Son enfance n’a pas réellement d’importance en réalité, il est fils d’un couple bourgeois de Froënbourg, dans laquelle il ne manquait de rien. Ses résultats étaient bons en cours, élève assidu qui étudiait normalement. Il n’était pas particulièrement une tête, disons qu’il se défendait un peu partout, en ramenant des bulletins satisfaisants. C’est sans aucun doute ce cocon familiale surprotecteur qui en a fait un élément aussi candide. Dans sa tendre jeunesse, il était plutôt souriant, accessible, s’amusant de tout en fait.

Jusqu’au jour où… Ah vous voulez savoir ?! Soit, soit… Eh bien jusqu’au jour où son père à une heure tardive, complètement bourré, incontrôlable, parce qu’il venait de perdre son emploi suite à un licenciement économique. Et sans aucune raison apparente, il frappa sa femme… Sous les yeux innocents du gamin qu’il était encore. Mais ça, il était encore jeune et ne comprenait pas ces actes de violence. Son père devint un alcoolique chômeur, faisant plonger la famille dans les méandres de la société. La mère travaillait d’arrache-pied pour subvenir aux besoins de la famille, subissant les coups de son mari devenus de plus en plus réguliers, finalement, sans qu’elle n’ait le courage de le quitter, vu que Ludwig était là et qu’il “avait besoin de son père”. Raison saugrenue me direz-vous, mais c’est aussi un manque de force mentale de refuser cela, vous savez combien de femmes meurent sous les coups de leur mari, alors qu’elles auraient largement dû les quitter avant? C’est juste inexplicable…

Puis un jour, le gamin devenu adolescent s’interposa entre ses parents et prit sa première gifle. Elle lui laissa une marque indélébile. Mais ça ne resta pas là, et il fit la connaissance de “petites soeurs” qui firent de lui un jeune homme renfermé, perdant confiance en lui, se renfrognant et abandonnant ses amis pour ruminer une possibilité de vengeance. Jusqu’à ce que sa mère craque et abandonne enfin son mari ! Oui, il était temps ! Mais il était trop tard Ludwig avait déjà penché du côté obscur de la force…

Trouvant réconfort auprès de la nature, il semblait logique qu’il se mette à la défendre et il s’est fait recruter dans un groupe écologiste…

Parallèlement, ses études étaient tombées à l’eau, ses notes avaient dégringolé, il n’obtint aucun diplôme, et il abandonna même ses cours, laissant sa mère dans le plus grand désarroi, qui essayait de demander conseil à des psychologues et des assistantes sociales pour essayer de faire sortir son fils de cet engrenage néfaste. Mais l’adolescent refusait cette aide, et aucune ne put lui être apporter… Il fuyait.

Finalement, il faisait des petits boulots par-ci, par-là, serveur, caissier, vendeur… Des petits boulots qui ne demandaient pas de grandes réflexions, et qui lui laissaient le temps de penser à d’éventuelles actions écologistes. D’ailleurs, le petit groupe qu’il avait rejoint commençait à se développer et penser que leurs dirigeants étaient trop mous. Aussi, ils entreprenaient de plus en plus d’actions conséquentes, comme planter un chêne sur l’autoroute, détruisant les infrastructures publics. Ils devenaient lentement des coupables recherchés pour troubles de l’ordre publics et dégradations. Et Ludwig se laissait entraîner là dedans, sans avoir vraiment conscience des conséquences, usant son énergie pour défendre ses convictions…

Les actes devenaient de plus en plus grave, ils étaient recherchés pour terrorisme, usant de leur nom devenu désormais célèbre pour effrayer la population et continuer leur campagne écologiste s’attaquant à des PDG en les menaçant. Et parfois, les menaces étaient mises à exécution… Pour donner l’exemple, vous comprenez…

Le but était simplement de faire un peu peur… Mais ça avait mal tourné, un activiste avait mal chargé la bombe, la dosant de trop, sans doute, quoiqu’il en soit, alors qu’ils fuyaient, certains ont été pris dans le souffle, mourant sur le coup pour les plus chanceux, les autres succombèrent à leur brûlures, quand ils ne survivaient pas pour atterrir en prison lorsqu’ils seraient guéris. C’était le destin de Ludwig...

Ce qui l’avait sauvé? Sa mère, peut-être. On ne sait pas trop ce qu’il s’est exactement passé. Quoiqu’il en soit, le jeune homme, à son réveil, n’était pas entièrement là. Peut-être était-ce l’occasion rêvée d’en faire un cobaye, pour lui réserver une vie meilleure? Quoiqu’il en soit, elle espérait le meilleur pour son fils, une vie meilleure et signa la décharge…

Depuis quelques mois qu’il avait 27 ans, il était ressorti de l’hôpital et du laboratoire tel un homme nouveau, quoique conservant un caractère un peu effrayé par la population, depuis tout ce temps sans contact avec la société, les seuls humains qu’il connaissait étant des docteurs un peu tarés, mais pas méchants, selon lui, et Takehiro, un doc’ aussi, mais avec qui il cohabite désormais. Il ne sait pas trop ce qu’il se passe, il a perdu la mémoire, et personne dans son entourage n’a été capable de lui raconter les évènements de sa vie. Ni d’où il vient. Ni pourquoi. Il ne sait même pas en quoi consistaient les expériences qui ont été exercé sur lui. Mais peut-être ne veut-il pas vraiment savoir? En tout cas, il ne pose pas vraiment de questions sur le sujet, puisque tout lui semble normal. Pour lui, ils recherchent le moyen de retrouver sa mémoire. Mais lentement, il va se rendre compte que c’est autre chose…

Pourquoi ces absences, où il se retrouvent dans des situations improbables? Et quelle est cette voix qu’il entend parfois résonner dans sa tête? Et ces migraines intempestives?

Je suis un DC !