Y’a pas à dire, Ahmad n’est pas une lumière. C’est la première chose qui frappe. Peut-être à cause du regard bovin ou de l’échine un peu courbée. On dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences ; dans son cas, toutefois, il faut savoir rester méfiant. Parce qu’il a vite fait de s’emporter pour un regard lancé un peu trop de travers. Et, pour un type issu de Kalel et résidant à Froënbourg, ils sont nombreux les sourcils haussés. A cause de sa couleur de peau, certes, mais surtout à cause de cette allure nonchalante qu’il se donne. Il essaye d’intimider, de faire peur à la mémé du quartier. Il a tout travaillé, et jouer la racaille est bien la seule chose qu’il sait faire consciencieusement. Même si, au final, il ne ferait pas de mal à une mouche, du moment que cette mouche ne se trouve pas sur son passage quand il traverse la route au mauvais moment. Ahmad est pas méchant mais ‘faut pas lui mais « ‘faut pas trop lui chier dans les bottes non plus ». Parce que la patience d’Ahmad est proche du zéro absolue. Quand il ne sort pas d’une sempiternelle nuit blanche, c’est un nerveux, Ahmad. Toujours à grincer des dents, à faire courir ses doigts dans ses poches, à taper de la basket trouée, à jouer avec les cordons de sa capuche. Aux aguets, on n’en sait trop rien, parce qu’il sera le premier à se prendre une boule de neige dans la figure lorsqu’il passe sur la place du Héros. Il fait semblant, sans doute. Il aime bien faire semblant, malgré lui parfois. Il est à la fois terriblement vrai dans sa bêtise, et superficiel dans cette allure de gangster qu’il veut se donner. Mais non, définitivement non, un véritable gangster ferait la peau à la mamie ; il ne lui livrerait pas son repas tous les mardis soirs. Ahmad est trop stupide pour être foncièrement mauvais. | |
Biographie Ce n’est pas loin des fameux souks de Kalel qu’Ahmad a vu le jour. Et ça pour le voir, il l’a vu, quand on sait que le soleil y est particulièrement brûlant. Une légende veut que la peau des enfants de Kalel soit si sombre car il s’agirait en fait d’un manteau de nuit, pour les protéger des trop fortes chaleurs. Et ces manteaux découpés à même la voûte astrale seraient autant d’étoiles… Ahmad a grandi aussi bien bercé que pilonné par des légendes de ce genre, servies et resservies comme une soupe refroidie par la mère, le père, les tantes, la grand-mère et le vieux marchand de la rue d’à côté. Les premières fois, ça a son petit effet ; mais quand on aspire très vite à la consommation et toute autre forme de dernières technologies, on a vite fait de tirer une tronche de trois pieds de long lorsque mémé menace de raconter –une fois de plus- la fabuleuse histoire d’Al Faruq, le guerrier du désert.
Ahmad n’était pas un enfant compliqué, si ce n’est qu’il était très capricieux et grossier, qui n’hésitait pas à insulter les ancêtres pour avoir un tour de plus dans la grande roue de Dromadaire Land. Il était impertinent, souvent malpoli et avait la mauvaise manie de se rouler dans le sable jusqu’à obtenir ce qu’il voulait, quand il ne s’arrêtait pas exprès de respirer. Impertinent et malpoli, il l’est encore, d’ailleurs.
Adolescent, il ne valait guère mieux, puisqu’on le voyait fourrer dans toutes les fêtes possibles et imaginables. Il était du genre à faire grossir les pourcentages avançant que la jeunesse devenait de plus en plus décadente. Oui, Ahmad a eu sa première cuite très tôt –on ne parlera pas du reste de la débandade-, tout comme son premier scooter –à l’époque, à la pointe du progrès, mais il faut avouer qu’aujourd’hui, il est un peu passé de mode.
Il n’a pas beaucoup de jugeote, Ahmad. Et d’énormes problèmes de concentration. Les études n’étaient pas faites pour lui. A l’époque, il s’avérait que c’était Froënbourg la destination idéale pour s’épanouir… Quelques roulades dans le sable et une crise existentielle plus tard, il était en route pour la capitale du nord.
Où il y est arrivé, a dépensé ses maigres économies sans compter en fêtes et autres futilités et s’est retrouvé –non sans blague !- sans le sou. Il ne lui restait que ses yeux pour pleurer –et puis quoi encore !- et sa stupide fierté l’empêchant à tout instant d’appeler papa et maman au secours. C’est dans les premiers mois de dèche que Seth a décidé de se pointer.
Ahmad avait 23 ans à l’époque, et ignore encore à ce jour qu’il est en coloc transcendantale avec le dieu du chaos. Et il était très certainement temps qu’il arrive. Parce que lorsqu’il a vu la vie miséreuse que menait son tout nouvel hôte, la divinité a tenté de reprendre les choses en main un minimum, comme un dieu chaotique et symbole de l’excès pouvait reprendre quelque chose en main. Et hors de question de rentrer en contact avec un boulet pareil. Seth préférait encore ne sortir que la nuit.
Ahmad s’est donc dégoté tour à tour plusieurs petits boulots. S’est fait virer parfois, sans qu’il ne sache pourquoi –Seth n’avait pas pu s’empêcher de draguer un coup le patron, une autre fois la patronne. A ce jour, il est livreur chez un traiteur. Et participant redouté de courses de moto clandestines… Enfin ça, c’est Seth plutôt. Qu’Ahmad ne s’étonne pas, donc, que sa superbe moto high-tech –que les flux magiques aiment à faire dérailler- à laquelle il ne touche jamais, se retrouve cabossée au petit matin, le moteur encore chaud de la veille.
Non, Ahmad ne se pose pas de question, alors qu’il enfourche sa motocyclette –celle pour le boulot- qui semble sortir tout droit du premier âge de ce monde. Elle fait un bruit pas possible, elle pue, elle pétarade, mais oh, au moins, elle marche correctement.
Il ne se pose pas de question, alors qu’il a un bout de sourcil en moins, un nouveau tatouage (qu’il n’a pas encore remarqué) et une boîte de préservatifs en plus… Il se dit que c’est un bad trip, que la veille, il en a trop pris, « gros », et que ça finira bien par lui revenir un d’ces jours…
Pouvoirs & ArmesPomme de la discorde ∞ Il crée la discorde entre les gens. Il suffit d’un simple malentendu entre deux individus, pour qu’il puisse amplifier les sentiments négatifs, afin de créer une énorme dispute. Contre une perte d’énergie, et dans un temps limité, ce pouvoir peut s’amplifier considérablement.
Aridité ∞ Ahmad peut vous donner soif. Très soif.
Conductivité ∞ Pour faire simple, quand Ahmad met les doigts dans les trous de la prise, il ne risque rien. Par contre, le malheureux qui osera le toucher à ce moment-là risque gros pour sa peau. De même, il peut stocker une petite quantité d’électricité en lui, mais pour une durée limitée, sinon, ça pique.
Il s'éveilleraFUSION ∞
Permet de fusionner avec un objet. Salut, j'ai un marteau en guise de bras gauche.
Il s'agit en premier lieu d'objets simples, pas très gros, des objets de la vie de tous les jours. Des objets plus complexes ou importants nécessitent beaucoup d'énergie, et de la concentration, au risque d'y rester accroché (et personne ne veut avoir une voiture en cuise de pied droit). La fusion peut durer plusieurs minutes. Ne vous étonnez pas donc, si dans la prochaine livraison, Ahmad reste accroché à la boîte à pizza...
Écran magiquedead unicron (ou deer god pour les intimes
[omg, c'est le loki en plus] ), si je suis là, c'est la faute à poussin et c'est tout -pour le moment- ()
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[b]Desmond Miles[/b] de [i]Assassin’s Creed[/i] est Ahmad Abdelbari.