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Sujet: [ABANDONNE] Un bouquet couleur sang | Roxy Ven 28 Fév 2014 - 17:28
Un bouquet couleur sang
nous ne connaissons que trop bien cette couleur
Il faisait froid, comme à l'accoutumé, dans Froënbourg. La cité Nordique portait très bien son nom et une tempête horrible y régnait en maître. Un silence s'était installé et une sonnerie indiquant, que quelqu'un quittait une boutique, rompit ce calme. La fine silhouette partit, un bouquet de rose rouge de la même couleur que son écharpe. Une pétale tomba sur la neige comme une goutte de sang. Sang qui coulait trop souvent.
Cette personne marchait d'un pas pressé vers ce qui semblait être un hôpital. Toujours son bouquet à la main, elle remonta son écharpe, tentant de cacher le plus possible sa pâleur. Lorsqu'elle eut poussé la lourde porte, une voix grave la salua.
- Elena ? Que nous vaut ta visite ?
- Je viens voir une amie.
La concernée répondit machinalement et d'une voix monocorde. Elena se dirigea donc vers l'ascenseur où elle monta jusqu'à l'étage qui l'intéressait. Elle détestait les hôpitaux malgré qu'elle ait passé une grande partie de sa vie là-bas. Les couloirs froids et sans vide s'enchaînaient. De temps en temps, elle pouvait voir quelques personnes y marcher, d'un pas pressé et le visage anxieux. Elle se moquait éperdument d'eux.
Lorsqu'Elena arriva enfin devant le bon numéro, la jeune fille toqua plusieurs fois. Pendant le cours laps de temps avant qu'elle n'entende la voix de son amie, elle pensa. Elle pensa au pauvre destin qu'allait avoir la dénommée Roxy. Malgré qu'elle continuait à sourire, Elena se doutait qu'elle ne vivait pas si bien que ça. Sa soeur l'avait transformée en vampire après tout et elle était condamnée à rester enfermer dans cette chambre.
Pourtant, elle n'était pas folle. Ou du moins, Elena ne la voyait pas ainsi. Elle considérait Roxy comme son miroir. Et si Elena avait eut à vivre dans la tristesse, elle ne voulait pas que Roxy est la même enfance.
Sans attendre de réponse plus longtemps, elle entra dans la chambre en prenant le soin de cacher les roses dans son dos. C'était une surprise après tout... Elena prit le temps de s'attarder sur la décoration de la pièce. Les murs étaient blancs, comme dans tous les hôpitaux. Cette couleur rappela à la vampire ses nombreux jours, enfermée dans cette pièce comme coupée du monde. Elle déposa son blouson à l'entrée, gardant toujours son écharpe fétiche sur elle.
Roxy était sur son lit, blanc lui aussi. Cette blancheur dégoûtait Elena malgré tout mais elle se débrouilla pour garder ses sentiments pour elle.
- Bonjour Roxy !
Un sourire s'ajouta par dessus ses paroles. Un sourire sincère cette fois si, pas comme tous les autres qu'elle avait l'habitude de faire. Elle se baissa pour faire la bise à l'enfant. Elle semblait si fragile, couchée dans son lit. Elena avait presque pitié pour elle ; non, elle avait pitié. Elle se sentait incroyablement mal à l'aise en la voyant ainsi.
La vampire s'assit sur le rebord du lit. Puis comme une magicienne, elle tendit le bouquet de rose rouge à Roxy. C'était tout ce qu'elle pouvait lui offrir après tout. Pas grand chose mais suffisant. Le rouge sombre des fleurs lui rappelait la douce couleur du sang. Une magnifique couleur.
Pour chasser ses pensées, Elena partit remplir un vase qui traînait dans la chambre. Elle avait l'habitude d'amener des fleurs et elle avait jugé plus utile de laisser le vase dans la chambre. Il était plutôt vieux et poussiéreux, alors elle le nettoya et lorsqu'elle revint vers Roxy les fleurs étaient dans un vase propre et rempli d'eau. Elle le déposa sur la table de chevet et se rassit.
- Comment c'est passé ta journée ?
Elle savait qu'il ne s'était certainement rien passé mais par mesure de politesse, elle posa tout de même la question. Il semblerait qu'un infirmier ait nettoyer la pièce il y a peu car elle remarqua que tout était parfaitement en ordre. Roxy lui avait raconté qu'elle aimait beaucoup son infirmier mais Elena n'avait jamais pensé à lui demander qui il était.
- Viens ici, Roxy.
Sans lui demander plus ni lui laisser le temps de répondre, Elena souleva facilement l'enfant du lit et la posa sur ses genoux. Elle sortit de son sac une brosse et elle s'occupa des jolis cheveux blonds de Roxy. Si Elena ne prenait jamais le temps de se coiffer - ce qu'elle jugeait inutile - elle avait des talents de coiffeuse. Après avoir peigné les cheveux de l'enfant pendant que celle-ci lui parlait, elle sortit autre chose de sa poche. Un joli ruban rose.
Elle prit les cheveux de l'enfant et les attacha en un joli chignon. Elle y glissa le ruban pour attacher le tout et fit un nœud. Une fois la coiffure terminé, Elena laissa l'enfant s'asseoir à côté d'elle. Elena ne savait pas si elle devait se montrer joyeuse ou neutre face à Roxy alors elle se contenta de lui faire un magnifique sourire.
C'est tout ce qu'elle pouvait faire de toute façon.
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Sujet: Re: [ABANDONNE] Un bouquet couleur sang | Roxy Ven 28 Fév 2014 - 22:27
❝Elena x Roxy
♡ Un bouquet couleur sang
Encore une journée morose qui commence pour toi Roxy. L'hôpital... Tous ces examens... Tu n'aimes pas cette vie. Tu ne fais rien dans ton lit d'Hôpital, tu sors à peine, tu as huit ans, que veux-tu faire dans la rue pour t'occuper à huit ans enfin ? Rien, il n'y a rien à faire. L'hôpital ne te donne que dix euros pour tes sorties de la semaine, du lundi au dimanche, tu dois vraiment économiser pour que ça tienne tout ce temps là. Au début c'était sympa, tu avais pleins de choses à découvrir dans ta nouvelle vie, mais maintenant que cette découverte est déjà très bien entamée voire même finie... Tu t'ennuies. Alors tu ne sors plus. Tu restes là, dans ton lit blanc d'Hôpital, dans l'enceinte de ces murs blancs, avec le vase poussiéreux sur le lavabo, la table de chevet vide à côté de toi, et tout les jours il se passe la même chose que la veille, et la veille il s'est passé la même chose que l'avant veille, et demain il se passera la même chose qu'aujourd'hui, et même après-demain rien ne changera, c'est ta vie. Tu n'étais pas destinée à cette vie de recluse, d'ermite, dans cette chambre, à regarder le plafond, les yeux mouillés de larmes, ce n'était pas ton destin, il aurait dû être tout autre, celui d'une humaine normale, avec des parents à disposition, avec une soeur normale, avec laquelle tu aurais pu jouer... Mais non, rien de tout ça, de la monotonie à la place, de la tristesse, du manque dans ton coeur. Oui, ce dernier est tellement troublé, fracturé, cassé même, que ce n'est même plus ce qu'on peut appeler un coeur, ce n'est plus qu'un morceau inutile de toi, il ne te sert qu'à vivre, et dieu sait que tu n'aimerais plus jouir de ce plaisir de vivre depuis quelques temps. Ce coeur... Tu aimerais bien le voir disparaître... Tu aimerais bien pouvoir le mordre comme t'a mordu ta soeur, tu voudrais le déchirer de tes mains pour que le peu de fragments qu'il en reste disparaissent à jamais. Tu aimerais... Vraiment... Mais Monsieur Bertram ne veut pas. Ton infirmier, il est si doux avec toi, tu aimes bien le voir, il t'enlève un peu de monotonie à ta journée, quand il vient te passer tes examens. Lui il est sincère, il t'aime vraiment, et tu penses que c'est le seul que ton coeur supporte encore dans ses fragments... Plongée dans tes pensées noires tu n'avais pas entendu que l'on avait frappé plusieurs fois à la porte de ta chambre et c'est donc avec une grande surprise que tu vis entrer Elena les mains derrière le dos. Son écharpe rouge vint briser la blancheur de la pièce pour lui donner une touche colorée, agréable et rassurante.
▬ Bonjour Roxy ! ▬ Elena ! Tu es venue pour jouer avec Roxy ?
Tu espérais qu'Elena sois venue pour jouer avec toi, cela t'aiderais à sortir de cette journée si fade à tes yeux. Quoique c'était déjà fait, rien que le magnifique sourire d'Elena te redonnait ton teint joyeux que tu avais si souvent quand tu jouais avec ta soeur étant plus jeune. C'est vrai que maintenant que tu ne vois plus ta soeur, c'est Elena qui est devenue ton modèle, c'est Elena que tu considères comme une grande soeur à présent. Elle s'approchas de toi pour te déposer un baiser sur ta tête de gamine souriante avant de s'asseoir à côté de toi, sur la couette froissée de ton lit. Il est vrai que tu n'avais pas arrêté de bouger depuis toute à l'heure dans ton lit, du coup les draps étaient tous plissés, mais Monsieur Bertram arrangera tout ça, il est si gentil avec toi, on dirait une relation père/fille quasiment parfois. Tu sortis de tes pensées en voyant apparaître le bouquet de roses rouges qu'Elena venait de t'offrir. Il était beau, magnifiquement beau, mais la couleur, le rouge, ne te rappelait que de mauvais souvenirs, comme le sang, ton sang, celui de ta soeur, mais tu n'osais pas lui dire, tu n'osais pas le dire à Elena, parce qu'elle pourrait le prendre mal, parce qu'elle fait ça pour te faire plaisir, et que tu la considère comme ta grande soeur, et que tu penses que c'est réciproque, et surtout, parce que tu n'as quasiment plus qu'elle dans ta petite vie minable. En fait, tu imagines de plus en plus ton coeur, deux fragments, un pour Bertram, un pour Elena. C'est un magnifique coeur pour toi, il est concentré d'amour pour tes deux personnes préférés, pour les plus grands acteurs de ta pièce, la pièce de ta vie. Elena se leva pour aller chercher le vase vide à l'autre bout de la pièce et revint plus tard avec celui-ci, les fleurs dedans, avec de l'eau, et elle le posa sur ta pauvre table de chevet vide. Après avoir fait tout ça elle se rassit à côté de toi.
▬ Comment c'est passé ta journée ? ▬ La journée de Roxy était pareille que d'habitude, monocorde, sans distractions, nulle en un mot.
C'est vrai que tu en avais marre de cette stupide vie, tu n'avais aucune distraction ici, rien d'amusant, rien d'intéressant, que des gens en blouses blanches qui se fichent de savoir qui tu es, juste de te faire des examens bizarres pour « faire avancer la science ». Tu en avais vraiment marre, mais alors très marre.
▬ Viens ici, Roxy.
Elena te pris dans ses bras pour t'asseoir sur ses genoux. Tu te laissas faire, tu avais confiance en ce qu'elle allait faire, vraiment, tu ne t'inquiétais absolument pas. Elle te lâcha une petite minute pour fourrer sa main dans son sac pour en ressortir un peigne à cheveux. Elle allait te coiffer ? Eh oui. Perdue dans tes pensées tu ne fis pas réellement attention à la coiffure qu'Elena te faisais, et très rapidement tu t'endormis dans ses bras. Tu te sentais bien dans ses bras, comme dans un petit cocon, comme dans une famille, comme chez toi. Tu penses que tu t'es réveillée vers la fin parce que tu avais à peine eu le temps d’apercevoir le ruban pour t'attacher les cheveux que la coiffure était finie. Tu te décalas alors sur le coté pour t'asseoir juste à côté d'Elena. Celle ci te fis un magnifique sourire quand tu la regardas. Puis tu tournas la tête vers le miroir de ta chambre et tu remarquas que ta coiffure était un drôle de chignon avec un ruban pour le maintenir ! C'était très mignon, et tu remarquais que ça t'allait plutôt bien. Tu te retournas une nouvelle fois vers Elena, effleurant son écharpe rouge au passage.
▬ C'est très joli ! Roxy trouve que ça lui va bien ♥
Tu descendis doucement du lit pour te diriger vers la fenêtre, tu monta alors agilement sur le lavabo situé juste à côté et regardas au dehors. Il faisait beau, très beau aujourd'hui. Tu regrettais vraiment de ne pas pouvoir sortir.
▬ Roxy se demandait ce qu'avait fait Elena aujourd'hui ? Est-ce qu'elle s'est amusée ? Est-ce qu'elle a profité du temps ?
Tu descendis du lavabo pour retourner dans ton lit pour te recoucher, tout en attendant la réponse d'Elena. Tu songea alors au pensées noires de toute à l'heure. Tu n'arrivais pas à penser à autre chose que la tristesse dans laquelle tu vivais, tu as été séparée de ta famille, de ta soeur, à cause d'un malheureux accident. Tu es triste à l'intérieur de toi.
▬ Roxy espère qu'Elena passe de meilleurs journées que Roxy, Roxy est triste de ses journées.
C'est sur ces mots que tu fermas les yeux pour verser deux petites larmes en silence.
❝ remember the time. ❞
made by MISS AMAZING.
HRP ; J'espère que ça te vas, et que le fait que Roxy parle à la troisième personne d'elle ne te perturbe pas trop ;w;
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Sujet: Re: [ABANDONNE] Un bouquet couleur sang | Roxy Sam 1 Mar 2014 - 20:29
Un bouquet couleur sang
i'll close my eyes and dream of days when i wasn't all alone
Il ne se passait rien dans ses journées. Elena se mordit la lèvre. Comment une gamine comme ça pouvait vivre ? C'était simplement inhumain pour une fille de huit années. Elle devrait sourire, s'amuser de façon stupide, penser naïvement. Cependant, malgré que Roxy parlait d'elle à la troisième personne, Elena sentait dans sa voix une certaine maturité. Comme si elle comprenait tout ce qui se passait autour d'elle. La deadline avait pitié de la voir ainsi. Triste, seule, vide.
Roxy était en face d'elle. Mais Elena n'avait pas l'impression de parler à quelqu'un d'humain mais à une personne vide. Vide de toute émotion, sauf de la tristesse. Elle n'avait que huit ans bon sang ! Comment une frêle gamine comme Roxy pouvait porter un tel fardeau sans pleurer ou sans perdre espoir ? Une pensée traversa son esprit. Et si elle avait déjà tout perdu ? Elle était loin de sa famille et loin du monde. Condamnée à rester dans sa chambre d'hôpital. Et lorsqu'elle en sortira, comme Elena, elle aura la même vie. Elle verra les gens passer devant elle en rigolant.
Non, cela ne se passera pas ainsi. Elena ne pouvait pas se le permettre. Elle ne voulait pas que Roxy devienne comme elle ou sombre dans la folie. Elle ne pouvait pas laisser quelqu'un d'autre vivre ce qu'elle avait vécu. Elena la prendrait chez elle s'il le fallait. Elle la nourrirait ou s'occuperait d'elle comme une mère si celle-ci ne le ferait plus. Mais jamais au grand jamais elle ne la laisserait pleurer. Jamais.
C'était comme un miroir pour Elena. Elle avait l'impression de se voir en plus jeune. Leur histoire était semblable. Mordue par une personne qu'elle aimait. Laissée seule et sans vie. Elle regarda la petite fille. Elle était belle. Elle aurait pu avoir sans problème une belle vie remplie d'amis. Alors qu'avaient-elles fait au destin pour mériter ça ?
- C'est très joli ! Roxy trouve que ça lui va bien.
Elena lui fit un grand sourire, heureuse que cela lui plaise. Elle oubliait souvent que Roxy parlait d'elle à la troisième personne. Cela rajoutait une touche enfantine à ses paroles. Elle pensa un instant que ses journées n'étaient pas si tristes que ça. Peut-être qu'au fond elle ne se rendait pas vraiment compte de tout ce qu'elle vivait ? Elena l'espérait fortement. Au fond, qu'est ce qu'elle lui faisait croire qu'elle était aussi triste qu'elle ? Elena était tellement triste qu'elle pensait que tout le monde vivait et pensait de la même façon qu'elle. Non, elle ne le pensait pas, elle espérait. Elle espérait qu'elle ne soit pas la seule à être si triste. Quel égoïsme.
Roxy monta sur le lavabo en face de la fenêtre. Elena la suivit du regard. L'enfant désigna l'horizon. Ah. Elle voulait donc sortir. Elena nota ça dans un coin de sa tête. Il faisait très beau pour Froënbourg, la neige semblait s'être calmée. Le paysage était magnifique et elle songea qu'elle allait certainement se promener un peu dans les quartiers de la cité. Elle regarda Roxy. Celle-ci était toujours enfermée et n'avait presque pas le droit de sortir. Pauvre enfant...
- Roxy se demandait ce qu'avait fait Elena aujourd'hui ? Est-ce qu'elle s'est amusée ? Est-ce qu'elle a profité du temps ?
Elena lui sourit doucement. Elle ne passa presque jamais du temps dehors alors que c'était tout ce que rêvait l'enfant. La vampire n'aimait pas se balader par peur de croiser des chasseurs, mais Roxy ne connaissait visiblement pas leur existence et souhaitait se balader librement.
Elena rigolait intérieurement de l’insouciance de l'enfant. Même si elle savait beaucoup de choses, celle-ci devait encore en apprendre beaucoup. L'enfant descendit de son perchoir et revint se poser délicatement sur le lit et s'y allongea. Elle ressemblait à une poupée, si douce et fragile. Et, comme une poupée, risquait à tout moment de se briser.
- Roxy espère qu'Elena passe de meilleurs journées que Roxy, Roxy est triste de ses journées.
Elena ressentit un pincement dans ta poitrine. Elle était donc triste à ce point. Que pouvait-elle ressentir d'autre ? Elle était enfermée et presque abandonnée. Elena devait être une de ses seules visites.
Elle avait à peine huit ans. Elle ne connaissait rien du monde. Elena baissa les yeux. Comment pouvait-elle continuer de vivre ainsi ? Ce n'était pas une vie, ce n'était pas humainement supportable et encore moins si jeune.
Elena savait ce que l'enfant vivait. Ce sentiment d'être constamment seule, d'être au fond du gouffre. Ce sentiment qui te fait comprendre que tu n'es rien et que tu ne seras jamais plus que ça. Ce sentiment qui te rebaisses à tout moment. Et le pire avec ce sentiment, c'est que lorsqu'on pense s'en être sorti, il réapparaît encore plus fort. Elena savait mieux que quiconque ce que vivait l'enfant.
Elle dirigea son regard vers celle-ci. Roxy avait fermé les yeux et..pleurait ! Elena sentit comme un déchirement dans son coeur. Que pouvait-elle faire devant cette enfant ? Elle ne voulait pas fuir, elle ne pouvait pas s'abaisser à ça et laisser l'enfant seule. Lorsqu'Elena était plus jeune, personne n'avait été présent pour elle. Elle ne pouvait pas voir Roxy dans cet état.
Sans réfléchir, elle s'approcha de l'enfant et la serra dans ses bras. Comme une mère, elle continua son étreinte de longues minutes sans prononcer le moindre mot. Le temps que l'enfant se calme. Elle sentit Roxy pleurer et se força de ne pas faire la même chose. Elle caressa sa tête et murmurait petit "tout va bien" de temps à autre.
Quelques minutes de silence plus tard, elle arrêta son étreinte et s'abaissa à l'autre de l'enfant. Yeux dans les yeux, elle lui tendit d'abord un mouchoir en soie pour essuyer ses yeux. Puis, une fois ceci fait, Elena lui murmura quelques mots.
- Chuut, tout va bien Roxy. Tu n'es plus seule, je suis là.
Elle lui sourit doucement. Il ne fallait pas brusquer Roxy, elle était encore bien trop instable et sa crise de larmes pouvait reprendre n'importe quand. Elena allait s'assurer personnellement qu'elle ne pleurerait plus. Elle la serra une dernière fois dans ses bras et lui prit la main. Elle s'avança jusqu'à la fenêtre qu'elle désigna du doigt. En bas, les gens se bousculaient dans tous les sens, il y avait tellement de monde qu'il serait impossible de suivre quelqu'un.
- Ça te dit qu'on fasse un tour dehors ?
Et puis, comme une confidence, elle lui fit un clin d'oeil et ajouta :
- Les infirmiers n'ont pas besoin de le savoir. Ce sera notre petit secret, à nous deux.
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