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Sujet: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Ven 24 Jan 2014 - 11:36
❝ Yéti, es-tu là?
Il lève les yeux vers le ciel. Aujourd’hui il fait beau. C’est rare. Il n’y a pas de nuage dans le ciel, et celui-ci affiche ce gris foncé que les gens appellent ‘bleu ciel’. Et l’éclat blanc qu’est le soleil l’éclaircit quelque peu. Ouais, c’est une belle journée. Un jour idéal pour fuguer. Il baisse son regard pour le poser sur la neige. Il aime être ici, entouré par la neige. Il fait peut-être atrocement froid, mais ici au moins il voit le monde comme les autres. La neige est blanche. Il la voit blanche, et les autres aussi. Ici, sa maladie ne le rend pas différent. Il se sent bien, apaisé, en paix. Sa culpabilité s’allège, sa mélancolie par en vacance. Il arrive à sourire ici. Et cela s’en ressent. Il fait beau. Il n’y a pas de nuage dans le ciel et celui-ci est gris foncé.
Le silence ambiant, lourd et glacé, est soudain brisé par un cri. Un cri ayant la forme de son nom. Il soupire. L’employé de ses parents chargé de le surveillé à retrouvé sa trace. Surveillé par ses propres parents. Quelle infamie. Ont-ils peur qu’il agisse comme sa sœur ? Qu’il décide de partir pour toujours et jette la honte sur la famille ? Qu’ils soient rassurés, il ne le fera pas. Il a besoin de rester près d’eux pour retrouver sa sœur. Et au-delà de cette manipulation égoïste de la famille, il les aime. Il aime ses parents, même s’il préférerait les haïr. Alors non, il ne disparaitra pas comme sa sœur. En revanche, il fugue régulièrement. Quand l’atmosphère devient trop pesante, quand il n’en peut plus d’être là-bas, quand il n’en n’a plus la force. Ou juste quand il en a envie. Il ouvre sa fenêtre, saute, vole, atterrit, et s’en va. Mais il revient toujours.
Une nouvelle fois, son nom brise le silence. Plus fort cette fois. Son surveillant s’est rapproché. En même temps, ce n’est pas bien compliqué de le suivre. Il suffit simplement de suivre ses pas dans la neige. Il est l’heure pour lui de rentrer alors ? Mais il n’en a pas envie. Il en encore trop tôt, pour lui, pour rentrer. Alors il ferme les yeux, faisant disparaitre ce monde en noir et blanc, et doucement, s’élève dans les airs. Pouvoir voler à définitivement de nombreux avantages. Flottant à quelques dizaines de centimètres du sol, il n’a pas besoin de plus, il se dirige rapidement vers le sommet du pic gelé. Il ignore les cris derrières lui. Il est trop tôt pour rentrer.
Au plus les mètres se creusent entre lui et son poursuivant, au plus il ralentit doucement l’allure. Il lève son nez vers le sommet du pic gelé. C’est haut. Très haut. Il s’élève un peu plus. Il quitte la protection formé par les arbres et se rapproche des roches escarpées et glacé de l’ancien volcan. Quelques mètres encore. Il se retourne et admire la vue. C’est beau, à n’en point douter. C’est dans ce genre de moment qu’il regrette amèrement de ne pas pouvoir voir les couleurs. Mais le blanc est dominant. Largement dominant. Peut-être ne rate-t-il pas tant que cela finalement ? Il n’en sait rien. Il se décide. Il reviendra ici un jour prochain, avec son violon. L’écho que la montagne donnerait à la musique devait être magnifique. Qui sait…sa sœur l’entendrai peut-être ?
Il s’élève encore un peu. Il n’est jamais venu aussi loin auparavant. Il n’y a jamais pensé. N’en n’a jamais eut besoin. Mais maintenant qu’il y est, il en profite, il explore. Un peu en contrebas, il y a une sorte de plateforme donnant sur une grotte. Il redescend, mais ne se pose pas. Il aime cette sensation de flotter. C’est agréable. Et économique. De tous les mystérieux pouvoirs qu’il a développé depuis qu’il a acheté cette statuette, voler est bien celui qui lui pompe le moins d’énergie. Alors flotter à dix centimètres du sol pendant deux ou trois heures, il peut se le permettre. Une fois encore, il se perd dans le paysage. Apaisant. C’est tout ce qu’il peut trouver comme adjectif. Ce paysage entièrement blanc, qui lui permet de se sentir ‘normal’, est apaisant. Il se perd tant dans sa contemplation, qu’il oublie ce qu’il entoure. Il sursaute violement –ce qui à propos de quelqu’un flottant à dix centimètres du sol est assez comique- en entendant quelqu’un s’approcher derrière lui.
Son surveillant l’a déjà rattrapé ?
« Vu d'en haut, une vie sans frontières et sans barreaux»
Dernière édition par Sven L. Torbjørn le Lun 27 Jan 2014 - 9:24, édité 2 fois
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Sujet: Re: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Dim 26 Jan 2014 - 13:20
Yéti es-tu là ? △ ft. Sven et son pote Thor
I'm not a great fan of puppeteers, but I have a nagging fear; someone else is pulling on the strings. Something terrible is going down through the entire town!. Wreaking anarchy and all it brings. I can't sit idly, no I can't move at all! I curse the name, the one behind it all. Discord, I'm howling at the moon, and sleeping in the middle of a summer afternoon. Discord, whatever did we do to make you take our world away? Discord, are we your prey alone? Or are we just a stepping stone for taking back the throne? Discord, we won't take it any more, so take your tyranny away!
Trop calme. C'était l'impression diffuse qui régnait dans la taverne, ces derniers temps. Tout était bien trop calme et, même si ce petit temps de repos plaisait à Sharmal, ce n'était pas le cas des autres chasseurs qui devenaient de plus en plus nerveux. Depuis qu'ils avaient ramené la chasseresse en piteux état à l'hôpital, après sa confrontation avec le DeadLine et le Sang-Bleu, dont elle avait tut l'existence, ils étaient sur le pied de guerre. Qu'un chasseur soit blessé durant une chasse était tout à fait normal, mais ils avaient semblé très troublés par son état. Elle se félicita intérieurement de ne pas leur avoir parlé du Sang-Bleu. Lui, il était sa proie. Elle allait le traquer. L'acculer. Le questionner. Puis le tuer. Même si cette idée lui laissait une arrière-pensée amère. Après tout, il l'avait aidée. Il aurait tout aussi bien pu la laisser se faire tuer par le DeadLine ou bien l'achever lui-même. Mais non. Peut-être était-ce l'idée d'avoir une emprise sur un chasseur qui avait motivé son choix ? Même si elle refusait de l'admettre,elle savait qu'elle avait une dette envers lui. Et cela l'agaçait au plus haut point. Devoir quelque chose à un vampire n'était jamais bon. Et cela pouvait même se révéler mortel si l'on était un chasseur.
Aujourd'hui, la cité désertique éclatait de couleurs et de musique. Aujourd'hui était un jour de fête et la taverne bourdonnait au rythme des festivités. Et Sharmal dormait à l'étage, telle une bienheureuse. Même Jevy n'avait pas osé aller la réveiller. Du coup, tout le monde, Jevy, le personnel et les chasseurs, mettaient la main à la pâte pour combler son absence. Depuis qu'ils l'avaient laissée dans les rues du souk, persuadés que le vampire avait été touché en pleine poire, ils la couvaient comme si elle avait été faite de cristal. Et elle en profitait pour dormir de tout son saoul.
Il était donc près de trois heures de l'après-midi quand la blonde fit enfin son apparition en salle, les yeux bouffis de sommeil et la trace de l'oreiller imprimé dans sa joue. Bâillant à s'en décrocher la mâchoire, elle prit son service, jusqu'à ce qu'un rugissement bestial fasse trembler la rue. Immédiatement, elle quitta l'établissement. En sautillant. Face à la mien incrédule des chasseurs, Jevy se sentit obligé d'expliquer le comportement de la blondinette.
« Les dresseurs d'ours viennent d'arriver. Sharmal adore ces bestioles depuis qu'elle est toute petite. Elle reviendra quand leur numéro sera fini. »
La jolie blonde quitta son tablier de serveuse et défit son chignon, tout en marchant d'un pas rapide vers la source des rugissements. Et des cris. Des cris de terreur. Cela fit accélérer le pas de la chasseresse. Que le public crie de surprise face aux numéros des ours était normal. Qu'une clameur terrifiée remplace l'admiration l'était moins. En arrivant sur place, elle vit alors que la foule s'était évaporée et que seuls restaient les dresseurs et les ours. Enfin, les dresseurs, des ours enchaînés, un ours libre et un cadavre bien bousillé. La blondinette fit immédiatement le rapprochement entre la chaîne brisée, la bouche maculée de rouge de l'ours blanc et le cadavre. Les dresseurs tentaient d'immobiliser le géant blanc mais il donnait des coups de patte dans tous les sens, empêchant les dresseurs de l'intercepter. Puis l'ours sembla comprendre qu'il avait les pleins pouvoirs. Et il prit la poudre d'escampette.
La vache. Cette boule de poils était rapide. Les dresseurs s'élancèrent à sa poursuite et Sharmal leur emboita le pas. Ils se contentèrent de la saluer d'un hochement de tête. Ils connaissaient son "boulot de nuit" et savaient qu'elle pourrait être utile.
Ils suivirent le fuyard jusqu'aux abords de la cité nordique, en bas du Pic Gelé. A cet endroit, la petite troupe se sépara. Sharmal décida de monter vers les sommets. Après une heure de marche dans l'épaisse neige collante, elle repéra la silhouette massive de l'ours, qui s'engouffra dans une caverne. Alors qu'elle se demandait si elle allait le suivre là-dedans, une nouvelle silhouette la survola et s'engouffra à la suite de la bêbête dans la caverne. Tous les scénarios possibles défilèrent dans son cerveau surexcité. L'ours avait-il été ensorcelé ? Obéissait-il à un autre maître ? Avait-il eu pour mission de foutre la pagaille durant les festivités ? Le dresseur tué... était-ce un meurtre déguisé ?
Le choix fut vite fait. Sharmal se dirigea vers l'entrée de la caverne. A pas de loup, elle s'approcha de la frêle silhouette, sortant lentement son épée. La pointant dans le dos de l'inconnu, elle lâcha d'une voix froide :
« Si tu appelles ton ours, tu ne vivras pas assez longtemps que pour le voir arriver. »
Bien entendu, pas question de préciser que l'arme ne pouvait toucher que les vampires.
Il reste immobile. Figé même. Il ne peut pas croire que son surveilant l’ai rattrapé, c’est impossible. Rassuré, il s’avance de quelques centimètres dans la caverne avant de s’arrêter une nouvelle fois. Une sensation particulièrement désagréable vient de naitre entre ses omoplates. La sensation de quelque chose de très pointu et de très tranchant. Pas spécialement rassurant. Il est tenté de s’en éloigner brusquement en s’élevant vers le plafond de la grotte lorsqu’une voix froide, que dis-je ?, gelé !, ne l’en dissuade.
« Si tu appelles ton ours, tu ne vivras pas assez longtemps que pour le voir arriver. »
…
Gné ?
De quoi qu’elle cause celle-là ? Oui, parce que la voix était définitivement féminine.
« Un ours…? »
Sa voix n’est clairement pas assurée. Comment pourrait-elle l’être en sachant qu’il a une épée pointée sur son dos ? Sven a beau afficher un visage froid, il est loin de l’être. Et il n’est qu’un enfant. Et puis…un ours ? Il savait qu’il y en avait quelques uns qui habitaient dans certaines grottes du pic gelé, mais pas ici. En tout cas, pas de ce côté de la montagne. Ils avaient été chassés pour finir soit en tapis, soit en bête de foire. Ca voudrait dire qu’il y en avait un qui avait quitté les plaines glacées et contourné la montagne pour venir jusque là… ?
« De quel ours vous parl- »
Avant qu’il ne puisse finir sa phrase, un grognement sourd, et pas spécialement amical, fait écho dans la caverne. Sentant la lame le menaçant s’écarter légèrement de son dos, il en profite pour s’éloigner le plus possible et se coller littéralement au plafond de la grotte. Le plus loin possible de la femme à l’épée. Il peut désormais voir son agresseur. Une jeune femme. Aux cheveux gris très clair. Du même genre de gris que les siens. Blond. Avec une longue épée inquiétante à la main. Il frissonne. Il avait eut ça pointé contre son dos quelques secondes auparavant. Inconsciemment, il s’éloigne encore un peu de la jeune femme, toujous collé au plafond.
Un nouveau grognement le détourne de la demoiselle. Il est plus éloigné cette fois. Tant mieux, il n’a pas spécialement envie de le voir débarqué. Il en a déjà assez avec la chasseresse là.
HRP:
C'est moche, c'est court, c'est plat. Désolé~
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Sujet: Re: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Mer 29 Jan 2014 - 22:51
yéti es-tu là ? △ ft. Sven et son pote Thor
I'm not a great fan of puppeteers, but I have a nagging fear; someone else is pulling on the strings. Something terrible is going down through the entire town!. Wreaking anarchy and all it brings. I can't sit idly, no I can't move at all! I curse the name, the one behind it all. Discord, I'm howling at the moon, and sleeping in the middle of a summer afternoon. Discord, whatever did we do to make you take our world away? Discord, are we your prey alone? Or are we just a stepping stone for taking back the throne? Discord, we won't take it any more, so take your tyranny away!
Il sursauta et Sharmal raffermit sa prise sur la garde de son épée. Il semblait s'être attendu à... quelqu'un d'autre. En entrant, elle avait repéré son petit mouvement de tête, celui que font les gens quand ils entendent un bruit derrière eux.
« Un ours…? »
Nooooon. Attendez. Il ne savait pas qu'il avait suivit un OURS dans la caverne ? Bon dieu ! La bestione se trouvait à moins de dix mètres devant lui. Ou il était complètement aveugle, ou il était concentré sur autre chose.
« De quel ours vous parl- »
Un grognement sourd résonna au fond de la caverne et Sharmal adopta instinctivement une position défensive. Sa lame dévia du dos de l'inconnu et lui-même s'éloigna de ladite lame en... en s'envolant. Okay. Ça, c'était nouveau. Les gens qui courent droit devant, elle connaissais. Ceux qui escaladaient les murs pour fuir, elle les avait découverts récemment. Mais ceux qui se barrent en volant, c'était inédit. Prise de court, elle en lâcha un hoquet de surprise.
Un nouveau grognement fit mourir sa question sur ses lèvres et elle releva légèrement la pointe de la lame. Puis un bruit mou. Comme un sac que l'on laisse tomber sur le sol. Intriguée, elle fit quelques pas pour voir d'où venait le bruit.
C'était l'ours. Qui venait de se vautrer de tout son long sur le sol. Monsieur avait décidé d'hiberner. Okay. Normal. La brave bête avait dû se réfugier dans la première aspérité assez large pour pouvoir l'abriter, afin de faire ce que tous ses semblables font en cette froide période de l'année. C'est à dire roupiller comme un bienheureux en attendant que le printemps ramène ses fesses. La lame se baissa. Il était maintenant inoffensif. Mais quelque chose continuait de la déranger, lui trottant dans la tête sans qu'elle ne puisse mettre le doigt dessus.
L'autre OVNI. Elle l'avait presque oublié. Faisant volte-face, elle le vit flotter aussi discrètement que possible vers la sortie. Illico presto, elle se précipita à sa poursuite et lui saisit fermement par la cheville. Elle avait l'étrange impression d'être un gamine à la fête foraine, avec son ballon rose à la main. Sauf qu'elle n'était plus une gamine et que le ballon rose était en réalité un humain. Ou quelque chose s'apparentant physiquement à un humain. Dans ce monde, on ne pouvait être sûr de rien.
« Minute papillon, l'OVNI... tu crois vraiment que je vais te croire ? Il était à même pas dix mètres de toi et tu prétends ne pas l'avoir vu ? »
La lame décrit un arc de cercle et s'immobilisa sous la gorge du blondinet.
« Cet ours a tué. Si tu es responsable de son évasion, il va falloir en répondre devant les dresseurs et la famille de la victime. »
Désolée, c'est court éè je en rattrape au prochain
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Sujet: Re: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Jeu 30 Jan 2014 - 9:27
❝ Yéti, es-tu là?
Flottant à bien deux mètres du sol, il fixe le fond de la caverne, là d’où venait le dernier grognement en date du fameux ours. Au vue du peu d’amabilité de la jeune femme –non mais QUI pointe une épée comme ça sur un parfait et innocent inconnu ??-, il doit sans doute être peu amical et potentiellement dangereux. Il s’attend à le voir débarquer d’une seconde à l’autre. Mais non. A la place, il entend un bruit sourd et étouffer. Comme quand quelque chose d’assez lourd mais de mou tombe par terre.
« Qu’est-ce qu’il se passe encore… ? »
Du coin de l’œil, il voit la jeune femme s’avancer prudemment dans la direction du bruit. Lui, il ne bouge pas. Il n’a pas de semblant d’armure ou d’épée comme la demoiselle. Face à un ours potentiellement enragé, il serait plutôt dans la panade. A moins d’invoquer la foudre et de le griller…
Pourquoi tant de haine envers les animaux ?
Profitant que la dangereuse demoiselle soit dos à lui, il se dirige discrètement, toujours en volant, vers la sortie, histoire de sauver sa peau de l’ours ET de la jeune femme. Malheureusement, au bout d’à peine une vingtaine de centimètre, voila qu’il se fait attraper par la cheville et redescend quelque peu vers le sol. Merde. Il s’est fait attraper. Avec prudence, il se retourne vers la blonde, en essayant de déloger doucement sa malheureuse cheville. Inutilement. Elle a une prise de fer, et il n’a pas spécialement envie de l’envoyer accidentellement contre la paroi à cause de sa force surhumaine et incontrôlée. Manquerait plus que ça.
« Minute papillon, l'OVNI... »
OVNI. Objet volant non identifié. Ok, il admet. Voler quand on n’a ni plumes ni ailes, c’est pas courant. Mais mince. Il ressemble bien à un humain non ? Apparemment, c’était pas flagrant, non.
« Mon nom est Sven… »
Murmure-t-il entre ses dents, légèrement vexé. Si la situation n’avait pas été aussi critique il en aurait presque boudé. Oui, Sven est juste un gosse. Limite dépressif et en conflit avec sa famille, mais un gosse.
« …tu crois vraiment que je vais te croire ? Il était à même pas dix mètres de toi et tu prétends ne pas l'avoir vu ? »
Non, il ne l’avait pas vu. Sinon, il ne serait jamais entré dans cette grotte. Il est pas fou non plus tu sais mademoiselle. Il voit la lame de ladite mademoiselle venir se loger tranquillement contre la gorge. Ok. Soit la demoiselle est une sadique, adepte de la menace pointue et fétichiste de l’épée, soit elle est très décidée à avoir des réponses… La deuxième option est peut-être la moins effrayante.
« Cet ours a tué. Si tu es responsable de son évasion, il va falloir en répondre devant les dresseurs et la famille de la victime. »
Il est en train d’être suspecter de meurtre indirect là. Ok. Là, il commence vraiment à paniquer. Il n’a qu’une seule envie, être très loin d’ici. Très très loin. Se faire rattraper par son surveillant aurait sans doute été plus agréable. Il panique. Dehors, le vent s’est levé et frappe violemment contre la montagne. Il murmure.
« C’est pas moi… »
Il panique. Il perd le contrôle. La météo répond à ses sentiments. Il n’a rien fait. Il le jure. Il n’a jamais vu cet ours, jamais. Il n’a rien fait. Le ciel s’est couvert de nuage noir. La peur que tout s’arrête, qu’il se retrouve coupable de la mort d’un homme s’est ajoutée à sa panique. Il ne veut pas. Qui la cherchera s’il se fait enfermer ? Qui ?
« C’est pas moi…c’est pas moi… »
Dehors la foudre tombe. Cette fois, sa panique et sa peur sont visibles. Il laisse ses mains se perdre dans ses cheveux. Il les tire. Il s'arrache sans doute quelques mèches. Il tente de se libérer de la prise sur sa cheville. Il s’agite, ne mesure plus sa force. Sans s’en rendre compte, il remonte vers le plafond, entraînant la jeune femme avec lui. Il n’a plus conscience de rien. Ni de la demoiselle suspendu à sa cheville, ni de l’épée qui le menace, ni de l’ours au fond de la grotte. Juste sa peur de ne plus être capable de la chercher.
Et dehors, l’orage gronde.
« Vu d'en haut, une vie sans frontières et sans barreaux»
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« Minute papillon, l'OVNI... » « Mon nom est Sven… »
Oho. La dénomination ne semble pas convenir à monsieur-je-vole-dans-les-airs. Toutefois, la blondinette est contente. Elle a obtenu son nom sans avoir eu à le lui demander, ce qu'elle déteste généralement faire car cela sous-entend se présenter également. Et là, il lui évite la désagréable question. Parfait mon gars, un point pour toi.
En entendant les paroles de Sharmal, il semble... paniquer. La suspicion s'installe. Panique-t-il parce qu'il est coupable ou panique-t-il parce qu'il est innocent et que la chasseuse l'accuse à demi-mot ? Un nouveau grondement résonne mais il ne vient pas de l'ours profondément endormi. Les éléments se lèvent, se déchaînent. Une tempête de neige. Elle grimace. Elle ne tient absolument pas à rester des heures dans cette caverne glaciale, le temps que cela se calme. Mais partir maintenant serait du suicide et elle n'a pas survécu au DeadLine et au Sang-Bleu pour finir ensevelie sous des mètres de neige. Les nuages s'amoncèlent dans le ciel et tout s'assombrit. Sven panique de plus en plus. Aurait-il peur des tempêtes et de la oclère de na nature ? A aucun moment cela n'effleura Sharmal qu'un pouvoir d'une autre nature causait ledit orage.
« C’est pas moi…c’est pas moi… »
Des éclairs zèbrent le ciel. Inquiète, la chasseuse tire son étrange ballon humain vers le fond de la caverne, à distance respectueuse de l'ours et de l'entrée balayée par la neige et la brise glaciale. Il semble complètement enfermé dans sa peur. Limite s'il ne s'en arrache pas les cheveux. Doucement, elle l'attire vers le sol, en essayant de ne pas le brusquer. Doucement, elle l'attire contre elle. Par le passé, elle s'est occupée de Jevy et de ses frères et sœurs. Ils avaient, à l'époque, une peut viscérale des orages. Sharmal devait donc les rassurer et les distraire, pour leur éviter de se blesser. Alors qu'elle avait presque réussi à lui faire regagner le sol, une bouffée de puissance le propulse vers le plafond, l'entraînant avec lui dans son ascension.
« SVEN ! ARRÊTE ÇA ! »
Désireuse de ne pas s'encombrer, elle rangea du mieux possible la lame dans son bras et, tandis qu'il l'entraînait encore et toujours vers la voute de la caverne, elle tâtonnait la paroi à la recherche d'une providentielle corniche à laquelle se raccrocher. Sa main rencontra une aspérité et elle s'y accrocha fermement, les immobilisant tout deux dans les airs.
« Sven, calme-toi s'il te plaît... tu vas nous tuer si tu continues ainsi... »
Il ne maîtrisait absolument pas sa magie. Il ne pouvait donc pas avoir manipuler l'ours. En s'en rendant compte, elle poussa un grognement dépité. Peut-être s'était-elle finalement trompée sur toute la ligne ? L'ours avait peut-être simplement agi de son propre chef pour retourner à son lit de neige et son sommeil hivernal ?
Son bras lui faisait mal, à force de retenir l'autre écervelé. Et finalement, elle lâcha prise. Le ballon continua sa lente progression et elle se démena pour grimper sur la plateforme, sur laquelle elle s'assit, essoufflée.
« Je vois bien que tu n'es pas un meurtrier. Mais calme-toi ou j'aurais un deuxième mort sur les bras ... »
Il n'a plus conscience de rien, enfermé comme il est dans sa peur. Que reste-t-il dans son monde? Sa peur. Sa panique. Une lointaine silhouette féminine qu'il n'arrive pas à identifier. Une sensation de vide, en lui et autour de lui. Il vole? Oui, sans doute. Il s'envole souvent quand il a peur ou qu'il panique. Parce qu'il se sent en sécurité dans les airs. Parce que là-haut, personne ne peut le rejoindre, personne ne peut l'atteindre. Personne ne peut lui faire mal. Pourtant...pourtant il sent quelque chose accroché à sa jambe. Quelque chose qui lui pèse. Qui le ralentit un peu. Qu'est-ce? Il a déjà oublié ce que c'est.
« SVEN ! ARRÊTE ÇA ! »
Qui est-ce? Qui est la personne qui l'appelle? Une femme. Oui. Mais qui exactement? Il ne sait déjà plus. Arrêter. Arrêter quoi? Que doit-il arrêter? Il ne sait pas. Que fait-il qu'il doit arrêter? Et pourquoi? Il ne sait pas. Il ne sait pas et continu son ascension vertigineuse. Et soudain, un choc. Pas très violent, mais brut. Inattendu. Que se passe-t-il? Il sent qu'il a cessé de s'élever. Pourquoi? A cause du choc? Il se sent retenu.
« Sven, calme-toi s'il te plaît... tu vas nous tuer si tu continues ainsi... »
Encore cette voix. Il baisse la tête, tente de percevoir la personne qui lui parle. Mais il ne voit rien. Ses yeux ont beau être grands ouverts, ils ne voient pas. C'est blanc. Sa vision est blanche. Où est-elle? Où est cette femme? Tuer? Il va les tuer? Pourquoi dit-elle ça? Les airs sont sa sécurité. Il ne peut pas se tuer là-haut. La tuer elle? Pourquoi la tuerait-il? Elle n'a rien fait.
Il se sent tirer vers le bas. Non non non!! Il ne veut pas redescendre. Il ne veut pas toucher terre. Il se sent vulnérable au sol. Il ne sait plus ce qui lui fait si peur. Mais il est certain d'une chose. S'il redescend, il sera attaqué. Par quoi? Par qui? Pourquoi? Il ne sait plus. Il n'est même pas sûr de l'avoir su. Il s'agite, il ne veut pas descendre. La pression sur sa jambe lâche, et il reprend de la hauteur. Il est bien là. Personne ne peut l'atteindre. N'est-ce pas?
« Je vois bien que tu n'es pas un meurtrier. Mais calme-toi ou j'aurais un deuxième mort sur les bras ... »
Non, il n'est pas un meurtrier. Il n'a la jamais été. Pourtant...et si? Non. Sa sœur n'est pas morte. Il est coupable de sa disparition. Mais elle n'est pas morte. Il n'a pas causé sa mort, malgré ce que peuvent penser ses parents. Elle est en vie... Se calmer. Comment faire pour se calmer? Il ne sait pas. Pourquoi se calmer? Qu'a-t-il fait? Pourquoi a-t-il peur? Peut-il faire confiance à cette voix? Trop de question dans sa tête. Peut-il lui faire confiance? Peut-il s'autoriser à se calmer? Elle a dit qu'il n'était pas un meurtrier. Elle le croit à ce sujet. C'est suffisant n'est-ce pas?
Pourquoi pensait-elle qu'il est un meurtrier?
« Cet ours a tué. »
Une voix lointaine. Elle n'est pas lointaine en réalité. Elle le lui semble, mais elle ne l'est pas tant. Des souvenirs ressent. Très ressent.
« Si tu es responsable de son évasion, il va falloir en répondre devant les dresseurs et la famille de la victime. »
Sa vision s'éclaircit soudain et il la voit. Elle est a quelques mètres sous lui, sur une plateforme de la parois de la caverne. Plateforme elle-même à plusieurs mètres du sol. Comment...? Il se souvient. Il se sent coupable. Il a perdu le contrôle. Encore. C'est pour ça qu'elle a dit qu'il allait les tuer? La tuer?
« Je vois bien que tu n'es pas un meurtrier. »
C'est ce qu'elle a dit. Il se calme un peu. Dehors, la tempête est tombée aussi vite qu'elle s'est levé. Phénomène incompréhensible pour d'autres. Il se sent mieux. Ou plutôt, il se sent toujours mal, mais pour une autre raison. Il a mit la vie de quelqu'un en danger. Il s'en veut. Sven n'est qu'un enfant. Un enfant innocent. Faire du mal aux autres, comme ça, ce n'est pas dans sa nature. Il s'en veut.
« Pardon... »
Un simple murmure. Qui fait écho sur les parois de la grotte. Aucun doute que malgré son ton bas, elle l'a entendu.
« Je suis désolé... »
Il a presque envie de pleurer. Vraiment. Sa sœur. Cette femme. Qui d'autre va-t-il blesser sans le vouloir ensuite? Vraiment, il a mal. Respire Sven. Respire. Ne te laisse pas submerger. Ne te noie pas. Respire. Il respire. Profondément. Refoule au fond de lui sa douloureuse culpabilité, comme il l'a toujours fait. Comme il le fera toujours. Il redescend un peu vers la jeune femme. Elle est essoufflée. Mais c'est tout. Elle ne semble pas aller si mal. Il ne peut retenir un discret soupir de soulagement.
« Je suis vraiment désolé mademoiselle. Je ne voulais pas... »
Pas quoi? Il ne sait pas trop lui-même. La faire voler? La blesser? La tuer...?
« Vu d'en haut, une vie sans frontières et sans barreaux»
I'm not a great fan of puppeteers, but I have a nagging fear; someone else is pulling on the strings. Something terrible is going down through the entire town!. Wreaking anarchy and all it brings. I can't sit idly, no I can't move at all! I curse the name, the one behind it all. Discord, I'm howling at the moon, and sleeping in the middle of a summer afternoon. Discord, whatever did we do to make you take our world away? Discord, are we your prey alone? Or are we just a stepping stone for taking back the throne? Discord, we won't take it any more, so take your tyranny away! DISCORD △ Eurobeat Brony
Aussi rapidement qu'elle s'est levée, la tempête se calma, au-dehors. Sven sembla reprendre ses esprits et Sharmal prit une mine soucieuse. Cette météo plus que changeante évoluait selon les phases traversées par le blondinet. Avait-il un quelconque rapport avec cela ou bine était-ce un simple hasard ? Les coïncidences se faisaient si peu rares, en ces temps troublés... on en arrivait presque à ne plus s'étonner du quota de meurtres dans les grandes villes et des gens qui se transformaient en petites fleurs toutes mignonnes dans les champs.
« Pardon... »
Mais d'où il s'excuse, lui ? Après tout, c'est la blondasse qui lui a sauté dessus en sous-entendant qu'il était complice de meurtre. N'importe qui aurait paniqué. D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'elle réfrène cette habitude de sauter sur les gens en hurlant à l'assassinat. Ça ne lui valait que des ennuis et souvent de taille. N'est-ce pas Monsieur-Sang-Bleu ? Ah non, hors de ses pensées, toi.
Les paroles à peine murmurées de Sven résonnent dans la caverne. Cette caverne ferait un amphithéâtre génial, si les ours ne venaient pas y piquer un petit roupillon et si les blonds ne s'amusaient pas à se prendre pour des ballons gonflés à l'hélium.
« Je suis désolé... »
Il y a quelque chose de piquant dans sa voix, qui fait grandir une sensation de profond malaise au creux du ventre de Sharmal. Il semble... complètement perdu et au bord des larmes. Il perd un peu d'altitude, mais pas assez que pour être à portée de main. Sharmal aimerait l'attirer à elle, le prendre dans ses barx et le bercer comme on berce un enfant apeuré, le calmer comme le ferait une mère... il semble encore si enfantin.
« Je suis vraiment désolé mademoiselle. Je ne voulais pas... »
Elle se lève. Il y a a suffisamment d'espace pour que sa tête de heurte par le plafond. Haussant les épaules, elle s'approche du bord, elle se rapproche de Sven. Lentement, elle lève le bras pour le pas l'effrayer, tend la main vers lui. Attrape doucement sa cheville. Elle commence à l'attirer vers la corniche, très lentement, sans le brusquer.
« Tu n'as pas à t'excuser. Après tout, c'est moi qui te suis tombée dessus avec cette histoire. »
Ça y est, elle a réussi à lui faire poser un pied sur la corniche. A bout de forces, elle se laisse tomber en arrière, l'entraînant avec elle. Elle s'étale de tout son long sur la corniche, les yeux fermés.
« Désolée pour le grabuge, hein. »
Elle se relève sur les coudes et sourit au blondinet, avant de lui ébouriffer les cheveux.
« Moi c'est Sharmal. Ravie de te connaître, Sven. »
Ses yeux se perdent du côté de l'entrée de la caverne. Le vent s'est définitivement calmé et les flocons tombent lentement, presque paresseusement. Enfin, elle espère que ça se déroule ainsi. La tempête a été si violente qu'une épaisse couche de neige s'est amoncelée et... et bloque complètement l'entrée. Et vu le froid de canard qui règne, elle est prête à parier que la neige à durci et est maintenant aussi dure que de la glace. Booooon. Un soucis après l'autre, après tout. Sharmal est un aimant à poisse, c'est maintenant officiel. Les DeadLines, les Sang-Bleus, les ours tueurs et les cavernes fermées. Elle accumule, décidément.
« Les montagnes ne sont pas sûres, en cette saison, avec les bandits et ... les ours. Que faisais-tu ici ? »
C'est vrai, ça. Que faisait-il dans cette caverne alors qu'il gèle à pierre fendre dehors ? Tout le monde sait qu'il faut éviter le Pic Gelé pendant l'hiver, de peur de ne jamais en revenir. Avalanches, bandis détrousseurs, ours, ... la totale ! Même Dromadaire Land n'arrivait pas à accumuler autant de tares.
Bien qu'encore un peu perdu, il est tout de même conscient de ce qui l'entoure cette fois. Il voit la demoiselle se lever. L'a-t-il mise en colère ? Lui en veut-elle ? Il n'arrive pas à le savoir. Alors il attend de voir. Voir ce qu'elle va faire, ce qu'elle va dire. Il ne la lâche pas du regard tandis qu'elle s'avance vers le bord de la plate-forme, et donc vers lui. Lentement, elle lève la main pour se saisir de sa cheville. Il reteint le réflexe qui le pousse à reculer. Il n'a pas l'impression qu'elle lui veut du mal. Il ne pense pas qu'elle soit en colère. Sinon, elle aurait déjà sortit son épée n'est-ce pas ? Alors quand elle commencer à le tirer vers elle, il se laisse faire docilement.
Il redescend sur terre.
« Tu n'as pas à t'excuser. » Pourquoi pas ? Il l'a envoyé à plusieurs mètres du sol, la coinçant sur une frêle corniche. Il aurait pu provoquer une chute qui lui aurait été fatale. « Après tout, c'est moi qui te suis tombée dessus avec cette histoire. »
Ah... L'ours, c'est ça? Ce n'est pas de ça qu'il parlait. Mais ça ne semble pas avoir d'importance pour la jeune femme. Bien. Il n'insistera pas. Il n'en n'a pas l'envie. Il est brusquement tiré vers l'avant. Rapide analyse de la situation: la demoiselle est tombée en arrière. Sans le lâcher. Il est donc tombé avec elle. Et pour ne pas l'écraser, il se retrouve à flotter juste au-dessus d'elle. Bien.
« Désolée pour le grabuge, hein. »
« Ce...n'est rien... C'est moi qui suis désolé de vous avoir emmené ici. »
Une main dans ses cheveux le surprend. Gné ? Il relève la tête et voit la demoiselle lui sourire. Comme ça. Ah... Elle ne lui en veut vraiment pas... Il sourit à son tour, bien que plus hésitant.
« Moi c'est Sharmal. Ravie de te connaître, Sven. »
« Pareil. Même si ça aurait put mieux se passer... »
Oui. Il y a de meilleurs rencontres que celles où l'on se fait accuser de meurtre avec une épée dans le dos et où l'on offre un voyage aérien quelque peu dangereux. Il ricane. Un ricanement hystérique, mais qui garde un volume bas. Son stress s'échappe, le soulagement le gagne. Ce rire lui fait du bien, quand bien même il pourrait paraître approprié. Un rire qui le pousse à s'écarter d'au-dessus de la demoiselle -Sharmal- et à se laisser tomber sur le bord de la plate-forme. Un rire qui le détend grandement et qui lui fait oublier sa panique précédente. Un rire qui le laisse finalement légèrement essoufflé lorsqu'il se termine. « Les montagnes ne sont pas sûres, en cette saison, avec les bandits et ... les ours. Que faisais-tu ici ? »
Il l'écoute attentivement. Pourquoi était-il venu ici déjà? Ah oui...il se souvient. Il reprend lentement son souffle, jusqu'à être sûr de pouvoir parler sans manquer d'air.
« Je fuyais mes gardes. Ici, la vue est magnifique, et personne ne viendra me chercher. »
Personne ? En tout cas, pas ses "gardiens".
« Et vous mademoiselle ? Vous chassez l'ours, c'est ça ? »
Question purement rhétorique. Qu'importe. Jetant un coup d’œil vers le bas, il avise la hauteur. La distance est grande quand même. Il se retourne vers son interlocutrice.
« Vous voulez redescendre ? »
« Vu d'en haut, une vie sans frontières et sans barreaux»
Désolée, je repasse en "je" pour la narration. Et désolée aussi pour l'attente et la pourriture extrême.
yéti es-tu là ? △ ft. Sven et son pote Thor
I'm not a great fan of puppeteers, but I have a nagging fear; someone else is pulling on the strings. Something terrible is going down through the entire town!. Wreaking anarchy and all it brings. I can't sit idly, no I can't move at all! I curse the name, the one behind it all. Discord, I'm howling at the moon, and sleeping in the middle of a summer afternoon. Discord, whatever did we do to make you take our world away? Discord, are we your prey alone? Or are we just a stepping stone for taking back the throne? Discord, we won't take it any more, so take your tyranny away! DISCORD △ Eurobeat Brony
Nous devions avoir l'air idiots, ainsi perchés sur une corniche, à plusieurs mètres de hauteur, avec un ours cannibale endormi à nos pieds.
« Je fuyais mes gardes. Ici, la vue est magnifique, et personne ne viendra me chercher. »
Ses... ses gardes ? Je tiquais un court moment. D'où il avait besoin de gardes ? D'accord, il réagissait plutôt vivement et ses pouvoirs étaient assez déstabilisants mais... tout de même... des gardes... c'était un peu exagéré, non ? Toutefois, je gardais mes questions pour moi et hochais lentement la tête. Oui, j'adorais le paysage.
« Et vous mademoiselle ? Vous chassez l'ours, c'est ça ? »
J'éclatais de rire. Oui, on pouvait dire ça. Même si mon gibier de prédilection était un peu plus humanoïde mais pas moins monstrueux. A ces pensées, je sentis presque l'épée bouilloner en moi. Mais l'argent réagissait aux vampires et là, ce n'était qu'une sensation issue de l'habitude. Ces horreurs m'obnubilaient tellement que même mon corps était conditionné à réagir, était soumis à ces réflexes.
« Mon gibier habituel est un peu plus conséquent mais dans l'immédiat, oui, je chassais l'ours. »
Un blanc s'installe. Les jambes dans le vide, je les balance comme une gamine. D'ici, je peux voir à la fois l'entrée de la caverne et l'ours qui roupille comme un bienheureux.
« Vous voulez redescendre ? »
Haussement d'épaules. A choisir, je préfère être là, en hauteur. C'est sympatoche la hauteur. On voit plus loin. On voit des choses qu'on ne verrait pas les pieds sur le sol. Mes yeux se posent sur l'entrée et sur la couche de neige qui la camoufle. Je tique. La tempête. je l'avais presque oubliée. Étrange qu'elle réagisse presque en symbiose avec Sven. Décidément, ça fait beaucoup de mystères autour d'une même personne.
« J'aime la hauteur. »
Être laconique dans mes réponse était quelque chose que j'adorais. Même si, techniquement, il n'y avait rien de drôle ou de déplaisant. Balançant mes jambes dans le vide, telle une gamine de dix-neuf ans.
« Et en hauteur, il n'y a pas de risque que ce gros nounours nous tombe dessus à l'improviste. A moins qu'il n'ait appris à voler. »
Je jetais un coup d’œil en biais à Sven, songeant un instant qu'il aurait fait un bon prof de vol s'il n'avait pas parut aussi terrorisé et entré en transe. Comme quoi, à chacun son bémol casseur de charme.
« Sven... tu parlais de gardes... je pourrais en savoir un peu plus ? »
Je mourrais d'envie d'en savoir un peu plus. Il ne semblait pas si dangereux. Enfin, sauf quand il perdait complètement pieds avec la réalité.
Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité
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Sujet: Re: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Dim 2 Mar 2014 - 14:40
❝ Yéti, es-tu là?
Il l'entend éclater de rire à ses côtés et tourne la tête vers elle. A-t-il dit quelque chose de drôle? Il réfléchit, mais n'arrive pas à trouver en quoi sa question était drôle. Il la regarde un peu de travers, curieux, dans l'attente d'une réponse qui ne mit pas si longtemps avant d'arriver.
« Mon gibier habituel est un peu plus conséquent mais dans l'immédiat, oui, je chassais l'ours. »
Oh. C'était pour ça qu'elle riait? Il ne voit pas ce qu'il y a de drôle la-dedans mais hausse les épaules. Ça n'est pas bien grave. Même s'il est plutôt curieux de savoir le gibier que chasse la jeune femme. Parce qu'elle a pas spécialement la carrure d'une chasseuse. Surtout si on considère qu'elle chasse apparemment quelque chose de plus gros ou de plus dangereux que les ours...
Il lui demande si elle veut redescendre. Après tout, il l'a emmené là-haut contre son grès. Mais elle hausse les épaules. Elle semble se plaire ainsi, assise à plusieurs mètres du sol. Il sourit. Lui aussi aime la hauteur. Bien qu'il préfère lorsqu'il n'y a rien sous ses pieds. Voler est l'une des meilleurs sensations qu'il connaisse. La liberté à l'état pur, pour lui.
« Et en hauteur, il n'y a pas de risque que ce gros nounours nous tombe dessus à l'improviste. A moins qu'il n'ait appris à voler. »
Il sourit plus largement. C'est sûr que vu de cette manière... Même s'il y avait sans doute peu de chance que cela arrive, ledit gros nounours faisant un gros dodo pour cet hiver. Alors à moins qu'ils ne fassent un boucan infernal, ils ne risquaient pas de le réveiller. Et il ne pense pas que lui ou Sharmal soit assez stupide pour aller le réveiller volontairement.
« Sven... tu parlais de gardes... je pourrais en savoir un peu plus ? »
Il lui jette un coup d’œil, curieux. Puis hausse les épaules. Si elle veut. Ils ont du temps à perdre apparemment. Et parler un peu de cette surveillance lui fera du bien. Ça lui pesait sur les nerfs cette histoire.
« Eh bien... Pour faire simple, mes parents me surveillent. Ils ont peur que je fugue aussi et ont engagés des gens pour qu'ils me surveillent et me suivent si jamais je quittais la maison. Je passe mon temps à leur échapper. »
Et celui-la avait été assez coriace à semer. Il avait du utiliser son pouvoir de vol pour lui échapper. Ils s'amélioraient de plus en plus, ça allait devenir compliqué de les devancer à ce rythme. Mais il s'en fiche un peu. Ce n'est pas vraiment important. Ça l'occupera un peu, et peut-être oubliera-t-il Freya quelques instants.
« Dites... Vous chassez quoi si ce n'est pas des ours ? »
Ça titille sa curiosité. Et les enfants sont très curieux.
« Vu d'en haut, une vie sans frontières et sans barreaux»
Désolée, je devais faire mon défi et c'est tombé sur ton rp éè
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« Pour faire simple, mes parents me surveillent. Ils ont peur que je fugue aussi et ont engagés des gens pour qu'ils me surveillent et me suivent si jamais je quittais la maison. Je passe mon temps à leur échapper. »
Gosh. C'était possible, des parents aussi paranoïaques que ça ? D'accord, le monde était plein de dangers et vouloir protéger son enfant était tout a fait légitime et compréhensible... mais de là à imposer une surveillance constante, c'était un peu trop. Et cela en aurait motivé plus d'un à fuir ces encombrants gardes.
« Dites... Vous chassez quoi si ce n'est pas des ours ? »
J'esquissais un petit sourire et ne répondis pas tout de suite. De tout manière, il fallait que je fasse extrêmement attention à ce que je pouvais dire. A l'heure actuelle, il était impossible de dire qui connaissait la vérité et qui l'ignorait. Et ceux qui connaissaient l'existence des vampires rejoignaient soit les rangs des chasseurs soit de ceux qui ce cachent afin de ne pas attirer leur attention. Quand il faut faire face à un monstre, il n'y a toujours que deux possibilité : l'affrontement ou la fuite. J'étais de ceux qui choisissaient d'affronter la réalité mais beaucoup préféraient se voiler la face et continuer leur petite vie, comme si de rien n'était.
Mais une fois qu'on avait vu la vérité, il était impossible d'oublier. Je le savais. Je l'avais expérimenté. Mais l'oubli ne vous aimait pas, une fois que vous connaissiez les travers du monde.
« Je chasse des criminels. Des monstres sans foi ni lois qui saccagent absolument tout sur leur passage. »
Cette métaphore résumait bien ce que je pensais des vampires, oui vas-y Oui Oui, avec ton beau taxi. En avant Oui Oui ! C'est toi qui conduit. Oui vas-y Oui Oui ! Tu as mille amis. Une merveilleuse journée, commence aujourd'hui. Oui vas-y Oui Oui ! Tu souris à la vie En avant Oui Oui ! Vaillant et gentil. Oui vas-y Oui Oui ! Tu as mille amis. Au beau pays des jouets, tu chantes et tu ris ! Oui vas-y... Oui Oui ! \o/
... Non. Vous n'avez rien vu. Mes pensées ne se sont PAS DU TOUT envolées vers un générique débile de mon enfance. Pas du touuuut. /POUTRE/
J'esquissais à nouveau un petit sourire.
« Je chasse certainement ces mêmes criminel dont tes parents tentent vainement de te protéger en te collant des gardes aux basques. Ils sont nombreux, tu sais ? Et crois-moi, si c'était l'un d'eux qui s'était pointé ici et non moi, tu ne serais actuellement plus très... reconnaissable. »
Aller, une bonne dose de frousse avec mon histoire de vampires et cela lui ôterait peut-être l'envie de fuguer et d'aller se réfugier avec les nounours cannibales ? A moins que je ne lui donne encore plus envie de se faire la malle pour aller rencontrer lesdits criminels... qui pourraient bien l'étonner à cause de leur longues dents.
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Sujet: Re: [Abandonné] Yétiiiiii!! Es-tu là? Sam 15 Mar 2014 - 20:32
❝ Yéti es-tu là?
• feat. Sharmyllon •
Il fixe le vide sous lui, sans grand intérêt. Ses yeux suivent les fissures dans la roche gelée, essaient de deviner des dessins. Un arbre mort ici. La vague silhouette d'un oiseau par là. Rien de bien folichon folichon, mais ça fait passer le temps. Un peu. A côté de lui, la demoiselle est perdue dans ses pensées. Elle réfléchie à une réponse? Il en sait rien. Il espère juste qu'elle répondra vite, sa curiosité l'agace.
« Je chasse des criminels. Des monstres sans foi ni lois qui saccagent absolument tout sur leur passage. »
Il tourne son visage vers elle. On va pas s'mentir, il est surpris. Des criminels? La demoiselle chasse des criminels? Elle a pourtant pas le profil d'une détective/chasseuse de prime/militaire/policière ou tout autre chose se rapprochant de la chasse aux criminels. Non vraiment. Quoique... En y repensant, elle lui a quand même pointé une épée dans le dos sans la moindre hésitation dés qu'elle l'a vue...
« Je chasse certainement ces mêmes criminel dont tes parents tentent vainement de te protéger en te collant des gardes aux basques. Ils sont nombreux, tu sais ? Et crois-moi, si c'était l'un d'eux qui s'était pointé ici et non moi, tu ne serais actuellement plus très... reconnaissable. »
Il l'écoute, attentif. Elle chasse des criminels. Et les pires, d'après ce qu'il peut entendre. Il ne sait pas vraiment quoi en penser. Ce qu'elle lui dit est effrayant, c'est certain. Mais il n'arrive pas à avoir peur. Ou plutôt si, il a peur. Mais bien moins que ce qu'il aurait peut-être du en entendant que des personnes apparemment très violentes et visiblement nombreuses traînent un peu partout en liberté. Parce que c'est bien ce que sous-entends la jeune femme. Qu'ils se promènent comme bon leur semble.
Pour lui, la notion de danger pour lui-même a largement diminué depuis plusieurs années. Ce qui est dangereux et ce qui ne l'est pas. Au fond, il s'en fiche un peu. Certes, il se retrouvaient devant quelqu'un en voulant à sa vie, il fuirait, il n'est pas expressément courageux. Mais c'est tout. S'il se faisait attraper malgré sa fuite? Il ne lutterait sans doute pas. Il aurait des regrets. C'est certain. Mais il ne lutterait pas. Parce qu'il n'est pas courageux. Parce qu'il n'est pas assez fort psychologiquement pour se raccrocher à une vie où il ne fait que survivre. Ce serait même bien en fait. Il n'est plus vivant, juste un fantôme qui tentent de rester les pieds sur terre. Que quelqu'un l'achève, l'arrache à sa souffrance. Qu'il plonge pour l'éternité dans le plus profond sommeil...
Qu'on le libère!
« Vous savez mademoiselle...ce n'est pas à cause de potentiels criminels que mes parents me font surveiller. »
Il se tait. Doit-il raconter son histoire à cette demoiselle qu'il vient de rencontrer? Ou bien se taire? Il rejette sa tête en arrière, s'appuyant sur ses bras. Ses yeux quittent le sol pour aller chercher les fissures du plafond.
« Il y a six ans, ma...sœur a quittée la maison après que l'on se soit disputer. Elle n'est jamais revenue. Mes parents ont pris le parti qu'elle avait fuguée. Qu'elle les avait reniée. Plutôt que de la faire recherché, ils l'ont déclarés morte. Parce que pour eux se faire rejeter par leur enfant c'est tellement...mauvais pour l'image. »
Il a craché ses derniers mots. Y repenser le met toujours dans un état à la fois de colère noire et de profonde impuissance. Il peut presque revoir cette période revivre sous ses yeux. C'est insupportable.
« Ce n'est pas pour me protéger qu'ils me surveillent. C'est pour se protéger. »
Il ramène ses genoux contre lui et y plonge la tête. Ses souvenirs le rendent malade. Et le pire à ses yeux est qu'il se sait incapable d'haïr ses parents, incapable de réellement partir comme il y a déjà songé. Il aimerait pourtant. Après tout, ça ne changerait pas grand chose. Qu'il soit dans ce manoir ou ailleurs, il ne verrait pas plus ses parents. Absents. Ils étaient absents, tout comme sa sœur. Mais la différence est que sans eux, il peut vivre sans problème, alors que sans Freya... Au fond, il aurait préféré que ce soit ses parents qui disparaissent sans nouvelles et que sa sœur reste.
Il sourit amèrement. Ah...il est bien le fils de ses parents. Aussi cruel. Aussi égoïste. Il s'aime autant qu'il aime ses parents. Très peu.
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