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Achevé || Don't wake me up [ Ludwig]

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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMar 13 Mai 2014 - 16:47

I won ?!

feat. Takehiro Hamada


A être acculé de la sorte, à chercher les raisons pour lesquelles je réagissais, les plus gênantes possible, surtout envers un homme, peut-être, qui me restait un royal inconnu finalement, car je ne connaissais rien de son passé, ni quoi que ce soit qui puisse en faire quelqu’un de très proche, mise à part les quelques situations plutôt inhabituelles que nous avions dû affronter, et celle-ci en faisait partie, je me sentais désarmé, démuni. A mettre bas nos sentiments de cette manière, nous ne faisions que faire un peu de plus vers la connaissance, le dévoilement de ce que nous étions au plus profond, et je sentais le peu de carapace qui me servait de masque se désagréger devant son regard. Et mon regard était le premier à me trahir, alors j’évitais de croiser le sien, de crainte qu’il n’y voie quelque chose qu’il ne devrait pas, ou qu’il interprète mal ce que je pouvais ressentir. Mais mes mots, mes gestes ne mentaient pas.

La seule certitude que j’avais à ce moment, c’était que je ferais n’importe quoi pour réparer mes erreurs, pour empêcher la desctruction de mon petit monde qui s’était formé autour de moi en l’espace de quelques mois, et Takehiro en était l’un des principaux protagonistes. Et même dans mon passé, je n’étais pas sûr d’avoir une personne aussi chère que lui, à présent que ma mère était passée de vie à trépas. Avais-je eu des frères, des soeurs ? Et mon paternel ? Avais-je eu des amis ? Ou peut-être une petite copine ou même une fiancée ? Qui sait peut-être même un… Cette idée me surprit et je préférais finalement ne pas y penser. C’est vrai que parfois il m’arrivait d’évacuer ma frustration sexuelle par des moyens… embarrassants, me rassurant de ma bonne constitution de ce côté-là. Cependant, ma timidité maladive m’avait empêché de nouer toute forme de liens avec qui que ce soit. Et dans la rue, je ne prêtais même pas attention à quelques détails de cette forme.

Sa réponse me laissa sans voix à mon tour. Je ne m’attendais pas à ce qu’il capitule de la sorte, surtout après toute la scène de ménage que nous avions eu droit juste avant, les violentes disputes, comme s’il venait de céder à l’un de mes caprices. Ses conditions étaient évidemment des moindres, par rapport au soulagement que venait de subir mon coeur. Comme quoi… Il ne voulait pas vraiment démissionner alors, et j’avais réussi à lui faire entendre raison ?! C’était… étrange. J’étais tellement content, que je ne pouvais m’empêcher de sourire, ravi d’apprendre qu’il ne démissionnerait pas et enjoué, je remuais la tête, en balbutiant :

« P-promis ! »


Sur le coup, ça m’avait semblé si anodin que je ne me rendais pas compte de ce que mes paroles impliquaient réellement, sans doute. Mais c’était un engagement que je ne comptais pas briser non plus. Mais d’un autre côté, je n’avais pas réellement souvenirs de lui avoir déjà menti consciemment. Le fait de cacher des choses par contre… Je ne le niais pas.

Emu par la nouvelle, je tenais à respecter ma parole et faire tout ce qu’il me dira pour qu’il n’ait pas de raison de changer d’avis. Aussi, je m’assis sagement sur une chaise de la cuisine pour qu’il termine le bandage que j’avais dû foutre en l’air avec mon départ soudain d’il y avait quelques instants, mais il se débrouillait comme un chef à mes yeux, même si la douleur était toujours présente, je sentais qu’il y faisait attention et qu’il faisait de son mieux, avec ses excuses.

« Avec un patient comme moi, c’est déjà pas mal que tu aies la patience de le faire... »


De toute façon, tout seul, je ne pouvais pas le faire, et même si j’avais été à sa place, en pleine possession de mes bras, je doutais de faire mieux. Alors, je lui fis un sourire encourageant, signifiant que je n’étais pas là non plus pour l’esthétisme du truc et qu’au pire, si ça me gênait… on recommencerait. Son contact me réchauffait, j’y étais particulièrement sensible, ne pensant qu’à cela et aux paroles que j’avais pu lui dire. Jusqu’à ce que je me dise...

Mais qu’est-ce que j’ai été lui dire… ?!

Mon corps se contracta nerveusement et je sentis une bouffée de chaleur me monter aux joues, me rendant compte que la phrase que j’avais pu lui dire pouvait franchement prêter à confusion. “Je te veux” C’était une déclaration presque ?! Mais quel con… Néanmoins, c’était étrange qu’il n’y ait pas plus relevé que ça…

Il me sortit de mes pensées en me déclarant la fin des soins, suite à laquelle je ne me levais pas, me retournant pour constater le résultat. Mais mon regard ne s’arrêta pas là et il suivit le chemin qu’avait pris mon colocataire, fixant sans gêne sa propre blessure que je lui avais infligé, comme si maintenant elle me sautait aux yeux et me renvoyait ma culpabilité. Je baissais les yeux de gêne et lui demanda :

« Et… toi ? Tu… as mal ? Je… peux faire quelque chose… ? Et… Qu’est-ce qu’on va dire si jamais… ils te posent la question ? Genre… Tu t’es cogné ? »


Ouais, parce que bon, il ne démissionnait pas, mais il fallait encore trouver une excuse pour qu’ils n’apprennent rien de ce qu’il s’était passé. Encore que peut-être, ils n’y verraient que du feu et ne s’y intéresseraient pas, et peut-être que la marque aura disparu d’ici qu’on retourne au laboratoire, comme j’étais encore en convalescence, il n’y avait pas de raison d’y retourner pour l’instant. Finalement, il n’y avait pas de raison de paniquer.

Je me levais pour y regarder de plus près, parce que lui aussi avait un hématome et la joue gonflée. Deux coups dans la même joue quand même … J’avais abusé, et toute la responsabilité était pour moi, même pas pour mon alter ego, qui n’avait fait que répondre à la provocation. Mais en fait… Tant que j’y pense, mon hématome au nez passait inaperçu puisque nous pouvions y mettre sur le compte de l’attaque d’il y a deux soirs. Alors pourquoi Takehiro avait paniqué de la sorte ? Certes, il devait culpabiliser, mais… quand même… Je savais que j’étais un poids pour lui… C’était peut-être une raison suffisante pour démissionner.

Culpabilisant, je retournais chercher un gant de toilette, dans lequel je glissais des glaçons dedans, pour lui appliquer dessus, en pensant que ça pourrait le soulager, lui faire du bien, ou… je sais pas trop, peut-être un miracle ! Après tout, j’étais censé avoir des pouvoirs, peut-être que je pouvais guérir les gens instantanément ! ce serait parfait, ça ! Mais je rêve aussi ! D’ailleurs en parlant de ça …

« Au fait… Hier soir… J’ai… été témoin d’un truc bizarre. J’ai… ouvert une porte au milieu de la cuisine, il y avait de la lumière… Je n’ai pas trop compris. Et puis elle s’est refermé et a disparu. … Je… crois que j’ai rêvé. Oublie ce que je viens de dire, c’est complètement dingue... »

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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMar 13 Mai 2014 - 18:27




It's not that easy, being yellow

feat. Ludwig Frey Eberhart



Hier, j'avais eu de nouveau cette impression horrible que ma vie échappait à mon propre contrôle et que malgré moi, j'allais détruire toutes les opportunités qu'on me présentait. J'avais foiré, encore une fois, et cette fois-ci il n'y avait personne à blâmer à part moi. J'avais provoqué cet imbécile de Freyr. J'aurai dû l'ignorer. C'était la meilleure réponse à ses remarques désobligeantes. Mais non, je l'avais défié et au final...j'avais perdu. Tout m'avait paru clair, j'étais de nouveau sur la pente descendante. La meilleure chose à faire était de tout avouer, de tout arrêter là avant d'envenimer davantage les choses.

Mais apparemment, cette ligne de pensée avait été un peu égoïste. Même si je devais penser à moi d'abord, j'avais apparemment négligé les sentiments de Ludwig et en particulier l'attachement qu'il avait pour moi. Je croyais qu'il me détestait...Et il me détestait. Seulement dans l'état actuel des choses il ne pouvait pas se passer de moi. Etrangement pas à cause de ma fonction mais pour d'autres raisons qui m'échappaient et qui semblaient lui échapper à lui aussi.  Et puis s'il promettait de tout faire pour que je ne fasses pas licencier... enfin fallait pas rêver, Freyr nous créerait toujours des ennuis mais... enfin c'était pas désagréable de penser que je pouvais trouver un allié. Peut-être qu'à l'avenir nous pourrions vraiment collaborer ? Je ne sais pas... Mais je peux lui accorder le bénéfice du doute.

Ravi, il me promit sans arrière pensée qu'il ne me mentirait pas et qu'il ne me cacherait rien. Voilà. Maintenant j'avais de quoi le faire chanter si l'envie me prenait. Ce ne sont pas vraiment mes méthodes, mais ça peut toujours se montrer utile ! Le tonnerre qui grondait tout à l'heure s'apaisa et je m'appliquais à refaire le pansement de Ludwig. Je mettais beaucoup trop de papier collant, j'en avais conscience, mais je tenais à ce que ça tienne.Et puis comme Ludwig venait de le faire remarquer.



« Oui, c'est pas comme si tu pouvais le faire à ma place.»


Avec un bras, c'était purement impossible. Et puis c'était pas la pire chose que j'avais faite. Je l'avais lavé après tout. A ce moment là son épaule était encore intacte. Sa peau blanche marquait les frottements et brillait avec le savon. Sans blessures. Et désormais, il allait arborer des cicatrices.  C'est pas plus mal. Ca lui fera une histoire à raconter à ses partenaires. Et qui sait, à ses petits-enfants ?  Je terminais le bandage après avoir vérifié que tout collait bien. J'allais jeté les bandes usagées et ranger le reste quand mon colocataire souleva une question intéressante. Machinalement je passais mes doigts sur ma pommette tuméfiée.

« Ca fait juste un peu mal mais ...ça va...  »


Je poussais un soupir. Ludwig en revanche.. Il était  vraiment violet. Ca se voyait que ça devait faire mal. Moi c'était juste quand je parlais un peu...ou quand je souriais. Mais comme je ne souris, ça fait déjà ça de moins. En revanche... qu'est ce que j'allais leur dire. Ca se voyait que j'avais pas pu me cogner à un endroit pareil. C'était clairement un gros hématome rond. Je pris un instant pour réfléchir. Je ne comptais pas remettre la faute sur Ludwig. Et si je disais que quelqu'un m'avait agressé ça pouvait paraître louche. Après tout on ne m'avait rien volé. Et puis ça voudrait dire que je n'avais vraiment pas surveillé Ludwig, ça lèverait des suspicions... Alors pour quelle raison aurais-je éventuellement ne pas surveiller Ludwig. Quelles raisons apportées par mon contrat. Quelle raison pour qu'ils ne me posent pas des centaines de questions auxquelles je ne pourrais pas répondre....

.... !

C'était brillant. Avec un sourire las je lui répondais.


« Et .. ne t'en fais pas pour ça. J'ai trouvé la parade parfaite.  »


Un mensonge élaboré et imparable. De mon côté j'ouvrais le frigo pour en sortir un snack que je déballais et j'en croquais une bouchée. Je commençais à avoir les crocs maintenant, même si ça me faisait un peu mal en mâchant.


« Je vais le dire un truc du style : " Ah pardon, ma partenaire y a été un peu fort hier soir...". Ils n'oseront pas me poser de questions sur le sujet parce que c'est ma vie privée et que ça ne les concerne pas. En plus ça correspondra à leur image stéréotypée des asiatiques " coincés mais pervers." »


Je poussais un soupir. J'avais déjà dû subir quelques regards en coin mais le mieux c'était quand même le " Ouaw tu sais manger avec une fourchette, incroyable !". Rien de tel que le racisme de bureau. A ce niveau là je pouvais m'estimer heureux, Ludwig n'ayant pas de préjugé à mon sujet. Mais évidemment, il n'avait pas tous ces souvenirs. Qui sait ? Ca viendra peut-être avec le temps. En tout cas ma réputation était déjà fichue. Et honnêtement je préférais passer pour le SM de service plutôt que de leur avouer la vérité. J'aurai droit à quelques vannes un peu grasses, mais ça finirait par passer.

Ludwig s'éclipsa un instant et revint avec un gant de toilette rempli de glace qu'il me tendit. J'étais surpris par son geste et je refusais :



« C'est toi qui devrais utiliser ça... »


Mais il insista. Je le remerciais et j'appuyais le gant glacé sur ma joue. Je fermais les yeux et fronçais les sourcils. C'était vraiment froid  ! Et inutile. A part pour apaiser la douleur, mais j'aurai dû prendre une aspirine. Le froid... c'est surtout pour empêcher l'hématome de s'étendre au fond.  Mais bon. Si ça faisait plaisir à Ludwig. Je pressais le gant plein de glaçon contre ma joue. Ca faisait mal, c'était glacé, mais je le frottais un peu en serrant les dents.

C'est à ce moment là qu'il m'a avoué ce qui s'était passé hier soir. Je l'ai écouté avec attention. Une porte ? Une lumière ? C'était bizarre. Mais j'étais le seul à avoir été bourré hier pas lui. Et moi je n'avais rien vu, pas de lumière pendant que j'étais là. Je fermais les yeux cherchant une réponse éventuelle. Mais j'avais du mal à réfléchir, à part penser Putain ce que c'est froid !. J'ouvrais de nouveau les paupières.


« Peut-être... peut-être que c'était un de tes pouvoirs qui se manifestait... ? Je veux dire... ceux de F- de l'autre . Appelons-le....  Adolf.  »


Ca allait devenir compliqué de ne pas pouvoir nommer Freyr. Maintenant je comprenais pourquoi j'aurai mieux fais de me taire. Mais j'esquissais un sourire moqueur. Ma petite vengeance. Adolf. Je pouvais voir la corrélation avec le tyran.

« Je sais que ça peut paraître bizarre mais si tu te poses la question à toi-même ou... à voix haute peut-être qu'il te répondra ?»


En tout cas, il ne fera rien de ce que je lui demande, moi...Sauf si je le provoque, mais je préfère éviter.


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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMar 13 Mai 2014 - 22:33

My name’s Freyr

feat. Takehiro Hamada


La question de sa blessure revenait sur le tapis, inéluctablement, maintenant que la première décision était prise avec un peu plus de réflexion, tout allait s’enchaîner pour élaborer le plan de sauvetage. Et il m’étonna en me sortant son superbe mensonge concernant les raison d’un tel hématome. Je restais simplement bouche bée, le fixant l’air ébahi, comme si j’étais en train d’imaginer la scène. Inconcevable. Et j’ai failli mourir de rire, si je ne m’étais pas étouffé de surprise, je crois.

Mais c’est avec ce genre de précisions que je tiltais sur le détail qu’il avait en effet des traits asiatiques. A force de vivre avec, je n’y avais jamais vraiment fait attention, prenant comme acquis cette différence comme une part de sa personnalité. Et je n’avais pas imaginer une seconde qu’il puisse être d’une autre origine que moi, en fait. Donc, quand il me sortit ces idées reçues, je n’avais pas imaginé une seule seconde que cela puisse correspondre à lui...

« T-t’es sérieux ?! »


Ca voulait dire quoi, ça, “coincé mais pervers” ?! Je n’osais aller plus loin dans les questions, étant déjà ravi qu’il réussisse à justifier sa blessure face à ses collègues. Ainsi, je n’aurais rien à dire, puisque c’était du domaine privé, je n’étais pas censé être au courant, ce qui n’était pas plus mal. Je baissais le regard et m’enquis à le “soigner”, ou tout du moins apaiser, insistant sur l’utilité des glaçons pour soulager un peu la douleur. C’est vrai que ça m’aurait aussi fait du bien, j’avais du mal à respirer par le nez, et rien que les mouvement de paupières forçaient sur les tendons à cet endroit. Et plus je clignais, plus j’avais l’impression de pouvoir me créer une migraine. Mais mettre des glaçons là était plus gênant qu’autre chose, je préfèrais le faire au repos, lorsque j’avais les yeux fermés. je pensais m’en mettre un dans l’après-midi, quand je m’accorderais une sieste, parce qu’avec la nuit que j’avais passé, je pensais au moins le mériter.

« Ne t’inquiète pas… J’en ai déjà mis hier soir… Je m’en remettrais cet après-midi, si t’as rien de prévu, j’aimerais me reposer un peu… »


Surtout que j’avais aussi bien besoin de réfléchir à tout ça, tout en faisant abstraction. Me détendre, et penser à autre chose… M’évader… En y repensant, j’avouais ce que j’avais vu à Takehiro, comme il m’avait aussi demandé de ne rien lui cacher, mais ça me semblait tellement fou, en réalité, que je changeais d’attitude, faire comme si j’avais oublié. Mais l’idée de demandé à l’autre n’était pas mauvaise et je me souvenais de ses paroles de la veille. S’il ne m’avait pas interrompu :

« FREYR ! Je m’appelle Freyr ! »


Lui, il était en colère, et il m’avait de nouveau emprunté ma voix pour articuler sa colère et me dévoiler enfin son prénom. Plaquant par réflexe la main devant la bouche, je restais surpris par ce genre d’intervention. Ca pouvait vite devenir gênant en fait, de perdre de la sorte le contrôle sur ses paroles. Je clignais des yeux, cherchant à comprendre les raisons d’une telle intervention et regardait Takehiro d’un air soupçonneux. Aurait-il… voulu me cacher l’identité de mon alter ego au point de me mentir ? Je fronçais les sourcils et déclarait avec lassitude :

« Tu pourrais essayer de montrer l’’exemple et éviter de me mentir… Si tu connaissais son nom… En plus, ça ressemble à mon deuxième prénom… Frey… Freyr... »


Je n’étais pas particulièrement vif d’esprit, ce prénom, je ne me souvenais pas vraiment d’où il venait, en dehors que ça avait l’air de venir de la cité nordique, de même que Ludwig, mais de là à rechercher l’origine profonde… Je m’en moquais un peu. Mais c’était étonnant que mon tendre squatteur possédait un prénom proche du mien. Ce n’était pas plus mal, au moins je n’aurais pas de problème pour le retenir.

Pour revenir au sujet de la porte qui ouvrait sur d’autres paysages, je poussais un profond soupir et déclara :

« Il m’a juste dit que je ne rêvais pas… Pas plus de précisions. Et… il a l’air énervé… »


Et l’idée de poser la question à voix haute comme si je me parlais à moi-même me paraissait tellement stupide…

* C’est pas mon pouvoir, ça, je peux pas t’aider. *


La voix résonna dans mon crâne, et son intervention me surprit, m’étonnant davantage, tout en me déstabilisant quant à cette révélation. Hésitant, je décidais de le répéter à Takehiro, parce qu’il comprendrais sans doute mieux que moi :

« Il me dit que… ce n’est pas son pouvoir… Qu’est-ce que ça veut dire ? J’y comprends rien… C’était peut-être juste un rêve… »


Ca m’inquiétait de plus en plus, et j’avouais ne pas être sûr de vouloir en savoir plus finalement. Peut-être que ça viendra avec le temps… En même temps, je voulais savoir quels étaient les héritages que j’avais obtenu de lui, mais bon, il n’avait pas l’air enclin à vouloir m’aider de toute façon, car je sentais quil avait été blessé au fond par ce sarcasme dont avait fait preuve le scientifique. Je me demandais ce qui avait pu se passer entre eux pour qu’ily ait une telle tension… Je savais que Takehiro n’avait pas un caractère facile, mais… il restait à peu près respectueux, loin de se comporter de façon si puéril en temps normal, à le provoquer en lui donnant des sobriquets comme surnom.

J’aurais voulu en savoir plus d’ailleurs sur cet étrange esprit qui m’habitait. Un tel prénom pouvait peut-être courant, je n’en savais rien, mais… de toute façon, je n’obtiendrais rien de Takehiro, j’avais compris la leçon. Mais en menant les recherches moi-même…

Changeant de sujet, je jetais un oeil sur ce qu’il était en train de grignoter et lui fit un signe de tête dans sa direction :

« Est-ce que… tu comptes manger que ça pour l’instant ? Je peux… peut-être essayer de … cuisiner quelque chose ? »


Je n’avais pas particulièrement faim, puisque j’avais déjeuné il y a peu, mais je voulais faire un geste, pour le remercier, ou pour me faire pardonner, peu importe. Même avec un seul bras, pour prouver que je n’étais pas non plus un parfait handicapé.
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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMer 14 Mai 2014 - 2:10




One letter can make a difference

feat. Ludwig Frey Eberhart



C'était attendrissant la façon dont il tombait des nues... Mais où était sa surprise ? Je lui avais dit d'où je venais. Les gens de la cité orientale... Je sais que je ne suis pas l'exemple le plus parfait mais ça se voit. Le teint de ma peau, la forme étroite de mes yeux. La forme de ma mâchoire, les pommettes haute... Même la forme de mon corps. Je suis inhabituellement grand pour un asiatique mais le reste est là. Grand, imberbe et étroit. Et si ça a échappé à Ludwig, ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. Certaines personne trouvent ça intéressant, voire exotique. D'autres trouve ça menaçant. Quant aux stéréotypes liés à ma "race"...ils sont si exaspérant que je ne souhaite pas les énumérer.

Mais parfois, dans leur regard je peux lire leur questionnements, leurs doutes, interpréter leur sourire narquois. Mais c'est vrai que Ludwig... il ne m'a jamais regardé comme ça. Probablement parce qu'il ne se souvient de rien. Ou qui sait ? Peut-être que pour lui d'où je viens n'a pas d'importance. Ou bien qu'il considère ça comme étant normal vu que je suis la personne qui s'occupe de lui.  Moi de mon côté, je ne pouvais pas dire que je n'avais pas d'apriori concernant les occidentaux. Mais ici c'était moi l'étranger. C'était à moi de baisser la tête et de me taire.  Donc j'hochais tristement la tête pour lui dire que oui, j'étais sérieux. Je savais que ça ne serait pas remis en question puisque ça correspondait à leur idée de moi.

La glace apaisait progressivement la douleur et me gelait la joue. C'était tout de même assez désagréable... Je préférais de loin ressentir une légère douleur... Là j'avais peur de me brûler la peau tellement c'était froid. Mais c'était efficace, je commençais à devenir insensible. J'acquiesçais  en le rassurant.


« Personne ne bouge aujourd'hui. Tu dois te reposer.  »


Il venait tout juste de sortir de l'hôpital. Pas question de faire quelques exercices de socialisation, de se balader en ville ou bien de faire des tests. Tout le monde reste à la maison. D'ailleurs j'avais bien envie de retourner me planquer sous mes couettes si seulement je n'avais pas tellement la dalle.  Cette dispute m'avait enlevé le peu d'énergie et de motivation que j'avais en me levant.

Ludwig m'informa de ce qu'il avait vu hier. Je ne voyais pas d'autre explication : ça devait être un des pouvoirs de Freyr. A moins que ce soit celui de quelqu'un d'autre ? Mais que je sache il n'y avait personne avec nous hier. Pour m'amuser et puisque je ne pouvais pas nommer le cohabitant du corps de mon colocataire je lui donnais un faux nom, soigneusement choisi bien entendu. Et la réaction ne se fit pas attendre. Outragée, la divinité se manifesta et déclara son identité. J'imagine que j'aurai dû le voir venir. En tout cas je n'avais pas brisé mon contrat et Ludwig avait une réponse...Et il fallait pas deux secondes pour que Ludwig se mette à râler.


« Je n'ai pas menti. Je n'ai pas dit son nom... Je lui en ai juste donné un autre histoire de le nommer. J'aurai pu l'appeler Bob ça n'aurait rien changé. »


En revanche il marquait un point. Freyr.. Frey ça se ressemblait. Quand il prononça son deuxième prénom j'ai senti un frisson et quelques cheveux se lever sur ma nuque. Mais c'était probablement rien,  juste un peu d'eau glacée qui avait du couler le long de ma joue jusque dans mon cou. Frey - Freyr c'est étonnamment proche. Sauf qu'un sonne plutôt agréablement dans mon oreille alors que l'autre sonne comme un jeune délinquant des cités qui nomme son prochain " frère" avec un accent vulgaire.

Bref, Ludwig ou Frey - se donnait la peine de me faire la traduction du double discours qui se passait dans sa tête - ajoutant que j'avais probablement énervé l'autre imbécile. Je me retenais de dire qu'il l'avait cherché ce trou du cul - que c'était un peu de sa faute si Ludwig c'était fait transpercé le bras. Mais soyons sincère, je digérais ni son existence, ni son comportement envers moi. On était parti sur de mauvais pieds, et je ne trouvais rien de noble ou d'agréable en lui. Eprouver du respect ou de l'indifférence pour lui risquait d'être une tâche compliquée. Ludwig suggéra que c'était peut-être un rêve.


« Tu veux dire que tu dormais à ce moment là ? C'est bizarre.  »


J'enlevais le gant de toilette de ma joue pour réfléchir un peu et réchauffer ma peau. Les bras croisés je réfléchissais aux autres possibilités. Si Ludwig n'était pas endormi... si ce n'était pas un des pouvoirs de Freyr.... Alors... forcément...Mais non ce n'était pas possible. Ce n'était pas dans le dossier. Peut-être que c'était juste une hallucination.


« Peut-être que ça ne se reproduira pas. Ne te prends pas la tête, c'était sûrement rien.  »


Il valait mieux conclure comme ça plutôt que de lui dire qu'il possédait éventuellement ses propres pouvoirs. Mais pour lui....ça serait effrayant. Déjà que maintenant qu'il connaissait le nom de Freyr, il risquait de tomber sur la vérité...Une chose à la fois. Quand il allait apprendre que le diable était dans son corps, c'était moi qui allait prendre. Il allait me détester - et à juste titre. Pensif, je terminais de grignoter mon snack quand mon colocataire proposa de me faire quelque chose à manger. Je m'arrêtais et j'haussais les sourcils. Qu'est ce que quoi ? Déjà le gant de toilette mais alors là... Il essayait de se montrer.... gentil ? Parce qu'il craignait que je démissionne ? Je secouais négativement la tête ce qui me fit un peu mal au cou. Aïe Son attitude envers moi avait changé. C'était un peu déstabilisant. Et suspicieux.

« Ludwig c'est gentil mais ...T'as pas besoin de faire ça. J'ai mes deux bras. Et puis tu risquerais de te brûler ou je sais pas... »


J'avançais et je lui rendais le gant de toilette gelé, n'osant pas l'appliquer directement sur son front pour ne pas lui faire mal.

« Tiens. Va te reposer.»


De mon côté, je consultais le frigo qui commençait à devenir dangereusement vide. Je beurrais une tranche de pain et j'en faisais mon repas, avant de me résigner à devoir aller faire les courses. J'avais pas envie de sortir. J'avais pas envie de bouger. Mais j'avais pas le choix. SI on voulait manger ce soir.  Je retournais dans ma chambre pour aller chercher le manteau que j'avais abandonné là, avec les clés et tout le reste avant de redescendre les escaliers pour chercher mes chaussures. Je retrouvais rapidement Ludwig avant de partir.

« Je vais faire des courses. Besoin de quelque chose ? »



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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMer 14 Mai 2014 - 17:40

Need rest

feat. Takehiro Hamada


Je restais suspicieux quand à l’histoire de Takehiro sur le prénom de mon esprit squatteur. Il devait bien le connaître, alors pourquoi ne me l’avait-il pas simplement dit ? De peur que je n’apprenne quelque chose dessus ? Avec juste un prénom, difficile de deviner… c’était ridicule, mais je sentais qu’il me cachait autre chose. Sans doute que je ferais des recherches plus tard sur le sujet, histoire d’en savoir un peu plus… Je ne comptais pas lui cacher mes intentions, mais sur ce plan… je crois que je lui devais bien, il fallait que ça reste équitable et il ne me montrait pas le bon exemple, après tout, s’il me considère comme un gosse, je peux me permettre d’agir en tant que tel, ça a ses avantages.

Concernant mon aventure dans la cuisine, je secouais la tête, étant sûr que je ne dormais pas, à ce moment-là, à moins qu’il ne soit possible de dormir les yeux ouverts, tout du moins dans le sens où il l’entendait. Mais je pensais que peut-être il s’agissait juste d’une hallucination provoquée par la fatigue. Et puis avec toutes ces histoires de magie, je ne savais plus trop où me situer, où était la réalité ? Finalement, il me conseilla de ne pas me prendre la tête, et j’estimais qu’il avait raison, aussi, je hochais la tête, avec un air un peu rassuré.

« Tu as sans doute raison, c’était peut-être à cause de la fatigue… »


J’en venais même à douter de ce que j’avais pu voir le soir de l’agression, comme, en effet, Freyr, maintenant que je peux le nommer, m’avait fait boire, j’avais peut-être déformé la réalité. Mais ça non plus ce n’était pas particulièrement rassurant de se dire que j’étais victime d’illusions comme ça sans prévenir. Peut-être qu’avec la magie, je devenais complètement fou ? Si ça ne s’arrangeait pas, il faudrait que je trouve une solution. Mais pour l’instant, je préférais faire confiance à Takehiro, il avait plus d’expérience que moi dans le domaine.

Lorsque je lui proposais de préparer quelque chose à manger, il refusait catégoriquement, me laissant un peu attristé, à cause de ma condition physique qui me handicapait de toute évidence, et ma maladresse accentuée mise en avant. Mon regard prit un voile de déception, mais pour le repos, je ne me fis pas particulièrement prier, prenant entre les mains les glaçons et me dirigeant dans le salon, où je m’allongeais sur le canapé dans un soupir las, déposant le gant de toilette sur mon visage, nez et yeux. C’était frais, peut-être un peu trop froid, mais ça me faisait du bien, me soulageant la douleur à cet endroit, et obligeant mes paupières à se fermer.

De là, j’entendis les rumeurs de ses mouvements, allant un coup en haut pour redescendre et me signaler qu’il allait faire des courses. Je gémis un peu, comme je commençais à me laisser emporter par le sommeil, et secouais la tête de réflexe, sans vraiment réfléchir à ce qui pourrait m’intéresser en boutiques.

Puis soudain, je me souvins que je manquais d’after-shave. Oui il faudrait que je lui rappelle de m’en prendre et puis un doux souvenir me revint en mémoire sans crier gare, apparaissant clairement sous mes paupières, avec ce parfum si distinctif. Une envie soudaine…

« Il me faudrait… de l’after-shave, j’ai fini la bouteille… du Lacoste, tu te souviendras ? Et aussi… Mais je sais pas si tu en trouveras… des… des bugnes… Ca vaudra pas ceux que ma mère cuisinait, mais… j’ai envie… »


Un souvenir, venu de nulle part, comme ça. J’avais ôté mon gant de toilette pour me relever et le regarder partir en espérant que cette demande ne le dérange pas. Je ne savais pas s’il savait même ce que c’était, alors j’entrepris de lui expliquer, selon mes souvenirs :

« Ce sont… des espèces de beignets à la fleur d’oranger. Mais si tu trouves pas, c’est pas grave. Je sais même pas si c’est une spécialité de ma cité… »


Je me rallongeais en reposant le gant à sa place, faisant mine de dormir, et une fois parti, étrangement, je n’arrivais plus à trouver le sommeil. J’avais dû m’endormir quelques dizaines de minutes, mais en me réveillant, c’était comme si je n’avais pas dormi, comme si j’avais fermé les yeux que quelques secondes. Il faisait trop calme dans l’appartement et son absence ne me rassurait pas. C’était stupide, mais je n’aimais pas me retrouver seul, ainsi, surtout après que l’on se soit disputé, et puis le souvenir de la veille alors qu’il était parti sans rien me dire restait gravé.

Réalisant aussi que c’était l’occasion pour moi d’agir en son absence, j’hésitais quand à la plateforme où je pourrais faire mes recherches : livres ou ordinateur ? Les livres, je ne pensais pas trouver quoi que ce soit concernant l’identité de mon alter ego, en revanche internet… J’empruntais donc l’ordinateur portable de mon colocataire que lequel j’avais ma propre session, avec un contrôle bien évidemment, mais peut-être que je pourrais tout de même y trouver des trucs. Par exemple, sur mon deuxième prénom. Je voulais trouver son origine, parce que le hasard fait trop bien les choses quand même et peut-être que je trouverais le dérivé en Freyr… Mais à peine avais-je cliqué sur “Recherche” que la première page qui s’affichait m’indiquait un wiki sur un Dieu.

Tiens ?

Il s’agissait du dieu Freyr, justement. je lus rapidement les quelques informations, trouvant marrantes les quelques coincidences avec ce que m’avait raconté Takehiro sur mon squatteur. Mais plus j’en lisait et plus mon sourire disparaissait, ne trouvant plus cela marrant mais étrange et louche, jusqu’à ce que mon visage commence à blêmir. J’étais tellement concentré que je n’avais pas entendu Takehiro revenir, et lorsque la porte claqua, l’ordinateur en fit de même dans un sursaut instinctif et je me levais brusquement pour voir ce qu’il faisait, pris d’un élan de générosité pour aller l’aider à ranger les courses et effacer mes doutes qui étaient apparus pendant la lecture. Bizarrement, je sentais que je n’aurais jamais dû lire ça. Et le ricannement de fond de Freyr me faisait froid dans le dos…
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MessageSujet: Re: Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] Achevé || Don't wake me up [ Ludwig] - Page 2 EmptyMer 14 Mai 2014 - 23:00




Wait and see

feat. Ludwig Frey Eberhart



Avant de partir, j'allais consulter Ludwig au cas où il aurait besoin de quelque chose, on ne sait jamais. Il était déjà à moitié endormi sur le canapé, avec son gant plein de glace sur le nez. A chaque fois que je vois son visage tuméfié...je  me sens coupable. En général je préfère éviter de le regarder. Honnêtement je ne savais même pas que je pouvais taper aussi fort. Bref, j'insistais pour savoir s'il avait besoin de quoi que ce soit . Je ne comptais pas faire deux trajets. Apparemment je devais l'approvisionner en after-shave - justement le genre de chose auquel je ne pouvais pas penser puisque j'en avais aucune utilité...Malheureusement. Et pourtant j'aurai tellement aimé pouvoir moi aussi me raser le matin. Et pour Ludwig, c'était relativement obligatoire, sinon il prenait 30 ans d'un coup. Il était un peu jeune pour pouvoir porter la barbe blanche.

Je notais ce détail dans ma tête, désormais je pouvais vraiment mettre un nom sur l'odeur qu'il dégageait lorsqu'il était fraichement rasé. Mais l'autre chose qu'il me demandait... J'haussais les sourcils, les yeux ronds. Dans ma vie je n'avais jamais entendu un mot similaire. Il a dû lire dans mon regard que je ne comprenais puisqu'il m'a expliqué ce que c'était.


« Jamais entendu parler - répondis-je pragmatique.  Je vais voir s'ils en ont... »


J'en doutais.  Si j'étais passé devant dans un rayon le mot m'aurait paru familier. Ce n'était pas le cas. Bref, je ne me laissais pas déstabilisé par ce mot aux sonorités douteuses et je sortais de l'appartement pour me rendre directement au supermarché du coin. Tout y était, les gens, la musique d'ascenseur, l'éclairage au néon...Les allées blanches et les rayons surchargés de produits aux emballages plus colorés les uns que les autres. Je poussais un soupir  et je remplissais le caddie sans grand enthousiasme. Je me surprenais à devoir m'arrêter deux secondes pour réfléchir - et me dire que Ludwig ne mangerait pas de viande, donc  j'en achetais qu'en petite quantité pour moi, et je prenais quelques substituts pour tester. Et puis je devais penser à ce soir aussi. Ah bon sang, j'avais la flemme. ..

Et pourtant en passant dans le rayon fruits et légumes, quelque chose attira mon attention. J'aimais regarder ces fruits juteux et ses jolis légumes exposés et brillants. J'ai craqué pour le violet foncé profond de l'aubergine. J'adorais ce légume. Bien préparé...il fondait dans la bouche. Je me laissais aller et j'en prenais trois avant de consulter des recettes sur mon téléphone ( vive la 3G) et acheter tout ce qu'il fallait pour préparer le repas. Un passage à la caisse  et je revenais enfin à l'appartement les bras chargés de victuailles - à part les beignets au nom bizarre. Ludwig finit par descendre des escaliers et m'aider à ranger la nourriture à sa place. Il avait probablement fait une petite sieste. En même temps on était tous les deux crevés... On méritait notre repos.

Mais j'ai déjà assez dormi et assez de pain sur la planche. J'ai préparé un gratin d'aubergines au four avec de la tomate et du fromage : un plat parfaitement végétarien. Ludwig et moi avons mangé dans le calme, les légumes étaient fondants comme je les aime. Après avoir tout rangé dans le lave-vaisselle et regardé un peu la télévision, je suis monté me coucher. Je me suis changé, j'ai fumé une cigarette avec la fenêtre ouverte et puis... j'ai voulu vérifier mes mails mais apparemment quelqu'un c'était servi de mon ordinateur et avait oublié de fermer la fenêtre. La page wikipédia de Freyr. Je retenais un soupir ennuyé. Evidemment qu'il avait cherché... mais était-il certain de ce qu'il avait trouvé ? Peu importe. Ca ne me concerne pas.

J'écrasais ma cigarette et j'allais me coucher. Demain est un autre jour.



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