AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez

C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 14:39



C'était une seconde d'éternité.

Il n'y avait rien. Il n'y avait jamais rien de toutes façons. Pourquoi espérais-tu encore ? A chaque fois, lorsque tu regardais cette eau, tu ne voyais que ton misérable reflet, ta couronne cassée, ton visage détruit. Tu n'étais plus. Plus rien qu'une ombre de reine, une sorte de mauvaise copie, une imprimante sans couleurs, un reflet d'immaturité. De quoi vivais-tu  ? Pourquoi vivais-tu ? Vivais-tu ? Tu fermas les yeux. La douce brise caressait ta peau froide. Tu ne sentais rien. Tu ne sentirais sans doute jamais rien. Tu étais insensible. Froide. Pourquoi étais-tu ainsi ? Pourquoi étais-tu reine ? Parce que Jack l'avait décidé ainsi ? Toutes ces pensées te hantaient. Tu t'enfonçais dans tes propres songes, ils t'emmenaient loin de cette nuit froide et trop calme. La lune ne te regardait même pas. Qu'avait-elle donc à faire d'une gamine telle que toi ? Une simple enfant capricieuse ayant vécu trop longtemps. C'est ce que tu étais. Rien qu'une jolie fleur qui avait fait son temps. Tu ne voulais pas t'y résoudre. Tu te voulais plus grande, plus jeune, plus brillante, plus imposante. Tu voulais être toi. La toi d'avant qui, sur le trône, régnait fièrement pour la mémoire de ce que tu estimais être ton tien. Oh doux espoirs. Ils te quittent, tu fermes les yeux. Les étoiles bienveillantes peuplent le ciel tandis que ton dos courbé les défie. Penchée vers la surface de l'eau, tu te demandais combien de temps il faudrait pour que cette posture soit trop lourde pour tes jambes ? Combien de temps faudrait-il pour que tu tombes sur l'eau gelée ?  Combien de temps faudrait-il pour que tu meures de froid ?

Doucement tu bascules. Avant. Arrière. Avant. Arrière. Tes talons sont décidément bien solides pour supporter une telle attraction. Tu ne savais pas ? Les talons c'est fait pour marcher. Pas pour se balancer d'avant en arrière de tout ton poids. Tu t'arrêtes. Tu fermes les yeux. Tu attends. Tu entends. Sa voix. Quelle voix ? Une voix. Pourquoi est-ce qu'il te hantait, d'un coup ? Pourquoi lui devait-il venir ? Pourquoi lui devait-il s'attacher à la terre ? Ne pouvait-il pas faire comme tous les morts ? Partir ? Se faire oublier ? Non. Parce qu'il était encore là. La pluie s'abat alors sur le lac et sur tes cheveux. Tu lèves la tête vers le ciel, ferme les yeux, ouvre la bouche de quelques millimètres. Tu respirais. Enfin. Tu respirais. Tu retires tes talons, profite de tes pieds nus sur la terre mouillée. Tu vivais. Tu sentais. Tu étais. Doucement tu te laisses tomber. Est-ce que tu allais tomber ?

Tu inspires.
Tu te rattrapes.
Tu expires.

Combien de temps allais-tu jouer à ce jeu-là ? La vie. La mort. L'espoir. Le désespoir. La confiance. La peur. Le courage. La lâcheté. Tu voyageais entre tous au rythme de tes balancements. Le danger. Tu voulais t'y confronter. Tu avais peur. Alors pourquoi continuais-tu ? Tu voulais savoir ce que ça faisait. Cette adrénaline qui te maintenait en vie, tu voulais la sentir. Tu voulais sentir ton cœur battre, tes membres bouger, ton sang circuler. Cela faisait trop longtemps que tu n'étais plus qu'une ombre. Tu voulais être vraie. Tu entends des bruits de pas. Qui donc venait jusqu'ici en pleine nuit ? N'y avait-il pas que toi pour être assez dérangée pour venir jusqu'ici ? Avais-tu fait du bruit ? Avais-tu réveillé quelqu'un ?

Tu attends.
Tu entends.
Sa voix.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 15:17

Wolf ébouriffa vaguement sa crinière ébène, les yeux levés sur l'astre nocturne. Le ciel était favorable à une douce soirée d'hiver, pourtant ses instincts animaux lui hurlaient l'arrivée d'une averse. Une pluie glacée qui lui arracherait à la fois des frissons et une douleur impitoyable. Il souffrirait ce soir. Sans réellement savoir pourquoi. Il le sentait, comme si cette peine était d'ores et déjà ancrée en lui. Comme si son coeur s'émiettait à chacun de ses pas qui foulait le sol enneigé. Il ne savait pas où il allait, ne savait pas plus pourquoi il avançait, mais il le faisait.

C'était un appel à l'aide, une voix sourde et lointaine qui se lamentait, une âme en peine qui ne demandait qu'à retrouver sa gloire passée. Et ce sentiment qui le prenait lui était bien trop familier pour qu'il daigne l'ignorer. En était-il effrayé ? Pas le moins du monde. Wolf était le genre de personne à aller au devant des choses. Quitte à s'acquitter des conséquences inexorables de ses actes. La souffrance était le lot de chaque homme, qu'il soit chasseur, réceptacle ou vampire. Et il était prêt à l'accepter. A l'endurer pour aussi longue qu'elle le serait. Cette torture mentale à laquelle il s'habituait un peu plus chaque jour, cette incertitude, ce vide en lui, il les supporterait, jusqu'à les remplir à nouveau. Même si elle devait le détruire morceau par morceau.

Et ce ne fût que lorsqu'il arriva à proximité du lac qu'il sentît les premières gouttes de pluie s'écraser sur sa peau diaphane. Il en frissonna. Ces larmes glacées, il les haïssait. Et pas uniquement parce qu'elles lui foutaient en l'air sa mise en plis. Pourtant, il ne s'en inquiéta pas, bien trop occupé à observer le spectacle déchirant sous ses yeux. Il n'aimait pas la voir ainsi. Cette solitude qu'elle laissait paraître lui rappelait avec force la peine qu'elle portait à avoir été détrônée. Elle avait tout perdu, finalement, même si elle ne désirait le montrer. Mais il le savait, même s'il ne la comprenait.

Passant une main sur son visage, le chasseur finît par secouer la tête avec un vague sourire. Cette reine lui en ferait voir des vertes et des pas mûres, à l'instant même où il s'approcherait d'elle, elle changerait du tout au tout. Parce qu'elle était fière, parce qu'elle ne voulait rien laisser paraître. Parce qu'elle avait tout d'une véritable reine, tout simplement. Alors il enfonça ses mains dans ses poches, grimaça en sentant son pantalon commencer à coller ses cuisses, et s'avança vers elle, lâchant d'un air nonchalant et d'un ton porteur d'une ironie bien à lui :

« D'aucun vous croiraient folle de venir gesticuler de façon aussi étrange face à un lac gelé, votre Altesse. »

Il se tût un moment, détailla la jeune femme face à lui sans aucune gêne, et reprît de façon moins formelle :

« C'est ici que la Reine tombée des vampires vient noyer la peine de sa couronne et de son honneur perdus et bafoués ? »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 15:50



C'était une seconde d'éternité.

Il y avait ça. Au moins ça. Cette présence qui te remontait. Cette présence qui te prouvait que tu étais là. Que tu vivais. Cette présence tu la sens, tu la ressens, tu l'entends, son odeur te remplit les narines, son goût t'effleure les lèvres, sa beauté embellit tes yeux. Tu sens toute ta poitrine s'élever à la douce mélodie de sa voix. Cette voix. Tu attends. Tu entends. Noyais-tu ta peine ? Ou noyais-tu ta joie ? Tu ne noyais rien. Rien de plus que tes carapaces, tes résistances, tes peurs. Ce qui t'empêchait de vivre, de respirer, d'être. Tu te retournes, tes pieds te faisant faire une pirouette dans la boue, te salissant jusqu'à tes ongles. Oh doux espoirs. Tes yeux le fixent, tes pensées se braquent, ton dos se relève. La fleur fanée que tu étais faisait semblant d'être une jolie rose nouvellement née. Tu ne te mentais pas. Tu te faisais espérer. Comme tu espérais qu'il comprenne sans que tu ais à lui dire. Tu étais bien capricieuse, petite princesse.

« Non. »

Que faisais-tu donc là ? En pleine nuit, dans la boue et le froid, les pieds sales et le visage détruit, la reine aurait décidé, d'un coup de tête, d'être différente ? D'être étrangement sensible et fragile ? Tu voulais tant être cette petite fleur qu'on regarde le matin, qu'on laisse vivre, qu'on laisse respirer. Sur laquelle on ne marche dessus tellement elle est jolie. Sur laquelle on ne dit rien. Laquelle fleur on observe sans la juger. Laquelle fleur on relève si elle tombe. Tu aimerais tomber. Tu aimerais qu'il te rattrape. Mais tu étais fière. Tu ne tomberais pas. Pas devant lui. Tu ne voulais pas. Cette belle image de reine que tu t'étais créée n'était pas celle que tu étais. Tu aurais voulu pouvoir briser cette glace et te geler à jamais au fond du lac. Mourir tant que ta supériorité n'était pas encore tout à fait oubliée.

« La reine que je suis vient se tester en cet endroit. Elle se demande jusqu'où elle peut aller. »

Jusqu'où pouvais-tu aller dans tes délires ? Combien de temps tiendrais-tu ainsi, à maintenir son regard, à solliciter son attention ? Tu baisses le regard. Tu avais perdu. Encore. Tu en avais marre de perdre. Tu jouais en connaissant la fin du jeu. Tu n'étais pas faite pour ça. Pour être élue. Pour être grande. Tu étais faite pour perdre. Parce que tu étais méchante. Tu étais celle qui à la fin, tombait. Tu étais celle qui se faisait tuer à la dernière page. C'était ça la vérité. Tu ne voulais pas la voir. La vérité. Doucement tu souris. Encore un de ces sourires que tu fais uniquement pour te protéger. Tu te protèges de toi-même, de lui, de vous, d'eux. Parce que tu as peur qu'ils t'atteignent. Tu as peur qu'il t'atteigne lui. Tu as peur qu'il t'attrape, qu'il te tienne la main. Tu as peur qu'il t'attache. Tu ne veux pas être dépendante de lui, ni du monde, ni de rien. Tu ne voulais pas avoir besoin de compagnie pour être bien. Tu relèves les yeux vers lui.

Il attend.
Il entend.
Ta voix.

Ta voix triste. Ta voix mélancolique. Ta voix si calme et à la fois apeurée. Ta voix ne mentait pas. Pas aujourd'hui. Elle mentira demain.

« Ce n'est pas non plus dans les habitudes des humains de se balader en pleine nuit près d'un lac gelé.. Tu n'as pas peur de te faire dévorer ? »

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 16:20

Il l'écouta sans broncher, se contentant de la regarder, les yeux dans les siens, soutenant son regard sans jamais céder jusqu'à ce qu'elle le fasse. La surprise qui se lût sur le visage de Wolf ne fût que vague, mais il ne s'en cachait pas. Depuis quand Regina baissait-elle les yeux face à lui ? Pourquoi en venait-elle à renoncer en quelques sortes à tenter de gagner l'une de leur bataille ? Il le savait, qu'elle souffrait, qu'elle pleurait son honneur souillé, qu'elle désirait uniquement être heureuse, vivre, sourire, être aimée et soutenue, entre autre. Il le savait, mais il se taisait. Elle n'était que le reflet de la Reine manipulatrice qu'elle avait voulu devenir, sans même voir qu'elle s'emmurait elle même dans son château doré, sa prison de verre. Il le savait, et il en crevait. Ce sentiment de ne pouvoir rien faire l'agaçait au plus haut point. Mais la prendre dans les bras, la rassurer, lui dire qu'il était là et qu'elle pouvait pleurer, jamais il ne le ferait. Il ne voulait pas perdre. Et il maudissait sa fierté de le pousser à devenir aussi égoïste. Bien qu'il ne le fût visiblement pas assez pour ignorer la peine que le regard et la voix de Regina lui envoyaient au visage.
Au fond, tout cela était prévisible. Sous ses airs de jeune femme capricieuse et infâme, elle n'était ni plus ni moins qu'une petite fille réclamant silencieusement l'attention qu'elle estimait mériter.

Mais il ne voulait pas le savoir. Il ne voulait pas admettre qu'il était conscient de ce qu'elle vivait et qu'il avait beaucoup trop d'orgueil pour l'aider. Il ne voulait pas se sentir coupable. Pas plus qu'il n'avait envie de prétendre être celui qui la réconforterait. Et si elle n'attendait que lui ? Son coeur se brisa un peu plus à la dernière prise de parole de la Reine. Il n'aimait pas ce qu'il entendait. Ce qu'il pouvait percevoir dans la façon de parler pourtant habituelle de Regina. Cette tristesse qu'il percevait malgré ses provocations, il la haïssait, mais n'en montra rien.

Alors il s'avança encore vers elle, agrandissant son sourire, voilant à merveille la peine qu'il ressentait vis-à-vis de celle qu'il aurait désiré comme sa reine.

« Je suis un loup. Je dévore, je ne suis pas le dévoré. Et puis, ton agonie m'a appelée à l'aide. Pourtant je suis ravi de constater que tu te portes à merveille. »

Il la blesserait, il le savait. Même si jamais elle ne le montrerait. Mais il aimait mieux prétendre ne rien savoir que de lui infliger les résultats de sa trop grosse fierté. Il préférait qu'elle le haïsse de ne rien comprendre, plutôt qu'elle le haïsse de ne pas daigner la rattraper dans sa chute interminable. Mais viendrait un moment où il finirait par craquer, il le savait.

Silencieusement, il retira la veste qu'il avait sur les épaules et la passa sur celle de Regina, bien conscient que ce geste ne servirait à rien mais au fond, c'est l'intention qui compte, non ? Désireux de détendre l'atmosphère pour aussi lâche qu'il était, Wolf croisa ses bras derrière sa tête, le visage relevé vers le ciel tandis qu'il se délectait du fracas des gouttes glacées sur sa peau brûlante.

« Mis à part cela, je vois que tu peux éviter assez habilement de te casser la gueule, je suis fier de toi. Tu te testes à merveille ! »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 16:42



C'était une seconde d'éternité.

Un instant tu te demandas si le loup mangeait le vampire ou si le vampire mangeait le loup. Peut-être qu'ils se mangeaient tous les deux ? Tu ne voulais pas le dévorer. Tu voulais qu'il le croie, seulement. Être certain de tes mensonges, être aveuglé par tes paroles, naïf. Il n'était pas comme ça. Tu ne pouvais pas le manipuler comme tu voulais. Comme c'était dommage. Pourtant, c'était ça qui t'attirait. C'était ça qui faisait vibrer ton âme. Cette résistance à toute épreuve, ce défi, ce challenge permanent qu'il t'infligeait, jours après jours, à chacune des secondes qui passaient. Tout ça pour quoi ? Pour gagner. Tu voulais gagner. Et tu voulais qu'il perde vite. Plus vite qu'il ne le voulait lui. Il était tenace. Tu étais tenace. Qui est le plus tenace d'entre vous, à ton avis ? Tu avais peur. Peur qu'il gagne. Peur qu'il ne perde pas assez vite. Peur de craquer face à son joli visage et ses gestes flatteurs. Peur de perdre encore une fois une part de ta fierté. Peur de perdre ce qu'il te restait d'honneur. Tout ça parce que tu avais décidé de jouer.

Tu relèves les yeux vers lui. Il s'approche. Tu lèves le menton, le fixe. Tu t'interroges. Que fait-il donc ? Tu as peur. Que pourrait-il faire ? Il pose sa veste sur tes épaules. Tu hausses les sourcils, discrètement. Tu tentes de cacher ta surprise mais tes yeux ne peuvent s'empêcher de l'exprimer. Pourquoi ? Avais-tu froid ? Non. Alors pourquoi ? N'était-ce pas ça qui te réchauffait non pas le corps mais ton âme ? N'était-ce pas ce genre de gestes qui te confortait ? C'était pour ça. Parce qu'un geste peut changer tellement de choses. Rien qu'un geste pouvait t'apaiser. Ce geste-là t'avait apaisée. Tu pris une inspiration. Tes traits se détendent, ton regard restes fixe mais se rend vite de haine. Tu reposes tes songes. Oh doux espoirs. Tu expires. Enfin. Tu respires.

« Fier de moi ? Parce que pendant un millénaire je suis capable de rester de bout ? Tiens donc. »

Tu penches la tête. S'il avait eu les mêmes années que toi, combien de temps aurait-il tenu ? Tu souris de tes propres pensées, discrètement. Tu reprends ton air hautain, baisse les yeux jusqu'à tes pieds. Ils étaient bien sales.. Tu avanças tranquillement, attrapas tes chaussures de trois doigts et t'assit gracieusement sur un tronc d'arbre tombé près du lac. Un orage, sans doute. Orage qui revient à la chasse. Tes paupières clignent trois fois à la vue de l'éclair. Tu regardes à nouveau Wolf, tend ton pied vers lui.

« La pluie va t'aider à les laver. »

Tu attends.
Tu attends.

Qu'espérais-tu donc ? Qu'il le fasse vraiment ? Il n'allait pas le faire. Tu le défiais du regard. Tu savais qu'il n'allait pas le faire. Alors quel état ton but ? Le provoquer ? Pour la énième fois de ta vie ? N'en était-ce pas assez de tous ces jeux de va-et-viens ? N'en avais-tu pas marre de cette pagaille dans cette relation qui n'en finissait pas ? Pourtant tu aimais ça. Au même titre qu'il jouait avec ta fierté, tu jouais en le défiant de sa fierté. Ce qu'il y avait vraiment entre vous. C'était entre vous. Et vous ne le saviez même pas. Parce que toi. Lui. Vous pensez sans dire. Vous dites sans penser. Vous le savez.

Alors tu attends.
Encore une fois.
Tu attends.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 17:35

Le peu de compassion qu'il avait en lui venait de voler en éclats. Non, en fait elle ne méritait pas qu'il perde. Elle ne méritait pas qu'il ignore sa fierté pour elle. Inconsciemment, il haïssait cette part d'elle. Il n'aimait pas sa façon d'agir comme si elle lui était supérieure. Pourtant, elle parvenait à le rendre fou. Elle l'obsédait, lui donnait envie de balayer cette arrogance dont elle faisait preuve. Il voulait la mettre à nu, était pris d'une passion atroce qui le poussait à la désirer plus qu'il ne l'aurait imaginé. Elle lui résistait, et chaque ravalement de façade qu'elle lui infligeait meurtrissait un peu plus son coeur déjà pourri par l'engouement qu'il ressentait vis-à-vis d'elle. C'était infernal. Et Wolf aimait ça. Elle était comme une drogue à laquelle il s'était volontairement accroché, pourtant il ne la nécessitait pas plus que de raison.

« La pluie les lavera surtout à ma place. »

Il n'y avait ni haine, ni dédain dans sa voix. Uniquement un sarcasme mordant démontrant avec force le fait qu'il ne s'agenouillerait certainement pas devant elle. Il lui avait offert sa veste comme geste de réconfort, pour lui faire savoir que mine de rien, il était là pour elle, même s'il espérait du fond du coeur qu'elle ne l'eût pas compris.
Wolf n'était pas le genre de personne à dire ouvertement ce qu'il pensait, surtout dans ce genre de cas-là. Il en devenait maladroit, ne savait pas formuler ses mots, perdait ses moyens. Alors il compensait tout cela par une arrogance et une nonchalance bien soulignées. Plus les gens se sentaient rejetés, mieux c'était. Mais, à son grand damn, Regina semblait aimer ça plus qu'autre chose.
Pourtant, malgré ce fait, pour une fois, il se décida à dire clairement ce qu'il avait sur le coeur, à cet instant précis.

« Tu n'as pas besoin d'agir de la sorte envers moi pour t'attirer mon attention, Regina. Si je ne t'avais pas un minimum compris, je ne serais pas là. »

Il s'en mordît les lèvres. Les mots étaient sortis de sa bouche presque automatiquement. Ils l'avaient brûlé, avaient supplié d'être finalement libérés, et sans même réellement le vouloir, il l'avait fait. Mais il le regrettait. Il ne voulait pas qu'elle sache, qu'elle comprenne, qu'elle se rende compte de quelque chose qu'il tentait de cacher avec force et qu'il ne voulait en aucun cas révéler.
Wolf avait peur. Peur qu'elle lise en lui comme dans un livre ouvert, peur qu'elle voit tout ce qu'il avait tenté de garder en lui jusqu'à présent. Elle ne devait pas savoir. Regina devait continuer à croire que plus que tout, cela n'était et ne resterait qu'un jeu.

« Et si je ne voulais pas autant te foutre dans mon lit aussi d'ailleurs. »

Avait-il alors rajouté pour briser la sincérité de ses précédentes paroles. Elle n'avait pas le droit de savoir. Ou alors il perdrait. Et elle ne se garderait pas d'en rire. De le narguer, de l'écraser et il en viendrait à ne plus pouvoir la supporter. Au final, il aurait tout perdu, à la fois sa fierté et cette reine qu'il désirait. Autant dire que c'était absolument hors de question.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMar 4 Mar 2014 - 18:02



C'était une seconde d'éternité.

Tu oses un soupire insatisfait, tendant des deux pieds pour qu'ils ne traînent plus dans la boue, laissant la pluie faire couler toute cette terre. Il aurait au moins put faire cet effort pour toi ! Tu ne voulais pas qu'il le fasse. Tu voulais qu'il refuse, qu'il préserve sa fierté et son honneur. Tu voulais le tester. Au même titre que tu te testais. Tu savais bien qu'il allait réagir comme ça.. Alors pourquoi ? Pourquoi fallait-il que tu continues ? Si tu sais déjà tout ce qu'il répond, pourquoi tu continues ces idioties ? Ce n'est pas sa réaction que tu voulais voir. C'était ses yeux. Les siens comme les tiens. Ils ne mentaient pas. Tu aimais voir ce qu'il s'y passait. Tu aimais contempler ses pupilles comme une œuvre d'art en mouvement, un tableau vivant toutes les douleurs et bonheurs de son artiste. C'était ça qu tu voulais. C'était ça que tu cherchais à travers tes actes détestables. Le voir. Pas comme il voulait bien le montrer. Le voir comme tu voulais bien le regarder. Le voir lui. Tu le voyais sans le comprendre, l'observais comme une silhouette sans détails. Tu ne savais rien, tout était devant tes yeux, tu contemplais la beauté d'un mouvement incompréhensible. Tu ne te posais pas plus de questions. Le mystère était là. Tu voulais préserver ce mystère si séduisant en lui.

Pourtant à cette phrase. Cette unique phrase.. Ses yeux disaient la même chose que sa voix. Ton torse recula un instant, surprise. Perplexe et dubitative, tu restais là, la bouche entre-ouverte, les paupières grandes ouvertes. Abjeuzblubagmrgna ? ... Quoi ? Tu le fixes, les yeux mouillés. Tu ne pleurerais pas. Tu n'aurais pas une seule larme qui coulerait. Parce que tu es trop fermée pour ça. Tu es trop froide pour te l'avouer. Sauf que c'était là. Tu avais faillit pleurer. Tu étais ainsi, au-dessus du sol, à te demander s'il avait vraiment dit la vérité ou s'il avait apprit à mentir de ses yeux.

Heureusement qu'il avait parlé de te foutre dans son lit. Tu clignas trois fois des yeux rapidement, continuant de soutenir son regard. Ton air hautain habituel, tes sourcils haussés, ton sourire sarcastique, ton menton levé. Tes pieds toujours en l'air commençaient à devenir plus propres, au plus le temps passait. Tu lâchas un soupire bref de pure prétention.

« N'a-t-on pas déjà eu cette discussion ? Ton lit ne m'intéresse pas. De la même manière, mon lit n'est pas une porte ouverte à ta personne. »

Tu finis par essuyer tes pieds du bas de ta robe. Tu aurais pu le faire avec sa veste.. Mais tu avais froid.. Ou en tous cas c'est le prétexte que tu t'étais donnée pour ne pas salir ses affaires. Non. Tu ne voulais pas aller aussi loin. Le manque de respect, c'était une chose. La destruction, c'en était une autre. Tu esquissas un sourire sincère en te surprenant à le respecter. C'était ça. En vérité tu respectais ce qu'il était. Tu ne voulais pas. Mais tu le pensais sincèrement.

Tu as attendu.
Est-il venu ?

« Je n'ai pas envie que tu comprennes. »

Tu as attendu.
Il est venu.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMer 5 Mar 2014 - 10:27

Wolf afficha un sourire rapide, sans pour autant se permettre d'insister. Oui, il savait pertinemment qu'il ne l'aurait pas aussi aisément qu'il le voulait, peut-être que jamais il ne pourrait la toucher. Au final, ce n'était pas son plus gros problème. Soit, il en serait déçu, voir démoralisé, mais pas plus que si elle venait à totalement les ignorer, lui et son existence. Cette impression de ne plus être quoi que ce soit à ses yeux, il ne voulait pas la vivre. Il avait connu le rejet bien trop souvent, alors ce traitement qu'elle lui infligeait le soulageait autant qu'il l'amusait et le consumait.
Il pouvait prédire à peu près toutes ses réactions, tellement il l'avait vue agir, connaissait ses mots par coeur, et n'avait aucune honte de l'affirmer. Regina était sa lubie. Ca par contre, il ne voulait absolument pas l'affirmer.

Fort heureusement, Wolf n'eût pas plus le temps d'y penser, suite à la nouvelle prise de parole de son interlocutrice. Elle ne voulait pas qu'il comprenne ? Qu'il comprenne quoi ? Il n'y avait plus rien à comprendre, de toute manière. Il savait ce qu'il avait à savoir, même s'il ne voulait pas tirer de conclusions affirmatives et tout lui balancer au visage avec un air fier. Il n'avait aucune idée de quoi faire à cet instant. La voix de Regina était pareille à un vent glacé qui saisissait son être tout entier tant elle était empreinte d'amertume. Il la fixa longuement, ne sachant que faire, attendant qu'elle daigne reprendre la parole, et s'impatienta après tout juste deux minutes.
La patience n'avait jamais été l'une de ses grandes qualités, surtout dans ce genre de moment.
Evidemment, qu'elle ne parlerait pas, qu'elle ne dirait de plus. C'était Régina. A quoi tu t'attendais, vieux ? A ce qu'elle t'ouvre son coeur et fonde en larmes dans tes bras ? Arrête de rêver, ce n'est pas près d'arriver.
Mais il le voulait. Il voulait que cela arrive. Il le voulait avec tellement de force que lui-même n'en revenait pas. Il voulait la rassurer, lui souffler qu'il était là, qu'il ne la lâcherait pas. Qu'elle pourrait tomber, il la rattraperait. Et Wolf était du genre à toujours faire ce qu'il voulait.

Alors, roulant des yeux comme pour se blâmer lui même de ce qu'il allait faire, il la contourna, s'installa derrière sur la souche et enroula le corps de la jeune femme à l'aide de ses bras, le front posé contre son épaule tandis qu'il la serrait délicatement contre ton torse.

« Ton lit est certes une porte fermée, mais le mien est grand ouvert. » murmura-t-il, faussement amusé et désireux de la faire rire un peu.

Puis finalement, il ferma les yeux, souffla un bon coup et continua :

« Et si j'avais envie de comprendre, Regina ? »

Tu peux tomber, je te rattraperais.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMer 5 Mar 2014 - 17:39



C'était une seconde d'éternité.

Tes yeux le suivent, que comptait-il faire derriè-re-moi ? ... Ablgstchn hein ? Tu restes là, les yeux grands ouverts, ton œil gauche tiquant de surprise. Tu restes immobile, rigide, tes pieds nus glissant contre la souche d'arbre, égratignant ta peau, quelques gouttes de sang coulant sur le bois. Tu n'avais pas mal. Tu n'avais pas peur. Pas peur de ton sang ou des blessures. Tu avais peur de ce qu'il disait. Oh non, pas par rapport à son lit, ses plaisanteries ne t'avaient même pas atteinte. C'était cette unique phrase qui t'avait déstabilisée. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'il soit comme ça ? De toutes façons, s'il ne l'avait pas été, ça ne t'aurait rien fait, non ? Dite par quelqu'un d'autre, la phrase n'aurait plus eue de sens et le quelqu'un d'autre plus de vie.

Tu baisses la tête, ferme les yeux et laisse ton dos se courber, ta tête se laissant tomber en arrière, contre lui. Tu inspires. Les gouttes de sang disparaissent au contact de la pluie, la plaie se referme plus vite qu'elle aurait du et toi.. Tu te laisses tomber contre lui. Tu expires. Tes bras ne te soutiennent plus, ils sont comme des muscles qui n'ont plus été bougés depuis des millénaires. Tu esquisses un sourire. Tu respires. Ta conscience te quittait peu à peu. Pourtant tu demeurais.

« Tu ne comprendrais pas. Parce que je ne t'expliquerai pas. »


Qu'avais-tu vraiment envie Regina ? Au-delà de ta fierté, qu'est-ce qui t'aurait fait plaisir ? Qu'il craque. Qu'il t'aime. Et c'est tout. Qu'il te tienne, qu'il te rattrape, qu'il te force à rester. Qu'il te force à respirer. Qu'il t'oblige à être forte. Tu ne voulais pas qu'il sache que c'était ce que tu voulais. Ça ferait de toi une reine indigne. Et ça, c'était hors de question. Tu serais la reine digne de ce royaume, pas simplement une reine à ce poste uniquement parce que les autres l'ont décidé. Tu voulais être toi, être grande, être fière, être debout. Tu n'avais plus la force.

Alors tu attends.

« Ne me laisse pas tomber. »


Tu avais attendu.

Dans tes songes tu le voyais. Tu entre-ouvres la bouche, les paupières, tu observes le ciel, la lune, les étoiles. Tu te sens bien petite, maintenant, pas vrai ? Sous l'espace, sous le monde, sur la terre, tu n'étais plus grand chose. Rien de plus qu'une reine réclamant trop. Rien de plus qu'une fourmi pensant porter le monde. Même toi, Regina, tu tais incapable de tout ça, parce que même toi, tu n'étais finalement rien de plus qu'une de ceux qui ont eu la chance de vivre. Qui fallait-il remercier pour ça ? Pas toi en tous cas. C'était ça qui faisait de toi une personne inférieure. Parce que tu n'avais aucun mérite. Il y a au-dessus de toi, bien au-dessus, des astres qui ne demandent qu'à être remerciés pour leur travail. Des astres qui chaque jour font trois fois plus que toi en toute une vie. Des astres qui ne demandent rien à personne.

Tu souris.
« Merci. »

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMer 5 Mar 2014 - 19:10

Wolf ne cilla pas lorsqu'elle se laissa tomber contre lui, et ce malgré le fait que son coeur, lui, ne manqua pas de lui faire savoir qu'il était à la fois surpris et ravi de ce geste de la Reine : Il s'était considérablement accéléré. Et diable que le jeune éphèbe haïssait cela. Il ne voulait pas qu'elle sente son myocarde prendre un rythme aussi effréné. Elle ne devait pas comprendre. Si lui s'efforçait à ne pas comprendre, elle n'avait pas le droit de le faire.
Pourtant, il ne la rejeta pas, ne bougea pas, au contraire, il l'enlaça un peu plus, désireux de la garder contre lui aussi longtemps qu'elle l'accepterait.

Aucune réaction ne se lût sur le visage du jeune homme lorsqu'elle formula son voeu de ne rien lui expliquer. Il s'y était attendu, après tout, et c'était bien pour cette raison qu'il ne s'en indignait pas. Elle voulait garder sa fierté, son indépendance, et même s'il n'aimait pas cela, il la comprenait. Il fût tout de même surpris par les mots qui suivirent. Deux fois, il manqua de hoqueter. L'avait-elle réellement remercié ? Pouvait-elle véritablement penser qu'il était envisageable pour lui de la laisser tomber ? Pas le moins du monde. Alors il la serra un peu contre lui et embrassa sa tempe avec tendresse. Il en avait rêvé, longtemps, de cet instant. Et même s'il savait que tout cela ne tarderait pas à s'envoler, son égoïsme l'obligeait à en profiter. Il s'en voulait, un tout petit peu, de jouer de sa faiblesse ainsi. Mais il était lui même atrocement vulnérable à cet instant.

« Ne me remercie pas déjà, je suis un homme, tu ne peux me faire confiance. »

C'était triste, mais vrai. Qui plus est, viendrait un jour où il l'abandonnerait, de gré ou de force. Elle était immortelle, pas lui. Il vieillirait. Pas elle. Et un jour, son coeur cesserait de battre, sa poitrine cesserait de se soulever au rythme du gonflement de ses poumons par l'air qui y entrait. Il cesserait de vivre, tout simplement. Alors il ne voulait pas lui faire cette promesse. Malgré tout ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Et pourtant...

« Je te rattraperais toujours, Regina. Tu peux tomber sans crainte désormais. Je serais toujours juste derrière toi. »

Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça. Lui même ne comprenait pas. Il ne savait pas pourquoi il avait osé lui mentir de la sorte. Et elle devait au moins être consciente autant, voir plus que lui, qu'il ne serait pas éternellement là. Cela ne l'empêcha toutefois pas de sourire alors qu'il fermait doucement les yeux, essayant de calmer le rythme de son pauvre coeur torturé.

« Je serais là aussi longtemps que je vivrais. »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyMer 5 Mar 2014 - 21:26



C'était une seconde d'éternité.

Pas encore une fois. Pas encore cette fois. Tu ne voulais pas t'attacher, tu ne voulais pas rester dans ses bras. Tu ne voulais pas faire les mêmes erreurs qu'autrefois. Tu as mal. Pour la première fois depuis des centaines d'années, ton cœur souffre. Pour la première fois, depuis des centaines d'années, ton esprit hurle. Pour la première fois, depuis des centaines d'années, tout ton corps te crie d'aimer. Pour la première fois tu entends ta douleur et ton désir. Tu voulais te lancer, te pardonner, te délivrer, te réconforter. Tu voudrais pouvoir faire ça seule, tu n'acceptais pas d'avoir besoin de quelqu'un. J'ai besoin de toi. De lui. Pourquoi étais-tu ainsi ? Tu ne savais plus où tu étais, tu ne savais plus ce que tu étais. Tu ne savais plus rien, tu ne savais que ce que tu voulais bien savoir. Je ne sais pas grand chose. Pas grand chose de ça. De ce qu'il se passe, de ce qu'il est, de ce que tu es. En réalité tu n'avais aucune idée de la grandeur que tu pouvais te donner. Tu n'avais aucune idée de ce que tu méritais vraiment. Ces bras-là, autour de toi, tu ne les méritais pas. Tu n'avais rien fait pour, rien dit pour, rien pensé pour. Mais tu les avais. N'était-ce pas une raison suffisante pour les mériter ?

Aime-moi. Tu refermes les yeux. Ses bras te serrent, te confortent, te réchauffent, toi et ton âme glaciale. Attache-moi. Tu inspires. Tu te perds dans d'éternels songes. Tu te plonges dans une illusion éphémère. Tu t'extirpes de ton agonie. Tu expires. Tu lâches prise, te laisse aller. Tu ne veux plus te sentir obligée d'être comme avant. Tu baisses les épaules, détends tes muscles, laisse tes pieds dans le vide. Tu inspires. Allume-moi. En te laissant tomber, ta robe se soulève doucement. Tu t'attrapes la lèvre inférieure de tes dents, fait pression avec ta mâchoire. Une goutte de ton si précieux sang perle. Tu la laisses couler, elle tache ta cuisse nue. Désarme-moi. Tu inspires. Tu souris.

« Ça veut dire que j'ai gagné ? »

Qu'attendais-tu ? Qu'il te dénude ? Qu'il te plaque contre la souche pour t'exprimer sa haine ? Tu aurais espéré qu'il casse une à une ces protections que tu t'étais faites. Ces gardiens que tu appelais ironie, méchanceté, égoïsme... Tous ces gardiens qui pointaient les griffes à chaque fois qu'il passait une porte de trop. Toutes ces protections que tu te mettais pour protéger la femme blessée que tu étais. Je n'en veux plus. Tu expires. Tu attends. Sauve-moi. Une larme coule sur ta joue, se mélange à ton sang.

« Wolf. »

Tu lèves une main, la paume vers le ciel, les doigts vers lui. Sauve-moi. Tu te détruisais toi-même. Tu perds ton sourire. Tu inspires. Ton coeur bat, tes yeux s'ouvrent, tu t'abandonnes, tu abandonnes ce que tu avais créé, tu abandonnes ces fausses images que tu ne cessais de montrer, tu abandonnes cette malheureuse carapace déjà trop abimée. Tu attends. Tu entends. Ta voix.

« Délivre-moi. »

Tu expires.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyJeu 6 Mar 2014 - 18:47

Wolf roula des yeux, profondément blasé. Elle avait le chic pour foutre en l'air ses plus beaux moments de gentillesse. Tant et si bien qu'il en venait à sérieusement se demander ce qu'il aimait tant chez elle. Absolument tout, pauvre connard. Tu es passionné et obnubilé par tout ce qu'elle est.
Il ne bougea pas, les yeux encore et toujours clos tandis qu'il ignorait avec force ses précédentes paroles. Il ne les aimait pas, ne les acceptait pas. Les rejetait de toute son âme. Il ne voulait pas s'admettre qu'elle ne voyait en tout cela qu'un jeu tel que n'importe quel autre. Il n'avait pas envie de se dire qu'elle se plaisait à torturer son coeur, à l'écraser, à le broyer, uniquement parce qu'elle le désirait. Voilà pourquoi il ne perdrait pas. Il refuserait de lui avouer que oui, elle avait réussi. Son âme toute entière avait cédé à tout ce qu'elle lui faisait vivre. Il l'aimait, c'était évident. Plus que tout autre chose. Mais le simple fait de se le dire était tel une énorme enclume jetée sur son égo et sa fierté.

Il ne rouvrît les yeux que lorsqu'elle articula son nom. En temps normal, il l'aurait ignorée. N'aurait pas cherché à relever la tête comme il venait de le faire, ne se serait pas embêté à lui accorder de l'attention. Mais sa voix, autant que son être tout entier, l'avait supplié. Et ses pensées furent confirmées lors de la dernière prise de parole de la jeune femme.

« Délivre-moi. »

Wolf ne bougea pas. Le regard rivé sur ce visage qu'il chérissait tant, silencieux comme une tombe.
Doucement, l'une de ses mains se glissa sur le front de Regina pour en dégager les quelques mèches rosées collées à sa peau par leur humidité. Même ainsi, elle était affreusement belle. Tellement qu'il en sentît son ventre se nouer, après que sa poitrine se soit soulevée suite à un bond de son coeur.
Il ne désirait que cela, la délivrer. Mettre fin à cette peine qu'elle endurait, à ce jeu qu'ils avaient commencé. Il voulait qu'elle vive, qu'elle soit heureuse, mais uniquement pour lui. Il voulait qu'elle l'aime, qu'elle se voue à lui corps et âme. Et même s'il n'était pas sûr de ce qu'il faisait, ni même de si ainsi il répondrait à ses souhaits, Wolf se pencha sur Regina.
Sous la pluie et la lumière atténuée de la Lune, ses mèches ébènes caressaient les joues de la Reine et voilaient habilement le baiser délicat qu'il était venu poser contre ses lèvres. Oui, elle avait gagné. Malheureusement. Mais à quel prix ?

« Ca veut dire que nous avons tous les deux gagné, Regina. »

Sur ces mots, il se redressa et délia ses bras autour d'elle pour passer ses doigts dans ses cheveux et les rejeter en arrière. Au moins, ça c'était fait.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyJeu 6 Mar 2014 - 20:51



C'était une seconde d'éternité.

Tu attends. Pourquoi est-ce que tu avais fait ça ? Pourquoi est-ce que tu lui avais demandé ça ? Tu attends. Comment avais-tu osé lui poser ce service ? Pouvait-on appeler ça un service ? Tu attends. Il est venu. Tu le regardes, dans les yeux, humes son odeur, profite de sa présence, ressens toute son influence sur ton cœur. Tu attends. Tu attends. Tu t'arrêtes. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques millimètres des tiennes et c'est comme si tout s'arrêtait comme si cette seconde qu'il avait mis à t'atteindre te semblait une éternité. Tu fermes les yeux.

Tu t'harmonises à lui, ton âme s'attache, s'accroche, tu te lies, vos cœurs chantent. Leurs hurlements mélodieux vous crient d'être, de vivre. Il te faisait vivre. Au même titre que le danger te faisait survivre. Il quitte tes lèvres alors que ton corps entier le réclamait. Tu ouvres tes paupières, laisses tes pupilles le suivre, une étincelle de bonheur les illuminant. Tu inspires. Tu expires. Tu attends. Tu entends. Sa voix. Elle te repose. T'arrache un sourire. Un sourire sincère. Un sourire qui lui était vraiment destiné. Tes doux espoirs se sont encrés en toi, ils t'animent, te font respirer. Tes doux espoirs tu les as portés en lui. Tu les as porté en ses gestes, ses paroles.

Tu restes muette. Tu ne voulais pas tout gâcher. Pas cette fois. Tu n'avais pas envie de briser ce silence si reposant qui régnait entre vous. Tu ne voulais pas qu'il regrette son geste. Tu voulais qu'il l'aime, le chérisse, cette seconde d'éternité. Tu observes ses lèvres. Le sang qui avait coulé sur les tiennes était désormais partagé. Tu tends une main vers son visage, lui efface la tache de ta si précieuse matière. Tu poses ton dos contre la souche, tes cheveux traînant jusqu'au sol plein de boue. Tu laisses tes jambes pendre, le bout de tes orteils caressant les herbes maltraitées par le vent. Tu inspires. Tu expires. Tu attends. Tu entends. Ta voix.

« C'est bête, non ? On a gâché tant de temps pour finalement tomber à égalité.. »

Tu fermes les yeux, laisse la pluie passer sur ton visage, goutter du bout de tes cheveux. Cet instant aurait pu durer des années, il aurait toujours été aussi jouissif. Tu inspires. Ton sourire s'élargit sur tes jolies lèvres portant encore son si délicieux goût. Tu expires. Tu entre-ouvres la bouche. Que faisais-tu donc ? Cette nuit, est-ce que tu comptais la regretter, plus tard ? Est-ce que tu allais faire comme si de rien n'était ? Ta fierté, combien de temps te faudra-t-il pour te la rattacher ?

« Dans une semaine, à la pleine lune.. Tu pourras venir me voir ? Ici, à la même heure. »

Tu ne le regardes pas, tes paupières toujours fermées pour protéger tes yeux de la pluie. Pourtant tu aurais tellement voulu voir ses yeux au moment où tu lui avais demandé ça. Tu aurais tellement voulu voir comment est-ce qu'il réagissait.. Tu aurais voulu te délecter encore une fois de ce qu'il était.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyVen 7 Mar 2014 - 3:45

Il la regarda longuement, passionnément, un éternel sourire discret mais sincère collé aux lèvres. Ce n'était pas "bête", non. Il n'estimait pas avoir perdu son temps, bien au contraire. Il l'avait spécialement dépensé. L'avait utilisé pour fonder les bases des sentiments qu'il ressentait pour elle désormais. Alors non, il ne considérait pas cela comme une perte de temps. Mais il n'en dît rien, se contentant de la contempler silencieusement, de la courbe de son buste à la dernière goutte s'écoulant de ses mèches rosées. De ses cils caressant ses joues d'une pâleur alarmante, à ses lèvres si enviables qu'il avait enfin pu goûter à l'instant. Et il en voulait encore. Plus. Bien plus. Il la voulait toute entière. Dévorer son corps de baisers brûlants. Embrasser avec passion chaque parcelle constituant l'être qu'elle était.

Wolf lui lança un regard surpris lorsqu'elle l'invita à venir la rencontrer à nouveau. Malgré la surprise, ses yeux demeuraient d'une tendresse incroyable, qu'on ne lui avait encore jamais vu à vrai dire. Lui qui était d'un naturel si indifférent se retrouvait à couver du regard une princesse impitoyablement capricieuse et arrogante. Elle me tuerait si elle m'entendait penser.
Regina n'était pas une princesse, non. Elle était une Reine. Sa Reine. Et il n'avait nullement besoin d'une couronne pour le lui prouver.

« Nous n'avons pas gâché notre temps, Regina. Chaque seconde écoulée à te regarder m'a appris à... Je n'arriverais pas à le dire mais tu m'as compris. »

Il aurait voulu le dire. Ces mots lui brûlaient les lèvres, lui nouaient la gorge. Plus que tout, il souhaitait le lui dire, qu'il l'aimait. Qu'elle était tout. Que lorsqu'il la voyait sourire avec cette sincérité et ce bonheur si rare, le monde entier s'arrêter de tourner. Que lorsqu'elle le touchait, comme lorsqu'elle avait posé son doigt sur sa lèvre un peu plus tôt, il frissonnait avec une telle force qu'il manquait d'en perdre l'équilibre. Que lorsqu'il la voyait, son coeur bondissait si fort dans sa poitrine qu'il le voyait presque déchirer sa cage thoracique pour en sortir.
Oui, il était fou d'elle. Et même s'il n'y arrivait pas maintenant, elle le saurait un jour, lorsqu'il jugerait que ce serait le bon moment. Pour l'heure, Wolf se contenta de s'accroupir près d'elle pour relever ses cheveux traînant mollement dans la boue. Ce n'était pas un signe d'asservissement, et même s'il attendait le sarcasme à ce propos, il décida de ne pas s'en soucier. Il était juste vaguement attentionné. Ce baiser qu'il lui avait donné l'avait complètement retourné. Il en était encore bouleversé et totalement perturbé.

« Je serais là. »

Avait-il tout simplement répondu à sa seconde prise de parole. Evidemment qu'il y serait. Pourquoi diable laisserait-il passer une nouvelle occasion de la revoir après ce qu'il venait de se passer ? Mais il avait peur. Il était terrorisé. Que se passerait-il désormais ? Lorsqu'il la reverrait, comment serait-elle ? Pour aussi imprévisible que Regina était, et pour autant qu'il eût aimé ça, il aurait clairement favorisé, pour une fois, sa franchise. Qu'elle réagisse de manière identique à peu près tout le temps, selon les situations. Mais elle en aurait perdu tout son charme. Et c'était en parti pour cela qu'il l'aimait. Elle était un ascenseur émotionnel. Savait le faire passer de la passion, à la haine, pour finalement terminer sur la peur. Ce n'était pas elle qui le terrifiait. C'était eux.

Son sang en bouillonnait dans ses veines bien que son visage resta neutre tandis qu'il embrassait délicatement la tempe de la jeune femme.

« Promets-moi seulement que rien n'aura changé. »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. EmptyVen 7 Mar 2014 - 15:31



C'était une seconde d'éternité.

Tu le laisses faire, toujours perdue dans tes songes, profitant de ses gestes, de sa présence. Le moindre détail te faisait goûter un peu plus à ce qu'il était, à ce qu'il faisait, à ce qu'il disait. A chaque fois tu en voulais plus. Qu'il en fasse plus. Qu'il te caresse la joue encore une fois. Qu'il te dévore les lèvres. Ce n'était pas assez, tout simplement. C'est ça qui te donnait envie, qui te faisait attendre. C'est cette envie qui brûlait en toi. Tu aurais voulu qu'il t'aime encore un peu, un peu plus qu'avant, encore plus que la seconde précédente. Tu ouvres les yeux, te relève.

Qu'est-ce qui aurait changé ? Tu aurais changé. Encore. Parce que c'était dans ta nature, de changer. Tu ne faisais que ça. On ne modifie pas sa nature. Tu soupires, le regarde puis passe tes pupilles sur l'astre lunaire. Que devais-tu faire ? Questionner un astre ? Tu ne croyais pas que la lune pouvait avoir des réponses à tes questions. Tu ne pouvais pas prédire comment est-ce que tu allais être.. Surtout pas ce jour précis. En fait, qu'avais-tu en tête en l'invitant à te revoir ? Tu le regardes.

« Comment pourrais-je ? »

Tu inspires. Doucement tu attrapes tes talons. Tu expires. Tu mets tes chaussures sans un bruit malgré la faible douleur de ton pied égratigné. Tu inspires. Tu passes ton regard sur l'herbe et la boue en-dessous de toi, te dit que c'était indigne de venir jusqu'ici. Surtout qu'à cause de ça tu as perdu un bout de ta fierté aux yeux de Wolf. En fait tu préférais perdre ta fierté plutôt que de rater l'occasion que tu venais d'attraper. Tu expires. Tu souris. Tu le regardes.

« Je ne peux pas prévoir mes changements d'humeur, malheureusement. Ce que je montre, ça change en permanence. Mais ce à quoi j'aspire, ce à quoi je pense, ce que je ressens... ça. Ça ne changera pas. »

Tu avais loupé une belle occasion de lui dire que tu l'aimais. Tant pis. Tu te lèves, un sourire gravé sur tes lèvres, dépose un doux baiser sur les siennes avant de partir en roulant des hanches. L'avenir est assez indécis, pas vrai ? Ta voix s'élève, une douce voix, pleine de malice et de tendresse. Une douce voix que tu ne t'étais jamais connue. Sauf lorsque tu parlais à Jack, autrefois. La différence était que c'était devenu tellement rare, que tu utilises ta voix. Ta vraie voix. Pas la voix de la reine désagréable. La voix de la femme que tu étais, la voix de celle qui a tourné le dos aux dieux, la voix de cette courageuse dame qui avait conquis les vampires.. La voix de la vraie reine. Pas de cette immonde créature que tu étais devenue. Tu aimais cette voix. Sauf que tu ne la connaissais plus. Tu versas une larme.

« A dans une semaine... Wolf. »

Revenir en haut Aller en bas


Penses-tu que
Contenu sponsorisé respirera encore longtemps ?



Profil




C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty
MessageSujet: Re: C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF. Empty

Revenir en haut Aller en bas

C'était une seconde d'éternité. ▽ pv#WOLF.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Un cri perdu, un monde retrouvée • Wolf
» Graou. Come closer, I'll teach you the sexual game. - Wolf. ; Terminée.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Breath ! :: Goodbye... :: Archives rp's-