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Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ

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MessageSujet: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 11 Oct 2014 - 18:31




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Les moeurs sont salies.
Salies dites-vous ? Ou est-ce plutôt cette envie que vous transformez en dégoût, par peur de lendemains qui à vos yeux, seront instables ? l'on ne peut le renier ...


VICES HUMAINS

Contemporains, modernes pensées, tout ceci n'est que du vent en réalité. Ils en parlent librement, mais crachent dessus à la moindre occasion. Contradictions propres à l'humain, contradictions qui rongent ces corps de son envie acerbe. La population pourtant vient, caresse de sa paume de chair les surfaces lisses de ces écrits souvent critiqués. Ils en veulent à l'auteur comme ils en voudraient à leur amour de les avoir laissé seuls, pour ne lui offrir que sordides mais censées paroles. Ces ongles crissent mais n'arrachent pas. Seul la pulpe de leurs doigts se meuvent car en secret, ils attendent la suite à la page suivante. Or, l'auteur de ce roman critiqué mais aimé sait. Il sait au combien l'humain agit tel la vipère agressée pour en réalité n'offrir que patte blanche face à ce qu'ils n'ont pas ; cette femme, là bas, près de ce temple attend. C'est ici qu'elle a érigé temporairement ce campement bohème fait de papiers et encre.

Frêle et délicate jeune femme, pourtant si forte et si belle. Elle se tient sur les marches d'un temple condamné. La sentence sera l'ensevelissement puis l'oubli, ce qu'un jour elle vécut. Poseidon, homologue divin, roi des mers pourtant si fier, voit dans les yeux océan de cette féminine présence la mort d'un de ses symboles. ; "proses et prières d'une seule personne ne pourront le sauver. Ce pourquoi je suis venue". Comme l'on cueillerait aisément une fragile ancolie, Un vent sans doute artificiel vint soulever les pétales pâles du si beau végétal. Mains levées et fins doigts écartés, la troubadour des temps modernes chuchota sa prose à l'édifice millénaire ; pourquoi au bon dieu, venir ici ? Parce que la mélopée du nord, aux notes de parfum sucré et léger, veut que ceux qui la suivent, prennent conscience de leur oubli. De sa robe rosée, elle volète de bas en haut sur ces marches de marbre, étroitement surveillée par cinq ou six personnes – subjugués par tant de grâce –, mystère de ces terres est Élise Duval, à leurs yeux d'humains trop crédules. Belle mais inaccessible, calice de bien des envies. Cette femme vit en eux et fait vibrer les coeurs. Que ce soit sur papier ou dans sa gestuelle quotidienne. Elle est là, en eux et les dévore d'un brasier qui à chacun leur est propre.

L'heure tourne.
Les invités sont arrivés. Ils attendent, impatients et excités que s'ouvrent les portails leur interdisant l'accès à ce salon du livre.


Sól, notre lumière à tous, émerge pour eux, culmine pour les autres à son plus haut point. Il baigne de ses rayons dorés ce dôme enfoui sous les eaux salées et réchauffe un peu cette atmosphère articielle ; mythe des anciens temps caché chez les humains, Élise Duval, nommée Freya dans les anciens temps, âge d'or des divinités, prend place sur sa chaise, comme les autres auteurs. [/i] Mains jointes, la beauté des glaces au coeur solaire parle encore quelques instants avec ses camarades  ; camarades ? ils ne le sont que de  nom eux, ces hommes coursant comme de pauvres chasseurs une proie déjà capturée. Ils envient – et jalousent – Femme d'amour, ce genre d'opposé se remarque, mais il faut leur offrir vos sourires et taire des pensées qui offusqueraient leur nature absurde de "célèbres" ils arrivent, fondent dans ce festival à ciel ouvert, comme le ferait les saltimbanques dans la foule innocente


ILS ARRIVENT, SENS-TU LE TREMBLEMENT DE LEURS PAS ?

Élise observe puis change de vêtements en se cachant de tout oeil indiscret. Elle ne veut pas que l'on l'agresse de suite, alors que la journée s'annonce longue et chaude. Conférence, dédicaces, encore une conférence et soirée de remise de prix. Ce fut ton choix, tu dois l'assumer ; la phrase revient en boucle et la tourmente. Avoir un moment une vie paisible, et non pas de divinité ou d'écrivaine huppée, est-ce si mal vu que cela ? Elle qui a retrouvé une moitié, perdue depuis tant d'années mais dût la fuir pour ne pas faire souffrir son hôte. Le Temps se figea. La beauté naturelle enfile ses lunettes et personne ne remarque qui elle est en réalité. Cachée sous une casquette entièrement noire au style un peu policier, des lunettes, un pull évasé un jean moulant, on la prend certainement pour une introvertie venue se perdre devant ses seuls amis : les livres.



GLISSE TOI PARMIS EUX ET PROFITE

D'un pas léger et fredonnant une ballade douce et calmante de sa composition, la camouflée part à l'assaut de son éphémère liberté. Le salon grouille de gens que l'on peut représenter comme les ouvrières d'une gigantesque fourmilière. Il est difficile de se déplacer sans pousser un quelconque badaud, alors il vaut mieux se reposer à un stand de vente de livres et dévorer le contenu de ces oeuvres, non ? Freya file donc entre ces gens survoltés et déçus de ne pas voir leur écrivaine favorite à son stand. Ils attendent, formant une foule toujours plus opaque en forme approximative de file indienne, à l'entrée de l'amphithéâtre aménagé pour la conférence. Lentement, la pâle et douce jeune femme arrive devant un stand de livres anciens ; il est mystère cet endroit où se perd des livres de multiples historiens, ainsi que les mythes ou contes d'un temps révolu ; une petite estrade attire ton attention

Piquée au vif dans sa curiosité de divinité en soif de nouvelles connaissances, elle s'avance et prend un des livres. La couverture lui est familière, ainsi que le dessin l'ornant de haut en bas. Deux personnes s'enlacent, à moitié nus comme sur les tableaux des romantiques d'autrefois. Leurs lèvres sont proches mais ne se touchent pas car au milieu coule quelque chose les empêchant de s'embrasser : du sang Sur la première de couverture, on lit "Les amants du siècle oublié". L'un de ses premiers livres. Sulfureux à souhait, mais empreint d'un lyrisme captivant. On l'avait incendié le jour de sa sortie car il parlait de dieux aux sentiments et vices humains, pouvant aussi bien assassiner qu'embrasser sans compter.


ACHÈTERAS-TU UN OUBLI DE L'HUMANITÉ ?


« Ce livre vous intéresse mademoiselle ? » questionna une voix rocailleuse

Elle lève les yeux vers la source de ces sons et la fixe avec intérêt. Un vieil homme encore en pleine forme physiquement. Une fleur de l'âge rare en ces temps troubles.

« Oui ... il est devenu rare » souffla-t-elle.

« Il est vrai que les gens l'ont refusé et que la publication s'est arrêtée à trois cent exemplaires. Un livre de contes mythologiques qui pourtant est empreint d'une belle poésie. »

Si elle avait pu, Freya aurait rougi. Mais elle est sous couverture et ne peut se permettre cet écart, bien que le compliment lui fasse vraiment plaisir.

« Je veux l'acheter. Serait-ce possible ... ? »

Freya n'est pas sûre, mais elle tente. L'homme grince des dents.

« Ce livre a une valeur sentimentale. C'est le premier livre que m'avait demandé feu ma femme alors ... »

La jeune femme secoue la tête, pas du tout offusquée par ses paroles

« Je comprend tout à fait. Les objets comme ceux-ci, on veut les garder près de soi quand l'être qui les représente n'est plus là. »

Le vieil homme semble surpris, gêné mais aussi touché par la sagesse de ce brin de jeune femme. Cela lui rappelle sa femme et en y regardant de plus près, son interlocutrice a les mêmes traits de visage, le même sourire. Lentement les larmes montent et restent bloquées contre les paupières, dernier barrage avant le lâché d'eau de tristesse.

« Je vous le fais à 500. Cela vous va ? »

Elle n'hésite pas, emplie de cette bonté d'âme qui est propre à la déesse de l'Amour

« Tout prix sera le mien ! »

Ainsi l'affaire est conclue. Mais alors que les mains vont se serrer, une apparition vient perturber la transaction. Élise se retourne et observe.


QUI ... ES-TU ?


Dernière édition par Freya le Sam 8 Nov 2014 - 19:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyDim 12 Oct 2014 - 22:27


   
Book of life

Le livre pour objet, un parfum d'encre et de papier, parfois vieilli sur les étagères d'une bibliothèque, une caresse granuleuse, le son est sans accroc, familier, un frisson traverse l'échine à l'idée de découvrir le contenu théorique. Les doigts traversent la page s'accroche au coin avant de la tourner pour offrir une vision semblable, mais une compréhension différente au fil du temps. L'histoire est une vie, une vie une histoire.

Ton regard a rencontré la couverture d'une de ces histoires, un cube renfermant une jeune femme au milieu de l'océan attirant ta curiosité. Tu connais déjà le premier tome de cette série, et tu ignorais que le second était sorti. Les feuilles tournent lentement entre tes mains, s'arrêtant par instant pour voler une phrase au passage, te faisant saliver ton envie de le lire. Mais tu le reposes sur le comptoir, avec ce petit air déçu. Tu n'es pas venu pour cela.

Vêtu d'un sarouel blanc, tenue décontracte qui sied à merveille au jeune indolent que tu représentais, des baskets en toile, un tee-shirt ample, tu avances au gré de ton humeur parmi les stands d'exposition, laissant tes pupilles se promener au gré des couvertures attirantes, colorées ou non, au titre attrayant. Puis elles se lèvent pour croiser le regard de ceux qui se tiennent debout de l'autre côté, un sourire commercial sur le bout des lèvres, un salut poli de la tête.

Une demi-heure auparavant, tu avais été présent dans l'une des files de dédicaces, attendant avec impatience l'arrivée de celle que tu voulais rencontrer maintenant que tu en avais l'occasion. Tu n'avais pas particulièrement prévu sa venue, lorsque tu avais décidé de visiter l'exposition, mais tu avais vu les annonces, la liste des auteurs. Pourquoi elle en particulier ? Peut-être que les mots qu'elle employait dans ses écrits te touchaient plus que les autres, son charme à travers les phrases te faisait rêver plus que toutes les aventures que tu pouvais vivre dans le monde de la nuit, elle était poétique et tu avais la sensation de percer ses propres sentiments au travers de ses histoires. La passion. L'amour.

Mais elle n'était pas là. Elle était absente. Ô combien ses fans poussèrent de profond soupir de déception lorsqu'ils apprirent la nouvelle, certains en avaient les larmes aux yeux, c'en était triste. Tu l'étais aussi, mais tant pis, ce sera pour une autre fois, elle devait avoir ses raisons, tu étais compatissant et espérais que cela n'était rien de grave, un simple contretemps.

Tu t'étais détourné et avait choisi de rester encore un peu, profiter du monde des vivants, du présent, te changeant de tes recherches et études en archéologie. Silencieux, discret tel un esprit, tu glisses sur le sol, évitant le choc des épaules dans la foule avec souplesse, tu te retrouves devant un nouveau stand, où se déroule une discussion entre un homme plutôt âgé, et une jeune femme. L'objet de leur discussion se tient dans la main du premier interlocuteur, la main ridée et hésitante, une voix brisée par le regret, et ton regard se pose sur la couverture, traçant jusqu'au titre et ton coeur fait *tilt*

Nouvelle approche curieuse, tu n'en crois pas tes yeux, tes pas te mènent jusqu'à te joindre au binôme, sans vouloir t'incruster et pourtant...

« Serait-ce… ? »

Main suspendue en l'air, le poing se resserre et tu te sens ridicule, la passant finalement derrière ton crâne sous ton épaisse tresse noire de jais pour gratter la nuque en t'excusant de ton audace :

« E-excusez-moi. J'adore cette auteure, mais j'ignorais qu'elle avait écrit ce livre. Puis-je … le consulter ? Juste un peu... »

Trop absorbé par la vision du livre, tu ne remarques pas vraiment que la photo en quatrième de couverture correspond à l'interlocutrice du vieil homme.


© Halloween sur Never-Utopia

   
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyLun 13 Oct 2014 - 11:28




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Un regard. Ce simple contact visuel entre deux êtres qui encore, ne connaissent rien l'un de l'autre, se fait. Elle, observait cet exotique garçon. Longue tresse noire de jais, peau légèrement hâlée. Un écho aux populations nomades foulant de leurs pieds des grains de sables plus vieux que les dieux eux-mêmes sous une chaleur impitoyable et souvent mortelle. Lui, restait les yeux rivés sur ce livre que dans ses mains, elle tient comme la plus précieuses des reliques. Les longs et fins doigts vacillèrent, prenant ce livre d'un autre temps par le dos pour ainsi l'ouvrir d'un geste habile devant les yeux de l'inconnu du désert, perdu dans une jungle humaine ; il eut attisé la curiosité de la divine ... - qui de ses iris renfermant les plus belles vagues que l'océan pouvait créer, se mit à fixer avec une certaine curiosité ce singulier personnage. Que venait-il faire ici, lui l'être en désaccord avec cette ville sous marine ? ici, les gens sont citadins sédentaires et non pas nomades ; cela faisait cliché, mais cette hypothèse était rêve, créativité dans laquelle la belle blanche du nord se complaisait. En un instant, tout sembla s'arrêter sur ce souvenir d'il y a un siècle ...


IL ÉTAIT UNE FOIS ...

Tout conte des anciens temps commence comme cela, par cette phrase. Phrase qui traversa les âges sans jamais dépérir dans la noirceur même de l'oubli. Il y avait une forte tempête ce jour là. Tentes pourtant bien fichées, foulards et capes bien placées se secouaient furieusement sans que leurs détenteurs ne puissent rien y faire. L'expédition devait simplement attendre que le courroux du désert disparaisse d'un coup, comme lors de sa visite dans cette zone archéologique. Recroquevillés et emmitouflés sous leurs vêtements chacun essayait de ne pas grincer des dents à chaque lèche violente du sable ; crève lentement la fragile structure

Une heure auparavant, bien que la chaleur fut à peine supportable, ouvriers, guides et une femme marchaient de leur chausses de tissus vers un vestige sorti il y a peu des dunes. Freya, qui elle était habituée aux climats froids, manqua plusieurs fois de tomber dans les abysses de l'inconscience. Or, durant cette tempête, pour une raison inconnue, son corps s'était relaxé et son esprit fut vidé. Les torrents de sables violents devinrent cocon. Elle fut quoi à cette époque ... ? Sans doute la compagne d'un des organisateurs de l'expédition qui, vous vous en doutez, est mort depuis le temps ; ah les souvenirs d'un siècle Voyages bohèmes, rencontres particulières et partage de couches diverses Assez de rêvasseries, Freya

Distraitement pendant cette courte transe, la jeune et pâle jeune femme tapota de ses doigts, ses lèvres glossées, tel l'adolescente encore enfant s'autorisant à oublier la réalité et s'adonner à une gestuelle propre à son mental. Cette femme était féminité, sagesse et grâce, mais aussi rêverie curieuse aux doux accents acidulés. Chose qui se perd en ces temps, où souvent femme rime avec jalousie pure et égoïsme simple. Les temps d'or et joyaux de vie étaient bel et bien révolus. S'y accoutumer après un réveil de près d'un siècle était tout aussi difficile.


Rire spontané mais en rien moqueur, Élise laissa aux bons soins de cet inconnu fan d'une auteure qui justement se trouvait face à lui. Pour ne pas qu'il reconnaisse ses traits, une fois ses mains libres et le garçon plongé dans sa lecture, la demoiselle aux âges de sagesse sortit de sa poche élastique et paire de lunettes aux fins verres rectangulaires. Habilement, elle attacha ensuite sa soie blanche en un chignon lisse qui luisait à la lumière du soleil.

« Prenez votre temps, vous avez si vous le voulez toute la journée pour le lire », répondit-elle de sa voix calme et douce.

Le vieil homme soudainement hoqueta, attirant l'attention de son acheteuse. À son regard, l'on voyait qu'il avait compris qui elle était. D'abord il la fixa, surpris et un peu idiot. Les similitudes étaient pourtant frappantes, pensa-t-il. Mais il ne dit rien et il étira un fin sourire sur ses lèvres un peu desséchées. Un sourire vaut après tout, bien plus que mille mots et cris nuisibles. Sourire qui fut rendu par l'intéressée dans un éclat aussi solaire que l'astre lui-même.

« Alors comme cela, vous aimez les romans de madame Duval ? » questionna-t-elle, de façon purement rhétorique.

Mains dans les poches de son jean délavé, l'Amour se mit à se balancer en s'appuyant sur ses talons afin de clairement perdre toute mimique qui indiquerait à son interlocuteur qui elle était vraiment. Elle se mit même à rougir de gêne et à triturer de ses doigts l'intérieur de ses poches pour paraître la plus introvertie et gênée au possible. Comédienne



PETIT JEU THÉÂTRAL


« J'aime aussi cette auteure. Depuis que j'ai lu cette phrase, dans "Le Sang de la Terre" ... "L'âme ne se confie pas, elle hurle. Alors pourquoi la retenir par des fils d'acier qui sont de surcroît mal entretenus par les conservateurs de notre temps ? Fondez ce métal et faites en son arme dans la vie de tous les jours" j'ai ... appris à sortir et à m'exprimer » Dit-elle de façon hésitante en se triturant les doigts.

Oui, jouer la pauvre fille encore un peu naïve à tendance agoraphobe avec quelques petits tics devrait passer ! Le vieux vendeur, à présent assis, observait amusé comme un petit garçon d'une dizaine d'année, cette pièce de rue. Il y participait même, avec grand plaisir. Chenapans

« Ce livre est le sixième d'une épopée non ? Vos parents ont dû très peu apprécier cette lecture »

Freya l'actrice hocha la tête nerveusement.

« À vrai dire, j'ai toujours du mal à cautionner certains passages de ses oeuvres. Et mes parents ont dit que ce n'était que l'incarnation d'une sorte de démone cupide et adepte de la chair alors ... »

La fausse innocente marqua une pause, dérangée par cet aveux et exprimant une certaine marque de dégout aux mots "cupide", "démone" et "chair". Et malheureusement, vu les rumeurs qui circulaient sur son compte, Élise perdait des futurs lecteurs grâce aux critiques miraculeuses des magasines et émissions littéraires. Même durant ce salon, elle pouvait sentir dans son dos les paroles acides, prêtes à manger sa peau tendre ... ainsi elle baissa la tête en tirant sa casquette près de son visage pour mieux se camoufler aux yeux de l'exotique jeune homme.


DÉSOLÉE, MAIS JE NE PUIS ME RÉVÉLER À UN INCONNU. PUISSES-TU ME PARDONNER.
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyMer 15 Oct 2014 - 18:51


   
Book of life

Les yeux émerveillés par les lignes sombres dessinées sur des pages blanches, les coins légèrement cornés par l'usure, cette oeuvre n'est pas de dernier achat, on peut néanmoins apprécier le parfum du livre qui n'a pas été ouvert depuis quelques mois, si ce n'est quelques années, le papier vieilli sur les étagères poussiéreuses, mais il a subi une mise à neuf, un dépoussiérage qui fait qu'il est en bon état et qu'on apprécie d'effleurer du bout des doigts comme s'il s'agissait d'un trésor.

Le regard du vieillard scrute, prenant soin du livre comme de la prunelle de ses yeux. S'il tombe, il se jettera à coup sûr pour le rattraper, comme s'il s'agissait d'une porcelaine, même si son embarras démontre qu'il ne lui appartient plus désormais. Tu ignores les échanges qui se sont déroulés juste avant que tu ne les interromps, mais tu devinais qu'il y avait eu une espèce de troc, sans que cela ne te concerne, tu étais juste curieux de feuilleter une histoire dont tu ignorais l'existence, mais dont tu admirais l'écrivain.

Les doigts volent au gré des pages qui défilent, les yeux s'agitent pour voler au détour d'une phrase un mot qui reste dans ta mémoire, puis un autre, tu retiens, les assembles pour en comprendre le contexte, tu ressens de fortes émotions pour certains passages, des mots qui te gênent, sans te mettre mal à l'aise, mais tu n'es pas insensible.

Ton visage se relève, ton attention se détache de l'histoire pour revenir à la réalité, tu as le sentiment de t'être absenté un moment, mais tu souris, un signe de tête et un remerciement.

« Je vous remercie, mais je ne saurais abuser de votre gentillesse. D'avoir découvert cette oeuvre est déjà un grand service que vous me rendez. »

Ces mots s'adressent aussi bien aux deux interlocuteurs, même si tu te tournes plus vers la jeune femme qui te rappelle sensiblement quelqu'un. Tes yeux se percent, tu soupçonnes, sans rien dire, pour détourner le regard, ne pas paraître insistant. Mais cela ne t'empêches pas de lui répondre affirmativement lorsqu'elle te demande si tu apprécies l'auteure.

Le débat s'engrange, tu ne sais pas trop quoi dire, car tu n'as pas lu tous ses livres, tu n'oses porter un avis et pourtant, sur les propos négatifs de la demoiselle, tu te sens chauffé, comme si on touchait quelque chose qui te tenait à coeur et que tu devais défendre. Alors tu fronces les sourcils et tends le livre, avec cet air sérieux et passionné à la fois, un ton grave :

« Ce… Ses écrits… Je n'ai pas retenu particulièrement des passages, je suis incapable d'en citer, mais… sa façon d'écrire me touche, elle exprime ses émotions comme si elle avait vécu elle-même ses histoires. Elle est sincère et ne se voile pas face à la critique, c'est un risque, mais elle est courageuse et brave. Je l'admire par ses efforts… Ca doit être difficile… »

Tu baisses la tête, honteux d'avoir trop exprimer tes sentiments, mais tu as essayé de comprendre, de compatir aux sentiments de l'auteure. Tu savais que ses premiers livres avaient été hué, sans doute parce que c'était trop contemporain pour certains lecteurs. Tu ignorais la plupart des contenus de ces fameux bouquins, peut-être serais-tu du même avis ? Mais après avoir déjà lu quelques unes de ses oeuvres, tu penses que ton idée sur elle ne changera pas. C'est une femme admirable, Elise Duval.

« Excusez-moi, mademoiselle ? Ne vous aurais-je pas déjà rencontré ailleurs ? Votre visage ne m'est pas inconnu. Enfin, si cela ne vous dérange pas, nous pourrions continuer à débattre au café ? Ainsi, on pourrait s'asseoir tout en lisant. Il y a un stand, je vous l'offre… Pour vous remercier. »

Un clin d'oeil en montrant le livre, c'était vraiment ton désir, pas de draguer, simplement discuter, vous ne partagiez pas totalement le même avis sur la personne, mais elle était agréable. Et mignonne. Elle était peut-être de ton âge, tu ne saurais dire. En tout cas, tu lui indiques le café un peu plus loin parmi les stands de vente où ils accueillent les lecteurs qui veulent boire un coup tout en dévorant leurs achats.

© Halloween sur Never-Utopia

   
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyJeu 16 Oct 2014 - 22:39




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Percée. De ces simples mots qu'elle avait pourtant entendu plusieurs fois. Non c'est la posture, ce regard puissant qui la fixe, elle la supposée introvertie encore maîtrisée par la cage dorée de ses parents. Il n'a rien remarqué pour le moment, tant mieux. Plus le temps s'écoulera, plus ils s'éloigneraient de la foule opaque et mieux ce sera pour l'auteur. Et pourtant elle se sent mal à l'aise, gênée car il se fait insistant et qu'une certaine force, malgré son air adolescent émane de lui. La demoiselle tire sur ses manches nerveusement et l'écoute jusqu'à ce que tout mouvement de sa part s'arrête. Ses dernières phrases finissent de faire mouche et d'un vif mouvement de tête, la jeune femme la relève pour fixer de derrière ses verres son interlocuteur.

Poing serré contre son coeur, ses grands yeux bleus écarquillés et les joues brillant de ce rose pastel, Freya le contemple. Il a su éveiller ce qui fait d'elle la déesse du sentiment le plus pur de l'humanité, en commençant par la complimenter  - c'est involontaire - elle le sait, mais cela fait toujours plaisir de se sentir aimée et non pas oubliée, comme celles qu'elle put voir dans les rues. Ces femmes qui avaient un jour ouvert leur coeur à un hypocrite, pour ne recevoir qu'une entaille atroce - non, tu ne peux pas lui dire - il faut rester une bonne timide, camarade éphémère.

« Dé ... désolée je. J'ai. Je donnais juste mon opinion et. Pardon. » , répond-elle en se triturant les quelques mèches blanches lui tombant sur le visage .

Soudain, quelqu'un passe et se bute contre son épaule. Freya manque de tomber, se mettant sur la pointe du pied droit afin de s'appuyer et se relever en équilibre, les bras tendus. La personne, un homme d'environ une trentaine d'années la fusille du regard. Dans un réflexe pur de jeune fille soumise aux règles qui doit-être inférieure aux plus âgés, la demoiselle se met donc à s'excuser

« Désolée monsieur ... ! »

Imbécile Juste un regard sombre et empli de dégout en réponse, pas une excuse. En vrai, elle bouillonne, fustige et a envie de faire manger sa casquette à cet impudent. Certes elle est amour, mais la beauté que la nature conçut gracieusement n'est pas non plus une masochiste et soumise. Sauf qu'elle doit tenir son rôle jusqu'au bout. Ses doigts filant dans ses propres cheveux pour les triturer, la norsk offre un sourire gêné au jeune homme de ses lèvres rosées un petit peu gonflées, à force de se les mordiller

« Non ! On ne s'est jamais rencontrés ! Sinon vous vous doutez bien que je vous aurai appelé par votre prénom ... et. Et puis ... ce genre de question est assez gênante quand elle vient d'un parfait inconnu ! »

Et voilà que lentement, elle se remet à tirer sur son pull machinalement pour enfin se décider à prendre en main le livre malgré ses tremblements de gêne factice, alliée à celle que la dame contient tant bien que mal ; son esprit se brouille peu à peu


INVITATION IMPROMPTUE

Soudain, ses yeux aux eaux les plus pures se plongent à nouveau dans ceux plus foncés de son interlocuteur. Freya, bien trop perturbée à jongler entre ses propres sentiments et ceux de son rôle, a sauté les dernières paroles de l'exotique et adorable jeune homme. Elle sursaute, s'agite quelque peu et s'apprête à nouveau à s'excuser ; stop il faut reprendre ses esprits et ne pas faire de faux pas !

« Je veux ... bien discuter. Et ça nous changera des bousculades de la foule ! »

Plus détendue, Élise lui offre un sourire plus serein, teinté d'un certain sarcasme quand celle-ci se permet de montrer du regard la foule à la sortie du stand. Les gens sont en train de se marcher sur les pieds en crachant de rage sur leur voisin. Ils inspirent pitié et amusement. Pour la déesse de l'amour c'est un malaise que de voir l'humain se rabaisser si grossièrement, mais que peut-elle y faire ? ; Homme qu'es-tu donc devenu ? il était l'enfant qu'elle chérissait malgré toutes ses ignominies, ses meurtres malsains, devenus plus puissants au fil des âges ; j'ai peur d'eux, vampires et humains le changement fait toujours peur, surtout quand il a été forcé par des volontés perverses ... Tristes pensées qui font étonnement contraste avec ce sourire radieux qui illumine d'une radieuse lumière la beauté du nord.

« Je vais prendre ... un bon capuccino avec un viennois aux pépites de chocolat. Et ensuite un parfait avec un milkshake à la noix de coco ... même si ça m'étonnerait qu'ils fassent des milkshake. Un smoothie aux fruits rouge alors ... oui un smoothie (...)
» , déblatère-t-elle

Freya, innocente et légèrement enfantine, mais à la sagesse sans pareil. Ici, elle est une simple humaine aimant la lecture et les pâtisseries. En tant que divine, elle aime aussi les deux, bien sûr ... mais cela n'a pas la même portée pour l'humain. Les dieux se doivent d'être parfaits, même si ils sont oubliés et pour certains vivent au milieu de ceux qu'ils ont protégés des années auparavant. Ses bras entourent soudainement la nuque du jeune homme et dans un élan de joie, ses lèvres se posent sur sa joue

« Je me nomme Gwenaëlle. Ravie de vous rencontrer. Aller, allons-y ! »

Et sur ces mots, elle prend la main de l'inconnu en joignant ses doigts aux siens, paume contre paume puis salue le vendeur en le remerciant une dernière fois. Les deux individus ainsi liés se plongent dans la foule en poussant tant bien que mal les vagues de gens ou  en évitant ceux plantés en plein milieu du passage. Freya avance, sans lâcher cette main chaude plus large que la sienne, elle qui n'a qu'une fine main frêle à la peau lisse. Soudain, elle s'arrête, nez levé vers le plafond. Ce n'est pas très reluisant pour elle, qui a un sens de l'orientation hors pair, mais elle se doit de faire la fille naïve et un peu sur sa planète pour qu'il ne se doute de rien ; pauvre de lui

« Je crois que je nous ai perdu. J'oubliais ... quel est votre nom ? » demanda-t-elle d'une petite voix

De nouveau, une personne bute contre elle mais là, cette fois-ci la jeune femme tombe au sol, sa main lâchant par réflexe celle de l'inconnu, afin qu'elle soit la seule à chuter et à se blesser, légèrement. Heureusement ! Ainsi, elle se sent tomber et soupire, se disant que sa journée est loin d'être finie ...



BIENTÔT LA CHUTE ET UN MAL SUR LE POSTÉRIEUR
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 18 Oct 2014 - 23:07


   
Book of life

La communication est aussi une méthode pour créer des liens. Non, il s'agit du meilleur moyen pour se lier avec des individus, elle est d'autant plus importante qu'il faut la maîtriser pour donner l'illusion qu'on souhaite montrer à autrui pour contrôler leurs sentiments vis-à-vis de soi.

A tendre jeunesse, impétuosité, tu t'embarques dans des sentiments que tu n'exprimes pas à n'importe qui, défendre un avis qui est le tien, pour ne pas regarder le monde d'un oeil négatif. Tout n'est pas blanc, ni noir, il est coloré, de si belles couleurs que tu veux partager ta vision avec celui qui l'accepte. Mais parfois le quiproquo se crée, on croit que tu es sourd, peut-être est-ce vrai, mais tu ne l'entends pas de cette façon. C'était une main tendue, nullement une obligation. Dun air gêné, tu passes ta main derrière ta nuque et t'excuse :

« N-non, c'est moi. Vous avez votre opinion, je ne peux… Hé ! Attention ! »

Manque de temps, elle est bousculé et l'individu se montre si mesquin qu'elle s'excuse avant que les mots agressifs ne traversent la barrière de tes lèvres. Dents et poings serrés, tu ne t'en mêles pas, c'est mieux ainsi, alors qu'elle accepte ton invitation. Ainsi, vous ne seriez plus au milieu de la foule au risque de nouveau de vous faire bousculer par des malotrus.

Une complicité émerge de ces échanges de regards, un accord pour continuer la discussion, simplement entre deux tasses de café - ou de cappuccino et smoothie - tu te laisses guider dans la foule par son entrain à accomplir l'invitation. Elle t'amuse à hésiter, sa réserve t'émeut, mais surtout sa compulsivité te surprend. Aussi inattendu, tu rougis au premier contact autre que manuel, gêné par son engouement. Et son prénom restera gravé dans ta mémoire, il ne l'est pas déjà.

Au milieu de la foule, perdus, tu pouffes de rire devant son innocence, sa détresse, mais tu es grand, plus grand qu'elle en tout cas, et tu arrives à voir où vous vous situer, alors pour toi, ce n'est pas grave, juste une aventure au milieu d'un nuage un peu assombri, mais bientôt, vous reverrez le soleil briller.

« Je m'appelle Sohan. Ne t'inquiète pas, on est à deux pas du café, il suffit de... »

Une fois de plus, nous sommes bousculés, mais je perds sa main, alors qu'elle tombe en arrière. Cette fois, tu as le réflexe, et surtout le temps, par rapport à l'individu qui a cogné plus fort, étourdi par sa propre brusquerie, de l'attraper par l'épaule et lui faire des remontrances avant de te diriger vers ton invitée.

« Vous pourriez regarder devant vous ! Vous auriez pu blesser quelqu'un ! »

L'homme était seul, il n'allait pas jouer les machos face à toi, alors que ton air atypique le stupéfait, il cracha, soupira et grommela quelques mots d'excuse avant de passer son chemin. Toi, tu soupires et aides la malheureuse à se relever, pestant intérieurement sur la malhonnêteté des gens. Cette fois, pour être sûr de ne pas la perdre, tu passes ton bras au dessus de ses épaules pour lui offrir un semblant de protection.

« Tout va bien ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

Tu l'observes de ce regard inquiet, cherchant à être rassuré sur son état de santé, mais tu te sentiras sans doute mieux, et en sécurité pour elle lorsque vous aurez rejoint le paradis du calme. D'ailleurs, vous pénétrez dans l'antre des boissons non alcoolisées, où plane l'odeur du café chaud, dans une ambiance où seuls les murmures de l'extérieur viennent troubler la paisible lecture des clients.

Une table est libre, on vous invite à la rejoindre en vous offrant la carte pour faire votre choix. Tu laisses la belle s'installer, tandis que tu t'assois en face. Elle avait déjà fait son choix, mais toi, qu'allais-tu prendre ? Un café gourmand, tout simplement. Tu étais encore un gamin au fond, alors les sucreries, tu adorais.

La commande était passée, en attendant, tu la scrutais avec curiosité, certain de l'avoir déjà vu, tu n'en démordais pas. Mais la demoiselle avait émis la gêne occasionnée par cette éventualité entre inconnus, aussi, tu n'en disais plus mot. Mais tu reprenais la discussion où elle en était resté.

« Dites-moi, Gwenaëlle, vous devez beaucoup aimer aussi cette auteure, non ? Vous venez d'acheter ce livre à l'instant non ? Il était d'une édition limitée ? Je ne l'avais jamais vu auparavant... »

C'est vrai qu'un jour tu avais consulté la bibliographie d'Elise Duval, tu avais entendu parler de sa première saga, mais les critiques avaient été si massacrantes que les livres demeuraient introuvables lorsque tu t'étais mis à lire ses ouvrages. C'est-à-dire il y a peu de temps.

Tu te recules et prends un petit air déçu.

« C'est dommage, j'avais entendu dire qu'elle serait là pour dédicacer, mais elle est absente. Vous l'avez déjà rencontré ? »

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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyDim 26 Oct 2014 - 12:17




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Douleur, étrange picotement qui pourtant dégage sa chaleur. Une chaleur douce, qui enveloppe votre peau de sa lèche, caresse divine et protectrice avant que de nouveau, toute la surface ne s'abandonne aux prémices des tiraillements, cette sensation qui vous fera pleurer ou crier. Mais pour la déesse qu'elle est, cela ne l'étonne point. La blessure que laisse cet homme est plus une sorte de fierté mise en miettes car pour l'humain, la douleur est bien plus horrible quand son entité spirituelle est mise à mal. Ici, l'Amour ne ressent que peine et compassion pour cette âme qu'elle voit flotter autour de cet agressif homme ; un homme blessé souvent blesse son prochain Le dénommé Sohan aura beau éructer et faire la le lecture comme le plus érudit humain dans le domaine de la politesse, il n'obtiendra rien de cette âme blessée et rougeoyante. Il fallait se taire et juste fixer, ce que Freya ne peut se permettre dès à présent, en jouant sa Gwenaëlle. Rester silencieuse, suivre en faisant mine d'éprouver gêne et méfiance à mesure qu'ils s'avancent. Le seul moyen pour que sa couverture ne tombe pas.

Pourquoi n'éprouver aucune rancune face à un acte aussi malhabile, vous direz-vous. Parce malgré le rôle que la douce Élise s'est imposé, ce qui est en face d'elle reste humain. Et l'humain qui a poussé est certes en faute, mais il est régi par les lois de cette nouvelle société. Un prône simple et disgracieux, mettant en avant égoïsme et peur de l'autre. Et les dieux éveillés, tels des êtres antiques ranimés par la main de leurs protégés marchent au milieu de cette foule opaque et froide. Mais cette fraicheur n'est pas celle qui glace votre peau, elle est celle qui peu à peu comprime votre coeur dans un étau acéré ; cristallisé Tu es dans ce cocon après tout Freya. Une beauté qui créa la glace et les éléments dont elle a découlé. Alors que faire, sinon courir et tourner au milieu des êtres même que tu as aimé, aimes et aimeras encore ? Pleurer, lâcher les larmes de pluie au cristal si pur sur leur peau. Pourtant, tu souris, toi soumise malgré ta liberté, ton esprit bohème aux demandes des humains. Tu souris à celui qui sans peur te tend la main ; cette couleur qui apparaît sur cette chair est-elle seulement réelle ? mystérieuse comme tu l'es, soutenant le poids de la seule vraie lueur et chaleur de l'humanité, tu ne peux te résoudre à l'abandonner, mais pas à lui révéler la réalité. Souris juste pour le rassurer et ... Alors Freya, prend juste cette main et laisse toi guider


ODEURS ENIVRANTES


Gourmandise est le mot qui s'empare de la jeune femme, alors qu'ils franchissent ensemble l'écran d'odeur appétissantes. Amertume corsée, sucrerie juste dorée, chocolaté à la crème fouetté ... les sens de la belle du nord sont aux aguets. Elle est avide, envieuse, heureuse de pouvoir à nouveau apprécier un plaisir simple et délicieux. Et là, le brouhaha ambiant sous cette toile ne deviennent que murmures à ses oreilles. Sohan la sort peu à peu de sa léthargie de gourmande, car il l'invite à prendre place sur une table à présent libre. Ses pas se font légers, gracieux et l'on peut remarquer que peu à peu la personnalité timide et renfermée fait place à une bien plus ouverte. Son coeur d'amoureuse la porte dans un voleté de cheveux blancs parfumé aux fleurs des prairies jusqu'à cette chaise. Ensuite, les longs doigts fins s'emparent sans attendre de la carte de commande. Radieuse est la beauté de ce visage à la peau de lait, aux lèvres faites des pétales les plus beaux d'une rose de Damas.

« Je vais prendre ... un capuccino ! Et aussi un banana split et ... un parfait chocolat ! Pour finir, je vais prendre un moelleux coeur caramel et un verre de lait à la fraise. N'hésitez pas à mettre de la chantilly » , dit-elle au serveur qui bien sûr, est surpris de cette grosse commande.

Que serait une déesse de l'Amour si elle n'avait pas de péché mignon ? Pour Freya, au delà du plaisir charnel avec son partenaire, durant lequel elle établit un lien fort et inébranlable, il y a aussi l'amour et le plaisir de vivre. Surtout quand il s'agit de sucreries et pâtisseries en tout genres. Enfin, ici, c'est cet aspect qui ressort car si vous la voyiez dans un pub ou une taverne, c'est autre chose ! Le serveur continue à fixer celle qui lui semblait bien fade jusque là, cette fille à lunettes n'arrêtant pas de triturer son pull. Ce regard bleu caché sous le reflet de ces verres l'attire, tout autant que les lèvres de rose brillant que l'on voudrait prendre sans s'arrêter ; il la veut l'homme qu'il est espère ouvrir les pétales de ce bourgeon et de l'enlacer jusqu'à pleine floraison entre ses doigts. Il tressaute, oublie cette vision un instant pour ne se focaliser que sur la commande du camarade de la jeune fille. Ah oui ... elle n'est pas seule, il avait oublié ce léger détail. D'un soupir triste, il part vers le comptoir pour passer la commande alors qu'Élise ne perd pas sa joie de vivre ; « C'est dommage, j'avais entendu dire qu'elle serait là pour dédicacer, mais elle est absente. Vous l'avez déjà rencontré ? »

Les paroles résonnent dans son coeur violemment qu'elle en perd légèrement ses moyens. Freya referme rapidement la carte et remarque que ses lunettes ont légèrement glissé. Réflexe, les doigts se posent sur les branches afin d'en remonter les verres. Pourquoi ? Parce que le regard de Sohan se fait bien trop insistant par moments. Il représente après tout aux yeux de la femme millénaire une pureté qu'elle voudrait enlacer et protéger. Un amour maternel sans doute ? Ou est-ce plus que cela ? L'Amour la guide vers cette innocence qu'elle, femme se doit d'embrasser ; même si Amour repousse aussi cette éventualité indécis mais bouillonnante apparition de l'amour enfantin, le premier qui plus tard peut se changer en un lien intangible appelé amitié. Rendre heureux une personne que l'on aime sans jamais lui révéler ce qu'elle ignore.

« Je ne la connais pas mais ... Je pense que si elle n'est pas là pour le moment, c'est qu'elle a ses raisons. »

Mains jointes en appui sur la table, ses cheveux de flocons glissant le long de ses épaules, tout ce qui se dégage de la méfiante des débuts devient force de l'intellectuelle refoulée. Ses iris brillent et font valser des vagues de lumière bien étranges. Elles attirent, tendent leurs bras d'eau salée pour noyer celui qui posera ses yeux sur cet océan empli de mystères.

« Que veut-on faire quand l'on est trop demandé alors que l'on partage au départ sa passion ? quand tout le monde la veut, vous veut, je pense que l'on a envie d'être un peu égoïste et vivre autre chose. »

Vrai Chacun ne peut nier que lorsque l'on essaie de le couper en plusieurs morceaux, l'on a envie de les reprendre à un moment pour être à nouveau nous, sans avoir d'imposé. Mais Élise n'a pas envie de s'étendre plus à ce sujet car déjà on apporte leurs commandes. Ses yeux brillent d'envie en voyant la glace rose de fraise, la chantilly moelleuse et la banane coupée que l'on veut croquer et goûter jusqu'à pleine satiété du fruit. Sans attendre, elle s'empare de sa cuillère, prend le temps de lécher le nuage de lait sur son café et s'attaque ainsi à tout ses mets avec appétit. Un vrai régal pour son palet et ses papilles en manque de sucreries. Mais alors que sa bouche apprécie le moelleux du chocolat et le fondant du caramel chaud, on annonce via les hauts parleurs

« La conférence sur "les mythes oubliés" aura lieu près du temple marin dans dix minutes. Élise Duval, écrivaine et adepte de mythologie, Benedict Sforza, historien et philosophe et Léon de Belmont, archéologue et chasseur seront présents pour débattre. »

Freya se tend, nez en l'air et cuillère en bouche en écoutant la parlote habituelle des présentateurs. Une sueur froide glisse le long de son dos car elle doit se rendre là bas avant que l'on ne se mette à sa recherche ; partir à regret mais il le faut. Moins l'exotique et si attirant garçon, ode de rêve en saurait sur elle, mieux cela serait.


« Je suis désolée, mais je dois absolument aller à cette conférence !!! Peut-être que l'on se reverra là bas ... ! »

Prenant en main le reste du moelleux entre ses lèvres après avoir bu d'une traite la moitié du verre de lait, l'écrivaine sous couverture oscille entre la sortie puis Sohan. Ses pas la ramènent vers lui car elle ne peut que le remercier d'un bien qui pour elle vaut bien plus que des mots. Mains sur ces joues tannées, Freya ne peut s'empêcher de les détailler un instant de ses pouces ; vision furtive et délicieuselentement les lèvres se rapprochent, frôlent légèrement celles entrouvertes sous le coup de la surprise pour remonter en fin de compte sur le front. Ainsi, la vision disparaît, laissant le jeune homme des rêves seul avec ce simple baiser et les billets pour payer la part de la demoiselle.


CONFÉRENCE PARTICULIÈRE

L'agent fustige, sur les nerfs à cause de cette disparition inopinée. Il sait que sa protégée est grande, mais que bien des gens ici ne la supportent pas. La célébrité fait des envieux, des jaloux et d'autres ne cautionnent pas un point de vue autre que le leur. La blanche demoiselle l'écoute, acceptant ses remontrances pendant qu'elle se rhabille de sa robe rose et de ses grandes créoles ; maintenant il faut y aller tout le monde attend, la foule se fait de plus en plus grande. Dans ses sandalettes à talons compensés et aux lacets croisés jusqu'en haut de la cheville, Élise avance et fait face à la foule

« (...) ÉLISE DUVAL ! Mademoiselle Duval, au vu de votre notoriété toute nouvelle, pouvez-vous donner un avis sur l'avis de monsieur de Belmont ? »

De Belmont. Un homme sans scrupules se disant archéologue, mais qui en réalité cherche les statuettes des dieux ainsi que leurs artefacts pour son propre profit. L'appât du gain, contre une puissance contrôlée par des mains inexpérimentées ; Homme qu'es-tu donc devenu ? cette question se répète mais ne trouve point de réponse. Élise se retourne donc, mains sur son ventre vers le conférencier et l'archéologue véreux. Ton sourire Freya est salvateur, calme les maux les plus infâmes. Ils sont attirés et plongent à même, malgré leurs paroles violentes. Elle s'avance et s'installe sur le fauteuil, jambes croisées. L'écrivaine sent les trois hommes s'agacer, s'impatienter face à ce silence, ode au calme. Ils n'aiment pas le calme donc ; l'humain aime quand tout s'agite, est inconstant et violent, à présent

« Je dirai que vendre aux plus offrants des objets que d'autres ont gardé précieusement est un manque de respect. Souiller une histoire pour son propre égoïsme ... je parle de cela dans certains de mes livres. Pour moi, l'Homme au sens général a oublié et oublie encore quand ceux-ci reviennent, les principes fondamentaux et son histoire. Et pour cela, il la brise, la remanie et l'étouffe.
» , finit-elle par dire sérieusement

Le chasseur Belmont se contracte, sentant bien qu'il est directement touché par ces propos. Il a envie de l'étrangler, cette petite chieuse qui l'a toujours prise de haut. Il a envie aussi de la plaquer et de la faire hurler pour lui montrer qu'il est plus fort qu'elle et ses grands airs d'écrivaine célèbre. Sforza se tait, taillé dans le marbre de sa cité de naissance, Terraria. Seul sa tête se penche en avant pour hocher et donner son approbation à la jeune femme. Il est des érudits, de ceux qui se sont battus avec elle pour redonner à l'histoire de cette terre une image plus réaliste. Mais Élise la surprenait toujours autant.

« Écoutez, mademoiselle Duval. Ces gens à qui sont passés ces artefacts, musées ou non. On sait qu'ils sont à présent en sécurité et ne seront pas oubliés. Alors où est le mal ?
»

« Le mal est que si ils étaient là, c'était pour une bonne raison. La curiosité est bien, mais le vol n'est-il pas puni dans toutes les lois, quel que soit l'époque ? ! Je n'appelle pas ça de l'archéologie, mais du pourri escroc.
»

Fustige. Le chasseur se lève, ayant envie de sortir son arme. Mais il se retient et se rassoit. Mais L'auteur, elle n'a pas l'envie de rester face à un tel personnage et se lève en regardant la foule.

« Mes excuses, mais ce débat est à mes yeux insipide et révoltant. Je me retire donc à mon stand. Bonne fin de conférence. »

Vous vous en doutez, une partie de la foule se déplace hors de la salle. Mais Léon n'accepte pas cela. Il est humilié. Tout arrive rapidement. L'homme saute de son assise et sort sur un coup de sang son arme à feu vers Freya. Mais elle, ne s'intéresse qu'au temple, trouvant désuet la tentative de ce fou du roi. Qu'il essaie de tuer. Mais il ne tue pas. Il l'agrippe à la nuque de son bras jusqu'à l'étrangler, posant le canon froid sur sa tempe. Leurs regards se rencontrent et la déesse ne peut voir que folie dans ces pupilles rétractées et veines rouges de sang dans le globe. Pour lui, l'écrivaine est celle qui a ruiné ses espoirs. Pourtant, au fond l'humain rongé par la cupidité sait que son espoir ne se trouvera jamais là ; il a toujours manqué d'affection et cette affection, ce fantasme est représenté par celle qu'il traîne dans les hurlements vers le temple marin, tel le loup mordant à l'épaule sa proie.

« On va s'amuser toi et moi loin d'eux et on va voir comment tu vas sentir le pourri ...
»

Il ricane en la traînant comme une simple poupée, mais elle reste de glace. Il la tire sur les marches sans lui laisser le temps de poser le pied mais elle ne hurle pas. Cela l'agace. Il tire un coup en l'air. Mais rien. Élise reste imperturbable, tandis que sous le coup des vibrations du tir, le sol tremble. Une seule chose saute à l'esprit de la jeune femme. si elle ne fait rien ...


IL VA DÉTRUIRE POSÉÏDON
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyDim 26 Oct 2014 - 21:07


   
Book of life

L'ambiance était plus agréable, plus légère, devant sa collation respective, entre ton café gourmand et la multitude de desserts de ton hôte, tu te sentais un peu abasourdi par l'appétit de la jeune fille si frêle. Personnellement, tu étais avide de sucreries, mais tu ne mangeais que pendant les repas, en grande quantité, certes, de quoi faire pâlir un ogre, mais en dehors, tu évitais de t'exposer à la vue des autres. Quoique, tu aurais peut-être dû ? Non, les boissons dans ce genre d'évènements étaient chers, et tu n'avais pas forcément les moyens de te les offrir.

Tu souris sur la réponse de ton interlocutrice, c'est vrai, elle avait raison, tu y avais toi-même penser, tes questions cherchaient justement à obtenir une réponse argumentant dans le sens de tes pensées. Ainsi les lecteurs assidus de cette auteure pouvaient comprendre son absence, malgré la déception. Mais restait une ombre dans ses dires, que tu voulais voir éclairci, sans pour autant la piéger, juste connaître son avis :

« Si tel est le cas, alors pourquoi avoir accepté de s'exposer et non rester dans l'anonymat ? On reste tout de même maître de ses choix pour atteindre cette liberté. Ma foi, j'imagine que c'était ainsi son choix de réagir ainsi, peut-être qu'elle s'est senti étouffée par son propre succès. »

Tu ris légèrement, tu ne lui en veux pas et te montres compréhensif à ce genre de réaction, n'aimant pas particulièrement être le centre d'attention de gens inconnus. D'ailleurs tu n'en as jamais vraiment été l'objet, uniquement à l'école, lorsqu'il fallait réciter un poème devant toute la classe, le regard accroché à tes lèvres pour écouter et suivre les paroles. Tu bois un peu ton café et dévores une pâtisserie, mais une annonce aux hauts-parleurs interrompt votre conversation.

Tendant l'oreille, le nom de Léon de Belmont t'interpelle. C'est vrai que tu n'étais pas venu ici seulement pour rencontrer Elise Duval mais pour assister à cette conférence où le célèbre archéologue allait débattre sur les mythes oubliés. Invité par ton école, tes collègues de stage t'avaient vivement recommandés d'y participer, si tu en avais les moyens. Ce qui était le cas, de toute évidence, tu étais prêt à tout pour vivre ta passion jusqu'au bout. Alors assister à une telle conférence. En plus face à Elise Duval. c'était d'une pierre deux coups. Mais plus rapide que toi, Gwenaëlle te prévint qu'elle devait absolument y participer et tu n'eus pas le temps de lui dire que tu l'accompagnais, qu'elle était déjà loin, te plantant sur place.

Tu paies la commande et prends le pas de la jeune femme, même si tu l'as perdu de vue depuis un moment pour rejoindre la foule qui venait assister au débat. T'asseyant au milieu, tu cherches du regard la silhouette de la jeunette parmi les spectateurs, mais sans succès, jusqu'à ce que les trois protagonistes apparaissent sur scène, et à ta grande surprise celle que tu recherchais, la dénommée Gwenaëlle, un peu changée, qui se présenta sous le nom alors d'Elise Duval.

Sur le coup, tu reçus comme une claque dans la face, abasourdi par cette révélation et honteux de ne pas l'avoir vraiment reconnue, vexé d'avoir été dupé et qu'elle t'ait menti, mais avec ses paroles sur l'auteure lorsque vous en parliez, tu comprenais ses raisons. Tu croisas les bras et écoutas le débat qui s'envenima rapidement entre les deux personnes que tu considérais.

Certes, les avis devaient être opposés, pour avoir débat, mais cela allait trop loin, les paroles devenaient violentes et même le public commençait à se déchaîner, tu te levas et te dirigeas rapidement vers les coulisses pour espérer croiser la jeune femme avant que les autres aient la même idée, sentant la fin de la conférence approcher sur ces dernières paroles virulentes.

Seulement il est trop tard, tu as raté une partie de la scène finale, tu as été bousculé par le brouhaha, loupant de peu l'auteur et l'archéologue. Tu n'avais pas apprécié ce débat, trouvant l'attitude de l'archéologue complètement déplacé par rapport à tes convictions, mais celle de Miss Duval n'aurait pas dû être non plus si tranchée. Mais avant tout, tu devais lui parler de ce mensonge. Non pas que tu lui en veuilles, tu voulais juste savoir…

Perdu, tu demandes à une personne, un membre du staff, apparemment s'il avait vu passer au moins l'une des deux personnes, et il t'indique une direction, là où ils étaient partis à deux. A deux ?! Après une telle violence entre eux, ces regards haineux ? Tu fronces les sourcils et pressent que quelque chose ne va pas. Tu y vas, alors, ne suivant que ton courage, l'instinct de sauvegarde, et te diriges vers l'entrée du temple découvert récemment. Un tir te fige sur place, te glace le sang, tu pâlis. Les pensées voltigent à toute allure dans ton cerveau et ton sang ne fait qu'un tour. Ton pas s'accélère, tu te mets à courir, entendant un rire guttural. Tu y es presque et lorsque tu les vois tu hurles, sans vraiment savoir quoi faire, mais tu es sûr de toi, tu ne défaillis pas face à l'arme, certainement inconscient que tu es face au danger.

« Arrêtez ! »

Mais que fais-tu Sohan ? Insouciant, tu avances encore et l'homme pointe son arme sur toi pour t'obliger à t'arrêter. Tes bras se lèvent sur son ordre, comme si tu te rendais. De toute façon, tu n'as pas d'armes. Enfin, si, tu en as une, voire plusieurs.

Dans la cité marine, c'est le royaume de l'eau. Mais qui dit mer, dit sable, et il n'en moque pas ici, malgré l'humidité omniprésente, ton élément répond à l'appel. Un geste du doigt et la fine poussière à l'entrée du temple prend forme derrière les deux personnes que tu as interpellés, et tu occupes les pensées du menaçant pour qu'il ne remarque pas ton piège.

« Pourquoi ?! Pourquoi faites-vous ça ?! Vous, un archéologue… »

Non tu n'arrivais pas à y croire qu'il existe des gens aussi pourris sur terre, toi qui est si candide, une personne de ta branche qui agisse de la sorte était impensable à tes yeux. Mais tu devais agir vite, car ton amie était en danger, menacée, alors qu'elle ne méritait pas. Même méritée, tu ne pouvais acceptée une telle justice personnelle.

Mais tu n'as pas assez détourné son attention, l'homme voit ta tentative, il prend même peur et tire sur la forme sableuse qui se mouvait derrière lui. Les balles traversent le sable et viennent se jucher dans les pierres du vestiges, créant des échos, un tremblement de terre, un éboulement… Tu cours pour la protéger, n'écoutant que ton coeur. L'archéologue te voit aussi venir, se sentant menacé, il lâche la femme et te tire dessus. Tout va très vite.

« Attention ! »

Et tu fermes les yeux, pensant que tout irait bien.

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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 1 Nov 2014 - 15:36




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Les battements de son coeur, tu les entends, rapides comme la course infernale qu'impose le guépard à sa proie, lacérant par ses vibrations ton dos tendu. Mais malgré ses tires sur ta peau lisse que beaucoup ont caressé, malgré le canon froid à l'odeur de poudre étouffante posé sur ta tempe, tu restes calme. Oui, toi déesse de l'Amour, des guerriers morts fièrement dans la bataille, tu ne ploies en rien ; la mort ne te fais pas peur, car après tout, tu guides les morts les plus féroces Il s'agace, lui l'archéologue aux cernes bien creusées sous ses yeux en forme d'amande. L'odeur de cigarette et d'alcool s'échappe de ses cheveux mi longs, que d'habitude il attachait en queue de cheval. Plus blanc que la propre peau de sa victime, l'homme n'était qu'un fantôme ... un agresseur qui se sent agressé et donc revient à la charge pour faire taire la vérité. Une sorte de déni.

Il se penche vers son oreille, lâchant ces souffles à l'odeur âpre et amère des liqueurs les plus basses de qualité. Ce n'est que dans le mauvais que l'on sent se perdre après tout, quand nous étions nous-mêmes brisés, et sans avoir découvert ce que ce monde peut apporter en tant qu'humain. Paupières closes, visage empli de compassion, Freya soupire juste quand celui-ci essaie de lui faire presser le pas, alors que déjà ils sont presque aux fins fonds de ce temple tremblant ; beauté en perdition qu'est ce vestige des temps où l'homme savait se respecter et se lever vers un idéal, même si ses erreurs n'étaient pas réparées. Au moins, il essayait de vivre et de se pencher sur un tout, que sur un unique. La preuve en est sur ces fresques, où ensemble, les personnes représentées sont à genoux près des vagues et ramassent le fruit des bienfaits de Poséidon.


BLOQUÉS


« Merde ... »

Ce mot suffit à sortir la belle aux cheveux de soie blanche de ses réflexions et contemplations. Car au loin, tu entends une voix familière, et tu vois une longue tresse claquer dans sa course. Non, il ne doit pas être ici ... si jamais il est blessé, elle ne se le pardonnerait pas.

« J'en ai rien à faire de tes questions sale mioche. Elle a détruit ma richesse, ma vie ! Tout ça pour des putains de statuettes »

Ces statuettes ne sont pas n'importe qui, Léon ... ce sont des êtres endormis et en ce moment même, tu mets en péril la vie d'un des plus importants. Celui que tu surnommes toi-même dans l'un de tes livres retraçant tes aventures "l'homme au cure dents". La tentative de Sohan est courageuse mais la déesse des nord n'approuve pas. Magicien de la terre, ce que tu fais ne va qu'attiser le courroux d'un homme déjà énorme ... Et ce qui doit se réaliser devient réalité. Freya sent le bras se resserrer sur sa gorge, la pression relevant presque d'un étranglement mortel. Malgré cela, elle respire, lentement ... pas un souffle ne devient étouffement ou toux alors que les coups de feu retentissent et viennent un peu plus ébranles les murs si fragiles.

« C'est quoi ça ? un système de piège ? Dégage ! »

Et ainsi continue de Belmont, yeux écarquillés au point que l'on croirait qu'ils vont sortir de leurs orbites. Plusieurs coups puis il recharge de trois balles son colt quand enfin, les premières pierres tombent autour d'eux. Ce que tu vois te stupéfait Freya ... en face de toi, Sohan, fringuant et innocent garçon à peine sorti de l'adolescence court vers toi. Mais l'archéologue véreux voit tout et possède un atout bien plus mortel que quelques pierres. Tu te mords la lèvre de frustration et relèves la tête, un air désolé pointant sur ton visage.

« Imbécile ... » , soupiras-tu.

Et le temps sembla s'arrêter sur cette scène. Poussières, éclats et pierres de fondations plus grosses tombent de plus en plus non loin du garçon des sables. Le canon qui jusque là touchait une des parties les plus faibles du crâne de la jeune femme, se pointe à présent entre les deux yeux du garçon. Aucun ne voit que la demoiselle aux milliers d'années s'est penchée, paupières à présent bel et bien closes car dans son poing droit se forme une lumière rapide et éclatante ; Fiat lux comme il est écrit dans certains écrits anciens. Et dans la lumière faite, le coup de feu retentit, déviant la trajectoire du canon violemment ; BAM le bruit fait siffler les oreilles de la déesse. Ses doigts se resserrent sur Göndul qui rayonne d'autant plus. De Belmont hurle comme un damné, ses yeux le brûlant au point qu'il ait envie de se les arracher. Mais malencontreusement, son recul allié au choc qu'a fourni le tir, les dalles s'affaissent sous ses pieds, créant une large brèche jusqu'aux talons de la déesse écrivaine ; et c'est le silence, le vide ...


UNE GLISSADE QUI SEMBLE ÉTERNELLE


Seul un bruit sourd la réveille, alors qu'autour d'elle ne règne que noir au dessus et débris en dessous. Freya grimace en tentant de bouger mais ... la douleur des blessures encore fraîches la fige. Sa peau est lacérée par des éclats de pierres, des plaies plus ou moins profondes apparaissent sur ses cuisses et mains pour laisser échapper un peu de son sang. Göndul a disparu, car le danger semble pour le moment écarté, ce qui fait soupirer de soulagement l'Amour ; mais une sueur froide parcourt son dos

« So ... Sohan ... ? »

Sa voix se fait calme, même si les blessures enflamment sa peau tendre et la font grimacer. Peu à peu, son corps se décide à se mouvoir ... ou plutôt à ramper. Au dessus d'elle, se tient des colonnes affaissées que la lance divine a dû ralentir dans leur course. L'inconscient de la déesse a donc allumé les instincts de survie d'un corps endolori. Ses doigts se crispent dans les poussières et cherchent des appuis, seul moyen de se tirer quand des coudes sont en sang. Freyja tousse, s'étouffe, mais sent enfin l'air un peu moins vicié poindre. Et la voici enfin sortie de sous les décombres d'un éboulement, alors que plus loin, retentit des vrombissements peu communs.

« Sohan ... ! Réponds moi je t'en supplie ... », dit-elle en toussant fortement

T'entendra-t-il telle est la question. Peut-être n'est-il pas tombé avec vous, peut-être a-t-il été écrasé ou simplement inconscient, comme tu l'as été.


ET SOUDAIN TU AS PEUR


Peur pour un simple humain, comme dirait certaines des divinités. Parce que pour eux, un humain n'est qu'une chair faible, que pourtant, ils se complaisent à les utiliser et à en faire des jouets. Tout comme les vampires ... bon sang. Maintenant la déesse comprend pourquoi ils veulent les effacer, les oublier. Parce que la majorité des dieux à été égoïste avec leur propre création ... Ses mains pleines de cendres et poussières se posent sur son visage si beau, sur cette peau lisse qui chauffe. Bientôt, toutes ces blessures ne seront plus qu'une marque de plus dans son esprit de guerrière.

« Tu t'occupes plus du mioche que de toi Duval ? »

Voix caverneuse, bruits de traîne de pieds, rire ponctué de crachats ... De Belmont refait surface à son tour ; son visage n'inspire que pitié mais la déesse ne le voit pas et ne veut pas le voir. Tout ce qui lui importe est Sohan, sentir sa présence et l'aider à se dégager, à sortir d'ici. Car il mérite de vivre jusqu'au bout sa vie de petit marchand de sable. Concentration, demande l'aide d'une âme coincée et ...

Ici

Tu sens l'âme s'emparer un moment de ton corps pour te porter jusqu'à lui, lentement, jusqu'à ce qu'elle te relâche et laisse tes genoux toucher le sol. Le silence se fait même si Léon ne fait que l'insulter. Sa concentration et ses pensées ne vont qu'à cet être allongé dans ces éboulements. Les lèvres de rose glissent, réchauffent de leur baiser cette peau tiède tandis que les cheveux au parfum à présent fleuri et cendré glissent de leur pointes de mèche sur son corps.

« Sohan ... étoile filante tombée sur ma route, réveille toi ...
» , chuchote-t-elle, comme le ferait une tendre à son aimé endormi
« Tu es fichue Élise. J'vais te cramer et ... »

Il s'interrompt et tangue en se tournant vers une zone touchée par une faible lumière. Son sourire s'étire au maximum à croire que sa mâchoire est cassée et peut aller aussi loin ... Léon vient de voir une statuette. Ses yeux noirs de cernes s'illuminent, s'écarquillent et du mieux qu'il peut, il se traîne sur sa jambe encore valide vers cette future richesse. Par réflexe, Gondül réapparaît fièrement dans la main de sa maîtresse et perce à une vitesse ahurissante l'air. L'archéologue déchu pousse un hurlement inhumain de surprise car l'arme est passée juste à ras de sa jugulaire, pour ne lui couper qu'une poignée de cheveux. Une menace divine. Léon se retourne vers Élise et se recule ... en elle, gronde la protection demandée aux oubliés, aux présents qui ont été aimés. Que ce soit Poséidon ou Sohan, elle les sauverait de cet aliéné cupide.


ALORS ... NE LE TOUCHE PAS !
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptyDim 2 Nov 2014 - 12:53


   
Book of life

La lumière t'aveugla, une lumière provenant du point que tu voulais rejoindre, te stoppant sur place, alors que tu te protèges les yeux avec tes bras, non sans éprouver un sentiment de frustration.

« Khh. »

Tout n'allait pas comme tu le désirais, on sentait vraiment que tu n'étais qu'un novice dans ce milieu violent, même si ton coeur y étais, tu n'avais jamais agi de la sorte, tu n'avais déjà jamais employé tes dons devant les autres comme tu le faisais ici, pour protéger les gens, tu n'en avais jamais eu l'utilité à vrai dire. Mais inconscient, tu l'étais, à foncer ainsi dans le tas sans voir le danger qui te toucha au bras. Peut-être était-ce parce que la trajectoire avait été dévié, ou bien ce réflexe de te protéger les yeux, mais tu y as échappé belle.

Puis tu sentis le sol se dérober sous tes pieds, ainsi que des exclamations de stupeur, ton corps semblait flotter dans le vide durant une seconde, et puis le noir, soudain, tu chutes dans le vide, heurtant des pierres qui suivent la même trajectoire. Puis plus rien, plus de douleur, plus de souvenirs, ni de rêves...

L'obscurité englobe tout son être, la conscience se perd dans les méandres de la mémoire, voguant au gré du vent qui porte son âme. Au contact, une onde s'étale, l'écho d'une clochette tinte sans réponse. Puis il marche, l'histoire recommence et se répète sur une mélodie, cette mélopée qu'on reconnaît, mais dont on ne connait ni le titre, ni les paroles, qu'on fredonne du bout des lèvres. On se perd dans ce lieu, le labyrinthe de l'esprit est immense, effrayant, on étouffe mais on continue jusqu'à ne plus avoir de forces.

Tu tousses, reprends un nouveau souffle, rauque, ton corps te remémore automatiquement ce que tu avais vécu avant que ta conscience ne te fasse défaut, la douleur dans ton bras, ton cerveau martelant à l'arrière de ton crâne et le bas de ton dos t'inspirant une douleur si aiguë que tu n'arrives pas à bouger. Tu sens la caresse chaude d'une enveloppe protectrice, mais tu te sens faible, si faible, tu as du mal à ouvrir les yeux, et pourtant tu forces, rassemblant ton énergie pour cet effort. La vision d'une déesse t'apparaît, elle brille d'une lueur, comme le jour où tu as découvert cette statuette d'Hathor, tu l'avais vu en rêve, mais cette fois, il ne s'agit pas de la même. Est-ce seulement un rêve ?

« Ha… thor? »

Encore une quinte de toux et tu choisis de te reposer encore un peu, le temps de retrouver l'intégralité de tes esprits. Mais finalement les blessures ne te laissent la paix si facilement et c'est avec une grimace affichée sur le visage que tu réouvres tes yeux, essayant de te redresser, échapper à cette étreinte qui te semble irréelle pour regagner le monde des vivants. Mais à peine tes muscles lombaires forcent que la douleur te traverse tout le dos et un gémissement atroce s'échappe de tes lèvres.

« Aa…mpf… Aaarh… »

Le corps s'affaisse sur le côté et le bras valide essaie d'atteindre là où le mal est le plus lancinant. Tu aimerais pouvoir bouger les jambes, mais elles ne répondent pas, le contact avec le système nerveux a été rompu. Pour l'instant, tu penses juste que c'est la douleur qui t'en empêche, mais du coup, tu es inutile. Le danger n'est pas passé, et en voyant l'archéologue plus loin, encerclé d'une lueur provenant de plus loin, tu comprends que ce n'est pas fini, qu'il cherche à faire quelque chose.

Ta main cherche une prise au sol, mais tu te sens impuissant, tu n'arrives même pas à te relever, mangeant la poussière, suffoquant encore. Ta vision se brouille encore et ta voix se brise.

« A… rrêtez… kof ! »

Tes yeux se referment. Ca ne sert à rien. Tout est perdu, tu n'es qu'un humain, un gamin Sohan, si impuissant, mais tu ne veux pas qu'on viole un lieu sacré. Tu ferais n'importe quoi pour sauver l'histoire du monde.

« Arrêtez… s'il vous plaît… »

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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 8 Nov 2014 - 10:31




Freya & Sohan
"Sablier et destinée"

Rire des fous. Hoquets, soubresauts, spasmes du corps et visage tiraillé par une joie qui n'est en réalité que folie. C'est ce mal qui anime à présent Léon de Belmont, ancien riche se raccrochant à un mince espoir de nouvelle fortune. Cette statuette est tout pour lui et en un réflexe de survie, il l'attrape et la serre contre lui comme si il s'agissait de sa bouée de sauvetage. Mais la lumière aveuglante qui provient de cet artefact lui fait lâcher prise et maladroitement il tombe sur les poussières et roches en se coupant la main. Il hurle de douleur puis se remet à rire, perdu dans un aveuglement plus que physique. Léon n'existe plus, il n'est qu'une âme damnée, vide de toute humanité ; cupide et égoïste et pourtant qui ne peut atteindre ce soi disant coeur en forme d'idole.

« J'vais la récupérer ... et ... vous cramer. Surtout le gamin. Histoire que tu souffres ... Duval. »

Le voilà qui rampe sur le ventre en s'accrochant comme il peut à la roche quelque peu fissurée, dans l'espoir de récupérer une chose qui ne lui appartient pas. Il les regarde de ses yeux injectés de sang à chaque fois pour voir si ils n'ont pas bougé. Mais Élise ne bouge pas, rappelant sans cesse cette lance dans sa main pour mieux l'arrêter. Elle est quoi en réalité cette écrivaine ? ! Elle croit que cette menace va lui faire perdre de vue son objectif ? ! ; jamais mais Élise ou plutôt Freya se fiche bien de cet homme perdu. Sa pitié est immense, sa compassion encore plus, mais Amour qu'elle est, elle ne peut soigner une personne qui a choisi elle-même sa destinée. À ses yeux ne compte que Sohan, ce garçon brisé par des événements bien trop grands pour lui, petit marchand de sable.

« Sohan, ne bouge pas. Tu es blessé. Gravement ... je suis désolée que tu sois pris en tenaille dans cela et sache que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider »

Ses doigts fins lissent les contours un peu contractés par la douleur de ce visage si doux et empli de rêves. Caresse douce, rassurante d'une femme tombée sous le charme de cet inconnu.

« Tu es un amour au milieu d'un champ désolé et ... Je me battrai pour toi. Pour te protéger, que tu m'aimes ou non. »

Et lentement, ces mains chaudes et douces touchent de leurs paumes les joues presque froides du jeune homme et sur lui se penche le visage du premier amour. Ce visage empli de tendresse, de sentiments s'entrechoquant à vitesse impressionnante pour en fin de compte former ce cocon, ce souvenir que l'on oublie pas. Ce souvenir scellé d'un baiser innocent et chaud.


LES LÈVRES SE POSENT


Délicatesse, légère hésitation face à ce contact mais elle se touchent, douces lèvres rassurantes. Pour certains, ce baiser représente leur éternité tant leur coeur bat à vive allure. Pour la déesse, il est le symbole du plus beau cadeau que les deux êtres peuvent s'offrir, une infime lueur dans le néant que se forme lui-même l'humain. Lentement, les chairs entrelacées se séparent et les fronts sont posés à présent l'un contre l'autre. Elle ne veut pas se séparer de lui, mais elle le doit ; même si son corps n'est pas protégé des sombres desseins Pour qu'il ne subisse pas encore l'absurdité de l'homme égoïste ... pour qu'il puisse vivre malgré ce nouveau handicap que lui met la cruelle destinée. Malgré qu'elle ait clos ses paupières, une larme s'échappe de son oeil droit, dorée et chaude. Une larme d'ambre.

« Je ne veux pas te perdre ... » , hoquète-t-elle
« Je l'ai ... JE L'AI ! »

Le hurlement teintée d'agonie interpelle la déesse et intime la rupture entre elle et le beau et pur jeune homme. Ce qu'elle voit l'horrifie. L'archéologue, ses cheveux ébouriffés, ses yeux sortant presque des orbites se met à rire et serrer comme un simple jouet la statuette qui contient une âme millénaire. Lentement, elle repose la tête de Sohan sur le sol qui jusqu'à présent avait comme confort la poitrine et les battements du coeur de la dame. Lance brandie, jambes écartées avec son genou droit légèrement fléchi pour lui donner une future impulsion, la déesse devient plus sèche du regard, plus forte et imposante que tout ce qu'elle avait pu montrer auparavant à ces deux humains.

« LÉON DE BELMONT ! Moi, Freya déesse nordique de l'Amour, me ferait le devoir de faire disparaître ce mal que tu répands. »

L'homme fou qui jusque là ne fait que contempler cet artefact représentant tout pour lui se retourne et se braque face à cette vision fantastique. L'aura qui se dégage de celle qu'il hait viscéralement lui fait peur et le fait braquer de l'arme. Lumineuse, douce, mais emplie des cris de guerre des défunts guerriers, l'archéologue voit s'avancer ce qu'il croyait n'être que légende.

« Les dieux ... existent ? »

Le brun tremble, hoquète puis se remet à rire, hilare face à l'absurde de la situation. Et soudain, il devient diablement sérieux, malgré ses traits tirés par ses sourires horribles.

« Je vais te vendre toi aussi ... »

La lance frappe au sol et son bruit résonne dans toute la pièce. Ce son est froid, froid comme les tempêtes de neige les plus assassines ...

« Tu es perdu ... un humain, un vrai, ne ferait jamais cela. Tu as oublié les règles que nous avons enseigné, comme les autres. »
« T'approche pas ou je tire » siffle-t-il

La guerrière se contracte, prête à parer toute attaque ; fière valkyrie on entend autour d'elle les âmes des fiers guerriers d'un autre temps. Leurs âmes s'animent et grognent leur colère ; Trahison c'est le mot qu'ils répètent sans cesse, eux les anciens êtres de chair qui se sont battus pour que leurs idéaux ne soient pas oubliés par les générations futures. L'humain moderne est égoïste et a fait de leur sacrifice, si important pourtant à leurs yeux de guerriers, une chose aussi dégoutante et peu enviable qu'est la mélasse ; tout ça, pour rien


MAIS SOUDAIN ...


Léon ne se doute pas que ce contact prolongé avec la statuette provoque autre chose. Plus il la tient, plus il se gonfle de haine et plus il perturbe le sommeil du dieu. Poséidon s'agite mais il ne le voit pas, bien trop occupé à mettre en joue la soi-disant déesse qui est entre lui et ce fichu gamin qu'il voudrait bien achever ; puis la statuette disparaît dans un éclat l'homme hurle de peur une nouvelle fois, regardant sa main à présent vide. Plus de statuette. Tout est perdu pour lui ...

« Ta faute ... ta faute ! C'est de ta faute foutue chienne ! »

Et il tire sous le coup de la colère. La balle s'arrête pourtant dans sa course mais cela n'est pas dû au concours de Göndul ou bien des esquives de la si forte Freya. Non ... ce qui se matérialise est une vague, épaisse, à l'odeur salée forte et à l'écume bouillonnante. Léon se remet à tirer dessus et plus les balles se font bloquer par l'eau de met, plus la vague grandit et s'impose face au fou.

« Non ... Non ! »

La voix se fait de plus en plus cassée, plus apeurée, mais cela n'arrête en rien la destinée qui s'abat sur le perdu. L'eau levée de sous les dalles recouvre de toute sa largeur la salle puis s'avance vers le petit être à l'arme bien inutile. La nature est bien plus forte que la poudre inventée par l'homme après tout. Freya ne peut observer qu'avec stupéfaction cette incroyable magie, magie digne d'une divinité. Mais bien vite, elle se détourne de cette visions pour se reporter sur Sohan. La lance de lumière disparaît aussi vite qu'elle est venue, ne sentant plus aucun danger pesant sur sa maîtresse, maîtresse qui met genoux à terre afin d'aider à relever son nouveau protégé. Malgré son apparence frêle, la femme possède une force incroyable ou tout du moins, elle possède la moitié de la force qu'on lui connaît. Sohan sur son dos, elle le regarde un moment, désolée avant d'entendre le hurlement de peur de De Belmont

« Me laissez pas !!! Je ... »

Mais il n'a pas le temps de fini sa phrase que déjà la vague s'abat sur lui et l'englobe, ne lui offrant aucune possibilité de respirer. Dans le tourbillon qui se forme dans l'eau, la déesse voit les dernières bulles de dioxyde de carbone rejetées par cette gorge tendue à l'extrême ... jusqu'à ce que le corps ne soit broyé par la force immense des eaux et ne devienne qu'une poupée désarticulée. Les os ont craqué, les yeux sont sortis de leurs orbites et le sang a coulé. Elle ne pouvait rien faire face à la colère d'un éveillé.

« Poséidon ... laisse Sohan en dehors de ça. Prends moi et tue moi si tu le veux, mais laisse-le vivre. »

La vague qui s'était retournée vers eux s'arrête et au loin l'on peut apercevoir une main se levant vers le plafond. Deux yeux d'un bleu profond luisent de haine et fixent ceux doux de celle qui ose lui imposer une condition ... lui le dieu des mers. Cependant, malgré sa haine il ne peut lever les mers sur elle car ses intentions ne sont pas les mêmes que celles de la chose encore en train de flotter et se vider de son sang. Non, ce qu'il fait n'est que jeter la vague sur eux avec une force impressionnante. Ainsi, ils sont jetés hors de la salle, loin de lui qui n'est pas encore prêt à accepter ce qui vient d'arriver. La déesse essaie tant bien que mal de maintenir Sohan la tête hors de l'eau mais ses forces s'amenuisent petit à petit, la faisant couler alors que quelques secondes après, ils se retrouvent mis aux pieds des marches où déjà autorités compétentes et personnel soignant étaient présents ...



ÉVANOUIE, LA SEULE CHOSE QU'ELLE ARRIVAIT ENCORE À TENIR ÉTAIT CETTE MAIN QU'ELLE NE VOULAIT PAS LÂCHER. LA MAIN DE SOHAN


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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 8 Nov 2014 - 19:15


   
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La conscience t'abandonne lentement, tant la douleur est insoutenable. Tu aimerais pouvoir bouger, faire craquer cet os en bas de ton dos qui te fait tant souffrir, mais tu es dans l'incapacité de remuer le moindre membre. La fatigue te possède et tu la sens t'envahir lentement. Tes sens te font défaut, tu n'entends qu'une voix lointaine, douce et chaleureuse, qui te berce, accompagnée des bras qui t'enlacent tendrement. Tu te sens partir, ta tête s'affaisse dans ses mains. Seule la chaleur d'un doux baiser te ramène sur terre un instant, la surprise te laisse entrouvrir les yeux, et tu y réponds, comme si tu te raccrochais à cela par espoir de guérison.

Mais lorsqu'elles se séparent, tu perds le souffle de la conscience, tu perds connaissance.

Pendant tout le temps où tu es dans ce monde sombre, loin des rêves et de la réalité, ton corps n'a aucune réaction, à peine de survie face au danger, la température de ta peau refroidit, ton coeur n'assurant que le minimum vital. Même ta respiration est faible. Tu te sens voguer au large.

Parfois, tu reprends vie, entrouvrant les yeux quand tu sens que quelque chose se passe. Tu tousses et suffoques lorsque tu te noies à moitié dans l'eau, sans rien y comprendre, puis te rendors presque aussitôt, tant tes forces vitales se vident trop vite.

Tout est confus, tout se mélange, les couleurs, le paysage t'apparaît dans un tourbillon grisâtre, donnant la nausée. Il te semble entendre des choses, des noms, des mots, des messages, mais tout est si flou, que tu n'arrives pas à les lier entre eux pour comprendre quoi que ce soit.

Puis tu sens le sol dur, des pas autour de toi, tout s'agite, ta tête résonne, tu gémis, et tu serres cette main qui s'accroche à la tienne. un oeil s'ouvre, et tu te sens transporter et tu lâches ta prise, ton bras pendant quelques secondes jusqu'à ce que les aides le remettent sur le brancard. Ca secoue et une fois dans le véhicule, c'est le noir total. Tu as juste la force de prononcer quelques lettres en un souffle, jusqu'à perdre de nouveau connaissance...

« F…re…ya… »

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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 8 Nov 2014 - 19:30

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Rp terminé, il peut donc être archivé !
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MessageSujet: Re: Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ Sablier et destinée (P.V Sohan) TERMINÉ EmptySam 8 Nov 2014 - 21:10

Voilà la suite
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