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I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyLun 19 Mai 2014 - 1:09


<

Il n'y a probablement pas
de malheur absurde

Tu pries intérieurement pour un peu de paix. Tu songes à vendre ce qui te reste d’âme pour un peu de silence. Plus qu’une heure à tirer et je pourrai hurler et fracasser ma voix contre les murs, voilà tout ce que tu penses Jimminy. Tu me supplies de la fermer, sourcils froncés tu tentes tant bien que mal malgré ma voix qui te harcèle - je l’avoue sans concession, je te harcèle Jimminy, comme tu le faisais étant petit pour que je chante pour t’endormir - tu tentes de finir le modèle d’un homme du désert. Tes mains fines taillent tendrement le bois sans relâche, les épaules voutées, tu es tout entier à ta tâche ; seul ton visage crispé trahit ta rage interne.

Si tu le pouvais tu te taperais la tête contre les murs pour que j’arrête d’hurler plus fort que toi. Tu es à deux doigts de lâcher ton travail, si cher travail, si important pour te prendre la tête à deux mains. C’est terrible de se battre contre moi, n’est-ce pas ? C’est terrible pour moi de me battre contre toi. Je me sens si impuissant. Je n’ai que ma voix comme arme moi le guerrier gardien d’Asgard. Comprends-tu seulement à quel point cela m’irrite de me contraindre à ne pas te forcer, à ne pas prendre le contrôle, à ronger mon frein et te laisser vivre ? Je ne peux que regarder, analyser, critiquer, tu ne m’enlèveras pas ça Jimminy.

Je regarderai.
Cette fille ne me plait pas.
J’analyserai.
Mon instinct me dicte un danger émanant d’elle.
Je critiquerai.
La prescience ne fonctionne pas parce que le danger est latent et contrôlé.
Vire-la.

C’est une mauvaise idée, tu prends de mauvaises décisions, j’essaie juste de t’aider. Ecoute-moi, je n’arrêterai pas, écoute-moi. Tu en souffres, moi aussi. Nous sommes dans le même corps. Je n’aime pas hurler. Je n’aime pas hurler dans ce vide cérébral. J’aimerai sentir mes cordes vocales entrer en action, j’aimerai me sentir vivant parfois et ne pas simplement subir et observer la vie du monde qui passe. Je ne sais pas pourquoi, je sais que ça m’a toujours suffit mais soudain je veux plus. Ou peut-être est-ce toi qui soudainement veux plus. Nos disputes deviennent plus fréquentes plus violentes de jour en jour. Je t’en prie Jimminy écoute-moi, je ne veux que ton bien, je ne veux que te rendre heureux. Je ne la sens pas, je t’en prie Jimminy écoute-moi. Cette fille, vire-la. Prends quelqu’un d’autre si tu tiens tellement à avoir quelqu’un pour t’aider. Prends un homme ou une autre fille mais prends mon avis en compte. Jimminy, écoute-moi, je suis là tu ne peux pas me faire taire. Je suis là je suis toujours là pour t’aider, pour te sauver. Rappelle-toi le nombre de fois où je t’ai sauvé, Jimminy je t’assure qu’elle n’est pas une personne normale. Je sais que tu apprécies son silence, et sa manière de travailler sans trop s’impliquer, sans trop s’immiscer dans tes affaires mais ça ne suffit pas. Jimminy. Jimminy, écoute-moi par Asgard. Dois-je te supplier jusqu’à ce que tu n’aies plus conscience de rien si ce n’est d’une migraine abominable ?
Jimminy !

Ta main a ripé sur le bois à ce dernier cri. Créant par le coup, une fêlure dans le bras gauche de la poupée. Doit-on y voir un signe du destin ?

« Ta gueule. Sérieusement. Ta gueule »

Si tu parles tout seul elle va t’estimer fou et profiter de toi. Fais attention, écoute-moi.

« Si tu répètes ça encore une fois je ne réponds plus de moi Heimdallr… »

Ces derniers mots tu les as susurrés du bout des dents à bout de nerfs. Dois-je continuer ? Ou suis-je déjà aller trop loin ? Nos limites deviennent si floues ces derniers temps….


Dernière édition par Jimminy Rigg le Sam 27 Sep 2014 - 17:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyMer 21 Mai 2014 - 0:44




dieu est mort, ce sont les hommes qui l'ont tué


Tes articulations craquent. Te font souffrir. Une preuve supplémentaire : Loki ne laisse pas ton corps dormir lorsque tu t'abandonnes à ton oreiller. Il faut que tu réussisses à le coincer. À trouver comment le contenir. L'empêcher de prendre le contrôle de ton, votre, corps manifestement épuisé. Tu as mal aux jambes. Tu as sale mine. Il faut que tu réussisses à lui parler de ça. Que tu trouves quelque chose. Tes articulations craquent. Il n'aurait pas pu... je ne sais pas, trouver d'autres dons à te léguer ? Comme celui de régénération ? Hop, fermer les yeux cinq minutes, corps reposé. Non. Il ne pouvait pas faire ça. Loki ne fera jamais rien qui puisse t'arranger. Tu as fini par t'y faire.

Tes articulations craquaient déjà lorsque tu as voulu passer ton entretien.

Dis-lui qu'il y a un Dieu en toi, tu seras prise.
Tu as une petite idée ce qu'on fait aux personnes qui prétendent avoir un Dieu en elles qui leur fait causette ?
Évidemment.

Non. Loki ne le sait pas. Loki ne dira jamais « Je ne sais pas ». Loki est un Dieu. Il n'a pas à courber l'échine devant une simple humaine, ni avouer qu'il n'a pas la science infuse. Certainement pas devant toi. Une simple femme. Mais toi. Tu le sais, tout ça. Tu connais son orgueil. Sa fierté mal placée. Son besoin maladif d'avoir le dernier mot. Tu le connais un peu, Loki. Qui se tanne d'être si mystérieux, si ambigu. Tu aimerais lui dire, pour lui couper le sifflet, que les personnes, pardon, les dieux, aux personnalités complexes étaient peut-être rares, à son époque. Son époque de vieux Dieu. Mais qu'aujourd'hui, il serait loin d'être le plus excentrique des excentriques, le plus ambigu des ambigus, le plus fier des fiers. Qu'aujourd'hui, il serait un homme. Tout simplement. Un bel hystérique, une personnalité histrionique, souffrant d'un besoin maladif d'attirer l'attention.

Mais tu ne sais pas lui couper le sifflet. Il serait capable de te punir en t'ignorant durant des jours. Parce que malgré tout, malgré l'énervement, malgré les maux de tête, malgré les bleus, malgré la fatigue, malgré les articulations qui crissent, tu...

Tu aimes entendre le son de sa voix. Mais tu refuses de l'avouer. Tu te le caches.
Alors tu rentres dans son jeu. Lui donnes des informations sur le monde, l'air de rien.

Alors tu dois savoir qu'on les enferme et leur donne des substances qui les empêchent d'entendre les voix. Tu dois savoir que personne ne croira jamais quelqu'un qui prétendra ça.


Tu ne sais plus ce qu'il t'a répondu. Votre conversation ne s'est pas éternisée. Après votre, ton, entretien, tu l'as écouté commenter la « face de cuisse de cochon grillée » du futur employeur.
Il a continué à la critiquer, lorsque tu as accepté le poste. Tu t'es demandé s'il ne passait pas quelques nuits à lire le dictionnaire, pour avoir autant de mots de vocabulaire aussi péjoratifs.
Il a continué à le critiquer, lorsque tu as couru pour ne pas arriver en retard. Loki joue à celui qui se moque de toi. Mais il semble bien trop inquiet de tes fréquentations, pour quelqu'un qui n'en a que faire.
Tu l'as écouté sans rien dire. Avec indifférence. Tu te fiches de la figure de ton employeur comme de la dernière pluie.

Il a continué à râler, quand tu as commencé à travailler. Il voulait que tu partes. Il n'aime pas ce lieu. Trop sombre et trop poussiéreux ; trop miteux à son goût ; pas à la hauteur de son rang.
Tu l'as ignoré. Tu lui as fait l'affront de bailler. Loki déteste être ignoré. Peut-être parce qu'il en a assez. Parce que plus personne ne croit en lui, à l'exception de quelques illuminés peut-être.
Loki déteste être ignoré. Loki est rancunier. Loki se venge. Et sait se venger.
Il a fait ce qu'il fait de mieux. Parler fort et fanfaronner. Il sait que cela t'est pénible, lorsque tu travailles, il sait, il le sent, que tu es capable de craquer lorsque tu travailles et qu'il...

« Ta gueule. Sérieusement. Ta gueule. »

Pause. Il n'y a plus que le silence, qui suit un murmure que tu ne comprends pas. Le silence. Tes sourcils dressés. Une odeur de pâté émanant de l'aluminium qui contenait ton déjeuner. Une pause. Les mots ne viennent pas ta bouche ? Si ? Non... Non, c'était la voix du patron. Il n'est pas au téléphone, n'a pas d'oreillette, ne...

Alors comme ça, les humains d'aujourd'hui ne parlent pas seuls ?


Tes sourcils haussés s'abaissent. Tu dévisages ton patron un court instant. Comment est-ce qu'on doit réagir, quand on rencontre quelqu'un qui parle seul ? Ne pas réagir ? Lui demander si tout va bien ? Lui faire comprendre que c'est étrange ? Lui dire que c'est normal, que toi aussi tu discutes régulièrement avec un Dieu et que tu aimerais bien lui dire de fermer son clapet de temps en temps ? Faire comme si tu n'avais rien entendu ?

Tu le dévisages depuis plus de dix secondes, lourdement, tu ne peux pas faire comme si de rien n'était.
Si. En fait, si. Tu feras comme si de rien n'était. Peu importe si ça le gêne, ce n'est pas ton problème. Ce n'est pas de ta faute s'il a crié – si tu savais... Tu retournes à ta caisse, fais semblant d'y faire quelque chose d'intéressant.
Atmosphère soudain trop pesante. Du silence. Même Loki est silencieux. Loki réfléchit. Tandis que tu fais tout pour ne pas penser. Ce qu'il se passe dans la tête des autres ne te regarde pas. Tu lustres un coin de ta caisse avec attention.

Tu n'es certainement pas la seule à avoir une divinité en toi.


Tu grimaces.
Ces histoires de divinité ne sont pas ton problème.
Tu envoies Loki balader d'un grognement que l'on pourrait croire adressé à ta caisse.

Tu ne perds rien à lui demander.


Tu l'ignores. Tu ne veux pas savoir. Ce n'est pas trop problème.

Je pourrais même te laisser tranquille durant l'heure qu'il te reste à travailler, si tu lui demandais. Mais puisque tu ne lui demanderas pas...


Sale fourbe.

« À qui parliez-vous ? »

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas au nom de la tranquillité et de la paix.
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Hugi Nevermore

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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyVen 8 Aoû 2014 - 2:21


<

Quand on voit un arbre mort ce n'est pas un arbre mort que l'on voit.
C'est une âme desséchée.


Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Franchement Jimminy j- Ta gueule. Elle va se douter de quelq- Ta gueule. Ta gueule. Ecoute un peu tu ne fais que t’énerver sans même prendre le temps de réfléchir à ce que je dis et ne songe même pas à m’interrompre il ne faut pas crier imagine elle va te prendre pour un fou peut-être te dénoncer pour que tu n’ais pas de contact avec les enfants ou alors c’est une espionne ou qui sait une flic elle soupçonne un trafic elle veut te faire tomber elle pense que t’es un pédophile méfie-toi d’elle c’es-
Ta gueule.

T’as presque envie de lui répondre que tu parles au bon Dieu et qu’il t’emmerde à vouloir que tu sauves l’humanité des tremblements de terre de plus en plus fréquents. Tu as envie de lui dire que Satan veut que tu crucifies des enfants à la pleine lune. Tu as presque le besoin de lui raconter n’importe quoi, une crak plus grosse que la boutique pour qu’elle te regarde avec des yeux ronds. Parce que tu es énervé alors tu voudrais l’envoyer balader même si elle n’est coupable de rien selon toi. Parce que tu as une putain de migraine e qui ne s’arrêtera pas de sitôt vu que je n’ai pas l’intention de me stopper. Tu sais que c’est injuste. Et ça me ferait crier un peu plus alors tu respires un grand coup et.

« Je disais simplement au Dieu dans ma tête de se la fermer parce que c’est un putain de misogyne. »

Prend-toi ça dans les dents Heimheim. Tu es malade Jimminy. Vraiment malade. Et ne me sors que personne ne peut rester sain d’esprit quand je te fais la morale. Tu imagines ce qu’elle va penser de toi ? Je ne devrais pas trop me plaindre hein, ça la fera déguerpir au moins. (Necomptepas là-dessus)

Tu ris en secouant la tête face au ridicule de tes mots.

« Je plaisante, je plaisante je ne suis pas encore totalement dingue. J’ai juste pris l’habitude de parler tout seul à force de m’occuper de la boutique en solo. J’étais en plein débat intérieur pour savoir quel type d’arme ma nouvelle figurine aurait. Je me suis un peu emballé à force de réfléchir. Elle est fichue maintenant…»

Tu soupires en jetant la figurine blessée à l’autre bout de la table. Tu t’étires puis tu te masses les tempes.

« C’est calme aujourd’hui. Je vais commencer à ranger je pense. Tu as compté la caisse ? »

Revenons à la douceur du quotidien. Et tu sais Jimminy que ton quotidien est fait de la solitude du marchand célibataire. Tu n’as pas besoin d’une femme pour tenir tes comptes je le fais très bien, je sais compter mieux qu’aucun humain, j’ai déjà recensé des mondes entiers. Tu n’as pas besoin d’autre aide que la mie- Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. J’ai besoin de parler à d’autres êtres humains, j’ai besoin de vivre un peu et de ne pas rester enfermé comme un freaking ado

« Tu peux la compter plus tard hein mais s’il n’y a pas d’autres clients tu pourras rentrer plus tôt comme ça…»

Tu te lèves. Bailles. Essaies de faire abstraction de ma voix. Tu t’approches de la fenêtre à côté de ta table de travail, derrière le comptoir. La vision du dehors te déprime, vive la neige et le vent d’hiver. Tu soupires encore en posant ta tête contre le carreau froid. Tu rêves de te percer le crâne avec ton poinçon ; avec un peu de chance ça me fera taire…
Je ne me tairais jamais Jimminy. Jamais complètement. A partir du moment où je me tais je n’existe plus. Et j’ai bien l’intention d’exister encore longtemps pour te protéger de toi-même et surtout de cette fem-
MAIS
TU
VAS
TE
TAIRE
A
LA
FIN ?

« Ça ne s’arrête jamais…»

C’était un murmure. Que le vent de Froënbourg l'emporte au loin…
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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 16:58




this means so much more


« Je disais simplement au Dieu dans ma tête de se la fermer parce que c’est un putain de misogyne. »

Un coup dans l'estomac. Tu sens ton sang monter dans tes tempes. Si Loki avait un corps, il aurait peut-être tressailli, autant que toi. Mais tu sens son intérêt, son silence. Tu scrutes ton patron, Loki le fixe à travers tes yeux. Il disait simplement au Dieu dans sa tête de se la fermer. Un coup dans l'estomac, tu prends appui sur ton plan de travail, l'air de rien. Mais ton regard trahit quelque chose. Quelque chose qui ressemble à l'espoir d'être comprise de quelqu'un. Quelque chose qui ressemble à de la compassion pour ce qu'il traverse.

Tu ne veux pas faire de jugement hâtif. C'est peut-être une blague. Il connaît peut-être quelqu'un d'autre. Quelqu'un dans le même cas que toi. Quelqu'un qui a un dieu en soi, quelqu'un qui prouvera à cette part de toi qui te pense folle que non, tu ne l'es pas ; quelqu'un qui comprendra le calvaire.

Tu restes coi, bête devant lui, à le dévisager comme on dévisage quelqu'un quand on veut plus d'informations. Loki se tait, il attend, lui aussi. Il attend peut-être que tu parles, que tu cherches. Il attend peut-être que Jimminy vous en dise plus. Il ne veut peut-être pas, par l'écho de sa voix dans ton crâne, couvrir les paroles du patron, qui peuvent tomber à chaque instant.
Ta main tremble un peu sur le comptoir. Tu as du mal à rester tranquille, à attendre qu'il daigne briser le silence. Silence qui semble durer une éternité.

« Je plaisante, je plaisante je ne suis pas encore totalement dingue. ... »

Astrid, là, dans ton regard, serait-ce de la déception ? Tu pivotes. Tu regardes la caisse, ton plan de travail. La salle remplie de jouets colorés. Si tu écoutes la suite de son discours, tu ne le fais que d'une oreille. Tu lui enverrais volontiers la caisse devant toi dans la figure, dans un élan d'agressivité inexplicable. On mettra ça sur le manque de sommeil. Oui. On dira que tu n'aimes pas les mauvaises blagues.

Peut-être que tu avais juste envie qu'on te rassure. Qu'on te dise que tu n'es pas folle. Que les Dieux existent réellement, tout comme leurs pouvoirs, qu'il ne s'agit pas d'un grand délire. Peut-être qu'il t'a blessée, à prononcer le mot « dingue ».  Toi qui fais toujours tout pour ne pas l'être.

« Non, je n'ai pas encore compté la caisse.
- Tu peux la compter plus tard hein mais s’il n’y a pas d’autres clients tu pourras rentrer plus tôt comme ça…
- C'est vrai, vous avez raison. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Tu emportes la caisse dans la petite pièce du fond, commences à faire des piles. Piles de pièces et de billets. Le bruit de la monnaie contre la table tue le silence lourd qui s'est installé.

C'est étrange, tu ne trouves pas ?
Quoi donc ?
Qu'il choisisse précisément le terme « Dieu ». Il aurait pu dire « voix », « homme », « femme », alors pourquoi dieu ?
Je n'en sais rien, Loki, c'est toi qui possèdes la science infuse, pas moi.
Il y a quatre possibilités : soit il s'agit d'un pur hasard, soit il entendu parler vaguement de dieux possédant des êtres humains, soit il connaît une personne dans notre cas, soit il est dans notre cas.
Qu'est-ce que ça peut bien pouvoir te faire, de toute façon ?

Tu te perds un peu dans tes comptes. Tu mélanges les pièces. Tu recomptes. Tu es d'une lenteur accablante, devant tes pièces ; tu ressembles à une gamine de six ans qui apprendrait à compter.

Il faut que je retrouve mes pairs.
Qu'est-ce que ça t'apportera ?
Nous n'avons pas à vivre à travers un corps humain.
Qu'est-ce que ça pose comme problème ?
Vous êtes périssables.

Charmant Loki. D'une délicatesse rare. On n'a pas dû lui dire que les êtres humains avaient, par nature, un problème avec la mort. Tu grognes devant tes pièces et ne réponds pas. Tu attends d'avoir fini. Le montant de ta caisse est écrit sur un morceau de papier que tu donnes à ton patron.

Tu n'aimerais pas trouver quelqu'un comme toi ?

« C'est une drôle d'expression, 'avoir un dieu dans sa tête'... »

Plutôt que t'éloigner, tu es restée. Proche de la fenêtre. Assez en arrière cependant pour ne pas te retrouver trop proche. Assez proche de la porte pour pouvoir partir, pour sembler sur le point de le faire.

« Je ne veux pas avoir l'air crédule, parce que je ne sais pas si ces histoires sont vraies, mais beaucoup de mes amis disent que… Les dieux seraient de retour après un sommeil profond et que certains se trouveraient dans le corps d'êtres humains... »

Tu n'as pas d'amis, Astrid. Mais ça, ton employeur ne le sait pas.

« C'est drôle non ? »

Si tu fais l'effort d'étirer, l'un après l'autre, les coins de tes lèvres, tes yeux, eux, ne sourient pas.

« Enfin, ces imbéciles pensent aussi que les vampires existent, alors je ne devrais pas porter trop attention à ce qu'ils me racontent. Je suis peut-être entourée de personnes dingues. »

Qu'est-ce que tu espères, Astrid ? Qu'il te dise que ces personnes qui t'entourent ne sont pas dingues ? Naïve petite chose, comme si c'était aussi facile, d'obtenir ce genre d'informations.

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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyMer 27 Aoû 2014 - 0:55



et dans les profondeurs De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!



Tu regardes le bout de papier qu’elle te tend. Tu as un peu perdu la notion du temps. Elle doit être pressée de s’en aller et toi tu veux juste que cette journée que tu juges pourrie se termine. Mais non au final, elle se met un peu en arrière comme si elle craignait quoi que ce soit de ta part ce qui est franchement stupide, tu ne ferais pas de mal à une mouche Jimminy. Ou alors je t’en empêcherai de toutes mes forces. Et tu grommelles intérieurement que je suis pire qu’un control freak. Tu peux dire tout ce que tu veux, je te protégerai et je protégerai les autres aussi. Les humains sont si fragiles il faut y faire attention. Tu te demandes ce qu’elle te veut à rester là. Pas une augmentation elle est encore à l’essai après tout. Mais cette femme n’a peut-être pas ce genre de scrupul-Ta gueule.
Elle commence à parler et là.

Vent de panique.

Elle sait ce n’est pas possible, ce n’est foutrement pas possible et oui je jure Jimminy moi qui ne jure jamais car je t’avais prévenu et franchement c’était juste imprudent tu imagines si en fait oh par Asgard Jimminy.
Qu’as-tu fait ? Et ne me réponds pas « rien » ne me réponds pas que tu n’as rien fait tu as tout mis en danger. Qu’est-ce que tu as mis en danger ? Mais voyons Jimminy c’est évident nous deux si jamais les humains découvrent, tu seras je n’ose pas imaginer, cela deviendra une chasse aux sorcières…
(Tais-toi Heimdallr, ô grand dieu de je ne sais pas quoi gardien du Bifrost je t’en prie ferme ta grande gueule mentale sinon je vais te buter)
Tu ne peux rien me faire Jimminy tout comme moi je ne peux pas te faire le moindre mal non plus. Nous sommes une seule et même personne et écoute donc un peu ce que cette fille dit ! Elle est folle !
(Non tais-toi laisse-moi nous ne sommes pas un je ne suis pas toi on t’a mis là mais tu ne devrais pas y être)
Bien sûr que je dois être où je suis ce sont les Nornes qui l’ont décidé rien
(Tais-toi et laisse-moi je vais lui répondre je veux savoir tu n’as pas le droit de m’emprisonner et si ça devient une chasse aux sorcières c’est moi que ça regarde, c’est mon corps PUTAIN)

« Oui c’est une drôle d’expression. A vrai dire un ami m’en a parlé et j’ai pensé qu’il. Déraillait un peu. Mais vous connaissez aussi quelqu’un dans ce cas-là ? Vous avez l’air …. Pour les vampires je peux vous dire qu’ils existent assurément j’ai bien failli me faire bouffer la dernière fois que j’ai trainer un peu trop tard dans la ville basse. Je ne sais pas si ce sont des vrais vampires mais ça pourrait être une secte ou quelque chose du genre. Ils sont effrayants en tous cas et. »

Gorge sèche, déglutition. Regard franc.

« Pour les dieux, vous connaissez un autre cas ? Ça m’intéresserait de le contacter. Pour mon ami je veux dire il n’est peut-être pas. Enfin. Vous voyez »

(et même si tu ne vois pas dis-moi dis-moi juste. Oh je t’en prie montre-moi qu’il avait tort et que je peux tirer de toi le salut de ma santé mentale défaillante)
Jimminy je suis désolé.

Et soudain il n’y a plus de Jimminy. Il n’y a plus qu’Heimdallr avec son visage dur et ses yeux colériques. Il l’a fait pour votre bien. Il en est convaincu de chacune des fibres de sa logique.
Il regarde ta vendeuse, TA vendeuse - pas la sienne il n’en a jamais voulu, il voulait t’enfermer seul avec lui jusqu’à la fin des temps être un spectateur du monde à travers les fenêtres de la boutique et la neige qui virevolte chaque jour à Froënbourg.

Il va lui dire. Elle va partir - peut-être en pleurant. Il va lui dire en la regardant droit dans les yeux avec sa colère de Dieu face à l’humaine qui te bouleverse d’espoir. Il le fait parce que l’espoir est dangereux, l’espoir rend fou, inconscient, téméraire et des tas d’autres choses dangereuses pour toi Jimminy. Pour vous. Cependant dans ton esprit qui est encore là et que Heimdallr n’entend pas parce que tu es silence.
Silence choqué.
Silence outré.
Silence rageur.
Silence de l’enfant qui l’on abat dans coup dans le dos et qu’on abandonne. Il a fait ce qu’il avait promis de ne jamais faire.
Heimdallr, le grand dieu loyal, t’a trahit.
Trahit.
Trahit.
Trahit.
Trahit.
C’est de ta faute.
C’est de sa faute.
Mais de la votre. Non.
Il a brisé l’entente en voulant te sauvegarder.
Silence fureur.
Silence chaos.

Il ne le dira pas. Parce que tu fais appel à l’espoir qu’elle a fait vivre en toi, tu fais appel à ta force d’homme, d’enfant battu, d’adolescent mélancolique et d’adulte désespéré.
C’est pour cela que les humains survivent. C’est là leur force Heimdallr.
Ils sont prêts à abattre les Dieux pour un peu d’espoir.

« Vous êtes folle »

Il l‘a dit.
Et soudain il n’y a plus de Heimdallr. Il n’y a plus que Jimminy. Et quand il essaye de reprendre, quand il essaye d’hurler pour te.
Tu le fais taire.
Comme ça.
Parce que tu le veux de toutes tes forces.

« Excusez-moi vous n’êtes pas folle je n’ai jamais voulu dire ça je vous en prie ne fuyez pas je. C’est juste. Vous connaissez quelqu’un avec un problème de dieu parce je. Je connais. »

Tu t’arrêtes troublé. Paniqué parce qu’il l’avait dit, furieux tu l’as prise par les épaules pour ne pas qu’elle s’échappe. Troublé de ton comportement et surtout du silence, radieux. Il n’est plus là. Et cela ne te fait pas peur. Tu vas pouvoir rêver en paix.

Apaisement.

Et tu restes là, coi par le choc à la regarder comme si tu la voyais pour la première fois. Quelques secondes juste quelques secondes comme ça avant de te reculer comme brûlé - non - foudroyé.

« Je l’ai fait taire. »
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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptyLun 1 Sep 2014 - 1:36




I thought about this and found I have no choice


Il y a d'abord l'espoir doux. Jimminy est doux. Tu le trouves doux. Tu lui trouves une certaine douceur. Un peu comme une boule de coton. C'est ça. Il te semble être fait entièrement de coton. Tu le trouverais peut-être apaisant si tu savais te sentir tranquille en compagnie d'autrui. Tu le trouverais apaisant, s'il n'avait pas ce regard.

Tu hais l'espoir. Tu détestes le ressentir car Espoir n'arrive jamais seul ; il est aussitôt suivi par sa grande et fidèle amie : Déception. Tu supportes encore moins l'espoir quand c'est toi qui le suscites. C'est une trop lourde charge pour tes épaules. Quelque chose de trop gros, trop pur. Il faut prendre soin de l'espoir d'autrui, quand on en est la cause. Tu ne sais pas faire ça toi ; tu ne prends déjà pas soin de toi-même. Tu casses tout ce qui est précieux. L'amour, le bonheur, l'espoir sont des choses qui se brisent entre tes mains. Tu ne veux pas que Jimminy ait de l'espoir par ta faute. Tu ne veux pas casser tout ça.

Mais il change de figure, de ton de voix, de regard. Plus de douceur, plus de coton. Seulement un visage de pierre qui te fait froncer les sourcils. Tu ne te doutes pas que ta divinité l'a vu maintes fois, ce regard dur et sévère qui juge sans chercher à comprendre celui qu'il condamne. Une phrase. « Vous êtes folle. », bam, la voici, ta sentence. Tu lui répondrais volontiers « Toi même » ; tu lui répondrais volontiers que sa réponse n'a aucun sens. Tu ne lui as pas juré sur ta tête que les dieux et les vampires existent. Pourquoi te traite-t-il de folle alors ?

Un clignement de paupières. La douceur de Jimminy est revenue aussi vite qu'elle était partie. Tu restes figée. Bouche bée. Il est fou. Tu ne vois que ça. Il te parle de son ami ; on croirait entendre un adolescent qui explique au pharmacien que les préservatifs qu'il vient acheter sont en réalité pour son frère.
On croirait voir un adolescent qui a honte d'avouer que l'ami dont il parle est en réalité lui-même.
Peut-être que Jimminy n'est pas fou. Peut-être que Jimminy n'est pas taré. Peut-être qu'il est pire que ça. Parce qu'il est possible d'être pire qu'un fou. Peut-être que Jimminy est un hôte.

Il l'a fait taire, qu'il te dit. Tu espères pour lui qu'il est simplement fou.
Il continue de te regarder avec ses yeux englués d'espoir. Tu as envie de vomir. De lui dire de prendre rendez-vous, de se faire euthanasier, qu'il s'épargnera bien des souffrances, que tu ne sais pas ce qui lui a brûlé la gueule et transformé sa main en cette chose étrange (tu le sens, là, contre ton épaule, que ce qu'il a en guise de main n'est pas fait de chair et d'os) mais que cette chose aurait dû finir le travail et l'envoyer nourrir les asticots. Tu veux qu'il arrête de te regarder avec ces yeux-là. L'espoir, c'est contagieux. Tu n'en veux pas.

Non, tu ne veux pas, tu veux juste qu'il arrête, tu veux juste ça, tu ne veux pas être méchante, en fait, parce que toi, tu n'es pas méchante, pas du tout. Tu veux juste qu'il retire ses mains et qu'il te laisse te tirer en courant.

« Vous me faîtes mal à l'épaule. »

Tu aurais voulu être sèche, mais son regard te dérange ; ta voix n'a été qu'un murmure. Il te ramollit. Sa figure déjà amochée ne te donne pas envie de lui envoyer en pleine face des paroles acides. Tu ne veux pas l'empirer. Tu ne veux pas le voir se décomposer. Tu veux juste… Non, Astrid, tu ne sais clairement pas ce que tu veux. Ou plutôt, toutes tes envies sont contradictoires.

Tu veux que cela cesse. Tu ne veux pas non plus lui casser la figure. Il faut être prudente et douce. Chose que tu ne sais pas faire. Tu ne sauras pas avoir assez de tact pour te sortir de là doucement.

Grand dieu, brise ce silence, Astrid, il dure depuis une éternité.
Peut-être que… Peut-être que tu pourrais jouer le rôle de ton propre ami ? L'idée germe en toi soudainement. Tu hoches la tête. Tu réfléchis.
Quel numéro lui as-tu donné, sur ta fiche de renseignement, lorsqu'il t'a embauchée ? Ton numéro de téléphone fixe ; tu n'aimes pas donner celui de téléphone portable, trop privé. Alors peut-être que tu pourrais… Juste lui donner le tien.

« Je vais vous donner son numéro de téléphone, il sera ravi de discuter avec votre ami, je pense. Je lui enverrai un message sur la route, pour le prévenir, il pourra le contacter dès ce soir. »

Aussitôt dit aussitôt fait, tu t'éloignes de lui et fais mine de noter le numéro d'un de tes contacts sur un bout de papier. Suivi d'un nom fictif. Alwin. C'est bien ton numéro qui est inscrit sur ce bout de papier que tu tends.

« Voilà. Dîtes bien à votre ami qu'il ne faut pas hésiter à le contacter. »

Tu te forces à dessiner un sourire compatissant. Sans te douter un seul instant des conséquences de ton action. Tu ne vois que l'apport immédiat : la tranquillité. Tu peux te tirer sans dommage, sans avoir à assumer d'avoir compris des choses sur lui que tu n'aurais pas voulu comprendre. Tu n'auras pas à lui dire qu'il est fou ; tu n'auras pas à lui dire « vous êtes un hôte ?! ». Si cela n'a pour prix qu'un envoi plus ou moins régulier de sms… tu penses que ça vaut le coup.
Tu ne vois que ça ; tu ne penses pas une seconde que tu pourrais lui faire du mal, à ce pauvre patron déjà bien amoché.
Tu ne vois que ça.
Tu n'entends pas cette petite voix qui te dit « ne fais pas ça, idiote ! »

D'ailleurs…
Tu n'as pas remarqué, Astrid ?
Loki se tait.

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MessageSujet: Re: I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED I like these calm little moments before the storm _ Astrid //ENDED EmptySam 27 Sep 2014 - 16:07



Chassez les papillons et puis les épingler.



Face à tant de bouleversements tu as trouvé une échappatoire. D’habitude tu refiles la tâche à Heimdallr mais. Tu ne penses pas, tu ne penses pas à lui, tu ne penses même pas à lui refiler. Tu es choqué et comme toute personne choquée tu cherches une façon de t’enfuir. Elle ne te repousse pas et c’est peut-être le pire. Tu aurais besoin d’une bonne baffe, qu’on te dise que ce que tu viens de faire est mal.
Tu viens d’effacer l’existence d’un dieu.
Tu as envie de danser de joie.
Une joie sauvage et dévastatrice t’envahit.
Tandis qu’elle monte, au fur et à mesure, la panique prend le contrôle.
Tu ne sais plus si tu dois rire ou pleurer. Surement les deux. Être libre est une gageure Jimminy. Tu l’apprendras bien assez tôt.

Pour l’instant, la panique intérieure te rend très calme.  C’est étrange, c’est comme si tu tombais d’une falaise, pour l’instant ce n’est que la longue descente qui te coupe le souffle et te laisse sans voix face à sa rapidité et sa puissance.
Encore faut-il savoir sur quoi tu vas tomber.
Et pendant que tu oscilles entre la sensation de voler et celle de t’écraser au fond d’un gouffre - ou peut-être est-ce que tu voles au fond d’un gouffre Jimminy ? Et pendant ces instants, il y a les mots d’Astrid, les mots réconfortants, mais froids.
Tu t’en fiches toi qu’ils soient froids les mots d’Astrid. Tu y réfléchiras plus tard à son manque d’enthousiasme, à la grimace que tu voyais sans la regarder sur sa figure. Ça te reviendra plus tard comme un boomerang dans les moments de doute, dans ces moments de pure paranoïa.
Mais tu t’en fiches là maintenant. Il n’y a que le numéro et la joie de pouvoir rencontré quelqu’un qui te comprenne. Et que tu lui dises, que tu lui dises « je l’ai fait taire. Tu en es capable aussi ? ». Une personne qui pourra te donner des conseils ce genre de chose.
Tu veux savoir. Tu n’as jamais été curieux, jamais été intelligent ou passionné. Quand les choses ne vont pas, tu t’enfermes et tu rêves à travers la fenêtre ou le morceau de bois qui joue entre tes doigts.  Alors tu prends le numéro avec une sorte de fragilité dans le geste. De la délicatesse.

Là, tu es heureux, heureux, heureux, heureux, Jimminy ! Tu ne te souviens pas d’autant de joie à aucun moment. Tu n’es pas seul au monde. Il existe quelqu’un comme toi et ce numéro le rend réel. Tu n’es pas seul au monde même sans lui. Une brume légère et trompeuse d’incertitude se dissipe.
Tu es submergé. Le dernier cran du dernier barrage s’émiette et s’affaisse sans un bruit.

Tu voudrais hurler tous les « merci » du monde. L’épouser et faire des enfants à cette personne que tu ne connais pas à laquelle tu es connectée par un bout de papier et un peu d’encre. L’apothéose triomphante de ton humanité s’ébroue avec fougue. L’espace d’un instant, sous le choc, sous la révélation et tout ce qui s’ensuit comme merveilles et possibilités miraculeuse, béat, tu penses que plus rien de mal ne pourra jamais t’arriver.

Pensée inconséquente.
Lis bien les petits caractères en bas, police 4 en italique.
« l’espace d’un instant »
Jusqu’à ce que le téléphone sonne.

Le triomphe se désaccorde en apocalypse.

Te revoilà de retour perdu et incapable au sein de la triste réalité.
Bon retour, bienvenue parmi nous attache ta ceinture et retiens tes tripes. Le voyage est perturbé ne vomis pas avant que tout s’arrête à nouveau alors que tu t’encastres par terre. L’accueil est charmant avant le dépeçage ce serait dommage de ne pas en profiter.

Si tu n’avais pas tué -pardon, tu Heimdallr il t’aurait dit d’aller répondre. Mais vu qu’il n’est pas là le loup te mangera. Tu restes planté comme une guigne. Une sorte de chaos rampant s’est étendu dans toutes tes terminaisons et paralyse ta réflexion.
Une sonnerie, puis deux, puis trois.
Et l’automatisme de l’habitude - que les dieux immortels soient loués - conduit tes pieds qui se précipitent en un élan soudain et vaillant vers ce satané combiné.
Téléphone qui se situe bien entendu vers la caisse soit presqu’à l’autre bout de la pièce. Tu réussis in extremis à décrocher avant la dernière sonnerie. C’te miracle, le destin est joueur aujourd’hui.

Mais méfies-toi bonhomme.
Le destin aime la farce.
Et les tragédies sont sa spécialité.
Il est si facile de faire pleurer et désespérer l’humanité qui rit et se moque de ses propres larmes.
Le destin ne s’occupe de toi que pour s’amuser.
Méfies-toi bonhomme avant que le Ciel ne te tombe sur la tête.

Quoique. C’est déjà fait en quelque sorte. Le Ciel t’est tombé dans la tête par un beau jour au soleil brûlant et éclatant de torture. Puissant est celui qui fait taire le Ciel en lui Jimminy, sauvé est celui qui l’écoute.

« Allo ? »
«  Oui ah je. Hum. Huhu. Oui je comprends. »
« Entendu alors on fait comme ça. »

Tu te tournes vers Astrid le numéro de téléphone de son ami toujours à la main.

« Okay alors euh…. »

Tu essayes de mettre de l’ordre dans tes idées qui s’embrouillent et mélangent les fils des poils des pinceaux. C’est le barouf’ là-dedans, le gros boxon avec un soupçon de cataclysme.

Tu ne sais plus où tu en es.
Tu ne sais plus où tu es.
Tu ne sais plus où.
Tu ne sais plus.
Tu ne sais.
Tu ne.
Tu.
Inspiration. Une main à la tempe, froncement de sourcil et on reprend. La machine tourne à plein régime il faut faire tourner les turbines à la place de deux moteurs plus qu’un la machine déraille en peu, attention à la surchauffe. Salle des opérations tout est sous contrôle dans 3, 2...
On reprend.
Pro-fes-sion-nel.
Une chose à la fois, le plus urgent peut attendre, ou l’inverse.

« Un fournisseur vient d’appeler. Leur camion est en panne. Il faut que j’aille chercher la commande. Je vais fermer la boutique tu vas pouvoir y aller ».

Tu lèves le morceau de papier blanc un peu froissé, un peu moite.

« Et merci pour ça je le donnerai à mon ami sur le chemin ».

Tu n’oublies pas tes mensonges ; Tu n’oublieras plus jamais les mensonges, ceux que l’ont t’a fait et ceux que tu répandras.
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