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[ACHEVE] Escape the Fate

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MessageSujet: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyDim 16 Mar 2014 - 20:04


Escape the Fate

feat. Takehiro Hamada


Il est parfois curieux de savoir ce qu’il se passe dans les pensées d’un homme, ce qui le pousse à agir, ou non, les choix qu’il est amené à faire, tout ce processus est engendré par un vécu, des souvenirs, tout ce qui a fait que cette personne est devenue ainsi. On pourrait alors dire que le destin est écrit, car l’on pourrait deviner ce qui va en découler, si on calculait tous les rouages du mécanisme d’un évènement, on pourrait lire l’avenir de cette façon. Mais pouvait-on en dire autant pour un amnésique ? Certes, il lui reste une mémoire physique, cachée dans l’inconscience dont il n’a pas accès ce qui permet de conserver son être, ce qu’il était, réagissant comme un animal, instinctivement à des stimuli. C’était en cela que se concentrait les expériences qu’il subissait. Mais avait-ils prévu qu’un animal pouvait vite devenir incontrôlable lorsqu’il était confronté à quelque chose trop bouleversant ?

Et c’était ce qu’il se passait. Ce livre… Ce n’était pas la première fois que je le lisais. Je ne me souviens pas quand, mais j’avais cette certitude et mon coeur battait fort à l’idée d’avoir un tel souvenir au fond de moi. Je cherchais au fond de ma mémoire une trace, un fil que je pourrais tirer pour découvrir les détails qui m’avaient amené à la lecture de cette oeuvre. Mais d’autres pensées s’insinuèrent, des idées étranges de trouver quelque chose, le besoin de chercher à un endroit précis, comme une origine, un appel du passé qui me poussait à sortir. Je tirais sur ce fil, et me levais en délaissant là les trois bouquins, abandonnant Takehiro sans rien lui dire, comme si ma conscience avait disparu, de toute façon, il m’en aurait empêché, et disparu dans les rayons, direction la porte de la bibliothèque.

En passant, j’avais entendu la bibliothécaire siffler de colère en me voyant courir, mais comme j’allais vers la sortie, elle n’en tint pas davantage compte, maugréant sans doute un “bon débarras” avant de reprendre sa lecture. Pas un mot de ma part, pas un regard, j’avais un objectif et je ne m’en détournais pas. Mais quel était cet objectif ? Je laissais mes pas me guider.

Je me sentais enfin respirer, ralentissant à la sortie du bâtiment pour prendre un bon bol d’air frais, comme si j’avais étouffé dans l’établissement. Je regardais alors aux alentours, profitant de cette pause pour savoir où aller. Et sans un regard en arrière, je me remis à courir droit devant, de peur de perdre de vue mon objectif inconnu. Quelque chose me disait que je devais continuer à aller tout droit, comme si je connaissais le chemin, mais au fond, je ne savais pas du tout où j’allais.

Et c’est dans ma précipitation, qu’un bruit de klaxonne me fit sursauter, m’arrêtant net au milieu de la route que j’étais en train de traverser sans avoir regardé. Et oui, il y a des réflexes qu’on oublie aussi, et celui-là m’avait complètement échappé dans ma folle recherche à mon passé, j’étais trop centré dessus pour prendre la peine de regarder ce qu’il se passait autour de moi. Mais ce son strident m’avait fait revenir sur terre, et je vis le capot de la voiture s’approcher trop vite de moi, tandis que le conducteur pillait. De crainte, mes bras vinrent protéger mon visage, alors que je fermais les yeux, prêt à encaisser le choc, qui n’arriva pas, puisque le véhicule s’arrêta, par chance à quelques centimètres de mon corps. Le chauffeur gronda de tous ses poumons, me traitant par des noms d’oiseaux, sans que je n’y prête attention alors que mon regard tournait d’un air effrayé autour de moi. Il y avait plein de gens qui venaient s’agglutiner autour de nous, pour contempler le spectacle, l’idée d’être encerclé me paniquait et la main qui vint se poser sur mon épaule suivi de la question “ Vous allez bien, monsieur ? ” me firent sursauter à tel point que je m’enfuis, en empruntant un passage dans la foule.

Je voulais m’éloigner de tout cela, j’étouffais, je suffoquais et mon coeur s’emballer, j’étais comme possédé par le démon, affolé. J’avais perdu de vue mon objectif, ne me souvenant plus ce que je faisais là. Perdu, j’étais perdu dans la rue. Où était la bibliothèque ?! Où était Takehiro ?!

Et ce ne fut pas tout. Au détour d’une rue, je surpris un père en train de gronder son fils d’une dizaine d’année, lui tenant un des bras en l’air, alors que le gamin pleurait timidement, l’autre main de l’adulte levée, prête à frapper. C’en était trop. Mon sang ne fit qu’un tour, un unique tour, et je perdis connaissance. Mais mon corps ne tomba pas…

Un autre regard fixa la scène, un regard attristé plutôt qu’haineux, mais il le sait, il ne peut pas agir, pas dans ce corps. Son statut a changé, et il a perdu bien de ses pouvoirs. Cependant, il le sait, il sait qu’il va pouvoir garder ce corps un peu plus longtemps que ses petites interventions. Sa stature en dit long, car le temps tourna à la pluie, une fine bruine qui enveloppa la ville, poussé par le vent, des nuages blancs masquant momentanément le soleil. La météo le savait, ce qu’il ressentait, et tout jouait avec lui. Mais ce don arrangea les choses, le père en question relâcha le geste en râlant sur le temps, tirant sur le bras de l’enfant pour l’emmener avec lui, arrêtant ses simagrées. Tout était bien qui finit bien. Mais Freyr s’inquiétait pour son hôte. Il ne le sentait que vaguement, il avait sombré au fond de sa conscience, comme bouleversé par toutes ces visions. S’il avait été dans un autre corps, il aurait tout fait pour le consoler, mais n’étant qu’une entité partageant ce corps, sans que l’hôte ne soit au courant, il ne pouvait rien faire, à part prendre soin du réceptacle.

La pluie continuait de tomber sur le jeune homme, le trempant jusqu’aux vêtements, et il attendit, tête basse, observant les filets d’eau s’écouler dans les égoûts, recherchant les réponses que son hôte voulait obtenir. Il savait que seul Takehiro pourrait lui donner. Mais Freyr n’était pas comme Ludwig, et ils allaient avoir une grande discussion.
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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyDim 16 Mar 2014 - 21:22




Cops and Robbers

feat. Luwig Frey Eberhart



Deux heures s'étaient écoulées en un clin d'oeil, et maintenant j'avais l'impression de me réveiller en plein milieu d'un cauchemar. Je venais d'établir avec certitude que le sujet avait falsifier les résultats de ses tests sans savoir depuis quand, et maintenant il disparaissait de ma vue. Je déglutissais et je rangeais mon ordinateur dans mon sac d'une main crispée, avant de me dépêcher de fouiller dans les rayonnages à la recherche de mon crétin personnel - qui allait avoir droit à une belle réprimande.

Au fur et à mesure que je passais entre les étagères vides de sa présence, l'angoisse grandissait. Il n'avait pas pu partir quand même...non pas lui...Lui qui était si timide, si peureux et qui me paraissait sagement concentré tout à l'heure. On lui aurait donné le bon dieu sans confession à ce petit menteur. Et pourtant, .. Je passais et je repassais nerveusement, constatant qu'il n'était plus là.

Je poussais un long soupir et je serrais les dents.

L'humiliation était ultime. Non seulement il se payait de ma tête concernait les tests que j'avais mis des mois à préparer,  mais en plus il profitait de mon inattention pour se faire la malle ! Mes jours s'empourprèrent de colère et de honte. Evidemment c'était ma faute, j'aurai dû garder un oeil sur lui au lieu de m'acharner à trouver ce qui n'allait pas avec le programme. C'était le sujet qui n'allait pas. Et comme un idiot, je m'étais laissé avoir.  Je me détestais. Pourquoi est-ce que ce genre de chose m'arrive à moi, alors que j'essaie d'être consciencieux dans mon travail ? Pourquoi est-ce qu'il avait eu besoin de s'enfuir alors que j'essayais de l'aider ?!

Comment était-il passé du sujet docile à cet individu rebelle et saboteur ?!

J'aurai dû voir clair dans son jeu....Et bien si je m'étais montré trop laxiste, cela ne se reproduira plus, je vous le garantis.

C'était avec une colère étouffée que je quittais la bibliothèque et que je consultais immédiatement mon téléphone. Je ne savais pas depuis combien de temps, il était parti, mais au moins je pouvais remercier le laboratoire d'avoir implanté un traqueur dans chacun de nos cobaye. Oh oui, je comptais bien le retrouver. Et il allait devoir répondre de ses actes stupides. Oui, il allait le regretter. Et remercier mon contrat que je ne puisse pas l'abîmer.

Une fois les coordonnées obtenues, je marchais à grands pas vers ma voiture, quand soudainement le ciel se mit à se couvrir et une pluie s'abattit sur ma tête. Je trouvais rapidement refuge dans l'habitacle du véhicule, maudissant ce changement de météo suspect.

Putain de merde. Allez tous vous faire foutre.

J'étais humilié. F347 s'était délibérément moqué de moi et je ne parvenais pas à le digérer. Dans ma têtes, les arguments raisonnables ne faisaient pas le poids face à mes émotions, qui gagnaient un peu plus en ampleur à chaque tournant, à chaque mètre que le véhicule parcourait pour atteindre ce petit point problématique. Il s'était foutu de ma gueule.Il m'avait trahi. Il avait agi comme un gamin crétin. Il avait abusé de ma ... de ma quoi ? De ma gentillesse ? De ma naïveté ? De ma crédulité. Sans doute. Je croyais qu'il prenait tout cela au sérieux. Je croyais qu'il voulait sincèrement retrouver ses souvenirs, par trouver une bonne excuse pour  filer à l'anglaise.

Et plus je m'énervais, plus je songeais aux conséquences de mon erreur. J'allais devoir faire un rapport expliquant tout ça. Que je l'avais perdu de vue. Qu'il avait fait une tentative de fuite. Qu'il avait invalidé tous les résultats et tous les tests que j'avais pu lui faire passer à cause de sa malhonnêteté. Et tout ça pourquoi ? Je ne savais même pas. Mais il me devait une explication. Et une bonne.

Je conduisais nerveusement dans les rues de Terraria, jusqu'à approcher du point fatidique. Je ralentissais. Et je l'apercevais, au coin d'une rue, la tête baissée, ses cheveux et ses vêtements trempés, n'essayant même pas d'échapper à la pluie. Mais je ne me laissais pas attendrir, au contraire, mon visage dur contenait comme il le pouvait la colère qui bouillonnait à l'intérieur de moi. Je m'arrêtais et je baissais la vitre du côté passager.



«Montez immédiatement dans la voiture ! »
ordonnais-je sèchement.

Il n'avait pas intérêt à résister ou à s'enfuir de nouveau. Dans ce cas-là j'aurai parfaitement le droit de lui filer un petit coup de taser pour le rappeler à l'ordre.

Il releva la tête et je remarquais que quelque chose n'était pas normal. Il y avait quelque chose de différent. Mais ce ne fut que lorsqu'il s'approcha que je pouvais le voir plus clairement.  C'était...comme un visage imprimé par dessus le sien, comme un masque sur son visage.  Ce n'était pas la première fois que j'observais ce phénomène chez quelqu'un, c'était commun parmi les hôtes que nous avions développé au labo.  Cependant j'étais le seul à percevoir ce changement, probablement à cause de mes capacités extra-lucides.

Je fronçais les sourcils au moment où il monta dans la voiture.


« Qui êtes vous ? »



J'avais une petite idée sur la question, mais dans le doute, je préférais demander à qui je m'adressais.

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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyDim 16 Mar 2014 - 22:28


Escape the Fate

feat. Takehiro Hamada


L’homme, ou devrait-on dire le Dieu, obéit sagement à l’autorité de son mentor, après avoir aperçu le véhicule du-dit personnage s’approcher. Un fin sourire étira ses lèvres et il pénétra dans la voiture, s’attachant docilement, même si la technologie associée ne provenait pas de son époque, il avait sû s’adapter avec ce qu’il avait pu voir depuis les yeux de son hôte, voyageant dans les souvenirs encore présent. Il était devenu Ludwig, tout en gardant cette personnalité divine, un peu amoindrie.

Un peu surpris par la question soudaine, il ouvrit de grands yeux en direction de Takehiro et finit par lui sourire, inspirant la confiance tandis que l’atmosphère ambiante se modifiait, selon l’humeur du divin, en un calmant. le pouvoir du Zen était quelque peu incontrôlable, tout comme la météo, bien qu’à ce moment-là, il ne soit qu’à un début d’atmosphère relaxant, incertain et timide, vu l’état de l’être qui semblait nouveau-né encore en ce monde. Il répondit alors d’une voix sûre et enchanteresse, un regard enjôleur :

« Vous semblez avoir deviné... »


Demeurant mystérieux, il n’était pas du genre à lancer son nom à tort et à travers, conscient qu’il sort tout droit de chimères chez certains hommes. Un dieu ne se nommait jamais. Il était Ludwig, sans vraiment l’être et il ne fallait pas séparer les deux entités maintenant réunis, sinon l’un serait condamné à disparaître au profit de l’autre, ce que ne désirait pas Freyr. Les deux protagonistes ne s’étaient encore jamais réellement rencontré en face à face pour discuter, aussi, il lui réservait un vouvoiement respectueux, pour avoir su rappeler son esprit pour l’incarner en cette coquille, et pour l’amadouer, se souvenant des paroles qu’il avait dites à son hôte.

Le véhicule démarra, laissant planer une ambiance de doute, mêlée à une mélodie étrange, envoûtante. Freyr regardait le paysage défiler sur le trajet, marquant sur le goudron mouillé les traces de pneus. La pluie ne semblait pas vouloir faiblir, et pour cause, le dieu était soucieux du devenir de son vis-à-vis et se posait toutes sortes de questions. Il ne pouvait le laisser en cet état, et il était temps de résoudre les problèmes.

« Pourquoi vous ne lui dites pas la vérité ? A propos des expériences qu’il subit ? Vous savez, il doute. C’est pour ça qu’il agit de la sorte. »


Son regard doré se posa sur le conducteur. Sa voix était douce, dénuée de colère ou d’ironie, juste sincère. Freyr n’était pas un être qui mentait, il allait droit au fond des choses, car il n’avait peur de rien. Après tout, il était un dieu, il avait connu la mort, mais le voilà qu’il vivait de nouveau, alors finalement…? Il n’y avait rien à craindre. Son seul souci était Ludwig, car il clamait à la prospérité, et cela commençait par son hôte. L’harmonie entre les deux âmes étaient primordiales pour une coexistence. Il en était conscient, mais pas Ludwig, et il n’avait aucun moyen pour entrer en contact avec lui tant qu’il refuserait d’y croire. Seul Takehiro pouvait faire quelque chose, et c’était un homme intelligent, n’est-ce-pas ? Têtu et qui ne voulait pas s’investir sentimentalement dans ses expériences, mais il risquait de ne pas avoir le choix, s’il voulait que son cobaye tienne le coup.

« Vous savez qu’il est sensible, vous connaissez son passé. Pourquoi ne lui accordez-vous pas une pause ? Il a besoin d’un soutien, et vous êtes le seul... »


… Sur qui compter. Il était conscient de l’importance de l’expérience. Mais un souvenir ressurgit soudainement tel qu’à l’instant pouvait avoir des effets néfastes. Que s’était-il passé pour en arriver là ? Au fond, Ludwig était un gamin qui se cherchait. Freyr avait senti toute la colère de Takehiro au moment où il était entré dans le véhicule, cette haine dirigée vers son hôte, était-elle justifiée ? Il ne pouvait l’accepter. Il était perdu, paniqué… Et même là, il n’arrivait pas à le réveiller.
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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyLun 17 Mar 2014 - 16:56




bitter syrup

feat. Ludwig Frey Eberhart



Je dois avouer que je ne m'attendais pas forcément à la présence de monsieur Freyr, qui s'était bien gardé de montrer sa présence ces deux derniers mois. J'aurai pu être content de le voir, après tout cela voulait dire que l'expérience s'était bien déroulée, que j'avais fait mon job correctement. C'était juste que monsieur était trop occupé pour faire acte de présence. Enfin, là je n'étais pas vraiment de bonne humeur si vous voyez ce que je veux dire, alors quand Monsieur se ramenait avec l'apparence de F347, la bouche en coeur et avec cette voix horriblement sirupeuse, ça ne me donnait pas envie de me calmer.


« Vous avez la mémoire courte.  »


Ne devrait-il pas se souvenir de moi ? Après tout j'étais celui qui avait guidé son esprit hors de la statuette, vers le corps fraîchement préparé de F347. Enfin, je doute que ma maîtrise ait grand chose à avoir là-dedans, il s'agissait plutôt de sa propre volonté mais soit. C'était quand même moi qui avait nettoyé F347 de ses énergies parasites. Parce que quand on décide de jouer avec ces choses-là, d'ouvrir une porte, on ne sait jamais qui peut entrer.

Mais ça, c'était à l'époque où j'arrivais encore à faire quelque chose de mon don, de ma lucidité. Bien sûr, je pouvais voir clairement la possession de Freyr, mais uniquement parce qu'il s'agissait d'un esprit aussi puissant et si ancien. Si n'importe quelle énergie parvenait à se faire à chemin dans ce même corps, et prendre cette place...serait-je capable de le voir avec tant de clarté ? Dernièrement, accomplir quoique ce soit par la méditation est devenu pénible. Quelque chose bloque mon chemin  et m'empêche d'accéder à ce stade de lucidité où je peux voir et sentir les énergies qui nous entourent. La toile de la vie ne m'apparaît plus désormais.

Je démarrais nerveusement la voiture et nous étions parti sur les routes de Terraria, droit vers la maison, ruminant  en silence ma frustration. Vu que Freyr possédait F347, je ne pouvais pas obtenir d'explications sur son comportement. Et je ne pouvais pas l'engueuler joyeusement, je devais garder ça pour un autre moment. Et s'il l'avait fait exprès ? Ca ne m'étonnerait pas...Décidemment, même absent, il empirait son cas de minute en minute.  Et ce n'était pas tout, parce qu'en plus Freyr ajoutait son grain de sel, alors que je ne l'avais pas sonné.


« Il ne se souvient pas de qui il est, il est instable. Je doute que lui apprendre qu'une divinité vit dans son corps soit vraiment la chose la plus stratégique à faire  »
- rétorquais-je, cynique.

En plus, c'est pas comme si je pouvais lui dire tout ce que je voulais

Je sais, j'aurai probablement dû montrer plus de respect et de déférence envers cette soi-disant divinité. Mais au risque de me répéter, je n'étais vraiment pas d'humeur. Les pneus glissaient sur l'asphalte humide, et j'essayais comme je le pouvais de maîtriser ma conduite, plus nerveuse que d'habitude. Je détestais sa voix. La voix de Freyr. Si douce, si sirupeuse, j'avais l'impression qu'il enveloppait l'air ambiant d'une couverture mielleuse que je rejetais. C'était répugnant. Le ton de sa voix...me rappelait quelqu'un. Quelqu'un de manipulateur, qui vous dit ce que vous voulez entendre, qui vous trompe et le lendemain disparaît.  Oui, je trouvais cette voix insupportable.  

J'aurai aimé qu'il se taise. Ou qu'il arrête de parler comme ça. En comparaison la voix de Ludwig était tellement plus authentique, tellement plus humaine...

Et pourtant avec sa langue sucrée et sirupeuse, il essayait de me rendre diabétique avec ses mots. J'avais envie de rire.

Oh le pauvre chéri, il est sensible, le pauvre petit terroriste....

Mais au delà du cynisme, un goût amer me restait sur la langue.


« Je lui ai donné du soutien. Je lui ai donné un cadre. Je lui ai donné une routine. Je lui ai même donné un tout petit peu de ma confiance.  Et tout ça pour quoi ?! »


Je m'arrêtais brutalement pour le feu rouge

« Maintenant, il va devoir en payer les conséquences, »
sifflais-je entre mes dents.

J'attendais, ruminant l'amertume de l'humiliation et de la trahison que j'avais subi, quand soudainement une question pertinente me revint en tête.

« En plus, il n'est pas seul. Il vous a vous. D'ailleurs tant qu'on y est, j'aimerai savoir : êtes-vous responsable de sa perte de mémoire ou bien s'agit-il d'une sorte de séquelle psychosomatique ? Parce qu'on a vérifié son cerveau une centaine de fois, c'est pas physiologique.  »


D'un geste nerveux, je redémarrais et je reprenais la route, sous la même pluie, vers la même destination, mais avec un passager différent.

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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyLun 17 Mar 2014 - 21:04


Escape the Fate

feat. Takehiro Hamada


Un fin sourire s’esquissait sur ses lèvres, mais il respectait son vis-à-vis. Non, il n’avait pas la mémoire courte, mais ce n’était qu’une réponse à une question posée, il ne comptait pas s’en offusquer comme n’importe quel dieu orgueilleux. Non, Freyr, c’était la prospérité, la paix, le calme. Cependant, il remarquait que sa zen-attitude ne fonctionnait pas sur le conducteur, et cela ne lui convenait pas. Ses pouvoirs avaient donc été amoindris à ce point ? Quel problématique, il se sentait offensé, ce qui assombrit légèrement son visage. Il fronçait les sourcils, en voyant même que Takehiro ne semblait pas vouloir aller en son sens, mais il garda le contrôle de ses émotions et continua sur la même lignée.

« Il ne vous croira pas, mais sans doute que cela lui fera réfléchir. Ce n’est pas beau de mentir. D’autant plus qu’il a joué le jeu depuis le début, ce serait un juste retour. Vous allez continuer sur ce chemin encore longtemps ? »


C’était sans doute brusque, comme méthode, mais était-ce vraiment pire que ce qu’il devait se dérouler dans le cerveau de Ludwig ? Freyr commençait à percevoir ce qui clochait dans le comportement de Takehiro, les relations qu’il entretenait avec son… cobaye en réalité. Cette réalité avait comme un air de film d’horreur, de pouvoir considérer un être humain comme un animal, alors qu’ils étaient à l’image des dieux… c’était honteux. Il en était outré, mais il voulait en savoir davantage, avoir pourquoi c’était ainsi, il devait y avoir une raison. Cet homme savait quelque chose sur Ludwig, sur son passé, ou alors il a un vécu qui l’empêche d’aller plus loin, quelque chose bloquait.

« Je ne pense pas... »


La discussion prenait un ton bien trop sérieux. Il avait essayé de dire quelque chose entre deux, mais Takehiro ne semblait pas apte à lui laisser la parole. Soit, Freyr était patient, il écouta tout ce qu’il avait à dire. Mais la situation se retournait dans un sens qu’il ne désirait pas. De toute façon, il n’avait pas vraiment de réponses à ses questions. Il était Dieu, pas un scientifique et il ne pouvait rien y faire, puisqu’il avait été enfermé dans une statue pendant des siècles…

« Détrompez-vous. Il ne m’a pas. Je n’arrive pas à entrer en contact avec lui. Quelque chose bloque. Je doute même qu’il connaisse mon nom et ma légende. Mais après tout… C’est vous le scientifique et c’est votre cobaye, à vous de faire avancer les choses... »


Lançait-il sur un ton cynique. Cet homme voulait apparemment se déresponsabiliser de ses actes, alors qu’il devait protéger l’hôte. Il n’était pas qu’un simple cobaye, il était un homme avec toute sa complexité. A lui de décoder les messages codés.

Posant sa main sur le menton d’un air de réflexion, il fronça les sourcils, et resta un instant dubitatif.

« Comment puis-je savoir si je suis responsable ? Vous en avez des bonnes quand même… De toute évidence, le résultat est le même. Vous avez pris la décision d’avoir un amnésique sur les bras, pour lui infliger des expériences dont vous ne voulez rien lui révéler en lui donnant peut-être de faux espoirs, mais finalement, vous n’avez pas l’air d’avoir les épaules pour lui donner ce qu’il veut au fond. Vous avez peut-être réussi l’expérience, mais maintenant que les résultats sont là, qu’allez-vous en faire ? Abandonner votre cobaye à la vie ? Lui infliger une punition pour avoir essayé de retrouver sa mémoire perdue ? Vous ne semblez pas le considérer comme un homme, et cet incident se répétera autant de fois qu’il le faudra pour qu’il soit remarqué. »


Freyr s’était un peu échauffé, intensifiant la pluie qui tombait à l’extérieur du véhicule, il restait outré pour ce comportement, ce manque de considération pour un homme qui avait tout de même tout perdu, mémoire, famille, repères… Comment redémarrer une vie sainement de cette manière ? Il se sentirait trop différent pour s’intégrer à la population, il serait un marginal, un misanthrope. Le divin s’inquiétait pour le devenir de son hôte, et il savait pertinemment que si ça partait dans cette direction, l’expérience échouerait et son esprit disparaitrait de ce corps un jour ou l’autre. Le temps était donc compté.

« Vous devriez vous garer, le temps que le temps se calme… Et vous aussi. J’ai beau être un dieu, ce corps n’est pas immortel et vous non plus… »


Pourquoi son don ne fonctionnait pas sur lui ? Ca aurait été tellement plus simple. Au lieu de ça, il se sentait juste indésirable. Mais que voulait donc ce scientifique ?

D’un air sombre, méfiant, Freyr lança un regard plus sérieux, perdant son sourire, droit dans les yeux.

« Que comptez-vous faire de Ludwig ? »



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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMar 18 Mar 2014 - 1:24




What if the storm ends ?

feat. Ludwig Frey Eberhart



Evidemment, on pouvait compter sur l'autre-divinité-pénis-sur-pattes pour me mettre des bâtons dans les roues. Pas étonnant qu'il défende l'autre crétin,  de toute évidence, ils ont tous les deux été trempés dans le même métal.  A part que j'appréciais moins le dernier, pour son ton à la fois mielleux mais également terriblement moralisateur qui avait tendance à me casser les pieds. Etonnant n'est-ce pas pour une espèce de Dyonisos nordique ? En tout cas, je n'aurai jamais imaginé qu'une soi-disant divinité vienne me faire la leçon et honnêtement, je n'appréciais pas. Et dans l'état dans lequel je me trouvais, mes lèvres brûlaient d'envie de l'envoyer se faire foutre - dans tous les sens du terme.

Evidemment que c'était facile à dire pour lui, il vivait à l'intérieur de F347. de mon côté rien ne me disait que si je lui avouais la vérité, ça n'allait pas créer des dommages irréversibles pour sa santé mentale. De toute façon, ce n'était pas comme si je pouvais.



« Aussi longtemps qu'il le  faudra - je ne suis pas autorisé à divulguer des informations sensibles. Peut-être que si vous vous pointiez un peu plus souvent, ça lui mettrait la puce à l'oreille.  »


Je donnais un violent coup de volant pour tourner sur la droite. Ce n'était pas comme si je n'y avais pas pensé. Ce n'était pas comme s'il faisait en sorte que ses idées me paraissent raisonnables. Je n'avais pas le droit, un point c'est tout. Contrairement à lui, je n'étais pas un dieu tout-puissant dans cette affaire, juste un pion remplaçable.  
De toute façon je ne comptais pas lui accorder une quelconque satisfaction. Sa présence et sa voix m'horripilaient. En ce moment j'aurai pu avoir une conversation relativement productive et punitive avec le principal intéressé, et pas une sorte de médiateur à deux balles. A moins qu'il ne veuille protéger son petit chéri de mes ires dévastatrices ? Peut-être. Cela faisait un moment que je n'avais pas perdu mon sang-froid comme ça, que j'avais laissé tombé mon masque glacial pour m'énerver un bon coup ?

Cependant la divinité ne se montrait pas complètement inutile. Il avoua être incapable de rentrer en contact avec F347 mais ne pu répondre à ma question concerna sa mémoire perdue. J'en tirai la conclusion que l'expérience n'avait rien à voir avec ça, et qu'il s'agissait donc probablement d'une réaction psychosomatique à un traumatisme bien particulier. Et bien que je n'appréciais vraiment pas sa façon de me déprécier ( ce qui me donnait vraiment envie de lui prouver le contraire )  je me rendais compte qu'il ne savait rien. Il était aussi peu au courant que son hôte sur toute l'opération.

Il pensait que j'avais obtenu les résultats que je voulais ? Il avait tort. Il pensait que l'expérience était complètement réussie maintenant que Môsieur avait daigné faire son apparition ? Il avait également tort. De toute évidence, il ne sait pas ce qu'on attend de lui, ni de ce partenariat. Il n'en a pas la moindre idée. Sinon, il ne s'inquiéterait pas autant pour F347. Il saurait que son existence était condamnée au profit de la divinité.  

La pluie faisait toujours rage, claquant contre l'habitacle métallique de la voiture et il m'intima de me garer - ce que je trouvais relativement raisonnable, même si je le faisais à contre coeur. La pluie s'intensifiait, et j'avais besoin de me calmer, sinon je risquais d'abîmer la voiture et peut-être ses occupants.  Je restais silencieux, les bras croisés, la voiture à l'arrêt dans  son emplacement, fixant les longues coulées d'eau qui pleuraient sur le pare-brise et vérifiant que toutes les portières étaient bien fermées. Pas question que notre ami prenne à nouveau la poudre d'escampette.


« Que comptez-vous faire de Ludwig ? »
me demanda-t-il le plus sérieusement du monde.

J'avais envie de répondre Je vais le jeter dans une poubelle là-bas mais je doutais qu'il apprécierait mon humour.

« D'abord, j'aimerai clarifier quelques petites choses. premièrement : Je n'ai pas choisi de baby-sitter Ludwig. On m'a ordonné de le faire, je n'ai pas eu mon mot à dire - voilà déjà un mythe qui s'effondre.  Deuxièmement :  oui, ultimement, le but est de relâcher Monsieur Eberhart dans la nature, quand il aura récupérer ses souvenirs et qu'il sera capable de se débrouiller seul.  Troisièmement: vous n'avez jamais envisagé la possibilité que je puisse ne pas avoir plus d'affection pour  tous mes semblables ? Peut-être que je traite tous les humains de la même façon. Quatrièmement : ce que Monsieur Eberhart désire n'est que secondaire, mon job ne consiste pas à lui faire plaisir.  »


J'espérais sincèrement qu'il comprendrait ce que je voulais dire. C'était mon job, les intérêts de F347 étaient secondaires...Et s'ils devenaient conflictuels, ils seraient tous simplement ignorés. Nous travaillons pour avoir des résultats, F347 était un cobaye, nous n'étions pas dans le joli monde des bisounours.


« Quant à Monsieur Eberhart, je compte le ramener à la maison. J'écrirai un rapport. Et vu qu'il a invalidé toutes mes recherches, il va devoir repasser toutes des séries de tests, probablement monitoré au détecteur de mensonges pour éviter les récidives, et il sera surveillé davantage....et probablement privé de sortie pendant une semaine. Avec un peu de chances, je serai considéré comme un incapable et ils me remplaceront, comme ça vous serez content et moi aussi »


Je ne faisais pas d'illusions. Personne ne voulait faire ce job. Ils allaient me donner une seconde chance et tout ce qui allait avec. Et moi de mon côté je devrai faire au mieux pour ne pas foirer et ne pas les décevoir. Que voulez vous ? Je n'aime pas perdre. Surtout face à un individu comme Freyr. Quelque chose chez lui me dégoûte.
Je lui retournais mon regard perçant :


« Et vous qu'est ce que vous comptez faire ? »



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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMar 18 Mar 2014 - 16:22


Escape the Fate

feat. Takehiro Hamada


Décidément, ce n’était pas l’entent cordiale entre les deux hommes et Freyr ne comprenait pas le comportement du scientifique. Peut-être était-ce parce que ce type de sciences ou la technologie, le monde contemporain le dépassaient, malgré le fait qu’il le voie de l’oeil de son hôte. Non, il semblait que ça venait d’ailleurs, mais il ne devinait pas. Après tout, il venait à peine de s’éveiller, amoindri par un hôte déjà affaibli psychologiquement par l’absence de mémoire, ou de soutien moral, même. Enfin, c’était ce qu’il ressentait. Où était la vérité, en quoi pouvions-nous croire selon la perception de chacun ? Car il ne doutait pas que Takehiro puisse avoir ses raisons, néanmoins… Il ne semblait pas que Ludwig fusse si exigeant que cela. Au contraire, avec tout ce qu’il avait enduré, il ne se plaignait que fort rarement. En fait, c’était le dieu qui s’en chargeait à sa place à ce moment-là. Etait-ce vraiment ce que Ludwig désirait ? Il était déboussoé et les nombreuses questions se bousculaient au bord de ses lèvres pour se résumer à une unique : le devenir de son hôte.

Ainsi tout ce que le divin avait pu imaginer sur cet homme, par le biais de la vision de Ludwig semblait s’effondrer d’un seul coup. Le jeune homme ne dépréciait pas son colocataire, il semblait même s’y être attaché d’une certaine façon, comme une unique famille. C’était pour cela qu’il ne supportait pas être ainsi dénié par … la seule personne qui représentait quelque chose à ses yeux, vu qu’il avait peur d’approcher d’autres personnes. Il était son pilier. D’apprendre que ce pilier pouvait le laisser tomber à n’importe quel moment par pur profit pouvait le détruire, et le dieu avec au passage. Magnifique perspective.

Tout au long du discours, il resta silencieux, plongé dans ses pensées. Il avait simplement le sentiment de parler à un mur, ou un sourd, ce serait revenu au même, les sentiments n’entraient pas en compte dans ce débat. Soit.

« Je vois. »


Fut sa seule réponse, un léger sourire en coin, le regard dirigé vers l’extérieur, tandis que la pluie diminuait, sans pour autant s’arrêter. Il acceptait la défaite sur ces mots, rien ne servait de surenchérir, et il risquait même d’empirer la situation de Ludwig. La discussion semblait en être arrivé au bout alors, sur ce point final. S’il ne prenait pas un tant soit peu de plaisir à côtoyer… des personnes, comme pourrait-il venir en aide à son cobaye? Peu importe, ce n’était pas son boulot, apparemment. Toujours cette histoire de boulot…

Puis Takehiro lui posa une nouvelle question, qui le surprit, pour le coup, n’y ayant pas vraiment réfléchi et il lui retourna un regard étonné, en répondant aléatoirement:

« Que voulez-vous que je fasse ? Je n’ai pas de contrôle sur Ludwig. Je suis là parce qu’il est parti, c’est tout. D’ailleurs… Vous devez savoir pourquoi il n’est plus là, vous, puisque vous connaissez son passé... »


Ce n’était pas vraiment une question et il n’attendait pas de réponse. Il détourna d’ailleurs de nouveau le regard en direction du ciel gris clair, qui ne voulait pas arrêter de pleurer. Cette discussion l’avait complètement déçu, et il ne savait pas comment faisait son hôte pour supporter cela à longueur de journée. Mais maintenant qu’allait-il faire ? Et s’il savait ce qui l’attendait et qu’il refusait de revenir ? Est-ce que, comme Freyr, Ludwig pouvait ressentir ce qu’il se passait à ce moment ? Le divin en doutait, mais sait-on jamais…

Las, il se tourna de nouveau vers Takehiro, dans un profond soupir et articula dans un dernier espoir d’obtenir des réponses satisfaisantes, tant qu’il était là, car il ne savait pas encore dans combien de temps Ludwig referait surface :

« Qu’attendez-vous de nous ? Ou de Ludwig ? Ou même de moi ? A vrai dire, je ne sais même plus… Que recherchez-vous ? Pourquoi vous comporter-vous ainsi ? Il ne me semble pas avoir été incorrect… Pouvons-nous obtenir quelques réponses de votre part ? »


Il n’y avait pas grand chose à perdre.

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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMar 18 Mar 2014 - 19:15




The gods are dead, long live the gods

feat. Ludwig Frey Eberhart



Au moins il avait arrêté de parler avec cette voix abominable. Il n'y avait rien que je pouvais détester davantage en ce moment. Cette voix sirupeuse et séductrice, celle qui essaie de vous engluer, comme une araignée dans sa toile, juste pour mieux vous dévorer. Je connais cette voix, c'est celle qui m'a murmuré des promesses, celle qui a attiré mon attention et mes désirs, celle qui m'a lentement emprisonné avant de tout piller sur son passage. Oui c'était la voix d'un manipulateur, celle d'un pilleur sans scrupule. Et il fallait que ce soit la voix de ce Dieu.

Heureusement, il a vite compris à qui il avait affaire. Je ne me laissais pas amadouer par cette voix ensorcelante, ni par ses manières de joli coeur. J'étais énervé,, j'étais frustré et si je ne pouvais pas atteindre l'objet de tous ces sentiments négatifs, et bien quelqu'un d'autre devait en payer les conséquences. Et c'était donc lui, puisque Ludwig répondait aux abonné s absents, qui devait subir toute ma colère. Dieu ou pas dieu je ne faisais pas de différence : de toute façon je ne croyais pas en lui. A mes yeux, il n'était rien de moins qu'un esprit parasite qu'on m'avait demandé d'insérer dans quelqu'un d'autre.

De toute façon, tous les dieux sont morts. Nous n'avons pas besoin d'eux.

Alors, puisqu'il voulait la vérité, je la prenais et je lui enfonçais au visage. Je lui montrais à quel point il se trompait sur toute la ligne.  De toute façon, il ne pouvait pas communiquer avec Ludwig et puis même. N'était-ce pas lui qui était curieux de savoir ce genre de chose ? Non, je ne fais pas du bénévolat, non je n'ai pas particulièrement envie de subir sa tête de crétin, ses sautes d'humeurs et son manque de pudeur tous les jours. Si je n'avais pas tellement foiré, j'aurai eu une vie bien différente. J'aurai pu partager mon quotidien avec quelqu'un que j'avais choisi, quelqu'un envers qui j'éprouvais des sentiments. Quelqu'un qui n'avait pas besoin d'être constamment chaperonné, ou rassuré.

Si seulement je n'avais pas été aussi stupide.

Chaque jour où je voyais son visage,  chaque minute n'était qu'un cruel rappel de ce que j'avais manqué, de ce que j'aurai pu avoir.

Quand je lui retournais sa question, il parut surpris et mit quelques secondes avant de répondre.  Il m'expliqua qu'il n'avait pas de contrôle sur F347 et qu'il était parti. Je n'étais pas certain de comprendre...parti ... ? Pour toujours ? Il avait envoyé son âme vers les limbes en prenant possession de lui ? Impossible. Si c'était le cas, je n'aurai pas l'impression de voir un masque au dessus du visage de F347. Je ne verrai rien. Il n'y aurai qu'une âme, qu'une énergie dans un corps. Je crois que ce qu'il voulait dire, c'est qu'il était endormi, ou bien dominé, réduit au silence par la toute-puissance de sa majesté Freyr.

Mais ce qui me troubla davantage fut ce sous-entendu. J'étais censé savoir pourquoi Freyr avait pris le dessus ? Je le regardais en fonçant les sourcils, soudainement en pleine réflexion. Quand j'étais arrivé, c'était Freyr qui m'avait accueilli, il était déjà là. Qu'avais-je manqué ? En tout cas, cette conversation était loin d'être contre-productive, contrairement aux petits prises-de-becs que j'avais avait l'hôte. Au moins Freyr ne parlait pas pour ne rien dire. De ce qu'il venait de dire, je pouvais en tirer cette conclusion : un évènement avait fait un sorte que F347 "s'endorme" et que Freyr prenne le contrôle. Et cet évènement devait avoir un lien avec son passé.


« Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez. Quand je suis arrivé, vous étiez déjà là. »


Ou alors, il essayait de me manipuler, de me mener vers une fausse piste. De me faire croire que je devais savoir quelque chose alors qu'il m'était physiquement impossible d'y avoir assisté ? Je n'y savais rien.

Mais la divinité ne me donna pas davantage de piste et poursuivit la conversation. La pluie continuait de battre inlassablement sur le toit de la voiture, comme sur les trottoirs. Les coulées de pluie qui dansaient sur le pare-brise me rappelaient vaguement quelque chose, la façon dont Chiyo avait pleuré en me rendant sa bague, la façon dont elle avait hurlé. Je suis sûr qu'elle s'était promis de ne pas verser une larme et de paraître forte et en colère, mais qu'elle n'avait pas pu y résister.  Je poussais un soupir et j'écoutais la complainte de mon passager.

Des questions, des tonnes de questions auxquelles il n'y avait pas de réponses satisfaisantes et puis aussi une remarque qui était justifiée - je devais l'admettre. Il avait raison, je m'étais laissé emporter par la colère, la frustration et tout un tas d'autres sentiments négatifs. Ce n'était pas digne, ce n'était pas la voie du Tao.  Mes épaules s'affaissèrent et je soupirais, remettant lentement ce masque, et retrouvant  ma contenance, plus calme et plus mesurée. Je crois que j'avais bien fait le tour et que j'avais craché tout mon venin.

« Je n'attends rien de particulier. Mon travail c'est de vous monitorer, d'analyser toutes les données et de décrire les phénomènes qui résultent de votre...cohabitation avec Monsieur Eberhart.   »


Je décroisais les bras et je remontais mes lunettes, me jetant un bref regard dans le rétroviseur central.

« Et en ce qui concerne mon comportement...J'admets que j'aurai peut-être du vous accueillir avec plus de respect et de déférence. Cependant, je crois que vous pourrez comprendre que l'invalidation de deux mois de travail, ainsi que la fuite de Monsieur Eberhart ont influencé mon humeur et ...j'ai tendance à avoir un sale caractère je le reconnais. Donc pour ça, je vous prie de m'excuser.  Ce n'était pas professionnel de ma part.  »


Je regardais vaguement par la fenêtre attendant que la pluie se calme. Je songeais même à fumer une cigarette, mais la météo ne me permettait pas d'entrouvrir la vitre, sans laisser la pluie torrentielle entrer. Je jetais un regard à mon passager, à ses cheveux et à ses vêtements mouillés. Je remettais le contact et j'augmentais un peu le chauffage.  

« Bref, c'est pas le moment que vous choppiez la crève, on m'accuserait de négligence. »


Je démarrais le moteur, et en roulant à une vitesse plus adaptée, je sortais de mon emplacement avant de reprendre la route. Je me doutais que les derniers kilomètres ne seraient pas de tout repos. Mais je devais conserver mon énergie pour plus tard. Je devrais m'expliquer avec mes supérieurs et taper un bon gros rapport pour expliquer la situation.

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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMar 18 Mar 2014 - 21:40


Escape the Fate

feat. Takehiro Hamada


Devait-il en dire davantage sur ce qu’il s’était passé ? Et si cela avait d’autres conséquences sur le futur de Ludwig ? Déjà d’apprendre que celui-ci serait privé de sortie puérilement pour une… fuite, et encore, il n’avait pas fuit ou fait une fugue, il n’était pas un vulgaire adolescent qui voulait fuir l’autorité parentale pour se rebeller, il n’était pas en pleine “crise”, pas comme on l’entend là. N’était-ce pas le but final, qu’il recouvre la mémoire ? Alors pourquoi le punir pour essayer de faire avancer les choses à sa façon ? Parce qu’il a échappé à tout contrôle pendant quelques instants ?

De toute façon, notre dieu était trop plongé dans ses pensées pour faire attention à la question, bien qu’elle resta ancrée quelque part dans sa tête, pour y répondre plus tard sans doute, histoire d’obtenir quelques informations sur le passé de son hôte. Ainsi, pourrait-il trouver un moyen de communiquer avec d’une manière ou d’une autre…

Finalement, Freyr se laissa aller à la curiosité, plus poussée, et il écouta attentivement son interlocuteur, essayant de laisser de côté son aura séductrice naturelle de côté, puisqu’il semblait que ça le gênait, déduction faite par essai, il baissait sa garde alors que le don se dissipait légèrement, préférant se concentrer sur l’autre conscience qui devait l’habiter, qu’il essayait de retrouver, sentant comme une faible lueur de bougie. Il accepta les excuses avec un sourire sincère et quelques paroles qu’il ne se gêna pas de lancer, au passage :

« En effet. Vous qui semblez porter à coeur votre emploi, vous pouvez retirer votre masque de temps en temps. Cette petite confrontation n’était pas si désagréable, les choses ont été mises au clair au moins. »


Voyons le côté positif. Un petit rire s’échappa de sa bouche, bien qu’il le retint avec sa main, il ne pouvait s’empêcher d’être “heureux” d’avoir noué une forme de lien avec celui qui l’avait amené dans ce corps. D’une certaine façon, il lui devait quelque chose, mais le fait d’être un cobaye suffisait largement à lui rendre la pareille à ses yeux. Et puis, ce n’était pas comme s’il était libre non plus, son temps était compté.

La voiture démarra de nouveau, une fois que la météo semblait s’être calmé, et l’humeur de Takehiro aussi, après cette brève conversation, mais Freyr restait étonné sur le fait qu’il s’inquiète pour sa santé, en sachant qu’il ne savait pas ce qu’était la maladie, étant un être suprême, il avait eu la chance que Ludwig ne chope rien durant ces deux mois de coexistence. Pour l’instant. Un nouveau sourire cynique s’afficha et un plan s’engrangea dans son cerveau. Il l’exposa :

« Ca semble vous déranger de devoir faire un rapport… ? N’y a t’il aucun moyen pour vous de l’esquiver ? Vous semblez porter tant de responsabilités sur vos épaules, vous devriez un peu faire une pause de temps en temps… Pourquoi… ne fermeriez-vous pas les yeux sur cet incident ? »


Un regard charmeur, il tentait de sauver son hôte de la punition. Car sa réaction, à l’instant où il avait vu la scène, était-ce en rapport avec une… punition qu’il a pu avoir dans son enfance, qui l’aurait marqué à vie ?

Freyr se rendit compte qu’il recommençait son jeu de charme, et se recula brusquement en perdant son sourire, détournant le regard, gêné. Il reprit son air las, conscient qu’il n’aurait pas dû faire ça, mais que voulez-vous, il était dieu de la fertilité et étroitement lié aux sentiments, que ce soit avec sa soeur, déesse de l’Amour, ou de son histoire avec Gerd dont il tombe éperdument amoureux, fait réel datant d’une autre époque, il a tourné la page tout de même. Pour changer de sujet, il abandonna son idée de faire oublier l’incident, il enchaina directement sur ce qu’il s’était passé :

« On a vu un gamin qui se faisait agresser par… un adulte. Son père, peut-être ? Ou alors je ne sais pas… juste avant, il a failli se faire renverser, il a eu peur. Il s’est passé… beaucoup de choses. Je ne sais pas pourquoi… Peut-être que vous pourriez deviner ? »


Il avait un peu d’espoir, vu qu’il semblait conciliant. Ou tout du moins un peu plus qu’à l’instant.
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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMer 19 Mar 2014 - 1:28




Hypothesis

feat. Ludwig Frey Eberhart



Le moins que l'on puisse dire, c'est que la divinité n'avait pas sa langue dans sa poche et  qu'elle ne parlait pas pour ne rien dire, contrairement à son hôte qui avait une fâcheuse tendance à brasser de l'air et à passer sous silence les choses les plus importantes. Je devais admettre - peu importe à quel point sa présence et ses remarques m'irritaient - elles avaient l'avantage de m'apprendre quelque chose et même parfois d'être fondées. Et comme il venait subtilement de me le faire remarquer, je finissais par ravaler ma rancoeur et retrouver le masque professionnel que je portais toujours. Je m'étais laissé aller trop longtemps. Au final n'aurais-je pas fait plus de dégâts si j'étais tombé sur F347 ? Peut-être que j'avais eu de la chance de tomber sur lui d'abord, le temps de me calmer et de reprendre mes esprits. Enfin ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne vais pas le remercier non plus.

Il avait raison. Au moins certaines choses avaient été mises au claire.

Mais j'étais content de conduire pour avoir l'excuse de ne pas regarder son stupide visage qui devait jubiler là tout de suite. Pourtant il n'y avait pas de raison. Je n'avais pas changé d'opinion à son sujet, j'avais juste décidé d'arrêter d'être aussi transparent. Il se mit à rire, et je devais me retenir pour ne pas grincer des dents. Vraiment cette voix insupportable...C'était celle de F347, mais en même temps ce n'était pas la même. Vraiment ennuyant. Je n'ai jamais entendu F347 rire, mais je suis sûr que ça ne ressemble pas à ça.

C'est alors que l'autre imbécile me proposa quelque chose de malhonnête. Falsifier le rapport ou bien simplement ne pas ne faire. Si je n'étais pas en train de conduire, j'aurai tourné la tête vers lui et je lui aurai lancé mon regard désapprobateur n° 3, celui qui dit aux choix : vous êtes un dangereux imbécile - ou un dangereux psychopathe. Je penchais plutôt pour la première proposition. Je répondais d'un ton neutre mais ferme :

« C'est hors de question. Vous n'avez jamais travaillé, je comprends que vous ignoriez ce qu'est la conscience professionnelle. Mais en ce qui concerne mon travail je suis honnête et sérieux. Si je n'étais pas sérieux à propos de Monsieur Eberhart, je ne permettrais pas de perdre autant d'énergie à m'énerver. »


Vraiment, il avait quoi dans le crâne ? Si je voulais aider F347, je devais m'y mettre sérieusement et retenir des informations ne fait pas partie de ce que j'appelle un travail sérieux et consciencieux. Sérieusement, il était en train de me proposer de falsifier des données...IL y en a pas un pour rattraper l'autre. Et puis il allait me proposer quoi des pots-de-vins ? Il était trop laxiste, et à mon avis il ne voyait pas l'intérêt à long terme, ne se focalisant que sur les conséquences immédiates : il ne voulait pas que son pauvre petit chéri se fasse taper sur les doigts par le vilain Docteur Hamada.

En plus il employait ce ton à nouveau. Celui qui me faisait froncer les sourcils et qui me donnait envie de le faire passer sous mes roues.

En passant je remarquais que le temps s'éclaircissait, aussi rapidement que la pluie n'était venue. Il n'y a plus de saison, et il n'y a plus de météo, à moins que  ce ne soit intimement lié à tout ce bordel. J'en doutais fortement, sans davantage de preuve, il s'agissait simplement d'une coïncidence.

Et puis, comme ça, spontanément, il me relata l'incident qui s'était produit juste avant qu'il prenne contrôle du corps de F347. Un incident banal. Et je commençais à échafauder des hypothèses, avec la seule pièce manquante qu'il venait de me donner. J'avais vraiment l'impression qu'il me prenait pour un triple-idiot à me demander de deviner, comme quand Dora l'exploratrice demande à ses spectateurs de lui indiquer l'emplacement de la carte, qui danse et rebondit derrière elle. Ou alors il était complètement con, dans le doute, je ne faisais pas de remarque sur ce que j'avais interprété comme un ton condescendant.


« Mon hypothèse c'est que si vous n'interférez pas avec ses souvenirs, c'est sa psyché qui le fait, suite à son trauma. Et donc, en assistant à cette scène, peut-être aidé par cet état d'esprit, j'imagine bien qu'il ait commencé à se souvenir de certaines choses, de certaines sensations.»


Je connaissais son dossier par coeur. Et il me semblait bien y avoir lu que son géniteur avait été suspecté de violence domestique sur sa femme et sur son enfant. Un autre évènement traumatique par excellence.  Cependant nous manquions d'informations officielles à ce sujet. Aucune plainte réelle n'avait été portée, aucun appel à la police. Etant gamin, il aurait pu tout aussi bien se prendre quelques baffes, comme se faire casser le bras, nous n'en savions rien.

« Et sa psyché a fait des siennes et l'a préservé. Vous voyez ? Il est trop instable pour supporter ses propres souvenirs alors si je venais à lui avouer votre présence, la nature de l'expérience...C'est trop risqué..  »


Quoi ? Il risquait de tomber dans le coma et de ne pas se réveiller. Il valait mieux éviter cela à tout prix. Attendre qu'il reprenne ses esprits etc. C'était quand même remarquable la force avec laquelle tout le monde tentait de surprotéger F347, son subconscient inclus. Au final, n'étais-je pas le seul à le traiter comme un individu et non pas en vase de porcelaine ? Pas étonnant qu'il soit incapable d'être confronté à la bonne et dure réalité dans ses conditions. Il n'a pas besoin de protection, il a besoin de quelqu'un pour le pousser. Le sortir de son cocon.

Dans les minutes qui suivirent, nous nous retrouvions juste en face de l'appartement. J'enlevais ma ceinture et  sortais de l'habitacle, levant les yeux vers un ciel relativement dégagé avant de refermer la portière.

« Vous feriez mieux de vous débarrassez de ces vêtements et de prendre une douche bien chaude...Et s'il vous plaît, ne me dîtes pas que je dois vous expliquer comment faire.»


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MessageSujet: Re: [ACHEVE] Escape the Fate [ACHEVE] Escape the Fate  EmptyMer 19 Mar 2014 - 17:16

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