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Père et fille [PV : Noah + invitée surprise]

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MessageSujet: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyMar 20 Jan 2015 - 21:31

hrp:

Père et Fille
featuring. Noah


Sa fille. C'était sur et certain, Hadès, ou plutôt Adam, avait eu une fille, il y avait visiblement à peine une vingtaine, un peu moins même… soit un peu avant qu’il ne se réveille enfin. Et c’était extrêmement dérangeant pour le seigneur des Enfers, cette fille qui débarquait soudainement de… littéralement nulle part. Enfin, de nulle part pour lui du moins. La petite l’avait-elle cherché ? Ou bien, ce père qui débarquait soudainement, sans que l’un ou l’autre aient cherché à le savoir, tout comme pour lui, le désorientait-elle ? Ce qui était certain, c’était que pour l’un comme pour l’autre se posaient de nombreuses questions… et il doutait fort qu’ils puissent avoir toutes les réponses à eux deux seulement. D’ailleurs, il n’avait aucun mal à imaginer sa stupéfaction quand, il y avait quelques heures à peine, elle l’avait vu stopper comme si de rien n’était la horde de fantômes qui s’était lancée à sa poursuite…

En tout cas, lui, en constatant qu’elle les distinguait aussi bien que lui, stupéfait il l’avait été. Les choses s’enchaînaient dans une suite de coïncidences qui s’accrochaient trop bien ensemble pour n’être que des coïncidences… fait rare, Hadès se gratta alors l’arrière du crâne, l’air… incertain, et destabilisé. Comment devait-il appeler la jeune femme, désormais ? Est-ce qu’elle allait souhaiter l’appeler “père” ou “papa” ? … Comment réagirait-elle en apprenant qu’elle avait assez de grandes soeurs pour peupler une des grandes cités rien qu’avec elles (#justhadesthings) ? Enfin… depuis un certain temps maintenant, ils avaient laissé Thanatos vaquer à ses propres occupations (qui, de ce qu’il avait compris, impliquaient de dresser un bébé lapin garou rescapé du massacre… son fils adoptif et ses lubies étaient parfois questionables. Très.). Un long, très long moment de silence avait alors pris place entre Hadès et sa fille, d’abord dans le métro les ramenant à Marina, puis lors de la longue marche qui avait suivi. Et maintenant ? Maintenant, ils étaient assis à la terasse d’un café, attendant dans un silence de mort que l’un des deux prenne finalement la parole ou qu’un serveur arrive… finalement, après une inspiration, ce fut le Zeus sous-terrain qui ouvrit la bouche

Tu… dois avoir beaucoup de questions, je suppose. … je suis toute ouïe.

… mouais, t’avais déjà fait mieux Dèdès !

Crédits de Tictac Frey
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyJeu 22 Jan 2015 - 18:21




coffee time




Je ne sais pas dans quelle merde je me suis fourrée mais, au moins, j’y suis et très profond. De toute façon, les choses bizarres n’arrivent qu’à moi et ce, depuis ma naissance. Je suis vraiment un aimant à problème qui sème le malheur autour de lui. En naissant, j’ai tué ma mère, j’ai foutu Oma et Wendy dans d’innombrables gênes et maintenant, lui. Cet homme qui ne m’adresse plus un seul mot. Cet homme ayant le nom de mon père, de mon défunt de père, Adam. Je lui jette un coup d’œil furtif, comme j’ai l’habitude de faire mais avec mon appareil photo. Je baisse la tête et gémis doucement. Je suis tellement bête, si j’avais suivi le conseil de ma sœur et de feu ma mère, je me serais pas autant exposée ! Je secoue la tête et fixe le trou sur le trou dans mon pantalon. Il s’ouvre et se ferme au fur et à mesure que j’avance, ce qui m’amuse franchement, surtout après les événements passés. Je soupire et bouscule quelqu’un, un inconnu « s’cusez moi. » je lui chuchote. J’aimerais tant être un lapin et me cacher dans un trou, là ! Tout est hors de contrôle et cela me donne envie de pleurer ! Je papillonne des cils, chassant les larmes qui montent à chacun de mes pas et de mes pensées. C’est alors que je remarque que nous sommes dans un métro. Bons Dieux, où m’emmène-t-il ?

Le trajet se fait toujours en silence. Je suis assise dans un fauteuil et, pour être honnête, je regarde ailleurs que vers cet homme qui commence à m’effrayer. De plus, je trouve la fenêtre bien plus intéressante que notre mutisme. En plus, si je le pouvais, je me jetterais bien à travers celle-ci, pour échapper à mon destin trente secondes. Je suis vraiment dépassée, je le jure en levant la main gauche. Je renifle, ravalant toujours des sanglots invisibles. J’aurais du avoir des pouvoirs de transformation par de télékinésie ! Distraitement, je me mets à jouer avec mon appareil photo. Finalement je l’allume. Je regarde les photos et mon cœur se serre. C’est les clichés de la journée. On y voit d’abord Wen’ avec son sourire tout doux, qui m’arrache un nouveau gémissement de terreur, puis je défile celle des paysages puis tombe sur une de William puis d’Adam, et les deux à côtés. J’esquisse un tout petit sourire puis me rend compte que c’est l’heure de descendre. Je l’éteins et me lève. Je laisse passer cet homme qui me cause tant de souci, devant moi. Au moins, je pourrais me perdre discrètement. Non, je crois pas que ce soit possible, parce que je veux des réponses et lui aussi. Je pense qu’il tenterait de me retrouver si je tentais de me sauver. Genre, je l’imagine trop harceleur. Sauf que mon imagination est vraiment pourrie.

Je suis assise sur une chaise antique et si je bouge, elle se casse, je crois. J’ai les mains croisées sur la petite table ronde et j’attends. Il n’y a toujours aucun mot, aucun son. C’en est stressant. Je parcours le paysage du regard. C’est un petit café traditionnel, rien de bien original. Mais je préfère être ici qu’ailleurs, ça me détends plus. Genre deux potes qui vont prendre le café alors que non, on s’connait pas. Enfin, si mais non. Un serveur vient prendre notre commande. La voix étranglée, je lui dis « un cappuccino, s’il vous plaît ». Mon cœur bat à tout rompre lorsqu’il part et qu’Adam se met à remuer. Je tourne lentement la tête vers cet homme terrifiant « Tu… dois avoir beaucoup de questions, je suppose. … je suis toute ouïe. ». Un rire se met un grimper dans ma gorge. Putain, il a l’air tellement calme. J’inspire et expire. Je suis trop anxieuse. Je hoche la tête « Tu connaissais ma mère ? T’rappelles d’elle ? ». Voilà, c’est dit, c’est balancé. C’est ce qui me tient le plus à cœur. Est-ce qu’il sait qui elle était, celle qu’il a abandonnée ? Ca me mal de penser que c’était peut être sa catin et qu’il ne se rappelle même pas de son nom. Je baisse la tête, les larmes me picotent les yeux. Lorsque je la relève, je tente de dire quelque chose mais le serveur nous interromps et nous dépose nos tasses. Je sirote alors mon cappuccino, pour me donner un peu de courage. Je repose la tasse et prends mon air le plus sérieux, j’en suis capable ! Posément, je lui demande « Mais qui es-tu vraiment ? Sans te le cacher, j’ai peur de tes réponses mais je veux savoir. ». Je soupire et cache mon horreur en buvant une nouvelle gorgée de mon breuvage.

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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyVen 23 Jan 2015 - 20:26

Le mouvement avait été discret, au point d’en être quasiment indétectable. Imperceptible, mais pourtant bien réel. Hadès avait tiqué. Les questions de Noah étaient légitimes, compréhensibles, mais dans le même temps, y répondre s’avérait être étonnament difficile pour le seigneur des morts. En même temps, vous vous voyez lui, annoncer à votre fille à demi-humaine “Hey, j’suis Hadès, dieu des enfers et juge des âmes qui rentrent dans mon domaine eeeeet je n’a aucun souvenir de ta mère, j’étais amnésique !” vous ? Bon, Bien sur qu’il n’allait pas exposer la chose comme ça, mais dans le fond c’était tout comme, vous en conviendrez. Et c’était bien là le noeud du problème. Comment répondre, sincèrement, à ses questions, sans paraître se moquer d’elle, sans avoir l’air de lui mentir ?

Soudainement, plus que de répondre à Noah, Hadès trouvait les volutes de fumées qui s’échappaient du chocolat chaud qu’on venait de lui servir passionnantes. Contrairement à lui, la petite laissait clairement s’exprimer les sensations qui la prenaient. Ca se sentait dans sa voix. Au moins de lui ne tenait-elle pas ce que lui-même considérait être de sévères tares sociales… encore qu’il s’en fichait un peu, il n’avait jamais réellement eu besoin d’être sociable, il était un dieu. Pour les mortels, c’était différent, il le savait. Puis, il avait Perséphone, Thanatos, et ses filles… même si pour l’instant, retrouver tout ce beau monde s’avérait plus difficile que prévu. … Perséphone… sa femme, sa chère et tendre, si l’on pouvait dire ainsi. Si Noah avait été une enfant légitime, simplement perdue de vue au cours des siècles, les choses auraient été tellement, tellement plus simples. Il aurait pu lui répondre que oui. Que sa mère était la femme la plus merveilleuse qu’il lui avait été donné de rencontrer, celle qui même aujourd’hui hantait ses rêves, celle dont l’éclat n’avait rien à envier à celui du soleil… sauf qu’il n’en était rien. Finalement, après avoir avalé une gorgée du liquide brûlant dans un instant qui lui sembla durer une bien trop courte éternité, il reposa sa tasse.

Son masque de calme se fendilla.

C’était presque rien, tout juste s’était-il mordu la lèvre. Mais ça voulait dire beaucoup. Un étau semblait déjà enserrer sa tête, il avait même un léger vertige. Il auraitt voulu être partout sauf là. Pourtant, il était celui qui avait forcé la petite à le suivre. Celui qui voulait prendre ses responsabilités, ou du moins le tenter. Il se reprit, avala une grande inspiration, les yeux clos, avant de les rouvrir pour la fixer dans les yeux. Répondre à ses questions, dans l’ordre. Elle voulait savoir, et il lui devait l’honnêteté.

Je n’ai… aucun souvenir sur une période de plus de vingt ans, ma mémoire est revenue quelques temps après ta conception… je suis désolé, mais non. Je n’ai même aucune idée de la relation que j’entretenais avec elle, si elle a été un amour éphémère, le temps d’un soir, ou plus que cela...

C’était dit. Cela dit, même sans être devin, il se doutait bien qu’une telle réponse ne serait pas acceptée si facilement. Le choc… allait être dur a encaisser pour elle, mais la suite risquait de l’être bien plus.

Et… Je suis d’une race dont on ne parle plus que dans vos livres d’histoire et vos légendes. Je suis un dieu. Adam est le nom qui m’a été donné lorsque je… n’étais plus moi. Je suis Hadès, seigneur des Enfers et juge suprême des âmes.

… OK, ça, elle allait clairement pas y croire.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyMar 27 Jan 2015 - 18:30




coffee time




Le silence s’est installé depuis que j’ai parlé et il ne le brise pas, laissant mon cœur se serré à chacune de ses respirations. Je le regarde sans aucune émotion, je suis incapable de lui montrer combien sa réponse va me blesser. Comment le sais-je ? Je le sens dans mon corps, dans mes veines, c’est un frisson d’amertume qui me parcourt et qui me rappelle à quel point ma question stupide avait déjà une réponse, réponse que je connais depuis longtemps. Je prends la tasse de cappuccino entre mes deux paumes et me les réchauffe. Je suis frigorifiée mais, aussi, terrorisée, seulement je ne laisse rien paraître. J’ai l’air plus sérieuse. Ce n’est pas le cas d’Adam. Il est tout sauf calme, je le lis dans ses yeux. Mes questions font naître en lui des pensées qui le secouent, au point qu’il s’en morde la lèvre. Instinctivement, je l’imite, embarrassée de le mettre autant mal à l’aise.  Soudain je le vois prendre une grande inspiration. Il va se lancer et je crois que je vais vomir ! La bile me monte à la gorge tandis qu’il répond « Je n’ai… aucun souvenir sur une période de plus de vingt ans, ma mémoire est revenue quelques temps après ta conception… je suis désolé, mais non. Je n’ai même aucune idée de la relation que j’entretenais avec elle, si elle a été un amour éphémère, le temps d’un soir, ou plus que cela … ». Non, en fait, ce ne sont pas des nausées mais des sanglots que je tente de réprimer, en vain. J’appuie mes doigts contre mes lèvres pour taire ses larmes qui me menacent tant, il continu « Et… Je suis d’une race dont on ne parle plus que dans vos livres d’histoire et vos légendes. Je suis un dieu. Adam est le nom qui m’a été donné lorsque je… n’étais plus moi. Je suis Hadès, seigneur des Enfers et juge suprême des âmes. ». Un rire strident s’échappe de moi, un rire hystérique, même. L’adrénaline s’efface et je me mets à pleurer. De toute façon, je ne peux rien faire d’autre.

Le silence continu, il est seulement ponctué de mes larmes. Je suis tellement embrouillée. Je n’arrive plus à réfléchir, tout est trop mélangé. J’ai l’impression qu’il y a eu la guerre dans ma tête. Toutes ces informations m’ont retournés. J’ai été dans une machine à laver ou quoi ?! Finalement, mes sanglots s’atténuent, enfin, et je prends une gorge de mon cappuccino. Le liquide est devenu froid et l’amertume me picote ma gorge toute sèche. J’essuie mes yeux rougis par mes pleurs et me mouche dans une serviette en papier. J’ai des mouchoirs dans mon sac mais je n’ai plus la force de les sortir. Sans dire un mot, je me lève et va au comptoir. Je commande un muffin au chocolat et deux pains au chocolat. J’ai besoin de chocolat ! J’esquisse un sourire et retourne vers ma table, une fois commande passée. Je n’ai pas pris celle de ce dieu –aha. C’est comme une petite vengeance qui dit je m’en fiche de ce que tu dis, alors que c’est pas vrai. Je suis dégoutée, attristée, horrifiée. Et le pire, c’est que je le comprends, que je compatis et que je le crois ! Bons Dieux, oui, je le crois ! Ce ne serait pas normal que j’ai des pouvoirs similaires aux siens, sinon. Grr, que la vie est injuste.

Je m’assois à notre table et inspire lentement. Je le contemple, il est là et il m’impressionne. Je pensais qu’il partirait comme il l’a fait avec ma mère. Je fais la moue : quelle horrible pensée. J’expire pour reprendre une nouvelle bouffée d’air avant de commencer « J-Je suis désolée, mais tu comprends que c’est trop d’information … l’adrénaline qui retombe, en plus … Ca m’a vidé … je suis exténuée par tout ça … ». Je mordille ma lèvre et reprends sans lui laisser en placer une « Tu es sûr que tu ne te rappelles pas de ma mère .. ? Elle s’appelait Eleanor … ». Je fais la moue alors que j’allais ajouter que c’était également une droguée qui couchait souvent avec plusieurs gars par mois. C’est malpoli de parler de sa mère ainsi. Je fronce les sourcils et continue « Le pire dans cette histoire est que je te crois … parce que mon instinct me dit que c’est vrai … mais c’est dur. Trop. Tu comprends … ? Je veux pas … ». Je me tais, le serveur arrive avec ma commande de bouffe. Il installe le tout devant moi et recommande un cappuccino. J’ai besoin de bouffer par accepter. Lorsqu’il part, je me penche en avant et je chuchote « Tu peux pas me dire des choses comme ça … surtout en croyant que je vais hocher la tête avec un sourire de potiche … ». Les larmes picotent de nouveau mes petits yeux déjà bouffis « Je ne sais pas où j’en suis … J’ai besoin d’y réfléchir … C’est beaucoup trop … Si tu es Hadès … ta femme est Perphone ou un truc du genre, non .. ? Mais c’est impossible … » et là, tout se met en place dans ma tête « Ce n’est pas possible ! Tu me mens ! Ce n’est pas vrai ! Tu racontes n’importe quoi ! Si tu étais vraiment un Dieu, tu n’aurais pas oublié et tu n’aurais pas couché avec une nana qui n’est pas la tienne ! C’est stupide ! Et je suis stupide de t’avoir cru ! Putain, quelle conne ! ». Je croque dans mon muffin pour cacher mon embarras, un rire nerveux limite psychopathe, mon dégout de moi-même, et ma déception. Je suis … débile.

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hors-rp: la faute à "Perséphone" est exprès, ne t'inquiète pas q:
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyVen 30 Jan 2015 - 3:49

Hadès… ignorait comment réagir. Il avait souvent été témoin de ce genre de réactions, pour des raisons diverses et variées. Juger les âmes exigeait une force mentale qu’il pensait avoir acquéri au fil des siècles, des millénaires passés à écouter complaintes, vérités cruelles et mensonges d’une réalité qu’on embelli à son avantage… ses filles aussi, parfois, pouvaient avoir des réactions un peu extrêmes. Qu’il avait toujours plus ou moins sur gérer en tant que père, et aux côtés de Perséphone surtout. Hadès était peut-être froid en apparence, mais il était loin d’être inhumain, et surtout, parfaitement capable de compassion. Ça c’était la théorie.

Puis maintenant, on avait la pratique. Noah, sa fille à demi humaine qui débarquait de nulle part, qui gérait mal les pouvoirs que sa moitié divine lui avait donné, et qui surtout, devait maintenant encaisser un puissant choc émotionnel. En la voyant éclater de ce rire hystérique, presque maniaque, et à coup sur nerveux, il était resté de marbre en apparence. Sa main s’était avancée, puis il s’était ravisé, rappelant son appendice à lui : quel droit avait-il de la toucher ? Quelles réactions cela provoquerait-il en elle ? Alors, en silence, il l’avait simplement regardé pleurer comme il aurait regardé une des âmes qu’il juge pleurer. Complètement désorienté, il avait décidé d’employer le seul modus operandi qu’il connaissait alors : la laisser se calmer, et tenter de calmement parler par la suite.

(clique-moi dessus !)

Sitôt qu’elle s’était calmée, elle avait essuyé ses larmes et évacué leurs conséquences, avant de se lever, sans un mot. Hadès la crut partie, mais attendit tout de même, sans bouger, alors que le calme avait retrouvé son expression, et qu’il se remettait à avoir un train de pensée froid sur la situation. Elle avait décidé de partir, de renier son existence. Soit. Il ne s’imposerait pas à elle, si là était son désir. Certainement, même, le prenait-elle pour un mythomane… quoi de plus normal après tout, elle aurait eu raison, qui se ferait passer pour un dieu ici, et à cette époque ? Finalement et à sa grande surprise, l’air calmée mais toujours retournée elle était revenue en face de lui… ce qui était certain, c’était qu’elle avait attiré l’attention sur eux, et déjà on chuchotait, se demandait ce qui se passait entre ces deux là…

Puis elle commence à parler. Sans un mot, il écouta. A sa première remarque, il hocha simplement la tête en guise d’assentiment, et la secoua à sa question, une lueur de culpabilité dans le regard… malheureusement, il n’était pas celui qui pourrait répondre à ses questions concernant sa mère, si elle cherchait à la connaître au travers des yeux d’un autre. Eleanor… tout du moins retiendrait-il son nom. Second hochement de tête à sa phrase suivante, puis un troisième à l’évocation de sa femme… et un sourire sur la déformation de son nom. Si elle avait été là pour entendre ça…

Puis Noah avait soudainement explosé. Comme si une réflection logique, aux bases biaisées s’était mise en marche dans sa tête pour atteindre sa conclusion. Le déni. Cette fois ci, la réaction d’Hadès fut plus rapide que son train de pensée à lui, par contre. C’était un réflexe. Un geste inconscient, poli par les années. La main du seigneur des Enfers vola vers la joue de Noah, ses doigts se posèrent contre sa peau… et ce qui aurait certainement paru comme le départ d’une giffle particulièrement violente fut remplacé par une douce caresse, assénée du bout des doigts, comme si la peau chaude du visage de sa fille avait été en porcelaine, qu’un contact trop fort allait la briser, la faire tomber en morceau. Quelque part, c’était par ailleurs sans doute le cas. Petit à petit, le geste mu par l’habitude et la répétition prit de l’ampleur, jusqu’à ce que la paume de sa main soit finalement en contact total avec sa joue. Un contact qu’il ne rompit pas, qui se voulait rassurant au possible. Dans le même temps, son regard était glué au sien. Il ne cherchait pas le contact oculaire. Il le lui imposait presque, dans une directive silencieuse et douce, sans tenue d’obligation, mais une directive bien réelle.

Contrairement à ce que tu semble penser, nous ne sommes pas des êtres parfaits, loin de là. Nous vivons plus longtemps que les mortels, parfois ils nous révèrent et nous mettent sur un piédestal parce que nous régissons, de plein gré ou malgré nous, des aspects de leurs vies, nos existence sont tangibles de façon incohérente, ou niées et oubliées, mais nous ne sommes pas des êtres parfaits, Noah. Ce que je t’ai dit est la stricte et pure vérité.

Il s’interrompit, le temps de la laisser assimiler ce qu’il venait de lui dire, avant de rouvrir ses lèvres, continuer ce qu’il avait à dire.

Je n’ai pas été là pour assumer le fait de t’avoir conçu, et tu es loin de savoir à quel point je le regrette. Tu es… peut-être issue d’un incident, mais je ne compte pas nier mes responsabilités, si tu accepte de m’offrir une chance de me racheter.

Nouvelle pose. Le ton du dieu se fit cette fois plus incertain, plus hésitant… ses dernières paroles, il ne voulait pas les prononcer… parce qu’il avait peur de ce qu’elle dirait. Pourtant, il le savait, il se devait de parler. Il prit une inspiration avant de reprendre.

Je n’ai… aucune intention de m’imposer malgré tout. Si ton choix est de me renier, de nier  mon existence, et de faire comme si je n’existais pas… je comprendrai. Et dans la mesure du possible, je ne reparaîtrait pas devant toi.

Pas une seule fois il n'avait quitté son regard. Sa main n'avait pas tremblé. Mais finalement, il cessa le contact de leurs yeux comme de leurs peaux, se reculant. Il laissait la balle dans son camp. C'était à elle de décider.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyDim 8 Fév 2015 - 13:59




coffee time




Un trop plein d’émotion est fatal, à ce qui est dit. Si cette pensée que me répète ma sœur est vraie, j’aurais dû exploser. Un truc qui, malgré un nom violent, m’aurait sauvé de cette misère qui me retourne la tête. Se dérober est toujours la solution la plus simple, même si elle ne résout rien. Si seulement, on m’avait donné un mode d’emploi du genre « Comment gérer le fait que son père soit un Dieu, particulièrement celui des Enfers », je n’en serais pas en train de me demander comment m’enfuir et je discuterais paisiblement avec cet homme qui m’a abandonné. Il n’y aurait pas eu de larmes, ni même de contact doux qui ravive toutes les émotions que j’ai renié sur ma dernière réplique. Ses yeux fixent les miens, m’empêchant de m’enfuir, de  me détacher de sa main sur ma joue. « Contrairement à ce que tu semble penser, nous ne sommes pas des êtres parfaits, loin de là. Nous vivons plus longtemps que les mortels, parfois ils nous révèrent et nous mettent sur un piédestal parce que nous régissons, de plein gré ou malgré nous, des aspects de leurs vies, nos existence sont tangibles de façon incohérente, ou niées et oubliées, mais nous ne sommes pas des êtres parfaits, Noah. Ce que je t’ai dit est la stricte et pure vérité. » sa voix me fou la chair de poule mais elle active mes neurones et ma conscience me confit un secret sur le fait que Lui est loin d’être mis sur un piédestal. Je mords l’intérieur de mes joues, je regrette d’être nulle en histoire car je ne connais pas réellement sa fonction, mais il est clair que les Enfers sont un endroit effrayant pour tous les croyants. Ces deux dernières phrases font disparaître mon peu de culpabilité. Sa main se détache enfin de mon visage et il se recule. Je le toise avec mépris « Alors tu comptes te dérober à nouveau ? Sous prétexte que je ne veuille plus te voir. N’est-ce pas égoïste de ta part ? Ne sais tu donc pas que n’importe quel humain avoue le contraire de ce que l’on souhaite entendre dans l’espoir qu’on le retienne ? Les Dieux ne sont pas parfaits ? Je le conçois mais je les croyais plus futés que cela. N’as-tu pas honte qu’un humain te soit supérieur dans sa manière de penser ? » et je me tais.

Tout dans mon regard lui exprime qu’il n’a rien à dire. Il a déjà trop parlé, il doit réfléchir maintenant. Je croque dans mon muffin que la déclaration de cet homme m’avait fait posée. Tout en mangeant, je réfléchis et ordonne mes idées. Premièrement, ce muffin au chocolat est exquis, il doit être le meilleur que j’ai mangé jusqu’ici ! Enfin, je crois. Avec toutes les émotions qui me retournent la tête, je ne connais plus rien à la nourriture. Disons que je suis plutôt ravie de manger du chocolat, sachant que cela à un effet aphrodisiaque et m’aidant donc à remonter tranquillement la colline d’où m’avait poussé mon soi-disant père. Secondement, il me demande de croire en l’existence du Dieu qu’il est. Etant débile –c’est mon excuse pour ne pas dire ‘folle’- je vais le croire. En plus, cela expliquerait le pourquoi du comment de mes pouvoirs. Troisièmement, s’il est le roi des Enfers, il doit pouvoir m’expliquer son fonctionnement et je pourrais poser des questions pour savoir où ma mère se trouve. J’ai des bonnes idées parfois. Je vais faire comme ça. Dernièrement, et c’est le plus important, qui est-ce William qui était avec nous et qui était aussi bizarre que nous ! Je finis mon muffin et je m’essuie brièvement la bouche. « Après mûr réflexion et diverses pensées contradictoires, j’ai conclu que j’étais vraiment bête. Je souhaite dire, également, que tout cela est pathétique et je regrette ma petite crise, or j’ai décidé de te croire parce que cela explique des choses qui m’ont dépassé pendant longtemps. Seulement ne t’emballes pas, je n’arrive pas à t’accepter en tant que ‘papa’, m’ayant abandonné aux bras d’une mère mourante, d’une vieille dame qui ne méritait pas toutes ces peines et d’un prénom de garçon qui aurait pu être évité, soit dit en passant. ».

Je prends mon pain au chocolat et il sait que c’est toujours pas à lui de l’ouvrir. Chacun a son temps de parole et le mien n’est pas terminé. Je veux lui dire tout ce à quoi j’ai pensé durant la petite pause de tout à l’heure. Le temps de silence prit sera le temps de parole que j’aurais. J’avale ma bouchée de viennoiserie et le pose dans l’assiette afin de boire une gorgée de cappuccino. Je me racle la gorge « J’aimerais, aussi, que tu me parles un peu plus précisément de ton … royaume. Est-ce que … tous les morts y vont ? Ou est-ce que ce ne sont que les ‘mauvaises’ personnes ? Je veux dire, est-ce que les putes camées vont te voir une fois leur vie terminée ? Même si, malgré tout, c’était des personnes biens ? ». Je pense m’être grillée, mais le surnom que je donne à ma tendre mère qui a couché avec n’importe qui lors de fête devrait l’envoyé ailleurs. Je crois. Je continus « Puis, j’ai vu que tu connaissais William plus que de vu. Qui est-ce ? Est-il … comme … toi ? Si tu souhaites le savoir, je ne ressens aucune animosité envers lui, simplement de la curiosité. » . Je soupire et termine sur une note plus détendue, qui évacue très loin toutes les mauvaises émotions, « Je n’ai jamais aussi bien aligné deux mots  à la suite qu’aujourd’hui alors je te conseille le muffin au chocolat. Il est délicieux. ». J’ai toujours été très douée pour passer du coq à l’âne. Toujours. Dés fois, je pense vraiment être idiote, mais Wendy me dit toujours que c’est le contraire, je suis plus intelligente que n’importe qui et c’est pour ça qu’ils ne me comprennent pas.

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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyMar 10 Fév 2015 - 17:08

Hadès ne lui répondit rien. En silence, il l’écouta parler, et en silence, il intégrait petit à petit les informations dont il l’abreuvait à son tour, les déclarations plus ou moins dures, mais somme toutes naturelles… Si Chronos, après les avoir avalés de la sorte les avait régurgités, lui Poséidon et leurs soeurs, pour ensuite tenter de se comporter en tant que père, il ne doutait pas qu’il aurait eu l’exacte même réaction de rejet que sa fille. La différence c’est que bien évidement, les conséquences n’auraient certainement pas eu la même échelle. On parlait de l’orgueilleux et puissant Titan du Temps et de sa divine progéniture là, pas d’un quelconque être humain ordinaire ! Des questions, évidement, elle en avait beaucoup. Les réponses il les avait, restait à savoir comment les formuler par la suite, et ça c’était une toute autre histoire.

Finalement, il était bien content qu’elle lui ai intimé le silence, ça lui permettait de ne pas immédiatement rebondir et de mâturer les réponses qu’il allait ensuite lui prodiguer. Bref, c’était une bonne, très bonne chose pour lui, tant mieux. Aussi réfléchi qu’il était, il était obligé de reconnaître qu’il était parfois… horriblement humain dans ses réactions. Non, non il n’avait aucune honte à apprendre de sa fille humaine, bien plus humaine et bien plus vivante que lui sur bien des aspects. Non, il ne ressentait aucune honte, aucune gêne à se faire reprendre de la sorte. Il était en tord, elle le lui faisait comprendre. D’un point de vue divin comme paternel, c’était de l’insolence. Les premiers étaient inexistant en ce monde de façon officiel, du second il n’avait que le nom à ses yeux. Donc non, il n’avait pas honte. C’était même tout le contraire, il était fier qu’elle n’ai pas hésité à le reprendre… et peut-être même cela se voyait-il dans son regard.

Finalement, elle épuisa à son tour son temps de parole, mettant fin à ses tirades d’une façon claire et définitive sur un ton plus léger, presque comme si elle tentait de détendre l’atmosphère. C’était donc à lui de s’exprimer. Encore une fois, une inspiration. Plus discrète que la précédente, bien plus sereine. Si elle cherchait des réponses, il les lui donnerai, les unes après les autres.

Pour répondre à tes questions réthorique tout d’abord… Non, me dérober n’était pas mon intention, mais j’ai également conscience du fait que je n’ai aucun droit de m’imposer dans ta vie si tu ne souhaites pas que j’y aparaisse. Et… non, je n’ai pas honte que ta façon de penser soit différente, et supérieure à la mienne. … Je pense même pouvoir en être fier, puisque cela signifie pouvoir apprendre à te connaître, en tant que personne à part entière. Et… pour être franc, ironie, cynisme, et pensée inverse ne sont pas des choses face auxquelles j’ai l’habitude de me trouver, en particulier en matière de relation avec les autres.

Silence. Il la laisse absorber l’information, se demandant quelle pourrait alors être sa réaction à son égard. Pourtant, il sait qu’elle n’ouvrira pas la bouche. Pas avant qu’il ait fini de parler du moins.

Les Enfers ne sont pas l’idée moderne que vous vous en êtes fait. Toutes les âmes, quelles qu’elles soient, y sont guidées. Les criminels comme les gens ordinaires, les pêcheurs comme les saints, tous se présentent face à mon tribunal pour etre jugés. Pour simplifier les choses, il est divisé en trois parties. Les âmes les plus pures, les dieux et leurs enfants sont autorisés à accéder aux Champs Elysés… Je pense qu’on peut les considérer comme étant l’équivalent de votre notion de “paradis”. Les Héros, en d’autre termes les enfants de dieux, comme toi, on cependant plus de chance de finir sur l’île de Leuce. En quelque sorte, il s’agit du domaine que je vous ai accordé pour y passer l’Eternité. La plupart des âmes, elles, sont guidées vers la plaine des Asphodèles, après avoir été changées en Ombres. Elles attendent, mille ans durant, vidées de leur volonté et peu à peu de leurs souvenirs, avant d’accéder au droit de réincarnation. Enfin, les âmes impures elles, sont envoyées au Tartare pour y subir des tortures équivalentes à leur péchés, de façon à les expier. Je pense qu’il s’agit de l’équivalent chrétien de ce que vous appelez enfer.

Les explications étaient lancées. De ce qu’Hadès avait compris, certainement éspérait-elle savoir ce qu’il était advenu de sa mère… et secrètement, Hadès espérait qu’elle avait pu accéder aux Asphodèles… Qu’une chance de recommencer avait été accordée à cette pauvre femme. Enfin, allait venir les dernières explications. Thanatos.

William… est ton frère adoptif. Il est Thanatos, la Mort. Si tu te pose la question, il n’est pas ton seul parent de mon côté, mais ton seul frère. Après ça, tu es la cadette de mes filles, et le seul enfant que je n’ai pas eu avec Perséphone.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 10:55




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Chacun a son temps de parole. Un temps mis à profit pour étouffer l’autre de remarque, de réponse, de question. Ce n’est pas si mal. Ca laisse le temps de réfléchir, de trouver une solution au problème des mots ainsi que le temps d’avaler toutes ces informations divulguées sur coup de temps ou mur réflexion. Ainsi, j’avais osé l’insolence envers un être m’étant supérieur en tout point, pour finir sur une note plus détendue. Je me rends compte que ce n’est qu’une façade pour qu’on s’arrête là. J’ai plus envie de réponse après celle qu’il me donnera. J’ai envie de rentrer chez moi, de me foutre en boule dans mon lit baldaquin et pleurer jusqu’à ce que Wendy vienne me voir. Bien sûr, je n’aurais pas le droit de lui dire ce qu’il s’est passé et je devrais arrêter pour la rassurer. Seulement après, elle me lâchera et je devrais être forte le temps que tout cela soit passé. Je n’ai plus envie de rentrer en fait, je trouve ça trop … Il n’y a pas de mot pour décrire. Je regrette franchement le guide pratique des parents Dieux. Je suis tirée de mes pensées par la réponse de mon père « Pour répondre à tes questions réthorique tout d’abord… Non, me dérober n’était pas mon intention, mais j’ai également conscience du fait que je n’ai aucun droit de m’imposer dans ta vie si tu ne souhaites pas que j’y aparaisse. Et… non, je n’ai pas honte que ta façon de penser soit différente, et supérieure à la mienne. … Je pense même pouvoir en être fier, puisque cela signifie pouvoir apprendre à te connaître, en tant que personne à part entière. Et… pour être franc, ironie, cynisme, et pensée inverse ne sont pas des choses face auxquelles j’ai l’habitude de me trouver, en particulier en matière de relation avec les autres ». Je hausse un  sourcil. Quel drôle de manière de m’annoncer qu’il n’est pas très sociable. Je me gratte la tête, franchement gênée. En plus, il dit être fier. Oh non, c’est trop bizarre. Je suis pas habituée à entendre des personnes me dire ça ! Surtout des personnes totalement inconnues ! Ca m’en donne des frissons !

J’attends. Ce n’est toujours pas mon tour. Je sens que ça sera long avant que ce soit à moi de parler. J’ai l’impression de jouer au monopoly. Pour l’instant, il a le dé en main et je ne peux rien faire tant qu’il l’a. Pour dissimuler ma gêne, je finis mon cappuccino. Il est franchement dégueulasse, il est tout froid. Voilà ce que c’est que de jouer à un jeu de société ! Il ouvre enfin la bouche et je sais que ça concerne indirectement ma mère. Ma respiration s’accélère et je bois chacune de ses paroles, les assimilant les unes aux autres. La première partie est très rassurante en elle-même, s’il est bien mon père qui est Dieu, je ne mourrai pas dans d’atroces souffrances et Wendy, ma très sage petite sœur, se réincarnera. C’est triste, d’un certain côté, de savoir qu’une fois mortes, on ne sera plus ensemble. Seulement, il faut pas y penser parce que je suis trop jeune et je mérite pas de me faire autant de mal. La dernière partie est la plus dure à écouter « Enfin, les âmes impures elles, sont envoyées au Tartare pour y subir des tortures équivalentes à leur péchés, de façon à les expier. Je pense qu’il s’agit de l’équivalent chrétien de ce que vous appelez enfer ». Je baisse la tête et mords ma lèvre. Il n’y aucun doute, malgré sa bonté, elle était une pécheresse et elle doit souffrir là-bas, en bas. Je cache mes yeux de la vue d’Adam en regardant mon jean. Je le trouve tellement intéressant en cet instant précis. Son temps de parole se termine sur une révélation que je ne connais à peu près, sans en être certaine, mais qui me met du baume au cœur « William… est ton frère adoptif. Il est Thanatos, la Mort. Si tu te pose la question, il n’est pas ton seul parent de mon côté, mais ton seul frère. Après ça, tu es la cadette de mes filles, et le seul enfant que je n’ai pas eu avec Perséphone ». Au moins, je sais que mon demi-frère est une personne tout à fait sympathique malgré son rôle plus … glauque.

Maintenant, c’est fini, c’est à moi. Il faut que je digère avant d’émettre la moindre question. Il faut que je réfléchisse à chacun des sujets que je veux aborder avec lui. Il y en a beaucoup trop pour qu’on puisse tout se dire aujourd’hui alors il faut que je sélectionne les plus importants. Pour l’instant, je me demande comment est sa famille à lui. Lorsque je rentrerais chez moi, je ferais des recherches sur ces Dieux, particulièrement sur tous les noms qu’il m’a donnés aujourd’hui. « Franchement, je ne souhaite pas que tu partes une nouvelle fois … » je l’ai dit sans vraiment réfléchir. C’est sorti comme ça, mes filtres de mot ne marchent donc plus. Je me racle la gorge et enchaine, pour éviter qu’il y pense « J’aimerais bien que tu me parles de Perphone. Comment est-elle ? Est-elle douce et aimante ou dure et méchante ? Et tes filles ? Sont-elles toutes comme William ? Je veux dire dans son esprit à lui … Enfin, je veux dire, elles sont sympas ? ». Je me tais en me rendant compte de la stupidité de mes questions. En même temps, il va pas dire que ce sont des connasses ambulantes à éviter d’urgences. Ce sont ses filles légitimes ! Quelle débile je fais … Je mordille ma lèvre inférieure gênée. Il faut que je trouve un sujet moins glissant, un sujet facile à traiter … moi. C’est vrai qu’il ne m’a pas posé de question, il ne sait rien de moi à part mon nom et mes origines. « Le temps que je réfléchisses à des questions intelligentes, tu peux m’en poser. Je te répondrais. Mais avant, je vais chercher un truc à boire ». Je lui souris et me lève. Il me faut du sucre donc je vais chercher une limonade.

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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 21:12


 
Mon mari et sa fille... KEWAH ?


Ça faisait combien de temps que j'errais ici, moi ? Des années. Trop d'années. Dans le fond, être ici, ce n'était pas ce qui me gênait le plus. J'aimais ces terres, ces créatures. Autrefois, ils m'avaient vénérée, ils avaient vénéré tous les miens.
Non, ce qui m'ennuyait, c'était ma solitude. Où était donc mon époux ? Où étaient mes filles ? Et Thanatos, mon fils adoptif ? J'avais la crainte de tous les avoir perdus. Et ça, jamais mon cœur ne le supporterait.

J'avais finalement appris à vivre dans ce monde, loin de mes Enfers auxquels je n'avais plus accès. De par mon amour des fleurs, je bossait à droite et à gauche, chez des fleuristes, dans la serre expérimentale de Terraria, etc. Tant que je me retrouvais entourée de verdure, ça m'allait. Je survivais. J'espérais toujours voir Hadès apparaître un jour face à moi. Il me manquait terriblement. Ils me manquaient tous, mais lui tout particulièrement.

Aujourd'hui, j'avais été contactée par un petit café, afin de refaire la décoration florale. Ce fut donc avec un sourire semi-sweet que j'y entrais. Immédiatement, je commençais à discuter avec le manager, examinant l'arrangement floral actuel et l'écoutant m'expliquer ce qu'il voulait comme ambiance. Immédiatement, j'imaginais ce que j'allais pouvoir lui proposer. Avec évidemment un grenadier dans le décor. J'essayais systématiquement d'en caser un et ça passait sans soucis la plupart du temps. Ça faisait "exotique" aux yeux des gens.

Mes schémas achevés, je m'étais installée au bar en sirotant un expresso gracieusement offert par le patron, pendant qu'il revoyait point par point mes propositions. Mes yeux balayaient la salle et une décharge électrique me secoua. Mes yeux se rivèrent sur un duo, assis à une table à l'écart. Je ne parvenais pas à me détacher d'eux. Pourquoi ? Je n'en savais rien. J'étais aimantée.

Je me levais, ignorant complètement l'homme qui continuait à blablater et qui s'interrompit brusquement, étonné par mon geste. Je m'approchais de la table, comme ensorcelée. Des mots me parvenaient. Hadès. Enfers. Thanatos. Ma famille.

Ma famille.

Les larmes me montèrent aux yeux. Les avais-je retrouvés ? Les avais-je enfin retrouvés ?
La fille se lève, elle s'éloigne. Je ne m'en soucie pas. Toute mon attention est concentrée sur l'homme installé. Je détaillais ses traits, ce visage que je connaissais si bien pour l'avoir admiré pendant des siècles et des siècles. Il était gravé en moi aussi profondément que mon code génétique.
« Hadès ? »
Il y avait trop d'émotions conflictuelles en moi en ce moment. J'avais envie de me jeter à son cou, j'avais envie de pleurer, j'avais envie de lui demander pourquoi nous ne nous retrouvions que maintenant, pourquoi il n'était pas resté à mes côtés, aux Enfers. Je m'étais sentie tellement abandonnée quand j'avais trouvé sa place vide à mes côtés.
« Oh, Hadès ! »
Mes nerfs me lâchèrent finalement et je me jetais à son cou, étouffant mes sanglots dans son cou. Mon cœur allait cesser de battre tant j'étais soulagée. Puis, subitement, quelque chose me frappa. Il était... avec une fille. Le doute m'envahit. M'avait-il oubliée au profit d'une femme plus jeune ?
« Amour, qui est cette fille avec qui tu discutais ? »
Je tentais de gommer la jalousie et la suspicion de ma voix, mais je n'avais jamais été bonne menteuse.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyMar 3 Mar 2015 - 2:12

Comme l’a un jour dit Karkas Vanitas, grand troll de notre temps, un des douze créateurs de notre univers et de la constellation du Cancer : OH FUCK OH FUCK OH FUCK OH FUCK OH FUCK ! Non, genre, sérieusement. Hadès doutait fort que la situation puisse être pire que ça. … Ah si, manquerait plus que Macaria et/ou Mélinoé débarquent. Et peut-être Cerbère. Mais là, il était, il n’empêche, royally fucked pour reprendre l’expression.

Sa femme et sa fille illégitime, dans le même endroit, à quelques mètres de distance à peine l’une de l’autre. Oh, ce n’est pas comme si le seigneur infernal avait de toutes façons eu l’intention de cacher pour toujours à sa femme qu’il avait eu Noah, en fait il lui en aurait parlé dès qu’il en aurait eu l’occasion, après qu’ils se soient retrouvés… et qu’ils aient passé un peu de temps seuls tout les deux, bref, que l’excitation retombe et qu’ils puissent discuter à froid. Là c’était… trop soudain, bien trop soudain. Et dangereux, principalement pour Noah.

Un étrange cocktail de sensations avait pris Hadès, quand son regard s’était posé sur celle qui l’avait appelée. Cette fois qui l’avait accompagné, hanté au fil des millénaires. Ce regard qui l’avait hypnotisé, captivé. Ce corps qu’il avait tant aimé, tant désiré. Une inimitable teinte rosée qui caractérisait sa chevelure. Sa femme. Celle à qui il avait juré un amour éternel qui jamais n’avait failli, jamais ne s’éteint éteint.

Perséphone...

Et en même temps, de la peur, une peur panique et primale. Ou deux, plus précisément : comment accueillerait-elle la nouvelle que représentait Noah ? … Que pourrait-elle tenter de lui faire. C’était une peur primale, et normale en soi. La peur qu’avait un peur que du mal soit fait à son enfant. Et c’était naturel. Comment pourrait-il savoir à l’avance quelle serait la réaction de Perséphone devant cette enfant qui lui était inconnue ? qui n’était pas d’elle ? Avec un geste sincère, mais quelque peu absent, le seigneur des Enfers enserra sa femme quand elle se jeta sur lui, la laissant appaiser les sanglots qui la prenaient en silence, caressant tendrement sa chevelure. Le geste était peut-être mécanique, et légèrement absent, mais le sourire qui avait fleuri sur ses lèvres ne trompait pas, il était heureux. Puis Noah était revenue. Et Perséphone avait, tout naturellement, demandé de qui il s’agissait. OH FUCK OH FUCK OH FUCK OH FUCK OH FUCK ! Reste calme Hadichounet, tout va bien se passer ! … Bon en fait il était impossible que tout se passe bien. Mais le Seigneur des Enfers se refusait à mentir. Il aurait pourtant été aisé de répondre que cette jeune fille qui se tenait face à eux n’était “personne”. Il y avait des chances que sa femme la croit. Mais comment Noah réagirait-elle, elle ? En particulier après qu’il lui ai dit que ses responsabilités de père, il comptait les prendre ? … Non. Il ne pouvait décemment pas se permettre de mentir. Pas en face d’elles, il devait d’être franc à l’une comme à l’autre. Après, faudrait ramasser les pots cassés. Morceau par morceau.

Noah… Je te présente Perséphone, ma femme. … Perséphone. Voici Noah. ” il marqua malgré lui un temps de silence. Les mots ne voulaient pas sortir. Il ne voulait pas avoir à affronter leurs conséquences. Mais avait-il vraiment le choix ? “Je te présente Noah, ma fille.

Ma fille. Pas notre fille. Ca y était. La bombe était lancée.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptySam 21 Mar 2015 - 16:18




coffee time




Aller chercher une boisson n’aurait pas dû permettre l’intrusion d’une femme dans la discussion que je menais avec mon père, à peine retrouvé. Pourtant, il a fallu un simple aller-retour pour qu’elle s’immisce dans la conversation d’une famille en voie de recomposition. La vie est parfois bien injuste parce que lorsque tout commence à aller, tout part en sucette. C’est comme ça. C’est la triste et simple vérité. Je n’ai jamais vécu quelque chose de bon sans quelque chose de mal. Mais l’inverse est tout aussi vrai.  Bref. Mon verre à la main, je la regarde serrée mon papa dans ses bras. Elle leur crée une bulle d’amour, propre à eux et je devine, alors, qui est cette dame. Perphone, la chérie disparue d’Hadès. De toute façon, je doute qu’elle puisse être quelqu’un d’autre car elle hurle le nom grec de son mari. Pssh, quelle débile. Si j’en crois mon instinct, ils devraient se faire plus discrets, au profit des oreilles curieuses autour d’eux. J’hésite à intervenir mais la voix suspicieuse de la jeune déesse me laisse de marbre « Amour, qui est cette fille avec qui tu discutais ?  ». Ah, je commence à me sentir mal. Je reste sur ma position : debout, mon verre de limonade à la main, à la manière d’une femme trompée qui regarde son homme la cocufier. C’est dramatique, comme dans un film et j’avoue que j’adore me prendre pour une actrice. Je m’imagine une musique triste qui colle à la scène que je m’imagine. J’en ai les larmes aux yeux. Encore une fois. Je n’ai pas arrêté de pleurer depuis tout à l’heure. Je bois un peu du liquide bulleux et repense à ce qu’il s’est passé avant. Je me rends compte que j’ai été vachement pitoyable. Je ressemble à ces gamines écervelées dans les histoires à l’eau de rose. Je ne voulais pas leur ressembler mais c’est dur et, maintenant, c’est trop tard. Je regarde mon père, vois sa gêne, et décide d’intervenir. Rien ne sera pire que ce qu’il va se passer.

Il a l’air tellement heureux dans ses bras, c’est mignon mais gênant. Il la relâche et m’aperçoit. J’avale ma salive lorsqu’il nous présente. Je ne tends pas de main. Je ne tends jamais de main. Surtout quand je sais que je vais me prendre une rafale dans la tronche. Le temps de pause que met mon père à finir les présentations me fou la gerbe. C’est si dur d’annoncer qu’il l’a trompé avec une autre et qu’il a eu une gosse ? Je ne suis pas à sa place mais je suppose que ça l’est. Il a qu’à dire que c’est accidentel, après tout, je n’étais pas prévue à la vie de mes deux parents bien que l’un soit mort. Il rompt enfin le silence « Je te présente Noah, ma fille ». C’est une bombe qui s’abbat sur nos têtes à présent. Comme dans ma série préférée, j’imite le bruit d’une explosion, en ouvrant grand mes yeux et en mimant les ondes avec mes mains. Je me ridiculise mais je ne le vois qu’après l’acte. Pourquoi dans ma série ça rend tellement bien ? Je regarde tour à tour mes deux compagnons, honteuse et choquée de moi-même. Je crois que je voulais détendre l’atmosphère. Sauf que ça l’a envenimé, je pense. Raah, il fallait que je tombe sur un père dieu, marié à une déesse. Ma mère aurait pu m’avoir avec un junkie, comme n’importe quelle p*te de ce monde, quoi. C’est abusé. Je me retiens de secouer ma tête, c’est trop débile et j’ai plus trop envie de me ridiculiser, à c’t’heure là. Surtout quand on a des envies de se cacher dans un trou de souris. Le sol ne veut-il pas s’ouvrir pour m’engloutir, là ? C’est la pire situation que j’ai vécue. Bon, il faut que je dise quelque chose après ces secondes sans paroles. Je réfléchis vivement et souris « Je suis ravie de te rencontrer, Perphone. Mon père ne m’a dit que du bien de toi ». Le temps de me rendre compte de ma bêtise, je plaque mes mains sur ma bouche, échappe le verre de limonade sur le sol et m’exclame « Je … Non, désolée ! Perséphone ! Je … Ah ! ». La panique me gagne, je ne sais plus ou donner de la tête, tiraillée entre les morceaux de verre, ma belle-mère et mon père. Je suis tellement maladroite.

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ps; désolée c'est pas super, pardonnez moi ><
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyMer 1 Avr 2015 - 20:44


Mon mari et sa fille... KEWAH ?


Blottie contre lui comme je l'avais fait si souvent au cours de nos nombreux siècles de vie commune, je laissais libre cours à ma joie et à mon soulagement, versant un torrent de larmes sur son épaule.

Ce fut son manque d'expressivité qui fit tarir le flot lacrymal. Certes, il avait indiqué m'avoir reconnue mais ses gestes ne contenaient pas la douceur et la tendresses que je leur avais connues. La peur m’aiguillonna. Était-il heureux de me retrouver ou bien avait-il secrètement espéré que nos chemins ne se croisent plus afin de refaire sa vie avec une autre ? Rien que penser à cette éventualité me brisait le cœur, même si au fond de moi je tentais de me rassurer en me disant qu'il m'avait désirée, qu'il m'avait autrefois enlevée et ardemment courtisée. Qu'il m'avait donné une myriade de fille et que jamais son amour pour moi n'avait flanché. Jamais il ne s'était fâché contre moi quand je tombais, telle une stupide blonde première catégorie, dans le piège de certains prétendants trop malins, quand je donnais naissance à des enfants dont il n'était pas le père.
Mais était-ce suffisant pour le garder auprès de moi ? Au pire, je n'avais qu'à lui rappeler le serment qu'il avait prononcé, même si cela devait l'enchaîner à moi contre son gré.
Oui, dans le fond, j'étais assez jalouse et possessive, je m'en rendais bien compte.

Je m'écartais légèrement de lui alors qu'il me présentait la demoiselle. Mais mes sourcils ne tardèrent pas à se froncer.
« Mais, nous n'avons pas de fille qui... »
Sa fille. Sa fille. Pas notre fille. Je fis subitement volte-face vers Hadès, choquée. Si j'avais encore eu des larmes à verser, je les aurais toutes laisser se déverser en ce moment même.

Pitié, non. Il avait donné la vie à une retardée mentale ou c'était moi qui délirait ? Cette Noah ne venait-elle juste pas de... mimer une explosion ? Et en plus, elle écorchait mon nom. Mon regard se fit glacial. Jamais je n'avais hésité à transformer celles qui tournaient un peu trop autour de mon homme. Ces femmes étaient toujours plus sympathiques une fois réduites à l'état de misérables plantes sur lesquels Cerbère adorait se rouler et... bref. Mes mains luisaient déjà de magie. En quoi pouvais-je bien transformer cette indésirable ? En cactus ? L'idée me tentait bien.

Non Perséphone. Oh que non. Je ne pouvais pas faire ça. Je ne pouvais pas reprocher à Hadès d'avoir eu une fille illégitime quand moi, je les accumulais. Je ne pouvais pas traiter cette Noah de cette manière. Le crépitement cessa et je détournais légèrement les yeux, me mordillant la lèvre, honteuse d'avoir voulu éliminer cette jeune fille. Après tout, elle n'était pas responsable de sa naissance. Si je devais m'en prendre à quelqu'un, c'était bien à sa mère et Hadès.
« Même quand tu me trompes, tu parviens encore à avoir une fille, murmurais-je. »
En parlant de filles, avait-il retrouvé la trace des nôtres ?

Je croisais les bras contre ma poitrine, défiant Hadès et sa bâtarde du regard.
« Je refuse de reconnaître l'existence d'une fille illégitime, assénais-je, mais je ne te priverai pas non plus de ton père. »
Je me tournais ensuite vers mon époux, cet homme que je chérissais depuis si longtemps. Je tremblais déjà rien qu'à l'idée de poser cette question, cette douloureuse question qui brûlait en moi depuis tant de temps et qui s'était faite encore plus douloureuse maintenant que je l'avais retrouvé.
« Amour, pourquoi n'étais-tu plus là, quand je me suis réveillée ? Pourquoi ne nous retrouvons-nous que maintenant ?demandais d'une toute petite voix, apeurée par la réponse qu'il pourrait me donner. Était-ce parce que... parce que tu en fréquentais une autre ? »
Je m'en fichais complètement que Noah soit là pour voir ma détresse et mes inquiétudes mais maintenant que nous étions l'un face à l'autre, je voulais mes réponses. Après, seulement, je serais en mesure de faire la part des choses et, qui sait, de peut-être m'intéresser à cette belle-fille, voire même arriver à l'apprécier. Mais là tout de suite, c'était bien trop récent que pour que je puisse réfléchir raisonnablement.
« Noah, quel âge as-tu ? questionnais-je soudain, prise d'un doute. »

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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyLun 13 Avr 2015 - 22:34

Facetable. Si si, vous savez, le principe du facepalm ? Cogner sa tête contre sa main pour exprimer le désaroi qu’une scène nous fait ressentir ? Bien que théatral, le geste avait l’avantage d’être clair quand à ce qu’il était censé véhiculer : “je ne vois plus rien, et d’ailleurs je ne veux plus rien entendre non plus, là, maintenant.” Ben voilà. Facetable c’était le même principe, sauf qu’on cognait sa tête contre une table, et c’était ce qu’Hadès avait fait quand sa plus jeune fille était partie dans son trip “je me crois à la télé et je mime le bruit d’une explosion”. Ca avait fait un joli “bonk” comme on pouvait s’y attendre d’une table dont le plateau était de plastique, et les tasses et assiettes encore présentes sur cette dernière vibrèrent dans un bruit de porcelaine qui s’entrechoquait. Le message avait l’avantage d’être clair, et si Noah se demandait d’où elle tenait sa tendance à la dramatisation théâtrale, elle avait la réponse : son père qui exprimait physiquement son désaroi, là maintenant desuite.

Même si ce n’était pas vraiment le moment. Si Hadès en avait eu le temps Hadès aurait intimé le silence à sa fille, parce qu’il ne connaissait que trop bien sa femme et ses réactions. Si l’idée de la tromper ne lui avait jamais réellement traversé l’esprit, la tendance qu’avait son aimée à changer ses anciennes amantes et les filles qui tentaient de l’approcher de trop près en plantes diverses et variées voire à créer de nouvelles espèces pour l’occasion comme ça avait le cas pour Menthée aurait suffit à l’en dissuader. Il aurait trop peur que l’innocente se retrouve prise dans une des métamorphoses dont sa femme avait le secret. Et c’était aussi la raison précise pour laquelle il aurait conseillée, non, ordonné même, à Noah de rester silencieuse : après une telle nouvelle, il suffirait assurèment de peu pour que Perséphone craque et change Noah en plante sous les yeux de son père. Ce qu’il n’avait aucunement l’intention de laisser se produire, quitte à déclencher un conflit entre eux deux. Alors que les mains de Perspéhone luisaient de magie, Hadès lui se concentrait sur l’ombre de Noah, prêt à l’en engloutir pour la mettre à l’abri de la furie de sa belle mère. Qui ne se déclencha finalement pas. Avec de la chance,  l’heure serait aux discussions, et malgré le ton acide de Perséphone, c’était visiblement ce qu’elle avait en tête. Et ce fut le moment que Perséphone choisi pour lâcher la sienne, de bombe.

Perséphone a écrit:
« Amour, pourquoi n'étais-tu plus là, quand je me suis réveillée ? Pourquoi ne nous retrouvons-nous que maintenant ? Était-ce parce que... parce que tu en fréquentais une autre ? »

Patiemment il attendit qu’elle finisse de parler, et il la laissa même poser sa question à Noah. Il la repoussa alors avec douceur, se relevant et la forçant à suivre le mouvement. Puis la giffle vola.

Il était rare, très rare qu’Hadès en vienne à recourir à la violence. Ses colères étaient plus insidieuses, plus pernicieuses que celles de sa femme, là où elle était violence physique, il était violence psychologique. Il n’avait pas son pareil pour faire comprendre à une personne qu’elle avait perdu le droit de se penser à l’abri de sa rage, et lui faire sentir son dédain d’un regard, d’une parole. Mais c’était ce qui rendait les rares fois où il devenait physiquement violent d’autant plus stupéfiantes et paralysantes. Pourtant son regard ne trompait pas une seule seconde, et le bruit que fit la main du seigneur des Enfers en percutant la joue de son aimée n’en devenait que d’autant plus retentissant, incroyable. Il avait suffit de peu et pourtant la colère brillait dans le regard sombre du juge suprême des âmes, une colère non contenue, qui montrait à quel point les paroles de Perséphone, bien que quelque part justifiées, l’avaient blessé. Profondèment blessé. Avait-elle oublié le serment qu’il lui avait fait ? Les extrêmités auxquelles il avait eu recours pour tenter de la séduire ? Et les infidélités qu’il lui avait pardonnées ? En silence il avala le peu de distance qui les séparait de Noah, un air désolé sur le visage qu’elle ait à assister à ça, alors que son regard exprimait pourtant qu’il ne s’arrêterait pas là, avant de se retourner vers sa femme. Ses yeux étaient devenus froids, impérieux. Elle devait avoir l’impression d’être l’une des âmes qu’il jugeait personnellement, si la colère de l’outrage qu’il venait de lui faire n’avait pas pris le dessus.

Tu me penses donc si volage que je permettrais de suivre l’exemple de Zeus ? Est-ce que tu oublierais tout ce que j’ai fait pour t’obtenir ? T’ai-je donc, au cours du temps, donné l’impression que je pourrais de mon propre chef aller découvrir une autre femme, Perséphone ? Crois-tu donc que je trahirais si facilement mon serment après t’avoir promis une éternité d’amour ?

Il marqua une pause. Les questions étaient bien évidement réthoriques, et elle devait sans doute le savoir autant que lui. Et ce temps de silence n’était pas destiné à lui laisser ouvrir la bouche et répliquer. C’était un silence lourd, qui était là pour que ses mots s’imprègnent dans son esprit.

Te répondre le mensonge que oui, c’était le cas est tentant, extrêmement tentant en cet instant, t’en rends-tu seulement compte ? Mais non, il ne s’agit point là de la vérité. La vérité, c’est que j’ai voulu découvrir en quoi le monde extérieur avait changé, ce qu’il était advenu des terres sur lesquelles les notres régnaient autrefois. En ignorant que sortir des Enfers c’était déchirer une part de moi-même, et aller jusqu’à oublier qui j’étais pour un temps. Jusqu’à aujourd’hui, j’ignorais comme toi que j’avais eu une fille avec une humaine lors de mes années d’oubli.
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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyDim 17 Mai 2015 - 17:00




coffee time




Le regard de ma belle-mère est glacial. Je n’ai jamais vu autant d’émotion négative dans une seule et même prunelle. Tout ça parce que je viens de passer pour une demeurée. Il est vrai que je suis idiote, j’aurais du faire gaffe à l’image que je lui renvoie. Je ne veux pas qu’elle est honte d’être à mes côtés. Quand à mon père, c’est son problème, qu’il soit gêné ou non, ce n’est pas important, car il m’a engendré donc il en assume les conséquences. Il ne peut pas fuir, contrairement à cette Perphone. C’est pas comme si elle allait partir, de toute façon, elle vient de retrouver son chéri, l’amour de sa vie, et blablabla, après je ne sais combien d’année d’absence ou de je ne sais quoi. Mais j’ai le droit à avoir mon père, après une vingtaine d’année de disparition. Même ma mère, elle ne l’a pas vu lors de l’accouchement. Non, non, elle l’a seulement vu neuf mois avant, lors de ma conception.  Franchement, elle peut bien me le laisser quelques instants, sans hurler/pleurer ou autres choses de complètement embarrassant en public. A genoux, par terre, pour essuyer mes chaussures collantes, je sens la rage montée. Moi aussi, j’ai le droit d’être énervée, je me ridiculise à cause de son arrivée et les émotions qu’elle suscite en moi. Je relève la tête et regarde froidement cette dame qui s’est imposée dans la conversation la plus importante de toute ma vie. Je gonfle légèrement les joues, mimique que je pique à Wendy lorsqu’elle est en colère. Puis je vois ses mains, éclairées par de la … magie ? La colère s’évapore et fait place à la peur. Vais-je mourir ? Je suis pas tout à fait prête à partir de ce monde. Si elle me tue, ma sœur sera toute seule, livrée à elle-même … Puis, j’ai pas forcément envie de souffrir. Je me relève, les yeux à demi-clos, la tête vaguement tournée sur le côté, à moitié prête à encaisser mais les lueurs s’estompent sur ses doigts. Ma bouche s’entrouvre et je laisse échapper un « oh » dans un soufflement. Je pose une main tremblante sur la chaise à côté de moi, la seconde sur ma hanche, je reprends lentement un rythme cardiaque normal. Je l’ai échappé belle.

Je n’ai le temps de rien dire, qu’elle enchaîne sur des accusations contre mon père. Les membres encore tremblants, je l’écoute sans parler. Je n’ose pas, ce n’est toujours pas l’heure de mourir, je fais pas le poids face à une déesse. Elle est impressionnante dans sa façon de se tenir, de s’adresser à son mari, je peux sentir leur supériorité face à moi. Ca m’énerve, je me sens toute petite à côté d’eux alors que je suis la fille de l’un des deux. Je cligne des paupières pour chasser cette émotion et me redresse. Oui, je suis la fille du seigneur des Enfers, techniquement, nous sommes tous les trois égaux. Je suis fière du progrès que je viens de faire. Je vais montrer à cette femme qu’elle n’a pas à me regarder de haut avec ses pouvoirs assassins, mais je ne la provoquerais pas trop non plus. J’avoue qu’elle est flippante. Je m’instaure donc des limites : je peux paraître sûre de moi, ce n’est pas un mal, je n’atteins pas sa personne ainsi. Je ne l’insulterais pas, je ne veux pas risque une gifle ou mon corps réduit à l’état de poussière. Je m’adresserais à elle calmement, dans n’importe quelle situation. Je serais la plus douce, la plus gentille personne possible et, bien entendu, je la calmerais. Si j’arrive à bien m’entendre avec elle, à redresser notre relation mal partie, mon père sera sûrement fier de moi. Je prends un regard déterminé lorsqu’elle s’adresse à Hadès et moi, je souris calmement. Je soutiens ses prunelles qui défient les miennes. Je crois que je vais m’instaurer une dernière règle : si elle dépasse les bornes, je romps les anciennes règles. Tant que tout cela sera clair dans mon esprit, les échanges devront bien se passer. Tout cela ne dure qu’un temps de parole, qu’elle oublie ma présence et s’adresse à son chéri. Ce n’est pas si mal, ça me permet de détendre mes muscles crispés par la tension qui parcourt notre cercle. J’inspire lentement, rassemblant les douleurs de mon corps, de mon esprit, et les expulse en soufflant. De toute façon, ils s’en fichent de moi, à cet instant. Soudain, elle s’adresse à moi. Je cligne des yeux, je n’en reviens pas. Je vois ses soupçons, son inquiétude et ses doutes dans ses prunelles bleues. Je sens aussi la haine dans sa voix et je ne lui en veux pas. Ca me paraît normal, elle se sent sûrement trahie et je ne m’attendais pas à ce qu’elle me saute dans les bras, en criant qu’on allait être des BFF d’la life. Je m’apprête à lui répondre mais je suis coupée dans mon élan. A chacun son temps de parole, Noah.

La gifle qu’inflige Hadès à sa femme me fait reculer. Ma main se porte à mes lèvres et je regarde la réaction de la déesse. Je suis complètement terrifiée, je ne m’y attendais pas à celle là mais j’ai encore plus peur pour la suite. Je fais un pas de plus en arrière et baisse ma main, de façon à attraper une ficelle de mon sweat et de l’entourer autour de mes doigts. Il faut que je fasse quelque chose qui me fasse avancer et qui les aide, je ne peux pas laisser un couple se détruire. Sauf que si je suis dans l’incapacité à réfléchir pour cause d’émotions néfastes et bien, je n’aiderais personne et tout volera en éclats dans quelques instants. Il faut donc que je me calme et pour ce faire, il faut que je pense à autre chose. Donc, pour commercer, mes doigts qui jouent avec la ficelle. Elle tourne dans chacune de mes cinq phalanges, elle s’enroule, elle se déroule. Ca me fait penser à un rythme que je décline en une chanson dans ma tête. J’agite ma main qui est posée le long de ma cuisse. Je pense à des percussions. Ouais, ça passe bien là, j’ai moins peur. Je me concentre sur la mélodie inside my head, me désintéressant de la conversation. Mon père est furieux mais ses paroles sont toutes à fait ennuyeuses pour une gamine de mon âge, plus matures que je ne puisse supporter. De toute façon, quoiqu’il dise, lorsque ce sera mon temps de parole, je vais tenter une réconciliation. Je me fiche donc de ses paroles. J’ai déjà tout prévu.

Avec mon visage le plus neutre possible, je les fixe tour à tour. Je guette les sentiments qui s’affichent sur leur visage, ils inspirent la suite de la chanson. Puis mon père sort « … Jusqu’à aujourd’hui, j’ignorais comme toi que j’avais eu une fille avec une humaine lors de mes années d’oubli. » et je sais que c’est mon tour, sauf que je m’attendais pas à ce qu’il sorte ça aussi tranquillement.  Je frappe mes deux mains une fois et m’exclame « Et moi aussi, j’ignorais que j’avais un père jusqu’à aujourd’hui. Enfin, je le savais très bien, il faut être deux pour avoir un enfant, mais je ne savais pas que c’était lui. Finalement, on a tous un point commun ». Je hausse les épaules et fais mon regard le plus innocent possible, un sourire d’excuse accroché aux lèvres. Je détourne le visage et regarde ma chaise, dans un silence, je la tire vers moi et m’assois. Je suis très calme. Je leur fais signe de faire de même et croise une de mes jambes sur l’autre. Je me penche en avant, un bras posé sur la jambe croisée. Je les regarde gentiment et finis par dire « Je n’aime pas les disputes, ça me fait mal au cœur … Surtout que ce n’est la faute d’aucun d’entre vous, ni même la mienne. Surtout moi, j’ai pas demandé à naître fille d’Adam alias un dieu. Je m’éloigne … » j’accentue la deuxième syllabe et pousse un petit rire. Je pose mon deuxième bras sur la table et commence à jouer avec un petit sopalin carré, tout propre. Je le regarde, les laissant mariner quelque seconde. Enfin de compte, je relève les yeux vers la déesse et le lui tends, avec mon gentil sourire « Sèches tes larmes, je vais t’avouer qui est la vraie fautive : ma mère, cette camée. Quoique mon père ait été, elle était tellement encline à la luxure, qu’elle aurait tout fait pour l’avoir. Je ne la connais pas mais je sais qu’avant d’être enceinte, c’était une femme irresponsable, immature. Elle n’était pas méchante, juste … barge. Rien que ce fait là innocente mon père. Alors ne lui en veux pas, parce que personne ne sait ce qu’il s’est passé ce jour là, sauf celle qui pourri dans le … le … » le mot ne veut pas venir. Je gratte mon nez, réfléchissant à ce que m’avait dit Adam. Ca ne revient pas, pourtant je l’ai sur le bout de la langue. Je soupire, frustrée de ne pas le trouver. J’écoute tellement bien mon père … Finalement, je me redresse, lassée de ne pas me rappeler. Je me lève de ma chaise et m’exclame « Bon, parler, pleurer, s’énerver, ca donne soif. Je vais aller nous chercher à boire, un p’tit truc frais. J’espère que tu as emmené ton argent, père, les trois boissons que je vais ramener iront sur ta note » et je lui lance un sourire éblouissant. Je tourne les talons et m’éloigne de la table. Je sens que ça ne va pas s’arranger, vis-à-vis de moi mais que puis-je y faire ? Je ne vais pas la forcer à m’aimer. Vaut mieux que je n’y pense pas, pour l’instant, je préfère me concentrer sur la simple de tache de ramener des limonades.

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MessageSujet: Re: Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] Père et fille [PV : Noah + invitée surprise] EmptyLun 15 Juin 2015 - 20:58


Mon mari et sa fille... KEWAH ?


Je l'entendis plus que je ne la sentis. Je la sentis plus que je ne la vis. Je fermais une micro seconde les yeux, incapable d'y croire. Mais la douleur qui irradiait de ma joue ne me laissait pas le droit au doute. Giflée. Il m'avait giflée. Je portais la main à ma joue et tressaillis. Perdue, je cherchais à comprendre tout en refusant de voir ce qu'il indiquait plus que clairement. Son expression... je ne la connaissais que trop bien, pour avoir tant siégé à ses côtés et observé ce même regard vrillé sur les âmes qu'il jugeait. Mais aujourd'hui, c'était à moi qu'il adressait ce terrifiant air.
Je l'avais blessé. Je l'avais blessé autant que mes propres doutes m'avaient blessée.
« Était-ce réellement nécessaire ? »
Mais même si ma conscience me hurlait de baisser les yeux et de me soumettre à sa colère, je m'y refusais. Je soutins son regard, ses yeux qui irradiaient de colère et de peine, y confrontant mes peurs et mon soulagement. Car mine de rien, oui, cette gifle avait été une réponse claire et précise.
Mais il n'en avait pas encore fini avec moi. Chacune de ses paroles était comme un poignard incandescent plongé dans mon cœur. Toutes ces fausses questions qu'il me balançait et me montraient à quel point j'avais été faible et stupide de songer un seul instant à sa défection étaient insoutenables.
« Je t'ai attendu, murmurais-je. Je t'ai attendu près d'un an. Mais les Enfers étaient vides. Macaria, Thanatos, même Cerbère... il n'y avait plus personne. J'ai voulu sortir, j'ai voulu te chercher, j'ai même songé à questionner Hermès... mais quand je suis sortie... j'ai perdu foi. Je pensais qu'il me serait facile de te retrouver, après tout nous sommes liés... mais c'était comme si tout s'était dissipé. Alors oui, je l'avoue sans honte, malgré tes serments gravés en moi, j'ai eu peur. Et je ne m'excuserai nullement pour cela. »
Je me tournais vers Noah et ses bavardages qui ne parvenaient même pas à m'irriter même si j'y mettais toute la volonté du monde.
« Je ne te reproche pas ton existence, demi-déesse, énonçais-je lentement. Tu n'es nullement responsable des agissements de ta mère ni de l'amnésie de ton... de ton père. »
Enfin je baissais les yeux, les larmes affluant et me brouillant la vue. Ça faisait si mal de l'imaginer dans les bras d'une autre, insufflant en son corps l'étincelle d'une vie nouvelle. Comment avait-il pu supporter cela, à chaque fois que j'avais été trompée et que je m'étais glissée sous d'autres draps ? Comment avait-il pu me pardonner chacun de mes écarts, chacune des grossesses qu'il n'avait pas enclenchée ? Je mesurais enfin la véritable dureté de son amour. C'était terrifiant.

Je regardais Noah s'éloigner vers le comptoir pour chercher des boissons. Mes yeux toujours baissés, je fis un pas vers Hadès. Timidement, peureusement presque, j'effleurais sa main, entrelaçais nos doigts. J'avais peur qu'il ne me repousse, j'avais peur qu'il ne me pardonne pas. J'avais pleinement conscience des blessures que je lui avais infligé, et de la colère qui l'animait.
« Chéri ? questionnais-je timidement. »
Au final, il avait toujours autant de pouvoir sur moi qu'au premier jour. J'avais cru avoir acquis la force de me confronter à lui, de le défier, mais au final la peur de le perdre me matait bien plus efficacement que les plus cruelles de ses paroles.
« Si tu veux que je te laisse faire connaissance tranquillement avec ta fille, tu n'as qu'un mot à dire, soufflais-je, de peur de raviver encore sa colère. Je t'attendrai. J'attendrai le temps qu'il faudrait pour que s'apaisent ta colère et ta peine. »

© Sweetie sur Breath!


Pardon pour le côté mielleux, j'avais bien pensé à transformer le café en jungle tropicale mais... pardon ;w;
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