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I think we have an emergency | Ludwig&Freyr

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MessageSujet: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyMar 27 Mai 2014 - 12:52




I think we have an emergency

feat. Ludwig Frey Eberhart



Pendant un laps de temps indéterminé je restais là, assis, indécis. Je laissais le temps couler sur moi, espérant y trouver une réponse quelconque, ou espérant simplement que mes tremblements : externes et internes finissent pas s'apaiser. Il me semblait avoir attendu une éternité, figé dans le temps, à fixer un point droit devant moi. J'ignorais l'animation qui battait son plein. Je me concentrais sur ma respiration et mon battement de coeur car je savais très bien que je devais me calmer avant de prendre la voiture. Et puis mes pensées divaguaient sur le suceur de sang. Où est-il maintenant ? Est-ce qu'il a déjà fait sa nouvelle victime ? Est-ce qu'il est en train de se délecter de sang, d'ôter la vie, juste pour le plaisir et non pas par nécessité ? Et alors je replongeais dans la spirale infernale de la panique et de la culpabilité.

Après une longue heure, je parvenais à retrouver mon calme. Je passais aux toilettes un bref instant, histoire de me débarrasser de la boule de stress que j'avais dans l'estomac. Je me rinçais la bouche, commandait un verre de thé glacé et je repartais sur la route après avoir payé mes consommations.

Sur la route, tout était tellement plus simple. Il suffisait de suivre les lignes, observer les règles. Ecouter la radio. Et se vider l'esprit, les yeux grands ouverts, de foncer dans le mur. J'y ai songé l'espace d'un instant. Me laisser porter par la vitesse, ne pas m'arrêter. Foncer droit dans le mur. Ca serait fatal.  Ca serait tellement plus simple. Ca pourrait même être beau. La tôle froissée, le verre brisé, comme des étoiles répandues sur l'asphalte de la route. Et puis... la grâce de la collision, évidemment.

Mais je ne l'ai pas fait. J'ai retrouvé le chemin de Terraria, le chemin pour retourner à l'appartement. Je me suis garé dans l'allée, toujours la même. J'ai coupé le moteur. Je suis sorti de la voiture. Et le poids retomba instantanément sur mes épaules, me donnant le vertige. Que faire ? Comment ? Quoi ?  J'arrivais à ouvrir la porte d'entrée à la troisième tentative, incapable de maîtriser mes tremblements nerveux. Je refermais la porte derrière moi et je poussais un long soupir. J'avais l'impression de manquer d'air. J'ai jeté mon manteau sur le canapé et j'ai enlevé mes chaussures.

Il était tard. Mais c'était urgent. Je devais... Je devais parler à Freyr. Peu importe l'heure. Peu importe mon état de nerfs. Je devais lui parler....immédiatement.  Je montais rapidement les escaliers pour frapper à la porte de sa chambre.  Sans attendre une réponse, je poussais la porte et la lumière du couloir pénétra dans la pièce, l'éclairant faiblement. Je laissais la porte ouverte et j'évitais d'allumer la lumière.



« Hey Ludwig... »



Mon colocataire était là, sagement endormi, enveloppé sous les couettes et sous sa masse de cheveux blancs. Comme un enfant. Il ne se doutait pas une seule seconde de ce qui venait de se passer. Il n'avait pas peur. Tant mieux pour lui, j'en aurai presque été jaloux. J'avançais et je posais un genoux sur le bord du lit, pressant ma main contre son dos pour le réveiller et le secouer gentiment.


« Réveille-toi, il faut que je parle à Freyr. C'est urgent !»


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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyMer 28 Mai 2014 - 0:23

Let me sleep

feat. Takehiro


Une soirée relativement calme, bien qu’un peu ponctué d’inquiétude à l’idée de me retrouver seul dans ce grand appartement, pour la première fois, alors que Takehiro avait décidé de sortir. C’était une première si on oubliait la fois où nous nous étions battus, où il était parti pour se bourrer la gueule, incapable de se remettre d’une faute professionnelle qui, finalement, s’était arrangée. Pourquoi m’inquiétais-je vraiment ? Peut-être l’idée de retrouver un colocataire revenir dans le même état de sobriété que la dernière fois, justement ? Ou bien ne pas savoir ce qu’il fait, même si je sais que je devrais le laisser faire sa vie ? Ou alors, la possibilité que Freyr échappe à mon contrôle…

Quoiqu’il en soit, j’avais finalement réussi à m’endormir, un peu avant qu’il ne partes, épuisé par les journées à rien faire, le temps de ma convalescence, naviguer entre le salon, ou la chambre pour regarder la télévision ou lire ou rechercher sur internet. Rien de très passionnant, mais j’avais l’impression de toujours avoir envie de dormir, comme si mon corps avait du mal à gérer les deux identités qui l’habitaient. Et Freyr devait le sentir aussi, car j’avais un silence radio depuis quelques temps, il n’essayait même plus de me piquer mon corps, comme s’il faisait la gueule dans son coin. j’ignorais toujours de qui il s’agissait en réalité, et il ne m’avait pas vraiment répondu, comme s’il me laissait poireauter dans la sauge. Il était joueur… Et moi pas très patient, mais je n’avais pas le choix, Takehiro ne me dirait de toute façon rien.

Et la nuit fut remuée, je n’étais pas profondément endormi, crevant de chaud, me levant pour ouvrir la fenêtre ou pour soulager ma vessie, regardant passer les heures, parfois regarder en bas, voir si sa veste était accroché au porte-manteaux ou ses chaussures à l’entrée, sans oser aller voir directement dans la chambre, si jamais il y était, j’aurais pu le réveiller. Mais pas de signes de vie. Je ne devais pas m’inquiéter, il était serein quand il était parti, ça devrait aller, n’est-ce pas ?

Je tombais dans un trou noir, tournoyant à m’en donner mal à la tête, et lorsqu’on me tira de ce rêve sans queue ni tête, je n’eus que pour seule réaction un faible grognement signifiant le dérangement. Allongé sur le ventre, comme à mon habitude, j’étais étalé dans tout le lit, la couette me recouvrant pas entièrement, je tournais le visage pour changer de position en pensant que ce n’était qu’un mauvais rêve qui m’avait éveillé, pour tenter de me rendormir. Mais cette fois, le contact était clair, et la voix bien réelle.

« Mmhrrgn…? »


Lentement, je me relevais, me tenant sur les bras qui avait glissé pour prendre appui et m’asseoir sur mon matelas en me frottant les yeux et baillant. Échevelé, je devais avoir un peu de cernes sous les yeux à cause de l’agitation et mon oeil était éteint. Je ne comprenais pas l’intégralité de ses paroles, mais je grommelais, entre les nuances d’aiguë et de grave d’une voix ensommeillée :

« Freyr… ? Qu’est ce que tu lui veux ? Il t’écoute, je crois… »


Nouveau baillement, j’ouvrais ensuite les yeux sur lui pour enfin réagir sur le spectacle qu’il me montrait. Enfin, plutôt sur l’odeur forte d’alcool qu’il dégageait avec son haleine, parce que dans l’obscurité, je ne voyais pas grand chose, je pouvais juste imaginer ses traits gonflés par la fatigue et la possible beuverie, peut-être une pointe de nervosité dans la voix. Je le soulignais :

« Tu… as bu ? Qu’est ce qu’il se passe ? Pourquoi tu me réveilles ? J’ai rien fait… et Freyr non plus... »


Je me disculpais, on sait jamais, c’était bizarre qu’il réagisse de la sorte...

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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyMer 28 Mai 2014 - 14:29




Wake up you useless God

feat. Ludwig Frey Eberhart




Ce n'était pas dans mon habitude de venir réveiller Ludwig au beau milieu de la nuit. C'était encore moins mon habitude de pénétrer dans sa chambre alors qu'il y était sans être invité. Je l'avais trouvé dans son lit, au milieu de ses couettes, profondément endormi, torse nu comme d'habitude. Pourtant je n'hésitais pas un instant à le toucher pour le réveiller, maîtrisant mes gestes pour ne pas paraître trop brutal et ne pas l'alarmer. Cependant... la situation était critique, mon coeur battait la chamade et l'anxiété avait repris ses droits sur mon corps engourdi par les restes d'alcool. Je pouvais saisir l'importance de la situation en toute lucidité. Et Freyr était mon seul espoir de découvrir quoi que ce soit sur les vampires - aussi bien pour allonger leur vie que pour brutalement la raccourcir.

Ludwig se réveilla péniblement, se frottant les yeux et me répondit d'une voix ensommeillée. Son insouciance et son confort m'énervaient presque - mais je me raisonnait : il ne savait rien de ce qui s'était produit et il valait mieux pour lui qu'il n'en apprenne pas plus. L'existence des vampires.. ça pouvait paraître drôle et ridicule au premier abord , mais en y réfléchissant bien, c'était terriblement effrayant.

Le problème c'était que je souhaitais parler à Freyr mais pas à Ludwig... du moins si c'était possible. Je ne pouvais pas me permettre d'attendre que Ludwig soit hors course pour avoir cette conversation avec la divinité. Si Ludwig devait se transformer en dommage collatéral tant pis. Je poussais un soupir excédé et je secouais nerveusement la tête :


« Quoi ...? Non... Non je sais bien que vous n'avez rien fait c'est pas ça ....T'occupes. »


J'éludais la question sur ma consommation d'alcool. J'avais bu certes, mais j'avais pris le temps d'attendre et de boire autre chose en attendant. L'effet n'était plus complet et je me sentais horriblement lucide, bien que fatigué. Et je n'avais pas de temps à perdre. D'un geste posais mes mains de part et d'autre du visage de Ludwig espérant le voir changer à tout moment.  J'épargnais ses oreilles bien entendu, il fallait qu'il puisse m'entendre et je plongeais mon regard dans le sien, espérant atteindre la divinité qui sommeillait en lui

« C'est vraiment,  vraiment important ! Freyr si tu es éveillé, manifeste-toi. Je dois te parler. C'est...vraiment urgent ! »



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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyJeu 29 Mai 2014 - 11:25

Let me sleep

feat. Takehiro


Mes yeux se décollèrent cette fois pour signifier mon éveil presque total bien que mon cerveau ait encore du mal à enregistrer toutes les informations, sentant une boule se former dans mon ventre à l’entente de sa voix nerveuse. Cela ne signifiait rien qui vaille et j’étais un peu décontenancé qu’il appelle mon squatteur, plutôt qu’il me parle directement. De toute façon, Freyr était… je ne vais pas dire toute ouïe, mais je sentais qu’il était intéressé d’une oreille, bien qu’il s’attendait encore à des sarcasmes. Au fond de moi se déroulait un petit débat, je pensais qu’il savait de quoi il s’agissait…

* Qu’est-ce qu’il me veut ? *

* Réponds-lui, à la limite... *

* Non… j’ai envie de le laisser dans sa merde. *

* … C’est peut-être important…  *

* Oui, peut-être... *


Il me faisait frissonner, je sentais un sourire indifférent quand à la situation, me sentant à l’étroit, indésirée, sans pouvoir de faire quoi que ce soit pour Takehiro, à part éprouver comme une certaine compassion, bien que je ne comprenais pas ce qu’il se passait.

« Il t’écoute, mais… il veut pas venir… Tu peux parler, je ne dirais rien, c’est pas grave si j’entends, si ? »


Mais je sentais qu’il voulait m’écarter, ça avait tendance à me blesser. Cela signifiait en quelque sorte que Freyr avait plus d’importance que moi et j’éprouvais une certaine jalousie. Lui, il avait des pouvoirs, il était le fruit de l’expérience que dirigeait le scientifique, moi j’étais juste un réceptacle. Juste… Je ne maîtrisais même pas les pouvoirs qui m’avaient été offerts, je n’avais rien d’exceptionnel finalement par rapport à Freyr…

Puis la détresse dans son regard, son étreinte sur mon visage, je prenais peur, sentant une forme de panique dans son comportement. Je me sentais défaillir, fuyant ce regard essayant de me détacher de ses mains, sans forcer non plus de craint qu’il devienne violent, on sait jamais. Il me faisait peur, il n’agissait pas comme d’habitude, il s’était passé quelque chose encore ce soir, et je ne savais rien, voulais-je simplement le savoir ? Depuis que Freyr se manifestait clairement, c’était comme si le monde avait changé, des manifestations surnaturelles apparaissaient sous nos yeux, et ce n’était pas facile à ingérer. Les questions sur sa possible nature divine tournoyaient perpétuellement dans mon esprit, sans que je n’y trouve réponse, sans que je n’y crois, en réalité.

« T-Takehiro… Tu me fais mal… »


Perturbé, un peu paniqué, je requerrais une nouvelle aide à Freyr le suppliant mentalement d’arranger cette situation, et aussi la curiosité de le voir à l’oeuvre en réalité, autrement qu’agressif comme il m’en avait fait la démonstration. Un soupir et il parla à ma place, sans pour autant se mettre en avant, comme s’il faisait la gueule :

« Qu’est ce que tu m’veux ? L’impertinent a besoin de l’aide du faible incapable ? Navré, hein, mais je suis pas sûr d’en être capable. T’es assez grand pour te débrouiller. »


Il s’était manifesté, mais je n’étais pas sûr qu’il arrangeait les choses, il s’entêtait à remuer le couteau dans la plaie, des choses qui ont été dites sans que je ne sache. Je ne savais toujours pas ce qu’il s’était passé entre eux deux, bien que je devinais la portée, puisque j’en subissais les conséquences. D’un autre côté, je me demandais s’il était vraiment sage de s’appuyer sur l’aide d’une telle personne, vu qu’il ne semblait pas comprendre les conséquences de certains de ses actes, ou qu’il s’en foutait en fait.

Conservant le silence en baissant le regard, je voulais m’effacer, laisser Freyr prendre ma place, mais il ne venait pas. Alors, je faisais comme si j’étais invisible, écoutant à moitié, laissant faire.

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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyJeu 29 Mai 2014 - 20:45




Time to confess

feat. Ludwig Frey Eberhart



C'est marrant. Il y a quelques semaines je divulguais des informations terrifiantes à F347 d'une voix parfaitement froide et normal. Il s'agissait d'un fait. Ou plutôt.. je ne me laissais pas impressionner par le terme "Dieu". On aurait pu aussi bien le remplacer par " alien" ça n'aurait pas tellement changé. Mais là... j'avais découvert l'existence d'un tout nouveau monde, comme un gamin curieux regarde sous un pierre. Mais au lieu d'y trouves des fourmis et autres bestioles grouiller, construire des galeries ... j'avais trouvé quoi ? Des vampires ? Des créatures sadiques, n'inspirant qu'à la destruction. Et pas la bonne destruction. Pas celle qu'on utilise pour réguler ou reconstruire. La destruction du même gamin qui donne un coup de pied dans une fourmilière pour détruire une connaissance ancestrale et des années de travail... tout ça pour quoi ? Juste pour le fun .

Alors excusez-moi si je perdais un peu mon sang-froid. J'avais bu, j'étais aussi plutôt convaincu que j'aurais dû mourir quelques heures plus tôt.Et plus j'y réfléchis, plus ces informations irrationnelles tournent en boucle dans ma tête, plus j'ai l'impression que je vais perdre un boulot et glisser doucement sur la pente de la folie.

« Il t’écoute, mais… il veut pas venir… Tu peux parler, je ne dirais rien, c’est pas grave si j’entends, si ? »

Je poussais un soupir exaspéré. Evidemment que je n'avais pas envie qu'il l'entende. Il était déjà assez perturbé comme ça alors si je lui apprenais que les vampires existaient...Je ne sais pas. Je préfère qu'il ne me prenne pas au sérieux. Mais si c'est le cas...je suis pas en état de le ramasser.

« Je préfère pas, non.  »


J'attends un instant pour voir si Freyr ne se décide pas à pointer le bout de son nez, mais c'est toujours le visage de Ludwig qui me fait fasse. Alors il ne va pas me rendre les choses plus faciles... Moi... je peux sous-entendre tant que Freyr peut comprendre. Mais con comme il est il est capable de crier la vérité que je dissimule tout haut. C'était dangereux. Mais pas aussi dangereux que d'attendre que Ludwig s'endorme profondément et que l'autre imbécile  se décide à me filer un coup de main. Désespéré, j'enfermais le visage de F347 dans mes mains, espérant que la lumière divine tomberait sur le visage de Ludwig. Sans succès. La voix du dieu sortit tout droit de sa bouche mais rien, c'était toujours Ludwig à l'extérieur. Comment il faisait ça au juste ?! Je fronçais les sourcils. J'avais envie de le frapper. Je m'en étais suffisamment pris sur la gueule ce soir que pour me faire rabrouer par ce moins que rien qui clame être divin.  Je songeais fortement à le plaquer contre le lit mais l'image de la blessure me revint en mémoire et je laissais tomber. De toute façon il n'avait nulle part où aller. Pas besoin de l'entraver.

«Okay, Freyr.  Tu le prends comme ça ? Bien. Tu me laisses pas le choix.»
répondis-je sèchement.

« Tu te souviens du "monstre" qui t'as attaqué ? Qu'est ce qui te fait dire que ce n'était pas un de tes monstres ? Car oui, monsieur clame être le dieu de la vie mais il a pas de remords à créer des monstres de destruction massives sans le moindre scrupules... tout ça pour sa propre sécurité?  J'ai raison ou j'ai raison ?  »


Ma voix monta en intensité alors que j'articulais clairement les mots suivants. J'en avais assez. S'il clamait être celui qu'il était, il me devait au moins des explications.

« Alors maintenant que tu sais sûrement de quoi je parle....Soit tu réponds à mes questions et qui sait, je peux passer outre ton sale caractère et faire tout ce qui est en mon possible pour rendre cette cohabitation agréable pour toi ou bien...le contraire.  C'est clair ?»



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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptySam 31 Mai 2014 - 22:45

What's a monster ?

feat. Takehiro


Sa réponse était évidente, mais elle me faisait mal quand même, de se prendre la claque aussi froidement, d’apprendre que l’autre facette était plus importante que la véritable personnalité. Je servais d’intermédiaire entre ces deux fortes têtes, ne sachant pas vraiment où me placer car je n’étais pas vraiment désiré à ce moment. Et j’aurais préféré ne pas être là finalement pour éviter d’avoir à subir cela, même si la curiosité me poussait à en savoir plus sur ce que voulait Takehiro à Freyr.

Et que ce soit l’un ou l’autre, j’avais le sentiment d’être sur une autre planète, où des gamins étaient en train de se disputer, l’un faisait la gueule et l’autre le poussait dans ses retranchements. A l’évocation du “monstre” je levais le regard, nous n’avions pas rediscuté de cet épisode, parce qu’il ne m’avait pas cru, je le savais, il pensait que j’étais sous l’emprise de la boisson et que j’avais halluciné. Et je m’étais persuadé qu’il avait peut-être raison, mais cela n’expliquait pas la blessure que j’avais eu. Mais ce qu’il raconta par la suite me laissait perplexe, me laissant de toute façon sans voix, et je ne comptais pas réagir, comme promis, même si mon regard exprimait mon étonnement, voire mon horreur, tandis que les souvenirs de ce soir remuaient au fond de moi, lançant une douleur nostalgique dans mon épaule encore fragile.

Je n’arrivais pas à décrypter les sentiments de Freyr, ne sachant différencier mes sentiments qui se renforçaient à chacune de ses phrases, une boule se formant dans l’estomac. Toutes ces cachotteries, toutes les questions que je lui avais posé avec pour toute réponse un éternel “va te faire voir”, dévoilées sur un coup de tête pour persuader Freyr de débarquer. Mais tout ceci ne le fait-il pas sourire ? Pensez-vous que si… Pour lui c’est un amusement, que de crier victoire face à l’entêté, celui qui ne le croyait pas, qui le prend pour un moins que rien. Les rues sont plus dangereuses que ce que l’on peut croire… Et Takehiro avait eu plus de chances que nous.

Cependant, loin du sourire, ce fut plutôt l’air préoccupé du dieu qui survient dans sa voix. Alors que j’avais essayé en vain de laisser ma place jusqu’à maintenant, pour les laisser parlementer, il me tira en arrière, toujours de la même façon, comme si je n’étais qu’un bouclier qu’on jetait pour se lancer à l’attaque. La discussion allait devenir salée, je n’en perdais pas une miette, quitte à en être profondément bouleversé. Dans ces moments-là, au moins, je pouvais presque me dire, consciemment, que je n’étais pas directement concerné, mais j’oubliais que Freyr et moi, c’était pour la vie...

« On qualifie de monstre ce qui dépasse notre entendement. Ce que tu sembles appeler de la sorte n’étaient rien d’autres que des gardiens. Tu t’es fait attaquer par l’un d’eux ? Vu ta tronche, ça ne m’étonnerait pas. Au moins, ils vengent un peu leurs maîtres, après que vous ayez pillé nos sanctuaires... »


Peut-être que c’est à partir de là que je devrais me boucher les oreilles. Pourtant, je voulais en savoir plus. Quel était cette discussion de sourds, pourquoi parlaient-ils de choses que je ne comprenais pas ? C’était comme si j’étais au milieu d’aliens. Je ne trouvais pas meilleure qualification, parce qu’ils semblaient très sûrs d’eux, alors qu’on parlait de phénomènes paranormaux ! Et Freyr étirait mes lèvres en un sourire sarcastique, même si je sentais qu’il n’était pas tranquille. Il passa la main dans les cheveux en poussant un soupir, tandis qu’il enchaîna :

« Tu parles d’armes de destruction massive, mais tu n’imagines pas combien l’humanité est bien pire que quelques individus qui ont été crée pour nous protéger, alors que vous ameniez la Terre à sa destruction. Ludwig est une preuve de votre folie à créer des abominations ! Et rien que pour admirer votre oeuvre, je trouve la cohabitation plutôt agréable, enfermée dans cette coquille, sans pouvoir… je n’ai rien à me reprocher et l’humanité n’a même pas de raison de supplier un dieu incapable, tout baigne pour moi. Mais parle toujours, sait-on jamais... »


Je n’arrivais décidément pas à définir ses sentiments, d’autant plus que je me perdais de plus en plus. C’était difficile à digérer. De la colère, de la peine, de la pitié, de la peur, nos sentiments se mélangeaient et certaines paroles me touchaient plus que d’autres, me blessaient. Je suis une abomination. Venant de sa moitié, ça fait mal, je suffoquais…
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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyJeu 5 Juin 2014 - 19:22




Come on, spill it out !

feat. Freyr & Ludwig



Je n'avais pas vraiment eu l'intention d'être désagréable avec Ludwig. De très loin j'aurai préféré le laisser en dehors de tout ce bordel. De très loin. Car si même moi je n'étais pas capable de le digérer correctement, je ne me sentais pas les épaules pour supporter son éventuelle crise de conscience voire de terreur. Seulement je n'avais ni le temps, ni le luxe de faire en sorte de parler à Freyr uniquement et la divinité elle-même prenait un malin plaisir à ne pas m'accorder ce que je lui demandais... Honnêtement j'aurai espéré qu'il se montre raisonnable pour une fois, mais j'imagine que j'en attendais un peu trop de quelqu'un qui a la mentalité d'un gamin de 5 ans.

Et ce qu'il sortit de sa bouche me laissa interdit. Les vampires leur gardiens ? Mais alors ce qui était encore plus étrange, c'était ce qu'il pensait. Les vampires gardiens des dieux et de leur sanctuaires ? Cela ne me semblait pas être le cas. J'aurai pu démonter ce doux rêve avec un sourire narquois, j'aurai pu prendre un plaisir immense à lui annoncer que c'était tout le contraire. Mais si je le faisais, Freyr risquait de faire des complications. Qu'un vampire aide à désacraliser son sanctuaire et à l'enfermer dans le corps d'un être humain... Ca risquait de ne pas lui plaire. Et malgré tout j'avais toujours ma mission principale. Je serrais les dents et j'accusais ses remarques stupides, me répétant que je devais être plus malin et surtout plus prudent.

Et ensuite vint la petite leçon de morale sur l'humanité. Je ne pouvais évidemment pas le contredire, c'était d'une évidence. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de rétorquer.


«Vraiment ? Je croyais que c'était des gens comme vous qui étaient responsables de la création de l'humanité...Et puis même. Ce ne sont pas des plantes vertes qui vous rendront vos pouvoirs n'est-ce pas ?! »


Non. C'était les humains. Et il ne pouvait pas compter sur moi pour ça. Je m'asseyais sur le bord du lit. Réfléchissant à toute vitesse.Allait-il coopérer ? Allait-il m'aider ou me laisser complètement tomber ? Je tentais ma chance, prenant le temps de choisir mes mots

« A votre place... je ne ferais pas confiance à vos précieux gardiens... avec le temps on dirait bien qu'ils se sont... affranchis. »


Je passais nerveusement une main sur ma bouche, rassemblant mon courage et essayant de calmer l'agitation qui faisait rage dans ma tête. Par quoi commencer ? Comment formuler ? Ma main serra nerveusement la couette de mon colocataire alors que je me forçais à demander :

« J'ai besoin de savoir...heum... quelles sont leur faiblesses et aussi...est-ce possible d'allonger leur espérance de vie ? »




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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyVen 6 Juin 2014 - 9:42

Still talking,
you interest me.

feat. Takehiro Hamada


Débat de longue haleine, je me sentais déphasé, dans un univers où je ne devrais pas être, comme le jour où j’avais appris cette histoire de dons, ou quand il m’a parlé de la cohabitation… En fait depuis que j’étais éveillé, j’avais l’impression d’avoir loupé pas mal de choses pendant mon sommeil. Dans les quelques souvenirs que j’avais récupéré ne mentionnaient ce genre de faits extraordinaires. Dans quel monde avais-je atterri ? Mais plus les choses étaient énormes, plus j’arrivais à les refuter, aussi, pour l’instant, j’arrivais à conserver mon calme, en me diant que c’était peut-être un coup monté, ou que je me prenais la tête pour rien en faisant une crise de paranoïa passagère à imaginer le pire, alors que finalement… Ils parlaient peut-être en message codé. Peut-être que les “vampires” n’étaient pas si terribles, et puis, on en entendait pas parler donc… Je pouvais peut-être encore éviter d’en croiser un, même si Freyr était concerné…

Mon sourire devint moins sarcastique et je sentais que Takehiro avait marqué un point, ce que Freyr n’hésitait pas à signaler, malgré son orgueil que je pensais surdimensionné...

« En effet, sans les humains… Mais sans eux, nous n’aurions pas besoin de pouvoirs non plus… Les plantes vertes savent se gérer toutes seules, à votre différence. »


Pas un mot sur la création de l’humanité. N’empêche, quelle drôle d’idée de se dire qu’on partage un corps avec un dieu, un créateur, une entité puissante… Peut-être que je ne le réalisais pas encore vraiment, mais n’empêche que… Moi qui n’était pas croyant j’étais servi, je doutais sur l’existence des dieux avec ça. Mais… Takehiro y croyait-il ? Il était si cartésien que ce serait assez étonnant, mais l’un n’empêchait pas l’autre…

Freyr prit un air empli de doute, la main sur le menton, les yeux dans le vague, préoccupé, gardant un instant le silence sur les différentes nouvelles qu’il apprenait. je sentais les questionnement qui envahissaient son esprit progressivement, soucieux de ce qu’il s’était passé dans son sommeil. Comme quoi, le sommeil pouvait être dangereux, un peu comme si nous avions bu la veille au soir pour se réveiller dans le flou total…

Hésitant, il repris la parole :

« Comme les vampires, les humains avaient été créé comme gardiens des divinités… Mais finalement vos deux espèces ne valent pas mieux l’une que l’autre. Vous ne comprenez pas l’importance de votre mission et n’en faites qu’à votre tête. c’est pourquoi nous avions enchaînés les vampires, mais s’ils se sont affranchis… Non… C’est ridicule… »


Il ne semblait pas y croire, et pourtant, il avait toujours les rides de souci plissées sur son front. Il se mit à ronger le bout de son pouce. Quelque chose le tracassait, et je prenais peur, réalisant l’impact de ses paroles.

« Je le savais que c’était une erreur… »


Il avait murmuré plus pour lui-même, mais avait partagé ses pensées à voix haute. Je ne comprenais toujours pas, rien n’était clair, tout était passé sous silence. Etait-ce voulu pour me laisser dans l’ignorance ? Non, sinon ils auraient attendu que je sois endormi pour discuter… Ils en disaient à la fois trop et pas assez. Et je trépignais d’impatience et de peur à la fois d’en savoir plus.

Et plus sérieux que jamais, Takehiro attaqua sur une partie plus technique, comme s’il… s’était vraiment passé quelque chose avec l’un d’eux. Et Freyr le remarqua aussi, car il arqua un sourcil en le regardant d’un air soupçonneux :

« Allonger… leur vie ? Non, on ne peut pas, ils sont immortels, sauf s’ils se font tuer… Leurs points faibles résident dans leur nourriture. C’est là leur chaînes, ils possèdent trois calices pour les nourrir, et s’ils vont voir ailleurs, ils s’empoisonnent. Autrement, ils ne peuvent toucher l’argent, si vous possédez de telles armes... »


Encore une fois, je ne comprenais pas cette histoire de calices, mais je restais dans mon coin attendant la suite de l’histoire, c’était intéressant. Le dieu garda le silence, jaugeant le scientifique en espérant qu’il répondrait à ses doutes qu’il envoyait par le regard, mais le silence se prolongeait… Mon vis-à-vis soupira et continua sur sa lancée :

« Tu en as rencontré un… Que t’a t’il dit ? Qu’a t’il fait pour que tu poses de telles questions et que tu requiers mon aide de la sorte ? C’est plutôt surprenant de ta part… »


Je n’avais pas osé le dire, mais… Il réagissait bizarrement, c’est vrai. Mais de ce côté-là, je ne pouvais pas dire grand chose… J’avais été simplement écarté. Je dressais simplement l’oreille, faisant abstraction de mes sentiments pour tenir le coup jusqu’au bout, bien que je sentais mon coeur s’emballer. Même ma moitié posa la main dessus pour essayer de calmer le jeu en respirant profondément, comme une caresse à un enfant qui était paniqué.
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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyDim 8 Juin 2014 - 15:37




Cool my head

feat. Freyr & Ludwig



Je l'écoutais et je me demandais s'il pensait sincèrement ce qu'il disait à propos de la race humaine. Si c'était le cas, ce n'était pas étonnant que l'humanité ait cessé de croire aux dieux, quand ils ne croient pas en nous. Et puis quand on voit le genre d'individu qu'on doit se coltiner. Pendant un instant j'espérais qu'il s'agisse d'un simple esprit de contradiction. Pour tenter de le faire taire, je lui faisait remarquer le statut particulier des humains vis à vis des gens de son espèce. J'espérais sincèrement tenir quelque chose mais il fit s'effondrer mon raisonnement comme un château de carte. Il n'avait pas tort. La nature est autonome. Elle n'a pas besoin d'intervention. Les forêts créent leur propres feu pour laisser entrer la lumière. Evidemment vu comme ça...

Et Ludwig ne disait rien. Il restait passif tel un bon réceptacle à laisser parler la divinité en lui, sans le moindre sursaut, sans la moindre résistance. Sans remarque, sans commentaire. En même temps... ces deux - là s'étaient trouver et je ne pouvais interpréter son silence comme un consentement. Peut-être se souvenait-il de sa mission écologique ? Peut-être que pour lui, un monde idéal était un monde sans humanité. Tsss.

Et il poursuivit. J'avais des difficultés à comprendre en quoi de simples humains ou des vampires pouvaient devenir les gardiens d'entités aussi puissantes que des dieux. En plus si notre existence était si problématique et si inutile....pourquoi ne pas nous effacer d'un revers de la main ? Mon poing se serra, mais je ne disais rien. J'avais besoin d'informations plus que j'avais besoin de défendre ma race dans un combat perdu d'avance. Mais ce qui me surprit le plus, c'était ce mot. Le mot en V. Il l'avait dit. Désormais c'était fichu, si je comptais faire en sorte que Ludwig se sente relativement en sécurité...c'était tombé à l'eau. J'avais réussi à rester vague jusque là, mais comme je l'avais prévu, Freyr n'avait pas l'intention de parler en message codé et il en avait plus que rien à faire de la santé mentale de son cher réceptacle. Et heureusement, il ne paniqua pas.  

Et pour la première fois, il me sembla que Freyr réalisait à quel point les choses avait changé. Pour la première il me semblait raisonnable, et éventuellement prêt à reconnaître ses erreurs. Ce genre d'évènement aurait dû me combler de joie et de ce sentiment de victoire mais ce n'était pas le cas. Il me traitait de d'erreur. Moi, ma mère, mon frère, mon père, Ludwig. Tout le monde. Donc, non, je n'étais pas transporté par l'euphorie.

Je ne pouvais pas réprimer un soupir excédé.

Et finalement il me confia les informations que j'avais demandé, malgré son air perplexe. Apparemment les vampires sont censés être immortels... Mais alors pourquoi est-ce que mon bourreau aux cheveux roses m'avait envoyé vers cette mission ? Il n'était peut-être pas "né" ou engendré à l'époque de Freyr mais...quoi qu'il en soit il devait être immortel. A moins que la race n'ait dégénéré. A moins qu'il ne soit pas totalement vampire... Je devais le savoir... mais comment ? Quant à sa faiblesse il s'agissait de l'argent. D'après la littérature fantastique ce n'était pas les loups-garous qui devaient être sensibles à l'argent ? Enfin bref, ça n'a pas tellement d'importance, tant que je peux m'en procurer.  Et des calices... je n'étais pas sûr de moi mais vu leur nom, ça avait un rapport avec leur soif de sang. Je prenais quelques minutes pour digérer toutes ces informations et m'assurer que je n'en perdrais pas une miette quand il me demanda le pourquoi de ma question.

Je relevais les yeux vers sa silhouette rendue pas très visible par l'obscurité et je répondis d'un ton amer :



« Rien qui ne vous concerne,  heureusement.  »


Et si ça ne vous concerne pas, pourquoi vous inquiéter ? Vu votre discours, un humain de plus ou de moins quelle différence ? Tsss.

«Merci pour ces informations et désolé de vous avoir réveillé. Bonne nuit.  »


Je me levais brusquement et je quittais la pièce comme j'étais venu, trouvant refuge entre les quatre murs de ma chambre.  Je devais réfléchir, trouver un plan. Trouver n'importe quoi avant que... avant que quoi ? Avant qu'il réalise que je suis inutile et qu'il vaut mieux faire disparaître les témoins ? Peu importe l'angle, peu importe la perspective, cela ne pouvait pas bien se terminer.  Ma tête tournait, mon coeur battait furieusement et dans tout ce chaos... j'étais incapable de ressentir mon frère. J'étais incapable de voir. Je redevenais aveugle, ce qui n'améliora pas mon état de stress. Tout échappait à mon contrôle. J'étais dans une impasse. Je fonçais droit dans le mur et je ne pouvais rien éviter.

Et par dessus-tout je n'avais aucune échappatoire. Personne à mes côtés. D'un autre côté c'est mieux, je ne manquerai à personne. Je tombais dans l'angoisse et le désespoir. Ma poitrine me faisait mal. Ma respiration s'accéléra, incontrôlable. C'était douloureux. Ca m'empêchait de réfléchir à d'éventuelles solutions.

Il faut que je me calme

Je n'avais pas un éventail d'options devant moi. Impossible de méditer. Ce n'était pas un thé, un peu de temps qu'il me fallait. J'avais besoin de quelque chose de plus fort. Sans réfléchir, je suis sorti de ma chambre en quatrième vitesse pour rentrer dans la salle de bain. Je suis entré tout habillé dans la douche et j'ai ouvert le robinet. L'eau froide m'a aspergé, a coulé le long de mes cheveux et de ma nuque avant de mouiller mes vêtements. Je me suis appuyé contre la paroi et j'ai respiré profondément. De l'eau glacée, c'était la seule chose que je pouvais obtenir à cette heure de la nuit. De l'eau froide, pour me rafraîchir les idées, c'était ce dont j'avais besoin.

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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyDim 8 Juin 2014 - 21:27

Where is the reality?

feat. Takehiro Hamada


Les humains avaient beau être des monstres ou des créatures inutiles, selon ses dires, ils n’en restaient pas moins attendrissants, et on s’y attachait inéluctablement, comme à un enfant qui faisait ses premiers pas à se rétamer la tête contre le sol avant de recommencer pour réussir un peu plus. C’était ça aussi l’humanité. Freyr avait beau employé des mots durs, les pensées générales des dieux, il ne pouvait s’empêcher de les aimer, c’était plus fort que lui. Mais il était troublé par les révélations de Takehiro…

Il resta silencieux, le regardant se lever après avoir mis fin à la discussion, un peu déçu de cet échange qui n’était allé que dans un sens au final. Il fronça les sourcils et me laissa la place en avant, me faisant sursauter comme si je sortais d’un mauvais rêve. Les mains tremblantes, j’en passais une dans mes cheveux, me demandant si tout cela était bien réel. Un sourire paniqué s’esquissa sur mes lèvres et je sentis une soudaine solitude au fond de moi. ils étaient partis, tous les deux, me laissant en plan comme si je n’avais pas existé pendant cette entrevue. C’était certes l’idée de base, mais je ressentais un vide, une pierre tombée dans mon estomac soudainement.

Troublé, je me levais, entendant la douche coulée soudainement. La vie reprenait son cours normal ? Le temps s’était peut-être arrêté pour me faire une mauvaise blague, ça devait être ça. M’appuyant contre le cadre de ma porte de chambre, je soupirais, mais je sentais quelques nausées me secouer encore, et Freyr était étrangement calme au fond de moi, additionnant ses doutes aux miens, ça n’aidait pas. Et pourtant, je me sentais étrangement calme, comme si la scène s’était passé dans une autre dimension qui n’existait pas. J’avais du mal à y croire.

Mais la douche durait, j’entendais l’eau couler indéfiniment sans aucun autre son audible depuis là où j’étais, aussi, lentement, tendant l’oreille, je m’approchais de la salle de bain et frappa trois coups, en appelant :

« Ta...kehiro ? Tout va bien ? »


Pas de réponse. Pourquoi me répondrait-il après tout ? Je ne représentais rien à ses yeux, seul le dieu lui était utile, Freyr, et même celui-ci m’avait dénommé “abomination”. Même si toute cette histoire me paraissait irréelle, la blessure était là et j’en avais les larmes aux yeux rien que d’y penser avec un pincement au coeur.

Je repris une inspiration, je ne devais pas me décourager. Vu dans l’état dans lequel il se trouvait il avait peut-être besoin… d’un soutien ? Je devais prendre sur moi et oublier tout ça, puisque ça ne me concernait pas. Fermant un instant les yeux, je repris une grande bouffée d’air et toqua à nouveau, plus déterminé :

« Takehiro ? Si je peux faire quelque chose… Dis-le moi, je suis là au cas où... »


C’était sans doute la seule chose que je pouvais faire à l’heure qu’il était… J’attendis quelques secondes, en espérant une réponse, mais quoiqu’il en soit, j’entendais des mouvements, donc je n’avais pas de raisons de m’inquiéter… Enfin je ne crois pas. Mais pas de paroles. Je parlais peut-être à un sourd, il ne voulait pas m’entendre, je ne servais à rien. Cette pensée me fit sourire, avec ce même pincement, et je retournais en direction de ma chambre. Tant pis.
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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyDim 8 Juin 2014 - 22:52




Cold Shower

feat. Ludwig Freyr Eberhart



L'eau glacée coulait le long de mon dos et je frissonnais. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Quelque chose d'un peu douloureux mais de rafraîchissant. On ne peut pas réfléchir quand on s'efforce de ne pas claquer des dents.  Ma respiration commença à se réguler progressivement, transformant mon souffle court en lente et longues inspirations et expirations.  Mes vêtements devenaient de plus en plus lourd, pesant sur mes épaules et sur ma nuque. Le bruit régulier de la douche m'apaisa progressivement et la résistance musculaire au froid me plongea  dans une profonde torpeur. Je me concentrais uniquement sur ma respiration, m'appuyant contre la paroi de la douche, utilisant toute mon énergie pour résister à la température qui baissait et à ma peau qui commençait à me faire mal.

Et au bout d'un moment... La sensation d'insensibilité s'installa. Dans ma tête, sur ma peau, partout. Je fermais les yeux. La sensation de l'eau glacée disparut. Le bruit également. J'étais seul. J'étais isolé, comme dans une bulle, hors du monde. Et alors, j'étais capable de réfléchir correctement, d'envisager ce que je pouvais encore faire pour me sortir de ce pétrin. Ce qui était faisable. Les informations que je pouvais obtenir et comment. J'établissais tout un tas de stratégies sans queues ni tête qui n'aboutiraient probablement à rien mais dans le doute... Je n'avais rien à perdre n'est-ce pas ?

Et ensuite, tout revint, comme lorsqu'on allume une télévision. Le son, le bruit, les sensations. Et la vision revenait aussi. Je ressentais la présence de mes fantômes, près de moi. Et soudainement une voix traversa le rideau de gouttes pour parvenir à mes oreilles. C'était Ludwig. Je l'avais presque oublié dans ma tempête de problèmes. Le pauvre petit Ludwig. Il m'appelait, me disait des mots rassurants... Mais pourquoi ? Est-ce qu'il avait perçu mon désarroi ? Je restais interdit un long moment. M'aider... il ne pouvait pas m'aider. Pour son bien, je devais m'efforcer de le laisser en dehors de tout ça.  Après une minute, je songeais à sortir de la douche. Je ne voyais presque rien à travers mes lunettes constellées de gouttes qui parvenaient à s'accrocher sur le verre. Cependant, j'avais oublié quelque chose d'important dans ma précipitation. Des vêtements.

Merde

J'éteignais le robinet.



«Ludwig ?  »
? - tentais-je attendant confirmation de sa présence.

Je poussais un soupir. Sans l'eau qui coulait sur moi, je sentais l'air passer sur ma peau et transpercer mes vêtements lourds et humides. Je frissonnais, regrettant mon choix stupide pendant un instant.


« Est-ce que... Est-ce que  tu peux me ramener des vêtements, j'ai oublié.»


En temps normal j'aurai préféré m'en occuper moi-même. Mais j'étais frigorifié et j'avais peur d'inonder le sol en sortant. En temps normal, je ne lui aurai jamais donné la permission d'entrer dans ma chambre et de fouiller dans mes affaires. mais honnêtement est-ce que ça avait ne quelconque importance ? En revanche, mettre de l'eau partout... ça serait à moi de nettoyer. Et je n'avais ni le temps, ni l'envie.

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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyLun 9 Juin 2014 - 6:42

Like a dog...

feat. Takehiro Hamada


Sa voix s’éleva à travers la porte alors que je revenais lentement sur mes pas, m’interrompant brusquement pour écouter sans faire de bruit. Je revins alors vers la salle de bain et répondit timidement à son appel, incertain d’avoir reconnu mon prénom dans ses paroles.

« O-oui ? »


Sa demande me surprit, car sur l’instant, il me demandait de pénétrer dans son jardin secret, sa chambre pour combler son désir Un oubli de sa part, il aurait oublier de prendre des vêtements de rechange ? Pourtant j’aurais pensé qu’il ne m’aurait jamais demandé cela, quitte à remettre son linge sale pour éviter cela. Il n’était vraiment pas dans son état normal. Mais j’obéis sans rechigner à la tâche.

« Je t’apporte ça tout de suite. »


A pas hésitant, j’entrais dans son sanctuaire, avec méfiance, allumant la lumière de la pièce pour mieux y voir. Tout était en ordre, rien n’avait bougé et tout était impeccablement rangé à l’image de son propriétaire. Je soupirais comme soulagé de ne pas tomber sur quelque chose d’anormal qui pourrait me valoir les foudres du scientifique. Sans me détourner de ma mission, je me questionnais sur les vêtements à lui donner et optait sur quelque chose de simple, ignorant carrément ses habitudes vestimentaires nocturnes. Je n’avais même pas le souvenir de l’avoir déjà vu en pyjama en fait. J’espérais qu’un jogging irait, avec un tee-shirt un peu large, et un caleçon. Au pire, si ça ne convenait pas, il pourrait se changer en toute intimité, je ne comptais pas le déranger, mais il ne m’avait pas donné de précisions non plus, je ne pouvais pas deviner…

Revenant devant la porte close au bout de quelques minutes, sans avoir laissé de traces de mon passage dans sa chambre, en dehors de l’absence du linge dans les tiroirs, je signalais mon retour en frappant contre le battant qui nous séparait :

« Tiens, tes vêtements. Je… peux entrer pour t’y donner ? Je passe juste mon bras. »


Je ne comptais pas le reluquer non plus, c’était juste pour lui déposer les vêtements. Une fois fait, je lui signalais de nouvelles intentions. Plus inquiet pour lui que pour tout ce qui avait été dit, c’était comme si j’avais fait abstraction de tout ça, n’y pipant mot. Aussi, c’était comme si j’essayais de retrouver une stabilité dans notre vie déjà bien bouleversée…

« Je vais faire chauffer de l’eau pour une tisane… Ca te dit ? Si… tu n’arrives pas à dormir, ça te fera du bien… peut-être… »


Sur ces mots, j’attendis une quelconque réponse avec espoir, je ne savais pas trop ce à quoi je m’attendais, mais ça n’arriva pas, aussi, je descendis jusqu’à la cuisine, avec une pointe de déception dans le coeur, mais bien décidé à tout faire pour rétablir un semblant de normalité dans notre maison. M’affairant à préparer de la tisane, en sélectionnant dans la boites à thé une concoction qui était censée détendre, à base de lavande et de camomille, en attendant que l’eau bout, je me remis à repenser à tout ceci, le regard dans le vide.

Mes questions essayait d’atteindre Freyr, sans retour de sa part, comme s’il m’ignorait royalement. Essayait-il de me préserver ? C’était inutile vu ce qu’il avait dit sur mon compte, et je ne comprenais pas pourquoi il s’était permis de dire ceci, car sans lui… j’aurais sans doute eu une vie plus normale. Et puis tout ce qu’il avait dit sur l’espèce humaine… Il n’avait pas tort, sur certains points, mais c’était trop fort… Et puis cette histoire de vampires… C’était impensable. Un nom de code pour désigner une certaines catégories de personnes ? Genre une mafia ? Ou bien une espèce d’animal ? Il y avait les chauve-souris qu’on appelait vampires, peut-être qu’il s’agissait de cela. Mais au fond de moi, si j’acceptais l’existence de la divinité qui sommeillait en mon sein, je ne pouvais fermer les yeux sur ces racontards. Faut-il encore qu’il prouve qu’il en était bien une…

Je sursautais en attendant l’eau siffler dans la bouilloire, me ramenant à la réalité. Sans me rendre compte, j’avais serré les poings et les dents nerveusement et je le ressentais désormais dans mes articulations contractées. Tant pis, je fis fi et servis l'eau pour laisser infuser la boisson aromatisée. M’installant face à ma tasse, j’écoutais attentivement les rumeurs provenant de l’étage, pour savoir s’il me rejoindrait...
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MessageSujet: Re: I think we have an emergency | Ludwig&Freyr I think we have an emergency | Ludwig&Freyr EmptyMar 10 Juin 2014 - 14:15




Hot and Cold

feat. Ludwig Frey Eberhart



Comme un brave petit chien, il accepta. Je fermais le robinet et j'entendais ses pas se hâter dans le couloir. Je frissonnais et je passais une main sur mon cou. Je pouvais encore sentir la petite blessure infligée par le vampire. Pas plus profonde qu'une blessure de rasoir mais bien. La température de ma peau était descendue de quelques de degrés et ce simple fait m'avait fait regagner mon calme. J'avais la chair de poule, je me sentais froid et distant et ça me convenait. Je me débarrassais de mes vêtements lourds et collants et je tendais le bras hors de la cabine de douche pour m'emparer d'une serviette de bain et me frictionner pour m'essuyer, pensif, réfléchissant au temps et aux options qui me restaient.

Mon colocataire frappa à la porte pour annoncer son retour, je sortais de la cabine de douches, posant mes pieds nus et humides sur le tapis de bain.

« Oui, vas-y. »


Son bras dépassa de l'entrebaillement de la porte et je recueillais mes vêtements immédiatement.

« Merci. »


J'abandonnais ma serviette sur le radiateur pour enfiler le caleçon à carreaux que Ludwig m'avait apporté. Le T-shirt pouvait fonctionner mais.. je n'étais pas le genre à porter un vêtements de sport pour aller me coucher. Je ne dors pas dans les vêtements dans lesquels je transpire, c'est dégueulasse. Je me changerai dans ma chambre, je n'avais rien d'autre pour recouvrir mon corps nu et l'idée de me balader en slip dans le couloir ne m'enchantait pas. La voix de mon colocataire se fit à nouveau entendre, me suggérant une tisane. Une tisane. C'était mignon. Je ne parvenais pas à comprendre ce qui l'inquiétait et pourquoi il s'efforçait à " essayer de me faire du bien". Maintenant j'allais bien, j'allais mieux.

« Non merci »
, répondis-je sans davantage explications.

Me rassembler avec mon colocataire autour d'une boisson chaude, c'était la dernière chose dont j'avais besoin. J'avais besoin de froid, de distance, de calme, pas de chaleur ni d'émotion. J'avais retrouvé mon équilibre d'une certaine façon, un équilibre fragile que je devais conserver. Sois froid et dur comme de l'acier. Ne pas s'impliquer émotionnellement. C'était la solution pour gérer mon problème. J'ai essuyé mes lunettes, j'ai balancé mes vêtements mouillés dans la baignoire en prenant soin de récupérer le contenu de mes poches avant de sortir et de retourner dans ma chambre. J'ai rangé mes affaires, troqué le jogging pour un doux pantalon de pyjama et je me suis assis par terre, à méditer. Avec le temps chaque élément, chaque énergie reprenait sa place et je retrouvais ma vision. Il y avait bien quelque chose que je pouvais faire. Mais pas ce soir, il était tard, et c'était trop dangereux pour être mis en place sans protection et sans être au top de ma forme.

Cependant je ne pouvais toujours pas dormir, je prenais donc le temps de méditer longuement, pour conserver cet équilibre, cette sensation.



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