Le pas lourd, incertain, Aaron rôdait dans les couloirs de l’hôpital sans réel but. L’inquiétude aurait dû le ronger mais il éprouvait aujourd’hui une certaine colère, une impatience qu’avait fait murir tant d’années de maladies et de souffrance. Non pas pour lui, mais pour son frère, Jeremiah. Cela faisait si longtemps qu’il venait dans ce lieu, lorsque ces crises arrivaient sans prévenir. Généralement, cela ne finissait que de deux façons : Des traitements choc aussi mauvais pour son corps que son pouvoir beaucoup trop grand ou encore des opérations d’une ampleur inimaginable. Et, trop souvent, les soins sont stoppés à la moitié du traitement, faute de moyen de paiement de la part des deux frères. Bien que l’aîné n’ait jamais montré un signe de désarroi ou d’agacement, Aaron, lui, ne pouvait simplement plus supporter cette situation. Chaque passage à l’hôpital, chaque soin… tout cela ne ressemblait qu’à une énorme mascarade ayant pour seul but de retarder l’inévitable. Une longue descente aux enfers à laquelle les dieux s’amusaient à rajouter de faux espoirs, comme pour rajouter un peu de comique à cette tragédie que vivaient les deux jeunes hommes. Mais le blond, lui, ne voulait plus être le jouet du destin. Il n’avait plus envie de voir son frère souffrir, le voir cloué à son lit sans espoir de s’en sortir un jour. Il fallait agir, mais comment ? Il fallait trouver une solution… Trouver de l’argent pour payer les opérations serait sans doute le plus logique mais cela, Aaron l’avait déjà fait et les frais d’hospitalisation étaient bien plus élevé que tout ce qu’il pouvait bien gagner. Une solution, une solution…

Désespéré de ne rien trouver, le blond se posa sur un banc dans un couloir, repliant ses jambes contre son torse et camouflant son visage à l’intérieur de ses genoux. Bien qu’il faisait toujours en sorte de ne rien montrer de ses émotions, il arrivait en cet instant à un stade tel qu’il ne pouvait réellement plus le supporter. Et son automatisme de défense fut simple : S’isoler du reste du monde. Il resta assis sur son siège, attendant que les heures passent, cherchant vainement une solution. Il entendait les gens passer dans les couloirs, infirmiers, médecins… Peut-être pouvait-il menacer un médecin de soigner son frère gratuitement ? Il secoua vivement la tête à l’intérieur de ses genoux. Voilà qu’il commençait à penser à n’importe quoi, désormais. Soudain, une phrase l’interpelle. Deux hommes sont en train de parler, et l’un d’eux s’adresse à l’autre avec un profond respect… Le nom de directeur sort alors dans la conversation… Le directeur de l’hôpital ? Celui qui a toute autorité dans cet établissement ? Aaron releva légèrement le visage pour observer cet homme qui venait de devenir le symbole d’espoir du jeune adulte. Et il fallait avouer qu’il s’attendait à tout sauf à cela. Borgne, une cicatrice lui traversant le visage. Et cette expression si intimidante… Lui, directeur ? On aurait plutôt dit un bourreau.

Mais ce n’était pas ça qui allait arrêter le blond, il venait de trouver une petite chance de se sortir de cette spirale infernale, il ne devait absolument pas abandonner avant d’avoir tout essayé. Il se redressa sur le banc et dévisagea le directeur, attendant que la conversation se termine pour enfin pouvoir agir. Son regard se faisait insistant, presque gênant, mais il ne réalisa à aucun instant que cela pouvait être dérangeant pour son futur interlocuteur. Non, son esprit n’était focalisé que sur ce qui allait suivre. Et enfin, le médecin repartit au loin dans le couloir, laissant seul l’homme intimidant qui était en train de repartir. A toute vitesse, Aaron se leva et se dirigea vers le directeur, le stoppant dans son élan d’un simple son, un raclement de gorge, comme pour montrer qu’il voulait lui parler sans toutefois lui accorder trop d’intérêt. Cela faisait-il partie de ce qu’il avait prévu, ou son caractère faussement arrogant avait-il pris le dessus ? Lui-même ne le savait pas.

- Excusez-moi… Vous êtes le directeur de l’hôpital, c’est ça ?

Une simple question pour se donner une bonne impression. Bien sûr qu’il savait que c’était lui, il l’avait écouté durant toute sa conversation d’il y a quelques minutes. Mais il fallait bien lancer la conversation d’une façon ou d’une autre.

- J’ai à vous parler. Enfin, il s’agirait plutôt d’un service que je voudrais vous demander. Je vous rassure, rien de bien impossible pour quelqu’un comme vous.

Quelqu’un comme lui ? Alors qu’il ne connaissait absolument rien de sa personne ? Encore de l’arrogance gratuite qui risquait de ne pas l’aider dans sa demande. Il le réalisa bien vite et son visage démontra tout de suite qu’il s’en voulait de s’être adressé à lui ainsi. Il baissa les yeux vers le sol, une expression de gêne s’installant rapidement sur tout son visage. Il était même en train de rougir tellement il était intimidé par cet homme plutôt impressionnant. Mais voilà, la conversation était lancé, il n’avait plus qu’à attendre sa réponse… Qu’elle soit positive ou négative, il était prêt à tout pour se faire entendre, de toute façon.

Le ton de sa voix était aussi intimidant que le reste de son physique. Rien qu’un seul de ses mots était presque effrayant, on voyait rapidement la façon dont il devait tenir cet établissement. Mais Aaron ne devait pas se laisser décontenancer, il ne devait pas même montrer un seul instant qu’il pouvait éprouver de la peur face à cette personne. S’il gardait une certaine assurance face à un homme de sa stature, la conversation pourrait tourner en sa faveur. S’il commençait à paniquer, il n’aurait même pas le temps d’expliquer son problème qu’il serait sans doute oublié par son interlocuteur. Dans cette situation, l’arrogance derrière laquelle il se masquait habituellement allait sans doute lui être utile, s’il savait la modérer et l’utiliser à bon escient. Il attendit son tour de parole calmement, en ne montrant aucunement l’angoisse mêlée à la colère qui l’habitait en cet instant. Il se devait de rester le plus calme possible s’il voulait avoir sa chance. Tout en observant son interlocuteur, il se prépara mentalement à intervenir, à trouver les mots justes qui lui permettraient de faire tourner les choses en sa faveur. Durant l’espace d’une seconde, il faillit se dégonfler et partir en courant, comme pour dissimuler la honte qui l’avait gagné d’avoir dérangé un homme si important pour rien. Des personnes comme lui qui devait quémander une quantité de chose irréalisable, il devait en avoir des tonnes. Et sans doute devait-il refuser le tout en bloc, purement et simplement. Pourquoi serait-il une exception ? Ce doute passager ne demeura que de trop longues secondes et rapidement, la colère d’Aaron prit le dessus à nouveau, lui donnant assez de courage pour continuer dans son idée.

- Je doute que vous connaissiez le patient de la chambre 112 ? Il s’agit de mon frère, Jeremiah Wheeler, un patient âgé de vingt-six ans. Ce n’est pas la première fois qu’il se trouve ici à cause de son état physique plus que précaire. Toutefois, il n’a jamais été convenablement soigné malgré la gravité de son état. Je viens donc vous demander de mettre vos meilleurs médecins dans cette chambre, de le soigner efficacement et de trouver une façon de le guérir, peu importe ce que je devrais faire pour cela.

Le problème était énoncé, enfin. Pas une seule fois, Aaron n’avait parlé d’argent, que ce soit comme moyen de paiement ou autre. Il devait donc être facile de comprendre que la fratrie n’avait nullement les moyens de financer de telles opérations. En revanche, comme paiement, il avait pris soin de préciser qu’il était prêt à tout. Peut-être cela pourrait-il lui permettre de passer outre ses problèmes financiers ? C’était peu probable que le directeur morde à l’hameçon, mais il fallait tenter. Si un problème un peu trop gros survenait, le blond n’hésiterait sûrement pas à faire preuve d’une méthode un peu plus persuasive. Face à un individu lambda, Aaron n’éprouvait aucune crainte et aucun remords à user de violence, physique ou magique.

Le directeur commença une réponse qu’il semblait ne pas croire. Une maladie incurable, disait-il. Toutefois, son visage laissait penser qu’il réfléchissait à ses propres mots, comme s’il venait de dire quelque chose d’impossible. Aaron n’y prêta pas plus attention, trop focalisé sur ce qu’il pourrait lui dire. Jeremiah n’était pas atteint d’un tel mal, non, pour le blond, c’était bien pire encore. C’était son propre corps qui le rejetait, lui, son don… Personne ne savait réellement ce qui était en cause mais pour le jeune homme, qui avait poussé sa maîtrise de son sang à haut niveau, il était persuadé que c’était la faute de la magie et rien d’autre. Lui-même sentait qu’un usage trop violent de ses pouvoirs était nocif pour sa santé, alors son frère qui était capable de véritable prouesse, il n’imaginait même pas les contrecoups qu’il avait dû subir. Son attention se reporta à nouveau sur son interlocuteur qui avait repris la parole. Bien sûr, il avait compris quel était le véritable problème d’Aaron. L’argent. Comme bien d’autre chose, le manque d’argent venait une fois de plus se mettre sur son chemin. Mais que pouvait-il faire, à seulement dix-neuf ans, pour en gagner plus ?

Les autres propos du directeur déplurent fortement au jeune blond. Que connaissait-il de lui et de ce patient dont il semblait ne pas se souvenir pour dire de telles choses ? Ignorant de la situation, il ne savait pas que Jeremiah n’avait pu avoir une vie normale depuis presque dix ans ? Que son état s’aggravait de jour en jour ? S’il était là, c’était car personne n’arrivait à trouver l’origine de son mal avec les maigres finances que pouvait apporter le jeune adulte. Il serra le poing, agacé de ses propos, tout en essayant de trouver une solution. Il pouvait tenter l’option de la violence ? C’était risqué, très risqué. Mais que pouvait-il faire de plus ? En le menaçant, peut-être pourrait-il le faire plier selon sa volonté ? A cette idée, il força un peu plus sur son poing, laissant ses ongles perforer sa peau. S’il devait agir ainsi, alors autant y aller avec tout ce qu’il avait. Il lui fallait une plaie pour pouvoir user de son sang et, avec un peu de chance, l’intimider suffisamment pour qu’il accepte ses conditions. Pas une seconde il ne pensa à ce qu’il ferait si son interlocuteur savait se défendre, tête brulée qu’il était. Il sentit un liquide couler entre ses doigts, parfait, c’est ce qu’il attendait. Il stoppa l’écoulement, prêt à créer une forme quelconque qui pourrait effrayer autrui lorsque cet homme si imposant lui parla une nouvelle fois, une dernière.

Le vouvoiement était passé à la trappe, le « tu » était donc de rigueur. Il lui laissait encore une chance ? Comment devait-il réagir ? C’était sa seule et unique issue de secours qui lui semblait sûre. Devait-il ranger sa fierté ? Continuer dans sa lancée ? Se montrer agressif montrait de nombreux risques, tandis qu’en étant docile, si les négociations échouaient, il aurait toujours une autre possibilité, la première. Toutefois, vu la bête qu’il avait en face de lui, il n’était pas sûr qu’il soit du genre à apprécier les gens sans aucune conviction, aucune force de caractère… Mais s’il se trompait sur son compte ? Trop de question qui restait sans réponse et durant ce temps, l’esprit d’Aaron se perdait entre cette situation et son frère, qu’il ne pouvait pas abandonner, qu’il ne devait pas décevoir. Le blond était sa dernière chance de vivre une vie moins difficile pour les années à venir, il ne devait pas faillir. Repensant à sa seule famille, à son amour pour lui, le jeune homme se redressa, penchant légèrement la tête sur le côté. Le torse légèrement bombé, on avait presque l’impression que son corps allait soudainement chuter vers l’arrière. L’écoulement de sang sur sa main se fit alors plus intense, chaque goutte tombant sur le sol avec une lourdeur affligeante. Il allait le faire. Même si c’était risqué, même s’il était dans un lieu public, il allait le faire. Peu importe les conséquences. Pour son frère.

- Pour sauver mon frère… Je serais capable de tout. Abandonner ma liberté, vivre dans une cage, donner ma vie… Ou prendre celle des autres. Peu importe les sacrifices, tant que lui ira mieux, cela ne me dérange pas.

Il desserra enfin le poing, laissant son pouvoir regrouper son sang autour de ses cinq doigts. Très vite, il le solidifia, comme pour créer de larges griffes touchant presque le sol. Il n’avait même pas pris le soin de vérifier qu’ils étaient seuls dans ce couloir, pas sûr que cela plaise à tout le monde. Mais en disant qu’il était prêt à tout, c’était aussi de risquer le tout pour le tout face à cet homme. Il n’attendit même pas de décrypter son visage, voir si le directeur éprouvait de la peur ou de l’étonnement. Il fonça, purement, simplement, dans sa direction, prêt à le menacer sans toutefois le blesser. Il fallait bien qu’il soit vivant pour faire soigner Jeremiah, non ? L’esprit d’Aaron était fixé sur ce seul et unique but, en oubliant totalement de se préparer à une contre-attaque. Pour lui, l’hypothèse que son opposant puisse avoir un quelconque pouvoir ou méthode de défense ne lui avait même pas effleuré l’esprit.

Tout s’était passé vite, si vite que le jeune homme ne réalisa vraiment que quelque chose s’était passé que lorsqu’il se retrouva assis par terre, au milieu de ce couloir. Quelqu’un l’avait poussé, violemment qui plus est. Il était probable qu’il en garde un bleu durant plusieurs jours. Mais ce qui l’interpella le plus fut la personne qui l’avait poussé. Bertram. Bertram ? Comment était-il arrivé là ? Pourquoi s’était-il mis entre eux deux ? Ils se connaissaient assez pour qu’il soit presque prêt à se sacrifier pour lui ?

- Bert ? Que…

Il n’eut pas le temps de prononcer une syllabe de plus que le directeur lui coupa la parole et s’adressa à l’infirmier avec une certaine familiarité, tout en profitant de l’instant pour rabaisser le jeune homme qui avait eu l’audace, ou la folie, de l’attaquer dans un tel lieu. Bien sûr, ce dernier aurait pu s’énerver, c’était même son idée première bien qu’il soit le seul fautif dans cette histoire, mais il n’eut pas même le temps de se relever que la conversation continuait, une question lui était posé. Une opération pro bono ? Effectivement, le blond ne savait rien de cela et s’en sentait presque gêné durant quelques instants. Il ne connaissait même pas la signification de ce terme. Néanmoins, on ne lui avait jamais parlé de cela, n’était-ce pas car cela n’aurait aucune utilité pour Jeremiah ?

- Non, je n’ai rien demandé de ce genre car on ne m’a jamais rien proposé de tel ! En même temps, comment voulez-vous que je puisse un droit dont je ne connais ni l’existence, ni le principe ? Personne n’est jamais rien venu m’expliquer ! Je ne sais même pas de quoi il s’agit ! On voit le niveau de l’hôpital…

Réagir ainsi, de façon boudeuse, vexée, était une des défenses du jeune homme. Il était vrai qu’il ne connaissait rien de cela, que personne ne lui en avait parlé et pourtant, il aurait pu se renseigner avant d’agresser quelqu’un. Et pour tenter de faire oublier cela, il faisait en sorte de faire plus de bruit que son interlocuteur. Aaron n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit d’autre que l’homme intimidant au visage blessé aborda un sujet qui l’intéressait plus, une façon de faire avancer les choses. Puis, presque instantanément, il saisit le bras du jeune homme avec une force et une poigne insoupçonné et le traîna derrière lui. Le blond fut surpris de voir à quel point ses tentatives de résister ou de lutter furent veine. Mais qui était ce type à la force extraordinaire ? Et comment Bertram le connaissait ? Il se comportait de façon si autoritaire avec  lui, mais dans le même temps, on pouvait sentir comme une certaine complicité… Trop de question pour le magicien de sang qui, une fois dans le bureau du directeur, le bras libre, se recula contre un mur et massa machinalement son bras. Alors comme ça, on l’ignorait et on demandait au petit infirmier de raconter la vie d’un autre ? Bien, il ne parlerait donc pas. Il ne ferait que tousser bruyamment, de temps à autre, lorsque la tension sera palpable, juste pour l’agacement du geste.

Aaron n’aimait pas vraiment voir sa vie être déballé ainsi au grand jour. Bon, il n’avait plus vraiment quoi que ce soit à cacher, après tout, il l’avait vu utiliser ses pouvoirs sans aucune retenue. Toujours dans un esprit boudeur, le blond se contentait de hocher oisivement la tête lors du discours de Bertram, comme pour affirmer ses dires. En revanche, lorsque le directeur repris la parole, la conversation pris une tournure qui l’intéressait bien plus. Tout d’abord, il lui demandait de compléter les informations qu’il avait déjà reçues, chose inutile car son existence se résumait à ces quelques ridicules petits mots, ce qui l’agaça encore plus. Il se contenta donc de hocher négativement la tête avant de placer une simple phrase, efficace.

- Pas la peine, vous avez déjà tout ce qu’il faut.

Il se décolla du mur et fit quelques pas dans le bureau, faisant mine d’observer les lieux tout en écoutant attentivement les paroles de son interlocuteur. Il n’arrivait pas à croire que c’était si simple que cela, que son frère aurait droit à ce budget, qu’il recevrait enfin des soins à la hauteur. Aaron fit attention de ne pas trop montrer sa joie, mais il ne put retenir un large sourire se dessinant sur son visage. Sourire qui disparut bien vite au terme d’amende… Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ? Dresser une de ces bestioles ? Il parlait d’un vampire ? Ah, voilà pourquoi il avait l’air si content de lui un peu plus tôt… Il venait de trouver une façon de se débarrasser d’une corvée. N’empêche, il ne s’attendait pas à parler de vampire dans un tel lieu… Tiens ? Soudain, ce sujet fit penser au blond que lorsqu’il avait failli frapper le directeur, ses yeux avaient pris une étrange lueur… Au début, il avait pensé avoir mal vu. Mais si le sujet en venait aux vampires… En était-il un ? Il ne devait pas trop penser à cela, il avait mieux à faire maintenant. Il devait négocier. Car si c’était réellement un vampire, l’amende était un peu trop élevée par rapport à l’infraction commise. Dans un fin sourire provocateur, le blond s’approcha un peu plus de son interlocuteur.

- Dresser un vampire ? Ça devrait se faire, mais… Vous serez d’accord avec moi qu’un tel boulot demande une grande compensation, avec la prise de risque et tout ça. Le budget pour mon frère, c’est une très bonne chose. Qu’est-ce que vous pouvez faire de plus pour lui ? Il n’y a pas une façon de lui administrer la totalité de ses soins à domicile, par exemple ? Et tout cela compris dans un budget ? Je pense que ça m’aiderait grandement à choisir, vous savez…

Voilà, la demande était faite. La question était, comment réagirait Bertram maintenant ?