Il y a quelque chose de paradoxal chez elle. Elle ne veut pas qu’on l’oublie, Aimée, elle ne veut pas finir seule, reléguée dans un coin sans qu’on se rappelle d’elle. Et pourtant, avec le temps, elle s’est faite solitaire, créant entre elle et les autres un mur toujours un peu plus épais, toujours un peu plus impénétrable. Parce qu’elle a peur de souffrir, elle a peur qu’on lui fasse du mal, encore. Et encore une fois, ça a quelque chose d’assez ironique, autant le dire. Parce que cette douleur qu’elle craint n’a rien de physique; pas réellement. Et de toute façon, pour elle il est impossible de la connaitre, quoi qu’il arrive. Non, mais la douleur du cœur, elle connaît. Cette lourdeur qui vous écrase la poitrine et vous retourne l’estomac, cette impression de n’avoir aucun intérêt et plus rien à quoi se raccrocher. C’est douloureux, et c’est effrayant. Elle n’en veut plus. Parce que voyez-vous, elle est parfois naïve, la jolie. Elle aime trop facilement et trop souvent, elle offre son cœur trop vite et bien souvent le récupère en miette. Mais avec le temps, elle a fini par comprendre qu’elle devait se faire plus distante, sans réussir cependant à trouver la bonne mesure. Alors, au lieu de ça, on la prend pour quelqu’un de froid et de distant, presque désagréable, alors qu’il n’en est rien. Non, elle veut juste se protéger, comme un petit animal blessé qui n’a que ses crocs pour seule protection. Elle, elle n’a que son attitude et ses mots, et le givre qui les recouvre est malheureusement souvent trop froid pour que les gens comprennent. Pourtant, elle n’est jamais réellement mauvaise dans ses mots. Les jurons et grossièretés sont bannis de son langage, quoi qu’il arrive, ainsi que la trop grande familiarité. Ce qui souvent donne à son discours un air un peu pompeux qui dérange bien du monde. Surtout lorsqu’elle s’obstine à vouvoyer son interlocuteur. Une façon de plus de ne pas se montrer trop proche, énième protection qui cause au final bien plus de mal que de bien. D’un naturel rêveur, elle passe un temps fou à rêvasser, le nez plongé dans un livre ou le regard simplement rivé sur la vue que lui offre la fenêtre de sa chambre. Et elle a gardé une part de son âme d’enfant, Aimée. Elle aimerait bien être une princesse, vivre dans un château pourquoi pas. Connaître le grand amour, le vrai pour une fois. Parce qu’elle y croit, oh oui. Les coups de foudre et l’âme sœurs, ce sont des choses qui font vibrer son petit cœur. Toutes ces choses qui ont fini par lui apporter bien des déceptions. Il y a aussi un côté fragile chez elle, quelque chose de timide et parfois trop prudent. Elle a toujours été comme ça, aussi loin qu’elle s’en rappelle. Parce que ses parents lui ont toujours dit de faire attention, de ne pas se cogner, d’être attentive. Parce qu’elle est malade, et ce depuis toujours, et qu’à cause de ça, elle doit faire attention, quoi qu’il arrive. Et ça n’aide pas à ce qu’elle s’ouvre aux autres, oh non. D’apparence, ainsi, elle a l’air bien douce et calme, quoi que souvent froide également. Réservée et peu bavarde, à moins que vous ne lui parliez de choses qui la passionnent. Et sa passion, quoi que discrète, est bien existante, s’agitant au fil de ses mots et de ses gestes, brillant dans son regard pâle. Cela dit, la colère aussi existe. Aussi glaciale et dangereuse qu’un blizzard. Elle est patiente, mais mieux vaut éviter de la pousser trop loin. A moins que vous ne veuillez vous transformer en glaçon.

      Biographie

       Enfant du froid de Froënbourg, elle est née un peu différente des autres, Aimée. Une différence qui ne se remarqua pas de suite, invisible à l’œil nu. Car il fallut un certain temps pour réaliser que la petite ne pleurait pas quand elle tombait ou se cognait, ne semblait même pas remarquer qu’elle se coupait ou se faisait des bleus. C’est comme ça qu’on lui diagnostiqua une insensibilité à la douleur. Une particularité qui n’a rien de pratique ni amusant. Parce qu’à tout le moment, elle risque de se blesser sans le réaliser, et ce assez gravement.
Alors, pour parer à cela, elle fut couvée par ses parents, ces derniers jours après elle, inquiets sans cesse. Jouer avec d’autres enfants lui était souvent interdit, ainsi que toute activité qui pouvait lui causer des chocs ou autres blessures.

C’est surement ce qui fit d’elle une enfant timide et réservée, plus prompte à se pencher sur ses livres qu’à aller à la rencontre des autres. Une petite fille à l’esprit vif et remplis de rêves, alimentés par cette magie qui était nouvellement la sienne, un étrange cadeau que ses parents avaient décidé de lui offrir par l'intermédiaire de l'intervention d'un savant pas forcément rassurant. De quoi, espéraient-ils, améliorer un peu sa vie monotone.
Et à longueur de temps, c’était du prince charmant qu’elle rêvait, au grand amour comme dans les contes. Des songes qui ne la quittèrent nullement en grandissant, alors que pourtant, elle se montrait un peu plus autonome et débrouillarde, un peu moins timide également. De quoi aller vers les autres, toujours plus.

Et connaître les premières déceptions.

Parce que la vie n’est pas comme dans les livres. Une chose qu’elle apprit à ses dépens, essuyant sa première amourette et premier cœur brisé. Sans pourtant se décourager. Pas encore. Il fallut d’autres mésaventures, une confiance trahie et beaucoup de peine pour qu’elle comprenne que se donner sans concession ni retenue n’apportait que douleur.
Elle se mit donc à agir un peu plus froidement, u peu plus distante aussi. Préférant se réfugier derrière les livres et l’histoire des arts, admirer les monuments historiques plutôt que de perdre du temps à soupirer devant un garçon. Oh et à pratiquer sa magie également. Rien de plus important, car depuis toujours, la neige qui entourait sa ville natale la fascinait. Il n’y avait à ses yeux rien de plus beaux que quelques flocons et un peu de givre.

Alors elle devint une reine des glaces à sa façon, chaleureuse mais pas trop, distante bien plus qu’elle ne le voudrait, avec un peu de mélancolie au fond du regard. A toujours espérer retrouver le vrai prince charmant, pour remplacer tous ces imposteurs à qui elle avait naïvement confié son cœur, pour ensuite le ramasser en poussière.

Il suffirait pourtant qu’elle cesse d’avoir peur. Trop souvent.
Et qu’elle vive réellement au lieu de rêvasser.

       
Pouvoirs & Armes

   Manipulation de l'eau ∞ Non seulement forte de pouvoir créer de l'eau et ses dérivés, il s'avère que l'étudiante est également capable de manipuler celle l'entourant. Enfin, il faut bien avouer que sa préférence sera toujours la glace et la neige, et c'est bien souvent vers l'élément gelé qu'elle se tourne la plupart du temps. Pratique lorsque l'on vit à Froënbourg, n'est-ce pas ?
   Frostbite ∞ A force de manier la glace et de s'en entourer durant des années, Aimée a fini par développer une résistance certaine au froid, au point de ne plus le craindre ou presque. Dans la même veine, son corps est plus froid que la moyenne, et le toucher de ses doigts presque glacé. Ce qui a le don d'inquiéter pas mal de monde, quand bien même cela ne la dérange pas. Et le contrecoups de cela est tout bonnement une certaine sensibilité à la chaleur, la rendant faible et patraque, au point de la clouer au lit si elle y est trop longtemps exposée, lors d'une canicule notamment.
   Souvenir souvenir ∞ Effrayée à l'idée qu'on l'oublie, voilà un don qu'elle aimerait ne pas avoir, ou au moins maîtriser. Il lui permet d'influencer sur les souvenirs qu'on les gens d'elle, et juste d'elle, pas le reste. Les effacer ou les rendre plus vifs, les modifier à loisir. Mais encore une fois, c'est quelque chose qu'elle contrôle mal, très mal, et il est déjà arrivé qu'une ou l'autre connaissance finisse par l'oublier, ne serait-ce que momentanément.

   
Il s'éveillera

   Empathie ∞ Découvert il y a quelques mois à peine, il s'agit d'un don lui permettant de ressentir les émotions d'autrui. Quelque chose d'aussi fascinant qu'un peu effrayant, en un sens. Parce qu'elle a l'impression d'outrepasser ses droits en se permettant ainsi de savoir ce que les autres ressentent, et ce même si la plupart du temps, c'était involontaire, et souvent à cause d'un contact non voulu, une juste d'une proximité prolongée.

   
Écran magique

   Hu, vu que je ne sais jamais quoi écrire pour ce genre de présentation personnelle, je pense que je vais faire court, hein. On me connait sous le nom de Jo ou J., j'ai 21 ans, et je vis dans un pays où on se gèle les fesses actuellement. Haha. Utile à savoir, hein. :face:()