Leopold est un amoureux transi de la liberté. Il n'y a pas vraiment besoin d'en écrire plus sur lui pour le comprendre que cette simple phrase. Un amoureux transi de la liberté, liberté qu'il n'hésite pas à prendre de force si on tente de la lui ôter. Quand je parle de liberté, je parle de liberté physique et psychique. Il est une sorte de claustrophobe de l'extrême, un mec qui ne supporte pas les cages qu'elles soient réelles ou affectives. Ce n'est pas qu'il souffre d'une peur aiguë de l'engagement. Il souffre d'une peur aiguë de l'amour d'autrui, de l'amour qui s'accroche, de l'amour qui enferme. Il a une peur aiguë de la dépendance affective ; aussi s'affaire-t-il à être aussi indépendant que possible. Dans le genre « je me débrouille tout seul, circulez y'a rien à voir », il est aussi doué pour la fuite. Entamez une discussion avec lui qu'il ne veut pas avoir sur je-ne-sais quel sujet profond, pour peu que cela le touche par surprise il s'enfuira. Souvent par la fenêtre, souvent pour longtemps. C'est un trouillard affectif doublé d'un égoïste. Ce sont les principaux défauts de Leopold. Défauts qu'il connaît et qu'il fut forcé d'accepter pour pouvoir les combattre. Il est de ceux qui ont dépassé le stade du « je me hais moi-même autant que je m'aime » pour passer à l'acceptation et à la tolérance de la personne qu'il semble être. Alors, s'il est lâche et égoïste, il ne le fait pas exprès. C'est une part de lui qu'il ne contrôle pas, bien qu'il ait une idée du mal qu'il puisse faire à ceux qui l'aiment. A part ça, c'est un homme tranquille, plutôt sérieux bien que joyeux, agréable avec autrui, pas vraiment braillard, pas du genre à se la ramener. Il ne cherche pas à se faire passer pour le plus malin, ne s'est jamais considéré comme plus intéressant que la moyenne, n'est pas non plus excessivement futé. C'est un homme normal, bien qu'il semble souffrir d'un léger problème d'adaptation sociale. Avoir rapidement dû comprendre que l'on ne peut parler ouvertement de ce que l'on est, un mage, a dressé un mur opaque et définitif entre lui et le reste du monde. La maîtrise de l'air a comme principal défaut de vous condamner à la solitude. Vous n'avez rien à partager avec autrui, aucun moyen d'être utile si ce n'est pour servir de sèche-cheveu ou de ventilateur. Lorsque vous vous envolez, le plus souvent, vous vous envolez seul. Cette solitude, il ne la déteste pas, bien qu'elle l'ait certainement tourmenté durant son adolescence. Regarder le monde de là où il se trouve sans y être ancré lui convient, aujourd'hui.

   Biographie

    L'enfance de Leopold est une histoire barbante à souhait.

Il a été désiré par ses parents, chéri depuis la première échographie, adoré lorsqu'il donnait des coups de pied dans le giron gonflé de sa génitrice. Il a crié dès son arrivée dans ce monde, n'a pas trop vomi sur ses parents, fait ses nuits plutôt rapidement.  Jusqu'à son entrée en primaire, Leopold n'avait jamais vécu d'événement dramatique (enfin, pour lui, si : la perte de sa tétine bleue dans un bus a été un vrai supplice, surtout que maman a refusé de lui en racheter une, considérant qu'il était trop grand pour en avoir une nouvelle) (bitch). A l'école primaire il a attrapé la varicelle et fait quelques otites qui l'ont condamné à ce que nombre d'enfants ont connu : le port des yoyos. Voilà. Ce sont les principaux drames de l'enfance de Leopold. Et si ce sont des drames, ce n'est que parce qu'il ne pouvait pas se baigner comme il le voulait à la piscine.

Mais sinon, à part ça, rien de spécial.

Les choses spéciales ont commencé lors d'un dîner en famille sur la terrasse. Un barbecue. Il mangeait des chips (« chisps » disait-il à l'époque, léger problème de prononciation) à la sauce béarnaise (ou plutôt de la sauce béarnaise aux chips) et des merguez (car Leopold n'aime pas les chipolatas). Il faisait beau et chaud à Marina, papa et maman avaient gonflé et rempli la piscine pour que Leopold et sa joyeuse fratrie puissent aller piquer une tête (même s'ils préféraient tous aller à la plage). C'était un repas de famille comme tous les autres : l'un qui tente de manger toutes les chisps ondulées, les autres qui ne veulent pas des chisps lisses, papa qui surveille, maman qui s'occupe des braises du barbecue, le chien qui réclame.

Ce qui a permis aux parents de se rendre compte des pouvoirs de Leopold ce n'est pas un coup de main aléatoire mais classieux qui a fait s'envoler un paquet entier de feuilles mortes. C'est un rot.  
Un rot. (ah oui, il buvait de la limonade, aussi, j'aurais dû le préciser avant)
Mais pas n'importe lequel. Un rot qui vous fait faire un bond sous l'oeil surpris mais ravi de votre mère. Un rot qui vous renverse sur votre chaise et fait s'envoler le paquet de chisps dans la tronche du frère assis en face. Le frère râle, le père semble avoir été mis sur pause et la maman dit un « Oh chéri » tout mignon.

C'était l'été de ses huit ans.

Quand on a huit ans et qu'on découvre que ses deux parents sont mages de l'air et que l'on fait partie de cette catégorie de la population, on ne trouve pas ça cool. C'est comme apprendre qu'on a des poux. Les questions ont fusé : quand, comment, pourquoi, est-ce que ça va lui faire mal, est-ce qu'il pourrait mourir, est-ce qu'on va le rejeter à l'école. Beaucoup d'inquiétudes qui s'installaient dans cette petite tête rousse.
Papa lui a expliqué alors qu'ils allaient lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs pour qu'ils ne deviennent pas dangereux pour lui, que tout allait bien se passer. Maman lui a dit qu'il ne fallait pas qu'il se sente honteux d'être différent mais qu'il valait mieux ne pas montrer ses pouvoirs à tout le monde à l'école. Papa lui dit qu'il y avait certainement d'autres enfants dans son cas qui ne se montraient pas et qu'en grandissant il rencontrerait d'autres gens comme lui. Ils lui ont tout deux dit qu'ils étaient très fiers qu'il soit lui aussi un magicien de l'air et que c'était un cadeau de la nature. Leopold s'en foutait de la nature mais la douceur et la quiétude de ses parents l'avaient rassuré.

Ainsi commença son entraînement. Apprendre à connaître et maîtriser son pouvoir pour qu'il ne soit dangereux ni pour lui ni pour les autres, tantôt avec papa, tantôt avec maman, puis avec un maître que les deux parents avaient trouvé pour préserver l'équilibre de la famille : il n'est jamais bon de passer plus de temps avec un enfant qu'avec les autres.

Il n'est pas nécessaire de s'attarder sur l'entraînement de Leopold. Sachez seulement qu'il a réellement adoré son maître malgré leurs quelques différends.

L'air comme élément a eu une profonde influence sur sa personnalité.  L'air, Leopold ne s'en passerait pour rien au monde. Sa maîtrise est un véritable délice. Sentir le vent entre ses doigts est une drogue. Goûter au changement de température lorsque l'on s'élève à plusieurs dizaines de mètres, sentir que l'on s'épuise plus vite lorsque l'on gagne en altitude, avoir peur, redescendre un peu, se louper à l'atterrissage et revenir chez soi plein de bleus, tout cela fait partie de lui.
Même s'il vous conseille de ne jamais aller foutre le nez dans un nuage bas. Ça a un goût et une odeur affreuse.

L'adolescence de Leopold fut normale. Appareil dentaire, boutons, pieds qui grandissent avant tout le reste, cheveux gras. Découverte de la sexualité avec une première petite amie au lycée ; découverte d'une bisexualité qui fut tout aussi angoissante qu'apprendre qu'il était mage de l'air. Découverte de ses limites psychiques lors du concours de médecine pour entrer en kinésithérapie. À 31 ans il fut recruté par un groupe médical afin d'y exercer sa fonction à plein temps. Aujourd'hui, il y travaille toujours.

C'est à 33 ans que sa vie presque normale prit un autre tournant. Une histoire un peu conne. Un vampire qui l'a chassé pour faire de lui son calice. La cicatrice qu'il porte sur le visage s'en souvient (ce n'est pas le vampire lui-même qui en est l'auteur, c'est Leopold qui s'est croûté comme une merde en plein vol en tentant de se barrer). Leopold ne pourrait pas raconter en détails l'attaque, sonné et plein d'adrénaline qu'il était. Il pourrait seulement vous dire qu'il s'est enfui aussi vite que possible, entendait son coeur battre dans ses tempes, répondait aux attaques du buveur de sang aussi bien qu'il le pouvait mais n'était pas assez efficace (coucou moi c'est Leopold et je ne possédais à l'époque AUCUNE arme en argent). Il ne vous avouera pas (jamais) (jamais jamais) qu'il s'était un peu fait dessus, tout convaincu qu'il était que la fin était proche.
C'est un homme étrangement froid qui lui est venu en aide, ce soir-là,  ce sans quoi Leopold aurait très certainement fini en repas vampirique. Un homme qui n'en était pas un puisque c'est ainsi que Leopold rencontra Haya-Ji. Reconnaissance éternelle de la part de Leopold envers le kami qui, quant à lui, trouvait cet humain bien con d'aller taper baston contre un vampire sans arme pour se défendre.

Une dette. Voilà ce que Leopold considérait avoir envers Haya-Ji. Voilà aussi pourquoi il le colla comme un vrai stalkeur dont il est impossible de se défaire. Parce que ce con revenait. À chaque fois. Et le plus souvent par la fenêtre.
C'est sans doute un peu étrange à concevoir mais Haya-Ji a fini par développer une étrange sympathie envers l'humain voleur d'essence. Chacun a trouvé dans le lien qui les unit depuis quelques mois son bonheur : Haya-Ji puise en Leopold une énergie suffisante pour survivre, Leopold a la possibilité d'invoquer Haya-Ji en cas de danger. S'ils ne sont aujourd'hui pas les meilleurs amis du monde, les deux individus ont un relation équilibrée. Chacun possède sa liberté, fait ce qu'il veut quand cela lui chante. Leopold a pour ordre de ne déranger son kami qu'en cas d'urgence. Par respect pour leur élément commun, il n'a encore jamais transgressé cette règle.

   
Pouvoirs & Armes


Chaque description correspond à ce dont Leopold est capable grâce à Haya-Ji.

Maîtrise de l'air ∞ La maîtrise de l'air chez Leopold, c'est vingt-six années d'entraînement.
Principe : chaque mouvement provoquant un déplacement de l'air peut être amplifié. L'amplification peut se faire dans la taille (un éternuement soufflant sur un mètre, par exemple) ou dans la vitesse (tripler la vitesse d'un mouvement de bras).
Limites :
1) combiner vitesse et taille de la bourrasque est, à main nue, impossible. Exception faite pour le seul vent violent qu'un être humain puisse produire : l'éternuement. Mais, Leopold n'éternue pas sur commande, alors… et en plus c'est dangereux.
2) la difficulté de l'amplification et de la réduction dépend de la taille ou de la vitesse initiale
3) bâillonné et attaché impossible pour lui de maîtriser correctement son élément (parce qu'expulser de l'air par les narines c'est vraiment pas top)
4) il est dépendant du sens du vent ; il est très difficile de réaliser un souffle allant dans le sens contraire
5) bien entendu, une maîtrise abusive n'est pas conseillée. Il ne peut pas créer de tempêtes ou d'ouragans, changer le sens du vent, déplacer les nuages depuis la terre ferme.
6) les agresseurs ne peuvent être repoussés s'ils sont plus lourds que lui (± 75kg). Ceci est d'ailleurs valable pour les objets.
7) il ne peut amplifier que ses propres mouvements. Par contre, faire des gestes ou souffler dans le sens du vent pour accompagner celui-ci est tout à fait possible !

Souffle d'argent ∞ Ce sont deux éventails en argent pas virils du tout, mais un nom pareil c'était plus badass. Pourquoi l'argent ? Pour les envoyer sur un vampire en mode shuriken lorsqu'il est désespéré (non, en vrai, ça ne marche que dans les films, vous pouvez toujours essayer). Les deux éventails, une fois affûtés (quand leur propriétaire ne se coupe pas lui-même avec… *truestory*), peuvent jouer le rôle d'arme à part entière (enfin, autant qu'une cuillère affûtée quoi). Ils sont lourds à porter et une utilisation trop fréquente et/ou trop prolongée peut entraîner des crampes voire une tendinite du poignet (d'où une nécessité de les renforcer régulièrement) (si vous voyez ce que je veux dire).

Il a fait l'acquisition des deux éventails suite à son agression vampiresque, sur conseil d'Haya-Ji.

Vol ∞ Vous, pour vous déplacer, vous prenez une voiture ou un taxi. Leopold, lui, il décolle. Principe : Ce pouvoir lui permet grâce au vent d'oublier la gravité sans pour autant arriver jusque dans l'espace. Il lui suffit de se laisser doucement porter.
Limites :
1) la difficulté dépend du vent. Dans le sens du vent, le seul effort que Leopold aura à faire sera celui de décoller. Sans aucun vent il devra créer ses propres bourrasques pour se déplacer (c'est plus coûteux qu'une maîtrise de l'air classique : il doit se porter de manière continue). Voler contre le vent c'est comme nager à contre-courant : difficile et très coûteux. Contre un vent de 80km/h, Leopold ne peut tenir plus de dix minutes.
2) on ne dirait pas comme ça mais quand on se laisse porter par le vent, on finit par baisser sa vigilance et parfois même par somnoler tant c'est agréable. On ne compte plus le nombre de fois où Haya-Ji a évité à Leopold de se crasher lamentablement.
3) il lui est possible d'emporter quelqu'un d'autre dans les airs si et seulement si le vent est assez fort pour le permettre.
4) quand vous battez des bras dans les airs pour créer votre propre vent vous avez l'air d'un con.


Il s'éveillera

Répétition ∞ Ce pouvoir n'a aucune utilité. Léopold ne le contrôle pas. Il s'active en cas d'émotion forte : lorsqu'il est surpris ou ému ou effrayé ou... L'action se répète, de la même manière, en boucle. Son record est de 12 fois.
Le fait de répéter une action ne peut en aucune manière permettre de la modifier.
Une action répétée n'aura aucune incidence ; si Léopold assiste à une agression avec coup de poignard, par exemple, la scène pourra se répéter en boucle sans que le protagoniste en soit plus blessé à la fin.
Tous les protagonistes présents - et Léopold - sont conscients de la répétition.
D'une part, c'est inutile et en plus ça fatigue.
(En fait, le seul mérite de ce pouvoir c'est de permettre aux autres de comprendre que Léopold est troublé. Wahou.)


Écran magique

Buhuhuh ()

Code:

[b]Remus Lupin[/b] de [i]Harry Potter[/i] est Léopold Bertheault.

Code:

[b]Le mec qui rééduque les grands blessés[/b] de [i]Mµ[/i] est Léopold Berthault.