AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez

Why so pink ? [Liam] (fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyJeu 15 Mai 2014 - 17:15




Why so pink ?

feat. Liam D. Cadelian Deaglan



Ca fait combien de temps que j'attends dans ma voiture ?  Ce soir, je croyais vraiment m'être résolu. Ce soir je croyais vraiment que j'arriverais à passer le pas. J'y ai réfléchi longuement avant de venir. J'ai fait des recherches. En plus c'était le moment parfait. Ludwig se remettait doucement de sa blessure à l'épaule - je pouvais quitter l'appartement sans risquer de le retrouver en sang comme la dernière fois. A cette heure-ci il devait soit dormir, soit regarder la télé peu importe. Mes doigts se resserrent autour du volant. Je regarde la porte du bar, l'enseigne et la clientèle qui entre et qui sort. Ces gens... ils sont censés être comme moi. C'est le genre d'endroit où je pourrais trouver ma place, éventuellement oublier ma solitude dans le fond d'un verre ou dans la bouche d'un inconnu. Mais je ne peux pas. J'ai le trac. J'ai peur. Si je rentre alors quoi ? Je ne pourrais plus jamais faire de retour arrière. Et puis ...et si...si je me rendais compte que ce n'était vraiment pas ma place alors... je n'aurai nulle part d'autre où aller. Et quand je regarde ceux qui entrent et sortent...ils ne me ressemblent pas.

J'hésite, j'essaie de me pousser à entrer mais mon corps ne répond pas.  Alors j'ai compris. Ca ne sert à rien de se forcer. Pas ce soir. Je fait tourner la clé et le moteur ronronne avant de quitter la rue du bar au drapeau multicolore.  Je ne me sens vraiment pas fier. Mais je ne veux pas rentrer tout de suite. Je suis un lâche je sais. Mais j'ai besoin de réconfort, j'ai besoin de me relâcher un peu et ce n'est pas auprès de mon colocataire ou de la divinité que ça peut fonctionner. Parfois j'aimerai vraiment avoir des amis ici.

Alors je roule vers nulle part. Les roues de ma voiture mangent l'asphalte et les kilomètres sur cette autoroute bien droite. Il fait sombre, les phares des voitures m'éblouissent. Après quelques kilomètres, je sens que j'ai repris le contrôle de moi-même. Je n'ai plus peur, mais je ne compte quand même pas retourner là-bas. Et  puis... j'ai soif. D'après le paysage désertique, j'ai conduit jusque Kalel. Je ne me suis jamais aventuré si loin de Terraria. Je trouve un endroit ou me garer non loin d'une taverne. Ici l'air est différent, il est chaud et il transporte le sable du désert. Quant au ciel... il n'y a aucun nuage à l'horizon, juste les étoiles qui comme de gros insectes luisant veillent sur la cité.

Je me demande à quoi ressemble le désert.

Mais comme je l'ai dit. J'ai soif. J'entre dans l'établissement nommé " taverne Dan Derlion" - drôle de nom. C'est simple, c'est rustique, la musique va fort, les gens parlent fort, et la plupart de la clientèle consistent en un nombre d'ivrognes d'un âge avancé qui délirent et renversent leur bière par terre.

Au moins on peut dire que c'est...typique.

Honnêtement, je ne me sens pas vraiment à ma place ici non plus mais bon... J'avance vers le comptoir en évitant la bière au sol. La serveuse crie un truc à leur adresse. Ils s'excusent puis rigole. Une autre femme crie. Mais personne ne peut l'entendre. Personne à part moi.

*Mais tu vas arrêter de boire, ivrogne ?! T'a pas honte, sac à bière ! Ah si ta mère te voyait.... Et ta fille alors ! Nom de Dieu !*

Il s'agit sans doute de la femme de l'homme en question, passée à trépas. Elle s'agite, elle s'énerve, et elle s'évertue à lui crier dessus, même s'il ne peut pas l'entendre. Ah... les histoires de familles... Mais je n'ai pas le temps de m'attarder la dessus. Sinon elle risque de me remarquer, et alors là, je peux oublier ma soirée tranquille... Quand les gens meurent, leur énergie ne disparaît pas. Elle reste. Elle suit leur bien-aimé, elle leur envoie des messages. Des messages d'amour en général. Des inquiétudes. Et à la longue, elles finissent par trouver la paix et quitter ce plan astral.  Cela ne veut pas dire que tout le monde est hanté bien entendu - il y a des exceptions et je n'en fais pas partie. Ryou...mon frère vient m'embêter de temps en temps. Mais sa compagnie seule ne me suffit pas. Dernièrement mes besoins affectifs se sont réveillés. Je ne peux pas boire avec un fantôme, je ne peux pas le prendre dans mes bras. Il ne peut pas me soutenir quand je tombe. Ce n'est pas suffisant.

J'avance vers le bar et je m'installe au comptoir. La barmaid est là, elle s'affaire autour de ses pompes et de ses pintes, son chignon un peu défaits laissant tomber des mèches blondes. C'est alors que je réalise que la barmaid et la serveuse sont une seule et même personne. Elle vient prendre ma commande.


« Hmmm...Je ne sais pas, qu'est-ce que vous avez ? Quel est votre spécialité ?  »


Elle me répond quelque chose comme : " La bière ! Brassée par papy Dan Derlion lui-même". J'esquisse un faible sourire .

« De la bière alors.  »


J'ouvre des yeux ronds quand elle me sert une pinte d'un demi. Apparemment c'est le format de la maison. Moi qui m'attendait à un 33... J'avale quelques gorgées du liquide ambré et l'amertume ainsi que la teneur en alcool me surprend. J'ai pas l'habitude de la bière artisanale. Et les bières de la cité orientale font pâle figure à coté de ça. Mais j'ai soif alors j'en avale quelques gorgée pour apaiser la sécheresse de ma gorge.  
Un bruit attire mon attention et je tourne la tête. A quelques tabourets de moi, un homme. Venait-il d'arriver ou bien était-il là depuis longtemps ? J'en doute. Je l'aurai remarqué. Ses longs cheveux d'un rose bonbon, ça ne peut pas être ignoré. D'ailleurs de dos, il n'est pas évident qu'il s'agisse d'un homme. Mais la forme de son dos  l'absence apparente de poitrine me permet de le définir avec une quasi certitude bien que je ne sois pas capable de voir clairement son visage.

J'hausse les sourcils, et presque naturellement je m'exclame à voix haute :


« Vraiment ? Rose ? De toutes les couleurs qui existent...Pourquoi rose ? »


C'est plus fort que moi et c'est forcément dû à l'alcool. En temps normal je me serai contenté de le penser. Mais là... je ne peux pas détacher mon regard. Ca a l'air doux et fluffy et c'est ... tellement ...rose. Pourquoi ?



Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyJeu 15 Mai 2014 - 20:43


 
“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Encore une journée des plus ennuyantes à courir partout pour le compte de ce cher scientifique -qui devait être lui-même le résultat d'une expérience bizarre, vu sa gueule- et donc une journée de bien remplie. Surtout qu'en ce moment, il n'y avait pas beaucoup de choses à faire et Mad en arrivait à m'envoyer faire des courses débiles pour son compte. Du genre acheter des fraises et de la peinture, ou encore redécorer le laboratoire. Oui mais non. je n'avais pas accepté, il y a un bon siècle maintenant, son marché pour finir comme boniche ou homme à tout faire. J'étais de toute manière sur-qualifié pour ce genre de tâches. Et quand je le lui avais fait clairement comprendre, il était devenu tout... tout bleu. Oui oui. Comme les Schtroumpfs. Mais en plus hideux. Et il avait donc cessé dès dix heures du matin de m'apposer ses demandes débiles pour me rendre mon boulot habituel, toutefois bien maigre comparé à il y a quelques semaines. Depuis que la terre avait tremblé et que de petits malins s'étaient mis à explorer les vieux souterrains, Mad se faisait tout petit. Mon planning de kidnapping s'était réduit de moitié. Dommage. C'était si amusant, pourtant... j'aimais voir ceux que de devais amener à Mad se demander ce qui leur arrivait... et leur tête interloquée face à la curieuse pigmentation de mes cheveux me faisait mourir de rire. Mais ce que j'aimais par-dessus tout, c'était leur air terrifié quand ils se réveillaient ficelés comme des saucissons, Mad penché sur eux, ses tentacules gesticulant dans tous les sens tout en tenant des tas de seringues colorées et au contenu douteux. Pauvres petites brebis embourbées dans une situation étrange et incompréhensible. Pour un peu, j'en aurais eu mal pour eux. Mais à chacun son calvaire, hein. J'avais eu ma dose, alors au suivant !
Finalement, le poulpe m'avait lâché vers cinq heures et j'avais erré un moment dans les rayons de la bibliothèque, sans toutefois trouver mon bonheur. Oui, j'étais vraiment très exigeant, je sais. Et du coup, je m'étais baladée de ville en ville, pour arriver en début de soirée à Kalel. La chaleur commençait à retomber mais il faisait tout de même lourd. l'air sec me donnait soif et, comme il ne faisait pas encore assez sombre que pour traîner quelqu'un dans un coin sombre pour le vider tranquillement de son sang, je me résolus à apaiser ma soif d'une autre manière. Je bifurquais donc presque naturellement vers la célèbre taverne des Dan Derlíon, où j'avais mes habitudes. Ce qui était presque ironique étant donné que la tenancière était une féroce chasseresse et que le bar était pratiquement tout le temps squatté par ses comparses ivres morts. Bon dieu, ils ne devaient pas être très efficaces ceux-là. Je m'installais donc à distance respectueuse des ivrognes et de leurs armes d'argent et passais ma commande. Même si je craignais tout de même un peu les chasseurs, je ne pouvais pas me passer de suivre en douce leurs conversations qui étaient parfois... très utiles. De vraies pies jacassantes. Et cette fois, la discussion tournait autour de la charmante tenancière blonde et ... et d'une nuit passée où elle était rentrée aux petites heures en compagnie d'un homme ? Oho. Visiblement, cela avait choqué ces braves qui tentaient vainement de lui arracher les vers du nez. Ils étaient bien pathétiques. Je reçu finalement ma commande et je me détournais de la bande qui gémissait après les informations. Et, bizarrement, je me disais qu'ils avaient très certainement interprété la situation à leur sauce. Sérieux. Ils ne devaient vraiment pas être doués comme chasseurs.
Je sirotais tranquillement mon cocktail rose luminescent, sans me soucier d'autre chose que de mes notes que je relisais, quand une exclamation me tira hors de mes rêveries. Je tournais légèrement la tête, une moue agacée sur les lèvres. Oui, j'avais des cheveux roses. Et alors ? Tous les goûts étaient dans la nature, non ? J'avais le droit à ma touche d’excentricité. Je m’apprêtais à lui lancer ces pensées à la figure quand deux choses m'arrêtèrent. De un, la pensée qu'il s'agissait peut-être de paroles d'ivrognes et qu'argumenter serait donc inutile. De deux, en me tournant, je me rendis compte que je connaissais cette tête. Bien entendu, de là à parvenir à mettre un nom à côté de cette tête, c'était beaucoup dire. Je savais qu'il bossait également pour Mad, à un niveau toutefois plus bas que le mien. Ouais, il était sous mes ordres, quoi.
Ah oui, voilà. On lui avait confié l'un des sujets d'expérimentation, F437, un Hôte. « De toutes les questions qui existent... pourquoi celle-là ? rétorquais-je avec une pointe d'amusement. » Je sifflais le fond de mon cocktail aussi rose que ma chevelure, appréciant ainsi son goût explosif jusqu'au bout. Rien à faire, miss Dan Derlíon avait l'art de concocter les cocktails. Pendant un cours instant, la folle pensée d'en faire un jour un repas me traversa. Mmh. Oui mais non. Qui me ferait d'aussi bon cocktails si je la tuais, hum ? Et puis, au vu de la vieille cicatrice qu'elle tentait de cacher sous un fond de teint maladroit et qui ressemblait férocement à une morsure, je n'avais guère envie de prendre des risques.
Reposant finalement mon verre vide, je pivotais complètement vers mon interlocuteur. « Hamada, vous devriez pourtant savoir que les questions sont mal vues dans notre métier... » J'adorais titiller les gens, j'adorais jouer avec eux et les manipuler à ma guise. Sans doute n'étais-je qu'un inconnu pour lui, un excentrique aux cheveux roses. Peut-être étais-je un homme vaguement croisé dans les laboratoires du poulpe, un vague souvenir. Un sourire narquois aux lèvres, je lissais le col de ma tenue blanche immaculée, aussi inhérente à mon personnage que l'étaient mes cheveux roses. C'était ainsi que j'étais : chevelure à l'excentrique couleur et étrange uniforme de couleur parfaitement commune. Tout en commandant une nouvelle boisson, je penchais légèrement la tête. « Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un comme vous dans un endroit comme celui-ci. » Tiens, prend donc ça dans les dents. Quelqu'un comme vous, oui. Il m'avait toujours paru le stéréotype parfait du mec coincé et pas marrant. Ce qu'il était peut-être. Quoique. Vu qu'il se trouvait ici, au milieu des ivrognes qui remplaçaient la clientèle plus sage une fois le soleil couché.
Je remarquais bien que le sujet placé sous sa surveillance n'était pas là mais je décidais de ne pas faire de commentaire là-dessus. Qu'il prenne des libertés vis-à-vis de sa mission ne me concernait pas, c'était le boulot de Mad de faire des remontrances.
Tout en enrouant une mèche rose autour de mes doigts, j'esquissais un sourire franchement moqueur. « Et si je vous disais qu'il s'agit là d'une pigmentation parfaitement naturelle, me croiriez-vous ? » J'aimais entretenir le mystère sur mes cheveux. Coloration ou pigmentation naturelle ? Après tout, j'avais déjà un sang bizarre, alors ça mêlé à un monde parfaitement déjanté, pourquoi pas ? « Sinon, il n'y a vraiment que mes cheveux qui vous intéressent ? déplorais-je un tantinet. »
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyJeu 15 Mai 2014 - 23:26




I know what you are

feat. Liam D. Cadelian - Deaglan



Je sais que ça peut paraître dingue mais je ne pouvais juste pas l'ignorer. Comment on peut ignorer une chose pareille et ne rien dire ? C'était là devant mes yeux, fascinante, curieuse, hypnotisante et mystérieuse longue chevelure...rose. Elle avait l'air légère et douce, comme un nuage de barbe à papa. Et ça, sur un homme grand ? C'était vraiment étrange. Et audacieux. Il fallait forcément être un peu cinglé pour oser porter un truc pareil. Donc à mon tour j'osais poser la question. Et la réponse me vint me chatouiller les oreilles, une voix bien masculine, profonde et sérieuse. Une voix relativement familière... mais d'où ? Et son visage m'était familier aussi. Ses yeux roses foncés. Rose jusqu'au bout de ongles décidemment- ou presque, il n'avait pas poussé le vice au point de vernir ses ongles. Ses mains tenaient un verre à cocktail élégant, dont le liquide rosé paraissait n'être qu'une pâle copie de sa couleur fétiche.

Je n'ai rien dit. Ce n'était pas une question qui demandait une réponse, puisqu'il n'y en avait pas. Je l'ai regardé siroter son verre sans être capable de détaché les yeux, cherchant dans le fond de ma mémoire qui pouvait être cet homme. J'avais un drôle de sentiment, un poids dans la poitrine. Comme si j'avais un étau qui resserrait ma cage thoracique. C'était pas normal. Quelque chose de si lourd...C'est à ce moment là que j'ai commencé à les entrevoir. La bière de papy Dan Derlion devait commencer  faire effet puisqu'elle retardait les effets de mon don. Mais même comme ça , je pouvais dire que ce mec était lourdement hanté. L'homme au manteau blanc se tourna vers moi, avec un sourire amusé sur les lèvres.

« Hamada, vous devriez pourtant savoir que les questions sont mal vues dans notre métier... »

Au moment où il a planté son regard rose foncé dans le mien, au moment où il a dit mon nom j'ai ressenti un frisson glacé parcourir mes doigts. J'ai baissé la tête, et j'ai fermé les yeux. J'entendais comme..des murmures. Mais ce que je voulais c'était retomber sur cette personne. Il connaissait mon nom et mon métier...alors... Je le retrouvais dans ma mémoire. Je l'avais entraperçu une fois - étrangement il ne m'avais pas fait forte impressionnant. En revanche j'avais déjà entendu sa voix grave au téléphone.

J'hochais vaguement la tête, retroussant les lèvres et me détestant soudainement. Ce type n'était pas n'importe qui. C'était l'assistant du docteur - l'assistant de Mad comme il aimait se faire appeler. Cadelian quelque chose, j'avais oublié. Je réalisais alors à quel point j'avais pu être stupide de lui parler sur ce ton.


« Vous êtes l'assistant du docteur... évidemment. Pardonnez-moi. »


J'avais déjà fait assez de conneries récemment et en plus je n'étais pas à mon poste. Parlez d'une coïncidence, la seule nuit ou je décide de faire quelque chose de ma vie, il faut que je tombe sur l'assistant du boss. Fantastique.

* Ils m'ont enlevé à ma famille....Ils m'ont pris mon nom. Ils m'ont vendu... A ces personnes...*

*Ils mont pris aussi ...*

Deux voix. La première plus distincte, celle d'une jeune femme. Puis l'autre celle d'un garçon plus jeune. Et plus d'autres en choeur. Qu'est ce que c'était ?  Je relevais la tête en direction de mon interlocuteur. Il était hanté, ça c'était certain. Mais par qui ?  Ils murmuraient et je ne parvenais pas à voir correctement. Un visage flou. Une jeune femme avec de longs cheveux châtain. Tout comme sa voix, son apparence était éthérée à peine réelle. Mais ses yeux bleus me regardaient. Ils m'avaient vu.

* J'étais sa première...Ils m'ont... Ils m'ont enfermé avec lui et....*

Est-ce que toutes ces personnes le hantaient vraiment. Etrangement ils ne semblaient pas bienveillants. Ils étaient tourmentés. Leur énergie était sombre, pleine de haine et de regrets, de violence. Je les écoutais mais j'évitais de les regarder, essayant de ne pas me laisser distraire. Mais Cadelian ne comptait pas arrêter la conversation ici, il m'avait pris en faute et il comptait bien en profiter en me faisant remarquer que ma présence ici était étrange.


« Ah vraiment ? Je peux comprendre pourquoi vous dîtes ça.... »


Après tout c'est vrai. Je n'étais pas forcément le genre à sortir aller boire un verre. J'avalais une gorgée de bière. En plus je n'avais rien à faire là et il me le rappelait cruellement. J'évitais son regard. Il était insistant. Et troublant. Sans compter ces murmures... qui  s'intensifiaient.

* Vous m'entendez ?! Ecartez-vous de ce monstre. TUEZ-LE. TUEZ-LE Comme il m'a tuée ! *
* Oui ! Qu'il meure !*
* Il m'a tout pris... Il m'a mutilée....*
* Oui ! Qu'il meure !*
* Il m'a déchiré la gorge, il a bu mon sang...*
* Vampire ! Monstre !*

Peu importe à quel point il criait, lui ne se rendait compte de rien. En revanche, je pouvais voir le visage de la jeune fille beaucoup plus clairement. Ses vêtements étaient bizarres, comme sortis du siècle derniers. Certaines de ces énergies n'étaient plus très fraîches, effacées. Mais à entendre ces menaces, je sentais un frisson me parcourir la nuque. Cet homme ? Un meurtrier ? Mes doigts moites se refermèrent autour de ma pinte. C'était pas possible. Et pourtant... ils ne mentent pas. Ils ne mentent jamais. Et ils sont... tellement nombreux...que j'en ai la tête qui tourne. A moins que ce ne soit l'alcool. J'en doute.

Lui ne paraissait pas inquiet le moins du monde. Il était assis là, avec sa chevelure de barbie flamboyante, sirotant son verre comme si c'était de la limonade. Oui, c'était le contraste qui me rendait malade. Lui, si détendu, si nonchalant. Et eux, avec leur soif et sang et de vengeance. Certaines de ces accusations n'avaient pas de sens. Les vampires n'existent. Boire leur sang ? Merde, le mec qui tuait des gens pour faire devait être un sacré détraqué. Et peut-être que ce détraqué se trouvait devant moi.

Remarquant que j'étais peu loquace - ce qui était une habitude après tout je n'était pas le genre de personne à venir dans des bars pour chanter à tue-tête ou danser sur les tables - il me relança sur sa sublime chevelure. Faux ou naturel. Je détachais mon attention de ses fantômes et je les faisais taire un instant. Il enroulait ses mèches roses sur son doigts, amusé. Je ne sais pas exactement ce qu'il cherchait à faire... attiser ma curiosité sur ses cheveux sans doute. Et ... j'avais un drôle de sentiment à propos de lui. La façon dont il me parlait...peut-être que j'imaginais des choses mais... c'était comme si.. il flirtait avec moi ? Naaaaan. Pas possible. Quoique... un homme avec des cheveux roses ne doit pas avoir une sexualité forcément orthodoxe. Ou alors il se moquait de moi. C'était plus probable.


« Honnêtement, je serais surpris si c'était naturel...  »


Il me demandait si autre chose que ses cheveux m'intéressait. Comme s'il s'attendait à ce que je lui demande la couleur de ses sous-vêtements ou celle de ses poils pubiens ( roses aussi éventuellement ? ). Cependant j'avais autre chose en magasin pour lui. Ces esprits, ces énergies néfastes qui l'entouraient... il y en avait tellement. Je devais en avoir le coeur net. Et s'il était  bien le serial killer qu'ils pointaient du doigt... Il n'allait pas tenter quoi que ce soit dans un lieu plein de monde, juste au comptoir. Je fis mine d'éviter son regard.

« Et bien... Il y a quelque chose que j'aimerais vous demander... mais c'est un peu indiscret...je peux ? »


J'avançais pour m'asseoir sur le tabouret vacant juste à côté du sien, faisant attention à ne pas renverser ma bière. Je me penchais vers lui,  assez prêt pour pouvoir sentir l'odeur de ses cheveux, parlant à voix basse afin de ne pas alerter toute la taverne :

« J'aimerai savoir... combien. Combien de personnes avez vous tué au juste ? Et pourquoi ? »



Et aussitôt je me redressais pour lire l'expression de son visage. Oui, aussi facilement que ça je pouvais découvrir un meurtrier. En revanche j'aurai mieux fait de le garder pour moi, c'était téméraire mais loin d'être malin... Mais ça j'allais l'apprendre à mes dépends que plus tard.

Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyVen 16 Mai 2014 - 10:43

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Regarder les réactions de mes interlocuteur était vraiment ce que je préférais. Étais-je si déstabilisant que cela ? Ou bien mes cheveux eux-seuls les plongeaient dans la confusion ? Quoi qu'il en soit, je ne pouvais m'empêcher de sourire moqueusement, amusé.
Et ce que je préférais, c'était tourner en bourrique mes interlocuteur. Et dieu que j'aimais cela.
La victime du jour -enfin, du soir- était mon très cher collègue Takehiro Hamada. Visiblement, je n'avais pas marqué son esprit, les rares fois où nous nous étions croisés dans les couloirs. Mmh, j'en aurais presque été vexé.
Il ne répondit pas à ma première question, qui n'en était d'ailleurs pas une. Mais lorsque je posais la seconde de ma voix si reconnaissable, il baissa les yeux. Il m'avait reconnu. Ah oui, il est vrai que tous ne possédaient pas mon étrange mémoire, qui tenait plus de la magie que de la faculté mentale, d'après Mad. Je n'oubliais rien. Jamais rien. Absolument rien. C'était d'ailleurs extrêmement ennuyant pour ceux qui me devaient quelque chose ou qui me cherchaient des noises. Je prenais mon temps pour récupérer mon dû, mais je n'oubliais pas. Mais je devais avouer que, parfois, je regrettais amèrement d'avoir un don aussi encombrant. Je ne pouvais me défaire de certaines choses que j'aurais préféré oublié mais je ne le pouvais pas. C'était impossible. Et pourtant j'avais essayé. J'en avais gardé les lourdes stigmates. « Vous êtes l'assistant du docteur... évidemment. Pardonnez-moi. » Le docteur. j'étais tellement habitué à l'appeler Mad, Poulpe ou Savant que j'en oubliais presque qu'aux yeux du monde, il était le docteur. Si seulement le monde savait à quoi il ressemblait... un sourire moqueur aux lèvres, je fis tinter les glaçons au fond de mon verre, avant d’acquiescer mollement. « Il n'y a pas d'excuses dans ce monde, Hamada, il n'y a que des châtiments. » C'était l'un des dogmes préférés du boss, que j'aimais ressortir de temps à autre à mes sous-fifres et autres inutiles larbins. Généralement, les gens ne savaient comment réagir face à cela : étais-je en train de dire qu'une punition allait tomber ou citais-je simplement ? J'adorais.
Le silence reprit ses droits, tandis que je sifflais tranquillement le fond de mon verre, avant d'en commander un troisième. L'ivresse mettait toujours du temps à se manifester. Sans doute était-ce dû à ma nature particulière, à ce sang à la fois si fort et si fiable, ce sang dont la bâtardise me rendait parfois presque malade. Et ce aussi métaphoriquement que médicalement.
Du coin de l’œil, je continuais à observer le scientifique, qui semblait perdu dans ses pensées et fixait un point vague à mes côtés. « Et bien... Il y a quelque chose que j'aimerais vous demander... mais c'est un peu indiscret...je peux ? » Sans même attendre une réelle réponse, il changea de place et vint s'installer sur un tabouret libre à côté de moi. Je me demandais bien ce qui piquait ainsi sa curiosité mais je gardais ma langue. Je n'aimais pas presser les choses, cela ôtait tout suspens et piment. « J'aimerai savoir... combien. Combien de personnes avez vous tué au juste ? Et pourquoi ? » Ce fut plus fort que moi. J'éclatais de rire. Un rire froid et sinistre, dénué d'humour ou de joie. Je rejetais nonchalamment mes cheveux derrière mon épaule, un grand sourire aux lèvres. Je ne pensais pourtant pas avoir une tête de serial killer. Et puis, je tuais depuis si longtemps... mais je n'oubliais pas. je n'oubliais rien. Je savais. Je savais avec exactitude combien de victimes j'avais vidées de leur sang, je me souvenais parfaitement de chaque acte apposé, de chaque cri, de chaque supplication, de chaque râle. Je ne pouvais pas le défaire de cela. Et je n'en avais pas envie. Toutefois, je pris mon temps, je pesais mes mots. « Qu'est-ce qui vous fait croire que je suis un tueur ? » J'esquissais un sourire carnassier, dangereux. Pour un peu, j'aurais montré les crocs mais... mais non. Pas dans un lieu public. Pas devant une chasseresse et sa bande d'ivrognes armés. Je n'étais que Sang-Mêlé, que ce soit une arme anti-vampire ou un simple couteau de cuisine, les deux me feraient mal. « Vous posez de dangereuses questions, Hamada. Méfiez-vous, assénais-je, telle une mise en garde. » Je ne savais pas si j'allais lui sortir le chiffre exact de mes repas, une approximation ou simplement éluder la question. En tant qu'assistant personnel du boss, certains me considéraient déjà comme fou et instable. Alors si en plus on apprenait que j'étais vampire accro à l'hémoglobine, comment cela finirait-il donc ?
En fait, j'attendais sa réaction pour voir ce que j'allais laisser filtrer comme informations ou non. Mais je m'interrogeais. Cette question n'était pas une banale question de rencontre. Il y avait quelque chose derrière. Mais quoi ? Jouait-il un double jeu avec nous ? Si c'était le cas, Mad n'allait pas du tout apprécier. Certes, ce vieux poulpe était reconnu pour ses travaux de médecine mais sa folie était passée sous silence. Ainsi que l'organisation à laquelle j'appartenais, au même titre que l'asiatique à mes côtés. Les hautes instances avaient-elles eu vent de nos petites expérimentations ? Avaient-ils remontés les pistes des enlèvements jusqu'à nous ? j'avais pourtant toujours été extrêmement prudent mais je n'étais pas le seul à me charger du sale boulot. Mmh, j'allais devoir aller les bousculer un peu, ceux-là. Mais je ne comprenais toujours pas. Si Hamada était là pour nous coincer, il aurait pu le faire depuis bien longtemps : il avait assisté aux expérimentations opérées sur le sujet F437. On le lui avait même confié. Il avait toutes les preuves en main.
Et moi, mes petits repas... j'étais tout de même prudent. Je ne me jetais pas sur n'importe qui. Des gens sans histoire ou sans proches, des gens dont la disparition n'inquièterait pas immédiatement voire pas du tout. Les médias n'avaient jamais reliés mes "meurtres" entre eux. Je ne savais même pas si on avait un jour parlé d'un de mes ex-repas dans les médias. Ils devaient passez pour des cas tellement isolés.
Agacé pas ces questions qui tournaient à présent follement en moi, je me penchais vers l'homme, comme pour lui faire une confidence. Mais ce fut un filet de voix glacé qui vint chatouiller ses oreilles. Glacé et menaçant. Affamé. « Où vouliez-vous en venir, Hamada ? A quoi jouez-vous donc ? » Maintenant, j'avais vraiment soif. Et j'espérais pour lui que les cocktails suffiraient à m'apaiser.
Je me redressais sur mon siège, comme si de rien n'était. Mais maintenant que nous avions commencé, il fallait terminer. Et il ne serait pas en paix tant que je n'aurais pas eu mes réponses. La sécurité de Mad et du projet primait sur tout.
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyVen 16 Mai 2014 - 14:38




People like you... people like me

feat. Liam D. Cadelian-Deaglan



Il n'y a pas d'excuses dans ce monde, Hamada, il n'y a que des châtiments. »
De belles paroles, sages sans aucun doute et qui laissaient présager que j'aurais sûrement droit à quelques remontrances de la part du boss. Pas très réjouissant comme perspective. Mais à part accepter mon sort je ne pouvais rien faire. Pas d'excuses, que des châtiments. Oui c'était bien ça, ça collait parfaitement à ce que j'avais vécu jusqu'ici.  Les excuses n'effaceraient jamais la douleur et la honte que j'avais infligé à quelqu'un que j'appréciais sincèrement. Et depuis, tout n'avait été qu'une grande punition karmique pour avoir dévié du droit chemin... Je n'ajoutais rien à cela de peur d'aggraver ma situation déjà franchement précaire.

Je ne sais pas si c'est l'alcool, ou l'insistance de  mes amis invisibles, mais quelque chose m'a poussé  à agir ce soir-là.  Je me suis penché vers lui pour lui murmurer mes accusations assassines, sans l'ombre d'une hésitation. Je pouvais sentir le parfum de ses cheveux, une fragrance inconnue mais entêtante.  Et lui.. Il éclata d'un rire ravageur. Pas le genre de rire qui veut dire " Oh seigneur, c'est tellement ridicule et inattendu que je peux pas m'empêcher de rigoler". Nan, c'était un rire effrayant. Ou peut-être le percevais-je uniquement de cette façon parce que je voulais qu'il soit coupable. Mais à mes oreilles ça sonnait comme un rire machiavélique de méchant dans les séries pour enfant. Etait-ce vraiment si drôle ? Je serrais les lèvres et les poings, attendant une  réponse, le plus sérieux du monde. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire inquiétant alors qu'il me demandait :

« Qu'est-ce qui vous fait croire que je suis un tueur ? »

C'était de la pure provocation. Il savait que je savais - mais évidemment je n'avais aucune preuve. Il me mit en garde de moi et de mes questions. Oui, ce n'était pas malin, je le savais.  Quelque part dans la pièce une énergie familière se manifesta. Ryou. Mon frère.

*Qu'est ce que tu fous Take ?! Ce mec est dangereux. Ferme là et casse-toi*

Sauf que la raison pour laquelle je ne pouvais pas simplement fermer les yeux, c'était à cause de ce qui lui était arrivé, et ça, il le savait très bien. Je fronçais les sourcils, prétendant ne pas être bouleversé par cette intervention. Peut-être que la réaction la plus sage aurait été effectivement de me taire, de trouver une excuse stupide genre " oh je posais juste la question comme ça"  mais c'était déjà trop tard. Je sentais mon tête chauffer, l'alcool altérant mon jugement. Je n'avais pas envie de me taire. J'avais envie...de justice. Je voulais qu'il sache.



«Je ne crois pas. Je suis certain  »
- affirmais-je en plantant mon regard dans le sien .

Puis je détournais le regard, faisant face à ma pinte. Avalant une autre gorgée. Je fermais les yeux et je laissais le bourdonnement des noms venir à mes oreilles.  

« Thérésa Maddox, Autumn Perkins, Isaiah Whitfield, Callie  Brewer,  Marcus Callahan.... »


Je tournais la tête vers lui.

« Vous voulez que je continue ?  Parce que j'en ai beaucoup d'autres. »


Je sais c'était provocateur. Je voulais qu'il sache... Je sentais une forme d'amertume se poser sur ma langue. Tous ces esprits anonymes, toutes ces victimes.. connaissait-il au moins leur nom où bien n'étaient-ils que des numéros à ces yeux ? Ces gens... ils avaient une vie, une famille, des parents, des enfants, des frères, des soeurs et lui... Il leur avait arraché la vie, et toutes leur possibilités, brutalement. Et je ne savais même pas pourquoi. Je voulais qu'il sache qu'il était cerné. Je voulais que eux sachent que j'étais de leur côté et que je n'allais pas laisser leur sacrifice rester impuni.

Il se pencha doucement vers moi. J'ai dû faire appel à tout mon sang-froid pour ne pas reculer violemment et rester statique. Je ne voulais pas lui montrer que j'avais peur.  Sa voix, comme un sifflement glacial vient chatouiller mes oreilles. Son ton était doux, presque intime, mais dans le fond de sa voix je percevais cette menace. La chaleur de l'alcool sembla s'évaporer de mon corps pour ne laisser qu'un frisson glacé me parcourir la colonne vertébrale et dresser mes cheveux sur ma nuque. C'était clairement une menace. Une dernière chance de me taire. Mes doigts s'enfoncèrent dans ma paume alors je me tournais vers lui, poursuivant à voix basse, sans détacher mon regard de ses iris roses, qui me semblaient bien assassin désormais.


« Vous savez ce que ça fait de recevoir ce coup de fil ? Cette voix impersonnelle qui vous convoque à la morgue. L'angoisse qui sert votre coeur sur le chemin alors que vous essayer de vous rassurer tout le long. "Ce n'est pas possible" - vous pensez. " C'est une erreur". Cependant lorsque vous arrivez dans cette chambre froide, lorsqu'on découvre ce corps de cette housse noire dans lequel il est enfermé, c'est la réalité qui vous rattrape. Il est mort. Cette personne que vous avez aimé, cette personne qui vous a protégé... Elle est morte. Sa peau sans vie, ivoire et bleue, couverte d'ecchymoses et de lacérations. Ses lèvres sont livides, ses yeux encore grands ouverts, comme stupéfié devant l'horreur.  »


Alors que je racontais mon récit à voix basse, je revoyais toutes les images toutes les sensations. J'ai essayé de maitrisé le tremblement de ma voix.  Ce jour-là... Je suis venu retrouver mon frère mort, sur cette table glaciale, dans l'état que je décrivais. Je ne souhaite ça à personne. Ryou... il ne m'a jamais donné l'identité de son meurtrier. Même dans sa mort, il me protégeait. Il disait que ce n'était pas mon devoir de l'attraper. Il disait que de toute façon, c'était trop tard et qu'il n'avait pas de raison de lui en vouloir, qu'il préférait me hanter.

« Quelqu'un... quelqu'un lui a volé sa vie. Et pourquoi ? Je ne sais pas. J'aimerai savoir.... Ce que je veux, ce n'est pas une vengeance. Ce que je veux, c'est la justice. Et les gens comme vous devraient pourrir en prison ! »


Non, je ne pouvais pas ignorer, pas fermer les yeux. Que ce soit mon boss ou pas... Je trouverai un moyen. Je trouverai.

Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptySam 17 Mai 2014 - 11:01

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Je ne sais pas pourquoi, mais Takehiro venait de faire une brusque plongeon dans mon estime. Ce qui était assez déplorable car je suis persuadé que nous aurions pu être de très bon amis. Enfin, si vous voyez ce que je veux dire.
Je faisais tinter les glaçons contre les parois du verre, manifestant ainsi mon agacement. J'aurais aimé que l'ivresse vienne me prendre, pour m'isoler de cet agaçant asiatique et ses dérangeantes questions. Et comme ça, si je le tuais pas erreur, je pouvais toujours prendre auprès de Mad l'excuse de l'abus d'alcool. « Je ne crois pas. Je suis certain. » Quel ennui. Et d'où diable pouvait-il sortir cet acharnement et cette confiance ? Parce que oui, indubitablement, il était sûr et certain de ses propos. Il n'avait d'ailleurs pas tout à fait tord; Voire pas du tout. Et c'était ce qui me dérangeait le plus. Jamais on ne m'avait inquiété sur mes petits meurtres, même Mad fermait les yeux. Et pourtant, je savais à quel point il trouvait que j'exagérais. En tant que Sang-Mêlé, le sang ne m'étais pas aussi indispensable pour vivre que pour les autres, mais je préférais de loin la saveur du sang chaud au meilleur repas humain que l'on pouvait me servir. « Thérésa Maddox, Autumn Perkins, Isaiah Whitfield, Callie  Brewer,  Marcus Callahan... » J'avais droit à son répertoire d'amants, là ? « Vous voulez que je continue ?  Parce que j'en ai beaucoup d'autres. » J'éclatais à nouveau de rire et je reposais mon verre vide. Penchant la tête, je réfléchis une demi-seconde. Ces noms... à vrai dire, je n'en connaissais aucun. Je ne prenais jamais le temps de faire plus ample connaissance avec mes repas avant de les vider. Cela ne m'intéressait pas. Pour moi, ils n'étaient que des dates, des saveurs. Parfois des visages, quand j'avais pris la peine de les regarder.
Nos deux regards étaient soudés l'un à l'autre. Lui semblait déterminé, mais j'ignorais encore où il voulait en venir. Et je détestais être ignorant. Moi, je devais flamboyer de colère et d'ennui. « Vous savez ce que ça fait de recevoir ce coup de fil ? Cette voix impersonnelle qui vous convoque à la morgue. L'angoisse qui sert votre coeur sur le chemin alors que vous essayer de vous rassurer tout le long. "Ce n'est pas possible" - vous pensez. " C'est une erreur". Cependant lorsque vous arrivez dans cette chambre froide, lorsqu'on découvre ce corps de cette housse noire dans lequel il est enfermé, c'est la réalité qui vous rattrape. Il est mort. Cette personne que vous avez aimé, cette personne qui vous a protégé... Elle est morte. Sa peau sans vie, ivoire et bleue, couverte d'ecchymoses et de lacérations. Ses lèvres sont livides, ses yeux encore grands ouverts, comme stupéfié devant l'horreur. » Passionnant. Je retins de justesse un bâillement provocateur. Je recommandais une boisson, comme si de rien n'était, tout en demandant une double dose d'alcool. J'étais maintenant sûr que j'allais en avoir besoin pour achever tranquillement ma soirée. La voix d'Hamada tremblait. Sans doute me racontait-il une histoire vécue. Mmh. La personne qu'il avait perdue était-elle tombée sous mes crocs ? J'en doutais sincèrement. J'étais tout de même prudent, non d'un croc. Je m'en prenais majoritairement aux filles de joies et autres basses créatures sans attaches.
La joue posée sur la paume de ma main, accoudé au comptoir, je le fixais de mes prunelles rouge tirant sur le rose, mortellement ennuyé. « Quelqu'un... quelqu'un lui a volé sa vie. Et pourquoi ? Je ne sais pas. J'aimerai savoir.... Ce que je veux, ce n'est pas une vengeance. Ce que je veux, c'est la justice. Et les gens comme vous devraient pourrir en prison ! » J'en aurais montré les crocs de colère. Les gens comme moi ? Hé oh, stupide humain ! Sais-tu au moins à qui tu parles.
Oh. Noooon. Se pouvait-il qu'il ignore l'existence des miens ? Un sourire carnassier et pas franchement rassurant étira mes lèvres. Mmh. Il y avait bien trop de monde ici. Sans même prévenir, je me levais, empoignant le bras de Takehiro au passage, et l'entraînais jusqu'à un coin tranquille de la salle. Moins de monde, moins de bruit, et surtout moins de chasseurs. Au cas où ça dérapait. Je m'affalais tel un roi dans un des confortables canapés rembourrés du mini salon. « Hamada, soupirais-je d'un air faussement contrit, qu'allons-nous donc bien pouvoir faire de vous, hum ? » Ma colère me hurlait de le mordre, de le tuer et de me débarrasser de cet élément gênant, mais ma raison me dictait plutôt la prudence. Cet homme pouvait m'être utile.
Je passais une main lasse dans mes mèches colorées, soupirant. « Les gens comme moi, hein ? Que savez-vous, justement, de ces personnes ? Que savez-vous de ce monde ? » Je fermais les yeux, laissant ma tête reposer mollement sur le fauteuil. « Freyr... je sais qu'il s'est éveillé. Savez-vous ce que lui et les siens ont créé ? Savez-vous à quelle sorte de créatures ils ont donné la vie ? » Ma voix n'était que pur ennui. Je n'avais pas envie de faire un cours d'histoire mais cet homme devait comprendre dans quel monde il vivait. Il devait apprendre à se taire face à ses supérieurs. Je fixais mes prunelles dans les siennes, histoire de bien capter son regard et ne pas perdre son attention. « J'ai tué, je ne vous le cache pas. J'ai pris énormément de vie. Par devoir, par plaisir ? Cela ne vous concerne pas. Mais si vous voulez quelque chose de concret, j'ai tué près de 2400 êtres. Dans une moyenne d'une victime toutes les deux semaines. Faites le calcul. Et dites-moi ce qui cloche. » Et s'il était un tant soit peu doué en mathématiques, il se rendrait compte que 2400 victimes réparties en deux victimes par mois à peu près, ça amenait à un siècle de meurtres. Et pour un humain, c'était impossible.
Mais gare à lui s'il me sortait que j'étais un dieu ou un demi-dieu.
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptySam 17 Mai 2014 - 13:26




What the fuck are you ?!

feat. Liam D. Cadelian Deaglan



Il souriait, il riait. Etait-il ivre ou bien tout ceci n'était qu'une blague à ses yeux. Tous ces gens...leur sacrifice, moqué. Cet homme qui devait être mon supérieur, trouvait-il ça drôle ? Avait-il un coeur ? Evidemment que non, je ne sais pas pourquoi je m'évertuais à lui parler. Il se moquait de moi. Mais je restais sérieux. Dans quel monde vivions nous ? Un monde qui laisse les meurtrier s'en sortir avec un sourire ? Comment avait-il fait pour ne jamais se faire attraper ? Il confirmait mes craintes en silence. Evidemment qu'il n'allait pas avouer à voix haute.

Alors je lui racontais ce que j'avais vécu. Presque tout. L'angoisse, l'attente, la révélation. Mon frère...assassiné au détour d'une ruelle par un inconnu. Pour rien. Il ne s'était même pas fait volé. Et dans ma tête, les pourquoi avaient résonné longtemps sans réponse. Des réponses que lui ne désirait pas m'apporter, pour me protéger comme il disait. Mais quand est-ce que cet enfer allait s'arrêter ? Quand est-ce que cette brûlure allait arrêter de me faire souffrir ? Je méritais de connaître la vérité. Le pourquoi. Je méritais une justice. Si on peut égorger n'importe qui dans une rue sans être arrêté...vraiment je ne sais plus dans quel monde nous vivons. C'était insultant. C'était injuste. Les gens ne sont pas juste des pions qu'ils peuvent utiliser à leur guise. Nous ne sommes pas de simples commodités, ni les personnages insignifiant à l'arrière plan. Nous vivons, nous respirons, nous aimons, nous nous battons. Et nous méritons le respect, et l justice.

La bière me laissais un goût amer sur la langue alors que je cherchais du courage et du réconfort dans sa saveur ambrée.  Je le voyais à sa réaction, il ne pouvait pas comprendre mon point de vue. Mais n'était-ce pas chercher le graal que de chercher de l'empathie chez un meurtrier ?  Ses lèvres se fendirent en un sourire.Hum ? Au moins c'était une réaction. Une réaction répugnante. Sans un mot il me traîna vers l'arrière salle. J'essayais de me défaire de sa prise mais impossible. Ses doigts froids serraient mon bras comme un étau, sans compassion et sans espoir. Il était plus fort qu'il en avait l'air.

Alors quoi ? Il va me tuer dans un coin, ici au milieu de tout le monde... Mourir...Je n'ai pas envie de mourir. Mais quitte à ce que ça arrive autant que ce soit pour mettre un criminel en prison. Seulement cela ne semble pas être son intention. Il s'installa avec nonchalance dans un des fauteuils disponible. Hors de question que je prenne place près de lui. Je reste debout, prêt à partir. Rien ne me force à rester. Il ne répondra pas à ma question. Je ne saurai jamais pourquoi.

. « Hamada, qu'allons-nous donc bien pouvoir faire de vous, hum ? »

Question rhétorique. S'il comptait m'effrayer en songeant à me faire virer et bien qu'il le fasse. Je ne pourrais pas travailler avec un assassin. Et s'il veut me tuer et bien... Qu'il essaie seulement. Je le défie. J'imagine qu'il m'a traîné jusqu'ici pour une raison.


« Qu'est ce que vous voulez ?   »


demandais-je froidement.

D'un geste, il agite sa chevelure rose. Il ressemble à un paon qui parade... Sans aucun doute, il aime se mettre en scène, se croire tout-puissant. Et pourquoi ne le penserait-il ? Il a réussi à tuer tout ça en parfaite impunité. A ces yeux... les gens sont des jouets, des peluches qu'il éventre selon son envie, rien de plus qu'une commodité.

« Les gens comme moi, hein ? Que savez-vous, justement, de ces personnes ? Que savez-vous de ce monde ? Freyr... je sais qu'il s'est éveillé. Savez-vous ce que lui et les siens ont créé ? Savez-vous à quelle sorte de créatures ils ont donné la vie ? »

Qu'est ce que je sais des meurtiers ? Pas grand chose je l'admets. Mais qu'est ce que Freyr a à voir là-dedans... ? EN plus c'est moi qui les ai informé de tout cela. Par mail. Je leur donne des informations toutes les semaines à propos de lui.  Ce que les siens ont créé ? Et bien... selon la mythologie les dieux sont censés avoir créé les hommes, ce n'est pas un truc du genre. J'haussais un sourcil. De toute évidence il me menait en bateau. A moins qu'il ne se prenne pour une créature, un ange, un messager divin.


« De quoi vous parlez ? Qu'est ce que les dieux ont à voir là-dedans ? »


Je ne comprenais pas le lien qu'il essayait d'établir entre lui et les dieux. Son regard se fixa sur moi. Je l'affrontais à mon tour, pas question de courber l'échine. Ses iris rose cramoisi me perturbaient. Leur couleur, leur intensité. C'était ce regard que ses victimes avaient vu en dernier avant de s'éteindre. Ce regard, animé par la soif de sang et l'envie de tuer. Ce regard même qui m'emprisonnait en ce moment.

«J'ai tué, je ne vous le cache pas. J'ai pris énormément de vie. Par devoir, par plaisir ? Cela ne vous concerne pas Mais si vous voulez quelque chose de concret, j'ai tué près de 2400 êtres. Dans une moyenne d'une victime toutes les deux semaines. Faites le calcul. Et dites-moi ce qui cloche».

Et voilà des aveux. Au départ je pensais lui demander de répéter afin de tout enregistrer et d'apporter ça à la police. Mais sa confession n'était pas tout à fait terminée. Croisant les bras, je m'exécutais et je faisais rapidement le calcul. Il y a 52 semaines environ dans une année. Ce qui fait ....26 victimes par an.. sur...92 ans ?  Hein ? Ce n'était pas possible. Il n'avait même pas l'air d'avoir trente ans. Je fronçais les sourcils cherchant la seule explication logique à tout cela.

« Ce n'est pas possible. Vous mentez.  »


Oui c'était vraiment la seule explication logique. Mais lui même était conscient de cette erreur de logique alors... pourquoi voulait-il l'apporter à mon attention ? Il avait parlé des dieux.... Il ne pouvait pas être un dieux. Ils sont censés avoir des milliers d'années, pas juste un petit siècle. Alors quoi ? Qu'est ce que les dieux avaient engendrés ? Les héros. En batifolant avec des humains, les dieux ont créé les héros. Comme Héraklès. Mais en supposant que ce soit le cas, qu'il puissent vivre plus longtemps, si Cadelian disait vrai, il devait avoir quoi...110 ans en assument qu'il ait commencé à tuer à se 18 ans. Même Héraklès aurait l'air plus âgé accordé tous les témoignages de l'époque. De toute façon tout ça n'était qu'une simple fable populaire. Ca ne pouvait pas être ça. Alors c'était forcément autre chose....


« Ou en plus d'être un assassin vous êtes beaucoup plus atteint que je ne le pensais.  »


Ca pouvait tout expliquer. Le mec était cinglé. Complètement fou. Sa place était dans un hôpital psychiatrique et certainement pas dans un laboratoire. Cependant un détail me laissait hésitant. Ces esprits... Ils avaient l'air...d'appartenir à une autre époque. Je fermais les yeux un instant. Je posais la question à ses fantômes. A celui de la jeune fille, celle qui était la plus vindicative. Je lui ai donné sa date de naissance. Et la réponse... J'ouvrais les yeux et j'observais Cadelian sous une autre perspective, une qui me foutait les jetons.


« Non ! C'est pas possible... Vous dîtes la vérité ! C'est...C-Comment ? Comment est-ce possible ? Vous n'êtes pas.... humain...n'est-ce pas ? »



Alors qu'était-il ? J'étais incapable de le savoir. J'étais face à un mystère, à un gros point d'interrogation. Cela dépassait clairement mes compétences.  J'esquissais un pas de recul. La curiosité me poussait à rester pour savoir la vérité tandis que le bon sens me poussait à quitter cet endroit au plus vite.


Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptySam 17 Mai 2014 - 20:15

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




J'adorais ce sentiment de puissance, cette emprise que j'avais. Nous étions tels le chasseur et le lapin. Je tenais le fusil tandis que le lapin tremblotait sous son buisson. Et c'était diablement amusant.
Et surtout, il ne comprenait pas. Effectivement, quel lien tordu pouvais-je avoir avec une divinité ? En quoi étais-je lié à cette caste toute-puissante ? Quel plaisir que de le voir se creuser les méninges, dans ses maigres connaissances. Je continuais à siroter gaiment mon cocktail, regrettant tout d'un coup de m'être déplacé dans un coin isolé. j'allais devoir attendre qu'une serveuse passe pour recommander quelque chose. Hum. Au pire, je n'aurai qu'à me servir sur l'autre cocktail à l'orange sanguine ambulant qu'était mon... mon quoi, d'ailleurs ? A mes yeux, toute personne en dessous de moi n'était rien de plus qu'un sbire, un sous-fifre, un larbin. Rares étaient ceux qui bénéficiaient de l'étiquette "collègue". Mais collègue était inhérent à la confiance, une confiance que je n'accordais actuellement pas à cet homme. Sans doute ne l'aurait-il d'ailleurs jamais. Je n'appréciais guère que l'on me relance en pleine figure mes démons et mes méfaits. Ce qui était enterré devait le rester.
Je le vis faire un rapide calcul. Et je sentis qu'il ne croyait pas un seul instant à la solution obtenu. Il est vrai que j'avais physiquement cessé de changer vers la trentaine. Et je restais un beau gosse diablement sexy, je le savais pertinemment. « Ce n'est pas possible. Vous mentez. » J'esquissais un sourire narquois. Je ne mentais que très rarement. J'aimais beaucoup balancer la vérité tout en la déguisant un brin, pour qu'elle passe dans un premier temps un peu mieux, puis explose littéralement au visage de celui qui l'entend. Et ainsi, je n'ai pas à m'embourber dans des mensonges.
Et en parlant de vérité, j'attendais toujours de savoir comment il avait su. Même Mad ne connaissait pas toute l'histoire, alors qu'il avait tout de même le monde à ses pieds... enfin, à ses tentacules jaunes. Et surtout, comment pouvait-il avoir des noms ? Peut-être les avait-il inventés. Mais il semblait si sûr de ce qu'il disait, si confiant en ces informations venues de je ne savais où. Et je détestais royalement cela. « Ou en plus d'être un assassin vous êtes beaucoup plus atteint que je ne le pensais. » Et maintenant, il me croyait fou. Bon, je devais l'être un peu pour travailler sous les ordres d'une créatures comme Mad. J'émis un ricanement moqueur en achevais mon verre, avant de le reposer sur une table basse à proximité. Et à nouveau, un silence s'installa. Un silence tendu, oppressant. Il fixait un point à mes côtés mais mes sens de vampire ne m'indiquaient rien. Nous étions seuls. Et pourtant, il semblait bien trop concentré que pour être simplement perdu dans ses pensées. Je songeais un instant qu'il fallait que je me penche sur son CV. Peut-être mentionnait-il une aptitude particulière ?
Ses yeux s'ouvrirent en grand, comme s'il était frappé d'horreur. Venait-il de se souvenir brusquement de l'existence d'une troisième race dans cet univers étrange. « Non ! C'est pas possible... Vous dîtes la vérité ! C'est...C-Comment ? Comment est-ce possible ? Vous n'êtes pas.... humain...n'est-ce pas ? » J'applaudis lentement. C'était purement ironique et provocateur. Il fit un pas en arrière et je fronçais les sourcils. Pensait-il sérieusement à prendre ses jambes à son cou ? Je poussais un long soupir et me levais lentement. Je m'avançais vers lui d'une démarche féline, tel un prédateur affamé. Ce que j'étais, d'ailleurs. Une fois de plus, je lui empoignais le bras, mais plus férocement cette fois. Il devait comprendre qu'il n'y avait actuellement aucune issue pour lui. De ma main libre, je tirais le rideau, créant un espace clos. Personne ne devrait venir nous déranger pendant que nous mettions les points sur les i et que je tirais un peu cette situation au clair. Je le traînais sans ménagement vers un canapé et l'y poussais, le forçant à prendre place. De toute manière, s'il osait me résister, son sort serait encore pire. « Je ne suis pas aussi humain que vous, c'est un fait, mais je suis plus humain que certains, soufflais-je. » Et c'était foncièrement vrai. J'étais plutôt fier de mon sang, aussi étrange que cela puisse paraître. J'avais un grand avantage comparé aux sangs plus purs : je n'avais pas à m'attacher à ceux qui passaient sous mes crocs. Je n'avais pas à me limiter à un ou deux humains. J'étais libre. Je me penchais vers Takehiro, mon sourire s'élargissant de manière plutôt inquiétante. Jusqu'à ce que mes crocs se dévoilent. « Je suis un vampire, très cher Hamada. Et je me nourris de sang. J'espère que vous n'aurez pas trop de mal à faire un lien. » Je le léchais les babines comme un gros chat et tirais un énorme coussin jusque devant mon prisonnier temporaire. M'affalant dessus et m'interposant ainsi entre le scientifique et la sortie, je croisais les jambes tout en affichant un air plus que décontracté. « Vous avez obtenu vos réponses, à mon tour d'avoir les miennes. Et soyez sûrs que je n'aurai aucun scrupule à ajouter à ma longue liste de victime votre nom. Donc soyez coopératif. » Je souriais froidement, exhibant bien mes crocs, histoire de bien lui rappeler le danger qu'il courait. « Comment avez-vous su ? » La question était certes sibylline mais elle résumait bien ce qui m’intriguait. Comment avait-il su pour mes meurtres ? D'où venaient ces noms. Je tapotais avec une certaine impatience la table en verre, ajoutant encore à l'atmosphère tendue. « Sachez également que j'ai faim et que ma patience s'en trouve par conséquent relativement limitée. »
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyDim 18 Mai 2014 - 14:19




Delay

feat. Liam -D. Cadelian Deaglan



J'avais l'impression d'avoir mis le pied où il fallait pas et que le sol se mettait à trembler avant de s'écrouler sous mes pieds. Je pouvais comprendre le sentiment d'Alice Liddel, le jour où elle était tombée dans le terrier du lapin blanc. Une fois de plus, mes certitudes étaient ébranlées. Je plongeais vers l'inconnu, tout en étant bien conscient que la chute n'allait pas tarder et que ça allait faire très mal à l'atterrissage. J'avais déjà connu ce sentiment auparavant. C'était lorsque mon don s'était développé. Au début, on pense que c'est rêve, on pense être devenu cinglé. On est incapable de comprendre, d'appréhender cette infinité, cette nouvelle information qui remet tout en question. Et pourtant... lutter est inutile. Les preuves pointent toutes vers la même direction. Peu importe à quel point ça peut être indigeste...il faut accepter...On ne peut pas prendre la vie comme elle ne vient pas, n'est-ce pas ?

J'avais cru qu'il mentait. C'était la seule explication possible... C'était la seule explication rationnelle. Mais je m'étais trompé. Et maintenant... Je l'observais...Je m'interrogeais. Que pouvait-il bien être  ? Quel genre de créature ? Il applaudissait lentement, ravi de son petit effet,  savourant sa théâtralité de série B. Ca se lisait sur son visage, il jubilait. Et moi... Moi j'avais peur de ce que j'allais découvrir. Il avança vers moi et j'essayais de m'esquiver. Ses doigts se refermèrent sur moi comme des serres sur une proie et il me força  m'asseoir, tirant le rideau qui nous entourait. Je ne l'a vais pas remarqué mais... depuis quand on met des rideaux dans une taverne bordel de merde ? J'imagine que ça n'avait pas d'importance... Nous étions suffisamment isolé et il y avait suffisamment d'animation de l'autre côté pour nous faire oublier. Je serrais les dents. Je craignais le pire.

« Je suis un vampire, très cher Hamada. Et je me nourris de sang. J'espère que vous n'aurez pas trop de mal à faire un lien. »

Si à ce moment là il ne m'avait pas menacé de ses gros et de son regard affamé, je ne l'aurai pas cru. Les vampires n'existent pas. C'est impossible. Je restais figé de stupeur.  Ce n'était pas possible et pourtant....Il essayait de me foutre les jetons et il y arrivait. Les vampires... se nourrissent du sang de leur victime. Et j'avais toutes les raisons de croire que j'avais devenir son prochain repas. Vampire...C'est ce qu'ils avaient dit c'est ce que je n'avais pas écouté.

« Vous avez obtenu vos réponses, à mon tour d'avoir les miennes. Et soyez sûrs que je n'aurai aucun scrupule à ajouter à ma longue liste de victime votre nom. Donc soyez coopératif.: Comment avez-vous su ?»

Malgré l'alcool qui influençait mon jugement j'essayais de réfléchir vite pour tirer le meilleur parti de la situation. Je n'avais aucune envie de mourir ici. Mais j'étais coincé. Il était devant moi, proche, prêt à me bondir dessus et me sauter à la gorge. Si je ne lui disais rien, il me tuerait. Si je lui avouais tout, il me tuerait. Je sentais mon coeur battre sous l'effet de l'adrénaline, réalisant que je n'avais aucune porte de sortie. Ou du moins je le croyais. J'étais piégé comme un rat. Je me maudissais. Alors que j'hésitais, il me mit un coup de pression, s'impatientant. Qu'est ce que je pouvais faire... ? J'essayais de gagner du temps à ma façon, masquant ma peur comme je le pouvais.



« Comment je peux savoir que vous n'allez pas me tuer quoi que je dise ? Votre parole... Celle d'un vampire... Je ne sais pas ce qu'elle vaut.  »


Je sentais une sueur froide couler le long de ma nuque, mes mains devenaient moites. Je regardais ailleurs, cherchant des yeux n'importe quoi, une sortie, un signe, quelque chose qui aurait pu m'aider. Décidant de gagner du temps je continuais à parler, cherchant quelque chose qui pourrait m'aider dans les tréfonds de mon cerveau  ou bien cherchant à me rassurer et à accepter mon destin funeste.

« Et puis... Vous n'avez pas répondu à toutes mes questions. Pourquoi ? Vous êtes malin. Et à notre époque il y a des moyens plutôt utile - voire légaux, pour extraire le sang du personne sans la tuer. Mais vous n'avez pas choisi cette option. Pourquoi ?  »



J'inspirais profondément, évitant ce regard troublant et affamé, ce sourire carnassier qui me rappelait de façon plutôt évidente comment j'allais probablement finir. Les rouages de mon cerveau fonctionnaient à toute vitesse alors que je débitais tout ce que je pensais, sans le moindre filtre.

« Et...Et... comme je l'ai dit vous êtes malin. Me tuer ici.. Ca serait stupide. On ne m'entendrait pas crier oui mais... Vous avez commandé à boire pendant que nous parlions. La serveuse aura remarqué que nous discutions. Oui. Comment aurait-elle pu ne pas vous remarquer. Elle nous aura peut-être vu nous diriger ici même. Si pas elle, quelqu'un d'autre. Si vous me tuez ici... Peut-être que vous aurez du sang sur votre beau manteau blanc. Et de toute façon il n'y a qu'une entrée et une sortie. Vous devrez repasser devant le bar pour payer vos consommations. Et à la fin de la nuit; on trouvera mon corps. Et elle se rappelera de vous parce qu'évidemment... Qui pourrait oublier un homme aussi séduisant avec des cheveux aussi... extraordinaires ? Tout ça... c'est risqué. Un peu trop risqué pour quelqu'un qui s'attaque aux clochards ou qui enferme des jeunes filles dans sa chambre.  »



J'essayais d'avoir l'air sûr de moi, mais honnêtement je n'en menais pas large. A chaque syllabe, à chaque phrase, il pouvait choisir de m'assassiner. J'essayais de semer le doute. De lui montrer que ce n'était pas la bonne façon. Et si je dois forcément mourir ici alors... je préfère mourir sans lui donner satisfaction.

Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyDim 18 Mai 2014 - 15:33

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Le lapin continuait à se débattre, même coincé sous les griffes du loup affamé. C'est fou ce que l'instinct de survie de certaines créatures peut être irrationnel parfois.
Mais Hamada n'était pas un lapin et je n'étais pas un loup. j'avais de toute manière trop d'orgueil et de fierté que pour avancer à quatre pattes. Je valais bien plus que ça. Au pire, je voulais bien être un lion : je pouvais rester à glander royalement dans mon lit et attendre qu'on m'apporte mon repas. Ah mais non. Ça, c'était ce que faisaient mes parents adoptifs. Il n'était absolument pas question que je devienne has been comme eux. Je n'avais pas fait tout ce chemin pour finir une nouvelle fois dix pieds sous terre à attendre comme un pauvre malheureux un humain gracieusement offert parce que je suis dans la dèche. Pas question.
Je jetais un œil au rideau que j'avais tiré et qui servait à la base à diviser la salle, lorsqu'il y avait un évènement ou quelque chose comme ça. J'espérais que la tenancière ou les serveurs ne seraient pas trop curieux de savoir pourquoi nous nous isolions ainsi. Pouvais-je espérer qu'ils nous prendraient pour un couple en quête d'un peu d'intimité ? Certes, je n'étais pas difficile en matière d'aventures d'un soir, mais j'étais plus discret que ça quand il s'agissait d'amour. Je n'aimais pas tellement m'afficher et, de toute manière, ce n'étaient que des aventures sans suite. Inutile donc de faire passer miss ou mister pour l’élément numéro deux d'un couple. J'aimais beaucoup mon célibat centenaire. D'ailleurs, mes amants étaient les rares personnes que je ne tuais pas si jamais je les mordais. C'était un peu leur privilège. Parce que bon, même si je me nourrissais du premier débile venu, j'étais exigeant quant au choix de mes amants et il n'était donc bien souvent pas question de les tuer. Je sais, c'était illogique mais c'était ainsi. « Comment je peux savoir que vous n'allez pas me tuer quoi que je dise ? Votre parole... Celle d'un vampire... Je ne sais pas ce qu'elle vaut. » Tout de même. Enfin un peu de bon sens. Je sais que je n'avais pas vraiment une tête d'enfant de cœur et cela me rassurait de voir que le lapin n'était pas encore tellement dénudé de raison. Enfin un peu de résistance ! La valeur de la parole d'un vampire, je ne pouvais rien affirmer, mais je savais que la mienne... ne valait pas grand chose. Je changeais d'avis comme de chemise. Une vraie girouette. Je n'accordais que difficilement ma confiance et c'était sans doute la même chose vis-à-vis de moi. Le seul a avoir ma confiance et à me faire confiance était Mad, ce cher poulpe à qui je devais tant. Il en était bien conscient mais il semblait ne pas se soucier de ce genre de chose. Peut-être était-ce pour le remercier à demi-mots que j'étais devenu son homme de main ?
Je sentais Hamada se tendre. Petit lapin terrifié perdait un peu de son assurance, visiblement. Zut. Moi qui avait espéré qu'il oppose un peu plus de résistance et un peu plus longtemps. L'amusement allait vite prendre fin. « Et puis... Vous n'avez pas répondu à toutes mes questions. Pourquoi ? Vous êtes malin. Et à notre époque il y a des moyens plutôt utile - voire légaux, pour extraire le sang du personne sans la tuer. Mais vous n'avez pas choisi cette option. Pourquoi ? » J'esquissais une grimace déçue. Quel manque de clairvoyance. Ou bien refusait-il tout simplement d'admettre ce qui sautait aux yeux ? Au delà du besoin de me nourrir, j'avais le plaisir de tuer. Et puis, j'étais habile. Jamais je n'avais été inquiété par cela avant aujourd'hui, alors rien ne m'avait jamais empêcher de mener à terme mes repas. « Et...Et... comme je l'ai dit vous êtes malin. Me tuer ici.. Ça serait stupide. On ne m'entendrait pas crier oui mais... Vous avez commandé à boire pendant que nous parlions. La serveuse aura remarqué que nous discutions. Oui. Comment aurait-elle pu ne pas vous remarquer. Elle nous aura peut-être vu nous diriger ici même. Si pas elle, quelqu'un d'autre. Si vous me tuez ici... Peut-être que vous aurez du sang sur votre beau manteau blanc. Et de toute façon il n'y a qu'une entrée et une sortie. Vous devrez repasser devant le bar pour payer vos consommations. Et à la fin de la nuit; on trouvera mon corps. Et elle se rappellera de vous parce qu'évidemment... Qui pourrait oublier un homme aussi séduisant avec des cheveux aussi... extraordinaires ? Tout ça... c'est risqué. Un peu trop risqué pour quelqu'un qui s'attaque aux clochards ou qui enferme des jeunes filles dans sa chambre. » Une nouvelle fois, je laissais échapper un sinistre ricanement. Il était déjà persuadé de sa fin imminente. En vérité, le tuer m’ennuierais bien trop. Il faudrait que je me justifie auprès de Mad, qui restait tout de même son employeur principal, que je trouve comment dissimuler sa mort car, malheureusement, il n'était pas sans attache. Et puis, le pire de tout, il faudrait que je dégotte un nouveau babysitteur pour le sujet F347. Et ça, ça m'ennuyait plus que tout. « Vous voulez donc jouer, Hamada ? Très bien. Jouons, dans ce cas. Mais préparez-vous psychologiquement à votre propre perte. » Vérifiant un instant que personne ne se trouvait à proximité et donc susceptible de  nous déranger, je retrouvais la lèvre pour exhiber un croc, que je plantais profondément dans la pulpe de mon pouce, faisant immédiatement perler le sang, qui s'éleva sagement au-dessus de ma main pour former une mini pomme rouge vif, avec laquelle je commençais à jouer comme s'il s'agissait d'un fruit et non d'un amas de sang. « Si je vous tuais ici, soyez sans crainte pour mon manteau, je suis à l'abri des tâches. » Et comme pour prouver mes dire, je fis éclater la pomme de sang, qui éclaboussa le tissu blanc. Avant de revenir sagement dans la plaie que je m'étais causée. C'était glauque, franchement dégueulasse, mais j'adorais. J'essuyais finalement mon pouce sur le tissu rugueux du coussin et lançais un grand sourire à Takehiro. « Voyez-vous ? C'est si facile d'éliminer les traces. Et concernant le lieu du crime, soyez sans crainte. Je pourrais vous tuer sans que personne ici ne s'en rende compte. Je pourrais vous sortir d'ici sans que l'on nous voie. Et je suis doué pour cacher les cadavres. Ne sous-estimez pas mon travail d'assistant. Mais... » Je fis une pause, tandis que le rideau s'écartait pour laisser passer la serveuse et mon verre. Timing parfait. J'activais mon pouvoir temporel et le temps commença à ralentir, avant de se figer. Je me levais, tournais autour de la serveuse en l'inspectant. « Je pourrais la mordre. Je pourrais vous tuer et partir. Le temps s'est arrêté, ils ne remarqueraient rien. Jouer avec moi n'est pas une bonne idée, Hamada. » Je repris place et le temps se remit en route. Je lâchais un bâillement que je dissimulais sous de l'ennui. Ces petits tours m'avaient fatigués et j'avais encore plus envie de plonger mes crocs dans la gorge blanche de cet impertinent sous-fifre. Une fois la serveuse partie, je m'allongeais plus confortablement, la tête rejetée en arrière et les yeux fermés, tel un pacha bien heureux.  « Peu m'importe que l'on se souvienne m'avoir vu avec vous, votre corps sera retrouvé bien plus tard. On ne fera pas de lien. Mais si vous voulez éviter cette inutile mort, répondez à mes questions. »
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyDim 18 Mai 2014 - 16:17




One last drink

feat. Power Ranger Rose



Honnêtement j'étais surpris que ce serial killer n'ait pas déjà sauté sur l'occasion pour me faire taire définitivement. Mais il ne l'avait pas fait pourquoi ? Et j'essayais moi même de répondre à ses questions, voire de l'en dissuader. Gagner du temps, c'était ma seule option, retarder le moment fatidique à l'image de Shérazade, racontant des légendes au roi pour retarder le moment de son exécution. Le seul problème ? Je n'avais pas grand chose à dire et mon répertoire de contes et légendes ne devait pas intéresser le suceur de sang. Au lieu de ça, je sentais mes muscles se raidir, luttant contre mon instinct qui me disait de prendre mes jambes à mon cou.

Il ne répondit à ma question que par une expression déçue. Je devinais qu'il tuait pas envie, simplement parce qu'il était un dangereux psychopathe. Pensée réjouissante qui me fit déglutir difficilement. Et plus je parlais, plus j'essayais de me défendre de cette situation impossible, plus il m'enfonçait. Il croyais que je voulais jouer... Moi jouer avec ma vie ? Bien sûr que je n'ai pas envie de jouer. C'est lui qui aime ça. Me voir stresser. Me voir me débattre et tout ça pour quoi ? Pour rien. Au final il fera ce dont il a envie et je n'aurai aucun moyen de l'en empêcher.  Détail par détail, il déconstruisait ma théorie. Il me démontrait l'étendue de ses pouvoirs vampiriques. Le contrôle du sang et même le contrôle du temps. C'était....effrayant...j'étais vraiment fait comme un rat.  Il était capable d'effacer les preuves, il était capable d'effacer les témoins. Sans le moindre regret, mettre à mort chaque individu dans cette pièce.  Et c'était loin d'être ce que je voulais. Avec une facilité déconcertante il me mettait dans une position vraiment inconfortable. Je m'agitais, mal à l'aise et terrifié dans ce canapé. Lui, il s'allongeait avec nonchalance sur le canapé, laissant ses cheveux s'étaler et tomber gracieusement sur le côté.

Pourtant quelque chose clochait. J'étais encore en vie. Tout ça parce qu'il était diablement curieux. Il voulait probablement savoir comment j'avais su pour effacer les traces éventuelles...Et moi avec. Dans quelques minutes, je serai exsangue sur le sol, c'était une certitude. Mais quand même...


« Si vous êtes un... vampire aussi puissant. Pourquoi ne pas m'avoir hypnotisé pour me forcer à avouer ou quelque chose dans le genre ? »



Prononcer ce mot à voix haute me paraissait encore étrange. " Vampire". N'était-pas censé être capable d'hypnotiser à l'image de dracula et de je-ne-sais quelle légende ? Sinon il ne perdrait pas son temps à m'interroger. A moins que ce soit ce qu'il aime. Regarder la peur me ravager. Juste pour son plaisir. Et en ce moment je lui donnais exactement ce qu'il voulait. Il devait adorer ça. Me voir piégé de cette façon. Comme un chat attrape un souris, puis la relâche pour lui donner de l'espoir et l'a rattraper quelques minutes plus tard. Cruel.

Les bras posé sur l'accoudoir, j'inspirais profondément. J'allais mourir, sans aucun doute. Que je parle ou pas. Alors allais-je encore lui donner ce qu'il voulait ? Je prenais une minute pour retrouver mon calme. Je l'ai regardé comme on regarde la mort en face. Je n'ai pas à avoir peur. Mes alliés sont déjà morts. Je n'ai personne. Je n'ai pas d'avenir. Tu veux me tuer. Viens. Je n'ai pas peur. Ca finirait par arriver de toute façon.


« Alors vous voulez savoir comment je sais ? Bien. Puisque vous êtes incapable de m'y forcer, je vais me montrer coopératif.  »


Je sentais une boule de nervosité dans mon ventre, j'entendais le battement de mon coeur battre dans mes oreilles. Mais ma voix restait calme, posée. Je fronçais les sourcils, sérieux.


« Alors je vais tout vous raconter, toute la vérité. Je vais répondre à toutes vos questions. Mais avant... Ayez au moins la courtoisie de me payer un dernier verre. Quelque chose de fort, préférablement.  »


Le verre du condamné. J'étais plus tranquille maintenant que je savais ce qui m'attendait. Nerveux, certes mais... On n'échappe pas au destin, c'est un fait. Je voulais partir en toute dignité. Pas effrayé. Et si j'allais avoir la dernière conversation de ma vie, autant la rendre plaisante.


Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyDim 18 Mai 2014 - 22:30

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Bizarrement, je ne m'amusais plus du tout. Je m'ennuyais. Et cela pouvait se révéler dangereux. L'ennui était mon ennemi et je me devais d'y pallier sans cesse. Ce pauvre humain était si persuadé de sa fin prochaine qu'il en perdait tout intérêt. Et ce qui ne m'intéressait pas valsait relativement rapidement à la poubelle. Ou au fond d'une ruelle, tout dépendait de la taille de l'objet de mon ennui et de mon agacement. Et sous mes paupières closes, je sentais mes prunelles me brûler au virer au rouge vif qui trahissait la soif de sang qui nous accablait, nous, créatures divines. « Si vous êtes un... vampire aussi puissant. Pourquoi ne pas m'avoir hypnotisé pour me forcer à avouer ou quelque chose dans le genre ? » Je faillis m'étouffer en entendant cela. Hé bien ? Il me prenait pour une machine de guerre magique ? Okay pour la machine de guerre, mais la magie, c'était tout de même pas ça. Je lâchais un petit rire sarcastique en secouant la tête. C'était déplorable. J'ouvris toutefois un œil curieux. Mmh. C'est vrai, il ne connaissait rien des vampires, puisque je venais à peine de lui dévoiler notre existence. Mad serait sans doute furieux que je mentionne notre existence comme si c'était une banalité mais, après tout, le scientifique était sous mes ordres. Il s'occupait déjà d'un dieu, alors pourquoi ne pouvait-il pas être confronté à l'horreur du monde dans lequel il vivait ? « Vampire ne signifie pas mage surpuissant. Nous avons nos limites. Je ne suis même pas sûr que les ancêtres possèdent des pouvoirs hypnotiques dus à leur nature. » Je sentais que Takehiro commençait réellement à s'imprégner de l'idée que j'allais le vider de son sang. Et il semblait accepter cette fin déplorable. Dieu ce que c'était triste. « Alors vous voulez savoir comment je sais ? Bien. Puisque vous êtes incapable de m'y forcer, je vais me montrer coopératif. Alors je vais tout vous raconter, toute la vérité. Je vais répondre à toutes vos questions. Mais avant... Ayez au moins la courtoisie de me payer un dernier verre. Quelque chose de fort, préférablement. » Je me redressais sur les coudes, une moue boudeuse aux lèvres. Quel agaçant personnage. Mais il semblait si désespéré que cela me donnait encore plus envie de le tourmenter. Il y avait bien longtemps que je n'avais tenu de discussion pareille. Et il y avait bien longtemps que je n'avais torturé verbalement quelqu'un. J'avais presque oublié à quel point c'était agréable. Mais comme je n'oubliais rien...
Finalement, je cédais d'un haussement d'épaules et quittais l'arrière-salle sans même regarder s'il y restait ou non. De toute manière, s'il décidait de me faussait compagnie, non seulement je restais une fois de plus entre lui et la sortie, mais en plus j'étais certain de le rattraper. Je revins avec deux verres, mon sempiternel cocktail rose flash et un truc non identifié. J'avais demandé le truc le plus fort qu'ils pouvaient me servir mais je ne m'étais pas attardé sur le nom. Cela ne m'intéressait pas. Je posais les deux verres sur la table basse avant de m'affaler à nouveau sur l'énorme coussin. Je lançais un très sarcastique Santé! en levant mon verre, avant de boire une gorgée qui apaisa un court instant ma soif brûlante. Fermant à nouveau les yeux et croisant les bras derrière ma tête, je lâchais d'une voix froide : « Te tuer ne m'apporterait rien, Hamada. Je n'ai guère envie de trouver un nouveau babysitteur pour notre petit dieu en voie d'éveil et, même si je ne crains pas les foudres du patron, ce n'est jamais un moment très agréable. Surtout pour un être comme moi. » Mad avait des colères relativement explosives et avait la fâcheuse manie de prendre la cible de ses remontrances pour... une cible. Littéralement. Et bien entendu, monsieur avait du goût et adorais travailler avec des objets en argent, d'où mes sempiternels gants. Mais croyez-moi, ce poulpe aurait fait un malheur dans des compétitions de fléchettes. Et je n'appréciais pas trop de me retrouver avec la marque d'un bic clairement imprimé sur la joue. C'était... plus qu'humiliant.
Je retirais une main de sous ma tête, inspectant mes ongles tout en me disant qu'il faudrait que je tente de les peindre en rose, une fois. Vu que je portais la plupart du temps des gants, cela ne gênerait personne. « Mais que cela ne m'arrange pas ne t'assure pas la vie sauve. » Si mon précédent petit discours avait pu lui rendre un peu d'espoir, je m'assurais ici de le tuer dans l’œuf. Je ne voulais pas non plus qu'il se sache déjà sauvé et qu'il se mette en tête de me résister. Je détestais royalement cela. Je me redressais sur mon coussin -que je songeais sérieusement à piquer à la taverne tant que je le trouvais confortable- et lançais un regard carnassier à mon interlocuteur. « Toutefois... je n'ai pas tellement envie de gâcher un précieux scientifique comme toi. Je te propose donc un deal. » Aha. J'aimais faire durer le suspens, j'aimais sentir ma victime se tendre, se demander quel genre de marché tordu j'allais bien pouvoir lui proposer. Je repris donc mon verre et sirotais son contenu tout en réfléchissant à la manière dont j'allais présenter la chose. Je ne cherchais pas de poche de sang ambulante, il pouvait déjà se rassurer avec ça. Je n'allais certainement pas lui demander de m'offrir son cou quand j'avais un petit creux. Où serait donc mon plaisir de prédateur, hum ? Je reposais mon verre vide sur la table et me remit debout. Oho. Un verre de plus et j'allais commencer à tanguer, je le sentais. J'allais donc éviter. Pas question de perdre toute crédibilité après avoir joué mon rôle de Grand Méchant Loup suceur de sang. « Soyez sous mes ordres directs et absolus, répondez sans détour à mes questions, et je vous garantis la vie sauve. Éventuellement sans trace de canines si je suis satisfait. » Bang. C'était posé, il avait maintenant toutes les cartes en main. Techniquement, le choix était vite fait.
Mais je ne voulais pas qu'il songe ne fut-ce qu'un seul instant à refuser ma proposition. Je voulais cet homme en marionnette. Il pouvait m'être utile, bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. « Et ne pensez pas m'avoir fait oublié ma question initiale. Je n'oublie jamais rien et je n'aurais pas besoin d'hypnotisme pour vous forcer à vous répondre. »


L'idée du siècle /SBAFF/ Si jamais àa te dérange, dis-le moi et je modifie ♥


Dernière édition par Liam-D. Cádelian Deaglán le Lun 19 Mai 2014 - 20:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyLun 19 Mai 2014 - 0:37




I see dead people

feat. Power Ranger Rose



Les vampires... Une mythologie si vaste et si variée, en commençant par le Dracula de Bram Stoker, finissant par Edward-le-vampire-qui-brille- au-soleil en passant par Lestat de Lioncourt. Des créatures puissantes et assoiffées de sang. Mais si une chose revenait sans cesse, c'était leur pouvoir de subjuguer les humains, ainsi que leur immortalité. Les pouvoirs de cet homme dépassaient l'entendement et la science. Pouvoir arrêter le sang ?  Pouvoir maîtriser le sang ? C'était effrayant. Et pourtant il ne m'avait pas encore arraché d'aveu. Il aurait pu. Et j'aurai pu voir mon corps exsangue sur le sol de cette taverne et devenir l'un de ces fantômes qui se languissent de vengeance. Seul sa curiosité me maintenait en vie. Rien de plus. Dès qu'il apprendrait la vérité, il disposerait de moi, comme il époussetait son manteau. Avec nonchalance et sans le moindre respect. Comme un pion sur un vaste échiquier. Comme un personnage secondaire dans une fiction.

Quitte à partir, puisque c'était mon heure, j'osais lui demander un rafraîchissement. Quelque chose de fort, pour alcooliser mon sang et apaiser mes nerfs. On peut se convaincre qu'on est prêt à mourir. Mais quelque part au fond de moi sommeillait cet instinct de survie, l'envie de se défendre et de continuer. Autant la noyer immédiatement. Il se leva et se rendit probablement au bar. Je ne bougeais pas. Je ne me retournais même pas pour vérifier. Les dés étaient jetés. A quoi bon ? J'aurai pu lutter, essayer de partir mais il m'avait démontré à quel point toute résistance était inutile. Autant mourir digne et pas comme un lâche. Ca me semblait juste. Je l'avais affronté et j'avais perdu. Mais comment aurais-je pu gagner alors que mon adversaire n'était même pas humain. J'étais perdu. J'ajustais nerveusement les manches de ma chemise, je caressais le tissu de l'accoudoir, inspirant profondément.

Il m'apporta mon verre. Un liquide incolore et quelques glaçons. Je le prenais en murmurant un merci. Mon dernier verre... Il leva son verre. Quelle ironie. Je ne répondais pas à l'invitation, observant simplement contenu d'un air résigné avant d'en avaler une longue gorgée. L'alcool me brûlait la langue et la gorge. C'était fort. Très fort. Je me raclais la gorge, surpris par l'intensité du liquide avant de lécher les quelques gouttes qui demeuraient sur mes lèvres. Penché vers l'avant, je gardais le verre entre mes doigts. Je m'apprêtais à parler quand il me devança.

« Te tuer ne m'apporterait rien, Hamada. Je n'ai guère envie de trouver un nouveau babysitteur pour notre petit dieu en voie d'éveil et, même si je ne crains pas les foudres du patron, ce n'est jamais un moment très agréable. Surtout pour un être comme moi. »

Cette nouvelle aurait dû me transporter de joie ? Alors pourquoi j'avais l'impression qu'une pierre tombait dans ma poitrine ? Je n'aimais pas la façon dont il me tutoyait. Il ne m'avait pas menacé pour rien. C'était un assassin. Peut-être qu'il promettait ce genre de chose à ses victimes avant de les tuer, qui sait ? J'étais trop nerveux pour demander à mes amis invisibles. Je les envoyais balader.

« Mais que cela ne m'arrange pas ne t'assure pas la vie sauve. »


« Evidemment»
- murmurais-je pour moi-même.

Ca lui ressemblait déjà plus.  J'avalais une autre gorgée du liquide incolore.  Je fermais les yeux, en me retenant de tousser. Ils déconnaient pas ici. C'était pas de l'alcool de fillette. Déjà je sentais mes muscles se relâcher et ma volonté glisser doucement.

«Toutefois... je n'ai pas tellement envie de gâcher un précieux scientifique comme toi. Je te propose donc un deal. »

Je relevais la tête, haussant un sourcil. Pardon ? Avais-je mal entendu ? Un deal ? Qu'est ce qui avait changé entre tout à l'heure et maintenant pour qu'il daigne me laisser en vie ? Quelle valeur pouvais-je avoir à ses yeux ?  Alors il s'expliqua. Devenir son sous-fifre. Son larbin en d'autres mots. Pourquoi avait-il besoin de ça ? En plus il connaissait ma condition. J'avais peu de temps pour moi, je devais surveiller Freyr. Maintenant je doute qu'il cherche quelqu'un pour aller chercher son manteau au nettoyage à sec. C'était sûrement quelque chose de bien différent et honnêtement j'espérais que cela n'aurait rien à voir avec ses meurtres. Seulement je ne pouvais pas me permettre d'émettre de conditions. Si du moins je voulais vivre....

Je pouvais vivre... mais à quel prix ? Devenir le laquais de ce meurtrier ? Lui venir en aide ? C'était répugnant. Et je songeais même à refuser, vu que je m'étais fait une raison. Mais une partie de moi m'empêchait d'abandonner. Je passais une main sur mon front lourd. Si c'était le cas... j'en apprendrais plus sur lui. Sur ses desseins. Et qui sait je pourrais éventuellement... lui mettre des bâtons dans les roues ou bien... collecter suffisamment d'informations pour le mettre en échec. Dans ma tête ma morale et ma logique s'opposaient. Se compromettre moralement pour faire tomber cet individu ou garder mon honneur et mourir ? Un vrai dilemme. Je prenais quelques minutes pour y réfléchir, mais plus j'y pensais , plus je bloquais, incapable de prendre une décision. Et l'alcool n'aidait pas. Je poussais un soupir et je regardais mes chaussures avant de relever la tête et d'annoncer mon verdict sans grande fierté :


« Bien... J'accepte.  »


Enfin... en assumant qu'il respecte sa parole.

Il n'y avait pas de victoire dans cette situation. Juste du temps supplémentaire. Soit j'allais m'enfoncer davantage dans les ennuis, soit j'allais pouvoir l'arme, les preuves à utiliser contre lui. Je choisissais l'espoir, mais sans grande conviction. Parce que c'était le choix logique. Et maintenant il était temps de parler. Je finissais mon verre et je le posais sur la table basse avant de me laisser tomber dans le fauteuil, vaincu.

« Quand les gens meurent, ils ne disparaissent pas. Leur énergie, leur "âme" demeure sur terre tout un temps avant d'avancer , d'être réincarné.  Moi... je suis capable de les ressentir, de communiquer avec eux. »


J'enlevais brièvement mes lunettes avant de les essuyer avec un pan de ma chemise.

« Vous voyez, la plupart du temps les décédés demeurent près de leur corps car c'est leur ancrage sur terre. Ensuite ils s'accrochent. Parfois ils s'accrochent à leur bien matériel et hante leur maison. Parfois ils s'accrochent aux vivants qu'ils aiment et les parasitent pour les protéger et les surveiller. Et parfois... dans certains cas... leur soif de vengeance les parasite à leur meurtrier.  »


Je remettais mes lunettes sur mon nez. Et je regardais l'homme aux cheveux roses avec un faible sourire qui n'avait rien de chaleureux.

« Et vous... vous êtes lourdement hanté, mon cher. C'est un sacré comité d'accueil qui attend avec impatience le jour où vous passerez l'arme à gauche et ils ne vous veulent pas du bien. »



Peut-être qu'il allait rire ou me croire fou. Je ne pouvais pas l'en blâmer. Je m'étais cru fou à un moment avant de comprendre qu'il y en avait d'autres comme moi et que ce que je voyais était réel.  Je pouvais le prouver.


Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyLun 19 Mai 2014 - 21:42

“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Peut-être aurais-je dû présenter l'idée sous un autre angle ? Ou bien aurais-je dû me montrer franc et préciser précisément (oui, tout à fait) toutes les facettes que comprenaient ce... deal ? Parce que je ne sauvais jamais la vie des gens pour une raison aussi faible. J'avais toujours quelque chose d'autre en tête. J'avais toujours quelque chose de tordu glissé sous les paroles banales. Et ça, malheureusement, il allait devoir le découvrir à ses dépends. A moins qu'il ne s'en doute, ayant déjà exploré plusieurs facette de ma personnalité pour la moins changeante.
J'esquissais un petit sourire quand je vis sa tête après qu'il eu pris une gorgée du verra ramené. Et cet idiot buvait comme ça, sans aucune méfiance ! Et si jamais je m'étais amusé à y verser un sédatif quelconque, ou même un peu de Crimson ? Nom d'un croc, j'allais devoir lui apprendre la prudence et la méfiance, ou il ne tiendrait jamais plus d'une semaine.
Et j'avais quelque peu l'impression que monsieur ne buvait pas très souvent. Ses pupilles étaient quelque peu vides. Hé oh. Pas question qu'il s'endorme maintenant !  « Bien... J'accepte. » Oh. Ah. Ooooh. Me surprendre était pourtant difficile mais là, je devais l'avouer, il m'avait coupé le sifflet. Il acceptait ? Sans même chercher à savoir exactement ce que j'allais vouloir de lui ? Nom d'un p'tit vampire. Mais il était pas un peu... suicidaire, le Takehiro ? J'émis un petit ricanement, histoire de masquer mon étonnement. Je n'aimais pas être pris par surprise. A vrai dire, je n'aimais pas grand chose.
Ou bien était-il désespéré au point d'accepter n'importe quoi ? Zut, si j'avais su, je ne me serais privé de rien... « Quand les gens meurent, ils ne disparaissent pas. Leur énergie, leur "âme" demeure sur terre tout un temps avant d'avancer , d'être réincarné.  Moi... je suis capable de les ressentir, de communiquer avec eux. » Ah. Oh. Noooooooon. Mais quelle horreur. Il voyait des macchabées partout ? Le pauvre, je comprenais ce si profond désespoir qui le poussaient à accepter le premier deal tordu venu. Et puis, vu l'état dans lequel j'avais laissé certains de mes repas, s'ils avaient gardé cette forme dans la mort, ça devait être un sacré film d'horreur. Pour un peu, j'en aurais ri. Mais là, j'étais bien trop concentré que pour songer à me moquer. Ce don était... intéressant. Un peu glauque mais intéressant. Le menton posé sur la main, il avait désormais capté toute mon attention. « Vous voyez, la plupart du temps les décédés demeurent près de leur corps car c'est leur ancrage sur terre. Ensuite ils s'accrochent. Parfois ils s'accrochent à leur bien matériel et hante leur maison. Parfois ils s'accrochent aux vivants qu'ils aiment et les parasitent pour les protéger et les surveiller. Et parfois... dans certains cas... leur soif de vengeance les parasite à leur meurtrier. Et vous... vous êtes lourdement hanté, mon cher. C'est un sacré comité d'accueil qui attend avec impatience le jour où vous passerez l'arme à gauche et ils ne vous veulent pas du bien. » Un rire bien franc et joyeux m'échappa, malgré moi. Humpf. Je n'avais pas peur de spectres que je ne pouvais même pas voir. Et lorsque je les rejoindraient, ce qui allait tout de même prendre un sacré bout de temps, il n'était pas question que je tremble face à eux. Après tout, des fantômes, ça reste immatériel non ? Ils ne pourraient rien me faire. Et même si nous avions une certaine consistance, je restais plus fort qu'eux. Même si je n'étais pas un sang pur, je restais bien plus fort qu'un humain lambda. Et, histoire de bien faire enrager la bande invisible qui, je le supposais, m'entourait comme un morceau de viande, je m'affalais à nouveau dans mon coussin, rejetant allègrement mes cheveux en arrière, créant autour de ma tête une auréole rose. « Hellooooo ♥ quel plaisir de savoir que vous êtes là, très chers restes de repas. C'est dingue, je ne pensais pas susciter autant d'amour chez vous. Vous auriez dû me le dire tout de suite, vilains cachottiers ♥ » Oui, ceci était de la pure provocation. J'émis un ricanement franchement moqueur et mesquin, avant de me redresser pour faire à nouveau face à mon nouveau sbire en chef, le visage figé dans un masque sérieux. « Tu me plaît, Hamada. Je sens que tu me seras bien plus utile que tu ne le crois. » Un sourire, ni chaleureux ni méchant, naquit sur mes lèvres. « Et pour information, je ne suis pas prêt de passer l'arme à gauche. Il leur faudra attendre encore un ou deux longs siècles avant de pouvoir espérer me compter parmi la caste des morts. » Je jouais un instant avec mon verre vide, songeant que dès que j'en aurais fini avec Takehiro, j'irais choper une innocente gorge chaude. J'avais la dalle et je doutais que sauter sur mon sbire dès maintenant était une très bonne idée. Quoique. Cela pourrait l'effrayer suffisamment que pour qu'il ne songe à rien d'autre que m'obéir. J'esquissais à nouveau un petit sourire qui dévoilait la pointe de mes canines sorties et je lui volais un instant son verre, avant de flairer un instant le contenu. « Tu m'étonnes, Takehiro. Tu n'opposes aucune résistance, tu n'as pas la moindre once de méfiance... as-tu un seul instant pensé au fait que j'aurais pu mettre n'importe quoi dans ce verre ? Je ne dis pas que j'ai pour habitude de trimballer des somnifères mais... tout de même... si peu de méfiance, c'est troublant. » Je lui rendis son verre et lui ébouriffait au passage les cheveux. J'adorais faire ça. Je lançais mon propre verre en l'air, le rattrapant avant de le renvoyer avec dextérité vers le plafond, histoire de m'occuper un peu. « Je suis même surpris que tu n'aies pas demandé plus de précision quant à cette fonction supplémentaire... serais-tu désespéré au point d'accepter n'importe quoi ? Imagine maintenant que je t'aies piégé et que mon seul but soit de coucher ou de te vider de ton sang ? » Je lui adressais un grand sourire. Mmh. Coucher ou le vider de son sang. Et pourquoi pas les deux ? Mmh. Mais je doutais qu'il accepte un truc pareil, il n'avait pas la tête de l'emploi. A vrai dire, j'aurais bien été incapable de dire s'il s'intéressait même aux femmes. Il m'avait l'air tellement... coincé ? Mais peut-être... « Aller, lâche ce verre avant de rouler par terre, il me semble que j'ai tapé un peu haut. Va te chercher autre chose, ce sera mon geste de gratitude pour ces informations et notre génialissime partenariat. »
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyMar 20 Mai 2014 - 0:46




Don't mess up my hair

feat. Power Ranger Rose



Et il éclata de rire... Je ne sais pas pourquoi mais j'aurai dû le prévoir. Tout à propos de ça semblait l'amuser... Moi ça ne m'amusait pas vraiment. Des innocents sont morts... pour rien. Parce qu'il en avait envie, comme une gamine décapite ses barbies. Alors évidemment, il riait de bon coeur, me montrant ses jolis crocs blancs qui luisaient dans la lumière tamisée de la taverne. Mon bourreau riait beaucoup. Il riait pour me menacer, il s'amusait de mes réactions et de mes révélations... Et bien au moins quelqu'un était content. C'était quand la dernier fois que j'avais entendu quelqu'un rigoler ?  La cohabitation avec Ludwig était pas forcément marrante, et avant ça ah oui. Il y avait Kei. Oui.. mais....

Il agita sa fabuleuse chevelure rose bonbon avant de s'adresser avec une emphase particulièrement irritante aux individus dans la pièce. Même si je bloquais, si je refusais de les voir, je pressentais leur colère et leur indignation. C'était comme un coup d'électricité statique dans l'air. Comme un tremblement. Je fronçais les sourcils et je fronçais les yeux. Tant de monde... ça me donnait mal au crâne. A moins que ce ne soit l'alcool. La main sur mon front je poussais un soupir. A cause de mal de crâne ou parce que son comportement m'excédait. Sans doute un peu des deux.

Tu me plaît, Hamada. Je sens que tu me seras bien plus utile que tu ne le crois.  

-dit-il d'un ton soudainement plus sérieux. J'haussais un sourcil. Ah bon ? Quel genre d'utilité je pouvais avoir à ses yeux ? A part l'exorciser... je ne voyais pas en quoi ce don pourrait vraiment être utile. Mais le vampire avait sûrement des idées derrière la tête et je n'allais pas tarder à le découvrir. Plus tôt je saurai en quoi consiste ses plans, plus vite je pourrais m'arranger pour les contrecarrer. Mais pour le mettre en échec, je devais attendre le bon moment, être prudent et profiter de l'opportunité. En attendant je pouvais apprécier le fait que je lui plaisais. C'était pas quelque chose que j'entendais tous les jours.

« Et pour information, je ne suis pas prêt de passer l'arme à gauche. Il leur faudra attendre encore un ou deux longs siècles avant de pouvoir espérer me compter parmi la caste des morts. »

Je le regardais. Il souriait. Evidemment qu'il était sûr de lui. Il faut croire que les cheveux roses ça vient avec l'arrogance ?  Désormais que j'étais plutôt sûr de rester en vie, et l'alcool aidant, je me laissais aller à un petit commentaire.


« Oh, vous savez... ils ont touuuut leur temps.  »


Je laissais aller mon dos dans le fauteuil quand je réalisais soudainement, me redressant.


« Attendez... Je m'y connais mal mais... Vous n'êtes pas censé être... genre... immortel ?  »


J'ignorais tout de la condition de vampire, et apparemment la littérature n'était pas tout à fait exact. Enfin qui sait, peut-être que mon bourreau était capable de se transformer en chauve-souris rose ? Ca ferait un carton auprès des gamines de la cité orientale. Mignon et mortel à la fois. Peut-être qu'il brillait au soleil ? Je ne l'ai jamais croisé qu'au laboratoire... dans ce bunker sous terre, il n'y avait pas de fenêtres...

Ses doigts fins s'emparèrent du verre que j'avais déposé sur la table. Il était vide désormais. Tout son contenu brûlait en moi, assimilé petit à petit par mon sang. Mes muscles se relâchaient, je pensais différemment... J'étais plus...décontracté. Enfin si je pouvais l'être dans cette situation, en charmant tête à tête avec un vampire assassin aux cheveux fabuleusement roses et au rire dévastateur. Qui sait. J'aurai peut-être pu apprécier sa compagnie dans d'autres circonstances. Enfin... J'en doute. Je ne le saurai jamais de toute façon. Il s'étonna de la confiance que j'avais accordé à son verre. Un sourire s'étira sur mes lèvres. Il était con... ou quoi ? Ou bien il n'avait pas remarqué ? Il m rendit mon verre avant de m'ébouriffer les cheveux d'un geste brusque et trop rapide pour être évité. Quooooi ?  D'un geste j'essayais de remettre mes cheveux dans l'ordre, sans trop connaître le résultat. Qu'est-ce qui lui prenait d'un coup ? Il avait probablement juste envie de m'ennuyer.


« Quelle différence ça aurait pu faire ? A ce moment-là j'étais... convaincu que vous alliez me tuer. Et honnêtement je ne comprends pas pourquoi vous ne l'avez pas "encore" fait. Alors... endormi, drogué, empoisonné... Quelle différence ça aurait pu faire ? Ca aurait pu être mieux en fait.  »


Quand on boit son dernier verre, ça n'a pas tellement d'importance. En revanche, il marquait un point. Il avait raison. Cela voulait dire que je devais soupçonner chacun de ses futurs " cadeaux" si du moins il y en aurait. A l'avenir je serai plus méfiant et plus prudent, le message était passé. Il joua avec son verre, probablement pour m'impressionner. Certes, il était agile mais...comment dire, il m'avait déjà montré des choses bien plus impressionnantes.

« Je suis même surpris que tu n'aies pas demandé plus de précision quant à cette fonction supplémentaire... serais-tu désespéré au point d'accepter n'importe quoi ? Imagine maintenant que je t'aies piégé et que mon seul but soit de coucher ou de te vider de ton sang ? »

Sa phrase commença plutôt bien, c'était plutôt raisonné et puis... elle se termina d'une façon complètement incongrue qui me laissa sans voix. Avais-je bien entendu. J'ouvrais des yeux ronds et je lui lançais un regard curieux. J'avais peur d'avoir bien entendu....coucher ? Une vague de  chaleur envahit mon visage alors que je balbutiais, manquant de perdre mes lunettes:

« P-P-Pardon ? Quoi ?  »


J'avais sûrement mal entendu. Oui évidemment. Mes oreilles m'avaient fait défaut un instant. C'était ... Impossible. Saugrenu. D'abord même s'il éventuellement il...serait intéressé par la gente masculine. Comment pouvait-il deviner que c'était mon cas ? Et puis même si ses pouvoirs lui permettaient de savoir ce genre d'informations...Je veux dire... Ca n'avait aucun sens. Pourquoi serait-il attiré par moi ? Je secouais la tête, évitant soigneusement son regard en fixant mes genoux le temps de retrouver mon calme.  Je me grattais la nuque, embarrassé. Je parie qu'il a dit ça pour me torturer. Exprès. Pour voir cette expression sur mon visage. Après tout il m'avait catalogué comme le genre de personne qui ne traînait pas dans les bars...

Allez reprends-toi. Il te fait marcher et toi... tu cours, comme un imbécile.

Je relevais la tête et j'inspirais. Je forçais un sourire. Et je laissais aller mon dos contre le coussin mou du fauteuil. C'était absolument pas son intention. Du moins de ce qu'il disait.  Je penchais la tête en arrière. Ma tête me semblait lourde et mes paupières aussi. Je tapotais nerveusement les accoudoirs.


« Vous ne feriez pas ça de toute façon... Enfin. Boire mon sang sans aucun doute. Une petite envie de nourriture asiatique mais... mais...je doute que votre goût pour l'exotisme sorte de votre assiette. »


J'évitais quand même son regard. J'avais l'impression qu'il pouvait deviner certaines choses et je ne souhaitais pas qu'il soit assuré de ma petite mascarade. Son intervention m'avait troublé. Il avait raison. Je changeais rapidement de sujet

« Et... je ne pensais pas être en position de négocier... Mais j'aimerai évidemment savoir à quoi je dois m'attendre, c'est certain. »


J'espérais que ça n'impliquait pas de disposer de ses victimes, ni de compromettre mon travail pour le docteur. En réalité j'ignorais vraiment à quelle sauce j'allais être mangé - littéralement. Et oui, ça m'inquiétait un peu. Je redressais ma tête. Je me sentais étouffé. Serré. D'un geste , je dénouais un peu ma cravate. L'alcool me donnait chaud. Je passais une main dans mes cheveux. Mais pourquoi cet imbécile m'avait ébouriffé ? Mon nouveau boss me recommanda d'aller chercher un verre pour trinquer à notre partenariat. Premièrement je n'avais pas envie de trinquer et deuxièmement... j'étais plus atteint que je souhaitais l'admettre et me lever tout de suite ne semblait pas être une bonne idée. Je secouais la tête et je passais une main sur ma nuque.

« C'est une offre généreuse mais... Il serait préf- préférable que j'évite de boire. Après tout je dois encore prendre le volant pour rentrer.  »


Mon regard glissa vers lui.

« A moins que vous n'ayez d'autres plans. »



Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyMer 21 Mai 2014 - 21:21



“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




« Oh, vous savez... ils ont touuuut leur temps. » Monsieur faisait un trait d'humour, maintenant que son sort était scellé. Intéressant. J'adorais les réactions des humains lambda. C'était si étrange et captivant. De quoi écrire de vrais romans. Mmh. Balzac avait-il été comme moi, à vouloir englober l'humanité entière dans sa Comédie Humaine ? Génial, il fallait absolument que je fasse des recherches là-dessus. « Attendez... Je m'y connais mal mais... Vous n'êtes pas censé être... genre... immortel ? » Oui mais non. Enfin oui... mais pas tout à fait non plus. Enfin, c'est compliqué.
Ouais, c'était effectivement ce à quoi je pensais. L'immortalité. Un concept dont le fond changeait chaque personne. C'était fascinant. Pour la plupart, immortel signifiait invincible et qui vivrait jusqu'à la fin de temps. Pour nous, cela prenait une autre dimension. Nous vivions longtemps, beaucoup trop longtemps aux yeux de certains. Mais nous n'étions pas à l'abri de la mort. Sinon, les chasseurs n'auraient eu aucune raison d'être. Et même en suivant le principe de la longue vie et du pieu dans le cœur, cet étrange concept d'immortalité parvenait encore à varier. Zut alors. Tout ceci devenait diablement compliqué. Un Ancestral vivait facilement deux ou trois millénaires, et encore. A ce jour, je n'avais jamais entendu parler d'un Ancestral ayant passé l'arme à gauche, que ce soit naturellement ou de la main d'un gentil chasseur. Moi, par contre, en tant que Sang-Mêlé, j'en avais pour... aller, soyons généreux et disons un bon demi-millénaire. C'était déjà pas mal. Mais bien trop court que pour me permettre d'apaiser ma soif de connaissance. J'étais bien décidé à repousser l'échéance au maximum. Et c'était bien pour cela que Takehiro entrait dans la danse. « Si tu entends par "immortel" que m'assassiner est complètement inenvisageable et que la mort ne viendra pas un jour, tu te trompes lourdement. Seuls les dieux sont immortels. Et encore. Vois donc dans quel état ils se sont retrouvé quand les humains ont perdu foi en eux. » J'esquissais un sourire railleur. Ce même sourire que j'adressais chaque amatin aux statuettes inanimées et alignées derrière une vitrine de protection, dans le laboratoire de Mad. « Quelle différence ça aurait pu faire ? A ce moment-là j'étais... convaincu que vous alliez me tuer. Et honnêtement je ne comprends pas pourquoi vous ne l'avez pas "encore" fait. Alors... endormi, drogué, empoisonné... Quelle différence ça aurait pu faire ? Ça aurait pu être mieux en fait. » Je gloussais bêtement, dissimulant difficilement mon sourire de prédateur. « Voyons... ne dis pas de telles choses, je vais finir par regretter de ne pas avoir fait cela... » Un sourire peu rassurant lui fut adressé et je me fis violence pour retrouver calme et sérieux. Mais ce fut dur. Encore plus quand il réagit face à mes sous-entendus peu orthodoxes. J'eus presque l'impression qu'il faisait tout pour ne pas rougir. Oho. Monsieur serait-il moins coincé que je ne le croyais ? Se pouvait-il qu'il... ne s'intéresse pas au sexe féminin ? Mon dieu. Et dire qu'il avait sous sa garde Freyr, un dieu des plus... comment dire ? Adepte du sport nocturne. Voilà. J'aimais décidément beaucoup les expressions préférées de Mad. Très imagées. Trop, parfois. Tiens, savez-vous comment il désigne quelqu'un d'hermétique aux réflexions mais qui continue à s 'accrocher aux gens et aux choses ? Une moule. Belle image, non ? Mais revenons à nos moutons. « Vous ne feriez pas ça de toute façon... Enfin. Boire mon sang sans aucun doute. Une petite envie de nourriture asiatique mais... mais...je doute que votre goût pour l'exotisme sorte de votre assiette. Et... je ne pensais pas être en position de négocier... Mais j'aimerai évidemment savoir à quoi je dois m'attendre, c'est certain. » Mmh. Décidément, il était bien intéressant, le petit Takehiro. Non seulement il évitait mon regard mais en plus il changeait de sujet. Repéré, mon cher ami, repéré.
Et... oh mon dieu. J'avais vraiment tapé fort avec le verre. Il ne semblait plus vraiment frais, le  brave. Et aviez-vous une seule fois songé à quel point les mots "oh mon dieu" pouvaient passer pour un blasphème, dans la bouche d'un vampire ? Sachant que les ancêtres avaient bien rapidement délaissé leur tâche, c'était presque ironique de dire cela. « A moins que vous n'ayez d'autres plans. » Je passais une main lasse dans mes cheveux, grognant lorsque mes doigts rencontrèrent des nœuds -je haïssais cordialement cela. « Mon prochain plan est de me nourrir et je fais finir par croire que tu me lances des invitations. Je vois des sous-entendus partout ♥ » Et sans déconner, j'avais vraiment les crocs. Mes yeux viraient sans cesse du rose au rouge, avant de revenir au rose pour redevenir rouge. Un kaléidoscope vivant. La classe. « Surtout que tu es une véritable torture pour un être aussi affamé que moi. Tu n'imagines même pas à quel point il serait facile pour moi de te sauter dessus, là, tout de suite. » Et je ne précisais bien évidemment pas ce que j'étais susceptible de faire. Je n'en savais moi-même rien. Et je préférais ne pas y penser, sous peine de perdre le contrôle. « Concernant ce que j'attends de toi, cela ne différera pas tellement de ce que tu fais pour le moment. Tu continueras à veiller sur l'Hôte, tu me feras des rapports détaillés. La seule chose que je désire en plus, c'est que tu soutires des informations à Freyr, lorsqu'il prendra la contrôle du corps. Ce que je veux savoir... » Je fis une pause, soudain hésitant. J'allais passer pour un fou, un allumé. Enfin, j'allais passer pour encore plus fou et allumé que je ne l'étais sans doute déjà à ses yeux. « Je veux savoir s'il est possible d'allonger une vie. Un être ayant du sang vampirique à la base. Et Freyr étant de la caste de mes créateurs, il doit bien savoir ça. Mais interdiction formelle de parler de cela au patron. » Je plantais mes iris rouge vif dans les siennes, comme pour bien insister sur cette interdiction. Mad ne devait pas être au courant de cela. Surtout si une solution existait bel et bien.
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyVen 23 Mai 2014 - 16:35




Who wants to live forever ?

feat. Power Ranger Rose



Le liquide transparent que j'avais ingéré quelques dizaines de minutes auparavant faisant son effet, s'infiltrant dans mon sang, intoxiquant peu à peu mon cerveau pour me mettre dans cet état étrange. Mes muscles se relâchaient, ma perception changeait, un engourdissement familier me ravageait, et j'avais ce bourdonnement à l'arrière du crâne... Mais apparemment même comme ça je ne perdais pas le nord. J'avais perçu cette contradiction entre ce qu'il avait dit et l'immortalité que je considérais comme acquise.

« Si tu entends par "immortel" que m'assassiner est complètement inenvisageable et que la mort ne viendra pas un jour, tu te trompes lourdement. Seuls les dieux sont immortels. Et encore. Vois donc dans quel état ils se sont retrouvé quand les humains ont perdu foi en eux. »

L'information atteint le cerveau. Donc il était possible de le tuer ? Mais si c'était le cas, comment avait-il pu survivre si longtemps ? Quelqu'un d'aussi étrange mais d'aussi arrogant, d'aussi désagréable, un assassin ? Sa force surpassait celle de n'importe quelle être humain c'était évident. Et ses pouvoirs... étaient effrayants. Cependant il y avait de l'espoir. Que ce soit le temps ou une force destructrice égale à la sienne, il allait retrouver ses victimes. Et elles n'en feraient qu'une bouchée. Son karma finirait par le rattraper. Du moins je l'espérais. Et toutes ces informations se dirigeaient vers une seule cible : Freyr. Bientôt je devrais avoir une conversation sérieuse avec lui. Sans Ludwig si possible. Je ne voulais pas l'effrayer avec ces informations... je n'étais même pas sûr d'être capable de tout accepter moi-même. Et Ludwig était si instable... il fallait mieux le laisser dans l'ignorance. Heureux les simples d'esprits, le royaume des cieux leur appartient."

Ensuite il disait toutes ces choses pour me faire rougir et me mettre dans l'embarras. J'imagine qu'il devait s'éclater à observer mes réactions, et à confirmer sa supériorité sur moi. Je n'avais pas d'autres choix que d'accepter sa proposition de toute façon. Je ne pouvais négocier. A moins que paradoxalement il s'attende à une quelconque résistance... Il en aurait. Mais dans son cas la résistance passive pouvait s'avérer plus intelligente qu'une simple confrontation, comme celle que j'avais stupidement initiée tout à 'heure et qui m'avait amené dans cette situation inconfortable. J'essayais donc de me rassurer en me disant qu'il n'avait pas la moindre attention de mettre ses menaces à exécution et que tout ça n'était que du bluff destiné à m'effrayer.

« Mon prochain plan est de me nourrir et je fais finir par croire que tu me lances des invitations. Je vois des sous-entendus partout ♥ Surtout que tu es une véritable torture pour un être aussi affamé que moi. Tu n'imagines même pas à quel point il serait facile pour moi de te sauter dessus, là, tout de suite. »

Son regard changeait, d'un seul coup il devenait plus foncé, plus sanguin. Malgré moi, mon coeur manqua un battement et le sang me monta à la tête. Il avait l'air sérieux quand il disait cela. Et il restait suffisamment vague et ambigu pour me faire craindre le pire, sans savoir ce qui m'attendait réellement. Je n'osais pas lui demander plus de précision, de peur de l'inviter davantage. Cependant... s'il se nourrissait avec moi...J'épargnais sans aucun doute la vie d'un innocent. Peu importe mes craintes et mes dégoûts, mon sens de la morale me poussait à aller dans cette direction.


« Oui je l'imagine très bien... Je ne pourrais même pas essayer de vous empêcher. A moins que ce soit ce que vous aimez... quand vos proies vous résistent. Je me le demande... »


Je passais une main sur mon cou, soulignant l'emplacement de ma jugulaire avant de la glisser dans mes cheveux. J'étais un peu nerveux. Son regard ne fixait sans me quitter et moi je l'évitais subtilement, n'osant pas plonger dans ses abysses cramoisies de peur d'y lire mon destin funeste. J'arrive pas à croire que je sois en train de faire ça . Je suis complètement cinglé. Je tentais de le provoquer :

« En une seconde à peine seriez au dessus de moi, vous pourriez attraper mes cheveux, tirer ma tête en arrière par les cheveux pour exposer la partie la plus vulnérable de ma gorge. Vous prendriez votre temps, à regarder la veine gonfler et pulser au rythme effréné de mes battements de coeur avant de plonger vos crocs dans la chair. »



Un frisson a secoué mon dos jusque dans ma nuque. Je m'effrayais moi-même. Mais ce n'était rien comparé à ma mission. Apparemment, comme n'importe quel humain, Monsieur Deaglan voulait apparemment repousser le moment fatidique de la mort. Il voulait vivre plus longtemps, détruire plus de vies. J'hochais vaguement la tête. Et j'étais censé l'aider ? Même en imaginant que ce soit possible...A quel prix ? Mais mon esprit n'était pas suffisamment lucide pour se permettre des hypothèses sur le moment. J'y réfléchirais. Je pourrais aussi demander à Freyr la façon la plus sûre de se débarrasser de lui... Mais tuer quelqu'un ? Même quelqu'un comme lui, étais-je prêt à faire ça ? Je fermais les yeux un instant.

« Bien sûr. Je vous tiendrais au courant... Si vous pouvez m'envoyer votre contact privé...»


J'imagine qu'il m'enverra son numéro ou son adresse mail privée, peu importe. Si je pouvais éviter de garder mes distances, je l'acceptais avec plaisir. Je poussais un soupir - de soulagement ou de lassitude, j'étais incapable de le dire. Je soupirais simplement, sentant la fatigue et l'abattement s'emparer de ma personne sous la forme de cet engourdissement. J'ouvrais de nouveau les yeux, observant le suceur de sang dans toute sa fabuleuse splendeur, demandant spontanément.

« Vous ne m'avez toujours pas dit. Pourquoi rose ? »




Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptySam 24 Mai 2014 - 23:33



“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Je perdais, lentement mais sûrement, le contrôle de la situation. Et cela me faisait peur. J'avais peur que Takehiro ne s'en rendre compte et ne saute sur l'occasion. A moins que je ne réagisse avant lui, ce qui restait une option encore envisageable. Mais pour combien de temps encore ? « Oui je l'imagine très bien... Je ne pourrais même pas essayer de vous empêcher. A moins que ce soit ce que vous aimez... quand vos proies vous résistent. Je me le demande... » Et cette main... sa main qui se perdit dans son cou, comme pour narguer mes crocs douloureux. Mais il évitait mon regard. Délibérément. Mmh. Que cherchait-il donc à faire ? Sil voulait que je lui saute dessus pour le mordre, il suffisait de le dire et je m'en serais fait une joie. Je me mordis l'intérieur des joues pour me calmer et j'esquissais une moue dégoûtée quand le goût de mon propre sang inonda mes papilles sensibles. Berk. Comment pouvais-je autant détester le goût de mon sang alors que celui des autres me faisait planer comme un drogué ? Même le Crimson ne m'avait jamais fait autant de bien que le sang frais. C'était incompréhensible.  « En une seconde à peine seriez au dessus de moi, vous pourriez attraper mes cheveux, tirer ma tête en arrière par les cheveux pour exposer la partie la plus vulnérable de ma gorge. Vous prendriez votre temps, à regarder la veine gonfler et pulser au rythme effréné de mes battements de cœur avant de plonger vos crocs dans la chair. » Non non non. Mais qui était le fichu écrivain ou cinéaste qui était allé inventé que nous étions surpuissants ? Certes, j'avais de la force, mais juste parce que porter des piles de livres et de documents, kidnapper et maîtriser les sujets délicats, ça forgeait les muscles.
Je me laissais aller en arrière, histoire de mettre cet agaçant personnage hors de mon champ de vision, à défaut de pouvoir l'ôter de mes pensées affamées et assassines.
Il changea de sujet en m'affirmant qu'il me tiendrait au courant. Encore heureux. Dès que je me serais nourri et que j'aurais regagné mon petit chez-moi, je lui envoyais tout cela. J'avais accès à son dossier depuis chez moi, j'avais donc toutes ses coordonnées à portée de main. Et il fallait que je lise ledit dossier. Je devais en savoir un maximum sur lui.
Mmh. Mais lui envoyer un simple mail ou appel n'était pas amusant. Je n'aimais pas ce qui n'était pas distrayant. Il fallait donc que je trouve quelque chose.
Un soupir plus tard, je récupérais le regard du scientifique. Tss. Il faisait une véritable fixation sur mes cheveux ? J'esquissais une moue boudeuse. « Allons, après toutes ses suggestions, tu oserais vouloir me faire croire qu'il n'y a que mes cheveux qui t'intéressent ? » Mais l'heure tournait et n'était plus au jeu. Je me relevais, un sourire carnassier aux lèvres. En quelques enjambées, je fus face à lui, les mains dans les poches, penché vers mon nouveau sous-fifre. « J'ai donc décidé de vous faire mariner à ce sujet encore un petit peu. Je suis blessé de voir que tu ne t'intéresses qu'à un détail futile. Ne suis pas bien plus intéressant dans mon entièreté ? » Et là, je craquais. Je lui tombais dessus comme une masse, le plaquant contre le canapé, collant nos torses. Ainsi, je le maintenant en position de faiblesse, je l'immobilisait dans une certaine mesure. Je laissais toutefois ses bras libres de mouvement. Mes genoux de chaque côté de ses jambes, j'avais le nez enfoui dans son cou, inspirant à plein poumons l'entêtante odeur de sang battant. Une main dans ses cheveux, lui tirant doucement la tête en arrière pour dégager le cou, l'autre vint glisser ma carte dans sa poche. Ma carte avec toutes mes cordonnées personnelles, incluant mes divers numéros et mon adresse. Et la carte était rose, bien évidemment.
Oui, c'était bien plus distrayant ainsi.
Mais non. Si je me laissais aller, je risquais d'aller trop loin. Je laissais échapper un gémissement frustré dans son cou. « Tu voulais que je te morde. Tu voulais que je fasse cela. Alors que tu n'as aucune idée du genre de créatures que nous sommes. Donne-moi une raison, une seule bonne raison pour que je recule... soufflais-je contre son cou. » Mes propos étaient quelque peu décousus et incohérents. J'en avais conscience. Mais allez donc poser un verre du meilleur alcool devant un alcoolique. Je mordillais la jugulaire, faisant couler une goutte écarlate que je ne récupérais même pas. « Ou bien donne-moi une bonne raison pour que j'épargne deux vies : celle de celui qui m'aurait théoriquement servi de repas après cette agréable petite discussion. Et la tienne. » J'esquissais un sourire malsain dans son cou, sourire qu'il ne pouvait pas voir mais sans doute deviner. « Et à vrai dire, je n'aime pas que que mes repas me résistent. Ça m'oblige à gaspiller du sang. Mais en même temps, je ne veux pas de moule sous mes crocs. Un peu de résistance est toujours agréable. » Même si certains voyaient leur mollesse pardonnée... vu que je ne mordais alors qu'en fin d'activité.
Retroussant la lèvre, j'appuyais mes crocs dénudés sur la peau tendre et fragile, me délectant d'avance de ce qu'allait bien pouvoir devenir cette situation. Et puis... la position et l'alcool me donnaient des idées peu nettes.
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyDim 25 Mai 2014 - 13:16




Guilty Surrender

feat. Pink Power Ranger



Au départ, j'ai cru que ma provocation n'avait pas fonctionné. J'avais été sûrement trop évident, et il devait sûrement se moquer de moi. Peu importe à quel point cette méthode me paraissait honteuse, j'avais au moins eu le mérite d'essayer. Alors, comme nous étions probablement sur le point de nous séparer, je tentais une dernière provocation. Une dernière taquinerie. Ses cheveux...Me fascinaient vraiment. Ils dégageaient quelque chose de mystérieux et en même temps... Pourquoi rose ? Cette question ne quittait pas mon esprit. Il l'avait bien remarqué et en guise de punition, il m'ôta le droit de savoir. Il se disait blessé. Le pauvre, avais-je touché ces sentiments ? J'avais bien dû mal à le croire. J'avais envie de dire : Que voulez-vous je suis un homme superficiel. Mais il s'était levé et s'était approché de moi, menaçant, je n'osais donc pas l'énerver davantage.

Pourquoi aurais-je eu envie d''aller chercher plus loin ? Au delà de son apparence, après une centaine d'années de vécu... J'aurai trop peur des horreurs que je pouvais découvrir. Alors j'essayais de penser à lui comme un excentrique aux cheveux roses et rien de plus.

Il s'approcha davantage, je regardais ailleurs. C'était la seconde où il profita de ma faiblesse pour bondir sur sa proie.  Plaqué en arrière, je posais mes mais sur ses épaules par réflexe pour tenter de le pousser en arrière. Son torse se collait contre le mien. Je sentais son poids contre moi, et sa tête enfouie dans mon cou. Comme je l'avais prédit ses doigts s'emparèrent de mes cheveux pour me soumettre et exposer mon cou. Mon corps entier se tendit. Son autre main glissa quelque chose dans ma poche et pendant un instant... j'avais cru qu'il y avait glissé sa main pour d'autres raisons. Mais il l'ôta bien vite.

Je déglutissais difficilement. Ma respiration s'accéléra, comme les battements de mon coeur. C'est une chose d'avoir l'air calme en parlant de se faire agresser par un vampire. C'est une chose de garder son sang-froid en y songeant mais une fois que l'individu se jette sur vous, qu'il devient réelle, que vous sentez son souffle menaçant dans votre cou... Il est impossible de rester calme. Mon corps, mon instinct de survie me disait de courir, de le pousser, de m'enfuir. Je devais rassembler tout mon courage pour ne pas bouger et me rappeler qu'en réalité... C'était ce que je voulais.  Il était si proche de moi que je pouvais sentir l'odeur entêtante de ses cheveux, qui m'engourdissait.

Il paraît que le système nerveux humain ne fait la différence entre la peur et l'excitation. Tout le reste n'est qu'une question de perspective, de signaux. Il prenait son temps. Il aurait pu simplement planter ses crocs mais il ne le faisait pas. Je sentais son souffle chatouiller mon cou, son petit gémissement de langueur... Un frisson me secoua et j'avais bien peur qu'il ne s'agisse pas d'un frisson de terreur... Une sentiment familier et honteux m'envahit, une légère tension dans mon bas-ventre.

La dernière fois que quelqu'un a été si proche de moi... Cela faisait si longtemps....Le danger... La peur.... L'attente...L'envie...

« Tu voulais que je te morde. Tu voulais que je fasse cela. Alors que tu n'as aucune idée du genre de créatures que nous sommes. Donne-moi une raison, une seule bonne raison pour que je recule...  

La frontière entre la peur et l'excitation était si fine... J'étais terrifié et pourtant, une chaleur envahissait mon corps. Le contact physique, la promiscuité, son souffle, l'odeur de ses cheveux, l'alcool...tous ces éléments contribuaient à la confusion de mon corps qui envoyait des signaux différents contradictoires. Ma respiration devenait rapide. Je gardais les lèvres serrées, j'essayais de bouger la tête mais il me tenait fermement.  J'avais envie de partir. Une de mes mains serraient son manteau blanc au niveau de l'épaule alors que l'autre avait glissé le long du côté avant que je me reprenne et qu'elle se referme sur le tissus au niveau de ses hanches. J'étais confus. Etais-je en train d'essayer de le repousser ou de le retenir ?  

Et au milieu de tout ça il voulait que je raisonne ? Je n'étais pas surhumain... Personne n'aurait été capable de garder son sang-froid à ma place.  Je sentais son souffle humide contre mon cou, puis un pincement douloureux. Mes lèvres serrées laissèrent échapper une exclamation de surprise et de douleur avant de se refermer, les paupières closes. Je devais endurer. C'était ce que je voulais n'est-ce pas ? Une liquide chaud et humide coula lentement le long de mon cou.

« Ou bien donne-moi une bonne raison pour que j'épargne deux vies : celle de celui qui m'aurait théoriquement servi de repas après cette agréable petite discussion. Et la tienne. »

Mince. Il avait deviné mon plan. Je n'avais pas été très subtil et là... Il aurait pu avoir les deux. J'aurai pu lui donner des tonnes d'arguments pour ne pas me tuer. Il allait devoir trouver un remplaçant. Et puis je venais d'accepter sa demande.  De plus il devait me montrer sa supériorité et prouver que je ne pouvais pas le provoquer impunément...Mais pour l'empêcher de tuer quelqu'un d'autre.... De toute façon là, rien ne me venait à l'esprit. Il n'y avait que de la peur, de la chaleur, ma respiration impossible à contrôler et le rythme erratique de mes battements de coeur. Toute logique m'échappait. Et je devais répondre immédiatement.

« Non ! Non... S-S'il vous plaît... »


m'écriais-je un peu fort

Le son de ma voix, en pleine détresse me perturbait. Je déglutissais difficilement avant de poursuivre  un ton plus bas, essayant de parler sans devoir sans cesse retrouver mon souffle et sans que ma voix tremble :


« Je vous en prie...J-Je vous en supplie... Epargnez une vie....Je vous appellerais comme vous voulez. Je ferai ce que vous voulez... »


C'était honteux. C'était bas. C'était faible. Mais c'était tout ce que je possédais dans mon arsenal. J'abandonnais ma dignité et je le suppliais,  puisque j'y étais réduit. Qu'auriez vous fait à ma place ? Vous auriez préféré rester de marbre et devenir le complice d'un meurtre odieux et même pas nécessaire. Comme pour lui donner une preuve de ma détermination mes doigts pressèrent et serrèrent de toutes mes forces. A moins qu'il ne me vide de mon sang je ne le laisserai pas partir.

« Ne punissez pas une vie innocent pour votre existence. Punissez-moi...Je suis coupable...Je vous ai provoqué.»



Revenir en haut Aller en bas

Ghost

Penses-tu que
Ghost respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 87
RUNES : 120

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 13/03/2014
AVATAR : Napsta
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : don't need it
ARMES&POUVOIRS : Memento Mori ♛



Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyLun 26 Mai 2014 - 21:21



“I realised one day that I hate this world.
Why so pink ?
Ft. Green Power Ranger
Code © Shannon{sweetie}




Oh pitié. Je venais de brutalement déchanter, alors que le jeu s'annonçait si palpitant. Mes lèvres appuyées dans son cou, je sentais la palpitation effrénée de son cœur dans la veine qui me faisait tant saliver. Il avait peur. Diantre. Après toute cette résistance, après toute cette provocation, il se mettait à trembler comme un enfant confronté aux menaces du Grand Méchant Loup. Pour un peu, j'en aurais été dégoûté. « Non ! Non... S-S'il vous plaît... »
« Silence ! assénais-je sèchement. » Sa voix emplie de détresse m'agaçait énormément. Quel imbécile. Avait-il sincèrement cru un seul instant que je parviendrais à me contenir face à cette tentation ? Que je ne réagirais pas face à ses provocations ? Que neni. Les vampires avaient une faiblesse et elle consistait en la soif de sang. J'y étais soumis comme n'importe quel autre suceur de sang.
Je relâchais quelque peu ma prise sur sa nuque, plissant les yeux, ce qui n'était jamais bon signe. « Je vous en prie...J-Je vous en supplie... Epargnez une vie....Je vous appellerais comme vous voulez. Je ferai ce que vous voulez... continua-t-il moins fort. » J'émis un ricanement franchement moqueur devant tant de faiblesse. Des supplications ? Je n'en avais que faire. Je n'aimais pas ça. Je ne supportais pas ça. Et j'avais tendance à faire taire les suppliants de manière peut-être un peu excessive. C'était peut-être aussi ce qui expliquait l'état final de mes victimes un peu trop... guimauves baveuses. Mais bon. J'allais tenter de me contrôler. Assassiner mon nouveau sbire dès son entrée en fonction, ce n'était pas top. Et puis, le contact de ses mains sur mes épaules et mes hanches n'était franchement pas désagréable. « Ne punissez pas une vie innocent pour votre existence. Punissez-moi...Je suis coupable...Je vous ai provoqué. » Bon sang. Qu'il se taise ou je n'allais pas résister à l'envie de lui arracher la tête, littéralement.
Oh mon dieu. Lui arracher la tête. Ici.
Affolé, je me rejetais brutalement, en arrière, le relâchant d'un coup. Bien trop occupé à réfléchir à mon petit jeu, j'en avais complètement oublié où j'étais. A qui appartenait l'établissement. Et surtout, qui se massait actuellement au bar pour s'enivrer ne reluquant la blondinette. Je passais une main légèrement vacillante sur mon visage, poussant un profond soupir de soulagement. Imaginez que je l'aie mordu et qu'un de ces fichus Lame-d'argent ait débarqué juste à ce moment ? Je n'aurais pas donné cher de ma peau. Certes, j'avais des pouvoirs pratiques, mais mon visage était connu. Et je ne pouvais pas me cacher éternellement.
Je me laissais tomber à côté de mon ex-potentielle-future-victime, les yeux fermés, la tête posée en arrière et rejetée sur le repose-tête. Mon cœur battait la chamade. J'étais passé à côté de la plus grosse connerie de l'univers, là. Mais Takehiro n'était pas sorti d'affaire, loin de là. Qu'il ne s'imagine pas un seul instant avoir échappé au pire. « Supplie-moi encore une fois et je te tue. Je ne veux pas d'une lavette larmoyante à mes pieds. C'est inutile et agaçant. » Je lui adressais un regard plus que noir et pivotais afin de me retrouver avec la tête sur ses genoux. Un bras sur les yeux, je lâchais un profond soupir, à la fois soulagé et frustré. « Tu étais bien plus distrayant sobre. Tu opposais encore un peu de résistance à ce moment. Tss, ça m'apprendra à vouloir offrir un verre à quelqu'un. » Je bâillais à m'en décrocher la mâchoire, exhibant bien mes crocs sortis. J'avais la dalle. Mais il allait falloir que je patiente encore un peu. Je ne pouvais m'attaquer à quelqu'un dans un rayon proche de la taverne et Takehiro risquait d'être moins malléable une fois que nous serions dehors. Il pouvait très bien échapper à mes filets.
Oh oh. Peut-être allait-il se demander pourquoi je m'étais rétracté aussi brutalement. Et je ne pouvais pas répondre sincèrement à cette question. Quel vampire digne de ce nom irait annoncer à une personne qui serait ravie de se débarrasser de vous qu'il existe des gens spécialisés dans l'assassinat en règle de votre race ? Aucun, assurément. Je n'étais encore totalement suicidaire. Je voulais profiter de ma looooongue vie. « Mordre ici serait signer notre arrêt de mort. A tous les deux. Alors cesse ces provocations ou nous le regretterons tous les deux. Compris ? » Et vous sans doute plus que moi, faillis-je ajouter. Parce que si je me retrouvais piégé, j'agissais déraisonnablement. J'en étais conscient. Et nul ne semblait apprécier mes méthodes, dans ces cas-là. « Bon. Il va falloir que je me trouve autre chose à me mettre sous la dent. » Je me relevais et m'étirais dans tous les sens, prêt à partir me rassasier quelque part loin des chasseurs qui peuplaient la taverne. « Je veux ton premier rapport dès demain, peu importe si tu n'es pas parvenu à contacter Freyr. »
Revenir en haut Aller en bas
https://breath.forumsrpg.com

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) EmptyLun 26 Mai 2014 - 23:17




[THE END] Insignificant - Irrelevant - Powerless

feat. Pink Power Ranger



Le son soudain et métallique de sa voix vibra dans mes tympans. Mais je ne pouvais pas abandonner si vite. C'était peut-être mon dernier moment, j'étais désarmé, vulnérable, un David contre Goliath - à l'exception que je ne sortirai pas vainqueur de cette situation. Contrairement à mes attentes il recula brutalement, sans me blesser. J'ouvrais des yeux ronds - quelle mouche l'avait piqué ?

« Supplie-moi encore une fois et je te tue. Je ne veux pas d'une lavette larmoyante à mes pieds. C'est inutile et agaçant. »

Il me lança un regard plein de colère et de dégoût. J'y répondais avec indifférence. Le changement était radical. Et qui aurait pu croire que mes suppliques l'auraient mis dans un tel état. De toute évidence j'avais commis une grossière erreur mais qui ne me coûterait pas la vie. Sur le coup j'étais soulagé de la distance qui s'était de nouveau installée. Mais j'oubliais un détail important. Si je ne mourrais, si je n'étais pas blessé... Tout ça... serait reporté sur quelqu'un d'autre. De mon côté, j'observais sa requête et je me taisais. Ma poitrine me faisait mal. J'entendais mon coeur battre dans mes tempes et j'avais la tête lourde... comme un vertige... Trop d'émotions d'un coup probablement. L'ascenseur émotionnel ne m'allait vraiment pas.

Quelqu'un va mourir aujourd'hui. A cause de moi.

« Mordre ici serait signer notre arrêt de mort. A tous les deux. Alors cesse ces provocations ou nous le regretterons tous les deux. Compris ? »

J'avais l'impression qu'on m'avait frappé à la tête. Je me sentais engourdi. J'avais le vertige. Je battais des paupières fixant mes genoux pour m'aider à faire le focus. La montée soudaine d'adrénaline...C'était semblable à de la drogue. Sauf que là j'étais sur la pente descendante et je me sentais mal. Du bout des doigts je remettais mes lunettes correctement sur mon nez. Je percevais tout ce que Deaglan me disait, sans vraiment l'écouter. J'hochais vaguement la tête. Il avait raison... Enfin j'avais raison. Il ne faisait que résumé tous mes arguments de tout à l'heure, arguments qu'il s'était amusé à réfuter... Mais alors pourquoi craignait-il de se faire attraper ici après m'avoir démontré que ce n'était pas un danger pour lui ? Soit je ne comprenais plus rien, soit il me cachait quelque chose.  Mes doigts se sont déplacés pour resserrer le noeud de ma cravate, par automatisme. Avec ma manche j'essuyais les gouttes de sang qui avaient coulé le long de mon cou, tâchant partiellement mon col. Et dans ma tête tout était gelé.

Quelqu'un va mourir aujourd'hui. A cause de moi.

Il se leva, se préparant à ce qu'il devait faire.

Quelqu'un va mourir aujourd'hui. A cause de moi.

Mes doigt se refermèrent contre ma paume. Evidemment que je voulais l'en empêcher. Mais comment alors que je n'étais même pas sûr de me tenir sur mes deux jambes sans trembler ? Je n'avais pas d'options. Je pouvais juste être complice. Rester assis sans bouger, à maîtriser les tremblements de ma main.

« Je veux ton premier rapport dès demain, peu importe si tu n'es pas parvenu à contacter Freyr. »


Ses mots me ramenaient à la réalité. Freyr. Ludwig. Demain. Je relevais la tête, le regard plus clair. Je forçais un sourire et j'ajoutais d'un ton parfaitement sarcastique.



« Bien sûr, tout ce que vous voudrez. »


D'un geste nerveux , je plaquais ma main sur mon coup, sentant la blessure encore humide. Dès qu'il quitta la pièce je poussais un soupir, sentant mes jambes trembler. Je n'avais pas pu l'en empêcher. Je n'avais pas pu....Mais à part le supplier je n'aurai rien pu faire...Mes tentatives de provocation ne fonctionneraient plus. Contrairement à lui je ne trouvais pas que  jouer avec ma vie était particulièrement marrant. Je n'étais pas entré dans son chemin... Il intimait la peur, il me soumettait mais ce qu'il voulait, c'était une légère résistance, une résistance futile. Et je n'avais plus d'énergie à dépenser dans ce domaine...J'étais... cassé. J'étais...insignifiant.

Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ....?

Revenir en haut Aller en bas


Penses-tu que
Contenu sponsorisé respirera encore longtemps ?



Profil




Why so pink ? [Liam] (fini) Empty
MessageSujet: Re: Why so pink ? [Liam] (fini) Why so pink ? [Liam] (fini) Empty

Revenir en haut Aller en bas

Why so pink ? [Liam] (fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Act #1 ∞ Pink flag
» Faisons tomber les masques. [FT Abaddon] (fini)
» A little party never killed nobody ( PV Liam )
» [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ?
» Roses are red. [PV L. Freyr] [fini]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Breath ! :: Goodbye... :: Archives rp's-