Johanna c'est une belle garce. Une putain de garce que tu prends plaisir à haïr et qui porte en elle les vices blâmés par les religions monotheistes que vous avez tant adulées avant de vous rappeler l'existence des forces issues des temps ancestraux. Johanna a choisi de passer par dessus tous vos conflits ; elle en a rien à faire des luttes pour le pouvoir, Johanna elle est au-dessus de vous tous, et le reste ; le reste elle s'en fout. « Orgueil. » Johanna est restée trop longtemps au sommet de son piédestal pour permettre à quiconque de lui demander de descendre. On – elle – flatte son ego, lui assure qu'elle est la plus belle. Elle prend les compliments, détruit les critiques. Anna se ferme à ce qui n'est pas beau, à ce qui n'est pas comme elle. Johanna s'aime trop ; tout le monde le sait mais personne ne le lui dit. Elle au contraire, se permet de dire tout ce qu'elle pense. N'y a-t-il pas que la vérité qui blesse ? Tant mieux. Son complexe de supériorité la perdra, mais elle ne le sait pas, ne veut pas savoir. À ses yeux, le monde se doit de lui prêter allégeance, car Anna a quelque chose de royal. « Envie. » Désirer ce que les autres ont, ce sentiment est purement humain, d'une puérilité sans pareille et pourtant, anime Anna dans sa quête de pouvoir. Elle a besoin de s'approprier ce qui appartient aux autres, juste pour le plaisir de prendre ce qui n'est pas à elle. « Colère. » Les insultes franchissent les lèvres graciles, les coups pleuvent et l'air se rafraîchit. Johanna n'est pas tendre, dans le regard, dans les dires, dans les actes. Si quelque chose ne va pas dans son sens, elle se laisse vivre, sait le faire comprendre et n'hésite pas à hausser le ton, changer de registre, jouer de ses poings. « Paresse. » La princesse aime que l'on soit au petits soins avec elle. Elle donne du travail aux autres, les regarde du haut de son piédestal s'adonner corps et âme pour elle. C'est qu'elle a appris à se servir des autres pour sa petite personne, sans aucune forme de remords ni de compassion. Elle a appris à ordonner et se faire obéir, à manipuler son monde et à leur apprendre à lui manger dans la main. « Gourmandise. » Elle a ses péchés mignons, comme toutes les adolescentes de son âge. Le sien est le chocolat, qui l'aide à faire face, à se rappeler qu'il n'existe pas que des bons à rien. Personne ne le sait, car un péché mignon est inutile. « Luxure. » Elle est une femme, tout simplement. Le corps obéit à la place de l’âme, déreglé par le plaisir charnel. Les sens s'excitent, le corps a chaud d’envie. Ce sentiment est né avec la gourmandise et plus le temps passe, moins ça l’arrange. La chaleur a cet effet néfaste sur elle, mais la volupté lui sied à ravir. « Avarice. » Ce qui lui est dû, ce qui est à elle ne se discute pas. Elle est pour l'exclusivité, ne partage pas ce qui lui appartient. Elle peut se montrer excessivement possessive, et elle ne supporte pas cette partie d'elle-même. Parce qu'elle déteste ce trait de caractère, elle le renie de tout son être quitte à se mentir sur ses véritables sentiments. Malgré tout, elle ne parvient pas à aller à l'encontre de ce qu'elle ressent, et Dieu sait à quel point la perte de contrôle lui fait peur. Johanna a choisi de s'enfermer dans un monde imaginaire dans lequel elle se pense intouchable. Elle ne veut pas se mêler aux autres car elle redoute l'attachement, est effrayée par les sentiments trop forts et ainsi, se réfugie dans une la prison gelée qui lui fait office de carapace contre les vices du monde réel. Mais tout ça, c'est seulement parce que Johanna a peur de tout.

« Anna ? »
« Qu'est ce qu'il y a ? »
« Pourquoi il fait toujours froid dehors ? »
« Hm... parce que je l'ai décidé. »
« Oh, c'est vrai ? Ça veut dire que tu aimes le froid ! »
« Je sais pas ce que c'est le froid, Leah... »

Johanna et Eleanora, dites « Anna » et « Leah » avaient respectivement six et huit ans quand cette conversation survint au milieu d'une nuit d'hiver à Froënbourg. Les rayons pâles de la Lune se faufilaient à travers la fenêtre et les empêchaient de dormir, et palier à l'ennui en discutant était devenu leur rituel quotidien. Leah posait une question et Anna répondait qu'elle l'avait décidé, quand bien même ça n'était pas vrai. Suite à cela, elles sautaient pas la fenêtre et atterrissaient pieds nus dans l'herbe gelée de la cour, dans l'idée d'y faire un bonhomme de neige. Profiter de la fraîcheur de la Cité Nordique pour y faire ce que bon leur semblait était ce que préféraient les sœurs Rhodes, et ce même si leurs parents les réprimandaient sévèrement leurs parents le lendemain.

Ils étaient issus une famille ancienne, descendante de l'un des Haut Mages d'une époque ancestrale dont aucun Rhodes ne voulait oublier l'existence, mais dont ni Anna ni Leah n'avait pris la la peine d'apprendre le nom. C'était une fierté portée par les parents, les oncles et les cousines qui vivaient tous sous le même toit, question de tradition ; c'était grâce à cela qu'elles étaient riches, et c'était à cause de cela qu'elles se devaient de se comporter en conséquences. Johanna grandit avec une cuillère en argent dans la bouche, apprenant à marcher droit, à parler doucement, à garder la tête froide en toute situation et surtout à sourire quelles que soient les événements. Leah suivit la même éducation, mais en temps que cadette, plus de libertés lui étaient accordées. Ainsi pendant que Leah jouait dans la cour, Anna restait enfermée avec ses précepteurs à réviser des cours qui ne l'intéressaient pas. On lui apprenait à manipuler l'eau liquide quand elle disait préférer la glace, on lui interdisait de voir sa sœur quand elle demandait à sortir et mettaient sur ses petites épaules tous les problèmes de la famille Rhodes. Les années qui suivirent la découverte de la magie de l'eau furent un calvaire pour Anna. D'autant plus que ce pouvoir prenait de plus en plus d'ampleur au fil des années, que le réprimer le rendait incontrôlable et que ce manque de contrôle la poussait à en avoir peur.

Les chutes d'eau de transformaient en lances glacées ; elle avait beau hurler qu'elle n'y arrivait pas, les Rhodes la forçaient à se faire violence pour changer cette glace en eau liquide. Cette pièce qui lui servait à s'entraîner ne servait qu'à elle, les autres enfants de la famille y étaient interdits d'accès, Eleanora y compris. Son pouvoir les sépara un peu plus chaque jour, renforça son dégoût face à ce pouvoir qui, jour après jour, l'éloignait de ce qu'elle aimait vraiment. Chaque jour elle entendait Leah frapper à la porte, et jamais on ne l'autorisa à lui ouvrir. Elle refusait d'obéir, puis on lui rappelait que son pouvoir risquait de blesser sa précieuse cadette. La main sur la poignée de la porte et prête à l'ouvrir, Johanna finissait par capituler et retournait faire ce qu'on lui disait de faire, comme toujours. Elle accumula tant de frustration, tant de tension qu'elle manqua de devenir folle. À douze ans, elle avait acquis tellement de pouvoir qu'elle aurait pu partir à la rencontre d'un véritable maître pour lui enseigner comment maîtriser son élément. Si seulement on ne l'avait pas orientée dans une voie qui n'était pas la sienne, si seulement on lui avait enseigné à aimer ce pouvoir plutôt que d'en avoir peur. Anna avait cette puissance incontrôlable qui faisait d'elle une enfant instable, qui l'isola de sa famille plus qu'elle ne l'était déjà. Johanna était prête à payer le prix fort, du moment qu'elle ne blessait personne. Du moment qu'elle ne blessait personne.

« Leah... Oh, pardonne-moi Leah... »
« Eh Anna... pourquoi est-ce que... tu pleures ?
« S'il te plaît, arrête de parler... je vais appeler Maman, elle saura faire quelque chose et... Oh ma petite sœur, qu'est ce que j'ai fait... ?
« J'ai... j'ai froid. Pourquoi il fait... si froid ? »
« C'est ma faute Leah... je... je... Leah, ne ferme pas les yeux ! Reste, je t'en supplie ! RESTE ! »

Elle l'avait ouverte. Personne n'avait été là pour le lui interdire, et Johanna avait ouvert la porte. Pourquoi avait-elle ouvert ? Elle voulait voir Eleanora. Qu'est ce qu'elle pouvait être égoïste. Elle l'avait laissée entrer dans la pièce gelée du sol au plafond, cette pièce qui lui avait fait office de prison, qui l'avait vu grandir et qui voyait sa sœur mourir. Pourquoi l'avait-elle pris dans ses bras ? Pourquoi n'avait-elle pas pu résister à l'envie de l'avoir près d'elle alors que tout ce qu'elle touchait se changeait en glace ? L'espace d'une minute, Anna s'était sentie revivre. Le temps que sa sœur lui dise qu'elle était heureuse de la retrouver, et de se rendre compte que son corps gelait. Il faisait trop froid dans cette pièce, c'était pour cela que plus personne ne pouvait y pénétrer ; personne sauf elle, douce Johanna qui n'avait jamais su ce que c'était d'avoir froid. Mais Leah, la petite Leah... qui pouvait bien la protéger du froid ? Elle était tombée au sol comme une poupée, fragile poupée dans les bras d'une sœur qui lui avait gelé le cœur. Les yeux clos, le visage reposé sur l'épaule pâle de son aînée, Eleanora fut enveloppée par la chaleur ressentie par ceux qui meurent, bercée par les pleurs graciles de la princesse des glaces.

« Ça m'a fait plaisir... de te voir. »
« Arrête... je t'en supplie, ne t'en vas pas... »
« Je voulais juste un bonhomme de neige. Et c'est le plus beau que tu ne m'aies jamais donné, pas vrai Anna ? »
« Non Leah. Je... Il faut appeler quelqu'un ! Je t'aime Leah, s'il te plaît reste avec moi ! »
« Je t'aime, Anna. Jusqu'aux étoiles... »

Précisément à ce moment, Johanna découvrit le Royaume. Ce don qui lui avait été accordé et qui lui donnait l'occasion de disparaître et s'exiler. Elle n'y resta que dix minutes ce jour-là, et n'avait pas eu l'occasion de se demander ce qui était arrivée, trop affectée par la perte de sa sœur. En revenant dans le monde réel, elle s'était écroulée, tenant fermement Eleanora dans ses bras, comme s'il était encore possible de la lui arracher.

On venait de lui prendre tout ce qui l'aidait à supporter la vie. Elle assista aux funérailles de sa sœur, sous le regard chargé de mépris des Rhodes avec qui les rapports ne furent plus jamais les mêmes. Ses rapports avec le monde ne furent plus jamais les mêmes. Toute sa vie, elle avait obéi, vivant dans la peur de faire du mal aux autres, sans aucun soutien moral si ce n'était celui de sa sœur, sans qui elle n'aurait jamais tenu le coup. Maintenant qu'Eleanora était partie, Johanna avait compris qu'obéir n'était pas nécessaire, qu'obéir ne permettait pas d'épargner la vie de ceux qui la méritaient. Ce tissus de mensonges, cette crainte dans lesquels on l'avait forcé à grandir n'avaient plus aucun sens. Il n'y avait plus besoin de faire semblant, et il était temps de laisser partir la princesse parfaite.

« ... du coup je commence à lui parler, et devine ce qu'il me répond ?
« Écoute ma chérie. Je ne sais pas pourquoi tu me parles, ni pourquoi tu me racontes tes problèmes depuis dix minutes alors que tu vois bien que j'ai arrêté de t'écouter à partir du moment où tu as ouvert la bouche... mais je voudrais que tu saches une chose : j'en ai absolument rien à foutre de tes pseudos problèmes. »

Il fallut moins de trois ans à Johanna pour devenir la garce que l'on connaît aujourd'hui. Évoluer dans ce sens ne fut guère difficile à partir du moment où elle décida de reprendre sa vie en main et cesser de se laisser guider par des gens qui avaient sauté sur la première occasion pour la laisser tomber. Suite à la mort de Leah, elle prit soin de se mettre à dos toute la famille Rhodes et profita de la première occasion pour se détacher de sa famille et partir vivre seule avec l'une de ses amies d'enfance, la seule en qui elle avait une confiance aveugle. En atteignant ses dix-huit ans, elle reçut une partie de l'argent des Rhodes et l'utilisa pour payer des études ainsi qu'un appartement loin de Froënbourg, laissant son passé derrière elle et ne vivant que pour satisfaire ce dont elle avait réellement envie. Désormais elle vivait pour elle, et Dieu savait à quel point elle le faisait bien.


MANIPULATION DE L'EAU ∞ Ce pouvoir qui lui a longtemps causé du tort parce qu'elle ne savait pas le contrôler lui a sauvé la vie maintes et maintes fois, mais une part de ce pouvoir lui a pris l'être le plus cher à ses yeux. Elle sait manipuler l'eau mais préfère son état solide, la glace qui est une bénédiction et paradoxalement, une malédiction.
COEUR DE GLACE ∞ Le froid ne l'atteint pas, c'est une sensation qu'elle n'a jamais connu. En contrepartie, la température de son corps est plus basse que la moyenne et trop de chaleur est néfaste pour sa santé. Il lui arrive de faire des crises suite à une exposition trop longue à la chaleur.
ARTÉMIS ∞ Un arc en or blanc, gravé de dessins abstraits et cher à ses yeux puisqu'il appartenait autrefois à sa grand-mère. Elle l'arme de flèches de glaces capables de geler ce dans quoi elles se logent.



ROYAUME ∞ Elle voulait disparaître. Et ses désirs sont des ordres. Ce Don lui permet l'exil, lui donne l'opportunité de se frayer un passage vers un autre monde. Son Royaume, où la neige est éternelle, où le froid règne en maître. Les montagnes s'y étendent à perte de vue, le ciel est clair et l'air est pur, mais est-il seulement réel ? Au moment de faire appel à ce Don, Johanna disparaît du monde réel et est transportée jusque devant ce château de glace qu'elle a construit au fil des années, seule face à cet énorme pouvoir dont elle seule peut profiter. Quel égoïsme, tout à son image.
Elle est capable d'y rester jusqu'à une heure. Au-delà, son retour dans le monde réel est douloureux et se solde d'une perte de conscience. Faire appel à ce pouvoir recquiert énormément de forces et bien qu'elle ait appris à y rester plus longtemps au fil des années, il est difficile de repousser les limites.
Ce monde se situe hors de l'espace, mais pas hors du temps. Les gens la voient disparaître puis réapparaître, affaiblie par le changement de monde. Elle souhaiterait l'explorer, ignorant qu'elle le créée de toutes pièces et pas seulement le château de cristal qui surplombe les montagnes.
En apprenant à contrôler son Don, Anna apprendra à y inscrire les saisons, les plaines et les vallées. Elle saura créer son royaume de solitude, où elle pourra se retirer pour ne plus avoir à supporter, l'espace de quelques heures, le poids de la vie.
Elle peut permettre aux autres de voir son Royaume de l'extérieur en tant que spectateur, mais pas de se matérialiser encore dedans



Hey bitcheeeees ! :Serah:
Alors alors, par où commencer ? Actually moi c'est MISS AMAZING. mais généralement on m'appelle Kao' parce que ça dit de Kaori qui est mon premier pseudo #SUSU. Je suis née le 23 Janvier 1997 (à partir de là je vous laisse le loisir de compter :Aimée:) ce qui veut dire que tu dois retenir cette date impérativement comme ça je pourrais te remercie et on fera truc krucs pas nets tous les deux si tu veux. (je l'aime ce smiley, tu le verras souvent si tu me croises)
Ensuite, ça fait trois ans (c'est pas un chiffre exact, on est pas à une vache près) que je traîne dans le monde du RP, je me balade entre réel et manga du coup si tu me croises hésite pas à venir me voir, je me ferais un plaisir de t'accueillir dans mes bras. :Oksana:Si je suis ici, c'est tout d'abord parce que on va pas s'le cacher je suis carrément in love d'Elsa de Frozen et qu'il fallait impérativement que je trouve un forum pour la jouer.
Tavu comme mes motivations sont amazing... :applause:
Mais bon, c'est aussi notre chère Hikari (aka Amy Rose ici) qui m'a rameutée, ce qui veut dire que JE VIENS DE SOH OUI LES ENFANTS. Voilà, donc j'arrive dans ma barque pour votre plus grand plaisir. Sur ce enjoy la lecture de cette fiche et à la revoyure !
Et donc le code est validé par un lama magique voilà c'est tout. Vous avez vu j'ai tout lu parce que je suis sage.