Tic tac, Tic tac, quand sonne l’heure de la mélodie sans cœur, quand résonne la peur de ce funeste malheur, je ne cesse de rire, je ne cesse de sourire, la vie, la mort, le ricanement éternel d’une nuit nouvelle. Tic tac, Tic tac, tu m’ennuies ma jolie, à pleurer, à hurler, à tâcher le sol de mon antre de ta bave ignoble et de ton sang amer. Vivre de mauvaises choses nous amène plus près à savourer l’orgasmique saveur du sang noble, de l’humus si exquis d’une chair appétissante. Une chair appétissante hein..? Ce n'est pas moi, mais une toute autre personne pouvant se régaler de la sorte. Alice, Anarchy.. deux personne distinctement différentes d'après moi. Sale malédiction.. me tuant, m'empoisonnant lentement, insufflant jour après jour son venin mortelle pour me détruire afin de prendre ma place... faire de ce corps ce qu'elle voudra. Possession du corps et de l'âme tout entière. Mes jours sont- il comptés par ce "virus" ?

Je caresse de ma paume le drap sur lequel je repose, les yeux dans le vide, fixant le plafond blanc de l'auberge. Matière douce, lieu me convenant, prix abordable. Bien pour une vagabonde n'ayant nulle part où aller. Ceci me convient parfaitement. Une vagabonde hein..? D'ailleurs.. Abaddon ressemblant fortement aussi à un vagabond. J'avais tellement peu de volonté et beaucoup de flemme que j’eus à abandonner la recherche de son logement comme il m'avais inviter.. un château ? Je ne sais pas où il est vraiment après tout.. sans vraiment d'indication. Je murmure des mots ayant le sens de "et si je me bougeais ?" mais pour aller où ? Faire quoi ? Sans but réel ? Encore errer comme une pauvre vagabonde. Ce monde me tue, Alice me tue. Mon si peu de désir de vivre me tue. Je cherche le conflit comme pour me raccrocher à une idylle raison inexistante, une chimère... Restant coucher sur le dos, une légère brise du soir me caressa les cheveux, oui j'avais ouvert ma fenêtre, j'avais un peu chaud. Peut-être à cause du fait que je manie la flamme ? Que mon corps se réchauffe rapidement ?

Je voulais changer ma vie.. par n'importe quelle moyen. Le mystère d’une rencontre. Quatre prunelles croisées, entremêlées. Un nouveau moyen d’oublier. D’oublier à quel point ce monde était hideux. D’effacer les peines, les douleurs. Oui, l’univers lui-même paraissait infesté de ces cadavres, ces macchabées de bonheur, de moments de plaisir. La course contre l’oubli se solderait-elle par un échec ? Si tôt ? Non, non, impossible. Soupirant, las de mes pensées et de mes questions à moi même sans réponse, je ferme les yeux, et reste un moment comme ça. Je décela une petite présence par la suite.. plus proche que prévu, que je ne l'aurait sentit en réalité. Odeur familière.

Quelle surprise de voir ce garçon, ici dans ma "chambre". J'ose penser qu'il avait flairer mon odeur. Dans son aura je pouvais discerner un petit quelque chose différent de l'autre fois. Monsieur était-il agacé ? Cette aura frétillait autour de lui, bien qu'il semble le cacher physiquement, ce qui l'entoure semble le trahir. Je me mis en position assise, le regardant entrer et fermé la porte à clé. Détail à ne pas négligé. Il s'approcha du lit, devant pour être exact. J'écoutais ses paroles. Arf... il avait deviner... je n'avais pas trouvé son logis. Je tourna légèrement la tête gênée et pris un air de boudeuse.

Il me demande par la suite si j'avais reflechi.. heh... réfléchis à quoi donc ? présentes. Je ne veux paq Aller chez lui pour qu'il m'arrive des bricoles ? Ah non m... bricoles=aventure ? STOOOOOP ! Je devrais aussi ma façon de penser aussi et p... Tout en pensant je me rendis compte que j'étais de nouveau moi-même. Comme si la présence d'Abaddon affectais ma personne... louche... rhaaa en plus c'est un vampire et je suis à la limite de me dire que je l’apprécie... Je lève un peu ma tête pour le fixer, cette fois j'utiliserai mon don, je m'incrusterai dans son esprit et épierais ses intentions présentes. Je ne farfouillerais pas dans son passé, ce n'est pas mon but et je n'ai que faire de ceci. Bien qu'Alice désire en savoir plus, non je ne craquerais pas sous ses désirs de fausse princesse. Mère... vampire... rage... MAL DE TÊTE. Putin... mais c'quoi ce mec... comme si mon don se faisait rejeter et demeurait inutilisable.. bon rassemblons les idées trouvés..

-"Tu as envie de parler de ces doutes qui t'envahissent pas vrai ? ... Allons-y miss.."

-"Qui est ta mère ? Qu'est-ce qu'elle me veut ?"

Bon.. j'imagine que sa mère est vampire ? C'est tout ce que j'avais pu recueillir durant la courte "expédition" de son esprit, mais c'était convenable. La porte était fermé à clé c'est vrai.. était-ce un piège. Restons calme... je vis sa figure changer d'expression, bingo. Raconte moi tout mon petit Abaddon. Je voulais en savoir, telle une frénésie, ce désir de savoir montait. Je quitte le lit, matérialise ma faux, prend le bras d'Abaddon pour lui faire un coupure.. alors sang-bleu ou sang-rouge ?

J'allais assister à une scène inconnue, qui pourtant en disait long sur ma personne indirectement. Abaddon ne fut pas tellement surpris de ma question.. ce type me cachait bien trop de chose à mon goût. Il vint à se rapprocher de moi, je m'assied sur le rebord du lit en le regardant, méfiante. Cela allait piquer un peu..? Il mit son index sur mon front, m'envoyant loin.. très loin dans son esprit. Je ferme les yeux pour mieux visualiser. Une aura noire.. meurtrière mais calme me glaça le sang. Une femme, élégante, mais mauvaise à la fois était devant ... devant Abaddon ! Plus jeune ? Une engueulade entre mère et fils ont dirait. J'en profite pour scruter l’environnement, beau château on dirait, je pouvais en respirer la richesse. J'assistais à leur dispute, sans rien faire. Une fille ? Je ne comprenais pas vraiment.. pourquoi Abaddon me montrait ça ? Soudain, l'espace et le temps se figea. Tout demeura immobile... excepté la femme aux longs cheveux qui tourna lentement la tête et me fixa. Une goutte de sueur, un mouvement de recul... Je revins peu à peu à la réalité. Je n'oublierais jamais ce regard.. un regard de mépris, de haine ... Je baissa la tête, toujours assise, surprise de ce que je venais de voir. Son regard m'avais oppressé. Qui était-elle ? Soudain tout devenu clair... comme si l'evidence avait toujours été là.

-"Voilà ma mère... Et ce qu'elle veut... Je pense que j'ai pas besoin de dessins à te faire ? En revanche, le pourquoi du comment, là c'est plus compliquer à expliquer. Tu es sûre de vouloir savoir miss ? "

-"Cordelia Opale Steffen.... une ancestrale..."

Je serra les dents, partagé entre le sentiment de colère et de peur... Je tremblais. Je pris ma tête entre les mains fixant le sol. Que faire..? Que dire..? Je sentais Alice bouger dans mon esprit, s'exciter et grogner. J'entendais.. sa voix doucereuse.

ta mère t'as abandonner... elle ne t'as jamais aimé... elle a trouvé le hasard bien injuste.. tu ne sais pas encore tout. Pourquoi ne pas aller la voir et lui demander plus ?

J'étais tellement dans mes pensées que je n'avais pas fait le rapprochement entre Abaddon et moi... Jusqu'à ce que... des larmes perlèrent sur mes joues sans vraiment savoir pourquoi. Je ne pleurais pas de tristesse mais de haine. Cette injustice.. cette femme. Cette malédiction.. tout les mensonges, toutes les vérités. Pourquoi ? Comment ? Par quel moyen ? Je comprenais mieux ce que je ressentait à présent, pourquoi je me sentais bizarre en présence d'Abaddon. Moi qui n'avait plus de famille depuis la mort de Cassandre. Je me sentais.. libéré de cette spirale infernale nommée insouciance.

Je me lève en essuyant ces satanées larmes et regarde Abaddon. Je ne savais toujours pas quoi faire.. pourquoi le croire ? Pourquoi pas ? Mon frère.

La lune était déjà bien haut dans le ciel quand les buissons se mirent à bouger sous un vent qui provenait vraisemblablement du nord. Sa lueur métallique se reflétait sur toutes les feuilles des arbres, qui semblaient vivre sous l’impulsion de la lumière lunaire.  Elle au moins, restait ainsi tranquillement. Regardant le monde, ne se préoccupant pas de son ami le soleil. Ne se posant aucune question. Assistant, en même temps, à toutes les scènes du monde, la notre. Si je comprenais ce qui se passais ? Oui, non. Je ne voulais peut-être pas comprendre, je n'avais peut-être pas le temps de vouloir comprendre. Je savais la vérité... c'était une certitude. J'avais beaucoup de questions, beaucoup de choses me laissant dans un vide total. Mais... c'était un vide alléchant, une immense aubaine à vrai dire. Un but allait naitre en moi, une raison de plus pour rester en vie, une raison de plus... pour détester les vampires. J'avais un rêve. Je voulais mourir. pas seulement parce que j'étais las de cette longue vide, mais par rapport à Alice. Qui est-elle ? Que veut-elle ? Elle en étais plutot heureuse on dirait... NOIR.

et si on passait à la suite ?

-" Soeurette ?"

LUMIÈRE. D'où il m’appelait ainsi ??! Je lui lance un regard assassin comme pour lui montrer ma méfiance présente. Je n'aime pas les vampires... je n'aime pas les.. hommes. Abaddon n'échappait pas à la règle. Il était un vampire... je reniflais son odeur démoniaque d'ici. Bien que je me sois habitué à la mienne, en toute logique, mon odeur n'était pas la même.. une demi-déèsse ? Une demi-vampire ? Voilà ce que j'étais. Un mélange, un tout, un rien.

-"Que penses-tu de tout cela miss ?"

-"Ne m'appelle pas miss.. no sœurette. Tu es vampire, fils d'ancestraux on dirait.. ca me répugne."

J'avais prononcé ma dernière phrase un peu plus bas.. mais je savais qu'il avait entendu. J'avais un peu honte de l'avoir dis.. mais c'est ce que je ressentait... Je les hais.. tous. Libre à eux de me montrer le contraire de ce que je pense, libre à eux de changer mon vision négative. Il le fixe, je le fixe. Sœur et frère, demie et demi, femme et homme. Fille et fils. Notre seul véritable point commun était notre mère. Des pupilles vertes émeraudes, une aura plus que démoniaque, de longs cheveux violets, une peau pâle et surement froide. Ce rouge à lèvre rouge sang. Une élégance sans pareil pourtant mortelle.

Tu t'échappes petite rose au cœur doucereux,
Et le trépas te guette dans un océan de goudron.
Lorsque ta chétive carcasse foulera le loch sirupeux.
L'obscurité se régalera de toi telle la boëte au bout de l'hameçon.

Alice... tais-toi...

-"Et qu'attendus-tu.. de moi ?"

Puis, d'un élan innocent, doucement, je m’avance vers lui et l'enlace. Je reste un moment contre lui, sans un mot. Je ne sais pas pourquoi.. j'avais envie.. j'en avais besoin. je suis d'une humeur trop changeante on dirait. je lui gueule dessus pour qu'il ôte ses surnoms à la con, puis je... J'ose dire une phrase, simple. J'étais un peu honteuse d'agir ainsi mais.. on dirait que c'était incontrôlable. Sur ce, Alice se calma, sa voix cessa de raisonner dans mon tête.

-"Ne te pose pas de question.. laisse-moi faire. j'en ai besoin."

Tu vois... tu n'a pas été désiré... tu ne l'a jamais été et tu ne le seras jamais. Tôt ou tard elle aura ta pot. Il est dur de tout savoir dans la vie. On sait tout. Si la magnifique femme que l’on vient de rencontrer est faite pour être notre compagne de vie, si l’homme d’à côté est tombé malade ou non. On n’a plus de surprises. On sait quand quelqu’un veut notre mort, on sait quand quelqu’un d’autre va mourir. Les surprises deviennent rares, mais pas impossible. Notre race est souvent dite immortel, mais c'est faux. On dit que l’immortalité est une chose que beaucoup de gens aimeraient posséder. Allez savoir pourquoi. Vous voudriez, vous, voir le monde défiler sous vos yeux, voir la vie des autres s’effacer alors que vous restez là, comme une tache d’encre sur un chandail blanc ? Chaque vampire vit longtemps, personne ne meurt de vieillesse, figé dans sa propre jeunesse. Et puis, si vraiment vous finissez par vous ennuyer, il n’y a pas de problème, l’option de devenir fou est toujours là et jamais vous ne vous trouverez interné. Mais voilà une opinion avec laquelle je ne suis pas d'accord... ce monde est ennuyeux...  Elle te regarde avec un tel mépris... pourquoi n'as-tu pas été désiré ? Qu'as-tu fais ? Pourquoi es-tu née ?

-"Mère... Je t'ai prévenu autrefois..."

Ca n'allait pas.. ça n'allait plus. Son aura me déstabilisais assez.. a qui ? l'aura de cette femme aux yeux émeraudes qui venait d’apparaitre, cette élégante femme qui n'avais rien d'apaisant. J’eus comme un un électrochoc quand nos regards se croisèrent. Était-elle là pour me tuer ? Pourquoi avais-je si peur ? Jamais je n'avais ressentit ça. Elle m'avait traité de déchet sans hésiter... Que faire ? Que dire ? je voulais partir et rester. Mourir ou vivre. Partir loin et e plus y penser, tout oublier. Non, oui. Abaddon s'était mit devant moi comme un protecteur... je ne réfléchis pas plus et m'enfuie par la fenêtre, courant vite. Mon esprit était embrouillé; entre Alice et moi, entre moi et rien, entre rien et néant, entre néant et rien.

Je m'en voulais tellement d'avoir fuie comme une lâche... j'avais fuis comme si je tenais à ma vie. Pourquoi était-elle là ? Pourquoi putin ? Je me renfonce dans une étroite ruelle et pose mes fesse au sol. je devais me calmer... à vrai dire mes émotions étaient s'en dessus dessous... Je lève ma tête vers le ciel étoilé et pousse un long soupire. Mais... BORDEL. Qu'est-ce que je faisais ? Laissez-moi respirer.

Si je pouvais me mettre en boule, fermer les yeux, arrêter de réfléchir et être invisible. C'ets une chose que je me disais souvent quand j'étais triste... Une chose d'enfant qui pourtant serait bien pratique dans ce genre de situation. faire une pause, oublier.. se détendre. Voilà ce qu'il me faudrait. je m'étais éloigné de l'autre folle.. et d'Abbadon, mon présumé frère. Assez dur à croire. La pointe que j'avais eu précédemment avait disparu. Pourquoi tout était si compliqué..? Oh, suis-je bête, peut-être parce que je l'avais souhaité ? Sortir de cette vie ennuyante faite de facilité. Maintenant y avait de quoi ré-hausser le niveau. Néanmoins mon désir de savoir le comment du pourquoi s'amplifiait. je voulais savoir, pourquoi vouloir me tuer ? Pourquoi m'avait-elle mise au monde dans ce cas ? Pourquoi avait-je l'air si importante aux yeux d'ce vampire ?

Une personne s'approche, aura familière. Abaddon ? Je relève la tête, j'étais toujours assise en mode clodo. Je regardais mon interlocuteur. Il pose sa main sur mon épaule. C'était étrange.. en temps normal je n'apprécie guère les vampires... Logan puis Abaddon maintenant. Mon esprit toujours glacial et enfermé... étais-je en train de changer ?J'avais envie de pleurer, de relâcher tout ce que j'avais pu emmagasiner, me défouler puis me reposer, me sentir en sécurité et à l'abri. je ne sais rien de cette femme mise à part notre line de parenté. C'est tout. Et si je trouvais mon père, Hadès ? peut-être que je pourrais en savoir Plus. mais retrouver un Dieu n'est pas facile.

-" ... Ana' ? C'est terminé... Rassure toi..."

Ana'... je venais de réaliser qu'il m'appelait pas le surnom qu'employait souvent les gens pour moi. Il était proche et loin à la fois, je plongeais mon regard couleur rubis dans regard couleur sang. Je tends mon bras afin de prendre sa main pour m'aider à me relever. J'avais encore honte dont la façon j'avais eu peur.. honte d'avoir montré une faiblesse à un inconnu, à un vampire.

-"J'aurais aimé faire une pose... pouvoir me détendre.. je t'avoue que ça m'a fais flipper mais... retire tout de suite cette image de moi apeuré !"

Ca y est, je ne savais pas comment mais une fois debout j'étais de nouveau gonflé à bloque. je l'avais menacer d'effacé mon visage apeuré.. mais je riait aussi un peu, ca faisait du bien. Je devais juste devenir plus forte. Lentement, mon esprit laisser passe l'idée que tout les vampires n'étaient pas si mauvais que ça.