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It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid

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MessageSujet: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyDim 7 Sep 2014 - 22:03


It's the way we destroyed
ourselves who defines us ☩



Astrid & Elma

Les avantages des grandes foules sont nombreux, ou au moins à tes yeux, Elma.
Le tout premier étant bien entendu que, plus le nombre de passants est grand, plus il y a de possibles victime pour toi et tes humeurs. Les sujets se classent en plusieurs catégories : d'abord, ceux des farces, les plus malchanceux de tous. Comme cette pauvre dame venue de la cité marine pour visiter Froënbourg, et qui a eu la très mauvaise idée de demander son chemin à toi, l'adorable poupée adossée contre la statue de ce héros qui n'a pas de nom (mais que tu surnomme affectueusement Grands-Pieds, parce que trouver des surnoms est un passe-temps des plus distrayant... Et qu'il a vraiment de grands pieds.).
Et tu t'es gentiment empressée de la diriger dirigée vers le côté opposé à celui qu'elle aurait du prendre. Parce que tu es serviable, Elma. Quand ça t'arrange.

Oh oui, il y avait tant d'avantages aux lieux publics ! Deux fois plus d'amusement, deux fois plus de plaisir...

❝ Et surtout un moyen idéal pour se cacher...

Tu éclates de rire comme si tu venais d'entendre une bonne blague, tirant une expression mi-surprise mi-vexée de ton interlocuteur. Bien entendu, Hel n'a pas du tout les même priorité que toi. Et ce joli garçon abordé dans l'optique certaine de ne pas finir seule (enfin, seule avec celle qui partage ta caboche trop remplie) ce soir ne pouvait pas comprendre le pourquoi de ton amusement.

Tu t'excuse de cette fameuse voix enjôleuse que tu as tant répétée jusqu'à ce qu'elle soit parfaite. Lui, il appartient à une autre catégorie de sujets, une à laquelle tu ne mens pas moins, mais pour une cause plus noble que la simple farce.... Du moins en partant du fait que séduire est une tâche plus noble que de profiter de la naïveté des gens...
Oui, c'est mal. Oui, c'est digne d'un enfant et pas de la grande gamine de vingt et un ans que tu te plaît à étaler au monde. Oui, mais pas de chance il n'y a plus de parents pour te faire la leçon -une leçon que tu n'écouterait pas, de toute façon.
A moins que Hel s'en charge. Mais Hel n'a pas les priorités du commun des mortels, et ta morale défaillante est le dernier de ses soucis, en ce moment. Tu le sens bien, Elma, que Hel n'est pas dans son assiette depuis quelques semaines. Tu ne la connais pas aussi bien qu'elle te connaît, mais cela fait trop longtemps que sa voix résonne en toi pour que tu ne devines pas lorsqu'une note défaille. Son inquiétude est ton inquiétude. Elle est toi, et tu es elle, ou c'est du moins ce que tu crois.

Tu as trop appris des papillons, Elma. Une pensée en repousse une autre, un désir en surpasse un autre... Sans un mot, voilà que tu abandonnes ta pauvre dernière victime en lançant ton bras dans l'air, dans un signe de la main énergique. Quelques regards surpris se tournent vers toi, mais eux ne t'intéressent pas, non. Une tête blonde connue à fait surface dans la foule, et toi tu te dirige vers elle de ton habituel pas sautillant.

Vu comme ça, on pourrait croire que vous êtes les meilleures amies du monde. C'est qu'on peut croire beaucoup de choses, quand on te voie, Elma. Mais peu d'entres elles sont vraies.

Parce que bien entendu, les passants ne peuvent pas savoir que tu agis aussi familièrement avec plus ou moins tout ce qui bouge et n'est pas trop laid à regarder.


 
 ▬ « As-chérie !!!!! » C'est que l'exclamation a vraiment l'air de venir de ton cœur... Et que cela aurait presque pu sembler sérieux si le surnom n'avait pas été aussi ridicule.  ▬ « Ca va faire quoi, un an, deux ans qu'on ne s'est pas vues ?! »  Les dates, ça n'a jamais été ton fort. Tu es trop souvent sur la route, il t'es maintenant impossible de répondre avec  précision à ces questions pourtant banales, ces ou, quand et quoi.... Sauf pour certains souvenirs, trop marquants. Mais ceux-là, tu les détestes.  ▬ « Dieu que ça passe vite !! J'ai l'impression qu'hier encore nous étions plongées dans les cartons de livres, discutant joyeusement entre copines ! »  Oh, comme tu aimes déformer la vérité, Elma ! A moins que tu ne t'en rende pas même compte... La vérité est tellement subjective, quand elle vient de toi.  ▬ « D'ailleurs j— »  

❝ Elma !

La voix qui résonne n'est pas douce, n'est pas rassurante. Tu sursautes, Elma, tu jette un regard quasi paniqué autour de toi. La dernière fois que tu as entendu ce ton, ta vie était en danger, ou non, ta vie était détruite. La dernière fois que tu as entendu ce ton, Hel était grave et dure, et tu ne pouvait que l'écouter.

❝ Qu'est-ce qui se passe ?
❝ Je la connais....
❝ Ça je le savais !
❝ Non. Tu ne comprends pas.
❝ Alors explique moi.
❝ Je la connais... Mais je ne la reconnais pas... Méfie-toi. Ce n'est pas la Astrid d'il y a dix-huit moi. Elle a changé.
❝ Oh, c'était dix-huit m— Comment ça, changée ? Me dit pas qu'elle est devenue vampire ?!
❝ Ce n'est pas ça... C'est...

Et pendant que tu es pendue aux lèvres mentales de Hel, le reste du monde n'existe plus. Parce que Hel est ton seul vrai monde, ses paroles sont l'élixir qui te garde en vie (et encore, tu ne sais pas à quel point). Les autres ne sont que des ombres, ils passent, ils vont et viennent, mais ne restent pas.

Et Astrid ? Pour un instant, tu oublies qu'elle est là, qu'elle te voit te perdre loin de la terre ferme. Ça n'a pas d'importance, seule Hel en a.

∞∞∞
"No matter where I sleep,
You are haunting me"


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MessageSujet: Re: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyMar 9 Sep 2014 - 23:24




I'm not sick, but I'm not well


Cette journée est une journée étrange. Le genre de journée qui nous font soupirer lorsque l'on rentre à la maison. Elle avait commencé comme toutes les autres : le réveil a sonné, tu t'es levée, habillée, tu es sortie, tu as pris le bus. Tu as comme à ton habitude caché ta main dans ton sweat trop grand pour ne pas toucher directement les barreaux réputés pour être aussi sales que la cuvette des pc.

Cette journée étrange a commencé à l'être une fois dans le bus. Tu étais en avance ; le bus était assez vide pour que tu puisses trouver une place assise et ne pas être obligée de toucher les barreaux poisseux. En soit, ça n'a rien de particulier, si ce n'est que tu as pu admirer ton voisin d'en face s'arracher les ongles des orteils à l'air libre, pieds posés sur ses chaussures retirées. Les autres voyageurs faisaient mine de ne pas le voir. Mais tu étais comme obnubilée par les pieds posés devant toi. Ils n'avaient rien à faire là. Tu as, l'espace d'un instant, imaginé la quantité de peaux mortes que l'individu devait éjecter sur le sol du bus. Et tu en as eu la nausée.

Albatooor… Albatoooor, du fond de la nuit d'ooor ; Albatooor, Albator, de bâbord à tribord, tu veilles sur la galaxie, sur la liberté aussi !
Qu'est-ce que tu fous ?  
Le bel Atlantis est son vaisseau !
D'accord.

Tu prends ça comme une nouvelle méthode de torture psychologique. Tu n'aurais pas dû t'endormir devant la télévision ; et certainement pas après l'avoir laissée allumer. Bordel. Et l'autre en face de toi continuait de s'arracher les ongles des orteils.

Albator, Albator, le corsaire de l'espace…


« Vous ne pouvez pas arrêter ça ? C'est dégoûtant. »

L'individu relève la tête, Loki se tait à l'intérieur de ton crâne. Cet enfoiré te jette sa chaussette à la gueule. Littéralement. Sans prendre le temps de hurler, tu la fais s'envoler à ton tour, droit dans sa figure. Il a eu de la chance que tu ne la lui fasses pas manger. Sans lui laisser le temps de hurler, tu files au fond du bus pour descendre à l'arrêt suivant. Tu finiras le chemin à pied.

Ton coeur est bon, ton coeur est grand, pour tous les enfants !


Arrivée au boulot : normale. Tu as un trou dans ta chaussure droite. Elle a pris l'eau. Enfin, elle a pris la neige. De quoi confirmer : cette journée est une journée pourrie.

Tu pensais alors être tranquille, avoir accumulé assez d'événements désagréables en une journée (inutile de vous dire que Loki chante toujours) pour pouvoir connaître la paix. Mais il a fallu que ton téléphone portable vibre dans ta poche. Il a fallu qu'on te propose un rendez-vous. Tu ne sais pas pourquoi tu as répondu. Tu aurais pu, simplement, jeter ton téléphone dans un égout, faire comme s'il était tombé dans l'eau. Oui, voilà. Tu aurais pu. Mais en acheter un nouveau t'aurait coûté une fortune.
Tu aurais pu, sinon, simplement ne pas lui répondre. Mais elle t'aurait harcelée. Le meilleur moyen d'avoir la paix avec ce genre de filles est de faire ce qu'elles demandent. Soit. Elle veut te revoir. Sans doute pour te piailler allègrement dans les oreilles.

Son coeur est bon, son coeur est grand…
Mais ta gueule putain. Loki. Merde.  

Il chante plus fort encore dans ta boîte crânienne.
Alors soit. Quitte à ce que cette journée soit pénible, autant qu'elle le soit jusqu'au bout. Tu pourras peut-être sauver la fin de ta semaine, de cette façon. Tu vas au devant du pénible pour que le pénible cesse de venir jusqu'à toi. Ta manière sans doute de tenter de conjurer le sort.
Alors soit. Tu marches jusqu'à la place du héros, la neige rentre gentiment dans ta chaussure pour la transformer peu à peu en piscine municipale glacée.

« As-chérie !!!!! »

La suite, tu ne l'écoutes pas. Tu écoutes le silence aussi rapide qu'inattendu de Loki. Ton regard fixe Elma, mais tu ne la vois qu'à moitié, sens en alerte. Elma qui sursaute et regarde autour d'elle. Tu te pétrifies. Ça pue. C'est ce que le silence de Loki te dit. Il est rare qu'il se taise en présence d'inconnus, puisque seul lui compte selon lui. Mais là, il fait plus que se taire. Il fait se raidir l'intégralité de ton corps.  

Astrid.
Quoi ?
Pars.
Pardon ?
Pars.
Je ne peux pas me casser, pas comme ça. Elle a mon numéro, elle connaît mon nom, ça ne servirait à rien. Qu'est-ce qui t'arrive ?  
Rien. Fais comme si tout allait bien. Fais la tronche, comme d'habitude.

Tu fronces les sourcils. Tu aimerais bien avoir l'air naturelle ; mais il faudrait pour ça que tu aies écouté ce qu'elle a raconté. Heureusement pour toi, elle semble dans la lune. Complètement ailleurs. Tu te sers de ça pour rebondir. Fronces les sourcils devant son air absents.

« Toujours aussi ailleurs, à ce que je vois. Ça n'a pas changé. »

Il n'y a rien de plus difficile pour toi que d'avoir l'air naturelle quand on te l'ordonne. Aussi, ton attitude à son égard semble fausse, tant elle est exagérée. Tu vas trop vers elle pour être honnête. Tu la fixes trop longtemps. Tu t'intéresses trop à son visage. Si tu ne lui souris pas, tu es bien trop avenante, bien trop… bien trop pas toi.

« Ça te prend souvent, de vouloir revoir les personnes que tu n'as pas vues depuis si longtemps ? »

Astrid, tu parles trop, tu ne lui as jamais parlé autant, comment veux-tu qu'elle te trouve normale ?

« Parce que tu n'as pas donné de nouvelles après ton départ de la librairie. »

Astrid, elle sait bien que tu t'en foutais, des nouvelles. Si elle ne le sait pas, elle est idiote. Parce que tu n'en avais rien à faire, par la suite, de savoir si elle allait bien. Astrid, tu parles trop, ce n'est pas ton genre.

J'ai dit : comme d'habitude.
Je voudrais bien t'y voir, moi !
Laisse-moi y aller dans ce cas.
Hors de question.  

« Enfin bref, me voilà… Qu'est-ce que tu me voulais ? »  

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MessageSujet: Re: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyJeu 11 Sep 2014 - 8:27


It's the way we destroyed
ourselves who defines us ☩



Astrid & Elma

❝ Hel !

Il n'y avait rien de pire que lorsque l'écran se mettait à ne plus répondre au moment du dénouement du film.

❝ Hel, réponds !

Ou lorsque le son ne fonctionne plus, et que les scènes de combat restent coincées de telle façon qu'au bout d'une demi-fusillade le mal de tête vole tout le plaisir du film. Ou au contraire, quand les scènes de dialogues sont incompréhensibles parce que le son est trop bas.

❝ Heeeeeeeleee !

Tout cela, toute cette frustration, c'est exactement ce que tu ressens, Elma, lorsque Hel reste sourde à tes supplications répétitives. Pile au moment ou elle semblait sur le point de te révéler un élément capital, bim, le son est coupé.

Ce n'est pas très étonnant, techniquement. Hel n'a jamais été une grande bavarde, bien au contraire. Elle est aussi radine avec ses paroles que toi avec tes sous. Mais là, tu sais que quelque chose cloche. Assez gravement pour que Hel s'interrompe alors qu'elle s'apprêtait à te révéler quelque chose d'important à propos d'Astrid.

Dieu que c'est frustrant !
Elma, t'as jamais été patiente. Mais tu n'es pas bête non plus. Alors tu te doutes qu'en attendant les instructions de Hel, il faut juste que tu joues le jeu. Fasse comme si tout allait bien, fasse comme si l'alerte n'avait jamais été donnée.
Un jeu d'enfant.

Depuis le temps que tu dois faire avec, tu as appris à écouter deux conversations différentes au même moment. Celle interne, et celle externe. Ca ne veut pas dire que tu es capable de participer aux deux, mais au moins tu ne te retrouves pas comme une idiote sans aucune idée de ce que ton interlocuteur physique était en train de te dire... Parce que, l'ayant déjà vécu, tu sais à quel point c'est inconfortable, comme situation.
Enfin pas autant que d'être ignorée par sa déesse intérieure. Que tu continues à harceler mentalement, d'ailleurs. A se demander comment elle a supporté de vivre aussi longtemps là-dedans, Hel.

 ▬ « C'est un reproche ? »

Tu lui offres un grand sourire, un peu faux pourrait remarquer quelqu'un qui te connaît bien. A vrai dire, tu t'en moques un peu beaucoup de ce qu'Elma a pensé de ta disparition soudaine et du black-out des dix-huits derniers mois. Tu as fais le même coup à tellement d'autres personnes aux quatre coins des quatre pays que ça te passe loin, loin au dessus de la tête.

 
 ▬ « La prochaine fois je te dirais au revoir, promis ! Mais toi je vois que tout ce temps t'as fait du bien ! Que de paroles, ça fait plaisir à entendre ! » C'est que ta douce ironie ne pourra être comprise que si Astrid réalise que tu n'es pas dupe de son comportement étrangement "jovial". Astrid ne t'as jamais semblée être la personne la plus intelligente du monde, donc rien n'est moins sur.

❝ T'as raison, Hel. Elle est pas comme d'habitude. C'est louche. On dirait qu'elle veut me cacher quelque chose.
❝ Emmène-là dans un coin tranquille.

Pour quoi, lui mettre un couteau sous la gorge ? Tu retiens ton ironie -sachant que ce serait un peu effrayant alors que tu as ledit couteau sur toi. Et puis de toute façon Hel ne te parle jamais de ses plans, sauf quand elle a besoin que tu joues un rôle précis. C'est pour ça que tu es si douée pour l'improvisation, Elma, tu as déjà tant goûté à l'imprévu que tu sais gérer. En général.

 
 ▬ « Eh bien quoi, je n'ai pas le droit de juste vouloir revoir une vieille amie pour discuter du temps passé et renouer dans le présent ? » Maintenant, mission attire-cible.  ▬ « Y'a trop de monde, ici. Viens, on va se balader !! »

Et sans lui laisser le temps de refuser -parce que tu as comme l'impression qu'Astrid n'a pas vraiment envie avec toi, pour le coup- tu lui attrapes la main et l'entraîne derrière toi pour traverser la foule, tout en badinant faussement-gaiement de la neige et du beau temps pour ne pas laisser le silence l'emporter. Tu détestes le silence, Elma.

 ▬ « Alors, comment ça se passe de ton côté ? C'est que tu aurais dégoté un monsieur ou une madame Holmlund pour changer à ce point ? » murmures-tu d'une voix intime, avec un petit gloussement et clin d’œil de circonstance. Ce n'est qu'une taquinerie gratuite, bien sur.

Tu ne sais pas à quel point c'est proche de la vérité.

∞∞∞
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MessageSujet: Re: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyMer 17 Sep 2014 - 0:17




Look at you lying there defenceless and alone



Je te l'avais dit, que ce n'était pas naturel.
Je sais.
Elle l'a remarqué.
Je sais. Je ne suis pas stupide.

Tu n'aimes pas ça. Ce sentiment de catastrophe imminente, tu n'aimes pas ça. Sentir la méfiance de Loki dans ton ventre, tu n'aimes pas ça. Lui qui ne prend jamais rien au sérieux… Les sens en alerte, tu regardes cette main sur refermer sur la tienne ; tu te laisses entraîner, petite poupée de chiffon. Tu es le cerf que l'on force à courir jusqu'à la clairière, pour qu'il soit bien en joue. Tu es la mère de Bambi. Tu es le pâté de campagne en puissance. Tu n'aimes pas ça. La méfiance de Loki, tu n'aimes pas ça. Tu préfères son arrogance, tu préfères quand il semble te dire que tant qu'il sera là, débrouillard et malin comme il est, tout ira bien. Tu préfères quand il se moque de ton pessimisme. Tu exècres sa condescendance, mais il faut bien avouer que, aussi odieux soit-il, sa trop grande confiance en lui te rassure.

S'il te plaît, dis-moi que ça va bien se passer.

Elma te traîne jusque dans un coin moins peuplé sous prétexte de vous balader et tu observes. Tu reprends contenance. Loki te guide doucement, te force à regarder discrètement l'endroit où vous vous dirigez. Vous sortez de la foule. Elle ne te lâche pas. Tu scrutes les alentours sans tourner la tête. Tu es les yeux, Loki sera le cerveau ; tu es le corps, l'interface entre le monde et lui ; il est l'analyste et le stratège.

Puisqu'elle te tient la main, décidée à se promener avec toi, tu prends les rênes. Il ne faut pas que vous vous arrêtiez. Il ne faut pas que vous rentriez dans une rue vide. Il ne faut pas que vous entriez dans un cul de sac. Tu as au moins l'avantage de bien connaître Froënbourg.

Elle te parle d'une madame ou d'un monsieur Holmlund. Ton visage reste impassible. Elle glousse et Loki émet un son qui pourrait ressembler à un soupir, s'il avait une bouche pour le faire. Il y a quelque chose de faux dans cette fille qui le dérange. Il dit mauvaise actrice, qu'elle manque d'innocence dans les yeux, qu'il sait reconnaître cette lueur dans son regard et qu'elle n'a rien de candide. Le roi de la tromperie n'est pas dupe ; ce n'est certainement pas une petite humaine hystérique qui le prendra par surprise.

Tu n'aurais jamais fait attention à ce type de détails, avant Loki. Sa présence change ta vie, malgré toi.
Tu es comme ces schizophrènes qui s'attachent aux voix qu'ils entendent car elles leur tiennent compagnie. Tu es une sorte de masochiste qui préfère l'insupportable présence de Loki au silence pesant dans ton crâne. Entre la peste et le choléra, tu as choisi la peste.

« Oh, pas vraiment… Je vois seulement quelqu'un depuis à peu près un an, sous conseil d'une amie. »

Voir quelqu'un ?
On dit qu'on voit quelqu'un quand on voit un psychologue.
Un psychologue.
Une sorte de… docteur de l'esprit ?

Il ne te dira pas que tu as bien trouvé ta réplique. Un compliment lui brûlerait la langue qu'il ne possède pas.

« Une thérapie courte par hypnose, c'était étrange mais assez efficace. »

Tu essayes sans en avoir l'air d'orienter la marche. Tu fais comme si tu te baladais. Puisque c'est ce qu'elle a prétendu vouloir. Tu essayes de vous forcer à vous diriger dans la rue principale. Après tout, pourquoi diable aller ailleurs ? Il n'y a jamais rien à voir dans les petites ruelles de Froënbourg.
Et il ne faut pas, surtout pas que tu te retrouves seule dans une ruelle avec elle.
C'est ce que Loki t'a murmuré.
Tu ne l'as pas écouté, quand il t'a dit de te méfier des vampires. Quand il s'agit de ta sécurité, à présent, tu acceptes de lui faire confiance. Un grand pas pour toi.
Tu ne lui demandes pas pourquoi. Il n'est pas difficile de sentir qu'il s'agit de quelque chose d'important. Ni de deviner que Loki ne te répondra pas. Tu le connais. Et s'il t'expliquait, cela ne t'avancerait à rien. Il serait capable de te mentir.

Tu n'aimes pas ça. Tu sens sa méfiance mais il te laisse agir. Sans prendre la peine de se manifester davantage. Il ne te conseille pas, ne te dit pas quoi faire. Et c'est de ça dont tu aurais besoin, là, tout de suite. Qu'il te dise quoi faire. Plutôt que te lâcher dans le vide comme une mère oiseau pousserait un oisillon hors du nid.

Parce que, quand il n'est pas prêt, cet oisillon.

« Mais oui, je dois admettre que toutes ces quelques mois ont été plus que bénéfiques pour moi ! » Sourire crispé, tu es tellement mauvaise menteuse.

Il tombe.
Tes cernes te contredisent. Elles soulignent ton mensonge d'un grand trait violacé. Et si tes lèvres s'étirent, tes yeux ne sourient pas. Tu parles d'un bonheur. On n'a pas le teint blafard, les cheveux termes et les yeux pochés, quand on est profondément heureux.
Et quand un oisillon tombe de son nid…

« Et toi alors, tu dois avoir des tas de choses à raconter ! Depuis quand es-tu de retour sur Fröenbourg ? C'est définitif ? »

… Il meurt.
Au final, tu t'es laissée guider. Trop concentrée sur tes paroles pour pouvoir faire attention au reste. Le langage ce n'est pas ton fort, te forcer à parler et à sourire te demande toujours tant de ressources... Malgré l'agitation de Loki, tu n'as pas remarqué qu'elle a fini par te traîner où elle voulait. Il ne t'a donné qu'une consigne, simple, et tu n'as pas été capable de la suivre.
Mais c'est lui, qui reste vague, après tout ! Il aurait pu se manifester correctement, te dire que tu te faisais avoir ! Au lieu de ça, il s'est contenté de remuer.

Pourquoi Loki se terre-t-il ainsi au fond de toi ?
Il est bien trop silencieux.


Imbécile.

Parfois, tu détestes Loki autant que toi-même.

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MessageSujet: Re: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyLun 27 Oct 2014 - 12:21


It's the way we destroyed
ourselves who defines us ☩



Astrid & ElmaHel

Elle se fiche de toi. C'est la conclusion récurrente de cette conversation pas à sens unique. Rien que ça, la trahit. La Astrid que tu connais préfère écouter ta merveilleuse voix plutôt que de faire entendre la sienne, c'est pour ça que tu l'aimes bien, d'ailleurs.
Mais là ? Elle parle, elle parle, elle est fausse, elle ment. On ne le fait pas à toi, la reine du mensonge -sans modestie, tu baignes dedans depuis la naissance, donc c'est devenu naturel. Et du coup, tu as un sacré bon détecteur à mauvais menteurs. Astrid en est une.

Mais tu souris, tu souris comme une imbécile heureuse, tout en continuant à la guider tranquillement là ou tu veux la mener. Vous vous éloignez de la foule, de la rue centrale, comme pour chercher la tranquillité pour vos retrouvailles... Tu aurais quand même préférer aller dans ce petit café cosi, près de la statue. Tant pis, tu trouveras bien un autre pigeon.

« Assez efficace ? Ne te moque pas de moi As, je ne t'ai jamais vu aussi rayonnante !!! Il faut abso-lu-ment que tu me file le numéro de ce psychologue ! Il m'a l'air d'être un vrai magicien ! »

Oui décidément, elle se fiche de toi, Elma. Mais tu joue le jeu, comme toujours, l'air tellement convaincue par ce que tu dis que ça en fait peur. Mais tu te fiche d'elle, toi aussi. Parce qu'il faut bien être aveugle, ou malade de l'esprit pour ne pas remarquer les traits tirés d'Astrid, à croire qu'elle était passée sous une déneigeuse et que ça lui avait sapé toute son énergie vitale. Celle-là à définitivement besoin d'un vrai psychologue pour apprendre à s'amuser, à dormir et à se maquiller... Non pour ça, il suffit qu'elle te demande. Un jour ou une pulsion généreuse t'emportera, tu iras en mission "sauvons Astrid". Mais ce jour n'est pas arrivé et ne risque pas d'arriver tout de suite : tu as déjà fait ta bonne action de l'année en aidant ce gamin fugueur, Sven.

La mission présente est plutôt "distrayons Astrid et harcelons Hel". Tu sais pourtant que si elle ne veut pas t'expliquer, elle ne t'expliquera pas. Mais ça n'empêche que tu veux savoir, qu'est-ce qui a à ce point changé en Astrid, qu'est-ce qui tord désagréablement ton estomac, comme une sorte de nervosité, d'attente, d'impatience qui vient aussi d'Hel, tu le sais. Elle est silencieuse, mais il n'y a pas toujours besoin de mots pour que tu la comprenne. Elle est alerte, comme guettant un signe, un mystérieux indice. Que toi aussi tu aimerais bien trouver, histoire de comprendre ce qu'il se passe.
Ou pas. Dire que tu devais passer une après-midi de détente tranquille avec une vieille collègue, à raconter des ragots et rire toute seule.... Mais à la place, tu sentais les ennuis qui s'approchaient à grands pas. Et ça ne te plaisait pas du tout, du tout, du tout...

❝ Bon travail.

Tu ne peux retenir ton rougissement de fierté au compliment de Hel. Rien de plus flatteur, rien de plus agréable que lorsque Hel est contente de toi. Oui, ça vaut tous les ennuis du monde.
Alors c'est avec un immense sourire que tu te retournes vers Astrid, une fois que vous êtes parvenues dans cette ruelle sans issue, le genre de lieu sinistre que tu évites.
Un cul-de-sac. Pile ce qu'il te fallait. Personne ne vient jamais ici, sauf les chats errants et les oiseaux assez suicidaires pour se poser dans ce coupe-gorge à oiseaux. Autant tu les trouves très mignon tes petits cousins à plumes, Elma, autant il faut avouer qu'ils ne sont pas des plus futés.

Pour une fois qu'être coincée dans lieu pareil te met de bonne humeur.
Sans lâcher la main d'Astrid -Hel t'a soufflée de rester naturelle, et de ne surtout pas la lâcher- tu lui répond avec enthousiasme. Ah ça oui, tu en as des histoires à raconter !

« Des tas ! Je ne suis là que depuis quelques jours, pour, hm... »

Pourquoi étais-tu là ? Tellement de choses à la fois. Il n'y avait pas de raison fixe, tout comme l'océan n'était pas fait de un, mais d'un millier de courants différents, ton chemin n'était guidé par rien de précis, Elma. Ou si, peut-être... Hel dans l'ombre, tenait la barre de votre navire commun. Et si vous étiez là, c'était parce qu'elle l'avait bien voulu.

Le silence s'éternise, tandis que tu réfléchis à quelle raison donner....
...plus encore tandis que sans demander ton avis -elle n'en a plus besoin depuis le temps- Hel prend ta place.

« ...pour retrouver mon père. »

Le sourire d'Elma s'affaisse, comme s'il était incapable de tenir sans sa volonté. Il avait suffit d'un clignement de paupière, pour que l'éclat lumineux fasse place au vide, à un miroir sans teint qui ne laissait rien passer. Ni joie. Ni peine. Ni impatience. Rien.

Elle leva sa main libre, qu'elle approcha du côté gauche de son visage, jusqu'à poser ses doigts sur la forme de lèvres parfaites, les glisser avec une délicieuse lenteur le long d'une joue lisse, d'une pommette, d'une douce paupière.... La peau était lisse de toute imperfection, comme celle d'un nourrisson tout juste sorti du ventre de sa mère.
Ce qui en quelque sorte était le cas. Chaque possession était une résurrection, pour Hel. Une redécouverte d'un corps, d'une voix, d'une enveloppe qui n'était pas la sienne. A l'origine.

Tout ce temps, elle n'avait pas lâcher des yeux la petite humaine sans relief qui lui faisait face. Elle n'avait pas d'importance, elle n'en avait jamais eu, si bien qu'elle aurait oublié son nom si Elma ne s'en était pas souvenue pour elles-deux. Astrid.
Autrefois, elle était sans relief.
Mais plus maintenant. Hel n'était pas dupe. Elle le sentait du plus profond de son être, l'aura avait changée, elle recelait une parcelle de connu. De divin.

« Définitif ? » Le pli dur de sa bouche se déforma en un sombre rictus, comme si elle cherchait à sourire mais qu'elle était incapable de former une expression plus ressemblante que cela. Traits trop longtemps figés avaient oubliés comment faire... L'avaient-ils seulement déjà su ? « Tout dépendra de lui. » Lui, son père. Tant attendu, tant maudit, tant recherché. Lui, son père, source de tout. Et c'était à cette source honnie qu'elle voulait remonter. « Mais la mort seule est définitive. Irrévocable. »

Le irrévocable sonna comme un glas solennel, comme une promesse à demi-mot soufflée contre l'oreille de l'humaine malchanceuse. Hel s'était en effet rapprochée jusqu'à poser sa bouche tout près de l'oreille de sa victime, comme si elle voulait qu'elle seule l'entende, comme s'il s'agissait d'un secret dont elle était la clé... Elle, ou celui qui se terrait tel un rat à l'intérieur.

Hel se recula, toujours avec cette lenteur majestueuse, dangereusement majestueuse. Le chasseur qui tournait autour de sa proie qu'il savait sous son pouvoir n'agissait pas différemment.

∞∞∞
"No matter where I sleep,
You are haunting me"


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MessageSujet: Re: It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid It's the way we destroyed ourselves who defines us ∞ Astrid EmptyDim 2 Nov 2014 - 23:22




If you had any balls at all you'd grab me by the throat


Si Loki était là, tu l'aurais agrippé, tu aurais planté tes ongles rongés dans la chair de son bras. Si Loki était là, tu te serais cachée derrière lui, front planté contre son dos. Si Loki était là, en chair et en os, tu aurais pu te consoler en te disant qu'il y a quelqu'un. Que quelqu'un peut quelque chose pour toi. Mais Loki n'est pas là. Il se terre au fond de ton corps. Il observe. Il est lâche, Loki, tellement lâche. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne sais pas ce que Elma dégage de si particulier, mais ton dieu ne veut pas l'affronter.

Alors tes ongles rongés tu les plantes dans ta propre main tant tu la serres fort. Les doigts d'Elma autour de ton autre main sont désagréablement lourds. Et tu regardes le cul-de-sac arriver. Elle vous a acculés et Loki est silencieux.
Ton masque de fausse joie retombe comme un rideau lâché sur scène un peu trop vite. Gorge nouée et mains moites, tu te tournes vers Elma, l'air faussement intéressée par ses propos. Tu supplies Loki intérieurement de faire quelque chose, parce que tu as peur. Il te répond froidement de « fermer ta grande gueule et [le] laisser [se] concentrer ».

Soit. Tu te vexeras plus tard. Pour l'instant, tu décides de désespérer, parce que ton dieu t'a fait comprendre que cette situation était délicate et refuse de t'aider à t'en sortir. Astrid, 4 ans et demi, aimerait bien se jeter dans les jupons de sa mère.

Quand elle te parle de son retour à Froënbourg, tu t'en fous
Quand elle te parle de son père, tu ne comprends pas. Tu sens que Loki gigote.

« Ton père ? » C'est alors seulement que tu remarques cette différence dans son visage. Les traits qui s'affaissent, la voix qui change un peu. Le visage d'Elma se gèle petit à petit, elle ressemble à une statue, une statue lisse, de celles que l'on trouve dans les églises. Ou dans les cimetières.
Tu ravales ta salive et suis des yeux la lente ascension des doigts d'Elma sur son propre visage. Il y a quelque chose de malsain, quelque chose de terrible. Tu comprends pourquoi Loki se cache, soudainement. Elma n'est probablement pas toute seule dans son crâne. Tu aurais dû t'en douter, tu t'es souvent dit qu'Elma était ce genre de fille à entendre des voix.

Elle approche, tu recules, jusqu'à rencontrer le mur. La bouche d'Elma s'approche dangereusement de ton visage. Tu as peur. Tu te pisses presque dessus, la terreur a pris le pas sur l'instinct de survie. Tu es figée comme un lapin devant des phares et tes tempes battent.
Tu t'attendais à ce qu'elle plante ses crocs dans ta chair ; Elma aurait pu être un sale vampire. Elle ne le fit pas. Tu aurais préféré. Ses paroles s'écrasent contre tes oreilles ; chaque mot est comme une enclume qui s'écrase sur ton crâne. Tu n'as plus envie de pisser, tu as envie de vomir. Vomir de trouille. Tu as envie de vomir Loki devant ses pieds pour faire diversion et qu'elle te laisse tranquille.

Elle te parle de son père, elle te parle de la mort. Loki se fait tout petit au fond de toi.
Le souffle d'Elma contre ton oreille est insupportable, le frisson qu'il te tire n'a rien de plaisant. Horrible contact physique, tu n'as pas réussi à te débattre dans ses bras.

Voilà qu'elle recule déjà. Ton propre visage se retrouve soudainement fermé. Fermé par la peur, tu ne laisses plus passer. Ni émotion ni sentiment, ton visage est vide, et toi aussi tu te vides. Réflexe de survie, tu réagis enfin. Ça marche si bien de ne plus rien ressentir, c'est tellement réconfortant de ne plus se laisser atteindre.

Reste calme. Je sais de qui il s'agit. Reste calme, ne la provoque pas. Elle te menace mais ne cherche qu'à t'intimider. Ne rentre pas dans son jeu.

Tu veux t'en sortir, tu ne supportes pas de sentir ton propre coeur battre si vite. Loki ne t'ordonne pas de fuir en courant. Chose plus étrange, il ne te demande pas de le laisser prendre les rênes. Tu te poseras des questions plus tard. Il faut que tu te concentres, il faut que tu te concentres, il faut que tu restes calme, il faut que tu te calmes ; il faut que tu dises merde à ton estomac qui menace de renvoyer son contenu sur les chaussures d'Elma, merde à ton coeur qui bat trop vite, merde à ta tête qui tourne, merde à toutes les émotions, merde merde et merde. Tu la déteste tant, ta sensibilité d'humaine.

« Ah d'accord... »

Tu ne te laisseras pas impressionner. On va faire comme Loki dit de faire. On va rester calme. On va se dire que tout va bien se passer.
Tu es peut-être fragile mais tu n'es pas faible.

« Tu ne m'en as jamais parlé, de ton père. Ou alors j'ai oublié. Tu parles tellement... »

Tu n'as pas de raisons d'être figée. Tu n'as pas de raisons d'être coincée. Tu n'as pas à rester dans ce petit cul de sac sous prétexte que madame l'aurait décidé.
Alors tu commences à essayer d'avancer.

« Tu sais comment le retrouver ? Genre une adresse, quelque chose ? »

C'est bien, gagne du temps.

Il n'est pas question que tu restes dans ce cul-de-sac. Il n'est pas question que tu crèves entre deux poubelles. Il n'est pas question que tu te laisses malmener comme une petite souris peut l'être par un chat.
Alors tu te mets à avancer ; cul-de-sac ou pas, il y a une sortie et Elma n'est pas encore assez grosse pour l'occuper en largeur. Elma ou pas, tu te sais assez agile pour parvenir à te faufiler en vitesse ; au moins une bonne chose léguée par Loki. Loki qui t'encourage par son silence.

Tu sais qu'elle te rattrapera si tu cours. Mais si tu restes douce, si tu restes calme, si tu n'as pas l'air de vouloir fuir… Tu as peut-être une chance pour que les choses se passent bien.

« Je te souhaite bon courage en tous cas, tu en auras besoin. »

Loki, tu la connais, d'accord, mais c'est qui ?
Ma fille.
Ah…

Voilà qui complique un peu les choses, non ?

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