feat. Heimdallr & Loki
Ils étaient posés là, sur le bureau du scientifique qui devait contrôler mon métabolisme lors de mon ckeck-up mensuel. Rouge et brillant, petit et rond, ils avaient tout l'air d'être des petits bonbons à la cerise qu'on offrirait à un enfant en fin de consultation. Seulement, Freyr n'était pas plus un enfant que moi et nous ne risquions pas de nous en voir offrir. Seulement... Il ne faut pas sous-estimer - ou surestimer au choix - notre bonne vieille divinité de la vie. La main en embarqua une bonne poignée et les fourra dans la poche, ni vu ni connu, comme si de rien n'était.
Il ne fallait pas laisser traîner les bonbons à la Crimson...
∞ ∞ ∞
Cela faisait déjà quelques temps que Freyr me bassinait pour appeler ses "copains" pour les revoir et s'organiser une nouvelle rencontre, maintenant qu'ils avaient échangé leurs numéros de portable, on aurait dit un peu comme des collégiens, j'avais presque trouvé ça choupi sur le coup, mais maintenant qu'il me saoulait comme une collégienne qui voulait voir son petit copain, je me rends compte que je le regrettais de l'avoir laissé faire.
Un coup de fil, une date et une heure de rendez-vous, et quelques jours plus tard, nous étions sur Froënbourg, avec un Freyr au commande de mon corps, habilement camouflé sous une parka blanche avec une capuche. La nuit tombait petit à petit, et je lui faisais confiance pour ne pas nous faire attraper froid, même si je ne travaillais pas le lendemain, et surtout de faire attention de ne pas tomber sur des créatures qui nous transpercent l'épaule. La cicatrice me brûle encore rien qu'à y repenser. Mais il m'a promis de ne pas boire.
L'heure approchait, il était là, à attendre ses deux compagnons divins avec qui ils devaient discuter de chose et d'autre, pendant que je me... m'absenterais en dormant, j'imagine, ça ne fait pas de mal. C'était un coin de rue sympathique, plutôt calme où il n'y avait pas beaucoup de fréquentations, apparemment.
En attendant, il sortit sa main gantée de sa poche, pour observer les petits bonbons rouges. Par curiosité, il en goûta un, d'un air absent et aima le goût. Tout sourire, il se dit qu'il en offrirait à Loki et Heimdallr, en signe d'amitié. Parce que Freyr, il était comme ça, fasciné pour rien.
Il aperçut enfin une première silhouette, la reconnut aussitôt et lui sauta au cou, sans penser que maintenant, entre les trois, c'était lui le plus grand, renversant presque l'arrivant au sol.
« Aaaaah ! Tu m'as manqué ! Je vous attendais et il est où l'autre ? »