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Like a drug I let the music set me free | Sven

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MessageSujet: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyMer 29 Jan 2014 - 20:37




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
808 MOTS

Like a drug I let the music set me free
Très bien.
Il était vrai que se balader avec juste une veste en jean dans la Cité Nordique n'était pas la meilleure idée possible.

C'était environ la fin de l'après-midi lorsqu'elle se baladait dans les rues de Froënbourg. Les gens se rassemblaient dans des bistros ou des restaurants pour la bonne raison que la température était encore plus basse que d'habitude. Et c'était ce jour-là que Elena avait choisi pour se rendre à la Cité Nordique, malchance oblige. Elle ne connaissait pas énormément de monde dans cette cité, mise à part son camarade violoniste et ami Sven. La vampire s'était donc arrêtée dans un de ces bars pour se mettre à l'abri contre la tempête qui grondait dehors. Et dire qu'ils y avaient des personnes qui trouvaient ça génial. Cela faisait simplement frissonner la jeune fille qui se contentait de regarder à travers les fenêtres les éléments se déchaîner. Le vent faisait voler la neige et empêcher d'y voir à plus de quelques mètres devant soi.
Qu'elle était bien à l'intérieur avec une bonne tasse de chocolat chaud.

Alors, pourquoi était-elle partie de cet endroit ? Ah oui, pour jouer de la guitare tranquillement. Un bar, c'est bien, mais cela l'est moins quand il commence à se remplir de gens bourrés. Ses partitions dans une main, la vampire avançait à travers le froid. Elle ne comprenait pas comment des personnes pouvaient vivre dans un endroit aussi gelé que celui-ci. Elle était bien mieux dans son appartement à Terraria... Qu'importe, elle avait fini par s'éloigner de la ville pour partir en direction du lac gelé. Celui-ci faisait parti des lieux qu'elle connaissait assez bien sur dans cette cité. L'atmosphère était très agréable et il y régnait un calme inégalable. C'était comme si le temps était stoppé pour l'éternité et que les masques tombaient. Tout le monde pouvait être lui-même sans se soucier des autres. Elle voyait ça comme un petit paradis gelé, en somme.

Elena s'était donc assise sur un tronc d'arbre devant le lac, et avait posé ses partitions non loin de là. Depuis quelques jours, elle tentait d'apprendre une nouvelle chanson plus compliquée que ce qu'elle avait l'habitude de jouer. Elle accorda sa guitare et commença à se concentrer. La vampire se sentait incroyablement bien et libre, comme à chaque fois qu'elle jouait de la guitare.
C'était une chanson lente et calme, comme une berceuse. Très agréable à écouter, c'était pour ces raisons qu'Elena avait choisi de la jouer.

Elle pensait à tout et n'importe quoi, notamment à son passé. Peut-être que ça renforçait son côté nostalgique d'être seule dans un endroit perdu comme celui-ci. Le calme qui régnait en ce lieu était peut-être même déstabilisant. Elena sentait toujours une présence lorsqu'elle jouait seule devant le lac. Comme si les oiseaux et les animaux l'écoutait gratter les cordes de son vieil instrument. La vampire s'arrêta de jouer quelques minutes et ferma les yeux. Elle commençait à connaitre assez bien le morceau et décida de faire une pose. Elena jeta un coup d'oeil sur son téléphone - le temps passait si vite lorsqu'elle s'adonnait à ses passions.

Mais il manquait quelque chose au morceau pour qu'il soit parfait. Elle ne savait pas quoi, mais il restait comme un vide. Elle aimerait énormément avoir la présence de son camarade violoniste pour jouer avec elle mais avec un tel froid personne de censé ne sortirait, à moins qu'il ne craigne pas les tempêtes de neige. Elena frissonna encore une fois alors qu'un nuage de buée apparaissait après chacune de ses expirations.

Elle sentait comme une présence derrière elle. Se disant qu'elle rêvait, elle n'y avait pas fait plus attention que ça. C'est lorsque la vampire entendit des bruits de pas derrière elle que celle-ci commença à vraiment s'inquiéter. Elle se releva rapidement et observa les alentours. Un animal sauvage ? Cela lui semblait des plus probables, mais elle était sûre que c'était quelque chose de plus humain que ça. Elena espérait simplement que ce ne soit pas un chasseur de vampire ou quelqu'un qui lui veuille du mal, surtout ici. Le silence qu'elle trouvait d'habitude si agréable devenait pesant et désagréable. Elle posa sa guitare sur le tronc d'arbre ou elle était assise et s'avança vers le centre du lac gelé. La tempête l'empêchait de voir à plus de dix mètres devant elle, l'inquiétant de plus en plus. Allié ou ennemi ? Elle était beaucoup trop paranoïaque et le savait pertinemment, mais on n'est jamais à l'abri d'une attaque.
Malgré tout, elle marmonna ces quelques mots dans un soupir :

Elena ▬ « Qui est-là ? »

Elena avança encore de quelques pas dans le brouillard. Une forme humaine se dessina devant elle et elle recula rapidement. Les battements de son coeur se calmèrent lorsqu'elle aperçut la personne en face d'elle. Elle était vraiment trop paranoïaque et ne pouvait s'en prendre qu'à elle même.

Elena ▬ « Sven. »
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C'est trèèèèès mauvais, court et plat. J'essaye de me rattraper au prochain ;w;
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyJeu 30 Jan 2014 - 13:17



❝ Like a drug I let the music set me free

Aujourd'hui serait une mauvaise journée, c'était écrit.

Il avait rêvé de Freya durant la nuit et s'était réveillé du mauvais pied. Puis vers la fin de la matinée, l'une des cordes de son violon s'était rompue, le mettant de très mauvaise humeur. Et évidemment, il n'avait plus de corde chez lui pour le réparer. L'après-midi, il avait apprit que ses parents retardaient encore leur retour. Comme s'ils n'avaient pas un enfant qui les attendait, seul dans leur immense maison. Puis il était allé acheter des cordes, pour son violon.

Et maintenant, alors qu'il sort du magasin, le voilà qui se fait insulter à cause de son handicap. C'est trop. Il est furieux. Et le ciel déjà gris foncé laisse tomber ses flocons blancs avec violence. Une tempête de neige. Voila comment la météo reflète sa colère. Une violente tempête en pleine Cité Nordique.

Il n'a pas envie de rentrer chez lui. Pas envie de se retrouver seul dans une bâtisse trop grande pour lui et sa solitude. Alors, il prend le chemin du lac. Autour de lui, la tempête est beaucoup plus calme. Elle ne peut faire mal à son créateur. A pas lent, il avance, son violon sur l'épaule, ses cordes dans la main. Arrivé au bord du lac, il regarde autour de lui. Où pourrait-il s'installer pour réparer tranquillement son violon ?

Prudemment, il s'avance. Un pas sur la surface glacée. Puis un deuxième. Il avance vers le centre du lac. Personne ne viendra le déranger ici. Peu de personne se rendent dehors avec un temps pareil. Et encore moins viennent au lac. Et presque jamais personne ne s'aventure sur la surface du lac. Sous prétexte qu'elle pourrait céder. Ici, il sera tranquille. Au calme. Seul.

Du moins le pensait-il, jusqu'à ce qu'il entende des pas étouffer par la neige derrière lui. Avec un soupire, il se retourne et voit une silhouette indéniablement humaine se rapprocher de lui. Ne pourra-t-il donc pas réparer son violon en paix ?

« Sven. »

« Elena. »

Son amie guitariste. Que faisait-elle ici, au lac en pleine tempête ? Il avise sa tenue. Légère, trop légère pour affronter le vent glacé et la neige. Il sentit un pincement dans sa poitrine. Il aimait bien la jeune fille. La voir frissonner, voire même grelotter, avec les cheveux qui commençaient à se couvrir de givre à cause de sa faute le peinait.

« Je suis désolé... »

Murmure-t-il en fermant les yeux. Il essaye de se calmer. Calmer sa colère pour calmer la tempête. Ah...si seulement cela pouvait être si simple. Sa colère est bien là. Plus plate qu'il y a une heure, mais toujours présente. Il faut qu'il se calme. Au moins un peu. Il ne l'est pas contre elle. Elle n'a pas à subir les effets de ses émotions. Surtout négatif.

Le vent tombe. Brutalement. D'une seconde à l'autre, il disparaît. Mais la neige continue de tomber. Ce n'est pas si grave. Sa tristesse ne peut pas partir, elle. Il ouvre les yeux et la regarde, curieux.

« Que fais-tu ici ? »


HRP:
« And a song someone sings, once upon a december »

Sven L. Torbjørn
feat. Elena G. Duncan
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyJeu 30 Jan 2014 - 21:07




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
762 MOTS

Like a drug I let the music set me free

Sven ▬ « Elena. »

Elle reprit son souffle après avoir entendu la voix de son ami. Il la dévisageait, regardant sa tenue trop légère pour le froid actuel. Elle se sentit gênée mais après réflexion, le violoniste l'était encore plus. Peut-être se sentait-il coupable de la tempête ? Elle remarqua qu'il avait son violon, certainement il avait pensé à la même chose qu'elle. La vampire relevait la tête et l'observa fermer les yeux. Elle commençait à s'inquiéter pour son ami.

Sven ▬ « Je suis désolé... »

Elle se mordit la lèvre, stressée. Que pouvait-elle faire pour lui prouver qu'il était innocent ? Elle voulait lui dire que ce n'était pas sa faute, qu'il n'y était pour rien. Elle voulait lui dire qu'elle ne lui en voulait pas. Mais il savait mieux que personne que ce n'était que des paroles en l'air et même Elena n'y croyait plus. Ils savaient tous les deux que le paradis n'existait pas et qu'ils étaient coupables de bien des choses. Elle le regardait de ses yeux rouges sang, essayant de décrypter chacune de ses émotions. Elle le voyait comme un miroir, mais un miroir fragile et brisé.

Elena avait froid, tellement froid. Elle n'était pas habituée à supporter des températures aussi basses. Elle ne voulait pas lui montrer qu'elle frissonnait à ce point mais il l'avait déjà remarqué sans le moindre doute. Les mots ne servaient à rien lorsqu'ils étaient ensemble. Elle aurait sans le moindre problème put se lancer dans un long discours lui rappelant ce qu'il savait déjà, mais n'était-ce pas inutile ?

Il essayait de calmer la tempête, elle le voyait bien. Ce n'était certainement pas de sa faute, mais elle s'en voulait. Elle s'en voulait de ne rien pouvoir faire pour l'aider, elle s'en voulait de pas pouvoir être plus utile que ça. Il avait calmé la tempête, le vent s'arrêta d'un coup pendant que la neige continuait de tomber. Elle s'en moquait, c'était plutôt joli après tout. Il ne semblait toujours pas apaisé pourtant. Il la regarda, et la questionna sur sa venue sur le lac.

Sven ▬ « Que fais-tu ici ? »

La concernée passa sa main dans ses cheveux gelés et lui adressa un sourire timide. Leurs discussions n'ont jamais été des plus passionnantes, mais sa compagnie est toujours agréable. Elle montra sa guitare posée derrière elle d'un signe de la main comme réponse. Jouer de la guitare, c'était tout ce qu'elle savait faire sans déranger personne. Malheureusement, elle était forcée de l'admettre. Mais le moment n'était pas à se lamenter, elle devait s'occuper de son ami violoniste. La vampire leva une dernière fois la tête vers la neige et sourit. Elle était d'humeur bavarde aujourd'hui, enfin aussi bavarde qu'elle pouvait l'être.

Elena ▬ « Honnêtement, je ne vois pas pourquoi tu t'excuses. Regarde, ce que tu fais me semble simplement magnifique. »

Elle ne mentait pas. Le lac gelé, les arbres recouvert de neiges, les feuilles qui tombaient doucement, le bruit de ses pas qui s'enfonçaient dans la neiges, les flocons qui se posaient sur son visage. Le paysage était bien plus beau que Sven pouvait, ou voulait, le voir. Certes, elle avait froid, mais pour voir quelque chose d'aussi plaisant, elle s'en moquait pleinement. Elle l'emmena un peu plus près du lac, au tronc d'arbre où elle avait posé sa guitare auparavant.

Elena ▬ « Un morceau ? »

Elle lui tendit la partition qu'elle étudiait plus tôt et commença à jouer. Elle ferma les yeux et se laissa porter par la douce musique. Il restait quelques fausses notes mais dans l'ensemble, Elena était plutôt fière d'elle. Comme dans son monde, elle se sentait incroyablement bien, le froid ne l'atteignait même plus. Les flocons tombaient autour d'elle, alors qu'elle ne semblaient même plus être réellement là. Après quelques minutes de musique, elle s'arrêta et ouvrit les yeux.

There's a lady who's sure all that glitters is gold
And she's buying a stairway to heaven.

Elena ▬ « Tu penses que tu pourrais m'accompagner ? »

La vampire se moquait de tout lorsqu'elle jouait. Elle était concentrée, à la fois ici et ailleurs. Voilà pourquoi elle aimait la musique ; pour pouvoir s'évader comme elle le faisait si bien. Elle avait presque envie de remercier le violoniste pour la neige qui tombait, rendant ce moment un peu plus féerique. Elle espérait que cela suffirait à lui faire oublier sa peine.
Au moins le temps d'une chanson.

There's a sign on the wall but she wants to be sure
'Cause you know sometimes words have two meanings.
In a tree by the brook, there's a songbird who sings,
Sometimes all of our thoughts are misgiven.
stairway to heaven(violin&guitar)
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyVen 31 Jan 2014 - 15:11



❝ Like a drug I let the music set me free

La neige tombe doucement du ciel. Petits points blancs sur un ciel sombre. Manifestation de sa tristesse latente. Mais apaisant. Tellement apaisant. Ses yeux lavande sont posés sur la jeune fille, en attente d'une réponse, bien qu'il est peut-être déjà une petite idée en tête. Elle passe sa main dans ses cheveux et sourit doucement avant de lui montrer un point derrière elle. Il aperçoit alors une guitare. Oui. C'est bien ce qu'il pensait. La musique. Elle était venue ici pour jouer.

Il regarde son violon, auquel il manque toujours une corde. Peut-être pourront-ils jouer un morceau ensemble une fois qu'il l'aura réparer. Ça le réconfortera un peu. La musique a cet effet apaisant, réconfortant. Cet effet qui vous fait oublier vos problèmes, votre douleur, vous fait oublier jusqu'au monde même. Et jouer en compagnie de quelqu'un d'autre fait fuir la solitude. Il sourit. Oui, pourquoi pas? Quand il aura réparer la corde de son violon, il lui demandera.

« Honnêtement, je ne vois pas pourquoi tu t'excuses. Regarde, ce que tu fais me semble simplement magnifique. »

Les mots d'Elena lui font relever la tête. Pourquoi il s'excusait? Ce qu'il faisait était magnifique? Il ne comprend pas. Il la regarde sans comprendre. Il s'excusait parce qu'à cause de lui et de ses émotions instable, elle a froid et grelotte. Magnifique...? Il lève le nez vers le ciel. Un ciel sombre. Des nuages gris. Des flocons blancs. Est-ce vraiment magnifique? Cela doit l'être, quand on peut voir les couleurs. Lui vit dans un monde en noir et blanc. Un monde bien triste. Mais il ne s'agit pas uniquement d'une histoire de couleur Sven. Avec ou sans couleurs, la vision de toute cette neige tombant sur un paysage blanc et lumineux reste féérique.

Il sourit timidement. Oui. Peut-être que ses émotions instables provoquaient des tempêtes de neige ou des orages violents quand il est en colère ou qu'il panique, mais pas uniquement. Ça le rassure un peu. Et autour d'eux, la température augmente d'un ou deux degrés. Si sensible à ses états d'âme.

Il sursaute légèrement lorsque son amie l'attrape par le bras et commence à le traîner vers le bord du lac. Il ne résiste pas. Il se laisse emmener docilement, tel un mouton. Arrivé près du tronc d'arbre où repose la guitare de la jeune fille, celle-ci le lâche et se retourne vers lui.

« Un morceau ? »

Il sourit et hoche la tête. Elle avait eut la même idée que lui. Il la regarde lui tendre quelques feuilles couvertes de notes. Une partition. Un nouveau morceau? Il la prend et se rapproche du tronc d'arbre abattu. Il dépose son violon et ses cordes à côté de lui avant de s'y assoir. A côté de lui, Elena commence à gratter ses cordes. Écoutant la mélodie, il lit en parallèle la partition. Son amie est en train de l'apprendre, c'est ce qu'il pense en entendant quelques fausses notes dans le jeu de la guitare. Elle se débrouille bien. La musique est douce, plutôt lente. Comme une berceuse. Il l'aime bien.

Le son de la guitare s'arrête finalement et, délaissant la partition, se tourne vers la jeune fille.

« Tu penses que tu pourrais m'accompagner ? »

Lui demande-t-elle. Il se retourne vers la partition et la lit une nouvelle fois. Il hoche la tête. La mélodie lui plait. Et puis, il n'a pas put jouer depuis le début de la journée. Ça lui manque quelque peu. Il pose la partition sur le bois, à côté de lui, avant de reprendre son violon et de le sortir de sa housse. Il montre le manche et la corde manquante à son amie.

« Laisse-moi juste le réparer. »

Et sans attendre de réponse, il dépose l'instrument sur ses genoux et prend l'une des cordes neuves qu'il avait acheté un peu plus tôt. Avec délicatesse, il enlève la corde rompue de sa cheville, retire ladite cheville et commence à la graisser doucement. Avec la même minutie, il remet la cheville en place et installe la nouvelle corde avant de la tendre. Se saisissant de son archer, il fait grincer les cordes et accorde son violon jusqu'à obtenir le bon son, le grincement original de l'instrument.

Satisfait, il regarde de nouveau la partition et joue les premières notes avant de reposer son violon. Il tourne son regard vers son ami et lui sourit doucement.

« Je pense que ça ira. Tu veux qu'on essaye tout de suite? »

Il ne connait pas les notes. Il faudra qu'il garde la partition sous les yeux.
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyVen 31 Jan 2014 - 17:26




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
714 MOTS

Like a drug I let the music set me free
Il l'écoutait, sans la juger. C'était certainement ça qu'Elena aimait chez lui, sa transparence. Mais elle savait aussi qu'il était bien plus fragile qu'il n'osait le montrer. Elle le voyait comme un fil tendu, tel celui sur un violon ou une guitare, le genre de fil qui se casse à la moindre pression. C'était exactement ça. Son ami sortit son violon et la guitariste remarqua une corde manquante sur l'instrument.

Sven ▬ « Laisse-moi juste le réparer. »

C'était tout à fait ça, elle avait raison. Une corde brisée à réparer. Mais lui, quand il sera brisé, qui sera là pour le redresser ? Qui pour réparer ce qui est cassé ? Elena avait conscience qu'elle n'était pas la meilleure psychologue possible. Elle savait que la seule personne pour lui serait "Freya", sa soeur disparue qui n'a pas vraiment l'air de vouloir revenir. Elle avait entendu parler de cette fameuse soeur une fois, lui faisant penser à son mentor disparu. Elena soupira ; elle détestait se savoir inutile comme ça pour lui.

Elena ▬ « Je suppose que quelque chose de brisé le reste à jamais.. »

Elle murmurait, mais juste assez fort pour qu'on l'entende. Ou peut-être pas, elle ne savait même pas si Sven l'avait entendue. Ses paroles s'envolèrent, portées par le vent. L'allusion était peut-être dure à comprendre mais bien réelle. Elle s'inquiétait pour son ami et secoua la tête, ne voulant pas expliquer plus longtemps son raisonnement ni rester sur le sujet.
Avec une dextérité exemplaire, Sven changea la corde de son violon et testa l'instrument. Le son s'arrangea petit à petit pour obtenir enfin le bruit classique de l'instrument. Il essaya aussi plusieurs fois de jouer les premières notes, sous l'oeil attentif de la vampire. Le violon était un instrument qu'elle aurait beaucoup aimé apprendre également, en plus de la guitare et de ses quelques notions au piano. Elena eut un petit pincement au coeur en pensant à son mentor (lui aussi introuvable) mais fit mine de rien. Après quelques minutes, le violoniste lui annonça avec un sourire était enfin prêt à commencer le spectacle.

Sven ▬ « Je pense que ça ira. Tu veux qu'on essaye tout de suite ? »
Elena ▬ « Super. Attends juste quelques secondes, s'il te plait.. »

La demoiselle posa sa guitare sur le sol et attrapa les partitions posées non loin de là. Elena enfonça dans le sol un morceau de bois. Puis avec toujours la même concentration, en sortant un fin couteau de sa poche elle tailla deux morceaux de bois, le premier en forme de plateau et le deuxième comme support pour la partition. La vampire assembla de façon plutôt instable le tout et obtint un pupitre sur lequel elle déposa les partitions. Elle s'éloigna un peu pour permettre au violoniste de bien pouvoir les lire -elle devrait s'en sortir sans- puis reprit son instrument et commença à jouer.

Le son qui sortit de sa guitare mit quelques secondes avant d'être correct mais une fois lancée, elle ne s'arrêta plus. Elle n'avait même pas noté que Sven l'accompagnait, elle oubliait tout. A certains moments, la vampire fut obligée de vérifier les notes par peur de se tromper et de tout faire foirer. Malgré tout, dans l'ensemble, le morceau se déroulait sans aucun problème. A la fin Elena, fatoguée, proposa de faire une pose et se posa sur le tronc d'arbre non loin de là. Jouer était bien plus fatiguant qu'il n'y paraissait. La vampire sortit de la housse de son instrument deux tablettes chocolatés et en tendit une à son ami violoniste.

Elle faisait des allées et venues prêt du lac lorsqu'elle regarda tout autour d'elle. La température s'adoucissait, Elena pouvait être fière d'elle. Cependant, cela ne devrait pas être facile à vivre tous les jours ; à chaque crise de colère, le risque de geler un continent entier. Elle jeta un coup d'oeil rapide vers le violoniste. Que pouvait-elle faire de toute façon ? Elle croqua dans son morceau de chocolat, agacée d'être si inutile au jeune homme.

Elena ▬ « Le premier essai n'était pas si mal. Tu veux faire une pose ? »

Une pose ? Ils n'avaient rien à se dire réellement mais pourquoi pas après tout. Peut-être qu'elle trouverait les mots corrects pour calmer la tempête, au sens propre comme figuré cette fois ci.
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyDim 2 Fév 2014 - 20:03



❝ Like a drug I let the music set me free

 « Je pense que ça ira. Tu veux qu'on essaye tout de suite ? »

« Super. Attends juste quelques secondes, s'il te plaît... »

Alors il attend. Il est doué pour ça. Attendre. Il n'a toujours fait que ça. Attendre. Attendre. Attendre. Toujours attendre. Il a tellement attendu par le passé, que cela se répercute sur son présent. Attendre dans le noir, quand il avait peur, que sa sœur vienne le consoler, sans pour autant jamais l'appeler. Attendre que ses parents lui donnent un peu d'affection, pauvre enfant délaissé, sans pour autant jamais réclamer. Attendre. Attendre que Freya revienne par elle-même, quelque part... Parce qu'il a beau dire qu'il la recherche, au fond, il sait bien qu'il attend simplement. Il ne la cherche que dans la Cité Nordique, il n'est allé voir dans aucune autre Cité. Et même dans la Cité Nordique, il n'a pas chercher partout. Il attend comme il a attendu, comme il attendra. S'il ne change rien. S'il ne se bouge pas. Mais il est tellement plus facile de dire que de faire.

Ses yeux mornes et malades observent son amie poser sa guitare dans la neige et prendre les partitions. Que va-t-elle en faire ? Il en a besoin pour jouer. Il ne connaît pas encore les notes. Attentif, il la regarde s'affairer autour de trois bout de bois. Une faille se creuse dans sa poitrine. C'est en la regardant procéder que bien des choses lui éclatent à la figure. Il ne sait rien faire. Il est incapable de se débrouiller seul. Il est incapable de survivre seul. Baissant son regard, il le pose sur ses mains. Des mains claires. Qui enlaçaient son violon. Que sait-il faire ? Qu'est-il capable de faire avec ses mains ? Jouer du violon ne suffit pas. Que sait-il faire d'autre que ça ? Rien. Laissez-le seul  dans un endroit un peu sauvage, peu peuplé, vous retrouverez son cadavre quelques jours plus tard. Il ne sait rien faire. Il est une fleur. Une fleur sous une cloche de verre. Tenu isolé du reste du monde. Cette nouvelle brèche dans sa poitrine lui fait mal.

Le son de la guitare le sort de sa contemplation. Il relève les yeux et les pose sur la jeune fille. Elle joue. Dérivant un peu son regard, il avise un pupitre primaire, bancal, sur lequel repose les partitions. Tentant de repousser ses sombres pensées, il place son instrument sous son menton et, les yeux rivé sur les notes, commence à faire jouer de son archer sur les cordes. Elles grincent dans une douce musique. Il reste concentré. La mélodie contient quelques passages plutôt difficile aux premiers essais. Il s'accorde sur le rythme d'Elena. D'un rapide coup d’œil dans sa direction, il la voit, les yeux à demi clôt, perdue dans un monde dont elle seule à l'accès. La faille pulse douloureusement et il détourne le regard. Se concentrer sur la musique. Seulement sur la musique. Uniquement sur la musique. Il se raccroche à elle pour ne pas tomber dans ses mauvaises pensées, comme un naufragé à une bouée de sauvetage pour ne pas se noyer.

C'est ce qu'il est. Un naufragé. La musique est sa bouée. Sa culpabilité est son océan. Une pensée le secoue, le faisant rater une note. Et son amie ? Qu'est-elle ? Qu'est-elle ? Qu'est-elle dans cet immense océan déchaîné qu'est sa vie ?
La dernière note de la mélodie grince lentement sur ses cordes et s'éternise un long moment dans le paysage neigeux. Il ouvre ses yeux qu'il ne se souvient pas avoir fermé et se tourne vers la jeune fille. Qu'est-elle ? Elle lui propose de faire une petite pose et il accepte, hochant simplement la tête.
Tout comme il accepte par la suite la douceur que lui tend la jeune fille. Distraitement, il en croque un morceau, mais le range bien vite. Il adore ça, normalement. Mais là, il n'en n'a juste pas envie. Ce n'est pas ce qu'il lui faut.

« Le premier essai n'était pas si mal. Tu veux faire une pause ? »

Il se tourne vers elle. Oui, ce n'était pas trop mauvais pour un premier essai. Quoique lui avait été plutôt hésitant et distrait tout le long.

« Pourquoi pas ? »

Il dit ça, mais il ne le pense pas. Pas vraiment. Il ne faut pas qu'il s'arrête. Sinon, ça va recommencer. Pourquoi doit-il toujours douter ? Pourquoi cela doit-il toujours le hanter ? Ce sentiment d'inutilité, d'impuissance. Et la douleur. Avec délicatesse, il repositionne son violon sous son menton et commence à faire chanter ses cordes. Et sa voix. Chanter n'est pas son fort. Ça ne l'a jamais vraiment été. Mais là, il en a besoin. Parce que la musique ne peut malheureusement pas toujours suffire. Parce qu'il a envie de se décharger, mais qu'il sait qu'il ne saura jamais trouver les mots. Alors, autant utiliser ceux d'un autre...

« A tout jamais, j'ai tout gâché,
Ce que t'as fait, je l'ai cassé.
Ces mots qui brûlent en moi,
Un monde à oublié,
Tout s'est envolé.
Ces mots je te les dois,
Un monde à partager,
Tout s'est envolé.
Tout s'est envolé...
 »

Avec une lenteur qui le fait presque souffrir, il termine la dernière note. Il n'aime pas sa voix quand il chante, c'est une certitude. Mais il se sent un peu mieux. Un peu plus léger. Il n'ose pas se retourner vers son amie. Il n'a jamais aimé chanter. Surtout devant d'autres personnes. Même devant sa sœur il n'aimait pas ça. Il se demande si elle a compris. Compris sa détresse. Compris son appel à l'aide, son besoin de tout relâcher, même une seconde, de s'accrocher à autre chose qu'un fantôme.

« Dis-moi Elena... Si dans ma vie, je suis un naufragé, la musique est ma bouée de sauvetage et la culpabilité mon océan, qu'es-tu ? »

Il a besoin de savoir.
« And a song someone sings, once upon a december »

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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyLun 3 Fév 2014 - 18:42




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
1209 MOTS

Like a drug I let the music set me free

Sven ▬ « Pourquoi pas ? »

Elena sentait que ça n'allait pas. Elle le savait pertinemment. Ses mots n'allaient pas avec son regard. Son teint était pâle et terne, il semblait tellement faible qu'elle n'osait même plus le regarder dans les yeux. Elle n'osait même plus affronter son regard, pour lui dire qu'elle est là pour l'aider. Elle n'osait plus affronter son regard pour lui dire que se moquer du futur et continuer de rêver. « L'espoir fait vivre », mais lorsqu'on a plus d'espoir ? Alors il avait chanté. Elle ne s'y attendait pas, mais elle avait entendu sa voix et de magnifiques notes en étaient sorties. C'était beau ce qu'il chantait. Les oiseaux s'étaient arrêtés de siffler pour l'écouter, comme Elena. Subjugués, voilà ce qu'ils étaient, sans le moindre doute. C'était calme et beau. Le temps s'était arrêté en ce lieu, au milieu de nul part. Elle aurait honnêtement aimé qu'il continue de chanter jusqu'à la fin des temps. Certes, sa voix n'étaient peut-être pas parfaite, mais c'était sans doute ça qui faisait qu'elle était si agréable à écouter.

Sven ▬ « A tout jamais, j'ai tout gâché,
Ce que t'as fait, je l'ai cassé.
Ces mots qui brûlent en moi,
Un monde à oublié,
Tout s'est envolé.
Ces mots je te les dois,
Un monde à partager,
Tout s'est envolé.
Tout s'est envolé... »


Elle était simplement bouchée bée. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Elle s'était assise par terre et écoutait, simplement. Elena s'en voulait. Oh oui, Dieu sait qu'elle s'en voulait ! Elle s'en voulait d'être si peu utile pour le violoniste. Elle s'en voulait de n'être que spectatrice de la scène qui se déroulait devant ses yeux ébahis. Elle s'en voulait de ne rien pouvoir faire pour l'aider. Mais qu'elle était stupide ! Elle se contentait de le regarder souffrir et ne savait rien faire. Une voix dans sa tête lui criait qu'elle était inutile. Voilà, encore une fois, elle était inutile. La voix dans son crane lui disait qu'elle ferait mieux de rester seule. Qu'elle ne méritait pas de traiter avec quelqu'un comme Sven, qu'elle lui était trop superflue.

Non, elle ne devait pas. Elle ne devait pas se plaindre dans ce moment. Il avait besoin d'elle, elle le sentait et le savait. Mais pourquoi continuait-elle de se lamenter ? Elle devait agir, maintenant ou jamais. Elle voulut parler, mais rien ne sortit de sa bouche. Elena n'osait même plus le regarder dans les yeux. Elle n'osait pas croiser son regard, elle n'en avait plus la force. Et voilà que la voix continue de lui parler. Tu es une incapable, qu'elle dit.
Et le pire dans tout ça, c'est que c'était totalement vrai.

Elena le comprenait. Oh oui, elle comprenait sa détresse immense. Même le premier imbécile le verrait. Mais la triste vérité, c'est qu'elle était trop égoïste et se contentait de se lamenter sur son sort. « Je suis inutile » par ci, « Je ne mérite pas son amitié » par là. Elle voulait se reprendre. Elle devait arrêter de se plaindre et s'occuper de son ami. Elle se devait d'être là quand il avait besoin d'elle. Pour ne pas qu'il lui arrive la même chose qu'elle, devenir amie avec la solitude. Si être solitaire était un choix, la solitude ne l'est pas. Elle ne voulait pas qu'il devienne comme elle, qu'il s'habitue à la solitude. A moins qu'il ne soit déjà trop tard ? Non, elle ne voulait pas penser à ça. Elle voulait l'aider, au moins pour se prouver qu'elle n'était pas si inutile.

Sven ▬ « Dis-moi Elena... Si dans ma vie, je suis un naufragé, la musique est ma bouée de sauvetage et la culpabilité mon océan, qu'es-tu ? »

Un naufragé, une bouée de sauvetage et un océan. Lui, la musique et la culpabilité. Elena reconnaissait bien son ami là ; c'était exactement le genre de phrases qu'il pouvait dire. Qu'était-elle ? Elle regarda le ciel. Elle ne savait pas. Elle en avait peur. Qu'était-elle ? A lui quoi servait-elle, au final ? Elle se devait d'être celle qui le redresserait, celle qui l’emmènerait jusqu'à la paix et sa soeur. Elle se devait de faire ça, au moins pour lui. Oui, elle sourit doucement. Se savoir utile lui faisait égoïstement plaisir. Mais elle ne serait heureuse que si il l'était. Non, elle ne ressentait en aucun cas de l'amour envers le garçon, juste une sorte de dette. Simplement le fait qu'il l'ait accompagnée, qu'ils aient partagé ces moments de solitude ensemble. Elle voulait le voir sourire, simplement.

Elle qui disait avoir toujours aimé la solitude et ne pas être dérangée par elle. Elle mentait sans doute. Elle le voyait en Sven, il n'y avait rien de pire qu'être seul. Mais il ne l'était plus. Elle s'était jurée de faire en sorte qu'il ne le soit plus jamais. C'était une promesse.

Elena ▬ « Si tu es un naufragé... ? »

Elle en aurait presque oublié sa question. Elle se sentait mieux, dans un sens. Plus confiante, peut-être. Elena se plaça devant lui et le regarda dans les yeux un moment. Puis elle se plongea dans son regard. Un regard vide. Elle ferma les yeux et réfléchit encore quelques minutes. Qu'était-elle ?

Elena ▬ « Alors je serai le vent. »

Elle ré-ouvrit les yeux. Un bourrasque de vent ébouriffa ses cheveux noirs. Elle se retourna, et fit quelques pas en face d'elle. La neige continuait de tomber, mais de manière bien plus douce. Agréable, même si on le voyait en noir et blanc. Paisible, comme si les flocons n'osaient même plus tomber, par peur de rompre ce moment.

Elena ▬ « Si l'île est ton bonheur, je serai la brise qui t'emmènera jusqu'au rivage. »

Elle arrêta de marcher et prit une grande bouffée d'air. Voilà. Il était le naufragé, la musique était sa bouée, l'océan sa solitude, l'île son bonheur. Et elle, elle sera la brise qui l'emmènera jusqu'à l'île. Son île.
Cela s'entendait dans sa voix. Elle le voulait, elle voulait être cette personne qui l'aidera. Pour lui prouver qu'il n'est jamais trop tard. Et aussi pour se prouver intérieurement qu'elle savait faire quelque chose, qu'elle n'était pas si inutile et faible qu'elle le croyait. C'était dans les moments difficiles que l'on savait sur qui on pouvait compter, Elena voulait être de ces gens-là.
Elle se rappelait de sa promesse. "Ne jamais faire confiance à quelqu'un pour ne jamais être blessée". Elle se demandait ce que le violoniste pensait de cette phrase. La vampire était incroyablement seule mais pourtant, rien ne changeait. Q'importe. Penser au moment présent, c'était tout ce qu'elle devait faire. Le faire sourire était aussi dans ses objectifs.

Elena ▬ « Pourquoi me demandes-tu ça ? »

Peut-être qu'elle n'aurait pas dû demander. Mais elle voulait l'entendre de sa bouche. Elle voulait l'entendre dire ce qu'il éprouvait. A moins qu'il essaye d'esquiver la question ...? Non, elle voulait savoir. Elle devait savoir.
Mais voulait-elle vraiment connaître la réponse ? Et si Elena n'était rien de plus qu'une connaissance pour lui ? Elle se voyait comme une bonne amie, du moins bien plus qu'une simple guitariste croisée dans un bar. Elle doutait, elle avait peur de la réponse. Elle baissa les yeux.
Et si elle n'était pas si importante ?
Et si elle n'était rien pour lui ?

Et si elle n'était rien ?

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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyLun 3 Fév 2014 - 20:13



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« Si dans ma vie, je suis un naufragé, la musique ma bouée de sauvetage et ma culpabilité mon océan, qu'es-tu ? »

C'est ce qu'il lui avait demandé. Parce qu'il en avait besoin. Un besoin qui l'étouffe presque. Un besoin de se sentir rassuré. Mais aussi, il se sent coupable. Ce genre de chose...ne se demande pas. Il a conscience de lui donner un poids supplémentaire. De lui mettre la pression. De lui faire peur ? Peut-être. Si elle tient à lui autant qu'il tient à elle, sans doute. Il réfléchi aussi. Qu'est-elle ? Parce qu'elle est forcément quelque chose. Quelque chose de présent. Quelque chose qui, même perdu au milieu de la mer, est capable de rester près de lui. Est-ce égoïste de penser ainsi ? Les enfants sont égoïstes Sven.

Il ne la regarde toujours pas. Parce qu'il n'ose pas. Parce qu'il n'y pense pas aussi. Il réfléchi. Elle qui arrive à éloigner un peu sa solitude. Elle auprès de qui il peut décharger un peu sa culpabilité. Elle qui lui fait sortir la tête de l'eau quand sa bouée s'échappe. Qu'est-elle ? Qu'est-ce qui pourrait le pousser à continuer quand il fatigue ? Quand il n'en peut tout simplement plus et craque ?

« Si tu es un naufragé... ? »

L'entend-t-il murmuré. Sans doute pour elle-même. Il se tend légèrement, serrant son violon contre lui. Alors Elena ? Quelle est ta réponse ? Ton idée rejoindra-t-il celle qui s'est tissé petit à petit dans son esprit ? Ou bien seront-elles complètement différentes ? Il est pendu à ses lèvres, attendant la réponse. Partagé entre impatience et stress. Il veut connaître la réponse, et en même temps la redoute.

Un mouvement sur sa droite. Et son amie apparaît dans son champ de vision. Ils se fixent, yeux dans les yeux. Ce n'est pas une bataille. C'est très loin d'en être une. Elle le sonde. Et il se laisse faire. Les yeux ne peuvent pas mentir. Qu lit-elle dans les siens ? Et lui, qu'arrive-t-il à lire dans les deux iris rougeâtres ? De la détermination, au premier abord. De l'inquiétude, un peu plus loin. De la peur. Aussi. Il ne peut pas en dire plus, son amie ferme les yeux, rompant le contact visuel. Alors ? Verdict ?

« Alors je serais le vent. »

Ces mots prononcés, elle s'éloigne un peu de lui, lui tournant le dos.

Le vent. Pourquoi donc le vent ? Il a du mal à comprendre. Le vent peut être doux, certes. Il peut caresser doucement les corps, leur donner une douce compagnie. Mais le vent peut être violence. Il peut apporter les nuages, soulever les vagues. Provoquer la tempête. Et l'enfoncer dans l'océan plus qu'il ne l'est déjà. Bien qu'il doute que son amie soit le vent tempétueux qui le noiera définitivement. Mais pourquoi le vent ? Comme en écho à ses pensées, la réponse ne tarde pas.

« Si l'île est ton bonheur, je serai la brise qui t’emmènera jusqu'au rivage. »

Ah...voila donc pourquoi. Il sourit. Un petit sourire moqueur. Les mots de son ami réchauffe sa poitrine, referme un peu la faille. Mais la jeune fille semble avoir oublier un petit détail.

« Elena. Tu oublies quelque chose d'important. »

De très important. Qui peut faire toute la différence. Qui peut définir si son amie peut lui venir en aide ou non. Un ricanement s'échappe de ses lèvres. Il n'a pas envie d'être méchant avec son amie. Pas alors qu'elle-même fait preuve d'une grande gentillesse à son égard. Mais il se doit de la prévenir.

« Je n'ai pas de voile Elena. Je n'ai pas encore de voile dans laquelle le vent peut souffler. »

C'est pour cela que le rôle du vent ne te convient pas. Continue-t-il dans sa tête. Il s'approche d'elle et se place à son tour devant elle. Yeux dans les yeux. A nouveau.

« Je pense... »

Il commence. Mais il hésite. Lui exposer son idée ? Ou la garder pour lui ? Maintenant qu'il a commencer, autant qu'il finisse.

« Je pense que tu serais plutôt la mouette. »

Une mouette. Cela peut paraître peu glorifiant, mais pour les marins perdus en mer, c'est le plus beau signe d'espoir.

« Tu serais la mouette. Celle qui vole dans le ciel, à la moitié du chemin qui mène vers l'île. Celle qui indique que la terre n'est plus très loin, qu'on est presque. »

Qui redonne espoir. Il ne le dit pas. Mais le pense fort. Tellement fort. Il ne le lui dira sans doute jamais, par manque de courage et par gêne, mais son amie est devenue un nouveau pilier d'ancrage. Fragile. Menu. Instable. Mais présent. Il espère de tout son cœur que la jeune fille comprendra. Qu'elle n’interprétera pas ses mots de travers. Parce qu'il n'est pas certain de pouvoir lui expliquer clairement.

« Pourquoi me demandes-tu ça ? »

Il s'éloigne un peu d'elle, ne serait-ce que pour lui rendre son espace personnel. Pourquoi ?

« Pour beaucoup de choses. »

Faut-il qu'il détail ? Un regard vers son amie lui fait comprendre que oui. Parfois, il faut dépasser son quota de mot par jour. Et puis, il lui doit bien ça. Largement. Elle l'a rassuré par le passé. Il peut le faire à son tour. Il le peut. Et il le doit.

« Parce que... parce que j'avais besoin de savoir. Parce que je pense que chaque chose, chaque personne en ce monde à un rôle. Parce que tu fais partis de mon monde, et que je voulais connaître le rôle, la place que tu y tiens. Parce que tu es mon amie. L'une des rares que je possède. L'une des rares que je considère ainsi. Parce que tu es importante. Parce que tout ça. Et parce que beaucoup d'autres choses que je ne peux pas expliquer, mais qui sont là et là. »

Dit-il en montrant sa tête puis sa poitrine. Il la regarde de nouveau, un sourire un peu moqueur, un peu canaille, sur les lèvres.

« J'espère que tu as tout compris. Parce que je ne répéterais pas. »

Il a presque envie de lui tirer la langue.

Et moi ? Que suis-je dans ton monde Elena ?

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« And a song someone sings, once upon a december »

Sven L. Torbjørn
feat. Elena G. Duncan
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyJeu 6 Fév 2014 - 20:04




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
1368 MOTS

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Elena ▬ « Si l'île est ton bonheur, je serai la brise qui t’emmènera jusqu'au rivage. »

Et puis plus rien. Il avait commencé à sourire. Un sourire moqueur, mais qui fit plaisir à Elena malgré tout. Elle se sentait plus légère, aussi. Mais pourquoi rigolait-il ? Elle avait bien conscience d'être stupide, mais c'était exagéré.. Qu'attendait-il d'elle ? Elle n'eut pas besoin de lui demander.

Sven ▬ « Elena. Tu oublies quelque chose d'important. »

Elle frissonna en entendant ces quelques mots. Qu'avait-elle oublié ? Qu'avait-elle mal fait ? Elle sentit sa respiration s'accélérer. Il n'attendait sans doute pas ces mots-ci. Elle s'en voulait de ne pas être à la hauteur, elle s'en voulait de ne pas répondre ce qu'il attendait. Il n'avait pas besoin  d'expliquer son raisonnement pour qu'elle comprenne. Elle s'était trompée. Mais où ? Son raisonnement lui semblait tenir la route.

Ou alors, le problème était ailleurs. Elle réfléchit quelques secondes. Et si elle était le problème ? Et si c'était elle qui n'allait pas dans ce rôle ? Et si il n'avait pas besoin d'elle ? Qu'elle était bête. Oh oui, elle l'était et le savait. Elle voyait quelqu'un se briser devant elle. Elle disait qu'elle allait le sauver, elle disait qu'elle allait l'aider. Et que faisait-elle ? Elle se lamentait, encore et encore. Qu'était-elle pour le garçon ? Comment la voyait-il ? Toutes ses questions s'embrouillaient dans sa tête, et ce fut la voix de son ami qui trancha.

Sven ▬ « Je n'ai pas de voile Elena. Je n'ai pas encore de voile dans laquelle le vent peut souffler. »

Il avait raison. Il avait tellement raison. Qu'elle était bête. Elle se le reprochait encore et encore. Elle baissa les yeux, mais elle vit Sven se déplaçait devant elle. Il la regardait dans les yeux, comme au microscope. Encore une fois. Elle voulut éviter son regard au début mais laissa tomber et se laissa faire, gênée.

Sven ▬ « Je pense... »

Que penses-tu ? murmura-t-elle. Que suis-je dans ce monde de fou ? ajouta-t-elle, toujours perdue dans ses pensées. Le regard d'Elena lui demandait clairement de continuer. Il était trop loin maintenant, il devait terminer son raisonnement. Qu'allait-il faire? La détruire ou la mettre en confiance ? Elle fixait le violoniste, attendant sa réponse.

Sven ▬ « Je pense que tu serais plutôt la mouette. »

Elle voulait rigoler. Rigoler d'elle même. Ce n'était pas ce qu'elle espérait, vraiment pas. Un oiseau, un simple oiseau qui se contente de voler dans le ciel sans qu'on le remarque ? C'était donc ça qu'elle était à ses yeux ? Elle sentit une sorte de douleur dans sa poitrine. Ce sentiment d'inutilité revenait. Encore et encore. Ce n'était même pas de se sentir inutile, c'était juste un grand vide. On pourrait affirmer sans se tromper qu'Elena était ailleurs. Elle se disait qu'elle serait mieux seule. Elle l'était déjà, Sven était une des seules personnes sur qui elle pouvait compter. "Pouvait", car elle était déçue, sans doute. Déçue qu'il ne la voit que comme tel.
Elle voulait l'aider, sans hésitation. L'aider à retrouver le sourire et sa soeur. Mais comment l'aider s'il ne la voyait que comme un simple oiseau ?

Sven ▬ « Tu serais la mouette. Celle qui vole dans le ciel, à la moitié du chemin qui mène vers l'île. Celle qui indique que la terre n'est plus très loin, qu'on est presque. »

Elle sourit et serra sa guitare contre elle. Pour quelques secondes, elle avait l'impression d'être enfin utile, de ne pas être simplement dans le décor. Elle voulait le remercier, lui montrer à quel point elle tenait à lui. Mais elle se demandait combien de temps ce sentiment aller durer. Elle se demandait aussi pourquoi il voulait savoir ça. Il avait apparemment une réponse bien précise en tête, alors pourquoi lui avoir posé la question ? Il voulait la tester ? Comme en écho à ses questions, il lui répondit simplement.

Sven ▬ « Pour beaucoup de choses.
Parce que... parce que j'avais besoin de savoir. Parce que je pense que chaque chose, chaque personne en ce monde à un rôle. Parce que tu fais partis de mon monde, et que je voulais connaître le rôle, la place que tu y tiens. Parce que tu es mon amie. L'une des rares que je possède. L'une des rares que je considère ainsi. Parce que tu es importante. Parce que tout ça. Et parce que beaucoup d'autres choses que je ne peux pas expliquer, mais qui sont là et là. »


Elle était encore figée. Il avait ce don, ce talent, de la faire changer d'avis à chacune de ses phrases. Elena portait grande importance à tout ce qu'il disait, et écoutait ses paroles avec grande attention à chaque fois. Sven désigna sa tête et sa poitrine, ce qui fit sourire la jeune fille. Il disait que tout avait une place dans son monde. La jeune fille réfléchit quelques instants. Mais dans son monde à elle ? Il ne serait certainement qu'un grand vide, un néant. Elle serait la reine de ce pays triste. Et la revoilà perdue dans ses pensées maussades. Encore une fois, la voix du violoniste la stoppa.

Sven ▬ « J'espère que tu as tout compris. Parce que je ne répéterais pas. »

Il lui tirait presque la langue. Il l'aurait certainement fait si ils n'étaient pas si tristes. Mais Sven semblait heureux, alors cela fit sourire la vampire, au moins quelques instants. Il l'aimait bien, du moins elle le supposait. Mais elle ne comprenait pas comment il pouvait aimer un monstre comme elle. Elle s'éloigna, évitant son regard le plus possible.

Elena ▬ « Tu te trompes, Sven... »

C'était une magicienne qui a eut la malchance de contrôler le sang. Elle était déjà maudite dès sa naissance. Et en plus d'être une sorcière, c'était un monstre assoiffé de sang. Elle pourrait tuer Sven à la moindre égratignure, et malgré tout... Malgré tout, il restait avec elle sans avoir peur. Pire, il l'appréciait ! Elle avait peur, horriblement peur de le blesser un jour. Et si jamais il saignait ? Ne serait-ce qu'un peu ?

Il ne la connaissait pas lorsqu'elle était en présence de sang. Elle devenait totalement folle, une machine à tuer sans coeur. Elena n'osait même plus regarder son reflet dans un miroir. Elle s'éloigna de Sven encore de quelques pas. Elle faisait face au lac maintenant et regarda son reflet sur la glace. Si son reflet pouvait se moquer d'elle, il le ferait. La vampire plaça sa main devant son visage, faisant tomber sa guitare au passage, et baissa son regard. Ne me regarde pas.

Elena ▬ « Je suis un monstre. »

Elle l'avait dit. Elle n'avait jamais trop évoquer ce sujet avec Sven, par peur de l'ennuyer. Mais cela la rongeait petit à petit. Si elle était restée seule, elle n'aurait jamais été mordu. Non, si elle n'avait jamais eu cette guitare, elle n'aurait jamais rencontré son mentor et ne serait jamais devenue ce monstre.
Voilà, tout ce qu'elle savait faire, c'était rejeter sa faute sur les autres.
Idiote.

Elena ▬ « Tu ne comprends pas, Sven. Je suis un monstre ! Il suffirait que tu te saignes et..et... »

Elle hurlait presque. Elle entendit quelques oiseaux s'envoler au loin, à quel point qu'un énorme silence s'installa. Elena termina sa phrase, murmurant cette fois-ci, comme si c'était un aveu.

Elena ▬ « ...et je pourrais te tuer. »

Elle regarda une dernière fois son reflet et s'éloigna loin du lac, ne supportant plus de le voir. Elle n'osait plus regarder Sven, ni même parler. Elle marcha et se laissa tomber soudainement sur le sol. Ses genoux lui faisaient mal. Elle ne voulait même plus bouger. La neige tomba petit à petit, recouvrant son corps tremblant. Elle faisait pitié ainsi.

Elena ▬ « Mon monde ? »

Elena ne savait même pas si il l'entendait. Elle ne savait même pas si il était toujours là, à l'écouter. Elle s'en moquait, après tout.

Elena ▬ « Mon monde est le néant. Vide, sombre, sans fin. Il est un damier interminable. A chaque fois que je pense avoir traversé une case blanche, une case noire apparaît et m'emporte plus profondément vers les abysses. »

Et puis elle termina sur ces quelques mots, dans un souffle.

Elena ▬ « Et sur cet échiquier, je ne suis qu'un pion qui ne peut faire marche arrière. »

Sauve-moi. Je ne suis qu'une idiote, mais une idiote qui a besoin de toi.  

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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyVen 14 Fév 2014 - 11:54



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Lui, il sourit. Oh, pas un grand sourire de 100 km de long et qui vous mange le visage. Non. Pas ce genre de sourire. Le sien, c'est un sourire discret. Pas un sourire de bonheur éclatant. Il n'est pas débordant de joie après tout. Il ne le sera pas avant un long moment, sans doute. Mais cela reste un sourire heureux. Un petit sourire de joie discrète, et tinté de douleur et de culpabilité. Mais qu'importe en cet instant. Être avec son amie lui fait un bien fou. Avoir quelqu'un avec qui parler, sans trop craindre le gouffre de la solitude. C'était apaisant. Avoir pu trouver la place qu'elle occupe dans son monde aussi.

La mouette vole au milieu des nuages, indiquant que la terre n'est plus très loin. Et soudain l'océan lui semble moins profond.

Mais il peut voir que le sourire de son amie se fane. Qu'y a-t-il? Il l'ignore. Et elle ne lui laisse pas le temps de la prononcer. Il la voit qui s'éloigne lentement de lui, marchant dans la neige, de plus en plus loin. Et il ne voit plus ses yeux.

« Tu te trompes, Sven... »

Son maigre sourire disparait, sa poitrine lui fait mal. Et dans ses oreilles, il peut entendre le son assourdissant d'une cloche de bronze. Où ? Où s'est-il trompé ? Et en quoi ? Où se trouve son erreur ? Et qu'est-elle ? Il n'arrive pas à le savoir. Il tourne et retourne cette phrase dans sa tête. Où s'est-il trompé ? Dis-le lui. Dis-le lui Elena.

Où me suis-je trompé ?

Il s'avance doucement vers elle. Il ne veut pas l'effrayer plus qu'elle ne semble l'être. Semble. Car il n'arrive pas, n'arrive plus, à lire ses états d'âme. Ses pas s'arrêtent lorsqu'il la voit lâcher sa guitare. Ah... Quand bien même elle se trouve dos à lui, il peut le voir. Voir que c'est elle cette fois, qui est en train de se noyer. Mais son océan n'est pas celui de la culpabilité. Qu'est-ce alors ? Tristesse ? Incertitude ? Peur ? Désespoir ? Trahison ? Colère ? Il n'arrive pas à savoir. Pas alors qu'elle est si loin. Pas alors qu'il n'arrive pas à voir ses yeux.

« Je suis un monstre. »

Deuxième coup de coche dans ses oreilles. Qui cette fois résonne comme un écho. Un monstre... Oh oui. Ces mots sonnent comme un écho en lui. Combien de fois s'est-il lui-même adressé ces mots ? Combien de fois s'est-il regardé dans un miroir en se disant qu'il était un monstre ? Il a arrêté de compter il y a longtemps. Mais pourquoi son amie s'adresse-t-elle ces mots ? Même si quelque part, il se doute, quelque part, qu'elle n'est pas exactement comme les autres. Tout comme lui. Mais jusqu'où va cette différence ?

Il fait un pas.

« Tu ne comprends pas, Sven. »

Non. En effet. Il ne comprend pas. Comment peut-il comprendre si elle ne lui explique pas ? Qu'est-ce qui fais de toi un monstre, Elena ? C'est la question qui le hante. Une question sans réponse pour l'instant.

Il fait un autre pas.

« Je suis un monstre ! Il suffirait que tu saignes et..et... »


Un éclat de voix. Comme un hurlement qui lui aurait échappé. Avertissement ou appel à l'aide ? Un nouveau tintement de cloche à ses oreilles. Il voudrait l'ignorer. Mais c'est un tintement persistant.

Saigner... Son regard se pose sur sa main. Une seconde. Et revient se poser sur le dos de son amie. Que se passerait-il s'il saignait ? Il la sait magicienne. Une magicienne liée au sang. Une magicienne qui se considère comme un monstre. Mais le monstre est-il la magicienne ? Ou bien autre chose ? Quel serait cette autre chose ?

Encore un pas. Finit ta phrase Elena. Que lui arrivera-t-il s'il saigne ? Que feras-tu ?

« ...et je pourrais te tuer. »

Un murmure. Un murmure bas. Si bas. Et qui pourtant résonne effroyablement dans le silence mortel qui s'est installé autour d'eux. Il n'y a plus de cloches qui sonnent dans ses oreilles. Le tuer ? A cause de son sang...?

Vampire.

Une pensée aussi foudroyante que glaciale. Irrationnelle, pense-t-il. Et pourtant... Pourtant lui peut voler, déchaîner la météo et possède une force de bodybuilder -et même plus- alors qu'il a le gabarit d'une brindille. Irrationnel ? Vraiment ?

« Le penses-tu vraiment...? » Une pensée murmurée dans un souffle. « Penses-tu pouvoir me tuer si je m’envole à plusieurs milliers de mètres dans le ciel ? » Sa plus grande sécurité. « Penses-tu pouvoir me tuer si je déchaîne sur toi la foudre, la glace, l'eau et le vent ? » Sa plus grande défense. « Penses-tu que tu te laisseras me tuer ? Ou seras-tu dominé ? » Sa voix peut être neutre, cette pensée l'effraie.

« Puis-je continuer à te faire confiance pour ne pas me blesser ? »

Son amie ne l'a sans doute pas entendue. Pas alors qu'elle s'éloigne encore de lui, s'éloigne du lac et s'enfonce dans la neige. Pas alors qu'elle refuse de le regarder et finit par s'effondrer.

« Je te fais confiance Elena. Et je veux pouvoir continuer. »

Il continue son chemin vers la guitariste. Dire qu'il n'a pas peur serait mensonge. Mais dire qu'il est terrifié par son amie en serait également un. Il s'avance encore, jusqu'à s'arrêter juste derrière elle. Elle ne semble pas l'avoir remarquer. Qu'importe. Il ne bougera pas, qu'elle le sache ou non.

« Mon monde ? ...Mon monde est le néant. Vide, sombre, sans fin. Il est un damier interminable. A chaque fois que je pense avoir traversé une case blanche, une case noire apparaît et m'emporte plus profondément vers les abysses. Et sur cet échiquier, je ne suis qu'un pion qui ne peut faire marche arrière. »

Sven est un océan. Elena est un échiquier. Lui qui pensait qu'elle pouvait se noyer, en réalité elle ne peut avancer et vaincre le roi adverse. L'une de ses mains vient se poser sur ses cheveux noirs et en chasse la neige qui s'y est déposé.

« Ton monde est un échiquier. Tu y est un pion dans le camp du roi blanc. Et ton adversaire est le roi noir. Le rôle d'un roi est de guider les autres pièces de son camp sur l'échiquier. Si tu t'es perdus, alors tu ne peux plus entendre ton roi te guider. »

Il hésite. Poursuivre ou s'arrêter ? L'analyse qu'il a fait de la situation de son amie est-elle seulement la bonne ?

« Un pion est aussi important qu'une tour ou que la reine. Protéger le roi. Mettre l'échec à celui adverse. Ce sont tes rôles, comme celui de toutes les autres pièces. Si tu es un pion, tu n'es pas le roi. Si tu es un pion, ta vie est alors dirigé par un autre. Un autre que tu as perdus. Alors change d'échiquier. Ou deviens-toi même le roi blanc. Et vaincs le roi noir. La partie pourra alors s'arrêter et tu n'auras plus à te perdre sur des dalles blanches ou noires. »

Il n'y a plus de neige dans ses cheveux. Mais il n'enlève pas sa main. Son lien.

« J'ignore encore qui est le roi noir. J'ignore aussi qui est le roi blanc qui ne te guide plus. J'ignore même si tu es réellement un pion. Mais je sais... »

Il retire sa main. Contourne son amie pour s'assoir devant elle.

« Je sais que la musique est un fou blanc. Jamais très loin, toujours sur les cases blanches. C'est en la suivant que ta case noire devient blanche. Je penses que je suis moi-même une pièce blanche. Mais j'ignore encore laquelle. Pion ? Capable de n'avancer que case par case. Tour ? Capable d'avancer indéfiniment de haut en bas et de droite à gauche. Cavalier ? Capable de se déplacer irrégulièrement et de tuer le roi. Fou ? Capable de se déplacer diagonalement, toujours sur les cases de même couleur. Dame ? Capable de se rendre sur n'importe quelle case et de tuer le roi. »

Il la regarde. Cherche à trouver sa réponse. Cherche à la faire sortir de cet étrange état dans lequel elle s'est mise.

« Dis-moi. Qu'elle pièce suis-je ? A moins qu'il ne faille que je le décide moi-même. »
« And a song someone sings, once upon a december »

Sven L. Torbjørn
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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyMer 26 Fév 2014 - 14:40




FEAT. SVEN L. TORBJØRN
1155 MOTS

Like a drug I let the music set me free
Elle n'entendait rien.
Elle était là, perdue entre réel et irréel. Elle ouvrit un oeil et regarda la buée s'échapper de sa bouche. La fragile demoiselle rapprocha ses pieds d'elle, comme pour se protéger. Se protéger des gens qui l'entouraient, de ses pensées qui la tourmentaient. Elle entendit des bruits de pas sur le neige. Il approchait, sans doute. Elle tendit une oreille mais n'entendait toujours rien à ses paroles. Elle se serra un peu plus, ses cheveux cachant son visage. Pas parce qu'elle ne voulait pas voir. Mais parce qu'elle ne voulait pas être vue. Pas dans cet état. Elle ne voulait pas qu'il remarque les larmes qui perlaient sur ses joues. Elle les essuya et pria fort pour que personne ne remarque ses yeux devenus rouges à cause des larmes. Elle pria pour qu'il ne le voit pas.

Sven. Ce garçon, qui lui avait toujours porté secours. Ce garçon qui l'aidait à chasser sa solitude le temps d'une chanson. Elena ne voulait pas pleurer. Elle soupira. Qu'importe, elle était une fille après tout, c'était son droit ! Cette pensée la fit sourire quelques secondes, avant de pleurnicher. Encore. La vampire sursauta lorsqu'une main se posa sur sa tête. Il n'était pas parti. Il était toujours là, à l'écouter. Il enleva la neige qui recouvrait ses cheveux.

Sven ▬ « Ton monde est un échiquier. Tu y est un pion dans le camp du roi blanc. Et ton adversaire est le roi noir. Le rôle d'un roi est de guider les autres pièces de son camp sur l'échiquier. Si tu t'es perdus, alors tu ne peux plus entendre ton roi te guider. »

Elle le bougea pas. Elena ne voulait pas le voir, de toute façon. Elle se savait incapable d'affronter son regard.

Elle était un pion chez le roi blanc. Le blanc est la couleur de la pureté. Son âme était souillée, elle n'était pas digne de finir chez le roi blanc. Non, elle aurait dû être chez le roi noir. Le rôle du roi était de guider ses troupes. Mais qui était le fameux roi blanc qui l'aiderait ?

Sven ▬ « Un pion est aussi important qu'une tour ou que la reine. Protéger le roi. Mettre l'échec à celui adverse. Ce sont tes rôles, comme celui de toutes les autres pièces. Si tu es un pion, tu n'es pas le roi. Si tu es un pion, ta vie est alors dirigé par un autre. Un autre que tu as perdus. Alors change d'échiquier. Ou deviens-toi même le roi blanc. Et vaincs le roi noir. La partie pourra alors s'arrêter et tu n'auras plus à te perdre sur des dalles blanches ou noires. »

Ses paroles résonnent comme un écho dans sa tête. "Protéger le roi". Qui pouvait-elle protéger dans tous les cas ? Qui serait-elle capable de protéger ? Devenir le roi blanc.. Un être impur ne peut oser se présenter comme le roi. Elle voulait juste que la partie s'arrête. Peu importe comment.

Sven ▬ « J'ignore encore qui est le roi noir. J'ignore aussi qui est le roi blanc qui ne te guide plus. J'ignore même si tu es réellement un pion. Mais je sais... »

Le roi blanc qui l'avait abandonnée, elle savait pertinemment qui s'était. Mais ne voulant pas l'interrompre, elle se tut et laissa son ami parler. Il retira sa main. Elle n'eut pas le temps de cacher ses larmes qu'il se plaça devant elle et chercha son regard. Elena ne pouvait plus se cacher alors elle le laissa faire, lasse.

Sven ▬ « Je sais que la musique est un fou blanc. Jamais très loin, toujours sur les cases blanches. C'est en la suivant que ta case noire devient blanche. Je penses que je suis moi-même une pièce blanche. Mais j'ignore encore laquelle. Pion ? Capable de n'avancer que case par case. Tour ? Capable d'avancer indéfiniment de haut en bas et de droite à gauche. Cavalier ? Capable de se déplacer irrégulièrement et de tuer le roi. Fou ? Capable de se déplacer diagonalement, toujours sur les cases de même couleur. Dame ? Capable de se rendre sur n'importe quelle case et de tuer le roi. »

Elle se laissa faire, elle le laissa la regarder, à regret. Avait-il remarqué les larmes sur ses joues ?

Sven ▬ «  Dis-moi. Qu'elle pièce suis-je ? A moins qu'il ne faille que je le décide moi-même. »

Quelle pièce ? Elle réfléchit un instant, sans quitter son regard. Et elle sourit, malgré les larmes sur son visage.

Elena ▬ « Je ne pense honnêtement pas que tu sois une quelconque pièce. »

Cette fois, c'était elle qui le surprenait. Non, elle ne le voyait pas comme une pièce sur l'échiquier. Elle garda son sourire moqueur et essuya les quelques larmes toujours présentes sur son visage.  

Elena ▬ « Je suppose que ta place serait chez le joueur. Celui qui décide du déroulement de la partie. »

Elle continuait de le regarder. Pas pour le défier, elle se perdait juste dans son regard bleuté.

Elena ▬ « Celui qui est chargé d'emmener le faible pion jusqu'au roi. Celui qui est chargé de le guider, alors qu'il ne peut que marcher devant lui. Il ne voit pas ce qui se passe autour, se contentant d'avancer. Il ne peut revenir en arrière pour effacer ses erreurs. Le pion est un peu égoïste. Il regarde tout le temps devant lui, pour ne voir que ce qu'il ne veut voir et éviter les problèmes. Peut-être un peu naïf. Peut-être espérait-il que le roi noir ait pitié de lui. Sans savoir que le roi noir se moque éperdument de lui. »

Et elle termina enfin.

Elena ▬ « Mais après tout, le joueur est le seul qui puisse délivrer le pion de l'échiquier. »

La vampire réfléchit. Le raisonnement de Sven était tout à fait correct, mais il ne pouvait pas être une simple pièce. Il ne pouvait pas être simplement une pièce dans sa vie. Il était bien plus que ça. Mais il savait maintenant que c'était une vampire.

Ce mot hantait l'esprit d'Elena. Que pensait-il d'elle ? Avait-il peur d'elle ? Elle ne voulait pas lui faire de mal, ni à lui ni à n'importe qui d'autre. Mais Elena était égoïste parfois. Elle n'avait pas eut une vie heureuse, alors pourquoi les autres devraient en avoir une ?

Elle laissa tomber ses tristes pensées. Sven savait maintenant à quoi ressemblait son monde, et elle aussi. Dans un sens, ils se connaissaient mieux. Mais il restait des zones d'ombre sur leur histoire. Mais certains secrets ne doivent pas être découverts. Pas encore.

Elena ▬ « L'identité du roi noir ne doit pas être encore dévoilée. Nous sommes bien loin d'avoir terminé la partie, n'est ce pas ? »

Ils avaient tous les deux une vision du monde très différente. Lui se noyait dans un océan, elle se perdait dans un échiquier. Elle ajouta moins fort ces quelques mots :

Elena ▬ « Nous ne voyons pas le monde tel qu'il est mais tel que nous sommes, après tout. »


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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyMer 26 Fév 2014 - 19:35



❝ Like a drug I let the music set me free

Il la regarde. Regarde son visage sur lequel se dessine encore les traces évidentes de larmes. Elle avait pleuré. Et elle pleure encore s'il en juge la goutte d'eau qui dévale sa joue. Ça lui fait mal au cœur de la voir comme ça. Il l'avait déjà vu de bien des manières, souriante, en colère, concentrée, fatiguée, ennuyée, etc. Mais encore jamais en larme. Pourtant il ne bouge pas. Il ne fait aucun geste pour la consoler. Il le regarde juste, les yeux dans les yeux, l'empêchant de regarder ailleurs. Il attend. Il attend une réponse à sa question. Réponse qui ne tarde pas à venir, tandis qu'il la voit sourire.

« Je ne pense honnêtement pas que tu sois une quelconque pièce. »

Il hausse un sourcil. Surpris, mais pas étonné. Il se doutait bien qu'elle allait le contredire. Il lui avait tout de même pondu une théorie un peu trop tiré par les cheveux. Même si elle semble y adhérer. Non. Ce qui l'étonne vraiment, c'est le fait qu'elle ne le voit pas comme une pièce. Il réfléchit. S'il n'est pas une pièce, que peut-il être ? Qui avait-il d'autre des les pièces dans un jeu d'échec ? Le plateau, certes. Mais le plateau représentait le cours de sa vie. Il ne peut donc pas l'être. Il la voit sourire d'un air moqueur en essuyant ses larmes. Ah! Ça la fait rire hein ? De le voir se triturer les méninges à la recherche d'une réponse sans la trouver.

« Je suppose que ta place serait chez le joueur. Celui qui décide du déroulement de la partie. »

Il écarquille les yeux. Ah bah ça... Il s'y attendait pas. Mais alors vraiment pas. Attentif, il écoute ses explication. Il est curieux de savoir ce qui peut la faire penser ainsi.

« Celui qui est chargé d'emmener le faible pion jusqu'au roi. Celui qui est chargé de le guider, alors qu'il ne peut que marcher devant lui. Il ne voit pas ce qui se passe autour, se contentant d'avancer. Il ne peut revenir en arrière pour effacer ses erreurs. Le pion est un peu égoïste. Il regarde tout le temps devant lui, pour ne voir que ce qu'il ne veut voir et éviter les problèmes. Peut-être un peu naïf. Peut-être espérait-il que le roi noir ait pitié de lui. Sans savoir que le roi noir se moque éperdument de lui. Mais après tout, le joueur est le seul qui puisse délivrer le pion de l'échiquier. »

Il l'écoute sans dire un mot. Attentif. Doucement, il réalise tout ce que veut dire son amie. Sans vraiment pouvoir s'en empêcher, il se met à ricaner. Un ricanement un peu hystérique, à cause de la tension qui les a prit depuis le début de cette longue conversation, un peu moqueur, un peu moqueur. Surtout moqueur. Levant une main, il la pose sur le sommet du crâne de son amie et lui ébouriffe les cheveux, comme on le ferai à un enfant. Puis son ricanement s'estompe, mais un sourire reste figé sur son visage.

« Elena... Tu te rends compte de la signification de ce que tu viens de dire ? D'une certaine manière, c'est comme si tu t'en remettais entièrement à moi. Me fais-tu vraiment confiance pour me laisser te guider ? Pour me demander de te délivrer ? »

Il dit ça d'un ton presque joyeux. Presque insouciant. Mais il est loin de l'être. Si les mots de la demoiselle signifient bel et bien cela, alors il ne doit en aucun cas le prendre à la légère. Il voit ses yeux se troubler légèrement. Mauvaises pensées. Il peut le voir, elle retombe dans de sinistres réflexions. Il hésite. Demander ou ne pas demander ? Il n'a pas envie de la brusquer, surtout après ce qu'il vient de se passer. Elle est assez chamboulée comme ça, même si elle semble aller un peu mieux. Et en même temps, il sait que cela lui fera du bien d'en parler, ne serait-ce qu'un peu. Étrange façon de penser sachant que lui-même devrait se confier mais qu'il s'y refuse. Le principe du "fait ce que je dis, pas ce que je fais" ? Peut-être.

« L'identité du roi noir ne doit pas être encore dévoilée. Nous sommes bien loin d'avoir terminé la partie, n'est ce pas ? »

« Ouais. Très loin. »

Tellement loin. Mais en même temps, moins qu'avant. Il fait redescendre sa main qu'il avait laissé dans les cheveux foncés de la jeune fille. Prenant une impulsion, il se relève rapidement, chassant les quelques flocons qui s'étaient glissés dans la tignasse.

« Bon. Je pense que notre pause à suffisamment durée. On reprends la répétition ? »

C'était ce qu'ils faisaient avant, après tout. Il s'étire un petit moment, détendant ses jambes engourdis.

« Je me fiche de ce que tu es, Elena. Ce qui compte, c'est qui tu es. »

Ce n'est qu'un souffle, un chuchotement murmuré à son amie tandis qu'il passe à côté d'elle, pourtant prononcé assez fort pour être sûr qu'elle l'entendent, avant qu'il ne se dirige vers l'arbre contre lequel reposait son instrument.
« And a song someone sings, once upon a december »

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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyJeu 27 Fév 2014 - 18:26






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I cant promise to fix all your problems mais i swear that i will be by your side




Il rigolait et elle aussi. Ils en avaient besoin. Ils avaient besoin de se détendre après tout ce qu'ils avaient supporté les minutes précédents. Elena avait terminé son discours et attendait, un grand sourire aux lèvres. Alors, qu'allait-il répondre ? La vampire se sentait fière d'avoir réussi à le surprendre, chose qui n'arrivait que très rarement dans ce sens. Cette fois, c'était elle qui avait fortement envie de lui tirer la langue.

Une vengeance enfantine certes mais qui lui faisait un bien fou malgré tout. Quel était le mal à ça ? Elle se sentait bien pour une des rares fois de sa vie.

- Elena... Tu te rends compte de la signification de ce que tu viens de dire ? D'une certaine manière, c'est comme si tu t'en remettais entièrement à moi. Me fais-tu vraiment confiance pour me laisser te guider ? Pour me demander de te délivrer ?


Elle lui sourit, encore une fois. Bien sûr qu'elle le savait, bien sûr qu'elle en avait conscience. C'était parfaitement là où la vampire voulait en venir, et elle fut heureuse qu'il comprenne sans qu'elle ait à le répéter. Elle ne l'aurait pas dit une deuxième fois dans tous les cas. Ils continuèrent de parler un petit moment, retombant parfois dans la mélancolie mais essayant de s'en échapper.

Dans un sens, Elena le comprenait mieux et c'était aussi valable dans les deux sens. Mais comme elle venait de lui faire remarquer, il restait beaucoup de zones d'ombre. Après sa remarque, Sven approuva. Il descendit sa main plus bas dans ses cheveux. C'était rare qu'Elena se laisse faire ainsi, elle détestait le contact. Mais après tout, avec tout ce qu'ilf faisait pour lui, elle pouvait bien faire un petit effort. Il se releva et Elena le suivit du regard.

- Bon. Je pense que notre pause à suffisamment durée. On reprends la répétition ?


Elena hocha la tête et se releva. Elle secoua ses longs cheveux noirs qui ressortait au milieu de la blancheur du paysage. Un paysage si pur pour des gens qui ne l'étaient pas. Elle partit chercher sa guitare qu'elle avait laissée tomber plus loin auparavant. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit Sven lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

- Je me fiche de ce que tu es, Elena. Ce qui compte, c'est qui tu es.


Elle sentit une étrange chaleur dans sa poitrine et dédia un de ses plus beaux sourires à son ami violoniste. Il avait raison après tout. Mais sa façon de penser, sa façon de la voir, n'était pas la même pour toutes les connaissances d'Elena, malheureusement. Que les Dieux de Breath lui disent se qu'elle avait fait pour mériter une telle vie. Pendant que Sven reprit son violon posé non loin de là, Elena s'approcha à son tour de lui.

- Au fait, pour tout à l'heure... bien sûr que je le sais. C'est bien là où je voulais en venir, Sven. Et dans tous les cas, j'espère que tu as bien compris car...


Elle fit encore un pas de plus et se mit sur la pointe des pieds pour atteindre la hauteur de Sven. Elle s'approcha de son oreille.

- ...Je ne le répéterais pas !

Elena s'éloigna de quelques pas et lui sourit, prête à lui tirer la langue. Elle avait repris les mêmes paroles que lui. Volontairement, bien sûr. Puis, la vampire se retourna et se posa sur un tronc. Elle regarda sa guitare. En la laissant tomber comme ça, elle s'était abîmée et il y avait un creux dans la caisse. Elena soupira en pensant qu'elle allait devoir la réparer et que ce ne serait pas gratuit, à son grand désarroi.

Elle gratta les cordes et fut heureuse de remarquer que sa guitare sonnait globalement assez bien. Elle enleva les quelques flocons qui s'étaient placés sur les cordes et commença à jouer quelques notes. Tout semblait marcher, du moins pour le moment. La vampire tourna la tête et regarda si les partitions étaient toujours en place, ce qui était le cas. Elle s'en approcha et commencer à jouer, pour se remettre la mélodie en tête. Après quelques minutes, elle se rendit compte d'un petit problème.

- Ma guitare sonne bizarrement. Elle était déjà vieille et je n'aurai pas du la jeter plus tôt. Rah, quelle idiote je fais..


Elle se gratta la tête, cherchant une solution au problème. Elle ne savait pas chanter - du moins, elle détestait sa voix - et ne pouvait plus jouer. Elle n'avait jamais touché à un violon de sa vie non plus. Mordillant une mèche de ses cheveux qui n'avait rien demandée, elle fut obligée d'admettre qu'elle ne pourrait pas jouer tout de suite. Les guitares de bonne qualité coûtaient trop chères, elle n'avait pas les moyens de s'en racheter une tout de suite. Que faire ?

Elena repensa aux paroles de Sven. Celui-ci l'avait comparée à une mouette alors que la vampire avait pensé au vent. Mais lui aussi avait oublié un petit détail qui faisait toute la différence : elle ne savait pas encore voler. Il disait que la mouette redonnait espoir aux bateaux perdus. Il était dur de redonner espoir à quelqu'un lorsqu'on en possède plus.

Elle était perdue dans ses pensées, serrant sa guitare cassée près d'elle. Ses yeux regardaient l'horizon, comme s'ils étaient ,eux aussi, perdus. Et si en fait, il restait une lueur d'espoir ? Il était cette lueur pour elle. Cette pensée la fit bêtement sourire.

Elena avait sans doute dépassé son quota de sourire par minutes et se releva brusquement, dirigeant son regard vers Sven. Sans expliquer quoique ce soit, elle lui fit un magnifique sourire.

- Merci !


Rien d'autre. Juste ce sourire qui illuminait son visage. Elle rougissait à l'idée de penser qu'il devait la prendre pour une imbécile. Tant pis s'il ne comprenait pas. Non, il allait forcément comprendre. Il la comprenait toujours de toute façon. Elle déposa sa guitare soigneusement à ses pieds.

- Tu pourrais jouer quelque chose ?


Elle voulait faire définitivement disparaître toute la tension qu'elle avait éprouvée avant. La vampire se posa délicatement sur le tronc, assise en tailleur. Elle recommença à mordre une mèche de ses cheveux. C'était un étrange tic qui lui prenait un peu n'importe quand. Qu'importe, cela la calmait. Elle regarda le violoniste, se demandant ce qu'il allait jouer. Une chanson triste ou joyeuse ? Quelque chose de calme ? Une berceuse ?
Son regard pétillait, impatiente de savoir ce qu'il allait bien pouvoir faire.

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MessageSujet: Re: Like a drug I let the music set me free | Sven Like a drug I let the music set me free | Sven EmptyDim 2 Mar 2014 - 16:11



❝ Like a drug I let the music set me free

Il se saisi de son instrument. Son violon. Sa bouée. Sa survie. Son échappatoire. Sa liberté. Tant de qualification pour un simple bout de bois surmonté de cordes de fer. Vu comme ça, c'est parfaitement ridicule. Comme si un bout de bois pouvait le sauver de sa dépression perpétuelle. Mais ce bout de bois pouvait produire l'un des plus beau son qu'il connaissait, ce bout de bois lui permettait de s'échapper lorsque le poids qu'il porte devenait trop lourd. Que ferait-il sans son violon...?

La neige s'est entassée dessus. Il la chasse doucement, frottant contre les cordes, en espérant qu'elle ne l'a pas endommagé. Il s'en voudrait. Lui qui prend toujours grand soin de son violon, il s'en voudrait qu'il se retrouve abîmé après qu'il l'est abandonné dans la neige.
Derrière lui, il peut entendre Elena marcher dans la neige. L'eau gelé crisse sous ses pas. Ça en serait presque insupportable. Il s'amplifie peu à peu, signe que a jeune fille se rapproche de lui.< Calmement, il se retourne vers elle et attend.

« Au fait, pour tout à l'heure... bien sûr que je le sais. C'est bien là où je voulais en venir, Sven. Et dans tous les cas, j'espère que tu as bien compris car... »

Alors il ne s'était pas trompé. Il n'avait pas compris de travers. Comme un pion entre les mains du joueur, elle lui confiait son futur, le chemin qu'elle devrait prendre. Ça l'intimide un peu, mais en même temps le gonfle de joie et de fierté. Autre qu'un poids, il peut aussi être pilier.
Il hausse un sourcil en la voyant se rapprocher encore de lui jusqu'à se retrouver à côté de son oreille. Il est intrigué. Qu'est-ce qu'elle fait?

« ...Je ne le répéterais pas ! »

Quelques secondes de flottement. Puis il rit. Doucement. Lentement. Silencieusement. Seules ses épaules s'agitent, mais il rit bel et bien. Ces mots, il les connait. Il les connait bien. Ce sont les siens. Les propres mots qu'il a prononcé après avoir dit à la jeune fille ce qu'elle représentait pour lui.
Il la regarde se reculer, lui sourire avant de s'éloigner pour de bon et s'installer sur le tronc d'un arbre abattu. Retourner jouer de la musique. Lentement, il cale l'instrument sous son menton et fait grincer les cordes. Elles sont raides. Elles n'ont pas gelées, c'est une chance, mais elles ont quand même prit le froid en pleine poire. Elles sont trop raides. S'il s'y prend mal, il pourrait les rompre. C'est déjà arrivé ce matin, pour des raisons différentes, il ne veut pas que cela recommence. Il les relâche légèrement, les frotte, les fait grincer, les réchauffe, jusqu'à ce qu'il obtienne le son de départ. Elles sont encore un peu raides, mais ça ne posera pas de problème. Pas dans l'immédiat.

Son son retrouvé, il jette un coup d’œil à son amie qui, apparemment, a quelques soucis avec sa guitare. Intrigué, il se rapproche, curieux de savoir quel est le problème. Un trou. Un trou dans la caisse, voila le problème. Il grimace. C'était mauvais. Les réparations allaient être importante. Et même avec ça, le son ne redeviendrait pas forcément celui qu'il était à la base. Mais il n'a le temps de rien dire. Elena se relève brusquement.

« Merci! »

Elle lui lâche ça, comme ça. Sans prévenir. Sans raison apparente. Juste...comme ça. Il y pige que dalle. D'où elle le sort son merci? Et pourquoi? Qu'a-t-il put dire ou faire pour qu'elle le remercie comme ça? Il ne sait pas. Maintenant? Avant? Il n'arrive pas à le savoir. Non. Certainement pas maintenant. Il n'a rien fait. Il n'a rien dit. Avant alors? Mais il lui a dit tellement de chose. Beaucoup plus que d'habitude. Il soupire. Oh et après tout, qui s'en soucie? Elle sourit. Elle ne pleure plus. Elle n'est plus aussi proche du gouffre qu'il y a quelques dizaines de minutes. C'est la seule chose importante non?
Il se contente de lui sourire. Il ne sait pas avec précision pourquoi elle le remercie, mais il n'y accorde pas vraiment d'attention. Il a put l'aider, c'est la seule chose qui compte réellement pour lui.

« Tu pourrais jouer quelque chose ? »

Son regard tombe sur la guitare trouée qu'elle a posé à ses pieds. C'est vrai que, effectivement, avec son instrument dans cet état, il sera le seul à jouer. Il hoche simplement la tête avant de postioner son intrument. Que pourrait-il jouer? Il l'ignore. Il connait tant de mélodie, il ne sait laquelle choisir. Il les passe en revue. Laquelle? Une qu'il aime, c'est évident. Une qu'il a envie d'entendre.






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