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[Achevé] Kalel - Vue de nuit

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Troll de Licorne

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MessageSujet: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyDim 12 Jan 2014 - 22:10


Il y faisait plus chaud, plus sain, pour un vampire, bien que je ne trainais que durant la nuit. Je sais que, malgré toutes les histoires que les humains pouvaient raconter sur notre compte, nous ne craignons pas les rayons du soleil, c'était juste moi, je ne supportais pas sortir de jour. La nuit, c'était plus calme, il y avait moins de ces parasites qui bavassaient pour ne rien dire, de passants pour vous bousculer sous prétexte qu'ils ne savent pas qui vous êtes. S'ils savaient... ces ignares, moutons de Panurge, qui se mettent le doigt dans l'oeil à me chercher des noises par leur nonchalance...

Et puis la chaleur restait insupportable de journée. Aussi, c'était plus simple, partir de Froënbourg en fin de journée, alors que la température n'était pas encore trop basse pour arriver à Kalel dès que la nuit était tombée et la température supportable était le meilleur plan pour mon bien-être luxueux. Pour faire quoi ? Eh bien sortir un peu, prendre l'air, parce qu'à force de pioncer chez soi à longueur de journée, on devient une larve. J'avais la chance de ne pas subir les mauvais effets de la nourriture grasse ou autre, puisque je ne me nourrissais que peu, finalement, n'en éprouvant pas de besoin particulier, je cassais la croute que quand j'y pensais, en fait, quand l'estomac criait gare. Et puis, mon buffet préféré restait Bert' de toute évidence... Mais bon, il n'était pas là tout le temps. Et la nuit, il dormait.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne le dérangeais pas la nuit, c'était comme un rituel, qu'on avait depuis tout petit. J'avais été un enfant comme les autres, avec des peurs, des traumatismes ou autres types d'imaginations stupides, et la nuit venait à me les rappeler. Celui que je nommais mon frère avait été mon soutien à ces moments, et lorsqu'elle arrivait, c'était le moment où mon comportement changeait, les apparences tombaient pour laisser place à ce que j'avais sur le cœur. Ce temps a passé, heureusement, j'en ai honte de l'avouer aujourd'hui, mais certaines choses sont restées, c'était sacré, nous avions cette habitude, et j'avais une raison de lui accorder la paix la nuit, une raison que vous n'avez pas besoin de savoir, donc je la laisse sur la touche pour vous tenir en haleine, tiens.

Ainsi, à pied, je me dirigeais dans le centre de la ville, commençant à la connaître, tout du moins les coins que j'avais besoin, parce que franchement, si vous voulez me perdre, traversez le souk, je ne vous y suivrais pas. Trop de bordel, trop de babioles inutiles, trop de cafards et d'odeurs insupportables. Rien ne valait le bon vieux bar du coin, la Taverne Derlion, la plus réputée de ce monde, à mes yeux. Je n'y allais que trop rarement, quand je n'avais pas la flemme de faire la route, mais la bière brassé par le vieux Dan Derlion valait le déplacement de temps en temps. L'avantage aussi, c'est qu'il y faisait frais. Par contre, comme sa réputation l'indiquait, il y avait régulièrement des gens de passage, aussi, c'était son seul inconvénient. Mais bon, il me suffisait de me caler dans un coin au fond de la salle, à l'ombre et en général, je pouvais passer une soirée tranquille à siroter ma boisson de malt.

Soir de semaine, sécher le travail pour pouvoir profiter de l'absence des badauds dans les lieux avait ses avantages, rien que pour ça. Aussi, pieds posés sur la table, indifférent aux regards désapprobateurs et aux chuchotements me reprochant l'irrespect, je me balançais lentement sur la chaise en regardant les résultats des matchs de foot ou autres sports affligeants d'un air désintéressé. Après tout, ils n'avaient rien à me reprocher, j'étais calme, dans mon cas, je ne cherchais pas de noises et je payais mes bières. La servante n'avait qu'à venir ramasser sagement les verres vides et si elle se dandinait bien en repartant, je penserais peut-être à lui laisser un petit pourboire.

Mais ce n'était pas tout ça, il faudrait bien que je rentre à un moment donné, car pour un vampire, trop traîner de nuit, c'était louche. Surtout dans une ville renommé pour son désert humain. Les bandits avaient une certaine tendance à y traîner, pour avoir la tranquillité, pour s'y planquer sans le risque de se faire dénoncer par des âmes trop honnêtes. Enfin, je ne craignais pas tant ça, et ce ft plutôt l'urgence de fermer la taverne qui avait exigé mon départ, jeter limite comme un malpropre de ma table, du genre « Excusez-moi, Monsieur, mais nous fermons ». Okay. Ils pensent pas aux noctambules, eux. A noter aux points noirs de ce bar.

Pas de pourboire, la servante avait été trop froide, tant pis pour elle, j'avais payé ma consommation, une douzaine de bières, je ne me souviens plus trop, enfin... Depuis le temps que j'y traînais, je ne me souvenais même pas de l'heure qu'il était, mais en tout cas, il faisait nuit noire, et pas un chat dans les rues. Par contre, à mon souffle embué, je remarquais la température qui baissait et je resserrais mon col autour du bas de mon visage pour conserver un peu de... ah bah non, je n'ai pas de chaleur, ça c'est con. Réflexe que je possédais seulement quand je venais de boire du sang, ça marchait pas autrement, et là, je commençais à en avoir un peu besoin.

Mais pas au point de me servir sur un inconnu. Il suffisait que je tombe sur un Calice qui n'était pas le mien, ça pouvait m'être fatal. Le monde était devenu dangereux, on ne pouvait plus se servir à sa guise, et les humains en profitaient pour se protéger, bien que c'était un sacrifice de se donner à un vampire, au moins ils avaient moins de chances de mourir, tout court. Parfois, je me féliciterais presque d'avoir mordu ce soir-là, Bert', au moins, il était protégé, et personne ne chercherait à me l'enlever.

Mains dans les poches, je vagabondais un peu dans les rues, ne souhaitant pas prendre la route dans l'immédiat vers Froënbourg, juste prendre un peu l'air profiter de la vue sur le plafond étoilé, cette Lune qui pleurait annonçant un temps de merde pour le lendemain. Je pensais à mon planning justement qui se résumait à un ou deux rendez-vous : l'un serait avec le canapé et l'autre avec le lit un peu plus tard. Au moins, il n'y avait pas d'heure fixe. Quoique... je pourrais changer un peu ça, sinon le frangin allait râler en disant que je fous rien de mes journées. Ouais, et alors ? J'y peux rien si le froid m'endort. D'ailleurs, mes sens s'endorment petit à petit au fur et à mesure que je marche, je regarde à peine où je mets le pied.

La rue est étrangement sombre, je n'y fais pas attention, mais une ombre se volatilise soudain alors que je tape dans un couvercle de poubelle sans faire exprès. Mon regard se lève vers le ciel pour le voir disparaître comme un oiseau de nuit, mais je ne me doute pas une seconde de ce qu'il vient de se passer et ce qui allait me tomber dessus.

Il fallut que je continue mon chemin pour découvrir quatre à cinq mètres plus loin le corps d'une femme plongé dans une flaque de sang... Je regardais la scène incrédule, et ma main se portait à ma bouche retenant une phrase qui sortit tout de même étouffée :

« Oh putain... »

Bon, je n'ai qu'à passer mon chemin, d'ici que des chasseurs passent dans le coin et m'accuse parce que je me trouvais là au mauvais moment...

Une lumière se braqua sur mon visage d'un coup, m'obligeant à porter mon bras sur mes yeux pour me couvrir mon œil valide, et le plissa pour voir ce qu'il se passait. Oh non, ça sentait pas bon ça. Sans attendre qu'on me dise quoi que ce soit, je regardais en l'air et escalada le mur, ouais, quand je le voulais je pouvais être agile, pour m'enfuir et ne pas me faire choper par ce qu'il me semblait être un chasseur. Je ne sais pas s'il avait tenté de me dire de m'arrêter ou quoi que ce soit, mais j'allais pas me laisser attraper si facilement, surtout que je n'étais pas coupable. Mais même si je le proclamais haut et fort, ces gars-là ne croyaient pas les vampires, et difficile de mentir sur ce sujet. Plutôt tenter la fuite. J'arriverais peut-être à le perdre en passant par les souks...
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyLun 13 Jan 2014 - 20:59

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Vue de Nuit
« Logan versus Sharmal »
Une légère secousse du côté de l'épaule m'arrache un gémissement suppliant et je tournais la tête, masquant mon visage derrière mes bras. Une deuxième secousse ébranla ma pauvre petite épaule et je consentis à ouvrir un œil torve. « Sharmie, il est passé midi ! T'as encore passé la nuit à courir dehors ? » Mes gémissements suppliants se révélèrent parfaitement inutiles face à mon persécuteur, qui finit par employer les grands moyens en ouvrant toutes les tentures, laissant le soleil de Kalel se déverser dans ma chambre. Ma seule réaction fut d'enfouir ma tête sous l'oreiller en grognant. Résultat des courses, il tira toutes les couvertures et mon oreiller bienfaiteur hors du lit, m'obligeant à faire face à cette nouvelle -et déjà épuisante- journée. Les mains sur les hanches, mon persécuteur matinal, un cousin qui travaillait à la taverne depuis le moment où j'avais tout lâché pour devenir une chasseuse, me toisa de son regard bleu/vert, si caractéristique de notre famille de blondinets en puissance. Et vu la tête qu'il tirait, j'allais encore avoir droit à son sermon sur les heures de sommeil nécessaires et les bienfaits d'un horaire régulier. « ... t'as même pas enlevé ton uniforme, gourdasse. » J'haussais les épaules, complètement indifférente et surtout, très endormie. Depuis quelques jours, un vampire s'amusait à semer la panique dans la capitale sablonneuse. Nous en étions déjà à trois cadavres et, inutile de le préciser, des dizaines de chasseurs avaient émigrés dans Kalel pour choper l'autre Serial Mordeur. Cela faisait donc six nuits que je courais les rues en compagnie de quelques autres -bien qu'ayant clairement dit que je bossais en solo, ils s'étaient imposés dans mes patrouilles-. Et donc, six nuits où je n'avais quasiment pas dormi, ce qui expliquait que je m'étais simplement laissée tomber dans mes draps au petit matin, sans même prendre le temps de me déshabiller. Ma robe bleue était toute froissée. Je finis par pousser l'encombrant cousin Jevy hors de la chambre, histoire de récupérer un semblant d'intimité afin de pouvoir retirer ma tenue de chasse -oui, une robe peut être très fonctionnelle- et revêtir ce qui s'apparentait à l'uniforme des serveuses de la taverne Derlíon. Bien que je déteste être pratiquement habillée en soubrette, cet uniforme faisait partie du folklore de l'établissement et je n'allais tout de même pas supprimer l'un des éléments les plus attractifs de mon gagne-pain.

Et ma journée commença. A une heure de l'après-midi. A cette heure, le soleil de plomb transformait Kalel en une fournaise géante et nombreux étaient ceux qui venaient se réfugier dans la fraîcheur de la taverne. Je prenais à cœur mon travail, qui me permettait de rencontrer énormément de monde. Parfois, je repérais des vampires trop stupides que pour se dissimuler sous un masque d'humanité et il arrivait que ces mêmes vampires ne quittent jamais l'établissement. Quel dommage. « Hey, Dan Derlíon ! Viens pas ici, ma jolie ! » Évidemment, les chasseurs avaient élu domicile à l'étage supérieur et passaient tout leur temps au bar, à mater mes serveuses et essayer de négocier des tarifs réduits pour leurs consommations ou, plus souvent, des tarifs inexistants. J'ignorais donc l'interpellation et continuais tranquillement mon service, évitant par-ci par-là les mains baladeuses qui avaient parfois la malchance de tenter leur coup quand mon plateau était vide. Ce qui leur faisait violemment rencontrer ledit plateau. « Sharmal, tu as vu cet homme, là-bas ? » La jolie blonde pulpeuse indiqua d'un mouvement de tête un homme vautré dans un coin, sirotant tranquillement sa bière. J'étais passée quelques fois devant lui, sans vraiment m'attarder. J'avais bien trop de boulot que pour me permettre de tailler une bavette avec quelqu'un, en ces accablantes heures de grosse chaleur. « Il a des balafres partout mais il reste sacrément sexy... un de tes amis chasseurs ? » J'haussais les épaules et lui jetais un coup d’œil. Il avait la tête de celui qui a du sang sur les mains. Je ne le connaissais pas. Et je me fichais un peu de connaître mes compatriotes chasseurs. Ils n'étaient que des boulets, uniquement capable de faire foirer une traque. Au moins je me mêlais à eux et mieux ça allait.

Je me dirigeais vers le fond de la salle, porteuse d'une demi-douzaine de chopes remplies de notre bière maison. Là, il y avait les taciturnes, ceux qui veulent juste boire et se faire oublier, rêvasser. Je devais avouer que ce coin-là était le plus agréable à servir. « Hey, Dan Derlíon ! » Une main calleuse attrapa fermement mon poignet et je sifflais. Je détestais qu'on me touche sans mon consentement. Je levais les yeux vers mon interlocuteur, qui se pencha vers mon oreille. Ses mèches rêches chatouillèrent mon oreille et je frissonnais de dégoût. Des brides de souvenir déformées me revenaient en tête. « Dan Derlíon, on a un nouveau cadavre, me chuchota le chasseur. Alors ramène tes jolies fesses en vitesse. » Je ramenais précipitamment mon plateau au comptoir, où Jevy haussa un sourcil inquisiteur. Je fis signe à mes employés et filais vers mes quartiers, tandis que mon personnel de salle se chargeait des notes et de faire sortir tout le monde. De toute façon, nous approchions de l'heure de fermeture.

Mon uniforme sale et froissé ayant été jeté sans plus de façon dans la machine à laver par Jevy, je dû me résoudre à prendre une tenue. La seule qui me restait était bien trop moulante à mon goût mais je n'avais pas le choix. Je sortis ensuite dans la rue, enroulée dans une épaisse doudoune rembourrée ornée d'un brassard de laisser-passer. La police devait déjà pulluler autour du cadavre. Sauf si les chasseurs ne les avaient pas encore avertis, ce qui était le mieux pour nous. Je courais dans les rues sombres, éclairée par le mince faisceau de ma lampe de poche. Je resserrais mon écharpe sur min visage et cessais de courir quand je repérais la tignasse rêche de l'autre chasseur au coin de la rue. Une odeur âcre me prit à la gorge quand je m'approchais. Sans rien dire, il s'écarta et me laissa voir le cadavre. C'était à en retourner l'estomac. Ce que le mien fit avec joie. A quatre pattes dans le sable, je tentais de reprendre ma respiration. L'autre chasseur m'éloigna du corps et je dû me rendre à l'évidence. J'étais plus douée pour traquer et chasser que pour regarder des corps mutilés. Tandis qu'il m'aidait, nous ne fîmes pas attention au corps. Jusqu'à ce qu'un « Oh putain... » nous fasses nous retourner vivement. Je braquais ma lampe torche sur celui qui avait poussé une exclamation, qui se cacha vivement les yeux. Puis il escalada le mur.

Il escalada le mur. Le mur.

404 ERROR. NOUS TENTONS DE RECONNECTER VOS NEURONES POUR TRAITER CETTE INFORMATION. VEUILLEZ PATIENTER. CHARGEMENT EN COURS. VEUILLEZ NE PAS ÉTEINDRE VOTRE CERVEAU NI ÉJECTER LA CARTE MÉMOIRE.

Je m'élançais à sa poursuite, dans la rue. J'aurais perdu du temps si j'avais tenté d'escalader le mur pour le suivre sur les toits, sachant que je risquais plus de me rompre le cou que de parvenir à le rattraper. Je lâchais en cours de route ma grosse veste et mon écharpe afin d'avoir moins chaud et pouvoir le courser un peu plus longtemps. Je portais machinalement la main à mon bras pour faire apparaître mon épée mais je ne savais pas s'il était un vampire (ce que je soupçonnais tout de même fortement) et à part lui lancer ladite épée dessus en priant pour qu'elle l'atteigne, j'étais impuissante. Je regrettais, une fois de plus, de ne pas avoir fait comme beaucoup d'autres chasseurs en privilégiant un bon flingue.

Si les vampires étaient du gibier, les chasseurs comme moi n'étaient que des chiens de chasse. Et dans cette équation, il ne manquait que la donnée du Chasseur, celui qui suit les chiens et tire le gibier. Cette pensée s'était souvent imposée à moi lors de ma formation. Ce rôle de toutou ne me convenait pas. Je voulais diriger cette chasse, être le Chasseur avec le C majuscule. Et je savais que c'était en éliminant le plus possible de vampires que j'allais pouvoir atteindre cela. Je redoublais alors d'ardeur. Il n'allait pas m'échapper. Après tout, pourquoi aurait-il fuit s'il avait été innocent ? Pourquoi aurait-il escaladé ce mur ? Oui, ce geste étrange m'obsédait. Je ne savais pas pourquoi. Toutefois, je n'y pensais plus, trop occupée à voir où je mettais les pieds, dans cette obscurité. Heureusement que je connaissais cette ville par cœur.
« Les souks... petit malin... marmonnais-je entre mes dents. »
Cette partie de Kalel était la plus complexe et il était facile de s'y perdre... ou d'y semer un poursuivant. J'espérais pouvoir garer sa trace dans ce dédale encombré.
« Seuls les coupables prennent la fuite ainsi. Si tu es innocent, aucun mal ne te sera fait. Si tu persistes dans ta fuite, je ne garantis , clamais-je en espérant ainsi le faire ralentir ou du moins le distraire assez longtemps que pour pouvoir lui tomber dessus. »
Et pour lui prouver que j'avais des intentions pacifiques -du moins jusqu'à la preuve qu'il soit humain- je ne dégainais pas mon arme. J'espérais qu'il ignore notre capacité à cacher cette satanée arme en nous et qu'il pense sincèrement que j'étais désarmée.

Je ne le voyais plus mais je percevais le martèlement de ses pieds sur le sol. Ou peut-être entendais-je simplement mes pas. Je m'arrêtais finalement au beau milieu d'une petite ruelle, complètement essoufflée. Je restais aux aguets, au cas où il se trouvait près de moi. Je braquais ma lampe torche dans toutes les directions et vis avec horreur sa luminosité diminuer. J'avais, comme la cruche blonde que j'étais, oublié de changer les pile.
« VIENS ICI, ESPÈCE DE COUARD ! »
made by sharmal

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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyMar 14 Jan 2014 - 10:53



L'idée d'utiliser la métamorphose pour passer inaperçu m'avait traversé l'esprit bien sûr, mais, finalement c'était plus stupide de tenter ainsi, surtout que je n'étais pas suffisamment en forme pour m'y risquer, même durant cinq minutes. Ces brutes épaisses étaient à l'affût de toute évidence, et maintenant que j'étais repéré, ils n'allaient pas me lâcher, alors même si un chat noir passe discrètement pendant cinq bonnes minutes, un homme dévêtu, un peu moins. Même dans l'obscurité.

Par contre, ça se sentait que j'avais perdu de l'endurance ces derniers temps à force de flemmarder dans mon canapé, je n'avais pas l'entrain que j'avais lors de mon voyage initiatique, et rien que le fait d'escalader cette façade m'avait épuiser. Heureusement l'adrénaline m'avait fait décupler mes forces, réveillant le vampire que je m'efforçais de garder au fond de moi, pour ne pas devenir ce fauve assoiffé de sang. Là, il en allait de ma survie. Dans quel pétrin m'étais-je mis ? En plus, les quelques visages que j'avais pu distinguer ne m'étaient pas inconnus, j'étais même quasiment sûr d'en avoir croisé quelques uns dans la taverne en fin de soirée. Etaient-ils réunis pour la traque d'un vampire, un Deadline ? Putain, moi je sais me tenir ! Ce serait totalement con d'attaquer un humain en pleine ville ainsi ! Ma famille avait trouver l'astuce et c'était même légal. Posséder un hôpital pour avoir un accès à la banque de sang, si nous en prélevions de temps en temps, il n'y avait aucune conséquence, il y avait tant de donneurs. Et puis il y avait les calices aussi, ce n'était pas contre leur volonté.

Je courrais, sans savoir vraiment où je me dirigeais. J'avais pris la direction des souks, mais ce coin-là, je ne le connaissais pas vraiment, mis à part qu'en journée, il y avait trop de monde, je n'y passais donc pas. Mais là, il n'y avait pas un chat. Par contre c'était tout de même le foutoirs, avec les ordures ménagères qui trainaient de-ci de-là. J'avais dû redescendre des toits, car ça devenait de plus en plus dangereux. Certains chasseurs m'avaient pris à revers, grimpant sur les toits, armés de fusils ou autres lance-projectiles qui pouvaient m'être fatal. J'étais piégé sur les toits, ils m'encerclaient, je n'avais qu'un point de fuite, redescendre pour me planquer quelque part le temps que ça se tasse. Mais bizarrement, j'avais le sentiment que ce ne serait pas si simple. J'espérais juste qu'ils étaient tous sur les toits, mais vu le nombre, c'était l'impression que j'avais.

Acculé sur le bord d'un toits, je me laissais chuter en arrière, yeux clos, comme si j'avais été touché par la balle qui me frôla, déchirant une mèche de ma splendide chevelure (Bande de salauds ! Ma permanente!). Mais la chute se fit plus acrobatique que si j'avais été un cadavre, me retourna en un salto, j’atterrissais sur le plancher des vaches, amortissant avec les mains au sol. Ni une, ni deux, je ne demandais pas mon reste, et profiatnt de mes genoux pliés, je fis un bond en avant pour m'élancer dans une rue trop sombre pour qu'ils puissent me viser. Pitié, j'espèrrais qu'il n'y avais pas de sniper dans le tas...

Par contre, j'avais encore une personne à mes trousses. Elle était seule. Je ne pris pas le temps de croiser son regard, mais j'entendis distinctement ce qu'elle me dit.

Et mon cul, c'est du poulet...

Je n'avais pas eu le temps de voir si elle était armée, mais peu importe, elle était menaçante dans ses paroles. Elle était comme les autres, si elle m'attrapait, je serais mort. Rien ne prouvait mon innocence, à moins de retrouver le coupable. Mais je n'avais pas que ça à faire, et franchement, leurs histoires ne m'intéressaient pas, c'était leur boulot de débarrasser la vermine, pas le mien. Seulement, là, ils se trompaient de cible. Enfin... Ils n'étaient pas réputés pour leur discernement. Du moment que j'étais un vampire, j'étais forcément un ennemi, un ennemi à abattre un de ces quatre, si on leur en donnait l'occasion. Foutus humains... Dès qu'ils se sentent trop menacé, ils éliminent sans se poser de question.

Putain, elle me suivait toujours, et j'avais un point dans les côtes, m'obligeant un arrêt, dans un coin sombre. Quel honte de devoir se planquer ainsi au milieu des déchets. Je m'entendis clairement me traiter de couard. Non mais là, non. Je suis désolé, quand on avait notre vie en jeu, ça semblait naturel, non ? De quel droit se permettait-elle de m'insulter de la sorte ? Mais bon, je ne suis pas assez con pour aller lui faire la morale et me jeter dans la gueule du loup. A tous les coups, il y en avait d'autres avec elle qui me cherchaient, et si je lui sautais dessus, ce serait une preuve de ma culpabilité.

Par contre, ce qui serait cool, c'est que le véritable coupable s'amuse à attaquer une jeune fille dans la rue, qui n'hésitait pas à signaler son emplacement en gueulant haut et fort. L'idée de l'appât quoi. D'ailleurs, pourquoi il n'utilisait pas cette astuce pour le choper ? Allons allons, je suis sûr que les chasseurs sont suffisamment forts pour se débarrasser d'une créature de la nuit tout seul. Au pire, ils postent quelques renforts sur les toits, des snipers pour le descendre si ça tourne mal. M'enfin... c'est un risque, et peut-être ne sont-ils pas assez habiles pour penser à ça. Mais ils casseraient moins la tête à agir ainsi. M'enfin... C'est leur problème, et moi je suis la proie de leur bêtise.

Recroquevillé contre une poubelle, je réajustais mon col autour du bas de mon visage pour masquer les marques distinctives, ainsi que ma respiration que j'avais du mal à récupérer, de crainte qu'elle ne me trahisse. Quelles étaient mes solutions, maintenant ? Je ne pouvais pas rester ici. Mais si je sortais de mon trou, ils m'auraient aussi. J'étais vraiment fait comme un rat. Peut-être qu'une négociation était la meilleure des choses. Je crois que je n'avais pas grand chose à perdre. Je ne pouvais même pas envoyer un message à Bert' pour qu'il vienne me donner un coup de main, ce serait trop risqué, il risquait de se faire prendre, lui aussi, et à cette distance, mon messager sanguin était inutile. Et forcément... J'avais oublié mon portable...

Je me concentrais, je n'avais pas le choix, mais l'idée de me mettre à découvert était inacceptable. Aussi, je jetais un coup d'oeil pour voir où elle était, guetter son approche. Je regardais en l'air pour vérifier que je n'en avais pas au-dessus de la tête, mais rien pour l'instant. Mon oreille était à l'affût, au cas où. Bien... Croquant mon doigt pour faire couler un peu de ce sang bleuté, caractéristique de mon rang, je traçais au sol les lettres qui apparaitraient  sous le nez de celle qui me traquait et qui semblait être apte à négocier.

Qui me prouve qu'aucun mal ne me sera fait ?


Négociation ouverte, elle n'avait qu'à me dire ce qu'elle attendait de moi.
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyMar 14 Jan 2014 - 20:24

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Vue de Nuit
« Logan versus Sharmal »
Tout en courant comme une timbrée dans les souks, sautant de temps en temps par-dessus un tas d’immondices ou autres objets non identifiés mais repoussants, je râlais contre ma propre incapacité. Contrairement à beaucoup d'autres chasseurs, je ne possédait pas de pouvoir susceptibles de m'aider dans mon job. Je pouvais soigner. Okay, c'était cool dit comme ça. Mais à part soigner les plaies des cadavres abandonnés pour leur donner meilleur figure dans leur cercueil, ça servait à rien. La protection de pensées. Débile. Inutile. Complètement crevé, comme pouvoir. Le moindre crétin doté de la Lecture pouvait sans peine briser mes faibles barrières mentales. Les Illusions Psychotiques. Oui, ça c'était encore potable. Mais complètement ingérable. Je ne haïssais pas ce pouvoir. Je le vomissais. Carrément. Même si de nombreux chasseurs me l'enviaient, je le détestais plus qu'autre chose. Mon manque de maîtrise devait sans doute largement contribuer à cet amour.

De nouveaux bruits de pas me firent légèrement tourner la tête. Les renforts arrivaient, notamment le chasseur aux mèches rêches, qui avait le bout de son revolver qui sortait de la paume de sa main. Pratique. Mais dégueulasse. Je levais les yeux et vis des silhouettes bondir sur les toits. Bien. Nous aurions plus de chances de le coincer ainsi. Personnellement, je continuais ma course dans les souks, ignorant du mieux que je le pouvais mon souffle erratique et mes douleurs aux côtes. je n'avais jamais été douée en course à pied, au grand damne de mon mentor qui jugeait qu'il fallait être apte à courir de longues distances pour être à bon chasseur. A ses yeux, je n'étais qu'une gamine qui maniait une épée, pas une chasseresse confirmée, bien qu'il m'aie finalement remis le titre tant convoité. Le salaud. Des coups de feu me tirèrent de mes pensées et je m'arrêtais, levant un regard agacé vers les tireurs postés sur les toits. « BANDE DE CRÉTINS ! SI VOUS LE TUEZ ET QU'IL N'ÉTAIT PAS NOTRE COUPABLE, JE VOUS ÉTRIPE ! » Des ricanements moqueurs me répondirent et j'entendis quelque sifflements appréciateurs. Bande de gamins. J'ignorais leurs sarcasmes et leurs propositions pour me remettre à courir dans les allées du souk. Une clameur m'attira et je levais à nouveau les yeux vers les toits. Une dizaine de chasseurs s'étaient stoppés et braquaient leur armes sur la silhouette qu'ils encerclaient. Un coup de feu. Et la cible chuta dans le vite, en arrière. Je hurlais. De rage. De dépit. De tout, en fait. Satisfaits, les chasseurs redescendirent des toits et s'éloignèrent en se dandinant, fiers comme des coqs. Pas question pour eux d'aller chercher le cadavre dans le noir, il attendrait bien que le soleil se lève. Et par définition, un cadavre, ça ne bouge pas. Il n'y avait donc aucun risque. J'allais les suivre quand un bruit de pas feutré, amorti par le sable, résonna à mes oreilles. Ces bienheureux l'avaient raté et il nous avait tous abusés. Ni une ni deux, je me remis à sa poursuite, aussi discrètement que possible. Ce fut donc finalement essoufflée et ayant perdu la trace de mon fuyard que je m'arrêtais au beau milieu des souks, dans la nuit noire.

La déception m'étreignit. Je n'étais pas parvenue à le rattraper. Sans doute lui avions nous fait peur et avait-il fuit en pensant que nous étions des vampires. Peut-être était-il innocent. Dans un dernier élan d'espoir, je balayais les alentours de ma lampe de poche, profitant des dernières minutes de luminosité dont je disposais. Après, je n'aurais plus qu'à rentrer en frôlant les murs et en priant pour que le vampire qui avait assassiné la jeune fille ne rôde pas encore dans le coin. Me battre, je savais faire. Mais uniquement en voyant mon adversaire. Je baissais ma lampe torche. Cela ne servait à rien, il devait être loin maintenant. A ce moment, des lettres bleues se dessinèrent devant moi, formant d'élégantes volutes.
Qui me prouve qu'aucun mal ne me sera fait ?
Un sourire étira mes lèvres. Je n'avais pas perdu. Pas encore. Il était là. Tout près. Il me suffisait d'être assez fine que pour le débusquer. Les lettrines se dissipèrent et je balayais une fois de plus les environs de ma lampe torche, avant qu'elle ne s'éteigne définitivement. J'ignorais s'il pouvait me voir depuis là où il se trouvait et je tendis donc mes bras devant moi, légèrement écartés, paumes ouvertes. « Les chasseurs sont rentrés et je ne suis pas armée. Quel mal pourrais-je te faire à mains nues ? Et nous n'attaquons pas les innocents. Enfin, je ne m'attaque pas aux innocents, contrairement à cette bande d'idiots. » Je parlais là de la balle perdue qui lui avait permis de leur passer sous le nez. D'ailleurs, à ce sujet, ils allaient m'entendre. Je reculais dans le noir, jusqu'à un mur contre lequel je m'appuyais. J'avais les jambes tremblotantes après cette course et je n'aimais pas me retrouver ainsi dans l'obscurité. Le mur derrière moi me permettait de diminuer mon champ de vulnérabilité. J'aurais aimé m'asseoir dans le sable mais j'aurais été plus que vulnérable et j'ignorais toujours quelle était la nature de mon mystérieux interlocuteur. Son pouvoir m'intriguait. Était-il un Magicien ? si c'était le cas, je ne voyais pas pourquoi il nous fuyait. Les Magiciens n'étaient pas traqués. Ils étaient tolérés, leurs pouvoirs étant fort utiles.

Oh et puis zut. Mes jambes n'allaient plus me porter plus longtemps et il attendait peut-être que je me montre vraiment inoffensive que pour se pointer. Je me laissais tomber dans le sable avec la grâce d'un lama et soupirais de soulagement en massant mes jambes endolories. « J'espère que ça te suffit, comme gage de sécurité. » J'espérais vraiment qu'il se montre vite parce que les ennuis, eux, n'allaient pas attendre bien longtemps. Ne me voyant pas arriver je me doutais que certains chasseurs se mettraient à ma recherche, espérant sans doute de sauver des griffes de notre vampire assoiffé et ainsi pouvoir me réclamer une dette. Une année de boissons offertes, un tour dans mon lit, que pouvaient-ils bien inventer ? Ce dont j'étais sûre, c'était que je comptais éviter cela.

Je rejetais la tête en arrière et ramenais mes jambes contre ma poitrine. La chaleur commençait à quitter la cité et les nuits étaient plutôt froides dans le désert. Les yeux fermés, j'écoutais attentivement chaque bruit. Mes mains croisées étaient trompeuses; dans cette position, je pouvais facilement dégainer mon épée.

Bon, si je ne pouvais pas le faire sortir de son trou en me montrant le plus conciliante possible, j'allais devoir opérer autrement. Et je savais pertinemment comment. « Au final, tu es vraiment un couard de première catégorie. Cela ne te suffit pas que je sois là, complètement à la merci du premier venu ? Tu vois, j'ai pas trop envie que mon mordeur fou me tombe dessus, en ce moment. Alors tu vas bouger ton cul, sinon c'est moi qui vais te faire sortir de là et tu risques de pas apprécier. Tu as cinq secondes. » Et je commençais mon décompte, toujours assise par terre, les yeux fermés pour guetter un quelconque mouvement audible.
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyMer 15 Jan 2014 - 11:32

J'aperçus un halo de lumière passer non loin de là où je me trouvais. Elle avait donc bien lu mon message et me cherchait. Mais je ne bougeais pas, je n'étais pas assez con pour révéler ma position dans cette situation. Surtout que je me méfiais d'elle, elle était sans aucun doute une chasseresse, mais elle ne possédait pas d'armes visibles. Elle possédait certainement un pouvoir compensatoire, c'était ça qui me mettait la puce à l'oreille. Et la réponse ne tarda pas à venir. C'était trop louche tout ça. Et si c'était un guet-apens ? Car elle avait beau dire, ils n'avaient pas hésité à me tirer dessus, sans demander si j'étais coupable ou non. Mais si elle était prête à la négociation, c'est que j'avais une ouverture. Allons, ne soyons pas ridicule, un vampire assoiffé n'aurait pas eu cette idée géniale que de tenter de négocier... Au contraire, il se serait lancé, éperdu, dans la bataille, quitte à buter quelques chasseurs avant de mourir lui-même, le corps criblé de balles en argent. Faire le plus de dégâts pour signer son arêt de mort. Mais je ne voulais pas mourir, et je n'avais aucun intérêt à faire cela. Je clamerais haut et fort mon innocence pour ma défense, parce que pour une fois que je ne fais pas de conneries...

Je réfléchis un instant à sa proposition, prenant toutes les alternatives. Elle était là, seule, sans défense, et moi j'étais planqué dans mon coin, de crainte de ne me faire avoir par ces crétins de service ; Il me semblait que ma position était plutôt logique. Ce n'était pas la peine de me traiter de couard, si elle était à ma place, elle serait peut-être en train de chialer, si elle ne s'était pas fait prendre, alors franchement, elle ferait mieux de se la boucler. Parce que sans vouloir me la jouer, j'étais quand même seul et désarmé contre une vingtaine de chasseurs armés jusqu'aux dents. Ces humains qui ne fonctionnent qu'en groupe... des vrais toutous, allez, va chercher.

Je décidais alors à me lever, conscient que mon temps était compté. Elle semblait avoir une certaine autorité sur tout ce groupe d'abrutis, aussi, si elle ne revenait pas, ils reviendraient certainement la chercher. Etait-elle leur chef ? … Sa tête me disait quelque chose... Mais de si loin, je ne voyais pas suffisamment bien dans l'obscurité avec la validité de mon unique œil. Je me déplaçais lentement dans l'ombre de ma rue, sortant de ma planque, prêt à apparaître dans la lumière de la Lune éclairant la ville, quand je m'arrêtais soudainement, après avoir aperçu une ombre se déplacer sur les toits fugitivement. Mon regard reste fixé sur le lieu où je lavais vu, pendant que mon corps se mit en position, semi-accroupi pour être à l'affût. Une chose, sans doute pas humaine, vu la vitesse, était là-haut, prête à attaquer. Etait-ce l'assassin, le vampire qui exerçait ses crimes sur la ville ?

Plus de mouvements, plus de bruits, juste cette petite silhouette recroquevillée sur elle-même, là, en face de moi, dans le sable. Elle était sans doute la nouvelle proie de la bête assoiffée, juste au-dessus d'elle. Là, une nouvelle perspective de fuite s'offrit à moi, j'avais le choix. Soit j'attrapais moi-même le coupable pour offrir sa tête à cette bande de misérables assoiffés de chair vampirique, soit je les laissais s'entretuer, ce qui arrangerait tout aussi bien mes affaires. Par contre, je pense que j'éviterais de traîner dans les parages à l'avenir, parce que certains de mes poursuivants ont pu voir mon visage, et de toute évidence, vu la gueule que j'ai, difficile de me trouver un sosie, sinon il n'a vraiment pas de chances. Adieu la bière de Dan Derlion...

Et si j'en restais au plan initial ? Je me présente à elle, le vampire devrait se tenir à distance en ma présence, à moins qu'il ne soit suicidaire, je la raccompagne jusqu'à son pieu, et je rentre chez moi, en attendant qu'ils se débrouillent pour gérer leurs problèmes. C'est chiant cette situation... Mais bon, ce sera sans doute celle qui me demandera le moins d'efforts. Allez...

Je me lève et marche en sa direction, d'un pas sûr , mais je m'arrête à cinq mètres d'elle, par sécurité. Je dois veiller à mon bien-être et côtoyer une chasseur me hérisse le poil. Je la jauge de la distance où je suis, elle semble si petite, si frêle et fragile dans cette position, une proie de choix pour un prédateur tel que mon vis-à-vis là-haut. Mais je reconnais son visage comme étant l'une des serveuses de la-dite taverne que je fréquentais. Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver devant une jeune fille qui portait la tenue de soubrette si sexy de l'enseigne dans une tenue désormais de chasseresse plus féminine à mon goût. D'ailleurs, je n'hésitais pas à le lui faire remarquer.

« Vous êtes d'une toute autre prestance vêtue d'une telle tenue, bien que la petite soubrette soit bien aguichante... »

Si elle me reconnaissait, elle avait alors la preuve que j'étais innocent, pour être resté jusqu'à la fermeture de sa brasserie, je venais à peine de sortir lorsque j'avais trouvé le corps sans vie de la victime...
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyMer 15 Jan 2014 - 17:49



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« Logan versus Sharmal »
Un chat passa par là. Enfin, je supposais qu'il s'agissait d'un chat, vu l'infime bruit que j'entendis. De fait, je ne pris pas la peine de lever les yeux vers les toits. Je devais rester concentrée sur ma cible actuelle, qui n'était pas vraiment une cible non plus. Disons qu'il était un suspect. Et les suspects, comme les chasseurs, nous les traquions, bien que n'étant pas des forces de police. Ceux-ci détestaient d'ailleurs travailler avec nous, surtout quand il se rendait compte que leur Jack l’Éventreur v.5 était juste un DeadLine ou un vampire en manque d'hémoglobine. En fait, s'il fallait donner une définition pour les chasseurs, j'aurais dit "la police invisible". Nous "arrêtions" les activités d'êtres ignorés par la plupart du monde et protégions ainsi nos voisins et notre monde.

J'entendis le faible froissement d'un tissu. Je me recroquevillais encore un peu sur moi-même pour tenter de conserver ma chaleur et ainsi ne pas finir tout de suite frigorifiée. Peine perdue. J'avais vraiment été idiote en abandonnant écharpe et manteau lors de ma course-poursuite. Je frissonnais et me calais plus confortablement dans le sable. Il ne semblait pas presser de se montrer, le bougre. Et lui, il devait très certainement avoir un gros manteau bien chaud. Ou un fuckin'pouvoir qui lui donnait chaud. En tout cas, qu'il hésite ainsi me fit grandement douter de son innocence. J'étais seule, apparemment désarmée et dans une position vulnérable. Qu'attendait-il de plus ? Que je danse la samba en haut de la Tour du Labyrinthe ?

Le sable crissa finalement mais je ne bougeais pas. Il n'était pas question qu'il se sente menacé et qu'il décampe sans demander son reste. Le sable cessa de crisser et j'ouvris les yeux, agacée. Je ne le voyais nulle part. Sans doute guettait-il ma réaction. Je me forçais à rester tranquille. Puis une sueur froide me pris. Et s'il était réellement notre mordeur en série ? Et s'il restait caché en m'observant, attendant le moment où je baisserais véritablement ma garde pour m'attaquer ? Je déglutis et tapotais du bout des doigts ma paume gauche, où dormait gentiment mon épée. Je venais de me rendre compte à quel point je m'étais mise en danger, seule et assise dans le noir.

Une fois de plus, le sable crissa sous ses pieds et il s'avança dans l'allée du souk, qui sentait bon les épices et la menthe, éclairé par les rayons pâles de la lune. Dans un bon mauvais roman à l'eau de rose, ça serait le moment où le belle héroïne éplorée lève les yeux et croise ceux de celui pour qui elle aura le coup de foudre. Mais non. Moi, je n'avais guère envie d'être une de ces héroïnes mièvres et dégoulinantes de sentimentalisme. Je préférais de loin être la princesse garçon manqué qui passait son temps sur son cheval, l'épée à la main. Je ne voyais pas vraiment mon interlocuteur, la lune se trouvant dans son dos. Et cela le rendait terrifiant, quelque part, avec sa carrure et la manière dont il se tenait, me surplombant entièrement.
« Vous êtes d'une toute autre prestance vêtue d'une telle tenue, bien que la petite soubrette soit bien aguichante... »
Un ricanement moqueur m'échappa et je me relevais en époussetant le sable qui s'était vicieusement glissé un peu partout. J'allais pouvoir me tortiller bêtement quelques minutes encore, pour tout faire partir. Ce que j'évitais. Pas besoin de me montrer ridicule face à lui.
« Aguichante, hein ? Tch. »
Et dire que je haïssais ce costume ridicule. Les mains sur les hanches, je le regardais. Sa tête me disait quelque chose. Ah voilà ! Le balafré que ma serveuse trouvait si sexy. Je soupirais. Il avait été l'un des derniers à quitter l'établissement et y étais resté pas mal de temps. Il ne pouvait être celui qui avait assassiné cette femme. J'avais couru comme une timbrée pour rien et les autres chasseurs avaient bien failli abattre un innocent. Ils n'échapperaient pas à ma colère. Certes, nous étions tous indépendant mais j'avais acquis une certaine autorité sur le bruyant groupe qui avait réquisitionné l'étage supérieur de la taverne. Sans doute craignaient-ils que je ne les flanque dehors s'ils se montraient trop réfractaires à mes "ordres". Et peut-être espéraient-ils aussi se taper mon personnel féminin. Mais ça, en fait, je m'en fichais pas mal.

Déçue d'avoir fait tous ces efforts pour rien, je m'appuyais dos contre le mur et me frottais les tempes.
« Vous n'êtes pas celui que je cherche. Merci de m'avoir fait perdre mon temps ainsi en fuyant comme un coupable, lui reprochais-je, soudain de mauvaise humeur. »
J'enfonçais mes mains dans mes poches, boudeuse. Et dire que j'aurais pu suivre les autres et être en ce moment même confortablement installée dans mon lit, bien au chaud sous mes couvertures, bercée par le rire gras des chasseurs ivres qui s'amusaient à piquer de la bière le soir en pensant que je l'ignorais.
« Désolée pour la balle perdue, soupirais-je. Ce ne sont que des gamins. »
Je me mis à faire les cent pas, les yeux rivés au sol, me mordillant la lèvre de frustration. Mon mordeur courait toujours dans les rues et j'étais seule avec cet homme. Je lui avais assuré être désarmée, je ne pouvais donc pas dégainer sous ses yeux, au risque de faire passer mes belles paroles pour un guet-apens.
« Il est dangereux de rester dehors à la nuit tombée et sans arme. Je vais vous raccompagner. Où habitez-vous ? »
Tout en parlant, je levais les yeux et mes prunelles accrochèrent une forme sombre sur un toit. Je fronçais les sourcils. Était-ce une personne ou une grosse bestiole ? Instinctivement, je portais la main à ma paume, prête à dégainer si cette masse sombre se révélait être un danger potentiel.

Puis quelque chose me frappa. Le mur. Mais je décidais de le questionner à ce sujet plus tard, en chemin.

Je n'ai pas fait bouger notre silhouette perchée et je te laisse le loisir de décider ce qu'il adviendra x) Et désolée, c'est plus court, je me rattrape au prochain. Si jamais il manque des relances, dis-moi et je modifie mon post.
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyJeu 16 Jan 2014 - 13:09

La remarque atteint son but, elle semblait agacée, mais nous entrions en communication, et elle ne sortit pas d'armes ni quoi que ce soit du genre. Elle ne se montra pas menaçante et encaissa simplement la petite moquerie. Mais j'aperçus un éclair de lucidité dans son regard bleu, et j'étais maintenant innocenté, qu'elle m'avait reconnu. Bien sûr, j'avais eu droit à un petit aperçu de toutes les serveuses de la taverne Dan Derlion, aussi, je me souvenais de tous les visages de ces demoiselles, mais je fus un peu surpris de voir que l'une d'elles était une chasseresse de ma race... D'ailleurs, à sa remarqe, je ne pouvais m'empêcher de rétorquer :

« Ouais, et me laisser tirer dessus comme un lapin... ils avaient l'air chaud vos gars pour tirer sur tout ce qui bouge, sans se poser de questions... »

Je n'avais certes aucune trace de la balle perdue, en dehors de ma mèche de cheveux qui n'avaient pu échapper au massacre, foutant en l'air ma permanente si travaillée pour ne ressembler à rien. Je fis quelques pas en avant vers elle en époussetant ma cape, tandis qu'elle s'excusait pour cette dite-balle. J'étais désormais face à elle, la dominant de ma taille et la sondant de mon œil sombre, et j'esquissais un sourire, entonnant de ma voix profonde :

« Excusez-vous plutôt de m'avoir fait perdre mon temps. »

Bin ouais, parce que du coup, j'ai du courir, m'essouffler, dépenser de l'énergie physique et magique pour négocier, ca va bien, hein ?! Faut pas trop me prendre pour un con, non plus. Mais elle se rattrapait, de près, elle était mignonne, plus que lorsqu'elle servait dans la taverne, en donnant des ordres, en courant partout et envoyant des vents aux clients qui la touchait. Elle semblait plus calme, moins sur les nerfs à cet instant, et surtout moins dominante. C'était marrant de voir des petits chiens aboyer pour se faire entendre, mais dans cette position, ne pas les entendre était fort agréable aussi. Les voir en position de faiblesse, ouais, même si elle n'était sans doute pas si faible que son physique voulait bien laisser montrer, elle ne se serait autrement pas mis dans cette position seule, était délectable. Quelle que soit l'arme qu'elle pouvait planquer dans sa tenue, j'aurais de toute façon le dessus sur elle, si j'y mettais toute ma force. Et je n'étais pas le seul à le penser, vu ce qui la guettait...

J'avais détourné un instant mon regard pour essayer de voir s'il avait bougé, mais mon attention fut de nouveau attiré par elle alors qu'elle me sortait une blague. Ah non, ce n'était pas une blague, elle était sérieuse. J'attrapais une mèche de cheveux pour jouer avec et lui expliquait simplement :

« Vous croyez que j'ai vraiment besoin d'armes après avoir réussi à échapper à vos troupes ? Je pense que vous êtes davantage en danger que moi. Laissez-moi vous raccompagner jusqu'à proximité de la taverne, et je m'éclipserais avant que l'on me voit. Vous n'aurez plus qu'à expliquer à vos gars qu'ils se sont lamentablement planté. »

Mais un bruissement me fit me retourner brusquement, l'ombre était passée de l'autre côté. Je fronçais les sourcils. Il n'allait tout de même pas nous attaquer en sachant que j'étais là ? Ou alors c'était un Deadline ? Dans ce cas, il ne sait pas à qui il a affaire, là. Putain, j'ai pas envie de me payer un affrontement là... Et si je la laissais faire ? Je pourrais alors voir à qui j'ai affaire...

M'appuyant contre le mur, je croisais les bras d'un air serein, un sourire de défi et déclara simplement :

« Nous avons un invité... Et ça doit être votre coupable. Votre temps n'aura pas été finalement perdu, si vous l'attrapez... »

Je comptais bien regarder le spectacle d'ici. Et puis... Je pourrais peut-être m'esquiver tranquillement, pendant qu'elle était occupée.


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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyJeu 16 Jan 2014 - 21:39

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Visiblement, mon reproche l'atteignit et il le retourna contre moi. Techniquement, il n'avait pas tord. Les autres chasseurs étaient plus du genre à tirer avant de se poser des questions et d'ensuite hausser les épaules en se disant que c'était pas grave s'ils avaient fait une bévue.
« Ce ne sont pas mes gars. »
Ce détail était peut-être insignifiant mais il était important pour moi de mettre les choses au clair. Je ne voulais pas être tenue responsable des actes irréfléchis de ces gamins de plus de vingt ans. Je profitais de notre proximité pour le détailler. L'une de ses mèches étaient coupée bizarrement et n'allait pas du tout dans l'harmonie générale de la coupe. Notre balle l'aurait donc frôlée, au point de parvenir à trancher une mèche ? J'en doutais. Peut-être aimait-il les détails asymétriques qui faisaient ressortir l'harmonie générale ? Comme quoi, n'importe qui pouvait avoir sa petite dose d'excentricité. Il se redressa légèrement et je remarquais avec un certain agacement qu'il me dominait largement et -peut-être était-ce mon imagination- mais j'avais l'impression que cela lui plaisait. On aurait dit la fleur fragile et le taureau bien musclé. Sans vouloir le vexer. Quoique, ça pouvait passer pour un compliment. Il semblait vraiment physiquement en forme. Pas le genre Mister Univers, qui était un modèle bien trop moche, mais juste dans la norme de ceux que l'on pouvait surnommer "canons musculaires".
« Excusez-vous plutôt de m'avoir fait perdre mon temps. »
« Je n'endosserai pas la responsabilité de ces crétins immatures, sifflais-je, presque outrée que ce soit lui qui réclame des excuses. »
Et sur ces agréables paroles, je croisais les bras, signifiant clairement que je ne désirais pas continuer dans cette voie. Et je remarquais avec agacement qu'il me prêtait autant d'attention que si j'avais été un pot de fleur sur un appuie-fenêtre. Dieu ce que cela pouvait être irritant d'avoir l'impression de parler dans le vide. Mais ce qui m'amenait au summum de la frustration, c'était de voir qu'il ne me prenait pas, mais alors pas du tout au sérieux. Parce que j'étais une fille et que j'avais eu la malchance de naître avec des cheveux blonds ? Non, là, je m'enfonçais trop loin dans le raisonnement débile. Les femmes avaient depuis longtemps prouvé qu'elles étaient aussi, pour ne pas dire plus, capable que la gente masculine. Puis il me sortit LA tirade. Celle qui élimine tout. « Vous croyez que j'ai vraiment besoin d'armes après avoir réussi à échapper à vos troupes ? Je pense que vous êtes davantage en danger que moi. Laissez-moi vous raccompagner jusqu'à proximité de la taverne, et je m'éclipserais avant que l'on me voit. Vous n'aurez plus qu'à expliquer à vos gars qu'ils se sont lamentablement planté. » Ta-ta-ta mon mignon. Premièrement, ce n'étaient pas mes troupes. Deuxièmement, il n'est pas bien compliqué de leur échapper, même un manche a balai pouvait les battre à un test de connaissances. Troisièmement, de quel danger parlait-il ? S'il parlait de notre Serial Mordeur, il devait déjà avoir oublié qui j'étais. Ou alors, il croyait sincèrement que j'étais actuellement désarmée. Ce qui, en soi, n'était pas logique. Pourquoi serais-je allée rejoindre des chasseurs sur une scène de crime sans arme ? Quatrièmement, pas question qu'il prenne la poudre d'escampette avant d'avoir reçu les excuses de ce ramassis de mâles en chaleur. Ce n'était pas à moi de réparer leurs bêtises. Et cinquièmement, oui, leur plantage intégral, ils allaient le sentir passer. J'ouvrais déjà la bouche pour lui faire part de mes pensées, tout en finesse et en sarcasme bien placé, mais il fit brusquement volte-face, m'interrompant net. Mon ouïe d'humaine ne m'avait pas permis d'entendre le bruissement.

J'ouvris à nouveau la bouche pour parler mais il m'interrompit à nouveau -il commençait déjà à m'énerver, avec cette sale manie- en s'appuyant nonchalamment contre le mur. Un sourire de mauvaise augure étira ses lèvres. J'avais la vague impression que je n'allais pas du tout aimer ce qui allait suivre. « Nous avons un invité... Et ça doit être votre coupable. Votre temps n'aura pas été finalement perdu, si vous l'attrapez... » Je me mis sur mes gardes et levais les yeux vers les toits, vu qu'il me semblait l'avoir vu faire de même. La masse sombre que j'avais discernée un peu plus tôt... n'était plus là. Méfiante, je tournais sur moi-même en scrutant l'obscurité. Dieu ce que j'aurais aimé avoir un quelconque pouvoir en lien avec la lumière ou des piles chargée dans ma lampe torche.

Puis je la vis. Enfin, je la vis juste avant qu'elle ne saute sur le sol, à quelques mètres de nous. La silhouette se ramassa sur elle-même, accroupie sur le sol, prête à bondir. Dans la faible luminosité dispensée par la lune, je distinguais un visage masculin tordu de.. folie ? douleur ? Je ne parvenais pas à déterminer son expression mais il me semblait plutôt menaçant. Puis je vis le sang. Il en était maculé. Et il semblait frais, à peine séché. Je réprimais un haut le cœur. C'était bien notre vampire. Et j'étais seule, vu que l'autre ne semblait pas avoir envie de bouger le petit doigt. A ce moment, je me rendis compte que je ne savais même pas qui il était. Ni ce qu'il était. Son étrange pouvoir m'intriguait.

Un grognement animal me fit revenir sur terre et je baissais les yeux sur le DeadLine, qui semblait sur le point d'attaquer. Instinctivement, je dégainais mon épée, la fit sortir de ma paume. Ce n'était pas douloureux. Juste étrange. Je tendis mon épée anti-vampire devant moi, en position défensive. Et le DeadLine bondit. Il bougeait bien trop vite pour moi. J'entendis le déchirement du tissu bien avant de ressentir la douleur. Je n'avais pas eu le temps d'esquisser le moindre geste qu'il se trouvait derrière moi, la main recouverte de sang. Le mien. Issu de ma hanche. La douleur me lançait et je regrettais une fois de plus de ne pas pouvoir utiliser mon pouvoir de guérison sur moi-même.
« N'espère même pas filer en douce pendant que je neutralise ce monstre, lançais-je à l'inconnu dans mon dos. »
Sur ces mots, je bondis vers mon Serial Mordeur, dans l'idée de lui perforer l'estomac pour pouvoir l'abattre au plus vite. Mais s'il se révélait être un DeadLine et non un vampire assoiffé et cruel, j'allais avoir du mal à m'en débarrasser seule. Les DeadLines étaient connus pour leur quasi invulnérabilité durant le temps d'incubation du sang vampirique et j'aurais alors besoin de l'aide d'autres chasseurs pour le neutraliser. Ou d'un vampire.
« Si tu as ne fut-ce qu'une seule once de capacité offensive, je en srais pas contre un peu d'aide. »

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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyVen 17 Jan 2014 - 10:43


Renversement de situation, je comptais bien rester ici, à regarder pépère le combat, comme si j'allais ouvrir les paris, tandis que j'allumais une clope de façon si sereine que c'était décalé par rapport au danger qu'elle courait. Mais franchement, que ce soit l'un ou l'autre qui perde la vie, c'était juste un bon divertissement pour excuser ma perte de temps, c'est toujours mieux que la télévision. La fumée commença à s'évader lentement du petit bâton, tandis que je tirais une latte. Et la bête nous fit face, à nous jauger de son regard carmin flamboyant.

Par contre, le combat mit limite trop de temps à démarrer, au point que j'avais quasiment fini ma cigarette lorsque l'affrontement s'engagea. Pourquoi ils se posent tant de questions ? Enfin... Ils devaient être de force égale, ils devaient donc se chercher leurs failles. Ca ne me concernait pas. Personnellement, je ne craignais pas grand monde, en dehors des Ancestraux et des Dieux, même les chasseurs, ils ne m'effrayaient que quand ils étaient en grand nombre, si encore ils avaient quelque chose de potable à me reprocher. Mais bon, cela ne m'empêchait pas de les narguer, parfois.

Bon... Je m'esquive ou pas, parce que c'est long et j'ai pas toute la nuit, moi, à glander. J'ai un hôpital à gérer, moi. Je poussais un profond soupir de lassitude, quand elle me mit en garde sur ce que je comptais faire. J'esquissais un sourire crispé, et soufflais :
« Tsss... »
Merde, repéré. Elle ne me foutra donc pas la paix ? En plus, j'avais pas besoin des excuses de ses gars, j'en avais juste rien à cirer, c'étaient des crétins finis, pour que je leur pardonne, ils devraient carrément me donner leur vie pour outrage à mon rang. Et le Deadline s'élança enfin, ave une première attaque qui atteignit sa cible. C'était chiant, rien de bouleversant, un simple combat entre animaux. Mais je pus découvrir son don, à elle, cette épée qu'elle dégaina de sa main... Charmant... Dire qu'elle disait qu'elle était désarmée... La bonne blague. Enfin, il fallait être con de croire qu'elle l'était vraiment à se promener à la chasse aux vampires ainsi vêtue. Mais de voir ce genre de pouvoirs... Remarquez, c'était un peu comme le gars qui avait le canon de son flingue dans la paume de sa main, de la même façon. C'était carrément dégoutant.

Je tirais ma dernière latte, jetant le mégot un peu plus loin, tandis qu'elle m'appela à l'aide. Ah... Faut que je lève le petit doigt ? C'était drôle. J'étais officiellement un civil, et un chasseur demande de l'aide à un civil ? On croit rêver. De toute façon, ce n'était pas comme si j'avais une arme. Je ricanais :
« Te déconcentre pas, ma jolie, sinon il va prendre le dessus sur toi... »
Je prenais mon temps. L'aiderais-je ou pas ? Ca me gonfle... Alors je me divertissais un peu, ça met un peu de piquant à l'action.
« J'ai pas d'armes de toute façon. Ni de pouvoirs offensifs. »
Et non, je ne peux pas faire apparaître une arme dans ma main, et mon Ombre, seul don agressif contre autrui, n'était pas utile, là. C'était utile pour torturer un immobilisé, mais là, ce n'était pas le cas. A la limite, j'avais mes crocs, mes griffes vampiriques, mais bon.. J'a pas envie de me salir du sang d'un rebut. Et encore moins pour aider une chasseresse. Cependant, si elle argumente un peu, qu'elle me promet quelque chose, peut-être lèverais-je le petit doigt ?
« Je vous accorderais mon aide, si vous me promettez une chose. »
Mais peut-on vraiment faire confiance à une personne qui chassait les membres de mon espèce ? Elle avait déjà dû deviner ce que j'étais, si elle n'était pas aussi blonde à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je profitais d'une pause entre les deux pour m'approcher d'elle furtivement et lui glisser à l'oreille dans un souffle :
« Je veux que vous me foutiez la paix. Et ton corps. »
Un rire gutturale résonna dans ma gorge, alors que je me reculais pour la laisser dans son combat. Elle avait le choix, après tout. Je ne comptais pas la tuer, ni la violer, elle avait le droit de refuser. Mais si je l'aidais, ce serait la seule dette que je lui demanderais, parce qu'autrement, elle me devrait la vie.

Peu de chances qu'elle accepte et malgré sa petite menace si je m'enfuyais, je me reculais lentement pour me tirer de cette ville. Alors, c'est oui ou non ? Un sourire en coin, j'attendais sa réponse... C'est dur de réfléchir quand on avait notre vie en jeu... Subis ce que vous m'avez fait subir il y a dix minutes... C'est ma petite vengeance de m'être ainsi fait acculé... On n'a pas le droit de me blesser dans mon orgueil.
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyVen 17 Jan 2014 - 23:30

Vue de Nuit

Une odeur désagréable flotta jusqu'à mon nez, que je fronçais de dégoût. Une cigarette. Depuis toute petite, je détestais cette odeur âcre qui laissait un arrière-goût râpeux fort désagréable. Toutefois, je devais éviter d'être déconcentrée par cette odeur infecte. Serrant la garde de mon épée d'argent des deux mains, je me concentrais à nouveau sur ma cible. Lorsque je le prévins qu'il n'avait pas intérêt à fuir, il me répondit pas une onomatopée des plus parlantes. « Tsss... » Dégoulinant d'élégance et de précision. J'adorais ce type.

L'odeur répugnante de sa cigarette continuait à saturer l'air et je dû faire un effort pour ne pas me retourner et arracher le mégot de ses lèvres pour l'écraser sur le sol. Mais si je me permettais ce geste, je n'avais aucune chance de survie, le DeadLine en profiterait très certainement pour m'éliminer. Et je ne pouvais bien évidemment pas me le permettre. En cet instant précis, je haïssais l'inconnu qui me déconcentrais, même s'il ne le faisait peut-être pas exprès. Puis l'odeur changea et au bruit que fis le sable dans mon dos, j'en déduisit qu'il venait de jeter son mégot. Bien. L'odeur ne tarderait donc pas à se dissiper.
« Te déconcentre pas, ma jolie, sinon il va prendre le dessus sur toi... »
Je ricanais. Et il osait me dire ça ? Non de dieu, qu'il était agaçant, irritant et tout ce que vous vouliez en -ant. « J'ai pas d'armes de toute façon. Ni de pouvoirs offensifs. » Bonjour l'utilité. J'avais presque envie de le frapper, en cet instant précis. Il me faisait tout un foin comme quoi j'étais celle qui était le plus en danger puis il m'annonçait la bouche en cœur qu'il était parfaitement inutile ? Je rageais intérieurement mais je retins mes sarcasme. Il n'était après tout qu'un simple civil. Je n'avais pas à l'impliquer dans un combat contre un DeadLine. « Je vous accorderais mon aide, si vous me promettez une chose. » Je m'apprêtais à attaquer ma créature mais ses paroles me figèrent. Inquisitrice, je tournais légèrement la tête vers lui, sans quitter ma cible des yeux. Et je reculais brusquement d'un pas, surprise. Je ne l'avais pas entendu bouger et je m'étais retrouvée bien trop près de son visage. Ses lèvres étaient bien trop proches de mon oreille à mon goût et c'est parce que j'esquissais un pas en arrière que je faillis rater son murmure. Il avait une voix très particulière, de celle qui peuvent vous captiver sans que vous ne vous en rendiez compte.
« Je veux que vous me foutiez la paix. Et ton corps. »
Je faillis en lâcher mon arme, qui vacilla dangereusement au bout de mes doigts. J'en oubliais complètement mon Serial Mordeur et je fis volte face, les poings serrés. Lui, il riait, d'un rire guttural qui me fit froid dans le dos. Il recula et je sifflais de colère. De quel droit osait-il demander une chose pareille ? Je tremblais de rage et j'avais complètement oublié la présence de mon adversaire. Qui se rappela brutalement à moi en me fonçant dedans. Il me percuta dans le dos de plein fouet et je fus projetée à terre, dans le sable. Et je peux vous assurer que glisser sur les genoux dans le sable, ça égratigne pas mal. La douleur m'assaillit et je me relevais, les jambes tremblotantes. Un DeadLine n'était pas de mon niveau. J'allais y rester si je n'acceptais pas la proposition de l'inconnu. Mais c'était tellement dégradant. Marchander mon corps pour un peu d'aide. Il était ignoble. Il devait pourtant savoir que je ne me laissais pas toucher par le premier venu, s'il avait été à la taverne. Au final, il n'était qu'une ordure, comme les autres chasseurs. Il profitait.

Je décidais donc d'abandonner cet ignoble individu pour me concentrer sur mon combat. J'étais essoufflée, recouverte de sable et de poussière, mes genoux et ma hanche me lançaient. Mais il était encore là, l'ordure.

Mon combat continua. J'espérais entendre les cris des autres chasseurs, les appels lancés pour me retrouver. Mais il n'y avait rien d'autre que ma respiration erratique, mes râles et les grognements du DeadLine. J'avais tout de même réussi à bien l'amocher. Bon, certes, j'étais en bien plus mauvais état mais j'étais fière de ce que j'avais accompli.

Une fois de plus, il me faucha les jambes et je trébuchais dans le sable. Il ne me laissa pas le temps de me reprendre et me projeta plus loin. Je ne comprenais pas pourquoi il ne me tuait pas tout de suite. Sans doute était-il plus amusant pour lui de me réduire d'abord en morceaux. J'atterris aux pieds de Mr. l'Ordure et je me redressais péniblement. J'avais une idée. Du même acabit que la sienne. Je m'accrochais à son cou mais mes jambes ne me supportèrent pas. Je l'entraînais dans ma chute. Tomber sur son torse revenait à tomber sur un sol. Dur. Pas confortable. J'approchais mon visage de son cou et un sourire tordu de douleur effleura mes lèvres.
« Cette balle aurait dû te trouer. Ils ignorent qu'ils 'ont loupé mais je peux très bien me charger de rattraper leur erreur. Il me suffira de dire que j'ai abrégé tes souffrances de la pointe de ma tendre épée. »
A ces mots, je glissais ladite épée entre nous et la posais nonchalamment sur sa gorge.
« Tu n'auras pas mon corps mais... s'il te plaît... soufflais-je avant de fermer les yeux, épuisée. »
Je perdais lentement mais sûrement mon sang et j'étais déjà éreintée des suites de ma course-poursuite.
« S'il te plaît... »
Ma fierté venait d'en prendre un coup.

Si la fin dérange, je peux modifier, hein.

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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptySam 18 Jan 2014 - 21:49


Sa réaction fut prévisible, je sentais toute sa haine envers moi, tandis que je retournais. Elle avait tout de suite pensé à ce que je lui viole sa chasteté, mais il y a tant de manières différentes de profiter d'un corps... Mais c'est hilarant de voir réagir les gens de cette façon, se trompant totalement sur la personne. Déplorable, et en même temps, je l'avais sous-entendu de cette façon. Remarquez, elle aurait accepté, ça m'aurait tout autant déçu de la voir si facile à abandonner son corps pour sauver sa vie. Elle a un honneur et s'y tient, c'est plutôt admirable de la part d'une femme. « Plutôt mourir que de me faire violer », magnifique.

Mais en attendant, tant qu'elle s'entêterait, je ne comptais pas non plus lâcher le morceau, aussi, sa vie était en jeu, et moi je n'avais pas reçu de promesses. Tant pis. Je m'éloignais, en tournant le dos à la scène qui déraillait pour elle, limite un peu déçu, mais bon, je n'avais pas que ça à faire, la vue du sang... Ouais, je sais pour un vampire... Mais que voulez-vous, les traumatismes de l'enfance reste ancré en nous jusqu'à la fin. J'aimais quand c'était propre, et là, ça devenait juste dégueulasse.

A peine avais-je fait quelques pas que l'emmerdeuse tomba à mes pieds. Quel merveilleux spectacle, je ne pouvais pas le louper, mais je la regardais de haut, sans rien éprouver, pas de sourire, juste observer dans quel état elle était, ou bien était-elle prête à me supplier pour que je l'aide ? Pitoyable créature capable de lécher les pieds du premier venu pour sauver sa misérable peau qu'était l'humain. Quoique, j'eus la surprise de la voir se redresser pour me faire tomber. Je n'eus pas le temps de reprendre l'équilibre que je tombais lourdement en arrière sous son poids, pris de stupeur et ferma les yeux en tentant de me rattraper sur les mains qui dérapèrent sur le sable, m'étalant complètement, la tête au sol, me cognant dessus. Je retins un juron, mais elle ne s'arrêta pas là, et je rouvris les yeux pour l'écouter, sourcils froncés.

Après ces propos, un sourire mauvais étira mes propres lèvres. Avait-elle idée une seconde que sa menace ne m'affectait pas vraiment ? D'ailleurs, je levai légèrement la tête pour laisser mon cou en proie à son épée, si elle était prête à le trancher, mais j'articulais quelques mots lentement, d'un murmure :
« De la pointe de ton épée, tu pourrais déclencher un conflit diplomatique, tant que tu ne sais pas qui je suis... »
Après tout, innocent que j'étais, j'avais ce sang noble qui coulait dans mes veines, même si je n'étais qu'un PDG d'un hôpital privé qui pouvait largement se passer de moi, j'étais fils d'Ancestraux et je me demandais si ce genre d'erreurs ne pouvait pas déclencher une guerre ouverte entre les vampires et les chasseurs. Ce serait intéressant...

Mais bon, je ne voulais pas particulièrement mourir, c'était une sorte de défi. Elle n'était pas aussi stupide que les autres à me flanquer une balle sans réfléchir, enfin plutôt un coup d'épée, en sachant que ma tête n'était pas réellement mise à prix, même si j'avais été à l'origine de quelques incidents qui m'auraient bien fait mériter la tête sur ces affiches. Mais pas pour une mise à mort, c'était trop, je n'allais pas aussi loin, j'étais loin d'être un danger pour l'espèce humaine, plutôt un simple danger public.

En attendant, j'étais exaspéré par sa demande, son refus d'accéder à ma demande... Pourquoi je l'aiderais ? Mais bon, à me foutre au sol en se collant comme ça, à moi, elle venait de me faire repérer par l'autre animal, qui me fixait désormais d'un air féroce. Quels inconscients... Et l'autre qui pionce sur moi en me suppliant ! Comme si j'avais le choix maintenant...
« Hey ! Dors pas là ! Putain ! J'ai pas d'armes moi ! »
Et si je lui « empruntais son épée ? Parce qu'avec des griffes, à part me réduire à l'état d'animal aussi, j'ai pas envie de me tâcher de sang. Mais rien que d'avoir senti la lame sur ma gorge, j'ai senti la brulure de l'argent... Alors je doute que la prendre en main me fasse du bien... je pourrais toujours me régénérer derrière, mais bon, encore une perte d'énergie pour rien, et puis de toute façon, l'autre conne est en train de me tâcher de son propre sang à s'affaler sur moi. Je sais que je suis séduisant, mais il va falloir faire mieux pour atteindre mon cœur, mademoiselle.

Bon, le truc est en train de nous charger et l'autre n'a pas l'air motivé pour se bouger... Je la vire en la repoussant par les épaules, avec un air légèrement dégouté qu'elle se soit mise à pioncer comme si je n'étais qu'un vulgaire matelas, et je l'abandonnais là pour faire face au danger qui m'avait pris pour cible maintenant. Seulement, il avait dû avoir les yeux plus gros que le ventre...

Ah merde, je n'ai pas eu le temps d'esquiver en fait. Merde, c'est l'autre grognasse qui m'a ralenti, que la bête m'avait donné un coup de ses griffes acérées, me blessant à l'épaule, déchiquetant ma cape, ainsi que ma belle chemise, touchant jusqu'à la peau. Si je n'avais pas eu ce mouvement, il m'aurait certainement planté la poitrine. Ah, il n'a pas froid aux yeux, mais il sait à qui il a affaire, pour avoir tenté de viser directement le cœur. D'un simple geste, il aurait pu m'achever... Pas de bol, il en faut plus pour se débarrasser d'un Sang Bleu.

Je soupire, jette un œil à l'autre endormie avant de me lancer sur le Deadline qui a osé lever la main sur un supérieur. Moi, je n'ai pas besoin de faire un cri de rage. Mais il s'est écarté, craignant certainement les répercussions, la vengeance. Ah bah oui, il ne m'a fallu un coup unique pour l'attraper à la gorge, de mon unique main, le soulevant du sol d'un air féroce, serrant ma proie indubitablement pour l'empêcher de respirer. Ca évite qu'il gueule pour ne rien dire. Un regard cruel, passant deux secondes au rouge dans ma pupille unique, et mon autre main s'arma pour transpercer sans cérémonie son palpitant. Tant de bordel pour ça... Bah punaise... Lâchant le cadavre, il s'affala au sol pitoyablement, inondant le sable de son sang rouge, tandis que je me retournais vers la fille, en me léchant la main. Malheureusement, le sang d'un Vampire, aussi pseudo soit-il, n'était franchement pas à mon goût, mais je n'aimais pas me salir avec ça, justement. Je crachais, tout simplement écoeuré.

Je la jauge, la larve tapie au sol, de toute ma hauteur, vaguement éclairé par la Lune, dans cette nuit désormais calme. Qu'est ce que je fais ? Je l'abandonne ici ? Ou je la réveille ? Si je m'en vais, je ferais le genre « preux chevalier sur son cheval blanc » et c'était franchement pas mon genre. Non, je voulais qu'elle sache qu'elle avait une dette envers moi et que je ne comptais pas l'oublier. Je lui flanque un léger coup de pied, lui infligeant un peu une douleur quand même, mais pas au point de l'immobiliser, juste histoire de la sortir des bras de Morphée.
« Alors ? On joue la Belle au bois dormant ? Je vous avertis que le prince est venu réclamé son baiser. »
Sors de ton rêve pour revenir au cauchemar... T'es pas sorti de l'auberge avec moi. A moins que je ne fasse un erreur, mais vu comme elle s'est défendu face au ver de terre, elle ne ferait pas le poids face à moi, alors que je suis encore en forme. Tiens j'en oublie ma blessure suitante de bleu...
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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyDim 19 Jan 2014 - 19:18

Vue de Nuit

Sur le moment, j'eus vraiment envie d'appuyer sur la lame et trancher son joli cou. En y repensant, cela aurait été à la fois la solution la plus facile et la solution la plus merdique. Faire ça m'aurait débarrassée de cet insolent mais m'aurait également laissée sans aucune aide face au DeadLine. Je regrettais de ne pas posséder de pouvoir télépathique pour joindre les autres chasseurs, qui devaient certainement profiter de mon absence pour siffler le contenu de cave. J'en aurais mis ma main au feu.

Allongée sur lui, mes jambes de chaque côté de son torse pour avoir une meilleure prise, j'avançais la lame jusqu'à ce qu'elle effleure son cou. Si j'avais été un vampire, je n'aurais pas hésité un instant à y mordre à pleine bouche. Il avait une manière de s'étirer pour le mettre en valeur qui était assez spectaculaire. « De la pointe de ton épée, tu pourrais déclencher un conflit diplomatique, tant que tu ne sais pas qui je suis... » Malgré la douleur qui me lançait de partout, j'esquissais un sourire, certes tordu, mais sincèrement amusé. « Un conflit diplomatique pourrait être déclenché si l'on retrouve ton cadavre... nous sommes très doués pour faire disparaître les corps. » Puis mes yeux se fermèrent et ma tête retomba sur son torse. Je n'étais pas évanouie, j'économisais juste mes forces. Parler, regarder... je ne m'en sentais pas capable vu mon état. J'entendis distinctement le grognement moqueur et affamé du DeadLine, derrière nous. « Hey ! Dors pas là ! Putain ! J'ai pas d'armes moi ! » J'émis un petit reniflement méprisant. Il changeait sans cesse de discours ou bien je débloquait complètement ? Une fois il affirmait ne pas avoir d'armes et la seconde d'après il me faisait un chantage pour de l'aide, ce qui sous-entendait donc qu'il avait les capacités requises pour neutraliser le DeadLine.

Je le sentis hésiter mais je n'avais aucune envie de savoir ce qui lui passait par la tête. En fait, j'aurais presque pu affirmer ne pas avoir envie de bouger. J'étais bien, à moitié avachie sur lui, complètement hors circuit. Mon épée finit par glisser de ma paume moite et s'écrasa dans le sable avec un bruit mat. Je sentis ses mains sur mes épaules et il me repoussa sèchement sur le côté. Je m'écrasais dans le sable, sur mon épée. Percluse de douleur, j'émis un râle de protestation. Il se redressa et le sol trembla tandis que notre adversaire chargeait, telle une bête écervelée et avide de chair fraîche. Ce qu'il était, dans un sens.

Une déchirure. Le bruit d'une déchirure rompit le silence. Tissu. Chair. Les yeux fermés, e tentais d'imaginer la scène, les griffes du monstre labourant l'épaule de l'autre inconnu. D'ailleurs, il fallait que je pense à lui demander son nom. Je ne pouvais pas accepter de ne l'interpeller que par un vulgaire "Hey toi!". J'imaginais son expression dure et froide troublée un infime instant par une grimace de douleur et le sang qui dégoulinait doucement le long de son bras telle une fine rivière rouge. Je profitais du fait qu'il soit occupé avec la monstrueuse créature pour relever légèrement mon épée, sous mon ventre. Une douce et discrète lumière illumina l'argent et les symboles gravés et l'arme commença à se fondre dans ma chair. Une question m'avait toujours taraudée à ce sujet. Si à un moment ou un autre je décédais et que l'épée se trouvait toujours dans mon corps, la trouverait-on entière en moi si on me découpait en morceaux ou bien l'arme fusionnait-elle avec mes cellules pour disparaître ? Je n'avais jamais osé poser la question à mon mentor, qui ne répondait de toute façon jamais à mes questions et les punissait par des séances d’exercices supplémentaires, lesdites séances s'apparentant plus à de la torture mentale et physique qu'à de l'entraînement, soi-dit en passant.

J'ouvris péniblement un œil. Il m'intriguait bien trop que pour que je rate ce qui allait suivre. Surprise par le spectacle que je découvrais, j'ouvris grand les yeux. Il avait soulevé le DeadLine d'une seule main, le tenant par la gorge. J'entendais ses râles étouffés, ses os craquer sous la pression implacable des doigts du borgne. J'étais sidérée par une telle force. Fugacement, je me demandais s'il était bodybuildeur. Je pensais sincèrement qu'il allait lui briser la nuque, tout simplement. Mais non, je me trompais. Lui briser le cou ne devait pas être assez cruel pour le borgne. Ce ne devait pas être une punition à la hauteur de son épaule meurtrie.

Il plongea la main dans sa poitrine. Le bruit mou que cela fit me retourna l'estomac et je me recroquevillais sur moi-même, les mains sur les oreilles pour ne pas entendre ses quelques gémissements agonisants et la main se retirant des chairs transpercée. Mes yeux clos refusaient de voir autre chose que le noir. Puis un nouveau bruit mou -que je n'entendis pas- signala que le corps inanimé venait de chuter au sol. C'était tout simplement répugnant. Et il avait eu tant de facilité à le tuer, alors que moi, j'étais en puzzle.

Un coup de pied dans les flancs ma ramena à la réalité et je me recroquevillais encore plus. Je ne voulais pas voir le cadavre perforé du DeadLine, ni la main sanguinolente de mon maître-chanteur.
« Alors ? On joue la Belle au bois dormant ? Je vous avertis que le prince est venu réclamé son baiser. »
Le prince. Je bloquais sur ces mots. Non, il n'était pas un prince. Un prince serait arrivé sur son fier destrier, aurait tiré son épée et tué proprement son adversaire pour ensuite venir de lui même embrasser sa bien-aimée. Lui, il s'était contenté d'attendre que je sois à bout de force pour daigner se bouger et lui exploser le cœur, pour ensuite aller malmener la princesse et lui réclamer le baiser. Quel mufle. Je n'en revenais pas.

Péniblement, je me redressais à quatre pattes sur le sol, m'aidant du mur pour me relever entièrement. J'évitais de regarder sa main rougie et je posais plutôt les yeux sur son épaule meurtrie. Je pouvais le soigner. Je tendis la main vers son épaule, les doigts luisant d'une douce lumière. Puis je retirais vivement ma main avant même d'avoir touché les lambeaux de tissus.

Bleu. Son sang était bleu. Comme les lettres de son message flottant.

Vampire. Ce mot défilait en boucle devant mes yeux et je portais immédiatement la main à mon ventre, où dormait mon arme. « Si nous étions un conte, je pencherais plus pour la Belle et la Bête. » Je tirais hors de moi l'épée d'argent, que je pointais sur son cœur, une expression féroce sur le visage. Mon bras tendus tremblait de faiblesse et non de peur et je m'aidais de mon deuxième bras pour stabiliser l'arme tremblotante.
« Recule, Sang-Bleu ! »
Ma voix était pleine de rage et de mépris. Comment avais-je pu ne pas voir qu'il était l'un de ces putains de vampires ?! « Tu peux te brosser pour l'avoir, ton baiser. Je n'embrasse pas les monstres. » Puis l'inespéré arriva. J'entendis des appels. Les chasseurs s'étaient enfin décidés à bouger leurs culs de la taverne pour se mettre à ma recherche.
« DAN DERLÍON ! DAN DERLÍOOOOOOOOOON ! »
J'esquissais un sourire victorieux et relevais la pointe de mon arme pour qu'elle effleure son menton.
« La Bête n'est-elle pas finalement assaillie par les villageois en colère, dans le conte ? Je pense donc que le scénario se tient. Même si mon cœur ne chavirera pas et ne te rendra cette humanité dont les vampires manquent cruellement.  »
Et pour être sûre qu'il ne fuie pas, j'activais cet étrange pouvoir qu'était Illusion Psychotique. En espérant qu'il fonctionne, vu que je n'en avais aucune maîtrise.

Toujours le même topo, hein. Si je dois modifier, je modifie ~

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MessageSujet: Re: [Achevé] Kalel - Vue de nuit [Achevé] Kalel - Vue de nuit EmptyLun 20 Jan 2014 - 17:49


L'ironie, c'était juste une blague, et j'en souriais de voir sa réaction répugnée. Pourtant, je ne faisais qu'utiliser des métaphores pour signifier que je voulais mon dû. Sous quelle forme ? Ce serait à marchander sans doute. Je n'avais pas besoin d'un baiser, pour me satisfaire de m'être sali pour une ennemie par défaut de nos races. Enfin, à voir sa tête, c'était tentant de lui réclamer ce genre de chose, mais elle risquait de s'amuser à m'empoisonner, ce serait dangereux pour ma santé, et je n'étais pas particulièrement suicidaire.

Sans remuer le petit doigt, je la regardais se relever, d'un air narquois, lorgnant un instant sur sa croupe belle en forme. Il fallait l'avouer que pour une fille avec tant de caractère, elle avait un physique envieux. Si elle n'était pas une chasseresse, peut-être aurais-je pu lui laisser l'honneur d'accéder à mon lit. Mais personne n'est parfait, ma foi.

Tranquillement, je me sortais un mouchoir de ma poche pour essuyer le sang rouge de mon camarade d'infortune qui avait pété un plomb. Pas de bol pour lui, il n'aura pas eu le temps de goûté à l'inhumanité vampirique. Tandis que l'autre s'approchait. Je ne regardais pas vraiment ce qu'elle faisait, et comme elle ne semblait pas vouloir répliquer à mes paroles, j'en déduisis qu'elle m'ignorait tout simplement, trop fière pour répondre à une telle bassesse. C'est bien, c'était gratuit.

Seulement, un instinct m'alarma et je fis un pas de recul, louchant sur l'épée en argent qui m'avait déjà brûlé à la gorge il y avait à peine quelques minutes, se dressant de nouveau contre ma personne. Visant le cœur. Je fronçais les sourcils, déçu de la voir brandir son arme contre celui qui venait tout de même de lui sauver la peau. Même si elle tremblait, elle avait choisi l'ingratitude pour lutter contre ses ennemis. Sympa. Ca m'apprendra à sauver la vie des gens. Obéissant simplement, je fis un pas de plus en arrière et la jaugeais, avec un air  désappointé, sans répondre à ses provocations verbales. J'étais franchement énervé par ce retournement de situation, ça me déplaisait. Je n'aimais pas qu'on me trahisse de la sorte.
« On traite de monstre celui qu'on vient de supplier de sauver sa vie ? »
C'était ainsi. Je connaissais pourtant l'idiotisme « trop bon, trop con » mais je ne pensais pas un jour bénéficier de ce tag. Je ne pouvais même pas dire que je l'avais fait pour me défouler, ça me servait à rien. Je suis juste... dégouté.

Et des cris retentirent, appelant sans doute celle que j'avais face à moi, du nom de la taverne, d'une voix qui ne m'était pas tant inconnue, à mon grand désarroi. Je ne bougeais pas, mon visage s'endurcissant d'un coup, sans pour autant exprimer de haine envers elle. J'imagine que, comme pour moi qui devais me nourrir de sang, elle ne pouvait renier sa nature pour mes beaux yeux ou ma geste chevaleresque. Quel monde déplorable... Après, on s'étonne que je me comporte comme un mufle... Mais il n'y a aucun mérite.
« Les contes ne sont que facéties pour ceux qui sont trop naïfs. Dan Derlion, je retiens ton nom et je reviendrais cherche mon dû, tu peux compter là-dessus. Une 'bête' tient toujours sa parole, contrairement à ceux qui se prennent pour des humains. »
Je n'allais pas lui laisser la victoire, j'avais ma fierté, et j'avais d'autres choses à faire. Ils étaient encore loin, et elle serait incapable de me suivre vu son état. J'esquissais un sourire féroce et d'un coup trop rapide pour l'oeil humain, je me baissais brusquement pour lui flanquer un coup dans les tibias qui la fit chavirer au sol, pour l'immobiliser le temps que je m'enfuis. Mais ce coup m'avait comme fait un éclair dans le crâne, durant l'espace d'une seconde, à peine, sans autre conséquence. Pour l'instant.

Plus d'armes pointées sur moi. Le temps qu'elle explique que je m'étais enfui à ses camarades, trop occupés à admirer son « travail » sur le Deadline, je serais déjà loin. D'ailleurs, je me camouflais dans l'ombre et dans un bruissement de tissu, je regagnais les hauteurs des toits de Kalel pour reprendre la direction de ma ville, mon habitation...

Mais sur la route, alors que je venais de quitter la ville, empruntant les rues les plus sombres pour rester discret, me mêlant à la foule des bas quartiers, sans que je me détache du décor avec mon air de rebut, je fus assailli des vertiges, migraines et visions d'horreur, me ramenant à ces années où j'étais encore un peu humain. Si on pouvait appeler un enfant de vampire humain à une période donnée, dû à l'absence de besoin de nourriture sanguine, avant le sevrage. La douleur à mon épaule se fit plus lancinante, et ma vue se brouilla, tandis que je clignais des yeux pour effacer le brouillard, en vain. Mes sens me trahissaient lamentablement, et je sentais le sang au point d'en être assoiffé, ma pupille virant irrésistiblement au rouge. Perdais-je le contrôle ? Je devais rentrer avant... Avant... Merde...

Mon cœur semblait s'emballer, m'offrant une douleur tambourinante au fond de ma poitrine, m'essoufflant trop rapidement. Je paniquais, sérieusement, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, si j'étais toujours éveillé, ou non, si c'était la réalité. Mais j'avais si mal que je me disais qu'il était impossible que je sois inconscient.

Titubant, jusqu'à m'avachir contre la porte bruyamment, l'ouvrant avec difficulté en tournant la poignée, mais c'était fermé à clé. Putain, je suais de façon inquiétante, retenant mes instincts, gémissant de douleurs, tandis que la clé s'enfonçait dans la serrure, après de maintes tentatives, et je me laissais tomber au sol, repoussant la porte d'un coup de pied, comme pour enfermer la bête dans sa cage, afin qu'elle ne s'attaque pas à des innocents, ce qui pourrait donner raison aux chasseurs. Je me trainais au sol, grognant le nom de mon frère, comme un appel à l'aide.
« Bert... B... BERTRAM !.. Bordel.... »
Pourquoi il répondait pas ?!

Puis mon corps devint soudainement lourd, ma conscience s'envola, me laissant étaler par terre, le sang bleuté s'écoulant lentement de la seule plaie de je possédais en réalité...
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