Tu te balades dans les rues de Kalel. Cette cité chaude et accueillante. C'est l'une de tes cités préférés allez savoir pourquoi. Tu as les écouteurs sur les oreilles. C'est une chanson que tu aimes bien, elle s'appelle « Tears in heaven ». Tu as demandé à un des monsieur en blouse blanche de l'Hôpital ce que ça voulait dire le titre de la chanson, et il t'as dit que c'était « Larmes au Ciel », Ciel avec un grand C. C'est là que ça à bloqué dans ta tête, tu lui as répondu que tu ne savais pas ce que c'était et il t'a expliqué que c'était là où il y avait un "Dieu" qui gardais les anges du paradis. Tu n'avais pas tout compris mais tu étais très contente d'avoir pu parler un peu avec ton infirmier favoris ! C'est lui qui vient te faire les piqûres et tous les examens importants sur ta morsure. Aujourd'hui c'est une journée exceptionnelle parce que l'infirmier dont on parlait plus tôt il est venu dans ta chambre et il t'a dit à l'oreille qu'il n'y aurait pas d'examens aujourd'hui, tu as trouvé ça super génial ! Pourtant en même temps tu trouve ça un peu louche parce que d'habitude y a un papier signé et tout du directeur pour dire que y a des examens ce jour ou non et puis ton infirmier te l'annonce à haute voix en souriant avant de repartir s'occuper des autres mais aujourd'hui c'était spécial parce que y avait rien de tout ça, juste une douce messe-basse à l'oreille d'un infirmier autre que le tien avec un sourire en coin très bizarre. Au fond tu ne sais pas si tout ce que cet infirmier a dit est vrai, mais pour une fois que tu peux profiter de ta journée entière ça ne te dérange pas du tout ! Et là tu passes devant un café de Kalel, avec du thé froid (spécialité de Kalel) et tu décides donc de t'y arrêter. Ta boisson arriva rapidement, de toute façon c'est la seule boisson servie dans ce café, et tu commenças à la boire tout en écoutant discrètement les dires des deux jeunes femmes assises à côté de toi.

▬ Mon mari est parti dans le désert ce matin.
▬ T'es pas sérieuse ?
▬ Si...

Et la jeune fille fondis en larmes. Tu ne comprenais pas pourquoi c'était si grave que le mari de la dame sois parti dans le désert, c'est bien au contraire ! Il va peut-être découvrir des choses extraordinaires dans des espèces de ruines magiques ou autres choses fabuleuses ! Mais tu arrêtas de penser pour écouter la suite de la conversation des jeunes femmes.

▬ Tu as peur qu'il ne revienne pas ?
▬ Il ne reviendra pas, il n'a pas pris une seule bouteille d'eau.
▬ Et si il trouve l'Oasis ?
▬ Il n'a pas d'orientation.

Et ses larmes s'intensifièrent pour bientôt mouiller la totalité du petit mouchoir en dentelle qu'elle tenait dans la main. Le désert était vraiment si dangereux que ça ? Son mari n'allait-il vraiment pas bien comme ça ? Allait-il ne pas revenir ? Tu sais ce que ça fait de perdre quelqu'un de cher, quelqu'un de proche, alors pour aider cette jeune femme tu avais décidé qu'aujourd'hui tu allais à la chasse au mari !

▬ Je vais aller le chercher ton mari madame !
▬ Serais-tu folle ?
▬ Non, mais je sais ce que c'est être folle, et je sais ce que ça fait de perdre quelqu'un d'important madame ! Alors je vais t'aider, et je pars retrouver ton monsieur !
▬ Hum... Tu as l'air résistante, tu prends beaucoup d'eau pour y aller, d'accord petite ?
▬ Je suis pas petite mais oui je prendrais de l'eau si tu me le demandes madame !

Tu ne sais pas ce qu'il t'a pris à ce moment là, mais tu ne voulais pas que quelqu'un souffre comme tu as souffert en perdant ta soeur, et comme tu souffres encore de sa disparition en essayant de la retrouver. La jeune femme t'accompagnas à l'intérieur du bar pour demander un grand sac rempli de bouteille d'eau, la serveuse s'exécuta. La femme attrapa le sac et te le donna. Il était pas mal lourd, mais tu étais assez forte pour le porter. Tu t'apprêtais à partir pour le désert mais la dame te retint et s’agenouilla devant toi.

▬ C'est gentil ce que tu fais, mais veille à toi, dès que tu te sens mal tu reviens sur tes pas et tu rentres, je ne veux pas que tu meurs à cause de moi. Et bois régulièrement, il fait très chaud dans le désert.
▬ Ne t'inquiètes pas madame, je te ramènerais ton mari avec moi !

La dame se releva, émue. Elle avait les larmes aux yeux, elle devait avoir un peu peur pour toi, mais tu allais revenir, et avec son mari, tu te l'étais promis. Tu t'étais promis que personne ne souffrirait d'une perte de personne chère depuis que tu avais perdu toi une personne chère, c'était ton devoir d'aider cette jeune madame. Tu sortis du café et pris le petit sentier qui menait au désert.

Tu y étais arrivé. Tu étais dans le désert, dans le sable. Le sentier avait disparu sous celui-ci depuis longtemps, et tu suivais maintenant le chemin que t'indiquais les rares plantes du désert. Au bout d'un moment, il n'y avait plus aucune trace de petit être vivant vert à des kilomètres à la ronde, tu ne pouvais plus compter sur ton pouvoir pour te guider. Puis ta morsure te fis souffrir. Tu t'agenouillas sur le sol, pliée de douleur. Tu enlevas d'un rapide mouvement ton sac à dos, et t'allongeas sur le sable chaud. Tu posas une main délicate sur ta blessure qui n'étais pas bandée puisqu'il n'y avait pas eu d'examens aujourd'hui. Sûrement des grains de sables, il y en avait pleins qui volaient ici, l'uns d'eux avait dû s'infiltrer dans ta plaie non refermée, et t'allonger sur le sable n'avait pas amélioré la chose. Tu avais vraiment mal... Tellement mal que tu fermas les yeux pour verser quelques larmes sur l'immensité du désert. Il fallait que quelqu'un te sorte de là, et vite, sinon tu n'allais pas tarder à t'évanouir, à sombrer. Tu sentais déjà un petit mal de tête qui va et vient, et ça ne te rassures pas vraiment. Peut-être que la dame avait finalement raison ? Tu n'aurais peut-être pas dû venir dans le désert... Tu aurais peut-être dû ne pas écouter ce médecin douteux... Peut-être que ce n'était pas un vrai médecin après tout, peut-être un imposteur ? Mais pourquoi voudrait-il ta peau ? Un chasseur de vampire ? Tu n'avais plus assez de force pour penser à tout ça, et dans un souffle faible tu t'évanouis.

❝ Amy x Roxy ❞

 ♡ Tears in heaven Partir à la recherche d'un oasis, voilà le défi que s'était lancé Amy aujourd'hui. Un peu timbrée sur les bords je vous l'accorde. Elle était partie sur un coup de tête après avoir rêvé d'en avoir croisé un. Bon, oui, là sûrement, elle était folle. La jeune fille était en vacances et avait décidé d'en profiter un peu afin de pouvoir visiter les autres cités et en découvrir les plus beaux endroits. Malheureusement, Anna avait d'autres projets et le désert ne l'ambiançait pas tellement, alors, Amy du se résigner à partir en solitaire. Quoique, cela ne la dérangeait pas plus que ça bien qu'elle s'était sentie un peu déçue que son amie ne se joigne pas à elle.

Elle était donc partie de bonne heure ce matin et après ce long voyage pour passer de Terraria à la cité désertique, elle en profita pour déjeuner dans un restaurant de la ville pour reprendre des forces avant de s'aventurer dans le désert. responsable et réfléchie, elle avait pris soin de prendre de quoi pour ne pas tomber en déshydratation. Plusieurs gourdes d'eau, plusieurs sandwich et gâteaux - rappelons qu'elle est un ventre sur pattes - une petite serviette, une boussole et plein d'autres gadgets pour ne pas se perdre dans toutes ces dunes.

Assise seule à sa table, tout en sirotant son jus de fruits en attendant son plat exotique, elle surprit une conversation sur les tables voisines qui parlaient d'un mari perdu dans le désert. Quelle idée de partir à l'aventure sans assurer ses arrières ? Ce qu'elle voulait dire par là, c'était qu'il fallait réfléchir à plus de deux fois avant de tenter une aventure comme celle-ci. Dans le Désert, on peut mourir.
Amy esquissa un sourire lorsqu'elle entendu cette petite enfant naïve qui était située à une autre table qu'elle irait chercher le mari.
Telle ne fut pas sa surprise de voir que la dame accepta et laissa l'enfant partir...seule.
Mon dieu, les gens n'avaient aucune responsabilité de nos jours. Comment pouvait-on laisser une gamine de moins de 10 ans s'aventurer seule dans un désert à la recherche d'un homme ? Ne pouvait-on pas laisser cela aux autorités ?
Alors qu'Amy marmonna quelques jurons en destination de la jeune femme, elle s'aperçut malencontreusement que la fillette s'était volatilisée. Oh mon dieu. Elle se devait de faire quelque chose. La jeune fille se leva et s'approcha de la table où se trouvait les deux jeunes femmes. Elle plaqua ensuite ses mains sur la surface plane et manqua de faire tomber leur boisson.

▬ Mais vous êtes timbrée ou quoi ? Vous envoyez une gamine cherchez votre mari pendant que vous, vous restez chialer comme une fillette ici ?! Vous n'essayez même pas de trouver une solution ? VOUS ENVOYEZ UNE FILLETTE DANS LE DESERT. VOUS L'ENVOYEZ VERS LA MORT. Pas étonnant si en fait, votre mari était parti se suicider dans le désert avec une femme pareil, sans cerveau ni rien. Vous me dégoûtez.

Sur ces mots, la jeune fille donna un coup dans le verre de la jeune femme qui s'écrasa au sol. Sa colère montait en échelon et il fallait vite qu'elle se calme. Tous les clients et le personnels avaient entendu les propos d'Amy et tous se tournèrent à présent vers la jeune femme qui se couvrit de honte. Non mais, pour qui se prenait-elle de laisser une gamine aussi naïve et frêle telle que celle qu'elle avait vu, seule dans un désert ? Mais avait-elle réfléchi avant de lui accorder cela ? Les gens de nos jours n'avaient vraiment aucune logique voire pas de cerveau.
Fulminant de haine, Amy posa sa monnaie sur le comptoir et demanda une bouteille de jus de fruits qu'elle engloutit en quelques secondes. Elle la reposa puis partit en direction de la location de chameaux.

Voilà près d'une heure qu'Amy, assise confortablement sur le dos du chameau qu'elle avait louer, traversait le désert et cherchait des yeux une petite blondinette sans cerveau. Alors qu'elle commençait à perdre espoir, son chameau se mit à accélérer pour enfin s'arrêter à un endroit qui semblait aléatoire aux yeux de la mage.
Elle descendit alors de l'animal, prit une gorgée d'eau puis fit observa un instant le paysage. Enfin, elle se décida à regarder aux alentours dans un dernier espoir d'apercevoir l'enfant.
Elle repéra une masse jaune sur le sol, un autre jeune que le sable et se mit alors en chemin pour se rapprocher. Elle remarqua donc qu'il s'agissait bien de l'enfant et celle-ci était inconsciente.

▬ Génial. Elle va crever la gamine là. Mais quelle tarée cette dame, merde alors.

Amy prit l'enfant avec elle, lui enleva le sable qu'elle avait sur elle puis prit sa gourde afin de l'hydrater un peu. Elle en versa également sur le visage de l'enfant, dans le but de lui donner un peu de fraicheur mais aussi de la réveiller par la même occasion. Lorsque sa gourde fut vide, l'enfant commença à ouvrir peu à peu les paupières.

▬ Tu es une malade. Tu sais que tu aurais pu te tuer ? Quel âge as-tu ? Comment t'appelles-tu ?

Amy devait sans doute se calmer mais cette situation l'énervait tellement car elle se sentait obligée de devoir lui porter secours après la grave erreur qu'elle avait fait. Elle lui tapota la joue pour la réveiller un peu puis la souleva pour la déposer sur le chameau. Elle lui tendit une gourde d'eau puis s'installa sur l'animal.

▬ C'est trop dangereux d'y aller seule. Même d'y aller tout court. Je te ramène en ville.

Tu étais perdue. Perdue dans le noir. Perdue dans le désert. Qu'avais tu fais Roxy ? Pourquoi avoir accepté la requête de cette dame folle ? Avait-elle une conscience ? Avait-elle remarqué qu'elle n'avait pas contesté le fait qu'une gamine de huit ans comme toi allait dans le désert ? N'avait-elle pas remarqué ce qu'elle avait fait ? Pourquoi n'avoir pas réagi après avoir vu partir une gamine vers les dunes de sables ? Pourquoi n'avoir pas réagi quand elle t'as vue seule dans ce café ? Ne sait-elle pas que les enfants de huit ans ne sont pas seuls d'habitude dans les rues d'une grande ville ? Est-ce qu'elle s'est demandée pourquoi ? Non, et trois fois non. Rien de tout cela ne l'avait effleurée ne serait-ce qu'un micro seconde dans sa tête de pois chiche désintégré. Elle n'avait pas pensé une seule fois à ta survie, rien, zéro, nada. Maintenant tu étais sur le sable qui te brûlais la plaie de la morsure de ta soeur. Malgré que tu étais dans le coma tu ressentais la douleur car elle te traversais le corps, te déchirant de toute part, te faisant souffrir inlassablement. Le coma se fit de plus en plus léger mais tu n'arrivais toujours pas à ouvrir les yeux, tu avais trop mal pour cela. Tu sentis alors que l'on te soulevais délicatement du sol. Quelqu'un te fis boire de l'eau fraîche, c'était agréable de sentir cette froideur sur tes papilles, puis ta langue, puis le frisson quand elle s’enfonça dans ta gorge et enfin la joie de la recevoir enfin au fin fond de ton ventre. Puis la personne t'arrosa abondamment le visage. Tu étais maintenant revigoré et prête à reprendre ta route à la recherche du mari perdu... Ou non. Cette femme... Folle, d'envoyer des enfants sans résistance comme toi dans le désert sans remords pouvait bien crever, tu t'en fichais. Maintenant ce qui t'importais c'était de la voir crever dans son chagrin, rien d'autre. Ton côté vampire méchant et sans remord, ce côté ou tu mordrais n'importe quoi n'importe qui, il faisait surface. Le côté gentil de ta petite personne sombrait au fond de toi de plus en plus en ce moment... Tu voulais revenir en ville, à Kalel, pour retrouver cette monstrueuse femme sans gênes pour la croquer, la mordre, la déchirer, en faire de la pâtée pour vampire, la réduire petite miette et disperser les morceaux de son corps aux quatre coins des Cités, et ensuite laisser crever son mari dans le désert. Quand ta partie vampire ressortait tu étais complètement incontrôlable, rien ne pouvait faire disparaître cette partie... Sauf si tu le désires vraiment, mais on dirait que ta moitié gentille est enfouie pour un petit moment. Pour une gamine de huit ans comme toi, c'est encore plus dur de te contrôler, alors quand ta partie vampire est présente tu as la cruauté d'un ancestral, tu as les crocs sortis en permanences, tu es prête à bondir sur n'importe qui, à n'importe quel moment. Tu ne voulais pas mordre à l'intérieur de toi, mais tu ne pouvais rien faire, la Roxy gentille n'était que passive dans ces moments là, uniquement une spectatrice de ce que l'autre facette de toi même faisait... ou plutôt défaisait. Tout ce sang perdu, tout ce sang qui s'écoule, tout ce sang que tu bois, tout ce sang étalé sur le sol, sur tes habits, sur tes mains. Tu ne veux plus que tout ça arrive. Tu ne résistes plus. Être à l'intérieur, prisonnière de ton propre corps, dès fois tu aimerais que tout finisse, que tout disparaisse, que tout redevienne comme avant, que tu disparaisses. Contrôlant légèrement mieux ton accès de colère tu parvins enfin à ouvrir les yeux complètements. La femme qui venait de te sauver avait l'air énervé, mais la chose qui t'attira le plus fut la couleur de ses cheveux, roses. C'est très peu courant et cela te surpris un peu, mais tu t'y habituas vite. Tu te sentais énervée aussi, tu essayais de retenir tes crocs dans ta bouche, mais ton mauvais caractère de vampire n'arrivais pas à s'en aller, et il allait falloir que tu craches ton venin de vampire à un moment. Sous ta face de vampire répugnante tu avais un léger supplément, celle de la langue de vipère, du mauvais langage. Tout ça sortait de toi quand ta facette vampire sortait elle aussi. La femme aux cheveux roses s'adressa à toi.

▬ Tu es une malade. Tu sais que tu aurais pu te tuer ? Quel âge as-tu ? Comment t'appelles-tu ?
▬ Un. Je suis pas une malade. Deux. Merci je sais. Trois. Huit ans et ça te déranges ? Quatre. Roxy. C'est bon, t'as une autre question ou je peux souffler trente secondes ?

Voilà ton problème de taille quand tu es plus vampire qu'humaine. Tu ne peux t'empêcher de te comporter comme une vraie petite chieuse de première classe mondiale, du genre prostiparépapétipute. La dame rose te tapotas le joue l'air de rien, comme si elle n'avait rien entendu de ce que tu avais dis, puis elle te prit dans ses bras pour te poser sur le dos d'un chameau. Tu allais t'énerver. Sous ta forme de vampire tu ressembles beaucoup à ta soeur et tu fais ta petite chef exigeante et si on te respecte pas tu gueule du haut de ton petit mètre, si tu le fais.

▬ C'est trop dangereux d'y aller seule. Même d'y aller tout court. Je te ramène en ville.
▬ Nan mais c'est mort, je rentre pas. Pour retourner à l'hôpital ? Plutôt crever.

La vraie Roxy, était là, à l'intérieur. Elle observais la scène, impuissante. Elle aimerais que tout cela cesse, que tout s'arrête. Pourquoi sa partie vampire était-elle si méchante que cela ? C'était sa soeur qui l'avait mordue dans sa folie... Elle lui avait peut-être transmis cette même folie qui lui faisais avoir deux personnalité ? Cette folie qui l'empêchait de contrôler correctement sa partie vampire... Tout comme sa soeur. Sa folie, elle lui avait permis de la mordre, et pourtant elle ne le voulait pas, vu comme elle avait l'air triste après l’incident. Au fond d'elle elle pense que sa soeur culpabilise, mais ne l'ayant jamais revue elle ne sais pas, elle est perdue, elle aimerais savoir... Elle pleurait à l'intérieur d'elle même, toute les larmes de son corps inexistant pour le moment, elle voulait sortir, sortir de sa folie, elle voulait briser les chaînes de cette folie, se libérer, vivre sa vie comme elle le voulait, comme elle l'espérait, comme elle aurait dû la vivre. Ses larmes la noyait elle même, elle se perdait dans sa folie, elle était perdue, égarée... QUe devait-elle faire ? Elle tira alors de toute ses forces sur les chaînes, essayant de les briser pour s'échapper, pour ne pas se noyer, pour survivre, mais elle n'y arrivait pas, elle manquait d'oxygène, elle étouffait, elle mourrait à l'intérieur d'elle-même, bientôt elle n'existerait plus.

Tu étais là, sur le chameau, fixant la dame rose d'un regard mauvais, inexpressif. Dans toute ta bonté tu avais décidé de rester assise sur le chameau et exceptionnellement obéir à une autre personne que toi. Mais il ne fallait pas croire que tu renonçais. Tu acceptais juste de revenir en ville pour une seule et même raison, celle de te venger de cette pois-chiche humaine, cette femme sans-gênes. Tu voulais revenir en ville uniquement pour écraser cette stupide et ridicule humaine. Elle ne méritait que la mort pour avoir voulu te faire crever en plein milieu du désert. Tu sautas du chameau et revint au près de la dame rose.

▬ Okay d'accord. On rentre, mais vite, je veux pas qu'on s'éternise ici, pigé ?

Elle souffrais, elle suffoquais la Roxy à l'intérieur de sa jumelle maléfique. Elle se sentait confiné, privé de ses mouvements, privé de ses propres pensés. Elle tirait sur les chaînes encore et encore mais n'arrivais à rien. Elle disparaissais petit à petit... Elle se tordais dans tous les sens mais rien n'y faisais, l'oxygène lui manquant elle avait encore moins de force que d'habitude, en plus noyée dans ses larmes elle ne pouvait rien faire. La Roxy gentille n'était plus qu'un fantôme inexistant, elle n'existait plus.

Légèrement agacée, tu remontas sans aide sur le chameau et tu t'y assis. Tournant ta tête vers la dame en rose tu t'adressas à elle, une pointe d'acidité dans la voix.

▬ Bon on y va ? J'ai pas toute la journée.

Ta tête te fis soudain souffrir. Serait-ce la chaleur ? Non. Tu sentais deux idées se battre dans ta tête. La gentille toi, cette petite licorne réincarnée en petite fille, devait se débattre pour retrouver sa personnalité humaine, celle qu'elle devrait être, mais ti, sa personnalité vampirique, tu n'avais pas très envie de lui céder ce corps, tu avais besoin de t'amuser un peu dans le monde extérieur, tu en vais besoin, puisque tu étais sans cesse enfermée dans un corps sans pouvoir en sortir, maintenant que tu peux autant en profiter. Mais elle se débattais sûrement fortement car ta tête ne cessais de vibrer, comme si un marteau s'y abattait. Tu décidas alors de changer d'idée et redescendis une nouvelle fois du dromadaire.

▬ Finalement allons trouver l'Oasis. J'ai entendu dire qu'il y en avait une pas loin, j'ai besoin de m'hydrater, allez, en route.

Sur ces mots, sans attendre une quelconque réponse de ta partenaire forcée tu te mis en route vers tu ne sais où, un peu au hasard.

❝ Amy x Roxy ❞

 ♡ Tears in heaven Il fallait la sauver, il fallait lui sauver la vie. Amy ne pourrait supporter d'avoir la mort de la fillette sur la conscience. Elle était jeune, elle devait vivre, qu'elle avait droit à une vie, à une enfance, une jeunesse. Amy aurait voulu qu'on la sauve à temps lorsqu'elle était enfant. Elle dût se débrouiller seule...Seul face au monde.

▬ Un. Je suis pas une malade. Deux. Merci je sais. Trois. Huit ans et ça te déranges ? Quatre. Roxy. C'est bon, t'as une autre question ou je peux souffler trente secondes ?

LOL. Juste lol quoi. Attends attends, un, tu es une malade et même une attardée mentale pour partir dans le désert seule, deux TU NE SAVAIS RIEN BORDEL, si tu savais, avec le petit bout de cerveau qui te restait tu aurais pu réfléchir par toi-même et ne pas t'aventurer comme une demeurée dans le désert, trois, huit ans t'es une gamine, les gamines ça a rien n'à foutre dans un désert quatre. Je vais la gifler.
Amy dut contenir sa colère et préféra ignorer la fillette aussi blonde que son cerveau et la déposa de force sur la chameau. Enfin, c'était assez simple de la prendre dans ses bras vu la légèreté de son corps, comme si elle n'avait que de la peau sur les os.

▬ Nan mais c'est mort, je rentre pas. Pour retourner à l'hôpital ? Plutôt crever.

▬ Hey hey. Tu te calmes. Hôpital ou non, ça ne me regarde pas, je te ramène en ville, point.

▬ Okay d'accord. On rentre, mais vite, je veux pas qu'on s'éternise ici, pigé ?

▬ Tu vas commencer par me parler sur un autre ton. Je t'ai sauvé la vie alors un peu de gratitude.

Alors qu'Amy s'apprêtait à partir en route vers la ville, la petite fille sauta du chameau pour lui parler de manière peu appropriée pour une enfant de son âge. Pendant qu'elle piaillait de sa voix aiguë de petite fille qui on aurait dit, voulait à la mort des bonbons, Amy posa sa tête sur la tête du chameau puis repensa à son premier objectif de la journée : trouver cet Oasis, prendre un selfie là-bas et repartir. La petite semblait de pas avoir une pointe de logique dans son crâne, à vrai dire, elle était descendue pour blablater pour ensuite remonter sur le chameau.

▬ Bon on y va ? J'ai pas toute la journée.

encore une fois, sa logique débile fit qu'elle redescendit encore une fois. Mais c'était quoi son problème à cette gamine de huit ans avec ses airs hautains qui ne connaissaient pratiquement rien à la vie et qui se permettait de se comporter comme une vipère dont on aurait l'envie suprême de lui trancher la gorge afin qu'elle se taise une fois pour toute.

▬ Finalement allons trouver l'Oasis. J'ai entendu dire qu'il y en avait une pas loin, j'ai besoin de m'hydrater, allez, en route.

Alors là. Amy descendit du chameau, elle s'approcha doucement de la petite fillette, le regard froid et...
Oh mince. Une gifle. Une belle claque dis donc. Avouez, elle l'avait cherché. Souvenez vous qu'il ne faut, au grand jamais, chercher notre chère Amy Rose.
La main de la jeune fille ne fit heureusement qu'une légère trace sur le visage défiguré par la colère de la petite fille. Amy l'attrapa ensuite par le col et la souleva tout en la regardant droit dans les yeux.

▬ Ecoute ma fille, on n'a pas élevé les cochons ensemble. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurai laisser crever ici car ton sort n'est en aucun cas mon problème. Mais tu as de la chance que ma conscience m'ait incité à te venir en aide. Personne de mérite de mourir. Surtout que tu avais une bonne intention de base.

La jeune fille se tourna vers le chameau et fouilla dans l'une des sacoches qu'il portait sur lui et en sortit une grande gourde d'eau et la tendit à la petite fille. Elle dut se retenir le lui balancer à la figure et bien que l'action était réellement tentante, elle garda son sang-froid. Amy Rose avait réellement l'impression de sentir la présence de sa mère qui l'incitait à se calmer et à rester droite.

▬ Je dois me rendre à une oasis non loin d'ici, je t'emmène avec moi afin que tu puisses y faire une baignade et après on retournera en ville. Etant donné que je t'ai sauvé la vie et que je t'offre cette gourde d'eau pour que tu ne meurs pas desséchée, tu me dois un certain respect. Je te pose un ultimatum. Si tu te comportes encore une fois comme une vipère avec moi, je te laisserai croupir ici.

Sur ces mots, elle prit la petite fillette par la taille et sans lui demander quoi que ce soit, elle la déposa sur le chameau. Elle monta à son tour et ensemble, débutèrent une longue vers l'oasis. Amy, tout en méditant sur l'enfant, se rappela que cette dernière avait parlé d'un hôpital, de même que sa manière de se comporter était tout à fait différente de celle qu'avait fait preuve devant la dame de tout à l'heure. Etait-elle schizophrène ou juste attardée mentale ? En tout cas, Amy en avait conclu que quelque chose n'allait pas chez cette enfant, peut-être avait-elle souffert d'un traumatisme ? Aucune idée. Vu que le voyage qui allait être rudement long la mage décida de prendre l'initiative d'installer une discussion entre elle et la fillette. Il fallait voyager dans de bonnes conditions et en bon terme.

▬ Dis moi, tu es venue seule à la Cité Désertique ? N'as-tu pas de famille ? De frères ou soeurs ? Tu avais parlé d'un hôpital tout à l'heure, tu souffres d'une maladie en particulier ?

Oui bon, ça pouvait sembler être un questionnaire mais autant tout lui demander d'un coup afin qu'elle puisse parler un moment et aussi, pour en savoir un peu plus sur elle. Si elle se montrait consentante, Amy Rose serait sans doute susceptible de lui parler un peu d'elle. cette dernière enchaîna sur une dernière question :

▬ Et comment t'appelles-tu ? Essayons de bien nous entendre car on risque de faire un long voyage ensemble. Ce serait sans doute plus agréable si on commençait par une bonne entente. Après, j'espère que tu seras assez intelligente pour comprendre.