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Troll de Licorne

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MessageSujet: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyDim 9 Mar 2014 - 17:37





Welcome Home
Une soirée encore où je rentre dans un état pas possible, Bertram va m’accueillir avec une drôle de tête, en plus je suis prêt à parier qu’il est mort d’inquiétude, vu notre lien… Je n’arrivais pas à empêcher mes émotions de passer entre nous, mais parfois, ce serait bien pratique. Je me demandais si ce genre de pouvoir pouvait exister. En attendant, je ne le possédais pas, et cela me récompensait sans doute d’une future engueulade où je serais traité d’inconscient, d’immature… Bref, le blabla habituel. Quoique, vu la compagnie que je lui ramenais, cela retarderait la bombe de quelques heures, le temps qu’elle rentre chez elle, mon frère n’était pas du genre à se donner en spectacle devant des inconnus. J’aurais le temps de me préparer.

Mais je ne pourrais pas tout lui expliquer de toute façon. Ce que je faisais au milieu de ce bordel ? Je n’allais pas lui raconter que j’avais pour mission de buter quelques DeadLines pour éviter que notre existence soit dévoilée. Pourquoi je la ramenais, elle ? Ah là, je n’aurais pas le choix, de toute façon, il sera au courant tôt ou tard, et puis… ça expliquerait le fait que je n’ai aucune blessure, malgré les traces de mon sang aussi bien sur moi, aux endroits où mes vêtements avaient été déchirés, laissant à la vue une peau nickel blanche, bleuie un peu par le sang versé, que sur Miss Dan Derlion. Et puis, les deux traces de canines dans son cou… Est-ce vraiment une bonne idée en fait de la ramener ? Je vais prendre cher…

J’avais abandonné l’idée de lui envoyer un sms, manque de temps et je courrais précipitamment dans la neige, pour être sûr qu’elle ne s’éteigne pas pour de bon, la sauver. Je n’étais pas prêt à endurer le décès d’un de mes calices, vu ce que je pouvais ressentir vis-à-vis d’eux. Et puis ce n’était pas dans mon intention ! Jamais, ô grand jamais, je n’avais tué d’humains. A la limite des DeadLines, mais à mes yeux, ils n’étaient plus humains. Ce serait ironique d’agir de la sorte, alors que je dirigeais un hôpital. Non justement, je préfèrais me servir dans les réserves de poches de sang quand le besoin s’en faisait ressentir. De toute façon, il est devenu dangereux de tenter de se servir sur les humains, imaginez que celui-ci soit un calice d’un autre vampire ? C’était comme se suicider. J’avais pris le risque pour la chasseuse, mais vu sa haine… Le risque était réduit.

Débarquant devant la porte d’entrée, les jambes couvertes de neige, je m’appuyais lourdement contre dans un fracas, qui avait peut-être réveillé les voisins, mais peu m’importe, j’actionnais la poignée tant bien que mal après avoir fait tourner la clé dans la serrure, en sachant que mes bras étaient pas mal immobilisé par la blessée, mais en s’y prenant bien… Je réussis à entrer dans l’appartement ! Pour découvrir Bertram qui devait m’attendre, justement comme je le pensais. Restant debout, l’air un peu… comment dire ? Agité ? je fis un pas en vanat et lui présenta la blondinette en parlant entre deux souffles :

« E-elle… est blessée. »


Ca signifiait ce que ça signifiait. Je la déposais sur le canapé pour l’allonger et que mon frère puisse faire ce qu’il pouvait pour l’aider. Je m’éloignais quelques temps pour retirer ma veste, déchiquetée, et m’éclipsa dans la cuisine, pour éviter d’endurer les regards accusateurs ou bourrés de questions de mon frère. Ouais, la situations était vraiment cocasse cette fois…

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMar 11 Mar 2014 - 18:17


Crimson purple


Et moi qui croyais que j'allais pouvoir passer une soirée tranquille...

Et moi qui croyais que je pouvais compter sur toi...

Et bien je m'étais trompé dans mes calculs. Pourtant, tout allait bien depuis quelques semaines, je m'étais remis de mon infection passagère ,la routine avait repris son cours et depuis notre dernière petite altercation, j'avais l'impression que mon frère et moi étions arrivés un peu plus loin dans une forme d'entendement mutuel. Je pouvais lui pardonner de commettre l'irréparable, puisqu'apparemment, c'était nécessaire par moment. Et je comptais sur lui pour éviter les ennuis au minimum. Il me le devait bien.

J'étais rentré du boulot, comme n'importe quel autre jour, et après le repas, j'étais parti m'isoler dans ma chambre de nouveau complète ( le trou dans le mur ayant été réparé depuis deux jours ). J'allais m'allonger un peu, mon casque sans fil sur les oreilles, à écouter de la musique, tout en feuilletant un nuancier de couleur. Ben oui, avec les réparations, il y avait un beau cercle gris béton des deux côtés du mur....Il allait falloir repeindre. Les oreilles ravies par de douces notes, j'hésitais longtemps entre le bleu nuit  ou une couleur plus terreuse quand je fus frappé d'une stupeur familière, d'une adrénaline et d'une peur qui ne m'appartenait pas. Un sentiment de danger imminent.

Chris.

Qu'est ce qu'il foutait ?!!

Je balançais mon casque sur le lit et par réflexe, je me rendais dans le salon pour constater son absence évidente.

Non, il n'était pas facile de rester calme dans ses conditions. Mon coeur battait à tout rompre à cause de je -ne-sais -quoi. J'avais envie d'arracher les rideaux, de piquer un sprint, d'écailler la peinture des murs avec ongles, à devenir fou entre ses quatre murs, pendant que Chris risque sa vie à je-ne-sais-quoi.  Et la tension de l'attente c'est la pire. J'ai allumé la télé pour essayer de me calmer et j'ai attendu nerveusement son retour dans le canapé. La sensation fluctuait mais ne disparaissait pas...Le temps passait, moi je me rongeais les ongles quand le bruit du verrou de la porte me fit sursauter. Je me levais camper sur mes deux pieds sans savoir ce qui allait traverser cette porte, mais ne pensant qu'à le réprimander ( et en même temps soulagé de le savoir désormais en sécurité ).

Mais la nervosité était toujours là....pourquoi ?
Et ça je le comprenais quand sa silhouette passa le seuil.  Du sang, des vêtements déchirés, et une blonde inconsciente dans les bras. Mes yeux s'écarquillèrent et je restais paralysé sur place, incapable de comprendre ce qui se passait. Qu'est-ce qu'elle foutait là elle ?

Hein ?

« E-elle… est blessée. »me notifia-t-il au cas où je n'aurai pas remarqué.

No shit Sherlock, on dirait que vous avez été tous les deux passés sous une moissonneuse batteuse.

Mais notre temps était précieux et je n'avais pas le temps de me disputer ou l'engueuler pour avoir fait le mur, et être rentré dans cet état. De tout ce que je savais, la vie de Sharmal Danderlion était peut-être en gens. Je ne prenais même pas le temps d'acquiescer, que je me penchais déjà sur ses blessures, utilisant mes deux mains pour plus d'efficacité. Mes paumes rayonnaient quelques centimètres au dessus du sang et des blessures, ainsi que le reste de son corps - les blessures internes étant les plus dangereuses. Ses cheveux blonds étaient encore tâchés de sang, le rouge et le bleu se mélangeant en une nuance violet cramoisie. Je regardais son visage et je me tournais vers mon frère, pas très sûr de moi.

«On devrait l'emmener à l'hôpital....Qu'est ce qu'il s'est passé ?!»

Je ne savais pas où donner de la tête. Mon cerveau était incapable de comprendre ce qui se passait. Mon frère et cette femme ? S'étaient-il entretués ? Si c'était le cas, il aurait peut-être mieux fait de la laisser pour morte... Il ne l'aurait pas apporté ici. A moins qu'il soit pris de remords ? Cette histoire me donnait une drôle de sensation, une boule dans le ventre...un mauvais pressentiment.

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMar 11 Mar 2014 - 22:03




Vire tes crocs de là.


J'avais sombré dans l'inconscience assez rapidement, mais pas assez que pour que ses paroles ne s'infiltrent pas dans mon esprit. Toutefois, elles tenaient plus du rêve tordu que de réelles pensées. Un vampire ne pouvait pas être désolé. Pas concernant quelque chose comme ça. Il aurait dû être content, même fier de lui. Il avait réduit à l'impuissance une chasseresse, il l'avait asservie, liée à lui. Il lui avait fait subir une humiliation des plus cuisantes.

Le noir m'enveloppait, presque tendrement. Un bref instant, ma conscience revint à la surface et je sentis qu'on m'allongeait sur quelque chose de moelleux, délicatement. A coup sûr, un lit d'hôpital. Je me sentais comme une poupée de porcelaine, fragile, prête à se briser. C'était peut-être le cas. Ma faiblesse actuelle me replongea dans les abîmes sombres, loin de la douleur et de mes pensées embrouillées.

Quelque chose de doux et de rassurant m'effleurait. Une douce chaleur envahissait les zones où la douleur me lançait. J'en déduisis, dans mon esprit embrumé, qu'un don de guérison était en action et dieu ce que c'était agréable. Puis la chaleur s'éloigna et j'en fus presque triste. La douleur avait également reflué et il ne restait plus qu'un vague engourdissement, les crampes et les muscles crispés. Je reprenais lentement conscience et je sentais l'arme bouillonner en moi, en réponse à la colère qui continuait à m'embraser.
« On devrait l'emmener à l'hôpital....Qu'est ce qu'il s'est passé ?! »
Les mots tournaient, vide de sens. Je ne comprenais pas ce qu'il disait mais je connaissais cette voix. Nom d'un chat, où l'avais-je déjà entendue ?

J'ouvris à demi-les yeux en grimaçant. La lumière me semblait bien trop vive après l'apaisante obscurité de l'inconscience. Tout en me massant la tempe d'une main un peu tremblante, je me redressais dans le canapé. Dans ma tête, c'était la foire, Tchernobyl, le bordel intégral. Mes émotions se mêlaient à celles du borgne et c'était vraiment atroce. Plongeant au fin fond de mes forces, je renouais avec mon don de protection des pensées. Au moins, je pouvais m'isoler un moment des interférences émotionnelles dues à ce fichu lien mental.

Le borgne était là. De même qu'une autre personne, qui me tournait actuellement le dos. Bon sang, je le connaissais. Mais d'où ? Tout en tapotant mes plaies désormais guéries, je fronçais les sourcils. L'infirmier. Monsieur secret-médical-pas-de-borgne-ici. Je sifflais, mécontente.
« J'ai droit à un infirmier attitré ? Trop gentil. »
L'ironie perçait clairement et je posais sur ledit infirmier un regard peu amical. Il m'avait bien leurrée lui. A moins que je ne me trompe totalement et qu'il ait été appelé en extrême urgence par l'autre vampire. Mais j'en doutais. Je ne pouvais pas tomber comme par hasard sur lui. La coïncidence était bien trop grosse. Je me massais les tempes. J'avais la tête lourde et pleine de coton.
« Je vous en foutrais, moi, du secret médical. »
Oui, ça m'était resté dans l'os, ça. Quand je pense qu'il se payait de ma tête. Pas autorisé à me dire si ce foutu Sang-Bleu était à l'hôpital ? Ouais, dis plutôt que tu le protégeais. J'avais pour éthique de ne tourner ma lame que vers les vampires. Un Calice ou un humain n'aurais rien à craindre. Enfin... il était compréhensible qu'un Calice n'ait guère envie d'assister à la mort de son vampire et qu'il voudrait donc le protéger. Mais je ne pensais pas que cet infirmier soit Calice. Chais pas. Ça collait pas. Pour moi, un Calice, ça ressemblait plus à un être au mental brisé, totalement soumis à son vampire. Quoique. Je ne désirais nullement devenir ainsi.

Je me levais, légèrement vacillante. Puis je me rendis compte d'un truc. Je n'étais pas à l'hôpital. J'étais dans un canapé. Dans ce qui ressemblait furieusement à un appartement. Naaaan. Pas possible. Il m'avait directement ramené chez l'autre infirmier ? D'un pas mal assuré, j'avançais de quelques pas, les poings serrés.
« Expliquez-moi ce bordel. Ou le Sang-Bleu va morfler. Et peu m'importe que j'en paie les conséquences. »
Et pour appuyer mes paroles, l'arme d'argent glissa hors de ma paume. Et puis, si ça pouvait me servir de canne, c'était encore mieux.

Codage by Shannon{sweetie}


Dernière édition par M. Sharmal Dan Derlíon le Mer 23 Avr 2014 - 21:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMer 12 Mar 2014 - 9:01





Welcome Home
Je me demandais encore si j’aurais dû l’amener ici ou plutôt à l’hôpital comme le suggérait mon frère, mais c’était tout bonnement impossible pour moi, dans l’état où j’étais de la diriger directement là-bas. Et puis, même, vu son propre état, je n’allais pas sortir qu’elle s’était fait renverser par une voiture pour toute raison, surtout que le sang bleu était plus que bizarre, il y en a qui ne se laisseraient pas avoir. Comme Bertram. A son regard interrogatif, inquiet, je savais que je ne pouvais pas lui mentir, mais je ne pouvais pas tout expliquer non plus. J’entrouvris la bouche, m’apprêtant à lui expliquer vaguement ce qu’il s’était passé en effet, quand Dan Derlion s’éveilla. Comment allait-elle réagir maintenant ? Nous étions pris à la gorge, et j’avais de nouveau emmené mon frère dans un milieu dangereux...

Quoiqu’il en soit sa réaction me confirma leur rencontre à l’hôpital, et que Bertram ne semblait pas avoir menti sur ce qu’il m’avait raconté. Cependant, leur conversation ne m’indiquait rien de plus, j’étais troublé. Se trouver en présence de mes deux calices, avec ce froid ambiant n’arrangeait rien les choses et la culpabilité avait tendance à me ronger, j’avais été pris de court, je ne savais vraiment plus quoi faire, ni quoi expliquer, par où commencer, car tout tournait autour de moi principalement, j’étais le seul à pouvoir apporter les explications qu’ils réclamaient, si encore la chasseresse me laissait placer un mot, sans avoir à pointer son épée sur moi.

Reculant d’un pas, instinctivement, me sentant menacé, alors que je ne pouvais pas lever la main sur elle, je fronçais les sourcils et commença d’une voix grave :

« Tu menaces tes sauveurs ?! Il y a bien d’autres manières de demander les choses. Ici, tu seras en sécurité, si tu ne t’amuses pas à te braquer. De toute façon… Le mal est fait... »


Après tout, que pouvais-je faire de pire sur elle ? Celle qui me braquait se retrouvait coincer à être ma calice, quelle est la pire situation que je pouvais lui infliger ? Même pour moi, ce n’était pas une situation confortable, je n’avais juste pas su faire autrement… Sur ces mots, je détournais le regard, pour me diriger de nouveau à la cuisine. Bertram sera sans doute plus apte à lui expliquer certaines choses, à savoir si on pouvait prendre le risque de lui dévoiler qu’elle était ici chez nous.

La gorge sèche, je n’arrivais pas à tenir en place, nerveux comme pas possible, entre l’une qui me faisait déjà tous les reproches du monde et l’autre qui ne saurait tarder à en faire de même. D’ailleurs, j’étais plutôt étonné qu’il n’ait pas remarqué la morsure. Ou alors faisait-il mine de rien, attendant de me prendre à part pour me réclamer des explications sur ce fait. En tout cas, je pouvais sentir son trouble, ses questionnements, ses doutes, au creux de mon estomac, mais je croyais que je l’étais bien plus à ce moment. J’ouvris le frigo pour boire un verre d’eau, en espérant faire passer mon bouleversement. Pourrais-je passer à côté de l’interrogatoire ? Sans doute pas. J’étais coincé, piégé, fait comme un rat, si je voulais conserver ma paix. Etait-il possible que tout ce que j’avais tenté de construire jusqu’à maintenant soit détruit par une simple boulette ? C’était une question de vie ou de mort, parfaitement justifiée à mes yeux, il ne pouvait PAS me le reprocher. Et pourtant, la boule de nervosité se formait au creux de mon ventre. Ouais, une belle boulette. Putain.

Allons se jeter dans le vide, on sait jamais, il y aura peut-être un matelas au bout de la chute. Serrant les poings, et prenant une profonde inspiration, je revenais au bout de quelques minutes dans le salon, suffisamment à distance des deux, comme pour m’isoler de leurs regards accusateurs ou interrogatifs et apporter quelques explications. Il était temps de jouer cartes sur table. Je lançais un regard à Bertram, ignorant la blonde :

« On s’est retrouvé coincés par des Deadlines. Si je n’avais pas été là, elle serait morte. Et je n’allais pas la ramener à l’hôpital, j’aurais raconté quoi pour mon sang ?! »


Comment se justifier davantage ? Je perdais pied, et mes bras commençaient à trembler d’affolement. J’aurais dû faire quoi ?

Qu’aurais-tu fait, toi, à ma place ?

Tel était ce que sous-entendait mon regard que je lançais à mon vis-à-vis. Qu’aurais-je dû faire ?
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptySam 15 Mar 2014 - 17:13


The Mess we Made 



J'avais l'impression d'être en plein cauchemar. Vous savez le genre de cauchemar où des choses importantes se passent autour de vous, mais vous êtes incapable de bouger, de courir ou même de crier. Et plus on en apprend sur cette situation, plus ça vous paraît absurde, plus ça échappe à toute logique ( ou du moins la votre, puisque les autres intervenants semblent se comprendre ). Je me sentais impuissant et exclu, comme si j'étais le seul sain d'esprit dans la pièce.

Et la princesse se réveilla de son lourd sommeil, mais pas pour chanter et faire venir tous les oiseaux du quartier. Non, elle m'a reconnu et m'a crachés quelques paroles acides que je ne laissais pas m'atteindre. Elle n'avait rien à me dire, elle était chez moi et elle me devait la santé. Et aussi je n'avais aucun regret quant à ce que je lui avais dit. Le secret médical, c'était si pratique comme excuse. Vacillante, elle parvint à se lever et à nous menacer de sa lame d'argent.

Je n'avais jamais été menacé par une arme aussi médiévale alors je reculais aussi. Je ne craignais pas l'argent, mais la lame pouvait toujours me blesser, même dans les mains faibles de notre rescapée.

Mais c'est quoi ce bordel ?

Et qu'est-ce que mon frère voulait dire par " le mal est fait" ? Je ne comprenais pas. Et pourquoi est-ce qu'il me paraît me laissant seul avec cette fanatique ?! Pourquoi l'avoir emmené chez nous ?! Ce que ça pouvait être stupide ! Même si elle ignorait qu'il habitait ici...si elle voulait retrouver, c'est par là qu'elle chercherait. Ne vous méprenez pas , je suis pour sauver des vies mais là...C'était quoi ce foutoir ?! Je le regardais quitter la pièce, effaré. Je n'avais pas d'explications, rien et il me laissait là avec elle ?!


«Baissez votre arme s'il vous plaît.  Je...La seule chose que je sais c'est qu'il s'est précipité jusqu'ici pour que je vous soigne, je...J'en sais pas plus que vous... »  

Je poussais un soupir et j'essayais de la calmer. La dernière chose dont j'avais besoin c'était d'un chasseur en train d'essayer de tuer  mon frère.

«    Ecoutez...vous feriez mieux de vous asseoir et de vous reposer. Vous ne craignez rien ici....Et sincèrement je doute que vous arriviez à abattre qui que ce soit dans cet état... Vous essayerez de l'étriper un autre jour. »    

J'avais juste envie de courir après Chris et de lui demander des explications.  Mais ce n'était pas le moment de s'engueuler. J'avais un arrière fond de mal de crâne et l'impression que tout m'échappait complètement. Je passais une main dans mes cheveux ondulés en soupirant.

Pourquoi emmener une chasseuse jusque chez nous ?

Il devait avoir une bonne raison... Je la priais de s'asseoir, en me mettant bien dans son chemin pour qu'elle évite de s'enfuir ou de courir découper mon frère en rondelle.
Et c'est à ce moment là que j'ai remarqué quelque choses, entre ses longues mèches blondes aux nuances violettes causées par le sang. Sur la peau fine de son cou, là où j'avais remarqué deux petits points quand nous étions à l'hôpital. Une autre ouverture, plus récente, plus large. Similaire à celle qui restait sur ma main, quand Chris mangeait. J'avais l'impression de comprendre quelque chose. Et j'avais la sensation de sauter d'un pont. Un vertige. Et puis je me reprenais. Ce n'était pas possible. Chris détestait devoir dépendre de quelqu'un, et puis transformer une chasseuse en calice, une qui le cherchait déjà, c'était lui donner une raison supplémentaire de le tuer.

Non, il devait y avoir une autre explication rationnelle.

Enfin mon frère décida de revenir - vraiment c'est trop gentil pour me donner de vagues explications. Des deadlines. Elle avait sûrement été mordue par un deadline, c'était ça l'explication. Il essayait de justifier son choix. Mais qu'aurait-il mieux valu ? La jeter à l'hôpital, la ramener chez les siens, ou la ramener chez nous ?!
Je croisais les bras.

Il aurait pu m'appeler. J'aurai pu venir. J'aurai pu la soigner ailleurs. On aurait pu la nettoyer. Ou il aurait pu la laisser pour morte, après tout n'était pas un ennemi ? N'essayait-elle pas de l'assassiner ?


«    Tu aurais dû m'appeler. On aurait pu...trouver une solution. Au lieu de se précipiter ici n'importe comment. »    

Je gardais les lèvres serrées, je ne pouvais pas en dire plus devant elle.

«    De toute façon...ce qui est fait est fait. »  dis-je d'un ton sombre.

Il allait devoir gérer avec les conséquences. Si Dan Derlion agissait de façon inconsidérée, si elle représentait un danger... C'était à lui de s'en occuper.
Je lançais un regard à la jeune femme, évitant celui de mon frère, qui n'aurait été que plein de reproches alors que j'avais été sage, contrairement à lui.


«    Vous voulez un verre d'eau ou..n'importe quoi d'autre ? »    

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyDim 16 Mar 2014 - 21:54




Vire tes crocs de là.


Apparement, c'était soirée chat et souris chez le borgne et le rejeton Blackwood. Un coup on répondait, un coup on répondait pas, puis on s'en allait, on finissait par revenir...

Alors que je tentais vainement de garder la lame levée sous son menton, il recula. J'aimais cette sensation de puissance qui m'envahissait quand je voyais les vampires tenter d'échapper à l'argent. Il semblaient si vulnérable face à ça, si désarmés que cela ne pouvait que m'emplir d'une joie sauvage. Avoir un de ces monstres à ma merci était toujours très jouissif. Puis il me sortit ZE phrase. Celle qui tue, littéralement. Qui peut vous tuer de rire ou de désespoir. Tout est relatif.
« Mes sauveurs ? Vas-y, fais toi plaisir. Pourquoi pas dire que nous sommes les meilleurs amis du monde ? »
Je crachais ces mots avec violence tout en baissant la lame, le bras trop tremblant que pour pouvoir continuer à maintenir l'illusion que j'allais bien. Illusion qui n'avait même sans doute jamais pris depuis mon réveil. Et puis, le fait qu'il me lance la vérité en pleine figure, à savoir "le mal est fait",ça m'avait vraiment foutu sur les nerfs. J'aurais aimé pouvoir croire ne fut-ce qu'un instant que ce n'avait été rien de plus qu'un rêve étrangement réaliste ou un vieux souvenir remodelé suivant les derniers évènements survenus. Mais non. Mon cou était bel et bien perforé. Rien qu'y penser était ignoble. Je sentais encore ses lèvres dans mon cou, j'entendais encore le bruit de succion. J'en avais le cœur qui faisais du yo-yo tout seul.

Il ne s'occupait déjà plus de moi. Concentré sur l'infirmier, il semblait appréhender les secondes à suivre. Qu'est-ce qui pouvait donc effrayer un Sang-Bleu ? Un Ancestral ? Non, j'en doutais. Il n'avait pas exprimé la moindre angoisse lorsque nous filions à toute allure dans les rues de Marina. Ses paroles éveillèrent en moi un certain intérêt mêlé de confusion et de colère. Il m'avait sauvée ? Et puis quoi encore ? C'était mon sang qui l'avait remis sur pattes, l'autre balafré. Ah oui mais non, il parlait peut-être de quand il m'avait gentiment kidnappée après que l'Ancestral ait révélé ma présence ? Hey. Je ne lui avais rien demandé moi. J'aurais pu m'en sortir toute seule. Oui, ceci était de la pure mauvaise foi.

Et puis, l'autre qui me demandait de baisser mon arme et d'aller me rasseoir pour me reposer. Ouaiiiiis. Mais non. Pas avec Dents-Longues à proximité. Et pas sans avoir obtenu les réponses que je réclamais. Toutefois, j'avais bien compris que je n'obtiendrai rien en l'état. Une moue boudeuse sur les lèvres, je tournais les talons et allais m'installer dans le canapé, conformément à leurs exigences. Au passage, je posais l'épée d'argent sur la table basse, pour bien montrer que je ne comptais plus l'utiliser contre eux. Pour le moment. Je ne les écoutait même plus se chamailler à demi-mots. Entre le premier qui pestait sur son sang bleu si identifiable et l'autre qui lui reprochait d'avoir agi sans réfléchir en m'amenant ici. J'avais presque envie de leur rappeler que c'était ma vie qui était en jeu à ce moment. Voire même nos deux vies. Sur le moment, je n'avais qu'une envie : me rouler en boule dans le canapé et pleurer jusqu'à me déshydrater, comme une enfant apeurée. Malheureusement, je n'étais plus une enfant qui pouvait aller se réfugier dans les jupes de sa mère en hurlant qu'un monstre était sortit de l'armoire. Enfin, vu le peu de crédibilité qu'il me restait à leur yeux, j'aurais même pu leur faire un strip-tease que cela ne m'aurait pas plus tuée socialement.

L'infirmier finit par se concentrer à nouveau sur moi, me proposant quelque chose à boire. J'humectais un instant mes lèvres sèches. Maintenant qu'il avait abordé le sujet, je sentis que j'avais soif. Terriblement soif.
« Vous auriez un thé ? Ou quelque chose de chaud ? ... au pire, un verre d'eau. Avec beaucoup de cyanure, si possible. »
Oui, je faisais de l'humour noir mais en ce moment-même, je me sentais tellement humiliée que mourir ne me semblait pas être une si mauvaise idée que ça.

J'avais beau tenir une taverne qui brassait sa propre bière, je n'en carburais pas moins au thé et aux infusions. C'était presque devenue ma drogue. Puis je tiltais. Du thé. Non. Oh non. C'était à cause de cela que ce calvaire avait débuté. Juste parce que j'avais eu envie d'un thé et qu'un alléchant raccourci au travers des quartiers désertés se présentait à moi. Un frison me parcourut. Retirant mes chaussures d'un coup de talons, je ramenais mes jambes contre ma poitrine, posant mon menton sur mes genoux. Les yeux rivés au sol, je ne savais plus quoi faire.
« Vous avez dit... vous avez dit que vous n'en feriez rien... de mon statut de Calice, je veux dire. Mais ne me faites pas ça... je ne veux pas voir subi une pareille humiliation pour être abandonnée juste après... je ne veux ça... »
Ces mots devaient sortir. Ils me brûlaient la gorge. Il me rendaient folle. Cette morsure représentait pour moi quelque chose de terrible. J'étais marquée. J'étais tombée en bas de l'échelle, chez les chasseurs. J'étais une faible, une qui avait laissé son sang à portée du premier vampire qui passait par là.
« Je ne veux pas être liée et inutile à la fois... ou alors éliminez-moi. Mais je refuse de rester là sans rien faire. »
Pardon pardon pardon, c'est nul et dépressif ;;
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyLun 17 Mar 2014 - 16:46





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Je restais figé, debout, retenant les tremblements irrépressible de mon corps, retenant ses sentiments qui m’envahissaient. Haine, colère, reproches… Je pouvais sentir le désarroi de mon frère, il me donnait les alternatives que j’aurais dû prendre. J’aurais sans doute dû appeler. Ca ne m’était pas venu à l’esprit, dans le doute où l’Ancestral nous aurait pourchassé, on ne savait pas trop à quoi s’attendre avec eux, ils étaient si machiavéliques… Je détournais le regard comme vexé, alors qu’il articula les mots auquel je pensais.

Le mal est fait.

De l’autre côté, Miss Dan Derlion semblait obéir à mon frère. Affaiblie, elle avait dû se rendre compte qu’elle aurait peu de chances face à deux hommes, dans son état, peu importe que sa pointe soit faite d’argent, pour moi, vu ce que je lui avais fait, ça aurait été un bon retour des choses de toute façon. Sa réaction était des plus normales finalement, alors que je l’avais menacé, cependant, je n’étais pas tranquille.

La discussion se détendit légèrement, me laissant un répit pour réfléchir à tout ceci, j’écoutais vaguement la proposition de mon frère pour une boisson. Je levais le regard sur la jeune femme, qui faisait de l’ironie. A moins qu’elle ne soit sérieuse. A voir sa réaction, à se recroqueviller de telle façon, je pouvais sentir sa soudaine faiblesse, celle qu’elle refusait de montrer, se laissant aller aux émotions, alors que son… espèce de don qui avait coupé le lien temporairement semblait s’estomper, j’avais le coeur serré, et mes lèvres se pincèrent sur ses mots. Que dire ? J’avais fait une erreur, et il fallait que je plonge un peu plus profondément dedans ? Ce serait ma rédemption en quelque sorte ? Non, je refuse.

Je gardais le silence. Si Bertram avait enfin tilté sur ce qu’il se passait, je lui lançais un regard imposant le silence un instant. Il n’était pas encore temps pour poser des questions. Mais je ne savais pas quoi faire. Nous étions au fond du gouffre. Je voulais m’enfuir, comme à l’époque où j’étais parti de la maison après la morsure de mon frère, fuir cette responsabilité. Je n’arrivais pas à réfléchir, ce que je pourrais faire d’elle. Elle était un chasseur et j’étais un vampire, ça crevait les yeux que nous étions fait pour nous détester, et pourtant… pourtant… Je ne pouvais pas me résoudre à l’achever comme ça.

« Je refuse. »


C’était tombé comme un châtiment. Mes poings se serrèrent. J’avais horreur de prendre ce genre de décision, qui impliquait une vie, une mort, d’autres vies aussi, la mienne, celle de Bertram et la sienne (et j’oublie Socrate !). Comme quoi, une erreur pouvait changer tout un train de vie. Si j’acceptais de me servir d’elle comme buffet, que se passera t’il ? Devrais-je me rendre à Kalel pour m’abreuver, au milieu de tous ses collègues ? Magnifique perspective… De quoi nous condamner à mort. D’un autre côté, je me débarrasserais d’elle, ce serait beaucoup plus simple. Mais je ne pouvais pas. Ma conscience… Oui, oui, j’en ai une. Buter des DeadLines, je dis pas, mais là, on parlait d’être humain.

Comment avouer désormais ce que je ressentais vis-à-vis de mes calices. Jamais je n’en avais parlé à Bertram, il avait accepté sa condition ainsi, m’obligeant par la même à m’abreuver quand j’en avais besoin, quand je ne pouvais pas aller me servir dans les poches de sang, et maintenant, l’autre s’y mettait ? Un sourire ironique s’esquissa et d’une voix hargneuse, je lui dis l’inverse de ce que j’aurais dû dire :

« Te sens pas inutile. Tu sers de muselière à un fauve, c’est déjà pas mal. Et tu n’as plus le risque de te faire mordre de cette façon, ça t’enlève une crainte. t’aurais préféré devenir la calice de l’autre taré qui nous poursuivait, peut-être ?! »


Allez, ta gueule, Logan, t’en as assez fait.

Non, ça n’allait pas. Elle m’avait énervé, elle ne comprenait rien à rien. Ne voulait-elle pas se débarrasser de moi ? C’était comme si elle ne pouvait plus se passer de moi. Comment je devais le prendre ? Il y a deux minutes, elle me menaçait avec son épée, et là, elle m’implorait. Si ça avait été quelqu’un d’autre, je crois que j’aurais éclaté de rire froidement. Mais là, je ne pouvais pas. Sa position, ses émotions s’insinuait en moi, la compassion, qui sait ? s’infiltraient dans mon sang pour se répandre dans tout mon corps. Las, je me laissais tomber sur la canapé, à un mètre d’elle, poussant un profond soupir. J’étais au pied du mur, il était temps que je sorte de mon silence. Lançant un regard à Bertram, un sourire triste, je baissais la tête et déclara d’un ton grave :

« Je… vous prive déjà assez de votre liberté pour ne pas en profiter. C’est déjà assez lourd à porter... »


Vous aviez jamais vu un Logan défaillir ? Profitez du spectacle, pendant ce temps, je vais me préparer ma petite corde et mon tabouret, avec un peu de chance, ça pourrait marcher…
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMar 18 Mar 2014 - 0:24


The wretched automaton



J'ai aussitôt quitté la pièce pour préparer du thé - sans cyanure - à notre invitée. Mais alors que je répétais les mêmes gestes insignifiants que chaque matin, remplir la bouilloire électrique, la faire fonctionner, quelque chose n'allait pas. Un grain de sable dans la machine, un rouage manquant. J'étais nerveux, j'en étais sûr, mais tout ce méli-mélo d'émotions conflictuelles que je ressentais venait de mon frère, et je ne parvenais pas à comprendre pourquoi - exclu de toute compréhension.

De toute façon, n'était-ce pas ce à quoi j'avais toujours droit : l'exclusion ? Il pouvait ressentir ce que je ressentais mais il choisissait de m'ignorer. Je ne faisais pas vraiment partie de cette famille, et de toute évidence, il m'excluait de chaque décision importante, de chacun de ses petits secrets. Il me gardait sagement enfermé loin de tout ce qui avait de l'importance, me réduisant à une vie insignifiante, celle de servir ou de mourir et je n'avais rien de plus à espérer de ma pauvre existence.

Quand l'eau eu finit de bouillir, je pus entendre les plaintes de notre invitée. La façon dont sa voix se brisait. Et ces derniers mots...Je regardais le sachet de thé s'infuser dans l'eau, créant des rouleaux foncés qui dévastaient tout sur leur passage et je retenais ma respiration. Pris dans une chute. Il n'y avait pas d'autre mot. J'avais l'impression de tomber.

Elle n'a pas été mordue par un deadline mais par lui.

Je fixais la tasse, hésitant à interrompre leur conversation, hésitant à faire le moindre geste, alors que je devais lutter contre l'envie de vomir ou de la fracasser sur le sol.

Il l'a fait.

Et maintenant elle lui demandait de servir ou mourir. J'entendais à peine, trop choqué par ce que je venais d'apprendre.

Il l'a fait

Tout ce pourquoi je m'étais sacrifié. Tout ce que j'avais subi sans rien dire, sans me plaindre. Tout ce que j'avais pris avec le sourire. Tout ce sur quoi j'avais fait une cri. Tout l'espoir que j'avais eu pour rendre ma vie utile aux autre. Tout. Il m'avait tout pris.

Je déglutissais difficilement, ravalant mes larmes et mon dégoût. Ce n'était pas le moment.

Je retournais auprès d'eux, posant la tasse sur la table basse, comme si de rien n'était. Comme si Miss Dan Derlion était la plus normale des invitée et qu'elle méritait tous les égards. Comme s'ils n'étaient pas en train d'avoir cette conversation. Je regardais vaguement son visage, ses yeux qui ne fixaient que le sol, comme l'on fixe un gouffre auquel on ne peut pas échapper et qui s'apprête à vous dévorer. Je savais que ce qu'elle contemplait avec horreur, c'était sa vie. Servir, mourir ou tuer. Etrange, j'aurai cru qu'elle aurait eu la force d'essayer de mettre fin à ses jours, celui de ne pas courber l'échine face au tyran.

Je savais qu'elle aurait préféré mourir ce soir là que de devenir ce qu'elle était devenue.

Et lui, qui pensait l'avoir sauvée, alors qu'il ne se sauvait que lui-même. Et lui qui détruisait tout sur son passage, sans respect, en pensant ironiquement qu'il faisait le bon choix.  Oh oui mon frère, je te dois tout. Je te dois toute cette misère. Merci. Merci beaucoup.

Mais j'aurai pu encaisser tout ça. Serrer les dents. Probablement me faire une raison et baisser les bras.

Si seulement il n'avait pas prononcé ces derniers mots.

Je le regardais, écartant mes paupières.

Ais-je bien entendu ? C'est "lourd  à porter" ?


« ..." lourd à porter" ...?   »

Alors là, ça aurait pu être vraiment très drôle vu de l'extérieur. C'était lourd à porter ? Qu'est ce qu'il en savait ?Qu'est-ce qui était lourd à porter ?! Il n'avait jamais connu le prix de rien, il avait toujours tout reçu. Tout ce qu'il avait détruit ou foiré c'était par sa faute, par son orgueil. Et maintenant il qualifiait ce que je vivais de simplement " lourd à porter" ?!

Quand tu as pris mon sang, tu m'as volé ma liberté. Tu as piétiné mon orgueil et ma confiance en moi. Tu m'as détruit, et tout espoir que je pouvais avoir. Et maintenant, c'est toi qui est à plaindre ?!!! Alors que tu n'as jamais agi que dans ton propre intérêt ?!! Pauvre petit Logan, je devrai te plaindre ?!

J'ai cru que j'allais devenir dingue. J'aurai aimé lui hurler toutes ces vérités à la figure. Mais je ne pouvais pas. Alors comme un fou, je me suis emparé de l'arme de Sharmal Dan Derlion et je l'ai menacé avec la lame. C'est lourd une épée en argent. Comme c'est lourd le poids d'une vie.


« Va-t-en.... »    parvenais-je à articuler, les dents serrées.

Comme il ne bougeait toujours pas, j'avançais la lame, le fixant dans les yeux pour lui montrer que j'étais sérieux.

« Je suis sérieux. Lève ton cul et VA -T-EN ! DEGAGE ! »    hurlais-je comme un possédé.

Evidemment je n'avais aucune intention de porter atteinte à sa vie, même si j'avoue qu'il poussait la provocation très loin avec son air chagriné. Je restais campé là, menaçant, jusqu'à ce qu'il se décide enfin de se bouger de quitte l'appartement. Il reviendrait sûrement. Je retrouvais mon souffle et je poussais un soupir, le coeur battant,  serrant l'épée dans mon poing avant de me tourner vers mon invitée.

« Quant à vous... J'ai passé...13 ans... à faire en sorte que ce genre de "dommage collatéral" ne soit pas nécessaire. 13 ans. Alors s'il vous propose de ne rien faire de votre statut, de vous laisser vivre votre vie avec tous les avantages sans les inconvénients. Acceptez. Ou rendez-moi ces 13 ans.»

Ou mourrez

J'ai reposé l'arme sur la table basse, à sa place. Maintenant elle pouvait tout aussi bien décider de la prendre et de mettre fin à ses jours. Ou bien aux miens. Ca n'avait plus tellement d'importance, vu que tout ce pourquoi j'avais résisté était parti en fumée.  

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMer 19 Mar 2014 - 23:21




Vire tes crocs de là.


J'avais envie de le tuer. Enfin, plus que d'habitude. Ce arrogant vampire refusait catégoriquement. Je me sentais de plus en plus humiliée, de plus en plus nauséeuse. Je le haïssais pour tout cela. Ce qu'il me proposait me semblait si ignoble, si inhumain. Vivre loin de lui et de ses crocs, moi je voulais bien, j'aurais même payé pour ça. Mais il m'avait mordue, bon sang ! Un putain de lien mental nous reliait. Alors oui mais non. Je n'avais vraiment pas envie de capter Radio Borgne toute la sainte journée et être finalement tenue à l'écart.
Et en plus de refuser d'utiliser ce qu'il avait créé, à savoir un joli Calice blond et actuellement dépressif, il refusait de lui ôter la vie à défaut de mordiller.
« Une... une muselière ?! Mais bien sûûûûr. Je vais juste resentir votre faim à distance, puis votre état euphorique après avoir maltraité une autre victime, ou bien votre premier Calice. Radio Borgne, bonjouuuuuur. Il fait beau aujourd'hui et je crève la dalle mais on s'en fouuuuut ! Subis et ta gueule. C'est un assez bon résumé, non ? »
J'étais plus que vipérine. J'étais carrément haineuse. Enragée.

Blottie dans le canapé, je tentais de m'isoler du silence pesant, des paroles lâchées par cet infâme Sang-Bleu. Je relevais brutalement la tête mais Blackwood fut bien plus rapide que moi, bien que j'eus du mal à entendre ses paroles à peine murmurées. Des murmures qui faisaient écho à mes propres pensées.

Avoir des Calices était quelque chose de lourd à porter ? Pardon ? Avais-je bien entendu ? Oh, monsieur se la jouait martyr. Il n'avait pas la liberté d'aller mordre qui il voulait quand il voulait, il devait se cantonner à deux personnes. Pauvre chéri. Et à ton avis, tes Calices, ils ressentent quoi ? C'est Bisnounours Land dans leur vie, sans doute ? Ils dansent la samba parce que, oyeaaaah, ils sont des Calices ? Nan. Nan nan nan. Être Calice, c'est tout sauf la joie. Et lui, en avoir, c'était LOURD À PORTER ?!

J'ai vu la main de l'autre s'abattre sur ma lame, et la soulever. La lame d'argent. Il l'a soulevée et l'a pointé vers le vampire. J'étais dans une sorte de coton et j'avais du mal à bouger et à penser. Je me suis levée, paniquée. Mais j'avais l'impression de ne pas bouger assez vite, j'avais l'impression d'avoir dix tonnes de plomb à la place des pieds. Je ne parvenais pas à rattraper Bertram qui menaçait le Sang-Bleu. Avec ma propre épée. Il lui ordonna de s'en aller. Ce qu'il fit, après que la lame se soit faite trop proche et dangereuse.
« Quant à vous... J'ai passé...13 ans... à faire en sorte que ce genre de "dommage collatéral" ne soit pas nécessaire. 13 ans. Alors s'il vous propose de ne rien faire de votre statut, de vous laisser vivre votre vie avec tous les avantages sans les inconvénients. Acceptez. Ou rendez-moi ces 13 ans. »
Oh non. Oh non non non. Il était son premier Calice ?! Voilà qui expliquait tout. Il reposa l'arme et je me précipitais dessus, la faisant à nouveau plonger en moi, histoire qu'il ne lui vienne pas de nouvelles idées de meurtres. Même si en principe, l'épée ne pouvait me faire de mal et blesserait difficilement un non-vampire.
« Le dommage collatéral vous remercie, grinçais-je. Mais la prochaine fois que vous voulez le menacer, choisissez plutôt la petite cuiller, d'accord ? Subir la mort du vampire auquel nous sommes lié n'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de retenter. Alors préservons nos vies à tout deux, voulez-vous ? »
Je me laissais une nouvelle fois tomber dans le canapé, lasse.
« Le dommage collatéral vous remercie, maugréais-je. Comment s'appelle-t-il, d'ailleurs ? Il va falloir que j'efface son nom des archives de chasseur, si jamais il s'y trouve. »
Je soupirais. J'allais devoir être prudente. Ma première morsure avait déjà soulevé le débat et si on découvrait que j'étais à nouveau liée, non seulement ils pouvaient se montrer immoraux au point de se servir de moi pour lui tomber dessus mais en plus, ils n'auraient aucun scrupule à m'éliminer ensuite. Après tout, un chasseur était bien vite remplacé.

Je gardais mon attention rivée sur la porte d'entrée. Où était-il parti ? Quand allait-il revenir ? Qu'allait-il finalement décider ? Car après tout, c'était lui qui avait nos vies en main. Et même si il dépendait de nous point de vue nourriture, il ne devait pas être bien compliqué pour lui de forcer notre volonté.

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyJeu 20 Mar 2014 - 17:31





Sayonara Rolling Star...
Je pouvais désormais sentir la haine de mon frère, dans son regard, le sentiment de trahison, survenu derrière mes paroles. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait en lui, pourquoi réagissait-il ainsi, mais étrangement le sentiment de culpabilité s’intensifia et se dirigeait sur mes paroles. J’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas et il me le fit comprendre bien rapidement. Tout s’enchaîna trop rapidement pour que je n’ai le temps de réagir et surpris, mon corps se plaqua contre le dossier du canapé, tandis que mon regard fixa la pointe de l’épée qui me menaçait. Lentement, il remonta le long de la lame pour affronter celui de mon frère, et je vis l’étendue de sa haine. Il ne déconnait pas.

Non pas qu’il souhaitait me tuer, sinon je l’aurais simplement laissé faire, si cela avait pu soulager sa conscience. Mais ce n’était pas cela. Je mis un certain temps pour comprendre le sens de ses paroles, et mes yeux se détachèrent brusquement des siens pour me lever dans un mouvement rapide et disparaitre de l’appartement. Pas un mot. Juste un sentiment amer qui demeurait. La porte se referma brusquement sur mon ombre, et j’abandonnais là mon couple de calice. Après tout… Ils n’avaient pas besoin de moi, je n’étais qu’un poids, un parasite, une sangsue, alors… à quoi bon ?

Mais il était tard, dans la nuit, je ne savais où aller, contrairement à ce qu’on pouvait croire, je n’avais qu’un unique foyer. Je ne dormais pas n’importe où. Et là, le sentiment qui m’habitait me soufflait de rester isolé de tout individu. Je n’avais besoin de personne, la seule m’ayant jeté dehors de toute façon. J’avais fait la plus grosse connerie de ma vie.

Sortant une cigarette du paquet qui logeait dans la poche arrière de mon jean pour ‘amener entre mes lèvres, je l’allumais en levant le regard au ciel, d’un visage douloureux, contrarié. La fumée s’échappa lentement traçant des signes dont j’étais incapable de traduire la signification. Mais au bout de deux bouffées, la nicotine m’écoeura et le mégot rejoignit le sol rapidement encore incandescente. Je continuais à avancer dans les rues sombres et enneigées de notre ville natale, les mains en poche, regrettant d’avoir laissé dans le tas ma veste. J’étais totalement démuni, moralement et physiquement, mais plus rien n’avait d’importance.

« Putain... »


Balançant un coup de pied dans une canette de bière vide, je pris la direction du seul endroit où je pourrais m’isoler un moment, sans que personne ne s’en aperçoive : l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyVen 21 Mar 2014 - 16:20


Exhaustion


Je n'aurai jamais cru qu'un jour, je le regarderai de cette façon, à l'autre bout d'une lame dans une confrontation entre son oeil unique et mes iris haineux. Non je n'aurai jamais cru le mettre en échec avec la puissance de ma voix, je n'aurai jamais cru être capable de lui donner un ordre impérieux et qu'il s'y plie.

Mais évidemment, c'était uniquement parce qu'il le voulait bien. Il savait que j'aurai été incapable de le blesser avec cette lame. Il savait que ce n'était qu'un coup de colère, un acte désespéré, un coup de bluff. Il savait que si cette épée devait blesser quelqu'un, c'est moi qu'elle transpercerait, par ma propre main.

Mais cette haine que je lui avais envoyé n'était qu'un reflet dynamique de mon désespoir. Je me demande si ça il l'avait deviné. C'était lui qui m'avait fait, et désormais il rendait chacun de mes sacrifices inutiles. Il me rendait inutile. Et je ne pouvais plus en accepter davantage. Alors quand la porte avait claqué, quand j'avais dit ce que j'avais à dire à Miss Danderlion présente, seulement à ce moment là je ressentais le poids de ses sentiments.Lourd et triste comme un pierre. Exclu et abandonné comme un chien dans la pluie. Inutile, non désiré. Il commençait à comprendre et à ressentir ce que je retenais depuis des années, ce qui me rongeait, ce qui me détruisait.

Et pendant une seconde je me suis dit ...

Bien fait

Et la seconde d'après je le regrettais. Qui avait dit ça ? Je ne pouvais pas être aussi cruel ?! Ca ne pouvait pas être moi ! Désirer la souffrance d'un autre, désirer qu'il souffre comme  j'avais souffert et en tirer une forme de satisfaction ? Non...ça ne pouvait pas être moi...La colère dévorait tout sur son passage, la colère me rendait mauvais.


« Je...Je n'allais pas...le tuer...   »    murmurais-je piteux.

J'avais le vertige, contemplant l'ampleur de mes actes, mais surtout de mes sentiments. J'allais m'asseoir au bord du canapé, glissant mes doigts dans mes mèches sombres et emmêlées, laissant la lumière et la chaleur se répandre sur la totalité de mon crâne en quête de réconfort et de clarté. Je ne savais plus où j'en étais avec mon frère, j'oscillais constamment entre l'amour fraternel et la haine, entre l'obéissance aveugle et la rébellion de mon individualité.

Je me sentais seul et complètement dégonflé. Comme si j'avais éclaté. Il ne restait plus rien à l'intérieur. J'étais...épuisé. Mais elle, elle parvenait à garder suffisamment d'énergie après un combat et après tout ça et...elle avait encore de l'humour. A moins que ce ne soit qu'une façade ? Quoi qu'il en soit c'était impressionnant. Je laissais tomber mes avants-bras sur les genoux et je poussais un soupir :


« Comment vous faîtes pour.... nan, c'est rien.   »  

Je me frottais le visage, regarde tristement sa tasse de thé refroidir sagement sur le bord de la table basse. Dans d'autres circonstances, j'aurai peut-être couru après mon frère. Je me serai peut-être excusé, je l'aurai supplié de revenir à genoux. Mais je ne pouvais pas, parce qu'elle était là.

Elle demandait son nom...pour l'effacer soi-disant du registre de chasse. Je relevais le regard vers elle. Vraiment, elle ne comptait pas justement le tuer ? Pour être libre ... ? Elle en avait  tué combien sans le moindre scrupule ? Ah mais oui...il l'a aidé...il la laissera tranquille alors...c'est sûrement différent. Enfin...j'espère...

De toute façon...Elle mérite bien de connaître le nom de son vampire. En fait, ça m'étonnait qu'elle ne l'ait pas encore découvert.


«  Il s'appelle Logan Blackwood.    »    

Je savais qu'elle ferait le rapprochement avec mon propre nom, ainsi que celui de l'hôpital.

« C'est mon frère. J'ai été adopté.    »    

De cette façon ça lui évitait de poser des questions évidentes. Mes iris glissèrent vers elle. Elle était en piteux état même si ses blessures avaient été guéries par mes soins. Mais elle semblait garder tellement d'énergie, tellement de volonté...Alors que je me sentais au bout du rouleau.  Je la regardais sans vraiment comprendre.

« Je suis...assez surpris. Je pensais que la première chose que vous seriez tentée de faire en tant que chasseuse, ce serait de l'éliminer pas de le protéger »    Je poussais un soupir. « Alors....merci pour ça et...désolé pour la façon dont je vous ai parlé tout à l'heure.  »    

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMer 26 Mar 2014 - 21:47




Vire tes crocs de là.


Je ne savais plus quoi penser. La tête rejetée en arrière, je tentais de faire le vide dans mes pensées mais je continuait à capter RadioBorgne et les interférences en écho de mon nouveau compagnon-Calice. Qui semblait bien plus paumé que moi. Il avait dit quoi, déjà ? 13 ans ? La vache, leur lien devait être aussi dur que du béton. Assis sur la canapé, il semblait en bien piteux état. Presque en état de choc. Un élan de compassion me pris. De nous deux, il était certes le plus à plaindre.

Histoire de cesser de le fixer, je pris ma tasse de thé tiède et y trempait les lèvres sans vraiment y faire attention. Mmh, il fallait que je pense à ajouter du thé aux boissons servis à la taverne, même si cela n'entrait pas du tout dans l'optique de mon ancêtre. La bière, la seule boisson à tolérer. C'était son credo. Auquel je n'adhérais que très peu.

Puis j'eus enfin ce nom tant attendu. L'identité de mon mystérieux mordilleur et sauveur. Logan. Mmh, le prénom lui allait plutôt bien. De toute manière, il n'avait pas une gueule à se nommer Augustin ou encore Louis. Un bon prénom bien contemporain, pour un type qui vivra très longtemps, c'est la classe. Logan Blackwood. ... naaaaan. C'était du foutage de gueule. BLACKWOOD ? Comme ce putain d'hôpital dans lequel je passais la moitié de mon temps libre ? Et puis l'autre qui m'annonçait la bouche en cœur que c'était son frère. Non de dieu, j'accumulais, moi. Et je me rendais compte qu'il s'était bien foutu de moi, l'autre infirmier. Frère adopté et Calice. Sérieux, il allait le bouffer, son secret médical. Je voulais bien qu'il protège celui qui le tenait à demi-mot en laisse, mais tout de même... je poussais un profond soupir et sortis mon tactile de ma poche, histoire de me connecter à la base de donnée des chasseurs. Blackwood. Waip, ils étaient fichés. Mais pas pour suspicion de vampirisme. Aha, la bonne blague. Ils étaient soupçonnés de fournir des vampires en poche de sang issues des réserves de l'établissement. Tu parles. Je reposais l'objet sur mes genoux, écoutant impassiblement la question de Bertram.
« Ne vous excusez pas. Je dois être celle qui s'est montrée la plus ignoble... »
Je passais une main lasse dans mes cheveux emmêlés, regrettant de ne pas avoir de brosse sous la main. Je me doutais qu'ils devaient se poser des questions. Après tout, j'étais une chasseresse, une réaction plus que logique aurait été de réduire le Sang-Bleu à l'état de gentil cadavre. Réprimant une grimace, j'hésitais quant à ma réponse. Devais-je lui parler de ma première traque ? Que devais-je lui révéler ?
« Le premier vampire que j'ai tué ne se laissait approcher que par celles qui voulaient bien se glisser dans son lit et sous ses crocs. Je l'ai tué alors qu'il me mordait. »
Je réprimais un frison de dégoût. Ces souvenirs n'avaient rien d'agréables.
« Le lien entre nous était à peine ébauché mais ce fut comme si je m'étais enfoncée ma propre épée dans le cœur. Je me suis juré de ne jamais ressentir cela à nouveau. »
Instinctivement, je palpais la morsure de Logan et la cicatrice laissée par ce premier meurtre. J'achevais le contenu de ma tasse, histoire de penser un micro-instant à autre chose.
« Il ets vrai que la douleur était en partie due à la colère du monstre que j'avais piégé. Concernant Logan, j'aurais pu lui enfoncer mon arme dans le coeur quand il m'a mordue mais... pour tout avouer, je n'en ai pas eu le courage. La servitude est préférable à cette douleur, croyez-moi. Et comme le lien qui nous relie tout deux à lui est bien plus fort qu'à la morsure, je vous laisse imaginer les dégâts que causeraient sa fin. »
Mais ce que je taisais, ce que j'allais trouver un moyen. Un moyen de briser ce lien. J'avais entendu parler d'un savant un peu timbré qui effectuait moult recherches sur les vampires et tout ce qui les entourait.

Désireuse de bouger, de m'activer, je me levais, tasse à la main. Suivant l'itinéraire précédemment pris par les deux frères, je me dirigeais vers la cuisine et lavais soigneusement le récipient dans l'évier. J'avais besoin faire quelque chose. Et tant pis si cela vexait mon hôte involontaire. Je posais finalement la tasse sur le bord de l'évier, histoire de la faire égoutter et sécher.
« Pourriez-vous... pourriez-vous guérir sa morsure ? Je ne peux pas rentrer chez moi avec ça dans le cou, ces maudits squatteurs me tomberaient directement dessus. »
Déjà vu l'allure que je devais avoir, il était certain qu'ils aillaient me tomber sur le dos. Mais si la morsure avait disparu, ce serait déjà un danger écarté.

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyLun 31 Mar 2014 - 16:06


Strength is a golden-haired woman


C'était étrange d'expliquer tout cela à voix haute. Etrange.... Personne n'était au courant de ce petit secret, de la nature de Logan et du lien particulier qui nous reliait. Et voilà qu'aujourd'hui, à cause de son comportement déraisonnable, il nous rapprochait dangereusement de la découverte. Evidemment ce n'était pas ce que je souhaitais...je ne voulais pas le mettre en danger, pour rien au monde. Mais de toute évidence, il n'avait pas besoin de moi pour ça.

Je lui expliquais tout ça à demi-mot, l'esprit ailleurs. Je ressentais cette dépression dans ma poitrine, sans savoir si elle venait de moi ou de Logan. J'étais épuisé. Je me sentais vide d'énergie. Et pourtant,si j'avais pu, je lui aurai couru après. Dans ces circonstances, quand il se sent comme ça, la distance entre nous me fait l'effet d'un vent glacé. La distance physique et la distance morale. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait...Ma rancune...ma colère.... Elle nous repoussait.

Etait-ce notre destin ? Nous repousser pour mieux nous réunir ? Nous éloigner pour mieux nous manquer ? Comme des aimants dont la polarité s'inversent... Est-ce que ça pouvait continuer comme ça ?

Il doit vraiment me détester.... Autant que moi.

On se déchire, on se repousse et pourtant....On s'aime, je le sais.

Ah je déteste ce sentiment ...

Et puis maintenant...ce n'était pas que nous deux. Il y avait miss Danderlion qui venait de débarquer. Si mon frère avait souhaité lui épargner la vie, il devait y avoir une raison. Elle devait être spéciale. Comme je l'avais été à un moment. Et oui, contrairement à ce que je pensais, elle ne comptait réduire mon frère en charpie. C'était déjà ça de pris. Enfin, dans ma tête, les pires scénarios continuaient de se défiler, et je ne voyais pas comment cette collaboration pourrait perdurer sans que personne ne se rende compte de rien, et qu'on ne se retrouve pas avec ses charmants compagnons sur le dos.

Alors elle m'expliqua son histoire. Elle m'expliqua qu'elle s'était déjà retrouvé dans cette situation et qu'elle s'en était sortie en assassinant son vampire. Je me pinçais les lèvres, me sentant pâlir. Je ne pouvais pas mentir, l'idée m'avait déjà effleuré. Mais je n'aurai jamais eu la force ou la cruauté de les mettre au point. L'idée qui me séduisait le plus, était celle de mettre fin à mes jours une bonne fois pour toute. Mais...si je le faisais... Chris le sentirait, n'est-ce pas ? Egoïste que j'étais, je n'y avais jamais pensé.



« Ca a dû être terrible...   »    

Je relevais les yeux vers elle. Elle était impressionnante. D'une certaine façon, elle me rappelais un peu mon maître, mais dans un autre style. Elle était maître de son destin - enfin jusqu'à maintenant. J'hochais vaguement la tête, terrifié à l'idée de ce qu'elle avait dû ressentir. D'un geste, je plaquais mes paumes contre mes tempes, utilisant mon pouvoir pour essayer de me calmer, d'enlever ce sentiment parasite, ce sentiment de culpabilité...cette dépression, ce monstre qui se nourrissait de mon désespoir.

Puis elle revint et elle me demanda de la débarrasser de cette morsure.


«  Ah...oui, bien sûr. Tout de suite.   »    

Je m'approchais et je replaçais les quelques mèches dorées qui me barraient la vue derrière son oreille et je laissais la paume de main briller à un centimètre de la sienne, vérifiant que la plaie se refermait correctement. C'était vraiment bizarre comme situation...Mais je commençais à avoir mon compte de bizarre pour le mois entier.

En tout cas, elle avait raison. Son apparence risquait de la trahir.


«  Si vous voulez, vous pouvez prendre une douche. Je pourrais laver vos vêtements aussi. Et je pourrais vous ramener chez vous aussi, en voiture, ça serait plus confortable.... C'est le moins que je puisse faire après ce que mon frère a fait...»    

Je regardais la blessure, les deux points familier se résorber à vue d'oeil avec une certaine nostalgie, avec une drôle de sensation. C'était bizarre de voir la marque de Chris sur quelqu'un d'autre. Surtout sur le cou d'une jeune femme. Cette blessure n'aurait jamais dû exister. Etait-ce ma faute quelque part ? Probablement... Mais heureusement, la peau se referme petit à petit et redevient lisse. Ma main s'écarte je recule.

«  Voilà. Comme neuve. »

Je force un léger sourire- même si je n'en ai pas le coeur.
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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyLun 28 Avr 2014 - 20:30




Tes dents et nous.


Tandis qu'il approchait sa main de mon cou, je regrettais une fois de plus de ne pas avoir de pouvoir plus utile. Être capable de guérir les autres, c'est cool, être capable de se soigner soi-même aussi, c'est mieux. Une douce chaleur baigna mon cou et le picotement de la morsure s'apaisa progressivement, bien vite remplacé par le discret chatouillis causé par la plaie en pleine guérison. Dieu ce que c'était agréable comme sensation.

Il me proposa de prendre une douche et de laver mes vêtements. A ces paroles, j'eus un étrange pincement au cœur. Il semblait si... servile. C'en était affolant. Était-ce le joug de Logan qui l'avait rendu ainsi ? Ou bien était-ce dans sa nature ? Je me dandinais légèrement, atrocement gênée.
« Une douche ne serait pas de refus. Mais ne vous en faites pas, je ferai ma lessive moi-même. »
Je passais une main lasse dans mes cheveux sales et emmêlés. J'avais tellement l'impression de profiter de lui. Et j'avais peur . J'avais peur de connaître la cause de cette serviabilité. Était-ce l'une des conséquences du statut de Calice de Dents-Longues ? Allais-je voir ma volonté annihilée au fil du temps ?
« Je ne veux pas abuser de votre gentillesse à mon égard, murmurais-je en guise d'explication. Vous n'avez pas à vous faire pardonner pour son comportement. Vous n'avez pas à endosser la responsabilité d'un autre être conscient et majeur. »
La formulation était certes étrange mais elle exprimait clairement le fond de ma pensée. Seul le coupable devait agir, pas son entourage.

Je n'attendis toutefois pas sa réaction pour demander le chemin de la salle de bain. J'entrais dans la pièce et fermais la porte. Je ne la verrouillais pas, pur réflexe professionnel. Bien des chasseurs avaient péri car coincés face à une porte qu'ils n'avaient pu déverrouiller à temps. Et même si je doutais qu'un jour un vampire entre dans ma salle de bain pour me faire la peau, je préférais ne pas prendre de risque.
Je me déshabillais avec lenteur, redoutant à chaque instant de découvrir une plaie cachée. Par chance, je n'avais que quelques rares bleus. J'enclenchais l'eau, tout d'abord glacée, histoire de me réveiller un peu, puis agréablement tiède. J'utilisais un savon abandonné dans un coin pour me laver. J'essayais de ne pas m'interroger sur son propriétaire mais la question naquit tout de même : quel parfum allais-je aborder ? Celui de mon nouveau vampire ou celui de mon comparse Calice ? Finalement, je m'enveloppais dans une serviette de bain toute douce. J'inspectais rapidement mes vêtements. Foutus de chez foutus. Terre et sang sur tissu blanc égal très mauvais idée. Dommage, j'adorais cette robe. Pas besoin de tenter de la lessiver, donc. Cela ne ferait que la rendre encore plus abominable qu'elle ne l'était déjà. Toutefois, je n'avais vraiment aucune envie de la ré-enfiler de suite. Je repliais donc soigneusement mes affaires et, les coinçant sous mon bras, je quittais la tiédeur de la salle de bain, tout en vérifiant que je n'avais pas mis d'eau partout, chose qui arrivait fréquemment dans ma propre salle de bain. Ouf, je n'avais pas tout transformé en piscine. Mes habits sous le bras, je me mis à la recherche de Bertram.
« Vous n'auriez pas une chemise à me prêter ? Ma robe est fichue et j'aimerais éviter de rentrer chez moi en sous-vêtements... »
Je voulais surtout éviter de risquer de me présenter dans une tenue aussi légère devant mes colocataires imposés et indésirables. Je passais une main gênée dans mes cheveux mouillés mais enfin débarrassés du sang et de la poussière qui les maculaient. J'avais enfin récupéré ma couleur or habituelle.
« Qu'allez-v... qu'allons-nous faire vis-à-vis de lui ? Il ne pourra pas tenir des années sans se nourrir... »
Je pense que ma question était certes maladroite mais exprimait plutôt bien ma pensée : qu'allions-nous faire ? On ne pouvait pas le laisser dehors indéfiniment sans en payer les conséquences, lui tout autant que nous. Passant machinalement les doigts sur la vieille cicatrice dans mon cou, je me mordillais la lèvre. Je n'étais pas sûre de supporter ses crocs dans mon cou. Je laissais mes yeux se glisser du côté du cou de mon infortuné comparse. Il n'abordait nulle cicatrice. Mais cela ne voulait rien dire... son don gommait la plaie bien plus efficacement que le mien. Mais j'avais toujours l'espoir que Logan soit du genre à exiger des coupes de sang plutôt que la nuque directe.

Oui, je sais. On peut toujours rêver.

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyMar 29 Avr 2014 - 23:08


Bring him/her home.



D'où me venaient mes pouvoirs ? Je l'ignorais. Mon maître m'avait raconté qu'un scientifique un peu timbré faisait des expériences sur certaines personnes, et que ce genre de capacités apparaissaient par la suite. Seulement je n'avais aucun souvenir de ce genre de choses... Peut-être quand j'étais petit à l'orphelinat ? Je ne sais pas... Je n'en sais rien. Mais c'est ce que je suis. J'évite de le montrer aux autres, et même de l'utiliser au travail. On ne sait jamais, et si quelqu'un réagissait mal à mon don ? Physiquement je veux dire... si ça pouvait empirer les choses ? Je préférais ne pas prendre le risque. Ces mains peuvent guérir, mais dieu sait si le sort ne peut pas s'inverser. La première chose que mon maître m'a appris, c'est qu'il n'y a pas vraiment de règles dans ce domaine....

Et comme je l'avais attendu, sa peau crème referma la plaie.  Cependant mon don ne pouvait pas l'aider à réparer ses vêtements - et de toute évidence, tuer des vampires était un travail salissant. Elle accepta donc ma suggestion concernant la possibilité de prendre une douche mais refusa que je m'occupe de sa lessive. Oui, c'est vrai. Je peux comprendre qu'elle n'ait pas envie que je touche à ses vêtements - elle ne me connaissait pas et n'avait aucune raison d'avoir confiance en moi. Après tout je venais de m'emporter sur mon frère...Je ne pouvais pas la blâmer. J'hochais donc docilement la tête et j'allais lui indiquer la pièce en question quand elle se justifia, visiblement gênée.

Je n'étais pas sûr de comprendre - abuser de ma gentillesse ? C'était... naturel chez moi, je le sais mais... Après ce qu'elle a dû subir à cause de mon frère...c'était la moindre des choses, n'est-ce pas ? Elle ajouta quelque chose sur le fait que je n'avais pas à me sentir coupable. Je baissais les yeux,, pensif. Elle avait tort. J'étais partiellement responsable de ce qui lui était arrivé. Si...si j'avais pu le contenter davantage, si j'avais pu le convaincre de ne pas partir n'importe où la nuit. Si j'avais pu le garder à la maison...Je me demande, n'aurait-elle pas préféré mourir plutôt que de supporter ce sort ? Une tueuse de vampire transformée en calice, le déshonneur, l'humiliation... Mais je crois qu'en disant ça, elle essayait de me remonter un peu le moral. Enfin, je veux dire... c'était gentil. Et inattendu.


Non, je ... heum...Je ne pense pas pouvoir arranger les choses comme ça... Mais...c'est la moindre des courtoisie. Ne soyez pas gênée. La salle de bain est de ce côté - ajoutais maladroitement en désignant le porte de la main.

C'est vrai c'était ridicule. Peut-on rendre une vie volée à force de petites attentions de ce genre ? Ca ne changerait rien... Ce qui était fait était fait, nos sangs étaient liés par un lien  incassable - sauf par une mort salvatrice.

****

Assis sur le canapé, j'entendais l'eau couler dans la pièce d'à côté et je soupirais, mon téléphone entre les doigts. J'avais essayé de l'appeler une bonne dizaine de fois : sans réponse.  Je le reposais sur la table basse et je me rongeais les ongles. L'angoisse s'empara de moi. Et s'il ne pardonnait pas. Et s'il allait faire quelque chose de stupide, qui pourrait lui coûter la vie ?! Han putain... J'enfouissais mon visage dans mes mains, me maudissant. Quelque part j'avais eu raison de m'énerver mais... mais...je n'étais pas prêt à assumer les conséquences. Plus maintenant.

J'étais en proie à l'angoisse et au désespoir, sentant les sentiments de Chris se balancer en moi et me maudissant. Un miaulement fort me sortit de ma torpeur. Socrate était là, de l'autre côté de la baie vitrée. Je me levais et j'allais lui ouvrir. L'animal déguerpit immédiatement pour aller consulter sa gamelle et dévorer le contenu de croquettes.  J'esquissais un faible sourire. C'est vrai, un chat revient toujours pour se nourrir... L'animal trottina jusqu'à moi, grimpa sur le canapé en ronronnant, réclamant quelques caresses. Je les lui accordais avec plaisir, le gratouillant derrière sa seule oreille valide.

Heureusement que tu es là toi...

Ma boule de poil adorée finit par se rouler en boule dans son coin du canapé et se mettre à ronfle légèrement. Moi aussi j'aurai bien aimé dormir...mais je devais ramener Mademoiselle Dan Derlion chez elle. Et puis... j'aurai pu poser ma tête sur l'oreiller et fermer les yeux, je n'aurai pas pu m'endormir, guettant le retour de mon frère, priant pour qu'il revienne et que tout aille bien.

Une porte s'entrouvrit et je me retournais immédiatement. Mademoiselle Dan Derlion sortait de la salle de bain, uniquement vêtue d'une serviette enroulant son corps menu aux courbes délicates. Je la regardais avec des yeux ronds, surpris par son apparition.

Hein ?

L'air de rien elle me demandait des vêtements à prêter.  Ah oui. Reprends-toi crétin. Mais arrêtes de la regarder elle va croire que t'es un pervers. Je détournais aussitôt le regard, chassant par la même occasion quelques pensées parasites .


Ah ! Oui, oui, bien sûr... Suivez-moi.

J'étais un peu mal à l'aise de l'avoir regardé. Cela faisait un moment que je n'avais pas eu le privilège d'assister à ce genre de scène. Ni même de serrer quelqu'un dans mes bras. La vie de calice et la colocation avec Logan rendait mes relations humaines assez compliquée et laissait peu de place à une quelconque romance. J'aurai pu chercher le plaisir charnel immédiat et éphémère, comme je l'avais déjà fait auparavant. Mais l'idée que mon frère pouvait savoir et ressentir quand je devenais intime avec quelqu'un avait tendance à ...comment dire... me faire reculer.  

J'évitais donc soigneusement de la regarder, en la guidant vers ma chambre. Sans cérémonie, j'ouvrais grand les portes de ma garde-robe. Les chemises étaient bien rangées sur des cintres, les pulls et les T-shirts à leur place ainsi que les pantalons. Je n'avais pas trop de souci à me faire, j'étais sûr qu'elle trouverait quelque chose à sa taille.  Et puis...elle me demanda ce qu'on allait faire de Logan. Je baissais la tête un instant avant de me tourner vers elle. Elle me regardait, anxieuse, se mordant la lèvre inférieure. Ses mèches de cheveux mouillés collaient à sa nuque et à son front, un blond plus foncé, nuancé de la couleur dorée des mèches déjà sèches. Elle était inquiète...à propos de Logan. Et à propos d'elle. J'essayais de me montrer rassurant malgré ma propre angoisse.


Ne vous en faîtes pas, il ne se laissera pas mourir. Il reviendra. Il me reviendra. Je... Je lui demanderai pardon.  Il rentrera...

Reviens. Je sais que ça peut prendre du temps. Il peut se servir à l'hôpital. Mais tout cela.. ça ne la concerne pas. Ca ne devrait pas la concerner.

Je m'écartais de la garde-robe et je reprenais d'un on plus léger.


Voilà, servez-vous.

Je quittais la pièce, refermant la porte derrière moi pour la laisser fouiller dans mes vêtements et choisir ce qui lui plaisait. Et si ? Et s'il ne rentrait pas à la maison. Et s'il allait chez se réfugier chez elle ? Le ferait-il ? Me renierait-il ? Non ce n'était pas possible. Ca n'arriverait pas. J'arrangerai ça...comme je le pourrais. J'allais mettre mes chaussures . Si je devais ramener miss Danderlion chez elle, j'aurai de la route à faire.  Et il était déjà tard... L'idée de lui proposer de dormir ici m'effleura l'esprit. Mais pouvais-je le faire ? Et si Chris rentrait et la voyait ? Non et puis... après toutes ces émotions elle avait sûrement envie de rentrer chez elle, dans son lit douillet. Pas de squatter chez de parfaits inconnus - et deux hommes par dessus le marché.  Je caressais méditativement Socrate, qui s'étira de tout son long avant de se rendormir et de ronfloter de nouveau - quand elle sortit de ma chambre.

Je levais les yeux vers elle. Ca me faisait bizarre de la voir porter mes vêtements. Ils étaient un peu trop grands pour elle, cela allait de soi - mais je ne pouvais pas dire que cela me dérangeait. Je tentais  timidement une blague pour détendre la l'atmosphère.


Pas mal. Ca...ça vous va mieux qu'à moi.

Elle pouvait les garder si elle les voulait.

Voulez-vous que je vous reconduise chez vous ? Il n'y a plus de transports en commun à cette heure-ci...Ou bien, vous préféreriez prendre un taxi ?

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyVen 2 Mai 2014 - 18:43




Tes dents et nous.


Okay, j'avais un peu zappé que je n'étais pas chez moi et que plus personne n'était choqué de me voir me balader entre ma salle de bain et mes quartiers juste vêtue d'une serviette de bain. Vu la tête de Bertie, il ne voyait pas ça souvent. Et je fus presque soulagée de ne pas déceler d'intérêt déplacé dans son regard. Juste un peu de surprise. Et peut-être un peu d'appréciation. Mais juste une pointe. Je sursautais presque lorsque je sentis quelque chose me frôler la jambe. Un chat. Un adorable chat. Oh non. Surtout ne jamais mettre de chat mignon devant moi, sous peine de me voir roucouler et gagatiser tout en le grattouillant de partout. Heureusement qu'il me détourna in-extremis de cette boule de poils en me menant à une chambre afin de me prêter quelque chose, histoire de ne pas me balader dans cette tenue plus que provocante. Mmh. Peut-être pourrais-je obtenir de Logan un remplacement pour celle qu'il avait en partie détruite grâce à sa merveilleuse intervention ? Oui, c'était bas, je sais. Mais il fallait bien que je profite un peu de mon statut de Calice du PDG de ce putain d’hôpital qui me voyait arriver... quoi, tous les trois jours en moyenne ? Bref, revenons à nos moutons. Face à l'énorme penderie -oh dieu, je me sentais si insignifiante avec ma minuscule penderie qui contenait mes uniformes, mes tenues de traque et quelques vêtements usuels- Bertram m'acheva tout naturellement en me disant de choisir. Owi, choisir. Oh non, il ne fallait pas me dire ça. Il n'aurait pas pu tout simplement me sortir une chemise un peu trop petite pour lui et un semblant de pantalon ? J'allais passer des heures devant cet armada de tissus.

J'étais entre Enfer et Paradis lorsqu'il répondit à ma question. Oui, j'espérais bien qu'on ne le laisserait pas faire la grève de la faim, je tenais quand même un minimum à ma santé. Il précisa qu'il reviendrait. Okay, si tu le dis. Mais sa réplique suivante fit monter une colère sourde en moi.
« Il n'en est pas question. Vous n'avez pas à demander pardon. Vous n'y êtes pour rien. Bon sang, ce n'est pas un enfant ! Il doit pouvoir assumer ses gestes et vous n'avez pas à endosser SA responsabilité. »
Je me massais un bref instant, la gorge sèche et la tête vrombissante.
« D-désolée, murmurais-je, penaude de m'être ainsi emportée. »
Il finit par quitter la pièce, m'abandonnant devant sa penderie. Enfer et damnation ! Toutefois, j'avais déjà mis au point ma stratégie. Personnellement, mes vêtements les plus petits se trouvaient toujours en bas des piles car c'était ceux que je portais le moins et qui moisissaient parfois là depuis des mois. Voire des années. Du côté des chemises, j'extirpais donc celle qui me semblait la plus petite et, bingo!, elle était presque à ma taille. Presque, hein. Ça restait une chemise d'homme. Mais dieu ce que c'était sexy, sans le pantalon. Non non non Sharmy, tu la ferme et tu t'habilles. Je boutonnais donc rapidement la chose et sélectionnais un pantalon. Gosh, soit il était taillé comme une allumette (en même temps, je n'avais jamais pris le temps de vraiment le détailler, raison pour laquelle je ne m'en serais pas rendu compte) soit ceci était vraiment vraiment trop petit pour lui. Je récupérais mon long ruban bleu et m'en servais en guise de ceinture. Le résultat était plutôt exotique et un brin élégant mine de rien. Comme quoi, quand il s'agit de vêtements, une femme fait toujours des miracles. Ou pas, hein. Je ramassais mes mèches à moitié séchées en un chignon lâche, histoire de ne pas rendre la chemise transparente en deux minutes. Et je remis mes ballerine et revint dans la salon après avoir religieusement refermé les portes de la Penderie Divine. A peine arrivée, je vis la surprise se peindre sur son visage. Était-ce si étrange sur moi ? Il démentit toutefois très vite cette impression en me disant que cela m'allait bien. Je résistais à l'envie de tourner sur moi-même, telle une girlie montrant sa robe et ses atours à son copain traîné de force dans un magasin de vêtements. Il me proposa ensuite de me raccompagner chez moi et je faillis faire une tête de poisson hors de son bocal. Il était... beaucoup trop prévenant. Okay, se faire mordre pouvait être un traumatisme mais avais-je vraiment l'air d'une poupée de porcelaine dont le seul objectif était de se briser en mille morceaux au moindre choc émotionnel ? Mmh. Si être une poupée de porcelaine me garantissait câlins et tout ce qui allait avec, je voulais bien en être une. Silence, Sharmy, silence !
« Oh... heu...vous pourriez... me raccompagner ? Un taxi à cette heure-ci, c'est hors de prix. »
Et je ne roule pas sur l'or, faillis-je ajouter. Des rapaces, je vous dis. Le service de taxi de nuit était un vrai gouffre financier. Et bizarrement, j'appréhendais mon retour chez moi. Je savais que je risquais fortement de me confronter à mes indésirables squatteurs non-payeurs et qu'ils seraient très certainement bien bourrés. Sachant que j'avais déjà essuyé moult sifflets lorsque j'étais partie en début d'après-midi (avec ma défunte robe), qu'allais-je avoir en revenant aux petites heures vêtue d'une tout autre tenue ? Je m'attendais au pire.

La route se fit sans grand remous. De temps à autre, je lui indiquais une direction, un raccourci. Quand la voiture s'arrêta au coin de la rue par laquelle je pouvais directement accéder à mes quartiers, je pinçais les lèvres. Ils se livraient en spectacle. Complètement ivres morts. Devant ma porte. Je sortis presque à regret de l'habitacle, serrant contre moi mes autres vêtements. J'avançais pratiquement à reculons vers ma porte. Pourquoi m'imposer ça ? Dieux, vous êtes si cruels. Mais a part quelques paroles d'ivrognes, ils ne m'ennuyèrent pas et soufflèrent comme des bébés lorsque je leur sommait de regagner leurs quartiers tout en les menaçant de triple tarifs pour ce qu'ils avaient consommé à mon insu. Dieu que cela faisait du bien de regagner un semblant de contrôle et d'autorité. Je rentrais rapidement pour ressortir tout aussi vite, un bic et un bout de papier à la note. Je griffonnais en vitesse mon numéro privé et tendis le papier à Bertram.
« Au cas où. Et... merci pour tout. »

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MessageSujet: Re: Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! Hey ! Je te présente mon nouveau calice ! EmptyDim 4 Mai 2014 - 16:18


We will meet again  

Je ne sais pas pourquoi elle dit ce genre de chose ? Est-ce qu'elle essaie d'être gentille ? Est-ce qu'elle essaie de secouer mon égo inexistant ? Ou bien... était-ce parce qu'elle se sentait désormais enfermée dans la même cage que moi et qu'elle y voyait une réflexion de son futur ? Ou bien...ce que je disais l'énervait simplement, sans davantage de raison. J'ai gardé les lèvres serrées. Et je n'ai rien dit. Parce que d'une certaine façon, elle avait raison. Mais de l'autre côté... Il avait fait ça pour lui sauver la vie. Il avait bravé un interdit pour qu'elle vive. Mon cas était différent. Il ne savait pas ce qu'il faisait. C'était naturel...Alors si tout se passait bien, à part les interférences mentales, elle n'aurait pas à se soucier de lui. Si j'avais eu le courage, je lui aurai lancé un regard. Mais de toute évidence, tout le monde était en colère contre moi aujourd'hui. Elle s'excusa de s'être emportée.


«...C'est pas grave.»  répondis-je simplement.

Je la laissais avec la tâche difficile de trouver quelque chose de potable dans mes vêtements et je retournais l'attendre dans l'autre pièce. C'était un  peu bizarre de se dire qu'il y avait une fille quasi nue dans ma chambre. Encore plus étrange de se dire que cette fille en question était une tueuse de vampire - et elle ne comptait sûrement pas arrêter ses activités et l'autre calice de mon frère. N'étais-je pas censé la haïr ? N'avait-elle pas mis mon frère en morceau l'autre fois ? Ne faisait-elle pas partie de ces fanatiques génocidaires dont le seul but était de se laisser aller à assassiner tous les membres d'une même espèce qui ne fait que survivre ?  Je poussais un soupir. D'une certaine façon, ils ne faisaient que se défendre à leur tour. C'était compliqué comme histoire.  Et elle n'avait pas l'air si méchante,  ni indifférente. Je l'ai vu pleurer, désespérée tout à l'heure...
Je relevais la tête quand elle apparut. C'était vraiment étrange de la voir porter mes vêtements, de leur donner une forme différente, plus féminine.  Et puis il y avait ses cheveux blonds, retenu en chignon mais dont quelques mèches ondulées et indomptables s'échappaient. J'essayais de détendre un peu l'atmosphère glauque de la pièce avec une petite remarque sur son apparence. Concernant son retour, elle me suggéra humblement que je la ramène. J'aurai pu payer pour le taxi, c'était la moindre des choses, mais ça ne me dérangeait pas de sortir pour la conduire. J'avais peut-être besoin de voir un peu de paysage moi aussi. Et puis je saurai où elle habite, juste au cas où.  

Le trajet fut calme. Elle m'indiqua le chemin et quelques raccourcis. Et bien rapidement, le paysage enneigé de Froënbourg succéda aux plaines désertiques de Kalel. Un parfait opposé. Et honnêtement j'avais un peu chaud avec mon manteau. Elle me dit de m'arrêter non loin d'un établissement ou pas mal d'ivrognes s'agglutinaient contre la porte, certains même assis par terre dans la poussière. J'aurai cru que je m'étais retrouvé en mauvais endroit. C'était simple et un peu douteux à vrai dire. Mais son nom était sur l'enseigne. Dan Derlion. Sans doute une affaire familiale...Je m'apprêtais à lui demander si elle avait besoin d'aide mais elle sortit immédiatement de la voiture, poussa quelques injonctions autoritaires et ils s'enfuirent comme un groupe de pigeons. J'esquissais un faible sourire. Effectivement elle savait y faire. Elle ressemblait à mon maître d'une certaine façon...Capable de se défendre toute seule.

Je me demande si c'est vraiment son quotidien et... si c'est ce qui a forgé son caractère. Rien à voir avec le mien.  

J'attendais qu'elle rentre et je m'apprêtais à faire demi-tour quand elle réapparut pour me donner un morceau de papier que je pris entre mes doigts.


«Heum...De rien.  Prenez soin de vous.»  

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