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Let's smile

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MessageSujet: Let's smile Let's smile  EmptyJeu 4 Juin 2015 - 16:05

A god who tell stories

feat. Takehiro Hamada

Quelques jours sont passés depuis l'incident du vampire et j'avoue ne plus sortir sans avoir l'appréhension de me faire de nouveau aborder en pleine rue, de jour, de nuit, enfin, non, pas de nuit, car après avoir expliqué la mésaventure à ma patronne, lui expliquant que je me suis fait agresser par un pick-pocket, elle me permettait de partir un peu plus tôt le soir, mais en échange de commencer un peu plus tôt le matin, du coup. Je pouvais même du coup me faire déposer par un collègue qui habitait un peu plus haut dans le quartier résidentiel, évitant de payer un taxi, donc.

En ce qui concerne mon agresseur, j'ai fait quelques recherches, avec Freyr, nous avons retrouvé l'hôtel où il nous avait emmené, mais la réceptionniste nous a donné un nom falsifié. Elle l'ignorait sans doute, mais après quelques recherches infructueuses, ça n'avait rien donné et je finissais bredouille. J'avais envoyé les résultats de mes recherches à Takehiro en lui précisant que Freyr restait présent au cas où, et que je m'y suis rendu en plein jour lorsqu'il y avait du monde. Bon, certes, ça ne protège pas de tout, mais ça amenuisait les risques.

Puis, il m'a promis de revenir, un soir dans la semaine, venir me chercher après le travail, car je finissais plus tôt, et surtout, j'étais en weekend juste après, de quoi me redonner un peu de moral. Quoique... L'idée de passer deux jours seul, à la maison, de crainte de sortir le soir pour ne pas se faire agresser me rendait un peu fade. Par contre, j'ai pu éviter les rendez-vous incessants de la stagiaire qui se montrait de plus en plus insistante. Sans doute qu'elle voit arriver la fin de son stage et qu'elle veut absolument garder un contact avec moi. Je risque de la décevoir, finalement.

Depuis le début de la journée, j'ai le sentiment que les heures passent au ralenti tant j'ai hâte de savoir ce que me réserve Takehiro, ou bien est-ce plutôt la simple hâte de le revoir ? Et plus le temps passe plus j'ai le sentiment qu'il ralentit, comme s'il se jouait de moi. Surtout que l'après-midi, c'est au tour de Freyr de prendre les rênes pour s'occuper des 9-14 ans qui devait faire des exposés sur la mythologie.

Lorsque j'ai appris le sujet, j'ai eu peur. Peur qu'il n'en dise de trop à notre sujet, mais bien qu'il le maîtrise à sa façon, il n'est pas vraiment pris au sérieux lorsqu'il conte les aventures des divinités de Froënbourg comme s'il y était. Les enfants en rient, et ça passe crème, pas de quoi s'affoler, c'est même drôle à voir. Puis arrive le moment où les enfants doivent choisir leurs livres à emprunter pour travailler sur leurs dieux préférés, et Freyr se montre patient, malgré le fait qu'il ne fasse pas partie des favoris, apparemment.

Quand le dernier gamin finit de choisir pour louer les manuels, Freyr passe à travers les rayons avec le jeune et apparaît devant la bibliothécaire assise à son bureau, prête à enregistrer l'emprunt. Il soupire et scrute alentours, pour regarder s'il n'y avait pas d'autres enfants parmi les allées de livres qui faisaient face au bureau de la sortie, mais en dehors des lecteurs adultes assis aux tables ou dans le coin confort, il n'y a plus d'enfants. Par contre, il aperçoit, à travers les portes en verre de la médiathèque, Takehiro qui arrive. Il tourne rapidement la tête vers l'horloge pour voir l'heure qu'il est et se rend compte qu'il est pile poil à l'heure. Par contre, la patronne ne semble pas apte à nous laisser partir tant que nous n'avions pas rangé la pile de livres qu'il reste à ses côtés.

Impossible de dialoguer avec elle, et Freyr lance un regard désolé à Takehiro et l'invite :

« Bonjour ! J'en ai pour cinq minutes, tu peux faire un tour, si tu veux, en attendant, je te retrouverai quand j'aurai fini ! »


Et le dieu se presse effectivement à ranger les quelques livres dans les rayons appropriés.

Codages de Tictac Frey


Dernière édition par Ludwig F. Eberhart le Ven 5 Juin 2015 - 22:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyJeu 4 Juin 2015 - 17:08




Ludwig

Takehiro

The Spell


Alors que je garais la voiture dans la rue de la fameuse médiathèque, j’avais en réalité bien plus en tête que les breloques que j’apportais à Ludwig. Je regardais le sac en plastique qui contenait ces futilités. Une chaîne en argent dans une jolie boîte - parce la vendeuse ne pouvait juste pas la mettre dans un sachet, apparemment ça faisait partie de la politique du magasin, blablabla. Ridiculement embarrassant. Et un spray au poivre. J’avais bien songé à lui trouver une arme en argent… Mais en plus de la difficulté à en trouver, l’idée que même un simple humain pouvait s’en emparer et le retourner contre son propriétaire...ça augmentait les dangers plutôt que les réduire.

Quoiqu’il en soit, je ne m’étais pas juste déplacé pour lui remettre ces deux petits objets. Depuis ma dernière rencontre avec Liam, je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Les allusions de Freyr avaient fini par me percer le cerveau. Ou plutôt il y avait planté ses graines et….eurk, non. Répugnant comme métaphore. Brrrr. Bref, j’étais là pour en apprendre plus sur le statut de nexus. Ca pouvait se révéler intéressant mais avant de prendre un semblant de décision, non, avant d’envisager de prendre une décision, je préférais m’informer. Freyr allait exulter, je le voyais venir à 10 km, mais je n’avais pas tellement le choix.

Je laissais le sac dans la voiture et j’entrais dans la médiathèque. Revenir à Seiryu me rendait un peu nerveux. Je craignais toujours de rencontrer quelqu’un de mon passé et que les choses deviennent embarrassantes. Je savais que je n’étais pas vraiment censé me sentir honteux, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. J’avais fui cette ville après tout, y retourner me rendait à la fois nostalgique et penaud. Je poussais les portes vitrées de l’établissement. Mes yeux rencontrèrent la large surface remplie d’étagères et de d’autres supports. Des livres, des CDs, des DVDs… Je cherchais le comptoir du regard, mais ce n’était pas Ludwig qui s’en occupait, il s’agissait d’une femme d’un certain âget. Du côté des CDs, une jeune fille rangeait les rayons. Petite, orientale avec ses cheveux noirs tombant sur ses frêles épaules. Probablement la stagiaire dont Ludwig avait parlé mais aucun signe de lui. Je fronçais les sourcils et je vérifiais l’heure. Non, je n’étais pas en retard, alors où était-il ? Je percevais du mouvement à l’étage et j’allais donc monter les escaliers pour examiner cette partie du bâtiment.

En plus des rayons de livres et autres, un espace était dédie aux activités avec les enfants. Apparemment il venait d’y avoir une lecture ou quelque chose du genre, car les gamins s’animèrent, se précipitèrent vers les étagères pour chercher des livres, négligeant leur petites chaises colorées et autres coussins qui leur servait de siège. Freyr était là. Etait-ce lui le responsable de ce secteur ? Difficile à croire. Quoique ...un gamin travaillant avec des enfants...nan cette logique ne tenait pas. Je restais à une distance respectable de toute cela, attendant qu’il termine.

Il s’agissait probablement d’une sorte de sortie scolaire. Freyr et les enseignants présents étaient occupés à s’occuper des bambins. J’aime bien les gosses, vraiment. J’aurai aimé en avoir. Une fille ou un garçon, peu importe. Mais un être humain que j’aurai pu aimer, que j’aurai pu guider. Mais tout ça, je devais l’abandonner. Je n’osais même pas m’approcher d’eux. Les gens comme moi...en général on n’aime pas qu’ils soient en contact avec les enfants. Alors je reste en retrait. Au cas où. Mais Freyr par contre...les gens ont l’air de lui faire confiance avec les gosses. Et je dois admettre qu’il s’en sort bien. Inattendu, n’est-ce pas ?

Freyr m’indique qu’il a encore du travail à faire et m’invite à attendre. J’hoche simplement la tête.

« Okay.»

Puisque je n’ai que ça à faire, je jette un oeil à ce qu’ils ont rayon. Des jeux vidéos. Mes doigts glissent sur le haut des boitiers vide et les passent successivement. Cela n’a pas un grand intérêt, à part me ramener quelques souvenirs. Ensuite je passe aux mangas. J’en reconnais certains, d’autres me sont complètement étrangés. Evidemment ils ont une section ecchi - je me demande si Freyr a déjà testé. Moi quand j’étais adolescent, je me souviens qu’on se les prêtait. Ca et les hentaï. Je suis sûr que Freyr les trouverais fascinant. Peut-être que cela suffirait pour le distraire ? En revanche une nouvelle section est apparue depuis mes jeunes années. BL. J’en tire un par curiosité et je le range aussitot après avoir regardé la couverture.. Eurk, qui voudrais lire ça. Les couvertures sont niaises, roses, avec des coeurs et des étoiles. Ca a l’air de se développer comme un shojo à part que pour le sexe des protagonistes. En plus l’art est dégueulasse.

« Eurk.»

Alors je me tourne vers les mangas plus conventionnels, ceux de mon enfance, de mon adolescence aussi. Ils sont toujours là, ils sont devenus des classiques, perdus entre toutes les nouveautés.  Mon favori est toujours là. Je m’empare du premier numéro. C’était l’histoire d’un ado qui voyait des esprits. L’art était magnifique et franchement… comment aurais-je pu ne pas m’identifier à ce personnage ? Les yeux clairs, des lunettes et des cheveux noirs... L’atmosphère mystérieuse et profonde transpirait encore sur ses pages et m’envoûtait comme autrefois.



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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptySam 6 Juin 2015 - 10:28

A god who loses

feat. Takehiro Hamada

Concernant les rangements de livres, Freyr n'est pas très doué. Il faut l'avouer, la notion d'organisation n'est pas très claire dans sa tête, déjà que ce n'est pas clair sa tête... Aussi, il peut en ranger quelques uns, ceux qu'il connait bien, mais le reste, il me laisse la place pour que je repère les étagères en fonction des références notées sur la couverture. Travail d'équipe, on est plus efficace. Mais tout en rangeant, je me sens perturbé par la présence de Takehiro et j'ai la crainte qu'il ne m'observe sur mon milieu de travail. J'ai peur qu'il ne me voit faire une connerie, et avec cette pression que je me mets tout seul sur le dos, le risque d'en faire une se multiplie.

Je prends une inspiration et passe dans les couloirs de livres, me cacher de sa vue pour mieux me concentrer. Maintenant, je me sens mieux, même si Freyr a donné un délai de cinq minutes, je prends le temps pour ne pas me tromper, prendre le temps de bien faire son travail.

Le dernier bouquin est remis à sa place, parmi ses camarades et je peux maintenant rentrer chez moi. Je retourne près de la patronne pour lui signaler la fin de ma journée, avant d'aller déposer mon badge avec mon prénom et nom, et reprendre ma veste de civile et rejoindre Takehiro que je retrouve dans le coin des mangas. Je suis étonné de le retrouver là, j'ai toujours pensé qu'un homme de sciences ne s'intéressait pas vraiment aux bandes dessinées, mais passait plutôt son temps à lire des revues scientifiques pour tout loisir. Perdu, je découvre une autre facette de Takehiro, à moins qu'il ne soit là par curiosité sans s'y connaître ? Genre, il s'est perdu.

De loin, je vois la couverture du livre qu'il a pris, me remémorant le titre et je m'approche, en douceur, pour ne pas lui faire peur, m'y intéressant aussi. Il faut dire qu'avec ma propre adolescence, j'ai pu me plonger dans cet univers, entre mangas et jeux vidéos, j'arrivais à fuir la réalité. Alors j'en connaissais quelques uns et celui-ci faisait partie de mes références. Enfin, les auteures plutôt. Je souris et lui parle d'une voix proche du murmure.

« J'aime bien ces auteures... Dans celui-ci, j'ai beaucoup été marqué par le passage des jumelles avec le pouvoir des mots. Tu les as lu ? »


Que de souvenirs de mon adolescence et encore aujourd'hui, je découvre de nouveaux mangas, entre les seinen, un peu de hentai, et celui qui a fait flambé le coeur des adolescentes, le yaoi. J'avoue ne pas être fan de ce graphisme particulier, assez proche du hentai, finalement, dans le sens où tout est trop cliché. Trop mignon, trop irréel et souvent idyllique. Pourtant, il y en a un qui a su se démarquer et je jette un oeil à la couverture de l'homme à lunettes qui embrasse le crâne ensanglanté qu'il tient dans sa main.

Une image subliminale passe dans mon cerveau et je me sens baisser la tête en rougissant légèrement, avant de reprendre le sujet de la conversation :

« Si tu veux emprunter, je les ramènerais, si tu veux. »


Il y a toujours moyen de s'arranger.

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptySam 6 Juin 2015 - 14:36




Ludwig

Takehiro

The secret


Quand avais-je lu autre chose qu’un article scientifique ou un journal pour la dernière fois ? Je ne parvenais pas à m’en souvenir. Entre mes mains je tenais le portail vers un autre temps, une autre histoire, une autre version de moi-même. Les mots et les images, la maîtrise des auteurs me plongeaient, comme à l’époque, dans cet univers alternatif, oubliant le reste. Les visages, les yeux, les expressions étaient si bien dessinées.. cette expression de désespoir sur le visage de certains personnages… magnétique. Et comme lorsque j’étais adolescent je me trouvais envoûté, comme sous un puissant sortilège qui m’empêchait de détourner le regard alors mes yeux caressaient les pages.

Et certaines choses qui m’apparaissaient obscures à l’époque se retrouvaient éclairées. C’était évident et pourtant j’étais complètement passé à côté. Des indices, comme des miettes dispersées ici et là. Des suggestions subtiles. C’est ce que j’avais toujours apprécié dans ce manga, au lieu d’avoir des visions claires, des discours sur la grandeur de l’amitié ou des scènes gores qui défiaient votre santé mentale. Tout était là. Des morceaux de nos traditions perdues, pas de morale, juste des pistes. La clairvoyance. Et caché quelque part dans le fond, quelque chose de beau, d’interdit, de voué à ne pas exister. Et pourtant...cela résistait et transpirait par moment, dans ces moments précieux de clairvoyance où tout est réconcilié. Et je pouvais désormais discerner dans le regard du héros alors qu’il jouait du shamisen - un épisode que j’avais trouvé inutile à l’époque si ce n’était pour instaurer une certaine ambiance.

Ils portaient en eux de grands espoirs, sachant qu’ils étaient voués à l’échec - et cela le rendait heureux et triste en même temps

Ces mots résonnaient en moi. J’avais entendu quelque chose de similaire auparavant et maintenant cela prenait tout son sens. Ah cette douce ironie… J’étais vraiment aveugle après tout. Une voix me tira de ma révélation. Je refermais aussitôt l’ouvrage, comme pris en faute, surpris la main dans le sac.  C’était la magie des livres - ils parvenaient à vous isoler dans une pièce pleine de monde. C’était Ludwig, cette fois. Apparemment ce deux-là avaient trouvé le secret pour passer de l’un à l’autre sans problème.

« Ah ? Tu les as lu ?»

J’avais toujours cru que les mangas étaient une forme spécifique de paralittérature réservée à la cité orientale - et puisqu’elle était restée isolée depuis longtemps, j’imagine que Ludwig a dt les lire sur son lieu de travail. Je me demande bien ce que les occidentaux comme Ludwig ont du penser en les lisant, toutes ces références à notre culture ancestrale. Ils ont probablement rien compris. Il avait beau vivre à Seiryu et travailler ici depuis suffisamment longtemps pour avoir lu la série - la plupart des éléments auxquels ce manga faisaient référence ne faisaient plus partie de la vie quotidienne des orientaux depuis longtemps.

«Oui, je les ai lu quand j’étais adolescent. J’avais la série complète.»

Et si je voyais à quelle épisode il faisait référence, j’étais incapable de partager un moment préféré ou qu’il m’avait particulièrement marqué. Ils l’avaient tous fait. Il aurait été plus simple de mentionner les passages qui m’avaient laissé sur ma faim.

«Non, ça ira, merci.» lui répondis-je en rangeant le manga sur l’étagère à laquelle il appartenait.

Mes exemplaires devaient se trouver dans un carton dans le grenier de la maison de mon père. Je n’avais jamais eu le coeur de les vendre ceux-là. Ni de les prêter. Dommage, je n’oserais probablement aller montrer mon visage là-bas pour aller les récupérer. J’aurais l’air de quoi ? Pas sûr que mon père me laisse entrer en plus.  Quoi qu’il en soit je devais me débarrasser de ce sentiment d’être emprisonné dans un rêve. C’est le problème avec les livres, quand ils vous font ressentir quelque chose, ce sentiment s’accroche, demeure. Il est assez difficile de s’en débarrasser. Mais il était temps de revenir à la réalité, qui impliquait des choses plus capitales qu’un manga.

« Tu es prêt  ? On peut partir ? J’ai laissé les affaires dans la voiture… je me disais que tu préférerais un peu de discrétion.»


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptySam 6 Juin 2015 - 18:17

Any resemblance to...

feat. Takehiro Hamada

Je hoche la tête pour lui répondre : oui, je les ai lu, aussi étrange que cela puisse paraître, il y avait aussi des mangas dans les autres cités, bien que je remarque que le point d'encrage de ce type d'illustration n'est autre que Seiryu. Mais Takehiro ne devait pas être le seul oriental à avoir migré dans les murs de Breath, pour que ça se répande. Certes il y en avait bien moins à l'époque à Froënbourg, mais ça passait quand même, et puis les réseaux internet permettent aussi les transmissions de ce genre, même si c'est illégal.

Nénamoins, à son opposé, je ne les avais pas possédé, je les empruntais à la bibliothèque aussi, ou on se les prêtait entre camarades, quand j'en avais encore. Je me souviens, à l'école primaire, les échanges de Dragon Ball, ou de Goldorak... Ah, que de souvenirs. Nous étions si purs et innocents... On ne se doutait pas une seconde que le monde pouvait cacher bien pire que ce qu'on nous dévoilait parfois comme ennemi de nos héros favoris. Quoique, je n'ai pas encore entendu parler de créatures extraterrestres capables de faire exploser des planètes à distance. Cette pensée me fait frissonner et je me dis qu'il ne manque plus que ça à ajouter au panier des Dieux et des vampires, tiens. Une tribu de Freezer... brrrr...

Il ne désire pas emprunter, par contre, moi, j'hésite. La couverture d'In These Words me fait de l'oeil, et même si je ne suis pas particulièrement fan de yaoi, la curiosité me branche dessus. Ma main passe en vitesse sur le rebord de la couverture pour le faire tomber dans ma main. Maintenant que j'ai fait le geste, je ne peux pas revenir en arrière, et même si je me sens gêné par rapport au scientifique, j'ai le sentiment que c'est aussi à cause de sa présence que je me sens un peu mal à l'aise.

« O-oui, j'emprunte juste ça, comme ça, j'ai un peu de lecture pour ce weekend. »


On descend au rez-de-chaussée, et je récupère à l'accueil les deux autres livres que j'ai prévu de lire dans le weekend, justement : Les Fleurs du mal et L'élégance du hérisson. Voilà, trois emprunts, mais malgré l'hésitation pour le dernier, j'en ressors avec un sourire de victoire d'avoir franchi le pas. Je retrouve Takehiro à la sortie et il me guide jusqu'à sa voiture qu'il ouvre mais avant qu'on y prenne place, il ouvre la portière côté passager et me montre un sac en m'expliquant ce qu'il contient. Avec curiosité, je découvre effectivement la bombe à poivre et une chaîne en argent. Que je regarde avec stupéfaction.

« Euh... C'est pour faire quoi ça ? Me dis pas... Enfin, du moment que c'est pas des gousses d'ail à porter autour du coup... Tu crois que ça marche vraiment ? »


Je reste sceptique sur l'idée que de l'argent puisse faire de l'effet sur un vampire, mais je veux bien le croire, surtout si l'effet est souligné par Freyr en arrière-plan qui confirme que :

* l'argent, ça brûle les vampires, mais la bombe à poivre... C'est quoi cette chose ? Ca se mange pas ? *


Je pouffe de rire en regardant la bombe à poivre, mais je me rattrape en reprenant un air sérieux, en lui expliquant mentalement de quoi il s'agit, tout en m'excusant auprès de Takehiro :

« Excuse... Freyr pensait que le poivre c'est pour manger. Au moins, ça peut surprendre un vampire... J'espère. Mais... Si j'ai affaire à autre chose ? Comme la première fois ? »


Reste cette crainte, parce que la première bestiole qui m'a laissé une sacrée cicatrice sur l'épaule, ce n'était sans doute pas un vampire, même si je ne sais pas exactement ce que c'était. C'était juste pas humain. Et incroyablement puissant. Freyr est encore à ce jour incapable de savoir de quoi il s'agissait bien que l'idée d'une demi-divinité trottait dans sa tête depuis ce temps. Mais on a jamais eu de nouvelles depuis.

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptySam 6 Juin 2015 - 20:07




Ludwig

Takehiro

Avert your eyes  


Alors que je range le manga de mon adolescence, Ludwig s’attarde dans la section et décide d’en emprunter un. Autant j’apprécie qu’il remplisse sa tête vide avec de la littérature, autant je me permets de questionner intérieurement ses choix. Il venait tout juste de sélectionner un ouvrage de la section yaoi. Voilà qui était curieux, cela ne lui ressemblait pas. Et si la perversité de Freyr avait fini par l’atteindre ? Ou encore la mienne… ? Non, ça ne pouvait pas être moi. J’avais fait attention à ne pas laisser d’indice. Alors ça devait venir de Freyr. Ce n’était pas si étonnant vu la cohabitation constante...Et si je déplorais cette contagion des moeurs, je fermais les yeux - façon de parler, je détournais le regard. C’était ce que nous voulions quelque part. Que le divin et l’humain ne fasse qu’un. Cela ne pouvait pas se produire sans conséquences.

Mais au delà ça...le culot de mon cobaye m’impressionnait. Si j’avais été à sa place, je me serai arrangé pour que personne ne remarque cet emprunt. Ni les collègues ni mon équivalent. Mais lui, il vient, il prend, comme si ce n’était pas honteux. Curieux. Même si bon, je remarque qu’il évite de croiser mon regard directement.

Je m’abstiens de faire des remarques, même de signaler le fait que je l’ai remarqué. Je l’accompagnais au rez-de-chaussée pour qu’il emprunte le reste de sa sélection pendant que je l’attends à la sortie. Je ne regardais pas. Cela ne me concernait pas. Ce que je remarquais en revanche, c’était le regard insistant de la petite stagiaire sur sa personne. Même pas discrète. Pas étonnant que Ludwig s’en soit rendu compte.

Nous entrons dans la voiture et le temps que de m’attacher et mettre le contact, le blond est déjà en train de fouiner dans le sac prévu à son intention. Et il s’interroge déjà :

« Aussi surprenant que ça puisse paraître, ça fonctionne. Ca protégera ton cou et en cas besoin...tu peux toujours armer ton poing avec.»

Durant mes expériences sur le sang vampirique, généreusement fourni par Liam j’avais eu l’occasion d’observer l’effet de l’argent sur les cellules vampiriques. C’était bien efficace. Les cellules éclataient...littéralement. Pure réaction chimique.

« Mais si tu n’aimes pas je peux toujours le ramener à la boutique et te rapporter un collier à piques en argent. Je suis sûr que ça t’irait super bien.» répliquais-je d’un ton moqueur.

Ludwig en punk. Lol. Il n’y avait pas d’autres mots. Je m’occupais de chercher son adresse dans le GPS  alors qu’il pouffe de rire et explique les raisons. Evidemment Freyr n’a aucune idée de ce que c’est.

« Et bien tant que ce qui t’agresse a des yeux, je pense que ça sera efficace. Le mec qui me l’a vendu a dit que ça fonctionnait aussi sur les animaux. Donc à moins que tu te fasses attaquer par un arbre ou un rocher, ça devrait être bon.»

Une fois le trajet encodé, je m’insère dans la circulation.

«Et fais attention avec ça, le type qui me l’a vendu avait l’air de dire que c’était assez puissant. Du genre la dernière personne visée avec ça, les docteurs ont du le soigner avec des masques de protections..»

Ludwig n’habitait pas très loin de son lieu de travail. Je n’avais donc pas énormément de temps pour aborder ce que je souhaitais.

« Ca te dérange si je passe chez toi? J’aimerai parler de quelque chose…. avec Freyr.»


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyDim 7 Juin 2015 - 12:42

La parure

feat. Takehiro Hamada

Curieusement, je déroule la chaine au bout de mes doigts, la laissant s'enrouler dans la paume de mon autre main, trouvant amusant le tintement du métal qui s'entrechoque. Donc, c'est pour protéger le cou, c'est vrai que c'est astucieux, alors je ne perds pas de temps et passe mes deux mains de part et d'autre de mon cou pour attacher le collier. J'ai hésité un instant, en pensant que c'est un attribut féminin, à la base, et qu'avec les cheveux longs, ça ne risque pas d'arranger ma virilité, déjà que j'ai pas grand chose pour moi... Mais c'est pour ma protection, et puis zut. Ce n'est pas comme si j'étais sensible aux regards des autres sur mon apparence, sinon je sortirais plus de chez moi.

« Te moque pas. La chaîne ira. »


Je lui lance un regard ironique, et soupire en souriant. Ca me détend un peu d'imaginer des blagues de la sorte, surtout en mode gothique, moi, c'était... troublant. Il faudrait que je me teigne les cheveux en noir, que je me fasse percer, et j'en passe. Bon, la chaîne en argent, c'est bon. Et la bombe à poivre. En fait, ce n'est pas tant la question de "est-ce que ça me suffira ?" mais plutôt "est-ce que ce sera assez efficace ?" parce qu'un vampire ce n'est pas si con que ça... Il croquera pas dans la chaîne non plus... Enfin, s'il ne remarque pas... Bon, la solution d'en faire un poing américain n'est pas à isoler évidemment. Je devrais sans doute me mettre à un sport de combat qui me permette de pallier mes faiblesses et retourner la force de mon adversaire contre lui, un art martial, ce sera pas mal.

Tirant une grimace en imaginant la pauvre victime de la bombe à poivre que je tiens entre les mains, je la range dans ma besace avec précaution, et me jure de ne l'utiliser qu'en cas d'urgence. Mais je souligne le tout avec mes intentions.

« J'ai regardé un peu aussi pour m'inscrire à des cours d'auto-défense, ou un truc dans le genre... Parce que même si Freyr a une épée, mon corps est pas entraîné à encaisser les coups... Et... ça ne me fera pas de mal non plus. »


Flapitiflap, c'est un peu ça. Mais autant joindre l'utile à l'agréable et ce n'est pas avec ce que je fais à l'extérieur que je risque de manquer de temps pour me rendre à la salle de sport pour faire de l'extra. Enfin, je ne compte pas non plus me bodybuilder, ça me donne des frissons rien que d'y penser.

Nous arrivions à proximité de mon immeuble, mais avant qu'il ne s'arrête devant, il me demande s'il peut passer à la maison. J'ouvre des yeux surpris, mais n'y voit pas d'inconvénient, par contre, je n'ai rien à lui offrir, pour le coup, et j'avoue que j'ai un peu faim. Enfin, ça... ce n'est pas forcément partagé. Je hoche donc la tête et suggère timidement :

« Ca me gêne pas... Mais, tu ne préfères pas aller quelque part ? Si vous devez discuter un moment, on pourrait aller manger un morceau quelque part. J'ai prévu de faire des commissions seulement demain, donc je n'ai pas grand chose à t'offrir...  Enfin, si ça ne te gêne pas, bien sûr. »


Après, je ne connais pas forcément les restaurants du coin, mais c'est l'occasion d'apprendre à en connaitre un peu, justement. Et puis, il me semble qu'il en sait un peu plus sur Seiryu que moi, donc il pourrait me faire visiter un peu. J'insiste donc, avec un sourire enthousiaste :

« C'est moi qui offre ! »


Parce que même si c'est avec Freyr qu'il discute, je suis là aussi, indirectement.

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyLun 8 Juin 2015 - 17:19




Ludwig

Takehiro

Itadakimasu 


Ludwig finissait pas arrêter de se poser des questions et attacha la chaîne autour de son cou. Je l’avais suffisamment taquiné là-dessus. Une chaîne si fine c’était simple, discret. Si j’avais vraiment voulu l’embarrasser j’aurai pu trouver pire, mais ce n’était pas nécessaire. L’argent ne coûtait pas si cher que ça, s’il le désirait, il pouvait toujours s’offrir un pendentif. A moins que ce soit sa chère petite stagiaire qui décide de lui faire un cadeau ? Une petit coeur en argent, ça serait mignon. Ahaha ! Bref, trêve de plaisanterie.

Ludwig me fait part de son intention de rejoindre un cours d’auto-défense. Aussitôt je l’imagine entouré d’une dizaine de femmes, jeunes et moins jeunes pour les cours de self-défense organisés. Bof. C’est vrai qu’il ne devait pas compter sur Freyr constamment pour lui sauver la mise. D’un autre côté, si jamais il se trouvait face à un adversaire non humain, sa force seule ne lui permettrait pas de se défendre. Je prenais le temps de réfléchir avant de le conseiller.

«Tu es à Seiryu, je te conseillerais plutôt de t’orienter vers un art martial qu’un simple cours d’auto-défense.»

Je ralentissais au carrefour avant de repartir.

« L’aïkido devrait faire l’affaire. Le but est plus ou moins de retourner la force de ton adversaire contre lui.»

C’était parfait. J’avais eu l’occasion d’en faire un peu au club de mon école secondaire. Et j’avais suivi quelques cours plus tard, pas très assidûment mais bon. J’avais compris le principe. S’engager dans cette voie plutôt que des arts martiaux plus agressifs pourrait lui convenir. Il n’y a pas de compétition. Et puis ça lui permettrait d’éviter les crâneurs relativement violents qui fréquentaient les cours de karaté ou de kung-fu.

«Mais peu importe ce que tu choisis, c’est une bonne idée.»

Ca ne pouvait pas lui faire du mal de se remettre un peu en forme. Même moi, j’essayais de me maintenir en bonne santé. Et puis je n’avais pas tellement le choix, à mon âge et mes préférences, il valait mieux que je reste athlétique si je voulais avoir l’espoir de rencontrer quelqu’un.  Et vu mon train de vie plutôt sédentaire, je n’avais pas vraiment le choix. La salle de gym, une fois par semaine suffisait pour l’instant, mais encore pour combien de temps ?

Quand je me lançais finalement à lui demander un entretien formel qu’il me propose d’aller quelque part. Je retiens un soupir. Non je n’ai pas envie d’en discuter en public mais de toute évidence il n’est pas question de ça. Il est question que Ludwig n’a pas fait ses courses et que si je souhaite parler à Freyr - et vu qu’il risque de prendre son temps à jubiler, il n’aura pas le temps de passer acheter de quoi manger. Ca me gênait mais je n’avais pas le choix, à moins de revenir un autre moment. Je retenais un soupir. Pourquoi postposer alors que j’avais l’occasion là tout de suite ? De toute façon il ne me laissait pas le choix, vu qu’il me proposait de payer. Je haussais les sourcils, surpris mais pas crédule.

« Tu es bien généreux mais je peux payer pour mon propre repas, merci. En plus tu dois pas gagner des masses. »

Il devait être payé le minimum pour travailler là. Si bosser dans une médiathèque était particulièrement lucratif ça se saurait. En plus ça me dérangeait qu’il m’offre quoi que ce soit. C’était embarrassant. Culturellement il y a une différence entre payer un verre et lui payer un repas. J’étais ni un clochard, ni un prétendant.

« Par contre, je choisis où on va.»

Je modifiais donc mon itinéraire sur la route. Evidemment que j’avais une idée en tête. Et vu l’heure qu’il était, je ne connaissais qu’un seul endroit où aller : un des meilleurs bars à ramen de la ville bien sûr. Il était caché dans une des ruelles de la ville, pas de publicité, ça avait même l’air carrément miteux et complètement perdu.Juste un signe pour indiquer s’il était ouvert. Je me garais pas très loin, là où je trouvais de la place. J’invitais Ludwig à me suivre. Même si le bar n’était pas encore ouvert, 5 personnes faisaient déjà la file en attendant l’ouverture. J’avais choisi cet endroit d’abord par nostalgie ( il n’y avait pas de bar à ramen d’une telle envergure à Terraria, et parfois la nourriture locale me manquait ) et ensuite parce que les prix étaient raisonnables.


« C’est l’un des meilleurs bars à ramen de la ville. Maintenant on n’a plus qu’à attendre que ça ouvre..»

Ce n’était qu’une question de minutes avant que la porte ne s’ouvre et que nos cinq prédécesseurs ne s’engouffrent à l’intérieur et s’installent autour du bar. Il n’y a pas de table dans ce genre de restaurant : on ne demeure pas. On mange et on part. Je prends place à leur suite le long du bar. Pas la peine de regarder la carte, je sais déjà ce que je vais prendre. Par contre je pense que le choix végétarien doit être limité à deux plats sur les dix proposés.

«Dommage que tu sois végétarien, les gyozas sont délicieux ici.» commentais-je simplement en attendant que le serveur en ait fini avec les premiers arrivés.


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMar 9 Juin 2015 - 11:00

Itadakimasu

feat. Takehiro Hamada

Je me suis déjà plus ou moins renseigné sur les différents sports de combat, mais il y a un tel choix que je ne sais pas trop vers lequel me tourner, aussi, les conseils de Takehiro sont les bienvenus et je prends note de ce qu'il me propose, à savoir l'aïkido. Ca m'aide et m'encourage, surtout lorsqu'il trouve que c'est une bonne idée, je souris et le remercie, tout ému.

« Merci ! »


Quoi de plus encourageant, après tout ? Moi qui ai toujours peur de voir mes idées crever dans l'oeuf, voilà que mon ancien colocataire me conforte dans mes choix, alors forcément, je vais mieux suivre ses conseils.

Par contre, je refuse catégoriquement qu'il paie sa part, sur ce point, je reste tranchant et insiste, peu importe la paie que j'ai, c'est seulement pour le geste, pour le remercier pour tout ce qu'il fait pour m'aider, je ne peux pas rester là, les bras croisés, en attendant que tout me tombe du ciel.

« J'insiste. J'économise et je ne fais pas d'excès. c'est pas tous les jours que je peux inviter un ami. Accepte, s'il te plait. »


Il m'a bien acheté une chaîne et une bombe au poivre, un repas ne doit même pas équivaloir tout ce que je lui dois. Je me sens redevable à vie, même si je ne devrais pas, et puis... il faut bien que je m'affirme un peu plutôt que de toujours compter sur les autres. Et je reste dans l'idée que l'argent n'est que matériel, comme un cadeau, donc peu importe la dépense qu'il m'en coutera, c'est le simple geste. Et puis, je fais beaucoup d'heures supplémentaires, donc même si je gagne un salaire minimum, j'ai de quoi subvenir largement à mes besoins, je suis loin d'être dans la misère.

J'accepte sans rechigner qu'il choisisse le restaurant, après tout, je ne connais pas assez Seiryu pour décider par moi-même, et je compte sur lui pour trouver quelque chose de sympa. Et il me dégote un bar à ramen où on s'installe au bar une fois qu'il fut ouvert. Curieux, comme c'était une premier fois, je scrute silencieusement la structure de la petite bâtisse, humant les odeurs émanant de la cuisine et observe les premiers plats qui arrivent vers les premiers clients tandis que Takehiro me propose de passer commande. Je regarde la carte, hésitant, ne prête plus attention aux plats végétariens depuis longtemps maintenant, même si par moment, j'ai un écoeurement sur certains plats - notamment le porc - je me suis habitué à manger un peu de tout. Mais maintenant, il fallait avouer mes écarts, et honteusement, je baisse la tête, avec un petit sourire timide qui espérait atténuer la faute quelque part.

« E-en fait... Je... mange un peu de tout... Donc... je... je vais goûter, ce que tu dis... Les gyozas. Ca a l'air bon. »


Bon, certes, c'est au porc, mais ça a l'air succulent, donc, je ne pense pas que je regrette. Si c'est bien cuisiné, il n'y a pas de raison. La viande de porc, j'ai du mal, parce que je ne maîtrise pas sa cuisine, ça devient tout sec, à moins d'y noyer dans une sauce graisseuse, et c'est là que ça devient écoeurant, surtout pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de manger de viande. Mais j'ai dû m'y faire, à manger sur le pouce, je devais arrêter de jouer les fines bouches, surtout avec les moyens du bord. Et puis, c'est venu comme ça, donc bon... Ma nature extrémiste écologique a dû mettre les voiles.

Revenons à nos moutons, en attendant que le plat arrive, j'observe Takehiro et me décide à lui demander discrètement :

« Alors, tu voulais discuter... avec Freyr ? Je peux... laisser la place, on n'y verra que du feu, mais vous pourrez discuter tranquillement. »


Ma voix était suffisamment basse pour que personne n'entende en dehors du scientifique, mais je regarde aux alentours pour être sûr que personne n'épie notre conversation non plus. De toute façon, à la bibliothèque, on avait tellement pris l'habitude que personne ne voyait la différence.
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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMar 9 Juin 2015 - 22:44




Ludwig

Takehiro

Disposession    


Il insiste et je sens dans le ton de sa voix qu’il est plutôt déterminé. Ca m’ennuie. Je veux refuser encore une fois. Mais je suis sûr qu’il va mal le prendre. Il va insister jusqu’à ce que je dise oui. Peut-être qu’il pense que je refuse par politesse. Ce n’est pas ça. Je suis un adulte, je n’ai pas besoin qu’on m’offre un repas alors que j’ai les moyens de me le payer. En fait c’est même plutôt insultant de sa part. Je ne lui avais pas proposé de payer le sien -  je ne lui avais pas fait cet affront, alors pourquoi se sentait-il obligé de m’offrir quoi que ce soit ? Je n’avais rien demandé et encore moins à me sentir redevable.

«Bien, comme tu veux !!» répondis-je sèchement, carrément ennuyé pour clore le débat.

Il pense quoi, me faire un cadeau ? Non, c’est plutôt une obligation. Voire même une insulte. En fait il ne cherche pas à me faire plaisir, il cherche juste à se faire plaisir à lui. A apaiser sa conscience en quelque sorte, et pour je-ne-sais-quelle raison. Alors, oui, évidemment il sentait obligé de me déposséder. Mais j’imagine qu’il pense faire quelque chose de bien. Seulement la différence entre nous était plus grande qu’il ne le pensait. Je me demande si c’est le cas entre chaque oriental et chaque occidental. En tout cas Ludwig est incapable d’accepter un rejet poli. C’est noté. La prochaine fois, je le serais moins.

Le bar à ramen finit par ouvrir et nous trouvons une place à l’intérieur. Quand Ludwig m’annonce qu’en fait il mange un peu de tout, je tourne la tête vers lui et je lui lance un regard perçant. Ah, le fourbe. Je retiens un soupir et je détache mon regard pour prendre un ton sarcastique :


«Tu pouvais pas manger un peu de tout avant ? Ca m’aurait évité de faire des efforts.»

C’était plus une blague qu’un reproche. Mais je me souviens du temps où Ludwig était encore incapable de se faire à manger et où je devais lui préparer des plats végétariens. Génial. Et maintenant il m’annonça comme ça qu’il laissait tomber le végétarianisme. Fantastique. En d’autres termes j’avais fait tout ça pour rien. Je pousse un soupir et ajoute :

«.Bon et ben au moins tu pourras les goûter.»

L’ambiance m’avait manqué. Le gérant/chef, de l’autre côté du bar qui ne souriait pas pour un million de runes, s’occupant de ses grandes casseroles. La radio qui diffusait un programme musique plus que traditionnel. Seiryu n’était pas rempli que de mauvais souvenirs. Le serveur s’approcha et je commandais un miso katsu ramen avec un verre d’eau. Je laissais Ludwig passer sa commande et j’hochais la tête en signe d’approbation. En attendant que Freyr se pointe, j’examinais un peu la clientèle. D’autres personnes venaient de s’installer à côté de nous. Bah, la totalité de ses gens étaient ordinaires, si je voulais discuter des nexus ( nexi ? ) avec Freyr, on aurait pu imaginer que l’on discutait d’une oeuvre de fiction ou d’un jeu vidéo. Alors dès que l’énergie dorée apparu, signe que la divinité avait repris ses droits, je plantais le décor, sans le moindre préambule.

« J’ai besoin que tu me dises tout ce que tu sais à propos des nexus .»



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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMer 10 Juin 2015 - 12:07

Nexus, Nexüs

feat. Takehiro Hamada

Sérieusement, c'est quoi son problème ? Je me montre gentil, conciliant, généreux et j'en passe, et il devient sec. J'ouvre de grands yeux en l'écoutant, soudainement désarçonné par ce revirement d'humeur. Il a carrément un problème, quand il s'y met. C'est mon insistance qui le met dans cet état ou quoi ? Il peut pas simplement accepter mon invitation sans montrer que ça le dérange carrément, non ? J'ai pas la culture orientale, moi, mais lui il a au moins acquis l'occidental, et il connait nos moeurs, je ne peux pas deviner juste par ce genre de réflexions qui me mettent mal à l'aise. Et voilà, c'est le fouillis dans ma tête, à essayer de comprendre le pourquoi du comment. On ne me fera pas croire que Takehiro n'est pas irascible, par moment, il est pire qu'une femme.

Et maintenant, j'ai un peu plus de mal à encaisser ses reproches, même si c'est dit sur un ton de plaisanterie, j'ai plutôt l'impression que c'est un couteau qu'on enfonce un peu plus avec une tape amicale dans le dos. Alors je baisse gentiment la tête, ne dis rien, parce que je n'ai rien à dire, c'est forcément de ma faute et je n'arriverais pas à lui faire dire le contraire. Mais sur le coup, j'ai vraiment le sentiment d'être plus un poids qu'un ami. Okay, donc je comprends une nouvelle fois le message et ça me plombe le moral. Pardon, oui, si Takehiro pense à me protéger, c'est juste que je suis son cobaye. Intérieurement, j'engueule Freyr de l'avoir appelé ce soir-là, commençant à regretter d'avoir craqué.

Sans aller plus loin, comme il ne me donne pas clairement de réponse sur son désir de discuter avec Freyr, mais clairement, son comportement me prête à croire que je ne suis pas le plus désiré en ces lieux et mon humeur ne semble pas être suffisamment amical pour supporter davantage ce genre de désarrois en permanence. Je laisse donc ma place avec joie à ma divinité, le coeur serré, les lèvres avec, mais l'échange se fait si rapidement, qu'on ne remarque pas le voile de déception de mon visage. Takehiro attaque directement le sujet convoiter, et Freyr prend le temps de réfléchir avec sérieux à ce qu'il va répondre. Après tout, il doit vendre un statut à son avantage. Mais il a déjà réussi la première étape, et ça, il est fier de lui. Il lui lance un sourire doucereux, mange une bouchée de gyozas avant de regarder le nez un peu en l'air et commence ses explications.

« Nexus, hein... Tu t'y intéresses enfin ? Autrefois, des humains croyaient en nous, nous vénéraient, nous idolâtraient, et certains en faisaient davantage que seulement croire. Ils se donnaient corps et âme à nous, et inversement. C'étaient des élus, les nexus. Ils concluaient un contrat avec nous, on leur offrait protection et pouvoir, en échange d'une fidélité sans faille. Aujourd'hui, c'est le même type de pacte. Si tu acceptes, je te protégerais, des vampires et des autres dangers, je t'offrirais du pouvoir, et en échange, tu m'offriras la puissance de renaître en tant que dieu. Les dieux n'ont leur puissance que grâce à la force de croyance de leurs fidèles... »


Un sourire mystérieux s'esquisse sur ses lèvres, mais au fond je prends peur. Ca veut dire quoi, sa dernière phrase ? Ca veut dire qu'il se séparera de moi ? Ou qu'il prendra mon corps ? Qu'est-ce que je deviens, si ça arrive ? Quels enjeux cela entraîne ? Takehiro me trahirait pour privilégier Freyr ? A quoi jouent-ils ? Je m'agite au fond, mais je n'ai pas la force d'aller à l'encontre du destin. Après tout je ne suis qu'un cobaye, je n'ai pas mon mot à dire, et peut-être est-ce la finalité de l'expérience... J'ai peur.
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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMer 10 Juin 2015 - 14:27




Ludwig

Takehiro

Conditional    


Je sais qu’il est en train de faire la gueule et il le cache mal. La tension, l’ambiance son silence de glace. La présence de son énergie, la façon dont elle se courbe de façon défensive, comme un animal blessé. J’essaie de détendre l’atmosphère avec une blague à laquelle il ne répond pas. Tu parles d’une preuve de courtoisie…Tsss

Qu’est ce qu’il voulait que je fasse ? Que je fasses semblant de trouver ça sympa alors qu’il ne s’agissait pas d’être gentil avec moi mais plutôt d’imposer sa propre volonté sur la mienne ? Il n’avait pas essayé de me convaincre, de me faire changer d’avis. Il m’avait ordonné, on n’utilise pas l’impératif impunément. On ne force pas un “ami” à accepter quoi que ce soit. C’est une question de respect - il aurait du accepter mon refus poli. J’avais déjà fait suffisamment de compris en l’emmenant ici alors que ce n’était pas mon intention. Il aurait probablement préféré que je garde mon mécontentement pour moi, que je feigne la gratitude et qu’on s’en aille main dans la main en gloussant comme des fillettes ? Il était temps qu’il retourne sur terre. Je ne sais pas ce que Ludwig attendait de moi, mais de toute évidence ce n’était pas de l’amitié. Il cherchait de l’attention, une approbation constante, sans doute au dépit de l’authenticité.

Et bien qu’il fasse la gueule, je ne compte pas m’excuser.J’ai décidé de ne plus faire semblant.

Au moins Freyr se montre plus utile et plus loquace. Maintenant que j’y pense, ça doit être celui que j’ai le plus blessé et pourtant il ne montre aucune hostilité vis à vis de moi. J’imagine que lorsqu’on est un “dieu” on a tendance à relativiser. C’est pas comme si il en avait quelque chose à foutre de ce que je pense. Ca ne changera rien pour lui. Je devrais faire pareil et en avoir rien à faire de ce que Ludwig pense de moi.

J’écoute attentivement les explications du dieu. L’idée de fidèle et de vénération, j’avais pigé. Par contre le côté “ Ils se donnaient corps et âme à nous, et inversement. “  me faisait doucement sourire. Etant donné le tempérament de Freyr, c’était plutôt facile de deviner ce à quoi il faisait allusion. Ce pervers. Eurk. Ce qui me rassurait  par contre, c’était que le temps employé était le passé. Il passa au présent. La protection d’un dieu en échange d’énergie...Et bien évidemment, il présumait que j’étais intéressé. Ce je ne faisais que me renseigner. Par contre, le dieu avait l’air bien sur de lui. Je le reprenais au conditionnel :

«Si ça arrivait, et je dis bien si, qu’est-ce que tu ferais avec cette puissance ? Tu l’emploierais pour quoi ? Et surtout comment ça affecterait le statut de l’hôte ?»

Je n’avais jamais vraiment réussi à cerner Freyr. Quel était son plan ? Quel était son but ? Pourquoi réclamait-il des nexus ?


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyJeu 11 Juin 2015 - 10:44

What's your goal ?

feat. Takehiro Hamada

Je sens que cette discussion ne va pas tourner en ma faveur, mais je ne suis pas en mesure de l'arrêter, et d'un autre côté, assez de me voiler la face pour ne pas voir ce qui risque probablement d'arriver un jour ou l'autre. Ce n'est pas naturel qu'une divinité cohabite avec un humain, un jour notre lien devra se rompre, je m'en doute, mais je redoute tellement ce jour, que je ne veux pas voir la vérité en face. Mais je ne doutais pas une seconde que celui qui m'avait sauvé la vie risquait de devenir aussi le facteur de ma perte au profit de Freyr.

Alors c'est ainsi, je l'ai toujours su, même si je ne voulais pas l'avouer, Takehiro a toujours su nous différencier, il nous traitait différemment Freyr et moi, et c'est peut-être là, le problème, je le vois maintenant qu'il favorise Freyr. Il fera toujours passer le dieu avant m'humain, parce que c'est son boulot. Et la puissance, c'est toujours plus attirant que la maladresse. D'autant plus que Freyr, lui, est dieu de la vie, avant tout, et moi un terroriste écologique. Je suis sûr qu'il y pense toujours, même si ces mots disent l'inverse. J'éprouve une jalousie envers ma divinité, désormais, et aussi de l'envie, mais qu'y puis-je ? Je ne peux pas lutter.

Freyr boit un coup avant de reprendre, prenant un visage inexpressif, s'apprêtant à annoncer une vérité qui va me blesser. Je sens son hésitation, mais il laisse échapper un soupir pour ne rien laisser paraître. Que s'apprête-t-il à faire ? Que va-t-il dire ?

« Je suis le dieu de la vie, mon objectif est de rééquilibrer la vie sur cette Terre. Et je veux récupérer mon royaume, je l'ai trop longtemps laissé de côté. Je n'ai revu aucun de mes sujets et j'ai bien peur qu'ils n'aient disparu... »


Sujets ? Royaume ? Ca veut dire quoi tout ça ? J'avais lu que Freyr avait été le dieu des elfes, un truc dans le genre. Mais il ne va pas nous faire croire ça... Des elfes... bin voyons. Enfin, avec Freyr, je dois m'attendre à tout. Après tout, on a déjà les vampires, alors les elfes... Quant à ce qu'il comptait faire pour rééquilibrer la vie... Là... Mon âme d'écologiste ne peut qu'approuver, bien évidemment. Alors, finalement, comme j'aurais peut-être dû mourir dans cette explosion qui était justifié pour éveiller les consciences quant au devenir de la planète - un peu violente, je le conçois - je ne peux que courber l'échine face à la divinité qui veut préserver la planète.

Mais c'est l'autre réponse qui m'inquiète. C'est vrai que sachant cela, mon sacrifice ne sera pas vain, mais je suis humain, j'ai peur de la mort, alors que j'y ai échappé une fois, par chance.

« Quant à l'hôte. J'en sais rien. J'ai jamais été hôte avant, c'est vous, les humains qui avez créé ça. Mais je peux pas garantir ce statut. Ca, c'est ton boulot, mais pas mon objectif. S'il faut faire des sacrifices pour rétablir l'équilibre, je le ferais. »


Dieu de la vie qui sait faire des sacrifices pour la nécessité... Mais il est tellement sûr de lui que je le sens grandir, m'écraser tout au fond de notre conscience.

Son visage se rapproche de celui de Takehiro, avec ce nouveau sourire, et cette voix envoutante, le regard planté dans le sien.

« Et toi ? C'est quoi ton objectif ? Pourquoi t'y intéresses-tu ? Que vas-tu encore bien faire de nous ? »


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMar 16 Juin 2015 - 22:54




Ludwig

Takehiro

Objective  


Je n’étais pas celui qui avait des attentes particulières. En réalité, j’étais juste venu pour lui fournir de quoi se “défendre” et obtenir des informations en échange. Nous avions juste pris un petit détour, un léger contretemps. Non je n’étais pas celui qui était entré ici avec des attentes irréalistes. Mais je ne les avais probablement pas décelées à temps et je n’étais pas sûr de les avoir correctement identifiées. Quoi qu’il en soit, je me retrouvais assis à un bar que j’avais l’habitude de fréquenter, servi d’un bol de ramen chaud et délicieusement attendu. Seiryu n’était pas bien pour moi et elle tentait de me séduire à nouveau. Du moins je le pensais.

Ludwig était parti, hors de ma vue, hors de ma perception. C’était désormais Freyr, la divinité qui occupait l’espace. Quand je lui posais mes questions, il ne chercha pas à éviter la réponse, au contraire, il répondit avec une certaine éloquence. Rééquilibrer la vie sur terre, en voilà une noble mission. Etrangement, il ne m’avais pas semblé que c’était ce qu’il cherchait à faire. A vrai dire, il n’avait pas fait grand chose depuis son arrivée…. Rééquilibrer la vie et la mort, ainsi que la vie et la vie pour ainsi dire ( humaine - animale -végétale ) ça ne risquait pas de se produire en un clin d’oeil. Mais autre chose attira mon attention.

«Hein ? De quel royaume parles-tu ?»

Il ne comptait pas ...je ne sais pas...instaurer de nouveau le régime divin à notre époque ? Ca ne fonctionnerait pas. Mais était-ce vraiment son idée ? Feyr ne me frappait pas comme étant quequ’un avide de pouvoir, alors vouloir recréer son soi-disant royaume…Mais je me trompais sans doute, comme je m’étais déjà trompé auparavant. Et quand il mentionnait ses sujets, parlait-il de ses nexus ? Je ne voyais pas ce que ça pouvait être d’autre.

Je séparais les baguettes et je commençais à manger quelque morceaux de légumes et de porc. Ca serait dommage de laisser mon plat refroidir. Comme je m’en doutais, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’un nexus ferait à l’hôte. Il exprima  même sa volonté de faire des sacrifices. Je fronçais les sourcils. Cela voulait dire qu’il était près à abandonner Ludwig ? A le mettre de côté ? Tout ça pour une mission qu’il n’avait jamais mentionné auparavant et encore mieux, qu’il n’avait jamais commencé à entreprendre ?

«Mais oui bien sûr.» répondis-je d’un ton fortement ironique.

Ne me fais pas rire, Freyr. J’ai mal aux côtes. Ensuite, il approche son visage de moi, avec son sourire doucereux qui le fait ressembler à un diablotin ou encore à un lutin malveillant agissant avec la même non-subitilité théâtrale dont Liam peut faire preuve. Avec la même voix qui se voulait séductrice et menaçante à a fois mais qui pour moi sonnait horriblement faux. Ni Liam, ni Freyr ne savent comment séduire qui que ce soit. Il ne suffit pas d'un tour de phrase, pas d'un ton de voix doucereux et d'u visage agréable à regarder. Dès qu'ils se compromettent, ils deviennent laids et ridicules. D’un geste, je le repousse en le piquant avec le haut de mes baguettes et de répondre.

«Je suis un scientifique, mon travail c’est d’observer, de constater, de rapporter et d’expliquer. Je n’ai pas d’objectif personnel. Je n’ai pas d’intention particulière.»

Je n’étais pas tout à fait sincère. J’avais sans aucun doute des préférences, des craintes. Mais je les gardais pour moi, elle ne devait pas interférer avec mon travail.

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyVen 19 Juin 2015 - 17:49

And your problem ?

feat. Takehiro Hamada

Un sourire mystérieux se dessine sur mon visage, car Freyr ne désirait pas en dire plus et pour souligner ce fait, ou plutôt se trouver une excuse, ses pupilles tournent aux alentours, sur les différents clients qui pourraient avoir des oreilles baladeuses. Mais je soupçonne que tant qu'il n'aura pas obtenu ce qu'il désire, il ne dira rien. C'est juste un os pour appâter le chien, en quelque sorte. Attiser la curiosité de Takehiro. Car ça avait marché jusqu'ici, alors, tant que ça marche, autant continuer, le dieu n'a rien à perdre.

De toute façon, Takehiro, à ses réponses, n'y croyaient clairement pas, mais Freyr sentait qu'il l'avait intéressé. Pareil, la suggestion va faire son bonhomme de chemin, et un jour, il reviendra. De ce côté, tout fonctionne comme sur des roulettes. Par contre, il suffit d'une unique phrase pour briser tout ce qu'il avait prévu. Freyr est profondément déçu. Il en perd son sourire, les épaules s'affaissent et le regard devient blasé. Finalement, il finit par répondre par un soupir.

« Dommage. J'avais presque oublier que tu étais là pour le boulot. Tant pis. Je n'ai donc rien à te devoir par rapport à ça. Amuse-toi bien avec Ludwig. »


Retour en avant, je suis projeté sur le devant de la scène sans avoir pu bloquer quoi que ce soit. Putain d'enfoiré de Freyr, j'ai horreur qu'il me laisse en plan comme ça. Et moi, je fais quoi là ? Je n'ai plus faim et il reste la moitié de l'assiette à terminer. je crois que si j'avale encore une bouchée, je dégobille. Mais d'un autre côté, je ne veux pas être le premier à parler. Pourtant, il faut rompre ce silence, faire comme si de rien n'était. Je bois une gorgée d'eau et souris bêtement en m'excusant.

« D-désolé... Je m'attendais pas à ça...  »


Je finis par repousser l'assiette devant moi en la regardant avec des yeux vides. Bon bah... super soirée en perspective. Là, je sais vraiment plus quoi dire.

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptySam 27 Juin 2015 - 13:42




Ludwig

Takehiro

I wish I knew  


Freyr ignora délibérément ma question. Peut-être était-ce parce qu’il avait été vexé par mon ton ironique ? En même temps comment pouvais-je le prendre vraiment au sérieux ? C’était loin d’être sa qualité principale. Et honnêtement je ne préférais pas le croire. Parce que le croire voulait dire qu’il était prêt à sacrifier Ludwig pour ses besoins personnels. C’était une possibilité que nous n’avions pas écarté en créant les hôtes. Mais cette idée me dérangeait profondément. Je  n’aimais pas ça. Et  en plus, si cela devait se produire, je ne pourrais pas interférer. Si Ludwig devait disparaître, comme la dernière fois, je ne pourrais rien faire. Et ce sentiment d’impuissance, de neutralité imposée, c’était cela qui me dérangeait le plus. Donc je préférais minimiser ses paroles. Freyr n’avait jamais rien accompli de grandiose après tout.

Mais comme Ludwig, il se renferma dès que je mentionnais me motivations. A quoi s’attendait-il ? Il me mettait dans une position vraiment inconfortable. Il décida de s’enfuir. Tsss. Tant pis. J’avais appris ce que je souhaitais et je m’étais forgé une nouvelle opinion : celle de ne pas devenir un nexus à moins que ce soit mon dernier recours. Je ne souhaitais être l’élément perturbateur qui permettrait à Ludwig de disparaître. Si cela devait arriver, ce ne serait pas de ma faute. Je poussais un soupir à mon tour. Et je délaissais mon plat un instant. Ce dieu avait l’art pour me couper l’appétit. Ludwig s’excusa platement. Je me demande s’il a entendu toute la conversation et ce qu’il en pense. D’un geste je lui fis signe de ne pas s’en faire.

« Ne t’excuse pas à sa place, ce n’est pas de ta faute.»

Mais c’était gentil, cela prouvait que mon interlocuteur restait quelqu’un de décent. Mais quelque chose commençait vraiment à m’énerver. Non, ce n’était pas le bon terme. C’était agacant. Mais il y avait quelque chose que j’aimerai vraiment savoir. Je déposais mes baguettes et j’avalais une gorgée d’eau.

«Parfois j’aimerai juste savoir clairement ce que vous attendez de moi. Quelle réponse à cette question vous aimeriez entendre.»

C’était sincère et dépourvu d’amertume. Je ne comprenais pas. Ne serait-ce pas bizarre voire carrément louche que l’on devienne de vrais amis. Je n’avais aucun problème avec le fait d’être amical mais...il ne fallait pas oublier que la nature de notre relation demeurait professionnelle. Comment pouvais-je exercer mon travail correctement si je me mettais à copiner avec tous mes cobayes, à leur taper dans le dos, à prendre l’apéro le dimanche où je ne sais quoi.



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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyDim 28 Juin 2015 - 8:12

Aveux

feat. Takehiro Hamada

Le silence est pesant, mais je ne sais vraiment pas quoi aborder comme sujet, trop de crainte de perdre mes faibles espoirs encore existant de ne pas me faire remballer à cause de ma stupidité. C'est ainsi que naît le manque de confiance en soi, à force de côtoyer des personnes qui vous rabaissent sans arrêt, se croyant sans doute meilleur que les autres. Mais ne sommes-nous pas censés être égaux à la base ? Bien que certains excellent dans certaines matières où d'autres se prendront les pieds dans le tapis lamentablement, nous arrivons normalement à nous distinguer par nos valeurs différentes.

Mais moi, à part Freyr, qu'est-ce qui me rend différent ? Je suis un parmi d'autre, et j'ai fait pas mal de conneries. De grosses conneries même qui mérite sans doute que je me fasse ainsi traiter. Oui, je suis officiellement un criminel réhabilité. Il ne faut pas que je l'oublie. C'est ainsi que je suis vu de l'extérieur, car personne ne veut voir ce qu'il se passe derrière tout ça, c'est juste injustifiable.

Même pour Takehiro, qui est pourtant la personne qui me connait le mieux.

Et il me prend par surprise, me mettant au pied du mur. Je savais qu'un jour je devrais y passer à force d'insister, d'y croire instinctivement. J'aurais moi-même voulu rester aveugle, mais maintenant qu'il pointait le doigt dessus, je suis stupéfait par ma propre approche. je bégaie, reste silencieux avant de tourner le regard, coupable. Qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne veux pas qu'il lise dans mon regard, de crainte qu'il ne voit ce qui se cache au fond, ce que je refuse d'avouer.

Pourtant, je n'ai pas le choix, c'est sans doute ma seule chance d'exprimer ce que j'ai au fond de moi. Je me pince les lèvres, prends une inspiration et balbutie :

« Freyr... je sais pas... J'ignore ses desseins, je savais même pas pour... son royaume et tout... Et moi... Je sais pas vraiment où j'en suis, avec lui... J'ai l'impression que tout se mélange. Il... a l'air de beaucoup t'apprécier, et j'ai le sentiment que... ça se répercute sur moi. Ou alors... je sais pas, c'est peut-être mes propres désirs. »


Je ferme la bouche, me pince encore les lèvres, nerveusement, alors que mes mains s'entremêlent dans des mouvements d'angoisse. Je regarde aux alentours, sentant le malaise s'installer au fond de moi. Puis je baisse les yeux et continue maladroitement.

« Je repense sans cesse à... ce qu'il s'est passé... l'autre soir. Je suis troublé, et à chaque fois que je te vois ou que je ... pense à toi... Je perds mon sang-froid. »


Rien ne va plus. Voilà, mes aveux, je crois que je le réalise seulement en même temps de lui dire. Pareil qu'à cet instant, je sens mon coeur battre, mais j'essaie de conserver mon calme, bien que je sente la chaleur me monter à la tête.

Non mais sérieusement, à quoi je pense à lui dévoiler ça ?!

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyLun 29 Juin 2015 - 3:13




Ludwig

Takehiro

Discommunication  


Cela faisait un moment que j’avais cette impression. L’impression d’être bloqué par Ludwig et par Freyr à cause de quelque chose qui dépassait mon entendement. Je ne me vanterais jamais d’être bon pour décoder les gens mais en général, je parviens à percevoir leurs intentions, ce qu’ils veulent. Je devinais clairement qu’il y avait un problème avec mon attitude vis à vis de lui, mais à part me comporter de façon appropriée - c’est à dire professionnellement. Et eux, au lieu de simplement me dire ce qu’ils attendaient de moi, ce qu’ils désiraient, ils restaient renfermés sur eux-mêmes ou ils fuyaient. En d’autres termes, j’étais censé deviner ce qui n’allait pas. Non, on pouvait dire que la communication ne passait pas forcément bien. Donc, contrairement à mes interlocuteurs j’exprimais mon désarroi et mon incompréhension à voix haute, sans vraiment attendre de réponse de leur part. S’il avaient voulu se montrer explicite, ils l’auraient probablement fait depuis longtemps.

Mais alors que je m’attendais à ce qu’il se mure dans son silence protecteur, des paroles désorganisées sortent de sa bouche. Au départ, cela ne semble pas concerner ma question mais il y arrive. Je lui lance un regard désabusé. Freyr ? M’apprécier ? Je me demande bien comment j’ai pu gagner ses faveurs...Mais ce n’était pas le plus important à tirer de cette conversation. Apparemment, l’hôte et la divinité étaient suffisamment...intriqués pour que les émotions de l’un se répercutent sur l’autre. Du moins, c’était ce que Ludwig essayait de dire. Et ce qu’il sous-entendait également, c’est qu’il y avait une relation de dominance. C’était sans doute plus souvent Freyr qui influençait Ludwig que l’inverse. Curieux. Mais il n’en était pas certain. Car il était également possible par je-ne-sais quel miracle de la psychologie humaine et divine qu’ils avaient fini par m’apprécier.

Je ne vais pas mentir. Ce n’était pas comme si j’avais essayé de l’éviter à tout prix. Au contraire. C’était l’effet que j’avais cherché à produire dans une certaine mesure. Mais maintenant que cela fonctionnaire, j’avais l’impression que ça se retournait davantage contre moi plutôt que de me servir. Parce que je ne pouvais pas le contrôler et parce que j’appréhendais désormais les paroles de Ludwig.

Il y avait une sorte de sous-entendu que j’avais peur de percevoir.

Et cela me percutait avec la force d’une torpille sous-marine. Je le regarde. Je sais qu’il dit la vérité. Il ne mentirait pas à propos de ça. Il évite mon regard. Je sais à quoi il fait référence. Je pose une main sur ma bouche pour m’éviter de dire des conneries - le temps de digérer l’information. Un sensation de vertige. Je m’accoude sur le comptoir et mes mains glissent sur mon visage pour le couvrir et masquer mon expression.

Je suis… je ne sais pas… médusé ? Abasourdi et en même temps coupable. Je sais que c’est ma faute.

Je suis troublé, et à chaque fois que je te vois ou que je ... pense à toi... Je perds mon sang-froid.

Je repense à ce qu’il m’a murmuré et un drôle de frisson me parcourt.


« C’est de ma faute.»  commençais-je d’une voix basse et dénaturée.

« Je suis tellement…. tellement désolé.»

Mes mains inutile retombes sur l’espèce de comptoir qui sert de table. C’est entièrement de ma faute. Je n’aurais jamais dû… et maintenant quoi ? Je l’infectais avec ma maladie ?

« Je... »

Je ne parvenais pas à trouver les mots. Ils restaient bloqués dans ma gorge. J’avais besoin d’air. J’avais besoin de m’intoxiquer pour me sentir mieux. Je respirais. Au moins les choses étaient plus claires.

« Je...n’aurai jamais dû te faire ça. Je suis désolé.  »

Mes mains ignoraient les baguettes et le bol, ajustant nerveusement mon col.

« Mais...tu sais dans quelle position je me trouve. Tu sais que je ne peux pas… te répondre comme tu le voudrais. »

Je ne questionnais même pas mes propres sentiments. J’avais suffisamment foiré jusque là. Je joignais mes mains dans une tentative de me calmer et de retrouver le contrôle de la situation. J’osais lui lancer un regard en coin.

« Et si ma présence  te….bouleverse autant... Je ne sais pas, j’imagine que je peux essayer de te trouver quelqu’un d’autre comme coordinateur.»

Je sais que j’aurai dû utiliser ma voix plus froide et plus professionnelle. Que j’aurais dû avoir l’air assuré. Mais je pouvais à peine le regarder et tout ce que je pouvais lui offrir était un humble murmure.


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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMar 4 Aoû 2015 - 12:47

A Freyr

feat. Takehiro Hamada

Inconsciemment, je le vois s'abasourdir, un sentiment de gêne nous envahit, ma voix ralentit, hésitante à continuer mes phrases, à aller jusqu'au bout, mais je ne peux pas m'arrêter, sinon j'aurais des regrets. Je le regrette déjà peut-être d'avoir prononcé ces paroles, mais sans cela, j'ai l'impression que je ne pourrais pas avancer. Ces sentiments m'obsèdent et je n'arrive plus à réfléchir correctement, seul. Alors, parler avec le concerné, pour trouver une solution, une réponse, avec un être éveillé, doué de ses mots qui me font autant de mal que de bien, je pense qu'il n'y a rien de mieux, même si pour cela, je dois rompre ce lien entre nous.

Je ne suis pas prêt à l'entendre, à défaire ce noeud, même si je sais que c'est sans doute inévitable. Ne pas accepter la réalité, s'éloigner et oublier, c'est le propre de l'homme. Takehiro est de loin supérieur à moi, mais il n'en est pas moins humain. Peut-être aurais-je dû m'attendre à sa réponse ? Quoiqu'il en soit, je suis surpris, étonné, effrayé, je ne sais pas quoi répondre, j'aimerais l'arrêter mais mes lèvres entrouvertes refusent d'émettre le moindre son. Mes yeux s'ouvrent en grand et ma tête commence à bouger de gauche à droite dans un signe de négation, n'acceptant pas ce qu'il se dit. Mes poings se serrent, je baisse le crâne, fermant mon visage, et respirant calmement pour retrouver un semblant de contrôle, mais ma voix est perturbée et je ne la contrôle pas vraiment, sinon le ton pour qu'il n'éclate pas dans cette boutique où les gens nous écoutent peut-être. Alors c'est entre mes dents que je refuse.

« Non. »


Mes yeux vont et viennent pour trouver la réponse, la suite à ce que je veux dire, ce que je veux exprimer. Mais rien ne se présente comme s'il présentait l'évidence même, l'unique résolution à notre problème. Mes poings se serrent davantage et mes yeux se ferment, n'admettant pas que ça se termine ainsi.

« Je... Je ne veux pas. Mais... si c'est ton choix. Je le respecte. C'est peut-être mieux comme ça. »


Cette fois, mon regard essaie de croiser le sien, avec cette froideur distante, comme si les ponts avaient déjà été coupés à partir du moment où il avait prononcé ces mots. Je ne l'accepte pas vraiment et je suis profondément blessé. Blessé par moi-même d'avoir dit ce que j'aurais dû garder pour moi. Mais il est trop tard.

« D'accord... Alors... Peut-être qu'on ne se reverra pas. Bonne continuation à toi. »


Je suis extrémiste, je viens de sauter dans un trou sans fond, et je ne vois que noir. Pas de lumière, pas d'espoir. C'est sa réponse après tout et je l'interprète de cette façon.

En tout cas, je me lève, dépose un billet sur le bar en abandonnant mon assiette et Takehiro, exauçant aussi ma promesse de payer sa part, comme j'avais insisté. Je sors à l'air frais, pensant être seul sous le ciel étoilé, respirant un instant pour profiter de ce nouvel atmosphère respirable pour sentir l'émotion de la déception monter, envahir mes yeux, mais le retenir avant qu'il ne déborde. Je me dis au fond de moi "Tant pis, ce n'est pas grave, pourquoi je m'en fais pour ça."

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MessageSujet: Re: Let's smile Let's smile  EmptyMer 5 Aoû 2015 - 16:17




Ludwig

Takehiro

Awkward


Sur le coup, je n’étais pas forcément très fier de moi. Mais au moins je savais plus ou moins ce qui se passait dans la tête de mon cobaye. Enfin ça restait assez vague et je ,n’excluais la possibilité qu’il ait pu être confus et complètement influencé par Freyr et son caractère concupiscent. Mais je devais admettre ma part de responsabilité dans cette histoire et j’en étais sincèrement, profondément désolé. Je lui offrais même la possibilité de lui fournir un autre coordinateur, histoire d’éviter les rencontres maladroites et lui causer une peine supplémentaires. Mais quand je le suggérais, il refusa directement avec un aplomb qui me désarçonna. Je ne répondais pas. Après tout c’était le choix que je lui laissais...mais malgré tout, il semblait blessé. C’était inévitable. Mais les choses ne pouvaient pas être autrement. Mon but était juste de rendre les choses plus faciles pour lui en essayant de ne pas heurter sa sensibilité à fleur de peau. Echec critique apparemment. Il a l’air perdu mais déterminé. Il prétend que c’est mon choix.


« Hein ?»  

Je ne comprends pas. En quoi est-ce mon choix ?Je ne suis pas celui qui est blessé ici. Je ne suis pas celui qui a envie de se taper l’autre mais qui vient de se faire doucement rejeter. Je ne souffre pas là. Au pire, les choses seront bizarres le temps qu’il se reprenne. Ce n’est pas moi qui vais en souffrir. Je ne comprends pas pourquoi il sous-entend que c’est ma décision. Alors, sans attendre davantage de réponse, il se lève, laisse un billet pour payer et s’en va.

Je suis encore sous le choc de ce qui vient de se passer. C’était tellement gênant et incompréhensible en même temps. Je dépose juste tout et je prends une seconde pour réfléchir et me frotter les yeux. Ca n’a aucun sens. Et surtout comment ça a pu dégénérer si vite ? Si Ludwig était confus il n’aurait pas réagi avec autant d’assurance...mais il semblait évoluer de ce côté là désormais. Plus sûr de lui. Mais toujours aussi ...comment dire...immature.

J’ai pris cinq minutes pour le laisser se calmer mais aussi pour réfléchir. A la limite, la meilleure solution serait effectivement de changer de coordinateur. Seulement je doutais que cela se produise : en effet, cette situation pouvait me donner un avantage - même s’il s’agissait d’un avantage que je ne souhaitais pas utiliser. En plus, j’étais un peu responsable de cette situation. Enfin c’était comme ça que je le percevais. Je poussais un long soupir. Je n’avais pas tellement le choix. Enfin...ce n’était pas mon choix. Mais apparemment, Ludwig n’était soit pas capable de me laisser partir, soit il était trop confus pour comprendre que ça allait être gênant. Pour lui. Pas pour moi. C’est lui qui ressent des trucs bizarres, pas moi. Dieu merci.

Je finis par me lever à mon tour et le rejoindre à l’extérieur. Il est toujours là.

«Tu sais que je ne peux rien t’offrir à part peut-être mon amitié. Mais si ça te convient....»

J’avance de quelques pas et je cherche mes clés dans ma poche.


« Je te dépose chez toi ?.  »


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