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Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad]

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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyMar 6 Jan 2015 - 20:09


Bras croisés, Ryû', temporairement sous forme humaine avec sa carrure grande et fine pour un kami si colérique, ses cheveux noirs en bataille et ses yeux bleus océans, jaugeant sa contractante d'un œil sévère, tandis que celle-ci se recroquevillait dans son grand poncho pourpre en laine confortable, mais peut-être pas assez chaud pour l'aider dans la situation présente. Elle ne lui lança même pas un regard, trop préoccupée à tenter de se réchauffer par tous les moyens possibles tout en tirant une tronche affreusement laide du gamin boudeur.

-L'avantage, dans tout ça, c'est que si tu crèves de froid à cause de ton irresponsabilité, je serais libéré d'une imbécile comme toi. Même si je regretterais probablement le pouvoir et la liberté que m'ont apporté le contrat. Mais je crois qu'entre les deux, le choix est vite fait.

Ryûjin soupira d'exaspération, optant pour un mépris total envers cette incapable qu'il se coltinait quotidiennement. Il commença même à se poser toujours la même questions existentielle qui le taraudait depuis ce maudit pacte : pourquoi avait-il fait l'erreur de choisir cette humaine ? Aydin avait été virée de son appartement parce qu'elle n'avait tout simplement plus l'argent pour payer son loyer, ayant dépensé de manière trop gourmande ce qu'elle avait gagné en faisant les récolte estivales, ou bien en trouvant d'autres petits jobs par-ci par-là. Avant que Neah ne disparaisse, c'était lui qui gérait leur argent parce qu'il n'avait pas confiance en les capacité de gérance économique et monétaire de la jeune fille. Et il n'avait pas tort. Ses ressources n'avaient pas fait long feu, et les voilà quelques mois après à la rue, sans domicile. Elle en possédait un, certes. Mais il se trouvait à des milliers de kilomètres d'ici, à Kalel. Contrarié, Ryûjin ajouta pour l'enfoncer encore plus, sachant pertinemment qu'elle ne laisserait pas passer une telle remarque.

-T'es même pas foutue de survivre quelques mois sans ton fennec.

Le coin des lèvres gercées d'Aydin tiqua nerveusement. Il aurait bien voulu se lever pour aller lui régler son compte, mais il avait trop froid pour oser bouger, et se bouger était également synonyme de se les geler encore plus. A la place, il se contenta de marmonner à l'attention de l'esprit, les dents serrées de colère et de frustration.

-L-l-la ferme. Redeviens e-esprit et ferme-là, je t'ai p-pas demandé de prendre f-f-forme humaine.
-Mon enveloppe charnelle dégage de la chaleur. Je pourrais te réchauffer, si j'en avais envie. Mais soit, je m'en vais. Tu ne récoltes que ce que tu sèmes, humaine.
-Mais dégage, je te dis !

Puis il marmonna pour lui-même, la rage au cœur.

-... Plutôt m-mourir que de t-t-t-te se... serrer dans mes b-bras... E-en plus, Neah n'est p-p-pas un majordome, c'est mon frère de cœur et t-t-tu le sais...

Peu à peu, quand les regards ne portaient pas attention au dragon en forme humaine, son corps se dématérialisa, et l'esprit s'en alla vaquer à ses occupations sans un mot. Ce qui était étonnant de sa part, il aurait bien pu se mettre sérieusement en colère en entendant ses mots. Remarque, il n'avait pas le choix, il lui devait obéissance. Se retrouvant de nouveau seul, Aydin était emmitouflé dans son écharpe et son poncho, ne portant qu'un simple jean noir délavé, des bottines à lacets style rangers, des mitaines pour se protéger un peu les mains, une veste longue en tissus kaki avec une imitation de fourrure de loup blanc à l'intérieur, et un banal t-shirt blanc de mec avec une trois triangles jaunes imbriqués, signe d'une légende. Assis dans un coin de la Place des Héros de Froënbourg, il ignorait les passants qui l'observaient d'un œil curieux, hautain et parfois triste. Le jeune homme, ou plutôt la jeune fille, se demanda qui d'entre eux allait appeler la police parce qu'il squattait actuellement la place comme un mendiant sans vraiment l'être, prête à dormir ici, puisqu'il n'avait pas le choix.

Aydin, n'ayant rien d'autre à faire, continua de fixer les gens avec un regard noir en reniflant de temps à autres, le visage à moitié enseveli dans son écharpe.


Dernière édition par Aydin S. Grimm le Mar 8 Sep 2015 - 18:57, édité 8 fois
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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyVen 9 Jan 2015 - 0:05

Plus que quelques mètres avant d’arriver jusque chez ton dernier client de la soirée –enfin ce que tu espérais qu’il serait. Tu en avais plein le dos et les articulations de grimper sans cesse sur ta mobylette brinquebalante qui te flinguait le dos. Sans compter que ta dernière livraison, c’était chez le vieil apothicaire aussi large qu’une outre d’onguents et aimable comme une seringue de prise de sang… Il te détaillait toujours d’une manière des plus étranges, comme si tu aurais fait un cobaye parfait pour son dernier échantillon de chloroforme ultra-puissant… Ou peut-être que tu te faisais juste des idées, toi et ta cervelle de moineau farfelue. Après tout, depuis ton arrivée à Froënbourg, il y a déjà quelques années de ça, tu restais méfiant vis-à-vis de tous les regards que l’on pouvait poser sur toi –comme si les gens n’avaient pas autre chose à faire que de s’interroger sur l’origine de ta peau grillée par le soleil come un bon steak…

Tu songeais à ce que tu allais bien pouvoir trouver dans le fond de tes placards pour le repas du soir. La nuit tombait toujours relativement tôt ici, et le ciel sombre et bas n’arrangeait pas la chose. Des flocons commençaient même à se coller sur les lunettes de ton casque –c’est un peu ringard certes, mais obligé par la boîte, histoire de faire toujours plus de publicité… par sécurité ? Et puis quoi encore ? C’était simplement qu’il y avait le logo de la chaîne de livraison tatoué sur tous les côtés du casque, hein…
Ça y est, ton nez te démangeait, et tes yeux s’humidifiaient… Tu n’étais jamais tombé autant malade que depuis ton arrivée à Froënbourg. Il y avait même des matins où tu te réveillais grippé, incapable de quitter ta couette, comme si tu avais passé la nuit dehors…
On pouvait entendre Seth se gausser silencieusement du fond de ta caboche, bien à l’abri.

Un feu. Tu freines. Le moteur chauffe contre tes genoux, vibre dans le reste de ton corps. Ça te réchauffe un peu. Un regard vague aux passants. Et à l’unique silhouette immobile et recroquevillée, dans un coin de la place purulente de monde du Héros. Tu plisses les yeux, as un mouvement de recul sur ta bécane. Ouh, il te regarde méchant, celui-là. Il s’prend pour qui, ce clodo ?
Il n’en faut pas plus pour te détourner de ta mission première. La pizza attendra, et l’apothicaire aussi. On n’avait pas idée de reluquer les gens de la sorte. Qui de vous deux étaient le plus mal luné, on ne saurait le dire. Toujours est-il que toi, tu avais l’air un peu plus en forme que cette pauvre jeune personne –impossible de déterminer le genre, à première vue, tu aurais opté pour un garçon… Peut-être parce que tu n’assumais pas de bastonner une nana…

Tu cales la mobylette contre le rebord du trottoir, mets un pied à terre pour garder ton équilibre et te penches en avant, les sourcils froncés derrière tes lunettes. Tu abaisses d’un geste sec ton cache-nez et montres les dents.
« C’est quoi ton problème, gamin ? T’as fini d’déranger comme ça ? T’vois pas qu’tu gênes ? T’fais peur aux passants, alors va t’trouver un trou ailleurs ! »
Les quelques passants en question font semblant de ne pas voir, vous contournent. Les gens savent très bien ne pas voir, par la simple force de la volonté. Tu sais pas ce qu’ils pensent, bien entendu, mais apparemment, tu as cru bon de jouer les nettoyeurs de pacotille. Et on ne sait plus lequel de vous deux met le plus mal à l’aise.
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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyVen 9 Jan 2015 - 14:54

Il y avait du monde. Jamais Aydin n'avait fait autant attention au taux de population dans cette ville qu'à cet instant. En même temps, le jour où il avait possédé en tant que locataire un merveilleux appartement -qui lui paraissait très lointain alors que ça ne datait que du jour même-, il avait sa petite vie, et n'y faisait pas attention, autocentré sur lui-même, la perte de son ami, et ses disputes avec l'esprit dragon. Maintenant qu'il n'avait plus d'autre choix que de rester là à les observer, l'indifférence s'était transformée en envie. Il enviait ses gens qui avaient un chez eux, de la bouffe, et probablement de la famille pour les accueillir. Son père lui manquait. Cet abruti fini de Neah lui manquait. Pourquoi ils n'étaient pas là ? Pourquoi il n'était pas auprès d'un feu à se réchauffer ? Et pourquoi ci, et pourquoi ça... Ça ne servait à rien de ruminer pour des trucs qu'il n'aurait pas, de toute façon. Il fallait qu'il se trouve un job le plus vite possible, peu importe la difficulté de la tâche. La jeune fille se promit d'aller faire un tour le lendemain pour trouver une offre de boulot.

Toutes ces pensées en lançant un regard mauvais aux gens, et Aydin se rendit compte qu'un type avec un casque ridiculement et marketinguement dégueulasse qui, il le déduisit grâce au logo imprimé quatre-vingt fois dessus, faisait de la pub pour une pizzeria, venait de s'arrêter devant lui. Il fronça les sourcils. Il n'allait quand même pas lui faire l'affront de lui filer des sous ? Ou bien, allait-il lui proposer un logement, ce qui s'avérerait dommage puisqu'elle n'accepterait pas l'offre d'un type louche livreur de pizzas. Il se pencha vers lui, et, à travers ses lunettes, Aydin put détailler un peu plus son visage, d'une peau foncée caractéristique des gens de Kalel -c'était bien le premier qu'elle rencontrait ici-, et il capta son regard qui exprimait une certaine agressivité, tout comme ses paroles qui tapèrent tout-de-suite sur les nerfs de la jeune fille à la peau mâte. Les gens qui passaient semblaient gênés par cette situation, et se hâtaient de quitter lâchement les lieux pour ne pas être impliqués dans ce genre d'affaires, préserver leurs petites vies tranquilles et monotones. Qu'est-ce qu'il voulait, lui ? C'était qui, ce boulet ?

Aydin le lorgna d'un oeil encore plus mauvais. D'où est-ce qu'il gênait ? Il était dans son coin, et n'embêtait personne. On n'avait pas le droit de squatter la rue comme bon nous semblait, ou quoi... Il se prenait pour la police, ce livreur de pizza ? Et d'où est-ce qu'il le traitait de gamin alors qu'il avait plus de vingt ans ? Aydin n'avait pas été aussi irrité qu'à cet instant. Encore pire que lorsque le propriétaire l'avait viré sans aucune miséricorde. Encore pire que lorsqu'il avait si froid qu'il ne pouvait pas esquisser un mouvement sans trembler comme une pauvre petite feuille abandonnée par son arbre. Il n'avait pas besoin d'argumenter avec un livreur de pizza qui apparemment, ne faisait pas son boulot correctement. Il renifla et, de sa voix de femme avec l'intonation d'un homme, Aydin répliqua sèchement, répondant au comportement agressif de ce gars à qui elle n'avait rien demandé. Elle avait l'habitude, avec le peuple des bas-fonds de Kalel, et ce n'était pas parce que ce type venait de la même ville que le garçon manqué qu'elle était allait être sympa pour autant.

-... Et toi, crétin du désert ? T'es pas censé travailler et ramener des sous au lieu de glander, pour payer ton appartement, ce que je n'ai plus actuellement ? C'est ton boss qui ne va pas être content. Je te filerais pas de place dans mon coin de rue, si tu te retrouves à la rue le mois prochain. Tu peux crever la bouche ouverte.

Et voilà. Fier de lui, Aydin n'était certes pas en position de force par rapport au motard, mais hors de question de se faire rabaisser encore plus dans sa situation problématique par un idiot, sachant qu'il ne perturbait personne à stationner ici. Qu'il aille manger, livrer, ou faire ce qu'il voulait des pizzas ailleurs, et les pizzas seront bien gardées. Son ventre gargouilla. Non... Il n'aurait jamais dû penser aux merveilleuses pizzas qui se trouvaient probablement dans le coffre de son scooter. C'était de la torture pure et simple, que de se dire que la bouffe n'était pas si loin que ça. Se renfrognant plus qu'il ne l'était déjà, Aydin lui lança un dernier regard méprisant et se recroquevilla davantage dans son poncho en fermant les yeux pour se concentrer, essayer d'oublier les choses désagréables qui lui arrivaient. Du genre, oublier la présence de cette humanité idiote. Mieux valait ça plutôt que de ruminer sur la faim et le froid, ou de dépenser son énergie en s'engueulant avec ce type. En espérant qu'il ne l'embête pas plus que ça. Et il n'allait certainement pas le supplier de lui passer une part de pizza, c'était trop demander à sa fierté mal placée.

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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptySam 10 Jan 2015 - 22:36

Les ailes de ton nez palpitent à mesure que tu fronces les sourcils, aussi bien par agacement que par pure observation. Le jeune homme replié sur lui-même par terre avait la peau indéniablement plus mâte que la moyenne, et tu pouvais presque discerner d’infimes taches de rousseur sur ses joues creusées par la faim. Ça en plus du langage fleuri et agressif ; il venait sans nul doute de la même cité que toi. Il ne manquait plus que ça. Presque dix ans sans croiser le moindre des tiens, et voilà que, le premier que tu rencontres crache sur tes baskets, après que tu sois allé lui chercher des noises. A croire que tu n’avais plus l’habitude ; ou bien que tu t’étais fait à l’idée d’être le seul basané à des kilomètres à la ronde. Comme si le rôle de mouton noir t’était exclusivement réservé…

Tu te redresses, alors qu’il t’envoie proprement et tout bonnement balader, comme si ça avait été toi le parasite, ici. Mais tu n’as pas dit ton dernier mot… D’un autre côté, tu as comme une pointe de nostalgie, en examinant son manteau au tissu trop mince pour le couvrir de quoi que ce soit… Il ressemble à celui que ton cousin portait tout le temps, quand vous étiez enfants…
Voilà que tu fais dans le sentimental. Et hors de question qu’il s’en rende compte.
Mais, après tout, le jeune sans-abri devait être bien trop occupé à imagine le goût que devait avoir la pizza dans ton coffre.

« Compte pas sur moi pour finir à la rue, j’sais m’débrouiller, moi. » que tu craches, en omettant de préciser –et d’un autre côté, tu l’ignorais toi-même, que ce n’était pas toi-même à proprement parler qui t’avait sorti de la mouise dans laquelle tu pataugeais à ton arrivée à Froënbourg, mais bien le dieu qui cohabitait dans ta caboche et qui avait fini par avoir pitié de toi.
Une telle idée passait bien entendu à quelques kilomètres au-dessus de ton crâne.

Tu décides néanmoins de le narguer encore un peu plus longtemps et, te penchant dangereusement en arrière, tu extirpes une boîte à pizza encore fumante et l’ouvre sous le nez de l’inconnu, gardant toutefois une certaine distance…
« Et toi, tu voudrais pas plutôt ouvrir la bouche pour ça ? » Un ricanement. Insupportable. Le feu repasse au vert. Mais tu sembles trop absorbé par ce visage émacié que tu t’essayes à détailler dans ses moindres réactions.

Cependant, tu n’as jamais été d’une grande patience.
Et tu pousses le vice encore un peu plus loin en faisant glisser une part de pizza sur ton gant, et la fais pendouiller juste sous son nez clairsemé de taches de rousseur. Le fromage fondu fait plier la pâte et manque de s’écraser sur le mince manteau de neige à vos pieds.
« Et ben ? Ça te la coupe, hein ? Si tu la veux, t’as qu’à t… »
Tu aurais pu le provoquer encore longtemps comme ça. Les jeux débiles et insolents, c’est tout à fait ta tasse de thé. Mais le trafic qui continuait inlassablement derrière toi en avait voulu autrement. On t’avait klaxonné plusieurs fois. Et un véhicule avait fini par passer à toutes allures à ta hauteur, roulant dans une flaque de neige fondue et sale, vous aspergeant tous les deux.

Ça, ça te coupe le sifflet, et tu restes un moment immobile, les yeux grands comme des soucoupes, et tes lunettes glissant sur ton menton. Tes cheveux gouttent, et gèlent presque aussitôt à cause de l’atmosphère glacé autour de vous. Tu n’es plus qu’une stalactite géante, et qui claques des dents. Malgré toi. Ce qui confère à la piètre statue que tu fais toujours un peu moins de dignité.
Tu finis par secouer brièvement les épaules, congelé. Un râle suivi d’une salve de jurons comme seuls les habitants de Kalel ont le secret s’échappe de tes lèvres gercées, à l’attention de ce chauffard et puis même, tant qu’on y était, de tous les habitants de Froënbourg et de leur ville pourrie. La part de pizza finit de couler sur le sol, le rebord maintenant mou au bout de tes doigts gourds et bleuis par le froid.
« Ok ok, t’as gagné s-s-s-sur ce coup-là… » balbuties-tu, les lèvres violettes, comme s’il s’agissait d’un coup du sort.

Constatant que l’autre en face de toi n’était guère dans un meilleur état, tu te décides enfin à faire un geste. Lâchant ce qui te restait de coller entre les doigts, tu refermes la boîte, la lui tends, histoire de te débarrasser les mains et de remettre le contact sur ta mobylette.
« G-grimpe, si on reste comme ça, on va finir comme deux blocs de glace ; et on devra renommer la place du Héros, ‘la place des deux glaçons cons’… »
Ça ressemble à une invitation. Mais ça sonne aussi un peu comme un ordre. Histoire qu’il ne pense pas que tu es trop sympa non plus. C’est qu’il pourrait finir par prendre ses aises, le bougre.

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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyDim 11 Jan 2015 - 16:26


Ne pas tuer ce type. Devenir un meurtrier n'était pas la solution à ses problèmes. Rester calme. Rester trèèès calme... Aydin répétait dans sa tête cette litanie sans fin tandis que ce type, comme s'il avait lu dans ses pensées, avait sorti comme par hasard une part de pizza et l'avait agitée sous son nez avec un sourire d'enfoiré. Le regard furax et les dents serrées, il hésitait entre lui mettre la tête dans la neige pour arrêter de voir sa sale tête, ou bien lui faire manger par le visage le met à l'odeur délicieuse qui pendouillait entre ses doigts, le fromage descendant à une allure dangereuse. C'est quand il l'approcha trop près en le narguant un peu plus qu'Aydin en eut sa claque du comportement insupportable de ce natif de Kalel -de toute manière, les gens de là-bas étaient à 80% tous des emmerdeurs, même si elle les trouvait en général sympas au final, ce qui n'était pas le cas du livreur de pizza- et se redressa pour le saisir par le col de sa veste avec agressivité, les crocs sortis.

-Espèce de...

Le monde étant bien cruel et injuste avec la demoiselle, il décida qu'elle n'avait pas le droit de se venger d'un boulet qui se moquait d'une pauvre sans domicile affamée et le sort voulut qu'une énorme flaque glacée de neige fondue leur arrive dessus tel un mini tsunami.

Sonné, le jeune homme sursauta violemment et se figea, tremblant, tenant toujours d'une poigne de fer le col de la veste du livreur de pizza qui semblait aussi surpris que lui. En bug total, son cerveau gelé n'arrivant pas à se reconnecter, il se contenta de regarder ce qu'il avait devant lui, à savoir le visage du type, qui était maintenant à découvert, ses lunettes ayant glissé sur son nez légèrement arqué qui avait la forme la plus répandue des gars de Kalel. Ses yeux, par contre, il n'arrivait pas à définir s'ils étaient noirs ou bruns. Encore plus frigorifié qu'avant, Aydin, dont les fonctions cérébrales commençaient à revenir partiellement, le lâcha, essuya son visage dégueulassé par l'eau sale avec ses mitaines en laine, puis croisa les bras pour tenter de se réchauffer désespérément. Ses dents ne cessant de claquer de manière incontrôlable, il décida que la meilleure solution était de se remettre en boule, ce qu'il fit systématiquement, maugréant contre sa récente malchance qui lui collait à la peau. D'abord sa situation pourrie, puis ce type, et une vague d'eau -élément qui était censé être avec lui, pas contre lui- qui lui arrivait dessus. C'était un coup à faire une dépression.

Accroupie et en boule, la tête sur ses genoux, son ouïe se concentra sur le livreur, son attention ayant été retenue par ses jurons peu conventionnels typiquement de son dialecte natif adressés au monde entier. Bizarrement, entendre ces mots lui donnèrent envie de pleurer comme une enfant et lui faisaient un bien fou. Depuis un mois, Aydin était coincée dans cet endroit froid, étranger, loin de ses proches, loin de sa précieuse ville natale et de ce désert qu'elle aimait tant. Elle ne pouvait même pas voyager, et elle avait tout perdu. Un endroit où rentrer, un ami pour l'accueillir, un boulot, elle avait à peine de quoi s'offrir un repas décent, et n'avait qu'un kami froid et colérique pour lui tenir compagnie. Cet imbécile ne voulait pas se salir les mains dans un travail humain, donc il ne servait à rien. Il y avait de quoi déprimer. Mais hors de question de montrer une once de faiblesse devant qui que ce soit. Elle était forte, et ce n'était pas une pleurnicharde.

Grelottant, Aydin chassa toute trace d'émotion sur son visage et redressa celui-ci pour foudroyer le livreur du regard, encore et toujours. Cependant, son regard passa de l'agressif à la légère surprise lorsque le type, qui s'était avoué vaincu -la justice triomphait toujours, on n'agressait pas un clochard, ça se faisait pas- lui avait tendu la boite à pizza pour redémarrer sa mobylette. Il accepta ce qu'il lui donnait, tandis qu'il lui proposait... de se caler aussi sur son moyen de transport tout pourri et à l'air étroit, qui plus est. Aydin haussa un sourcil. Il se foutait de lui, ou il avait une réelle once de compassion en lui ? Il se releva complètement, non sans grimacer à cause du froid qui pénétrait presque ses os. La boite à pizza encore chaude lui réchauffait agréablement les mains, cependant. Le jeune homme esquissa un sourire moqueur en observant le type face à lui qui se faisait encore klaxonner par les voitures qui passaient.

-C-C'est sûr que devoir forcer les gens à contempler ta tronche tous les jours risquerait de f-f-faire grimper en flèche le taux de dépressions de Froënbourg...

Aydin se foutait ouvertement de lui. Oh, il avait compris qu'il lui proposait de l'aider d'une certaine manière, même s'il avait prononcé ça sur le ton d'un ordre. Mais Aydin ne serait pas lui-même s'il ne lâchait pas au moins une réflexion de ce genre à un mec qui l'avait salement nargué quelques minutes plus tôt. Il ouvrit la boite à pizza et se servit une part sans demander l'avis de l'autre. Elle était délicieuse. S'il avait été seul à l'heure actuelle, il en aurait pleuré de joie. Il goba cette part, puis en prit une autre. Entre deux bouchées, il s'avança vers la mobylette et la lorgna d'un œil critique. Est-ce qu'il y aura de la place, là-dessus ? Devoir se coller à un inconnu lui donnait envie de vomir. Mais bon. C'était mieux que de se geler sur place. Aydin soupira, referma la boite, et s'installa derrière lui en faisant la tronche. Effectivement, ça laissait à désirer. Mais au moins, sa chaleur corporelle le réchauffait un peu.

Avant qu'il ne redémarre, il tapa assez fort du poing sur le casque du livreur pour qu'il sente le coup résonner dans sa tête. Histoire de se faire entendre.

-J'ai décidé que c'était de ta faute, si tout ce bordel est arrivé. Je veux un chocolat chaud et un truc sucré à manger, t'as pas le droit de discuter.

Le jeune homme, tout en restant en équilibre et fermement accroché à la mobylette par la force de ses jambes, ouvrit de nouveau le carton à pizza et avala le reste de son contenu tandis qu'il démarrait et l'emmenait il ne savait où.

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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyLun 26 Jan 2015 - 17:56


Tu le laisses s’installer derrière toi sans trop faire de manière –si tu savais seulement qu’il s’agissait d’une nénette en vrai, tu te serais mis dans tous tes états. Après tout, vous étiez parvenus avec des comparses à faire un trajet –court certes, à trois perchés sur la mobylette, et pas dans un état des plus frais.
« Comme s’ils étaient pas déjà assez déprimants comme ça, blancs comme des culs qu’ils sont. » Tu ricanes, un regard en coin pour les passants le nez rougi par le froid. Vous n’étiez certes guère plus reluisants, et votre peau commençait à ternir à cause du froid et du mauvais temps, mais on sentait encore dans vos cheveux noirs comme des corbeaux et presque vivants que vous aviez de l’énergie à revendre. Et ce, quelle que soit la mouise dans laquelle vous pataugiez. Les habitants de Kalel sont impulsifs, roublards et superstitieux certes, mais ils ont également cette détermination qui les faisait aller jusqu’au bout, quoiqu’il en coûte. Et ça finissait toujours par coûter cher. Que ce soit au touriste ou à vous-mêmes. Vous aviez déjà pris cher tous les deux.

Tu n’avais qu’à voir comment le garçon des rues engloutit le reste de la pizza sans sommation. Bah, de toute manière, tu t’étais mis en retard la seconde même où tu avais posé une botte à terre pour lui chercher des noises. Et puis, son précédent destinataire te faisait définitivement trop froid dans le dos.
Tu réchauffes tes mains humides sur le moteur vrombissant le temps qu’il se cale derrière toi, cognant le carton de la boîte contre ton col de veste. Tu vas pour partir qu’il te cogne un poing sur le crâne, finissant d’enfoncer ton casque sur tes yeux, les lunettes glissant sur ton nez. Un grognement un peu étouffé, le temps de le desserrer.
« N’en profite pas, hein. Si tu m’fais trop chier : j’te jette sur la route, tseuh. »
Sans demander ton reste, tu démarres, et fais aussitôt demi-tour, entamant un virage des plus serrés, comme pour donner aussitôt la couleur de votre petit voyage : périlleux. Parce que vous étiez deux sur un mobile du siècle dernier conçu pour une paire de fesses en temps normal. Mais également parce que tu conduisais comme un forcené, ce qui n’avait pas été pour déplaire à Seth qui se délectait de courses de moto nocturnes.

Le trajet s’est déroulé en silence, rythmé par le claquement de vos dents et les klaxons des voitures que tu contournais en queue de poisson. D’habitude, tu faisais ça pour impressionner les filles, mais aujourd’hui, elles ne se décidaient pas à sortir à première vue…
Vous déboulez finalement dans la petite cour commune au pied de ton minable appartement dans lequel vous vous engouffrez, à la recherche d’une maigre chaleur.
Sans demander ton reste, tu te défais de tes vêtements congelés, les éparpillant un peu partout dans le couloir, avec cette agilité du feignant qui veut tout faire en même temps pour que ça prenne le moins de temps possible. Une serviette atterrit sur le garçon des rues, tandis que tu fouilles dans le panier à linge sale qui faisait maintenant office de penderie.
« J’préfère même pas savoir combien de temps ça fait que tu t’es pas lavé… T’as la douche, là, fais juste gaffe, les robinets sont inversés… » Oui, tu étais une brêle en bricolage. « Et l’aération crache un peu de poussière quand on allume la lumière… Mais bon, c’mieux qu’rien, hein ? »

Tu retournes dans ce qui semble être ta piaule, te changes en vitesse et entreprends de lui dénicher des fringues pas trop crades. C’était un bordel indicible chez toi, et on voyait bien que ça faisait un moment que tu n’y avais ramené personne. Enfin, d’un autre côté, même quand tu ramenais une fille, tu faisais à peine plus d’effort. Après tout, c’était toujours elle qui insistait alors soit, qu’elle vienne, mais au risque et péril de ses sens. Parce que ça sentait un peu bizarre. Des odeurs inconnues pour certains. Des odeurs de Kalel. Des souks de Kalel. Qui persistaient entre les relents de fast-food et de pompes crasseuses. Des effluves dont tu avais besoin, pour te remémorer ce là-bas.

« J’t’ai déposé un futal et un pull devant la porte. » glisses-tu en tapotant contre la porte, en équilibre sur une jambe alors que tu enfiles toi-même un pantalon troué certes, mais sec.
Quelques minutes plus tard, tu t’es brûlé quatre fois en voulant faire ce foutu chocolat chaud (faire fondre du chocolat dans une casserole n’était vraiment pas une bonne idée). Heureusement que la voisine avait été conciliante pour une fois. Elle avait dû épier ton retour par la fenêtre, comme d’habitude, et avait dû avoir pitié de vous deux.
Pour les sucreries, tu pouvais pas espérer mieux ; ta mère venait de t’envoyer des pâtisseries, des bien grasses et sucrées à la limite de l’écœurement, comme on les aimait chez vous.
Tu étais en train de poser les derniers pansements sur tes récentes plaies lorsque l’inconnu te rejoint.
« Au fait, c’quoi ton nom ? »


Dernière édition par Ahmad Abdelbari le Mar 3 Fév 2015 - 13:22, édité 1 fois
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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyMar 27 Jan 2015 - 13:02


Ce type... conduisait comme un phoque attardé. Encore heureux qu'Aydin ne soit pas du genre à flipper pour un rien, sinon il aurait fait une crise cardiaque bien avant leur arrivée devant cet immeuble miteux et tagué de toute part dans les quartiers pas très riches. Ah... Le luxe de sa maison à Kalel lui manquait... Mais trêves de sentimentalisme. En temps normal, sa conduite l'aurait fait rire aux éclats et il aurait insulté les autres conducteurs klaxonnant à tout va avec un grand sourire, mais il préféra se recroqueviller sur lui-même en se concentrant sur la chaleur que dégageait le type devant lui, trop frigorifié pour dire ou faire quoi que ce soit. Une fois arrivés dans ce qui semblait être son appartement -... il se demanda enfin si c'était une bonne idée, mais finit par se dire que squatter un endroit chaud et une habitation, c'était déjà plutôt pas mal-, il jeta un coup d'oeil critique tandis que l'inconnu lui jetait sans ménagement une serviette propre au visage en y allant de son petit commentaire. Aydin ne put s'empêcher de répliquer en haussant un sourcil, accompagné d'un très léger sourire moqueur.

-Vas-y, dis que je pue, tant que tu y es ! J'suis pas sûr que je sente plus le fauve que dans ton appart', m'enfin... je ne vais pas m'en plaindre.

... Certes, il ne s'était pas douché depuis au moins... deux semaines ? Un mois ? Il ne savait plus. Sachant que la température de Froënbourg ne se prêtait pas aux baignades dans un lac ou une rivière sous peine de mourir d'hypothermie. Intrigué, Aydin leva un bras et renifla, tirant immédiatement une grimace dégoûtée. Bon, ok. Il n'avait pas entièrement tort. Il ne sentait pas très bon. Aydin entra dans la salle de bain, se prit un nuage de poussière, pesta, ferma la porte et commença à faire couler l'eau chaude pour réchauffer la pièce, veillant à ne pas oublier les conseils de l'autre. Il se déshabilla et entra derechef dans la douche en poussant un petit soupir de soulagement. L'eau, c'était son élément, et... bordel que ça faisait du bien de prendre une douche chaude après tout ce temps à se geler dehors ! Aydin, tout en piquant du savon au propriétaire des lieux, se demanda vaguement où était son kami qui était parti se balader il ne savait où. Cet imbécile d'esprit dragon avait honte de son maître, c'était évident. Mais paradoxalement, ils s'appréciaient. D'une certaine manière. De toute façon, Ryû' avait choisi de rester avec lui, il en subissait les conséquences.

Fringues attrapées en douce, fringues mises, Aydin sortit de la salle de bain en se séchant les cheveux avec la serviette, songeur. Puis il sentit l'odeur délicieuse de chocolat chaud et ses yeux se posèrent sur des pâtisseries qu'il reconnut immédiatement. Hey, il n'était pas si idiot que ça, ce type, il savait recevoir. Enfin, en ce qui concernait la nourriture, sinon, niveau rangement et propreté de l'appart'... Faisant la tronche par esprit de contradiction, le jeune homme au teint basané et aux tâches de rousseurs ne fit aucun commentaire, s'avança vers la table, prit une brioche de Kalel et la croqua avec appétit, ravi de pouvoir manger une pâtisserie aussi réconfortante. C'était tellement bon, ce machin. Il dut encore se faire violence pour ne pas pleurer. Tout ici lui faisait trop penser à sa ville natale, c'était criminel. Le type lui posa une question. Aydin ne répondit pas immédiatement, se baladant dans la pièce pas tellement grande, mais assez pour une seule personne. Il termina sa brioche et, tout en passant un doigt dans la poussière d'un de ses meubles, finit par daigner lui parler.

-Aydin.

Le jeune homme dénicha de la monnaie cachée dans un coin d'étagère, qu'il prit systématiquement et déposa dans la poche du pantalon trop large pour sa fine silhouette. C'était plus fort que lui, il ne s'en rendait même pas compte.

-Et toi ?

Son nom ne l'intéressait pas vraiment, mais il se devait de le connaître pour savoir à qui il devrait rembourser sa dette. Ce type l'avait aidé, il ferait de même lorsqu'il sera dans le besoin, du mieux possible. Même s'il s'était comporté comme un enfoiré au départ. Aydin jeta un bref coup d’œil vers le livreur de pizzas et cessa de se balader pour se caler paresseusement sur une chaise, pas loin de lui, des merveilleuses pâtisseries ainsi que du chocolat chaud dont l'odeur l'endormait un peu. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Il bailla et s'étira comme un chat, puis s'affala sur la table. Il détailla l'homme du regard, n'ayant que ça à faire. Ouais... il avait vraiment la tête d'un type de Kalel, avec la carrure, aussi. Elle, elle était maigrichonne. Pour un mec. Mais elle était une femme, quoiqu'elle en dise. Ses yeux se posèrent sur ses doigts. Tiens ? Il avait des pansements. Aydin, qui grignotait des sucreries de sa ville natale, brisa le silence qui ne le dérangeait pas plus que ça au final.

-Au fait, t'étais pas censé bosser ?

Ce n'était pas son problème s'il se faisait virer, mais bon... Ça l'embêterait quand même un peu. Elle se sentirait quand même responsable de la déchéance de ce type. Il commença à boire son chocolat chaud, qui se révéla être délicieux. Rah, si ça continuait, il allait s'endormir ici... Aydin secoua sèchement la tête pour tenter de se maintenir éveillé. Il n'avait pas fini de discuter avec ce type. En plus, il venait de Kalel. Ca faisait un bon moment qu'il n'avait plus croisé de gens du désert. En même temps, qui irait se paumer dans un lieu aussi opposé à celui de leur ville natale, froid et si... différent ? Enfin... Ce n'était pas comme si lui avait eu le choix, au final. Neah avait disparu, et il avait été incapable de se gérer tout seul plus de quelques mois. Voilà le résultat. Il s'était trop reposé sur lui, et voilà ce que ça donnait. Aydin laissa échapper un sourire ironique, soudainement un peu déprimée. S'il savait qu'elle s'était invitée chez un inconnu... il aurait fait une crise cardiaque. Ou peut-être pas. Après tout, elle avait pensé jusqu'à maintenant qu'il ne l'abandonnerait pas. Peut-être qu'il ne l'avait pas abandonnée. Mais elle n'écartait pas cette éventualité, si blessante soit-elle. Aydin chassa ces pensées négatives et se redressa un peu.

-Je me demandais un truc... Qu'est-ce que tu fiches dans un lieu aussi froid ? Quand même paradoxal pour un type qui vient du désert.

Il posa son coude sur la table et, une main soutenant sa tête, il continua avec un sourire railleur.

-Avoue, tu t'es perdu parce que t'as un sens de l'orientation pourri. Ou enfant, t'as vu des images de montagnes enneigées et ça t'as inspiré, tel un gamin déviant des bas fonds de Kalel. Du coup, t'as décidé que ton destin était de faire des bonhommes de neiges à Froënbourg ?

Ce serait tellement drôle si c'était le cas, mais bon, il ne se faisait pas d'illusion. Tout ce qu'il voulait, c'était chasser ses sombres pensées de son esprit et vivre avec bonne humeur, malgré sa vie un peu dure ces derniers mois. Lorsqu'il prit sa tasse de chocolat, il en renversa un peu sur la table. Il ne s'en soucia pas le moins du monde.

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyMar 3 Mar 2015 - 11:05

L’inconnu plus si inconnu que ça, puisqu’il révéla s’appeler Aydin, ne s’installa pas tout de suite, se dégourdissant les jambes dans le deux-pièces exigu, et tellement encombré que tu ne te rendrais certainement jamais compte qu’il venait de taxer ta monnaie pour le bus -la dernière fois s’étant de toute façon tellement mal passé que tu ne comptais pas reprendre les transports en commun de sitôt.
« Ahmad », que tu marmonnes, tes lèvres se refermant sur une clope fraichement roulée. Tu l’allumes, t’étends sur ta chaise à la limite du déséquilibre critique afin d’entrouvrir la fenêtre, plus pour la forme qu’autre chose -à moins que tu n’aies conscience que le pauvre garçon avait reniflé suffisamment de fumée de pots d’échappement pour toute une vie. C’est pas terrible de vivre au ras du sol. A Kalel, ça passait, bien entendu -tout passait à Kalel- puisque le ras du sol, c’était des pavés défoncés et du sable qui pique les yeux et les mains. Le ras du sol de Froënbourg agresse; il glisse, il gèle, il est pollué... Oui, vraiment, tu te conforterais presque dans ta misérable situation, à contempler plus miséreux que toi.

Il a le regard curieux, tu ne l’observes que du coin de l’œil. Il est décidément trop maigre. Ne doit pas être bien épais, au départ. Les mains très abimées. Et des taches de rousseur apparemment... Le cheveu négligé et l’épaule presque apparente sous le pull dix fois trop grand pour lui. Tu t’essayes à lui donner un âge, le nez en l’air, feignant souffler ta fumée vers le plafond. ‘Manquerait plus que tu te sois attaqué à un gamin... C’était p’t’être pas plus mal que tu te sois arrêté à temps... Sinon, ça aurait...
Tu redresses à peine la tête. Haussement des épaules, tandis que tu cherches à tâtons sur le plan de travail de la cuisine la bouilloire. Tu te contorsionnes encore un peu avant de l’atteindre et de daigner répondre:
« Si, mais r’en’à’battre, c’était mon dernier client. Y’commande toujours à la dernière minute, cet enfoiré; marre d’me plier en quatre pour lui... »
Oué bon, même si tu ne te plaignais pas quand il s’agissait de se plier en quatre pour la p’tite blondinette de la semaine dernière... « Au pire » tu fais crisser ta chaise, le temps de mettre de l’eau à chauffer et d’embarquer au passage un cendrier en pâte à sel, « j’dis qu’tu m’as agressé... ou qu’c’était pour la bonne cause, t’sais… »
Non, ça ne faisait vraiment pas crédible, venant de toi. Comme si tu étais condamné à jouer sempiternellement le rôle du boss de fin de didacticiel, bête et méchant, et à qui les newbies de bas niveau peuvent régler son compte sans même utiliser d’attaque spéciale.

Il y eut un moment de silence, comme si vous vous laissiez tous deux dériver dans les vapes de la boisson chaude. Le froid endort, quoique, le chaud aussi, puisque la sieste était le sport national de Kalel. Tu n’oses même pas te demander combien de temps ça fait qu’Aydin n’a pas réellement dormi. Et ne t’empresses donc pas de continuer la conversation, comme la bienséance le voudrait. T’avais pas une culture très fournie, et, la plupart de tes échanges se résumaient à un ramassis de conneries dégainées entre deux verres de bière. Quand tu croisais des gens dans l’ascenseur, lors de tes livraisons, ils se sentaient toujours obligé de t’adresser la parole, comme s’ils voulaient montrer au reste du microcosme de l’élévateur que non, il n’était pas raciste de ce jeune homme vraisemblablement venu de Kalel, malgré la coupure sur sa lèvre et son regard mauvais. Un brave garçon, sans aucun doute, qui fait tout pour s’en sortir…

La bouilloire claque, l’eau est prête. Tu en verses nonchalamment autant dans ta tasse que sur toi, t’arrachant un grognement lorsqu’elle brûle tes pansements tout frais.
Tu relèves la tête ; voilà qu’il te demande comment tu es arrivé là. Tu lui retournerais bien la question, quoique, tu aurais très bien pu finir comme lui si tu n’avais pas dégoté de jobs par miracle. A cette pensée, tu as un ricanement railleur qui te fait cracher ta fumée en vrac et le désigne du menton.
« T’peux parler, j’ai une piaule, moi au moins, ici ! Tu m’diras, y’a d’l’idée dans c’que tu dis ; j’pensais vraiment qu’j’pouvais faire mon trou dans c’glaçon. Plus qu’à Kalel, t’vois ; l’élevage de chameaux, c’tait pas trop mon truc… »
Tu ne prends même pas le temps de ressentir une pointe de nostalgie, à l’idée que tu aurais pu mieux t’en sortir à Kalel. Et, si Seth te maintenait ici –alors qu’il aurait sans doute eu plus de succès là-bas, c’était justement qu’il avait eu un mal de chacal à te garder au-dessus de l’eau, et qu’il ne voulait pas gâcher tout son beau travail.

Tu essuies négligemment la goutte de chocolat du bout de l’index et le portes à ta bouche –oui, on ne quitte pas de mauvaises manières aussi vite. « Et toi ? ‘Me dis rien ; t’es genre un graaand prince qui a voulu fuir ses responsabilités pa’c’que ça t’gonflait grave ; et du coup, le cœur plein d’espoirs tu es parti en voyage… sauf que tu t’es échoué ici et, comme t’es un prince, bah tu sais faire que dalle de tes mains~ ! »
Tu hausses un sourcil, presque convaincu de ta propre histoire –tu vois, quand tu voulais faire preuve d’un peu d’imagination, à défaut de bon sens…

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptySam 20 Juin 2015 - 14:24


La théorie qu'avait formulé ce type, qui avait maintenant un nom, sur ces lieux glacés ne lui déplaisait pas. Aydin aimait bien les théories, même si parfois, les siennes n'allaient pas très loin. En revanche, celle qu'il venait d'entendre était plutôt clichée, mais comme Aydin l'aimait bien, il s'amusa à jouer là-dessus. Le jeune homme tout maigre prit sa cuillère du bout des doigts et mélangea son chocolat avec des gestes précieux et un air suffisant.

-... Ca se voit tant que ça ? Je croyais pourtant avoir réussi à éliminer mes airs princiers.

Puis il but une gorgée de son breuvage en jetant un oeil au type pour jauger sa réaction. Franchement, s'il y croyait, il avait de la bouse de chameau dans les yeux. Aydin n'avait vraiment rien d'un bourgeois -ou d'une bourgeoise- alors qu'au final... il en était un. Il faisait quand même partie d'une famille de marchands d'art riche et plutôt bien réputée. A bien y réfléchir, Ahmad n'était en fait pas si loin de la vérité... Aydin, qui jonglait entre le milieu bourgeois et celui des rues, avait vécu pas mal de temps nourrie avec une cuillère d'argent, de la bonne nourriture, bref, un environnement assez luxueux. Pourtant, elle avait toujours préféré les rues. Oh, elle avait su apprécier le fait de ne pas vivre aussi pauvre que certains de ses camarades, d'avoir une bonne éducation -bien qu'elle n'en tirait pas vraiment profit au final, trop hyperactive et dissipée-, mais elle avait aussi en général préféré la liberté que lui procurait la rue, les sales coups avec ses potes, et tout ce qui allait avec. C'était en partie pour ça qu'elle se travestissait. Parce qu'elle aimait se faire passer pour un homme, certes, mais également parce que si elle avait fait tout ça sous l'apparence d'une fille, cela aurait terni la réputation que s'était forgée sa famille, son père, et elle ne souhaitait pas ça. Une fille de bonne famille devait se tenir droite, être sage, calme, ne pas faire d'histoires, penser à des poneys, des licornes, et péter des arc-en-ciels. Ça lui donnait envie de vomir. Pas des arc-en-ciels, non. Donc, très jeune, elle avait décidé d'être un garçon. Son père ne l'en avait pas empêché, mais lui avait posé une condition: qu'elle soit à la fois une fille et un garçon. Setsulya, la jeune fille calme et polie dans la société bourgeoise. Aydin, son jumeau, traînant dans les rues et méprisé par les riches, libre, qui se fichait pas mal de la réputation de la famille Grimm. Lorsqu'elle était Aydin, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, personne ne lui dirait rien. Lorsqu'elle était Setsulya, c'était une autre histoire. Neah, son meilleur ami, était celui qui l'empêchait de tomber dans l'instabilité que pouvait provoquer ce genre de vie.

Aydin se leva, la cuillère à la main, puis le regarda de haut avec un sourire carnassier.

-Mais vois-tu, je ne suis pas inutile, je sais faire plein de trucs avec mes dix doigts. Du genre, me battre. Ou bien... Gagner des concours de celui qui bouffera le plus de plats cuisinés, et... et...

Le sourire du jeune homme s'évanouit progressivement, puis, soudain déprimé, se rassit brutalement sur sa chaise en boudant. Non, en fait, qu'il soit il ou elle, il ne savait pas faire grande chose. Même les cours de piano que son père lui avait imposés, elle les avait complètement oubliés. Pas étonnant qu'elle se soit retrouvée à la rue, après avoir dépensé tout son argent, n'ayant plus Neah pour gérer tout ces trucs-là. Et même son pouvoir magique était inutile, à part si elle avait Ryûjin à ses côtés, ce qui n'était pas le cas, donc elle ne pouvait même pas lui envoyer de l'eau sur le visage sans suer comme un porc à cause de la difficulté du truc. Toute sa vie,elle s'était cru indépendante, libre, mais elle n'avait fait que vivre au dépend d'autres personnes, incapable de faire quoique ce soit par elle-même à part amuser la galerie, gagner des combats, manger... C'était pitoyable ?

Il prit un gâteau et mordit dedans, enfermé dans son silence,le visage inexpressif. Plutôt mourir que de montrer de la faiblesse à ce crétin.

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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyMer 24 Juin 2015 - 19:33


C’est circonspect que tu le regardes entamer les pâtisseries de Kalel, alors que le silence retombait dans la pièce, significatif, puisque le jeune homme avait eu grand-peine à mettre le doigt sur ses compétences. A croire que tu étais tombé sur plus incapable que toi ; ce qui relevait du miracle. T’es donc pas le mieux placé pour lui faire la leçon là-dessus, parce que tu serais toi-même pas fichu de renchérir sur ce que toi, tu savais faire…
Vous restez donc là comme les deux incompétents que vous étiez, le nez dans vos tasses. Toi, toujours aussi incapable de foutre un âge sur ses épaules trop minces et ce visage émacié. Lui ne sachant certainement pas trop où se mettre. Tu prends le temps de finir ta clope avant de venir l’écraser dans le cendrier entre vous deux.
« Ahah, j’te vois v’nir ; t’vas vouloir qu’on en organise un, de concours de boustifaille, c’est ça ? » Haussement de sourcil et index accusateur pointé dans sa direction. Tu lèves un bras, et ouvres un placard un peu à l’aveuglette. « T’as pas vraiment frappé à la bonne porte, pour ça… » Que tu lui fais constater, offrant à sa vue le néant de tes réserves de nourriture. T’étais plutôt du genre à manger en revenant du boulot, sur le chemin, le froën-burger dégoulinant sur le guidon de ta bécane. Pour ce qui était du reste de tes maigres provisions, cela consistait essentiellement en des produits importés plus ou moins de manière hygiénique et plus ou moins directement de Kalel, que tu avais dénichés dans un minuscule bouiboui perdu dans les rues glacées de Froënbourg.

Tu te surprends à te dire qu’il faudrait que tu y retournes faire le plein de munitions, s’il s’avérait que le garçon allait séjourner ici. Encore faudrait-il que tu lui en souffles l’idée, parce qu’au vu de la politesse dont tu pouvais faire preuve, il devait faire le décompte des secondes qu’il lui restait avant de retourner se geler le derrière sur le pavé froid.
C’est donc avec une nonchalance feinte que tu lui as proposé de rester dormir ici, prétextant qu’il pourrait partir quand il voulait, quand bien même c’eut été irréfléchi de sa part. En effet, s’il voulait finalement apprendre à faire quelque chose de ses dix doigts, les patrons et autres recruteurs préfèreraient sans doute savoir au préalable qu’il créchait bien quelque part.
A l’avenir, si jamais tu devais ramener une nana à la maison, tu pourrais toujours prétexter que c’était ton petit frère. Même si cela eut été aussi crédible que de dire qu’Astrid en pinçait pour toi…

***

Cela fait donc maintenant quelques jours que tu squattes le canapé du salon, laissant ton lit –en grand seigneur que tu étais- au pauvre gamin qui semblait reprendre un peu de couleurs, depuis que tu avais fait une razzia dans l’épicerie kalelsh du centre-ville.
Bon, évidemment, toutes les situations sont bonnes pour vous chercher des noises, mais il fallait avouer que tu n’avais plus grand-chose à lui reprocher, à ce nouveau coloc incongru, depuis que tu avais lessivé ses fringues dégueus de la rue –tu songeais d’ailleurs très sérieusement à t’en débarrasser discrétos, le jour où il aurait le dos tourné.
Cependant, il était nécessaire de rappeler que, non content de t’être déniché un coloc, c’était même en ménage à trois que vous viviez. En effet, Seth avait tout suivi de là-dedans et, contrairement à toi, certains détails ne lui avaient pas échappé.
Bien entendu, c’eut été trop lui demander de changer ses petites habitudes, sous prétexte qu’il n’était plus tout seul.

C’est donc sans sommation que tu empruntes une nouvelle fois le corps de ton hôte, en pleine nuit, afin de te rendre à une pénultième course de motos clandestine. Et c’était pas une nénette maigre comme un clou qui allait t’en empêcher ! Oui, parce que toi, tu l’avais pigé, que c’était pas un garçon… D’un autre côté, tu te demandais vraiment comment Ahmad faisait pour ne pas s’en rendre compte… Son déni n’avait d’égal que sa bêtise. Pourtant, des signes ne trompaient pas, ou du moins, ne parvenaient pas à tromper cette espèce d’instinct primaire dont tu étais doté, en divinité subversive que tu étais.
Tu te glissais à pas de loup dans la chambre plongée dans la pénombre, pour récupérer ta combinaison de course et ton casque. Tu distinguais avec difficulté la mince silhouette enfouie sous les draps. Mais, d’un autre côté, l’occasion était trop belle…
Oh, il n’était pas question de l’agresser. Non, juste de partager vos petits secrets, au nez et à la barbe de ton abruti d’hôte.
La veste en cuir puant l’animal jetée sur tes épaules, tu te penches juste au-dessus d’Aydin.
« Hé, la belle endormie ; tu devrais faire gaffe à pas r’ssembler d’trop à une nana quand tu dors ; ça pourrait donner de mauvaises idées à cet ahuri d’Ahmad… » Que tu lui siffles à l’oreille, mesquin, guettant aussitôt sa réaction. « C’pas très gentil d’mentir comme ça au type qui t’file un toit. Si ça n’tenait qu’à moi, j’aurais trouvé un moyen d’te faire payer~.... En nature, tout ça~ »
T’as le visage dissimulé sous une éternelle capuche. D’un autre côté, Aydin n’aurait pu qu’y voir le même faciès qu’il croisait tous les jours, un peu de travers, la peau basanée par le soleil kalelsh. Y’avait qu’une chose qui changeait et qu’on pouvait deviner, malgré la pénombre : la lueur mauvaise et pernicieuse de tes yeux en amande, comme s’ils se nourrissaient des secrets dans la nuit.
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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyJeu 25 Juin 2015 - 14:04


Si on lui avait dit plus tôt qu'il squatterait chez un emmerdeur pareil, un type de Kalel perdu à Froënbourg -non mais sérieusement, il se demandait encore quel genre de mec du désert allait vivre une vie de sédentaire dans l'endroit le plus glacé du monde ?- il aurait éclaté de rire pour la blague et l'aurait planté là en le traitant d'abruti fini. Enfin... C'était qu'il n'avait pas le choix le Aydin. Puis ce type était pas si chiant que ça, ceci dit. Bon, après leur rencontre, il s'était pas attendu à ce qu'il l'invite à rester chez lui le temps qu'il trouve un boulot et se mette à son compte. C'était plutôt sympa de sa part. Surprenant, mais sympa. Déjà quelques jours, et il ne se passait pas une heure sans qu'ils se prennent la tête, mais bon, Aydin ne laissait pas passer grand chose, facilement irritable. Sûrement un trait commun des gens de Kalel, puisque lui aussi n'y était pas pour rien. M'enfin, c'était distrayant, et ça lui rappelait sa ville natale.

L'irritable jeune homme au teint basané avait, dès le lendemain, passé quelques heures l'après midi -entre plusieurs séances de siestes dans différents coins de la ville appropriés- à chercher des endroits qui pourraient potentiellement l'accepter pour un petit boulot, refusant d'abuser trop longtemps de son hospitalité. Oh, il se fichait bien de squatter chez lui. En fait, c'était surtout pour lui-même qu'il faisait ça, il voulait arrêter d'être dépendant des gens plus doués que lui et prouver à la face du monde qu'il était capable de vivre de lui-même et non aux crochets d'une autre personne. La disparition de Neah avait changé beaucoup de choses dans sa vie, visiblement. Jamais il n'avait autant galéré.

* * *

Après une dure journée de recherche d'emploi, de rencontres désagréables dans la rue et dans un café, avec les quelques sous qui avaient atterri mystérieusement dans sa poche ces derniers jours -apparition d'argent dû à son horrible manie de voler, en particulier les trucs brillants, un peu comme ces drôles d'oiseaux voleurs, les pies, Ahmad devait se demander où toutes ses pièces disparaissaient-, Aydin était rentré à l'appartement, mains dans les poches, en lançant un sale regard aux passants, comme à son habitude. En rentrant, il se laissa tomber comme une masse sur le canapé avant de se faire virer une heure plus tard par le propriétaire qui rentrait probablement du boulot. Il tenta de préparer un truc à manger, mais le résultat fut plus que décevant: omelette carbonisée en guise de dîner. Il avait eu du mal à capter si Ahmad se foutait de lui ou râlait pour le gâchis d'ingrédients. Aydin, ne cherchant pas plus loin, lui avait flanqué un coup de pieds complètement puéril dans le genou droit et s'était dirigé dans la salle de bain avant qu'il ne réagisse, trop lent à la détente.  Il quitta la douche sans rencontrer de difficultés, l'autre étant complètement mort sur le canapé. Aydin avait donc vaincu, comme toujours. Un sourire satisfait sur les lèvres, elle s'enferma dans la chambre et se mit en pyjama, un vieux t shirt dix fois trop grand et un short. Puis, avec un soupir d'aise, avait fini emmitouflée dans les draps, s'endormant presque instantanément.


Le grincement de la porte l'avait sortie à moitié de son sommeil, ne l'alertant pas pour autant. A moitié dans les vapes, Aydin ne bougea pas et, émergeant peu à peu, écoutait d'une oreille attentive ce que faisait son "colocataire". Sûrement allé chercher un truc. En pleine nuit. Bah, chacun ses affaires, il s'en foutait. Jusqu'à ce qu'il y ait un grand silence, puis des pas qui s'approchaient de lui. Là, il grinçait des dents, bien plus curieux de ce que faisait ce psychopathe. Bon, il savait pas qu'elle était en réalité une femme. C'était d'ailleurs encore plus louche. Après tout, ce type était encore un inconnu, ils ne se connaissaient que depuis quelques jours. Méfiant, Aydin ne bougea pas et continua de faire semblant de dormir. Jusqu'à ce qu'il se penche au-dessus de lui et ne parle, avec une voix insupportablement mesquine. Depuis quand il parlait de lui à la troisième personne, lui ? Et surtout... il venait de lui balancer à la tête qu'il savait. Impossible. Il avait fait attention, et puis bon, ça lui arrivait aussi souvent de dormir sur le dos, étalé comme une loque, pas comme une femme. Là, il était entré au mauvais moment. M'enfin, si ce n'était que ça...

Aydin, qui avait l'intention de lui faire un gros doigt d'honneur en jouant la fameuse belle endormie, malgré son envie de le frapper parce qu'il ne comprenait pas vraiment son comportement étrange et ce mauvais pressentiment qu'il ressentait, s'était redressé brusquement et l'avait attrapé par le col de son sweat en l'entendant insinuer qu'il l'aurait fait payer en nature si elle n'avait pas caché son véritable genre. Les dents serrées, une épaule dénudée à cause du t shirt trop grand, Aydin allait lui faire comprendre sa façon de penser quand elle remarqua un truc étrange chez lui: son regard. C'était le même type, mais l'aura, ainsi que ses yeux, étaient totalement différents. C'était pas le regard bovin habituel, mais intelligent et fourbe.

-...Oh putain.

Aydin lâcha "Ahmad" avec un frisson glacé involontaire. Et voilà. Encore une grosse connerie à ajouter à la liste de toutes les erreurs qu'elle avait faites dans sa misérable vie. Elle était tombée chez un schizophrène ou un idiot qui cachait bien son jeu. Elle commençait à se demander si elle était maudite, quand une idée soudaine lui vint en tête. Et si elle l'assommait, pour retrouver le regard bovin de l'autre ? Si ça se trouve, ça pourrait endommager cette personnalité flippante ? Donc ça l'aiderait ? Mouais, pas sûr... De toute manière, Aydin n'avait pas d'autre choix que de se confronter à ce taré, actuellement. Elle s'enfuirait plus tard, ça, c'était certain. Vivre avec un bonhomme pareil, même pour quelques jours, c'était bien trop dangereux pour une fille qui se travestissait. Remarque, elle aurait dû y réfléchir avant de loger chez lui. L'anticipation avait ses limites. Reprenant contenance, Aydin, maintenant assise en tailleur sur le lit, affronta le regard du type tout en esquissant un léger sourire en coin insolant.

-Bah, quelle déception pour toi, alors, à moins que tu ne sois aussi attiré par les hommes. Dans ce cas, je suis aussi mal barré. J'ai l'habitude qu'on me prenne pour une nana, j'y peux rien. Sûrement parce que j'ai pas de barbe, c'pas très viril tout ça.

Il bailla bruyamment, presque détendu, mais était prêt à se défendre si le moment se présentait. Ce genre de mec, c'était imprévisible. Il avait lu ça quelque part, mais il ne savait plus où. Ça n'avait pas d'importance, en fait. Pour l'instant, il devait essayer de jauger la dangerosité de cette double personnalité et voir s'il devrait appeler mentalement Ryûjin pour sauver sa peau. En tout cas, ce frisson qu'il avait eu un peu plus tôt ne présageait rien de bon. C'était rare, de sa part, car il n'avait peur de rien, ou de très peu de choses. Aydin continua de l'affronter du regard dans la pénombre, et lui dit avec une voix sérieuse et un air grave.

-Chaud, la schizophrénie, mec... Je me trompe ?
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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyLun 6 Juil 2015 - 16:15


Contrairement à ce que tu pensais, et Horus seul savait le peu de considération que tu avais envers la gente féminine, la jeune fille ne se laissa pas faire, enfonçant ses ongles courts et encore un peu noirs de la rue dans ton habit, faisant grincer le cuir. Ton sourcil a comme rebondi, puis ton rictus s’est étiré alors qu’elle lâchait prise, ses yeux mordorés cloués dans les tiens, cinglants. Ton petit effet de surprise avait une fois de plus réussi, et une fois de plus, tu t’en réjouissais puérilement. Tu a-do-rais ce dixième de seconde lorsque les mortels mettaient le doigt sur l’anormalité de ton regard. Lorsqu’ils mettaient le doigt mais ne savaient diable sur quoi ils le mettaient. Sur ta nature divine. Vissée dans une enveloppe mortelle, certes. Mais toujours un peu divine quand même.

Y’a qu’à sentir comme ton aura pue le vice à des kilomètres à la ronde, tellement qu’au petit matin, la voisine se plaindra d’avoir fait des rêves dont elle taira le contenu. Oh, c’est pas un pouvoir, ça. C’est une essence, un feeling, que’qu’chose comme ça.
En tout cas, pour l’instant, le feeling, entre vous, était assez mauvais, au vu du dégoût mêlé d’incompréhension qui se tordait peu à peu sur le visage de la jeune fille. Tu t’en attristais bien, d’ailleurs, parce qu’elle était mignonne, si elle n’avait pas été si maigre. Et puis, ce petit côté androgyne n’était pas sans te rappeler celui de l’enveloppe d’Horus, autrefois… Mais tu t’égares, ça se voit, dans le sourire goguenard sans fin que tu étires sur ton faciès brun.

La demoiselle a repris contenance, s’écartant un peu de ton encombrante présence. Tu en profites pour prendre tes aises, tant pis, la course attendra, et puis, tu pouvais toujours rattraper ton retard en roulant encore plus vite que tu ne le faisais déjà. Autant dire que les flics commençaient à te flairer.
Tu plantes tes coudes dans ce matelas sur lequel tu ne dormais plus depuis un moment, puisque tu ne dormais même plus du tout, souvent, et cales ton menton dans tes paumes, scrutant par en-dessous le visage creux comme une maigre voûte céleste, constellée d’étoiles rouges.
Un sourire crocodilien pour toute réponse. Parce qu’elle s’obstinait à nier son genre. Tu balayes l’info d’un revers de main, quand bien même l’allusion à tes prétendus penchants ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd.
« Rien que pour voir la tronche d’Ahmad s’il découvrait qu’il avait passé la nuit avec un garçon, je serai prêt à tous les sacrifices~ » que tu susurres, appuyant une fois de plus sur ce nom qui n’était que celui de l’apparence que tu avais revêtue pour ta survie. « Cependant, je suis certain qu’une fois les vêtements tombés, ce ne serait plus aussi rigolo » puisque tu n’es pas un garçon, ma pauvre enfant. Tu ne bernes pas un dieu comme Seth, dont les testicules étaient l’objet d’un culte…

Un ricanement, puis un soupir las, digne du pire des acteurs de théâtre. « Ah, si seulement il ne pouvait s’agir que d’une vulgaire schizophrénie~ Mais non, je ne suis pas une simple voix, très cher (ou chère, allez savoir). Non, non, moi je suis une divinité, coincée dans ce stupide corps de stupide mortel… » Tu as serré les poings imperceptiblement. « J’étais vénéré à Kalel, autrefois~ » Tu roules sur les draps froissés comme un chat égyptien, ne quittant pas Aydin des yeux, on ne sait jamais.
« Mais ça, c’était avant. » Que tu tranches, d’un ton un peu sec, de nouveau perché sur tes coudes. « Aujourd’hui, je mène une existence misérable, pas même foutu d’avoir un corps à moi~ » Tu pourrais continuer loin, comme ça, en lamentations, c’était bien la première fois d’ailleurs que tu en parlais à quelqu’un. T’irais pas jusqu’à dire que ça soulageait mais.
« Et c’pour ça qu’entre existences misérables, je te propose un marché, bel(le) enfant » Un silence, le temps de ménager ton suspens, avant qu’elle ne pige que tu la déshabilles du regard. « Y’a des chasseurs en ville. » Le ton a changé, pragmatique. « Trop risqué pour moi de fouiller dans leurs affaires. Sois mes yeux et mes oreilles, et je continuerai de taire à ce buffle d’Ahmad qu’il abrite une jolie donzelle dans sa chambre~ »
Ton regard change, mauvais, menaçant. « Et t’as pas intérêt à fuir. Je te retrouverai. Et me refais pas le coup de l’androgyne. Ou j’te promets qu’je ferai en sorte de vérifier… Et ça risque de pas te plaire… » Tu siffles, tu te fais serpent, prêt à planter tes crocs si elle esquisse un mouvement qui te plait pas. Puis, de nouveau, ton visage semble se détendre. Tu es changeant, comme les dunes de sable sous le vent. « Qu’est-ce que tu en dis, partenaire ? »
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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyLun 6 Juil 2015 - 21:02


Nier son genre n'était même plus une option. Si elle le faisait, ça allait bien au contraire renforcer sa conviction. Aydin, le visage impassible, avait écouté son speech sans dire un mot, retenant avec grandes difficulté son envie de le secouer comme un bananier pour que l'autre abruti reprenne le contrôle de son corps. Certes, Ahmad était un idiot et lui tapait constamment sur les nerfs. Mais au moins, du peu qu'elle en avait vu en ces quelques jours chez lui, il avait l'air drôle, un peu tordu sur les bords, mais pas flippant. Enfin si, cette double personnalité le rendait un peu flippant, en fait. Double personnalité... C'était même pas ça, d'après les dires de l'autre. Un Dieu créchant dans un corps humain ? Ça ressemblait aux histoires à dormir debout dans un film ou une série télévisée américaine. Enfin... Aydin n'avait rien à dire sur ce point là, presque prête à le croire sur parole, elle aussi n'étant pas très normale. Mais qu'est-ce qu'était la normalité ? ... Non, elle s'égarait dans les vieux cours de philosophie inutiles que ses professeurs lui enseignaient par le passé. Bref, elle possédait bien le pouvoir de l'eau, et même une invocation de kami en pack dlc. Alors pourquoi pas ? Ceci dit elle aurait vraiment préféré tomber sur un autre dieu que celui-ci.

Et là, la question qui se posait inéluctablement: quel dieu était-ce ? Pas un bon, en tout cas. Un gros enfoiré, même. Quoique d'après les vagues souvenirs de ses cours de mythologie -rares sont ceux dont elle se souvenait, elle passait son temps à dormir- ils étaient tous un peu tordus, que ce soit dans celle de Kalel, ou autres. Allez savoir. Aydin laissa planer un grand silence après la fin de son discours, en pleine réflexion. Puis elle éclata de rire, se foutant de lui ouvertement avec un grand sourire d'enfoirée.

-Ce que j'en dis ?

Ouaip', il l'avait menacée, et il semblait dangereux. Ouais, elle flippait un peu quand même, il lui donnait carrément la chair de poule. Non, elle ne se laisserait pas démonter aussi facilement. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un tentait de lui faire du chantage, de la menacer, parce qu'on avait découvert que sa prétendue androgénie n'était qu'un gros mensonge et qu'un gros paquet d'argent venant de sa riche famille pouvait être à la clé. Elle s'en était toujours tiré, en général. Là, ce serait plus difficile, et si elle quittait l'appartement d'Ahmad, elle serait vouée à peut être mourir dans la rue, car trouver un travail en étant sans domicile était une tâche quasi impossible. Rentrer à pieds à Kalel était synonyme de suicide, et elle avait perdu sa carte de crédit, en passant. Elle ne se souvenait même plus du numéro de téléphone de son père. Aydin aurait pu facilement se tirer et trouver un moyen de contacter son père, mais elle refusait de se servir de lui pour couvrir ses conneries. Elle voulait se débrouiller seule, bornée. En plus, elle se devait de remonter la pente, et de partir à la recherche de Neah.

La jeune femme déguisée en homme adressa un sourire en coin toujours aussi moqueur à l'étrange énergumène qui lui faisait face, désagréablement consciente qu'il la matait sans aucune gêne. Sale type. Elle détestait les gars de ce genre. Peut-être était-ce pour ça qu'elle ne revêtait que rarement sa véritable apparence d'héritière de la famille Grimm. Bien que les hommes de Kalel étaient plus respectueux envers sa personne car elle n'était pas n'importe qui, ce genre de regards étaient très fréquents à Kalel. Elle s'était retenu de leur mettre son poing à la tronche un bon nombre de fois. Son regard affrontant de nouveau celui bien particulier du dieu inconnu, Aydin attrapa son menton de ses doigts longs et fins en caressant un peu sa barbe naissante, pour ensuite s'approcher et se pencher plus près de son visage autrefois posé sur ses paumes. Elle s'arrêta au niveau d'une de ses oreilles, tandis que son autre main était cachée au milieu des draps. Elle ouvrit enfin la parole, murmurant d'un air doucereux, laissant intentionnellement son souffle glisser sur sa tempe libérée de sa capuche.

-J'en dis que, dieu ou non, Ahmad ou toi...

Elle chercha sa lame cachée qu'elle ne quittait jamais, sous les draps, et, d'un mouvement rapide et précis, la positionna sur la trachée du type. Précaution qu'elle avait partout où elle allait. Aydin maintint sa position et termina, la voix menaçante, ressentant une colère froide envers ce type qui lui faisait l'affront de la menacer.

-... Vous me tapez vraiment sur le système, et j'suis pas destinée à devenir le larbin de qui que ce soit, vieux pervers.

Un mince filet de sang coula sur la gorge de ce schizophrène d'Ahmad. Dans le cas présent, lui faire manger son poing ne serait pas suffisant, son instinct de survie le lui criait. Elle détestait cette idée, mais s'il le fallait, elle le blesserait gravement, regrettant peut-être un peu d'infliger ça à Ahmad qui n'avait finalement rien fait et avait l'air d'avoir un assez bon fond. Elle voulait rester dans cet appartement, mais pas devenir la victime d'une double personnalité, qu'il fut un dieu lui importait peu. Sa voix se fit acier, ainsi que son visage, et elle reprit calmement.

-Casse-toi faire ton tour, fous-moi la paix, et tu vivras.

Non, elle n'irait pas jusqu'à le tuer, elle ne voulait pas terminer en taule. Mais il fallait qu'elle se fasse respecter par ce malotru.
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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyJeu 23 Juil 2015 - 12:54

T’as beau faire dans le mesquin, tu tires une tronche de six pieds de long lorsque la jeune fille, malgré la situation tendue et sa prétendue position de faiblesse, te rit au nez. Mais genre, bien. Genre, tu viens de lui en raconter une bien bonne. Genre, tu viens pas de lui révéler que t’étais juste une entité divine qui, autrefois, régnait sur la terre et les cieux. Et c’était bien là tout le problème : « autrefois ». Parce que, soit elle se rendait pas compte de la gravité de la situation, la p’tite Aydin, soit elle avait aussitôt pigé que, si t’étais coincé là-dedans, c’est que t’étais pas ailleurs et que donc, tu ne pouvais pas sévir ailleurs. T’étais rien, là-dedans. A peine bon à gagner des courses de moto en trichant et à donner très très soif aux gens. Autant dire que tu craignais un nouveau fou rire de sa part si tu lui révélais tes ô combien puissants pouvoirs.
Tu peux rien faire, donc. Si ce n’est la dévisager comme le ferait ton ahuri d’hôte. Tu te redresses sur les coudes, tes yeux en amande, comme s’ils étaient naturellement charbonneux sur les paupières, luisant dans la pâle lumière filtrant des persiennes défoncées. Et on pourrait en rire, de cette situation. De cette terrible inversion des rôles. Du mortel qui se joue du divin.

Et toi, tandis qu’elle se gausse, tu enragerais. Tu enragerais si elle ne déposait pas ses doigts comme des brindilles bruns sur ton menton bleui par une barbe naissante. Elle poserait presque son front sur le tien, ses yeux singuliers dans les tiens. Elle ne rit peut-être plus, mais néanmoins, malgré la peur que tu sens poindre sur les pores de sa peau comme autant de taches de rousseur, c’est de l’assurance qui coule de ses lèvres, à présent si peu asséchées, comme on les aimait, à Kalel.
C’est de l’assurance, et du beau foutage de tronche de toi.
Bon, bien entendu, t’y as cru. T’as cru pendant un dixième de seconde qu’elle allait essayer d’acheter ton silence en te calant sous ses draps. T’y as cru parce que tu l’as espéré –hé, on se r’fait pas, demandez à Zeus d’arrêter de tromper sa femme ! (si t’avais su…). T’as même eu ce rictus fébrile en coin de lèvres, déformant un peu ta cicatrice.

T’as toujours pensé que les femmes devraient se taire au lieu de toujours juger bon de l’ouvrir… Ou du moins, tu préférais quand elle l’ouvrait pour une toute autre besogne. Quand elle l’ouvre donc, le doute revient, la méfiance avec, parce qu’on ne te rit pas impunément au nez sans y risquer un peu sa peau. Et ça aussi, elle a dû le sentir. Alors pourquoi, pourquoi par Anubis continuait-elle à se jouer de toi, à une distance peu recommandable de ton visage ? Tes poings se serrent, imperceptible ; t’as déjà frappé une fille et c’est pas demain que t’allais hésiter à recommencer…
Sauf que la première fois, bah la fille, elle était pas armée d’une lame sous ses draps.

C’est pas comme dans les films : t’as pas vu la lame étincelante sous la lumière de la lune. Le seul truc qui brille, dans cette foutue piaule, c’est ces yeux à elle, luisant de colère. Non, le seul truc que t’as senti, c’est le froid –quoique, un peu tiédi- du couteau contre la gorge qui n’était pas tienne. Et Ahmad, simplement endormi, l’a senti aussi. Et, si toi t’avais vécu pire dans ton éternité, lui, il a juste pris peur. Il a juste flippé sa mère quand le filet de sang a roulé sur sa gorge moite.
Alors, comme t’étais pas censé être là, t’as pas pu résister. T’as pas pu lutter face à l’humain qui a peur. Que tu sens comme gratter les parois de sa propre cervelle. L’humain impuissant enfermé dans la cage de son propre corps. Il ferait peine à voir. Tu te fais peine à voir. Parce qu’au final, elle a pas tort, Aydin ; lui, c’est devenu un peu toi, et toi, t’es réduit à être un peu lui.
« Vous me tapez vraiment sur le système, et j'suis pas destinée à devenir le larb… »
T’as juste entendu clairement le début de sa phrase. Puis, peu à peu, le son s’est tordu, comme si t’écoutais du fond d’un plan d’eau. Pas de course de motos pour toi ce soir. Ça t’apprendra à te frotter aux épines d’un androgyne.

« …tour, fous-moi la paix, et tu vivras. »
Ça fait plusieurs fois que, quand tu émerges, bah, t’as vraiment l’impression d’émerger. D’un lac, d’une flaque, de la sueur froide qui coule dans ton dos. Tu la sens, sous le cuir épais… le cuir ? Pourquoi par Anubis portais-tu ta combinaison de course ? Mais plus encore, qu’est-ce que tu foutais allongé sur le plumard d’Aydin ??? Plusieurs nanas t’avaient déjà soufflé que t’avais le sommeil agité, mais peut-être pas à ce point-là ?!
Regard de merlan frit. Aydin pourrait penser à une fuite camouflée de la part de ton hôte. Mais pour toi, il ne fait aucun doute qu’un truc va pas dans ton crâne de piaf. Et, la seule personne qui pourrait actuellement t’aider un peu, c’était le jeune garçon, l’épaule à l’air, un peu trop près de toi et… avec une p*tain de lame pointée sur ta gorge ?!

Mouvement de recul avorté par le lit trop étroit. Tes mains affolées s’emmêlent dans les draps défaits.
« Woh, eh ! Tu nous fais quoi là ?! » que tu couinerais presque, si t’avais pas une voix si éraillée, comme si t’avais forcé dessus pour parler à voix basse –sauf que t’avais pas le souvenir d’avoir parlé jusqu’à présent. « J’te promets, c’pas c’que tu crois ! J’t’assure que j’sais pas c’que j’fous ici ! »
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Aydin S. Grimm

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptySam 25 Juil 2015 - 12:23


Le jeune androgyne pouvait sentir l'homme qui avait eu l'audace de le menacer déglutir. Aydin allait dire quelque chose à l'autre, qui était bien silencieux depuis un certain temps, malgré la colère qu'il avait pu percevoir chez lui, mais le changement progressif du regard du bonhomme ne passèrent pas inaperçus. Aydin faisait face au vrai Ahmad, en bug momentané. Si il ne se trompait pas. En tout cas, l'air sournois avait totalement disparu de la surface de son visage. L'air paumé, le retour. Le jeune homme eut un faible rictus ironique, sa tension due à la peur diminuant progressivement. Vraiment ? Si dieu il y avait, il était d'une lâcheté... abandonner la partie aussi vite, c'était limite très décevant. M'enfin, elle n'allait pas se plaindre d'être écartée de tout danger. Pour le moment. Car s'il restait ici, n'allait-il pas se venger de son comportement hautain et insolent à un moment ou à un autre ? Il était bien connu que les dieux ne supportaient pas les affronts, non ? N'empêche que celui-ci -s'il en était un- paraissait bien tordu. Pas étonnant, pour un dieu de Kalel, ceci dit. Ils étaient pas mal dans le genre, aussi. Encore restait-il à prouver qu'il était vraiment ce qu'il prétendait être, mais il ne voyait pas vraiment comment s'y prendre. Il y réfléchirait plus tard, car l'autre commençait déjà à paniquer.

Jouant avec son couteau, assis en tailleur sur le lit, il se contenta d'écouter les piètres excuses d'Ahmad qui ne comprenait rien à la situation, et ce qu'il faisait ici. Donc, il ignorait l'existence de cet être fourbe dont il était l'hôte. Aydin hésitait entre foutre le bordel dans sa pauvre caboche et lui révéler la chose juste pour son propre divertissement -et emmerder l'autre côté obscur d'Ahmad-, ou se taire, et faire mine que cette double personnalité n'existait pas, n'avait été qu'un mauvais cauchemar de sa part. La décision était dure à prendre. Passant l'index sur sa lame ensanglantée, elle jeta un oeil au sang sur son doigt, l'essuya sur son t-shirt, posa enfin le poignard sur la table de chevet, puis, très calmement, vira Ahmad du lit d'un violent coup de pied en lui disant de dégager avec un air blasé. Aydin se laissa ensuite tomber sur le dos en soupirant fortement, bras croisés derrière la tête.

Fierté. C'était cet orgueil démesuré, mélangé à de la crainte ainsi qu'à de la colère qui empêchaient Aydin de céder à la requête de ce soi-disant dieu. En se laissant manipuler par ce type, il perdrait toute fierté. Ne resteraient plus que la crainte et la colère, réprimées ou non. Et il n'aimait vraiment pas ça. Cependant, son comportement, un jour ou l'autre, allait lui retomber sur le coin de la tronche, car sa position de pouvoir ne durerait pas des décennies, le dieu allait forcément reprendre le pouvoir sur le corps de son son hôte. Une humaine de 22 ans versus un dieu qui avait des siècles, qui, certes, était apparemment réduit à pas grand chose, était plus puissant qu'elle, qui n'était bonne qu'à balancer des flaques d'eau sur les autres. Sans compter qu'elle n'était pas particulièrement une lumière. Sauf qu'au final, en y réfléchissant bien, Aydin avait tout intérêt d'accepter le marché du dieu: si Ahmad se faisait arrêter par ces chasseurs, il était peu probable qu'il puisse garder l'appartement. Plongé dans ses pensées tortueuses, le jeune garçon qui n'en était pas un finit par venir à une conclusion. Il se redressa, et s'assit au bord du lit en fixant Ahmad avec sérieux, s'apprêtant à dire un truc qui lui brûlait la gorge tellement ça lui déplaisait.

-... J'accepte le marché, "partenaire". Mais j'te préviens, une seule tentative d'abus de pouvoir, et j'rameute tous les chasseurs du coin à tes trousses. Alors respect.

A vrai dire, il n'était même pas sûr que l'autre tordu l'entendrait -bien qu'il ait capté qu'il avait maté ses agissements depuis un petit moment à travers les yeux sombres d'Ahmad, on était jamais sûr-, et il se fichait pas mal qu'Ahmad ne pige rien à ce qu'il lui racontait. Il n'avait même pas l'intention de lui expliquer, ce n'était pas à lui de le faire même si c'était tentant, puis c'était plutôt marrant de le voir se la jouer un peu comme s'il venait de se taper une sale soirée bien arrosée, et qu'il ne comprenait pas ce qu'il foutait ici, dans le lit d'un "mec". Aydin eut un sourire amusé en repensant à ce que l'autre lui avait dit, comme quoi ça l'amuserait beaucoup de voir la réaction d'Ahmad si un jour il se réveillait aux côtés d'un homme, dans son lit. Ouais, c'était plutôt marrant à imaginer, en fin de compte, il avait eu raison sur ce point là. Rien que sa tronche, actuellement, était hilarante. Toujours couché sur le dos, il adressa un bref regard à Ahmad, et ouvrit la parole.

-Alors, qu'est-ce qu'il t'arrive, mon pauvre gars ? Un accès de tristesse ? Trop bu d'alcool ? J'te consolerais bien, mais... *baille* j'ai un peu la flemme là, t'as vu l'heure ?

Il était certain qu'il était plus détendu maintenant que l'autre s'en était allé temporairement. Puis il avait de quoi se divertir, avec ce qu'il venait de découvrir.


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Ahmad Abdelbari

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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptySam 25 Juil 2015 - 23:02


Seth bouillonnait à l’intérieur, rageant d’avoir dû quitter la piste aussi vite et brusquement. Il n’avait pas pu avoir le dernier mot et c’était bien la première fois que ça lui arrivait. Terré au fond de son bout d’esprit, il dévisageait de par les orbites apeurés de son abruti d’hôte la victoire se dessiner dans les yeux et sur les lèvres minces d’Aydin. Elle semblait le narguer. Elle semblait chercher, dans la souplesse de ses sourcils, s’il était bien là, au fond, s’il la voyait bien, et surtout, s’il voyait bien qu’elle avait remporté cette manche. Si match il y avait eu. Parce que Seth n’était pas connu pour son fairplay. C’est pas comme s’il avait tué son propre frère, hein… Quand Ahmad était tout bonnement incapable de faire du mal à une mouche.
Seth se contente de bouillonner donc, barbotant dans des relents vengeurs. Il n’avait pas dit son dernier mot. Et ça aussi, il aurait aimé qu’Aydin le lise dans ton regard à fleur de peau.

T’es tout bonnement trop abasourdi pour te rendre compte que le jeune homme ne fixait pas simplement ses pupilles dans les tiennes, à la recherche d’une quelconque explication sur ta présence incongrue. Non, il matait au-delà, il épiait comme au fond de toi.
Mais toi, comme d’hab’, t’as rien pigé. Tu piges pas pourquoi tu bouges en dormant, tu dors en t’éveillant, comme quand ton père ou ta mère te prenait dans ses bras quand t'étais gosse, pour t’extirper de l’arrière de la voiture, en pleine nuit, à la fin d’un long trajet. Quand t’as l’impression de te souvenir de ce qui s’est passé. Mais que t’es simplement incapable de mettre le doigt sur ce qui a bien pu se passer.
T’avais juste l’impression que, plusieurs nuits par semaine, quelqu’un s’amusait à te balader comme un sac à patate dans les rues et sur les routes de Fröenbourg, comme jeté à l’arrière de ta propre moto, pour t’emmener faire un tour, avant de revenir te reposer plus ou moins exactement dans ton plumard.
T’avais juste l’impression que, plusieurs nuits par semaine, quelqu’un empruntait ton corps pour se balader.

Et voilà que maintenant, Aydin s’adressait dans le vide. T’as pas vraiment prêté attention à ce qu’il te disait, comme si t’avais conscience qu’au fond, c’était pas à toi, mais au fin fond de toi qu’il s’adressait.
Y’en a qui finirait par devenir fou de vivre une telle situation, de se sentir si peu maître de soi. Mais tu réfléchis pas assez. Tu refuses de trop réfléchir à ce qui pouvait t’arriver. De peur de tomber au grand jour dans l’anormalité.
Seth ricane. Il préfère ça. Cette gamine ne perd pas le nord. Elle qui semblait y être paumée il y a quelques jours de ça. Un rictus satisfait perce le visage d’Ahmad, le temps d’un éclair, comme un toc. Comme un lapsus, ou un acte manqué. Un acte remarqué plutôt. Seth avait pigé. Mais Seth n’avait pas encore approuvé.

Tu te redresses, espérant par la-même te retrouver un semblant de contenance, à défaut de dignité. Tu rassembles tes maigres souvenirs, sans parvenir à mettre le doigt sur une quelconque soirée arrosée. On avait p’t’être mis un truc dans ton verre ; cependant, à part Aydin et la plante verte qui se mourait dans la cuisine, personne n’avait pu le faire. Et, mis à part par pure vilénie, il n’était pas dans l’intérêt de ton coloc de te jouer pareil tour… Sauf si son but était de fait de t’attirer dans son pieu…
A cette pensée, t’as un nouveau mouvement de recul, le regard suspicieux à son intention. On pourrait presque lire dans tes yeux toutes les pensées stupides qui défilent dans ton crâne de piaf, tellement elles sont grosses comme une maison.
« …J’me rappelle pas êt’sorti… Mais p’t’être qu’si, j’ai fait un tour… Tu m’as entendu sortir ou pas ? On a dû m’filer un truc pas net… J’te jure, les boloss… »

T’es juste pas convaincu par ce que tu supposes. Et ça te trouble. On dirait qu’Aydin sait ce qu’il s’est passé, sans même avoir à bouger de son lit. T’es comme ces nymphettes qui se retrouvaient sur des vidéos pas très jojos sur Internet…
Un soupir, tu laisses tomber, une fois de plus, et te laisses tomber sur le dos, en biais du plumard –rien à foutre, de toute façon, c’est un garçon, n’est-ce pas ???
Tu masses la ligne singulière de ton pif, mais c’est le brouillard total. Comme si un hacker essayait d’effacer les données. Ahmad n’est pas aussi obstiné d’habitude… Comme si la présence d’un possible témoin lui redonnait espoir de faire la lumière sur ses petits problèmes nocturnes.
« Tu m’croirais si j’te disais que j’me souviens juste p’us de rien ?? » Tu lèves les yeux vers lui ; c’est drôle, à l’envers, Aydin ressemble à une nana. « …Du coup, heu… j’t’ai rien fait, hein ? nan pa’c’que j’veux pas qu’tu t’fasses des idées, hein… »


Dernière édition par Ahmad Abdelbari le Ven 28 Aoû 2015 - 1:46, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyLun 3 Aoû 2015 - 10:17


Tout un tas d'expressions passèrent sur le visage d'Ahmad, qui devait décidément marcher sous un moteur de recherche complètement oublié de tous, vieux comme pas possible, vu la lenteur avec laquelle il réagissait. C'était à la fois marrant et exaspérant. Comme d'habitude, en fait. Potentiellement pire, vu qu'il était complètement paumé à l'heure actuelle. Bon, Aydin n'était pas non plus un génie, il était loin de l'être, d'ailleurs, mais il y avait des limites. Ou peut être qu'il se surestimait en fait, mais ça ne lui viendrait pas à l'idée de se remettre en question, trop confiant sur son comportement et son caractère. Puis de toute façon, il réduisait pratiquement tout son entourage à l'état de crétins pour pouvoir se sentir un tant soit peu supérieur. Un regard suspicieux de la part de son interlocuteur. Qu'est-ce qu'il allait encore inventer ? Cette lueur... Aydin ne put s'empêcher de lâcher un sourire en coin. Il ne savait pas exactement à quoi il pensait, mais vu sa tronche, il devait penser à la même chose que son demeuré de dieu. Puis il évoqua la drogue. Aydin fronça les sourcils et son expression se tordit avec une moue exaspérée.

-Attends... T'es pas en train de penser que j'y suis pour quelque chose, là ? T'es con ou bien ?

Puis il rajouta, déjà las à l'idée de devoir inventer un truc crédible tout en gardant une part de réalité.

-Ouais, j't'ai vu sortir, puis entendu encore débarquer, et t'as commencé à squatter le lit, d'où le poignard. J'suis peut-être un peu trop méfiant, en fait, mais c'est pas contre toi.

Et voilà qu'il continuait à flipper sur sa prétendue aventure d'un soir qu'il venait de s'inventer. Un peu mal à l'aise et légèrement agacé par la conversation, Aydin, toujours assis en tailleur face à l'autre exténué qui s'était laissé tomber comme une masse sur le lit quelques minutes plus tôt, commençait à se demander s'il n'était pas dans le déni total, ou si un schizophrène se rendait compte qu'il était schizophrène. C'était apparemment pas le cas dans son cas, ils étaient peut-être pas tous comme ça. Dommage qu'il n'ait pas fait d'études de psychologie, ça l'aurait peut-être aidé. Ceci dit, il n'aurait pas survécu, se trifouiller les méninges, ce n'était pas tellement son truc. Aydin leva les yeux au plafond et balança tranquillement.

-Nan, t'as rien fait, toi. Sinon tu serais pas en un seul morceau, faut pas déconner.

Il jeta un rapide coup d'oeil à son poignard posé sur la table basse, suivi d'un joli sourire en coin moqueur. Aydin, n'appréciant pas l'atmosphère sérieuse et grave qui avait enveloppé la pièce depuis un petit moment, attrapa une pièce de monnaie sur la table, joua un peu avec, tendit le bras au dessus d'Ahmad, et laissa tomber la pièce sur le front de cet idiot -on se demandait qui des deux était le plus idiot pour le coup. Le jeune homme ouvrit la parole en se marrant bien.

-T'aurais dû voir ta tronche ! T'es nul, dude...

Et elle se marrait encore, contente de pouvoir se foutre de lui. En espérant également détendre l'atmosphère, et déstresser sa personne qui avait subi bien trop de pressions ces dernières minutes.
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MessageSujet: Re: Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] Le froid ? C'est pour les faibles ! [PV Ahmad] EmptyMar 8 Sep 2015 - 12:52

Tu chasses d’un revers de main cette idée ô combien absurde qu’en effet, Aydin aurait pu y être pour quelque chose, avant qu’il ne te saute réellement à la gorge –ce qui n’aura pas été sans déplaire à Seth, qui attendait l’heureux jour où quelqu’un te botterait les fesses comme il se doit, à défaut de pouvoir le faire lui-même, parce que ça aurait donné un résultat bizarre.
Quelques fois, le dieu du Chaos se demandait s’il ne ferait pas mieux de se manifester pour de bon, à voir comment tu pataugeais dans ta propre ignorance. Oh, pas que tu n’avais pas l’habitude de ça ; mais disons qu’il est de ces traumatismes qu’il faudrait un tant soit peu exorciser. Oui, même pour ta gouverne. Parce que non, tu ne pourras pas ignorer tes échappées nocturnes et tes absences plus longtemps. Et oui, tu te battras contre le réseau Internet pour faire appel aux bons conseils de Doctissimo à t’en faire peur, avant de te résoudre à aller voir un médecin qui ne pourra mettre ça que sur le compte de ce que tu soupçonnais déjà.
Non, le cas des hôtes était encore flou, même pour ceux au courant de leur cohabitation. Si bien que même le plus éclairés des dieux ne pourrait que te faire peur en t’expliquant le peu de choses qu’il savait.
Alors, quitte à ce qu’une divinité le fasse, autant que ce soit celle lovée dans ton cerveau, quand bien même Seth n’était pas réputé pour grand-chose, et encore moins pour sa pédagogie.

Tu restes allongé un moment, en silence –chose rare !-, tandis qu’Aydin t’assure que tu serais pas là à gémir, ou alors à gémir de douleur, si t’avais osé poser une main sur lui. Tu comprendrais presque sa réaction, toi à qui on avait fait à plusieurs reprises la blague du « koukou je me réveille à côté d’un monsieur que je ne connais pas » -si t’avais su que la moitié de ces coups-là était de Seth…
« Vrai qu’tu dois toujours êt’ sur tes gardes, dans la rue, ça s’perd pas facilement, ces habitudes-là… »
C’est pas vraiment une question, pas vraiment une remarque, c’est à peine si tu te rends compte de ce que tu déblatères, à voir comment tes bras et tes jambes semblent toujours plus lourds sur les draps, et tes paupières qui se déroulent, comme des stores, sur tes yeux à fleur de peau.
T’as beau ne pas avoir été « consciemment » là quand l’incident s’est produit, c’est comme si tu venais de vivre un moment éprouvant ; comme quoi, c’est crevant de pas être conscient. De même, de son côté, Seth relâchait la pression, car il n’y avait pas plus dur exercice que de maintenir de force une co-conscience endormie.

En fait, tu réagis à peine quand Aydin, dans une pénultième moquerie, dépose une pièce sur ta tronche, si ce ne sont les ailes de ton nez qui frémissent légèrement.
Ahmad, kaput.
C’est malgré toi que tu t’offres finalement un p’tit roupillon au travers du lit de ton coloc, qu’à cela ne tienne, et tu ne sauras jamais si ça l’a empêché de dormir, ou s’il est resté éveillé suffisamment longtemps pour t’entendre souffler, entre deux ronflements quelque chose comme « tu me le paieras ».
En attendant, c’est un peu toi qui payais tout pour lui…

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