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On the dancefloor | Jack

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MessageSujet: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyDim 10 Aoû 2014 - 20:49


               
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Une légère brise balaya mes cheveux et, sans que j’y prête attention, finit de les emmêler, moi qui n’ai pas pour habitude de les lâcher. Je me sentais prise au piège…obligée de suivre un commandement, un ordre qui venait d’en haut mais qui me mettait plus basse que terre. Notre laboratoire avait accueilli un gros client aujourd’hui et, pour fêter nos financements, il avait été décrété que nous sortirions le soir venu. Hélas, moi qui pensais finir au restaurant à avaler quatre morceaux de poulet en vitesse et repartir aussi vite que cela à mon domicile, je m’étais lourdement trompée. Résultat des courses : je n’avais quasiment rien englouti, au lieu de cela, j’avais fouillé de fond en comble mon dressing à la recherche de quelque de décent, qui ne me ferait ni passer pour une provocatrice qui souhaite que le regard des hommes glisse au-dessous de sa taille ni quelque chose de trop strict, sans quoi les critiques allaient fuser bon train. Finalement, si j’avais choisi d’enfiler une robe simple, j’avais détaché mes cheveux, signe du peu de cœur que je mettais à l’ouvrage. Les discipliner avait été mission impossible et je pensais déjà à faire demi-tour alors que je rejoignais les membres de mon équipe, à l’entrée du nightclub qui avait été arrêté. Je n’avais toujours vu en mes collègues que de petits gringalets qui se passionnaient pour une herbe trop verte et des mannequins siliconés à travers un écran. Quelques données me manquaient car ils semblaient présentables, prêts à endiabler le dancefloor. Cela n’était point mon cas, je faisais bonne figure tentant de me mélanger à un monde qui ne me correspondait guère mais l’envie n’était pas au rendez-vous.

J’entrai donc, à reculons, dans ce lieu sordide, digne des plus grands déchets de Terraria. La plateforme de danse à peine éclairée, je me pris déjà les pieds dans de lugubres personnages qui, à l’image des vampires, plantent leurs yeux de taupe borgne dans les votre, à la recherche d’une lueur, d’un indice leur prédisant qu’ils peuvent attaquer. J’ai dû être assez convaincante car ils rebroussèrent chemin tandis que je m’engouffrai au sein de cet amas de personnes très peu dignes d’intérêt. De toute façon, j’avais programmé mon téléphone afin qu’il sonne pas trop tard et que je prétexte un contretemps pour m’extirper de ce genre de lieux que je m’interdis d’ordinaire.

Je scrutai l’horizon à la recherche d’un œil compatissant, d’une scène plaisante à observer qui distrairait mon esprit torturé. J’enviai ces donzelles qui, prises d’une fougue démentielle, déchaînaient la piste de leur ondulations sensuelles. Par contre, la jupe dévoilant la moitié du postérieur, ce n’est plus très girly, limite « pauvre fille » qui n’a trouvé comme appât qu’un maigre morceau de tissu d’une couleur douteuse en plus, car transparent. Ca discutait autour de moi de la raison principale qui fait se lever les hommes pour s’approcher de la piste : les filles. Mes acolytes les ont décortiquées sous le moindre angle alors lorsque la dernière phrase que j’entendis fut : « je la passerai bien au microscope », je m’empressai de me lever afin de récupérer un verre de quelque chose d’assez fort pour oublier les primes instincts masculins mais pas assez virulent pour brouiller mes pensées. Néanmoins, avant que ce précieux breuvage n’atteigne mon sang, je trébuchai malencontreusement contre ce qui me sembla être une carrure masculine. Trop tard pour les vêtements de l’inconnu, le temps que je relève ma tête qui s’était heurtée sur son buste, son haut était taché. Je prononçai quelques mots sans arriver à distinguer les traits de l’individu, due à la faible lumière ambiante. « Pardon mais on ne peut pas bouger d’un millimètre ici. »  

               
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyDim 10 Aoû 2014 - 21:55


Who are you ?




Un petit voyage ne fait jamais de mal. Après un long trajet je me retrouvais à l'endroit que j'avais loué pour y dormir. Pourquoi ici ? Simplement car je voulais chercher des gens qui auraient pu avoir une relation avec mon " moi " d'avant. C'est à l'aveuglette que je m'y étais rendu. Je n'avais aucune piste. Mon séjour allait donc durer entre 1 et 10 jours. 10 étant le nombre de jours maximum que je peux m'offrir avec mon argent. C'est donc pressé sans l'être que j'arrivais ici.

Silencieusement, je m'installais dans la chambre louée. Mettant mes babioles sur la table de nuit, mes habits dans un placard adapté et des outils sur mon lit, je m'assois un instant sur le lit pour me mettre à réfléchir. Je repensais à ce combat contre une certaine Oksana. Qu'est ce qui c'est passé durant cette nuit ? Quel avait été ce changement physique et mental qui m'avait affecté ? Je suis un simple humain après tout non ? Loin de le douter de mon statut de " calice ". J'ignore bien des choses. Trop de choses...
Après un long moment d'absence, je reviens à la vie. Le mutisme... C'est mauvais. Je dois le vider l'esprit avant de penser à retrouver mon passé. Qui sait ce que je pourrais y trouver. Devrais je vraiment me mettre à la recherche de cette chose immatérielle ? Des fois, je me le demande.

Trop de questions tuent les questions. Je secoue la tête et me décide à bouger. Vu l'heure, il n'y a pas trente lieux où aller. Regardant l'heure, je me redresse et me met en habits classique. Un jean, des baskets, un teeshirt blanc et une écharpe rouge. Mettant une veste par dessus tout ça, je me contente de sortir de cette sorte d'auberge, et je le dirige vers la boîte de nuit la plus proche.
A l'entrée, les gens sont tous les même. Un rassemblement de mâles en chaleur. Ils veulent analyser, observer et fantasmer devant une créature du sexe opposé. Pour ma part cela ne m'intéresse pas. Autrefois peut être. Mais désormais... Je ne sais rien. Une compagne ? À quoi bon... Qui pourrait apprécier un amnésique ? Ne me posant plus la question, j'entre après avoir attendu un bon moment.

Le lieu est presque lugubre. Les lumières sont rare. Peu de gens sont là pour des raisons saines. Il y a énormément de  personnes qui veulent " pecho ", mais trop peu qui veulent juste un moment de détente. Je m'avance en regardant sur le côté. Au milieu de cette foule, il semble y avoir des gens normaux. Deux tourtereaux qui font un très beau couple.
Mais alors que la scène me fascinait presque, ni une ni deux, je heurte quelqu'un. A moins que ce soit l'inverse. Quoi qu'il en soit, ma veste est tachée maintenant. Redressant mon regard, je fixe le ou la responsable de cet incident.
Je ne la distingue pas à cause de la pièce sombre, mais soudain, un jet de lumière illumine en notre direction et durant un bref instant, j'admire ces deux yeux. Deux orbes bleutées qui ont une profs donneur incroyable. Ils le glacent presque le sang, puis pour une raison sue j'ignore, je ressent comme du bien être. Qui est cette fille ? Allons.. Je ne peux pas rester de marbre et rien dire comme un idiot cloué sur place.

" C... Ce n'est rien."

Lamentable comme réponse. Détournant le regard, je reste la avant de simplement tendre la main. Je ne veux pas être seul ce soir, du moins, pas ici. Ainsi donc, ignorant la peur, la gène et le possible charme, je lui sourit amicalement.

" Si personne ne l'est... Accepteriez vous d'être ma cavalière durant quelque instant ? ... M... Moi, c'est Jack. "  

Main tendue, aucunes envies perverses, idées tordues ou autre pensées négatives, je ne savais pas pourquoi je faisais cela. Retirant ma veste, je la met dans un coin. Qu'on me la vole ou non, je m'en fiche étant fichue. Bref désirant aussi lui laisser un choix à faire, je reprend doucement.

" A moins qu'un verre en échange de celui gâché soit selon vous... Plus équitable ? "

Fixant ses yeux, je ne remarque pas deux trois énergumènes proche de nous qui semble attirés par certains atouts de la miss. De quoi mettre mal à l'aise. Attendant une réponse, petit à petit, je crois me rendre compte de quelque chose... Ses yeux... Ils sont similaire à ceux de la personne à l'hôpital. Une silhouette postée souvent à la fenêtre de la chambre. Est ce que ?





Dernière édition par Jack Clifford le Lun 11 Aoû 2014 - 10:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyLun 11 Aoû 2014 - 10:13


             
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
La vie est drôle parfois, sadique à son maximum avec les êtres qu’elle ne désire pas voir réunis. Lorsque le jet de lumière balaya le visage de celui auquel je m’étais heurtée, mon sang ne fit qu’un tour, mes muscles se contractèrent et ma mâchoire semblait bloquée sur une grimace un peu spéciale. Très vite, je fixai un point par-dessus l’épaule de Jack afin qu’il ne saisisse guère ma torpeur. Il se présenta à moins de façon si spontanée si…intelligente, il respirait une certaine fraîcheur qui avait désormais disparu de ma vie, envolée avec les fragments de sa mémoire anéantie. Un éternel recommencement. Cette main tendue était-elle un signe de souvenir ? Comme à l’époque où, encore une fois, il s’était soucié de mon cas et avait fait un pas en avant ? Que dire et que faire, rester là pantoise n’arrangerait point mes affaires mais éveillerait peut-être un doute chez lui c’est pourquoi je me décidai à planter mon regard dans celui que j’avais quitté il y a quelques années maintenant. Il n’avait pas changé, seule notre complicité s’en était allée. Déjà, il ne souffrait de ma maladresse mais m’invitai de plus belle. Je ne pouvais décemment accepter cette invitation, il ne savait pas, ce serait se jouer de lui et cela, je ne le voulais pas. Néanmoins, j’articulai d’une voix peu assurée mais tout du moins audible : « Jack…tu m’as...Je m’appelle Sophie, enchantée. » Ma langue a failli fourcher et rappeler mon désespoir face à sa perte de mémoire. J’ai failli prononcer « tu m’as manqué », de quoi le faire détaler plus rapidement qu’un lapin.

Prendre le verre ou la main ? Je décidai de combiner les deux et déposai le verre à présent vide dans sa main en prenant bien soin de ne pas frôler ses doigts et rajoutai en guise d’approbation : « je ne suis pas ce genre de filles qui acceptent toutes sortes de rendez-vous à des fins douteuses mais…je ne serai pas contre un verre de remplacement. » Mais qu’est-ce que je racontai ? J’essayai de jouer la carte de la fille bien sous tous rapports. Engager la conversation n’avait pas été une chose difficile, je me remémorai nos instants d’antan et ma facilité à parler avec Jack remontait peu à peu à la surface, chose qu’il m’était difficile en présence d’autres êtres. D’ailleurs, le trinôme gringalet chevelu aux tâches de rousseur vêtu comme un sac, petit bedonnant au pantalon trop taille basse pour que l’on apercevoir son exécrable postérieur et sympathique blondinet au gel tartiné sur le visage zieutaient en notre direction. Peut-être Jack était-il devenu ce genre de types ? Je ne prêtai pas attention à ma remarque et lui désignai un coin épargné par la populace dans la boîte de nuit : « On pourrait aller là-bas pour discuter et pour vous faire pardonner. Je n’aime pas vraiment cette foule compacte et vous avez l’air sympathique, Jack. » Prononcer ce nom remplit mon cœur d’une joie retrouvée, il ne lui était rien arrivé, il se portait bien et il se présentait à moi. Quoi de plus simple pour veiller sur lui, en toute facilité, si nous devenions « amis » ? Enfin, redevenions mais cela, il n’est pas possible de lui faire. Lui sauter au coup et lui murmurer des paroles trop longtemps enfouies n’était pas au programme de la soirée. Je m’approchai du bar demandai, cette fois-ci, seulement un soda, on ne sait jamais, je devais avoir les sens en alerte, au cas où une certaine vampirella traînerait dans le coin.

             
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyLun 11 Aoû 2014 - 13:48


Let's drink




Drôle de rencontre en ce soir et pourtant... Le visage de cette demoiselle avait quelque chose de mystique. Je n'arrive pas à exprimer clairement mon ressentit, mais quelque chose est bien là. Comme une sensation inexplicable qui créer en moi un trouble. Mais pas le genre de réaction qu'on n'aime pas, il y a une part de mystère qui me pousse à vouloir la connaitre. En effet, d'ordinaire, pour avoir osé tâcher mon haut, j'aurais gueulé, que ce soit mister mocheté, ou miss monde... Là, je n'avais pas eu cette idée, même la plus simple chose qui consiste à râler, ça ne m'a pas traversé l'esprit. Comme si ce regard avait apaisé immédiatement la colère qui était monté en moi durant une brève seconde. Ses yeux auraient-ils un pouvoir qui me calme immédiatement ? Allons... Ce genre de choses n'existent pas. Bien que je l'avoue, depuis cette soirée où j'ai eu un drôle de " pouvoir ", je commence à douter de tout ce qui touche au surnaturel. Pourtant, malgré cet inconnu, en bon humain que je suis, je n'ai pas peur. Après tout, on dit souvent que l'homme a peur de ce qu'il ne connait et ne comprends pas. Pour ma part, ce n'est pas le cas, c'est presque le contraire. Ce qui sort de l'ordinaire, est différent... ça m'attire dangereusement.

Tendant l'oreille pour entendre ses dires, ainsi donc, je découvrais avec stupeur son prénom. Sophie. Sophie comment ? Qu'importe. Ce prénom sonnait comme un son de clochette dans mon esprit. Il apaise une fois de plus mes nerfs et me donne une impression de déjà vu. Bien entendu, je met de côté de drôle de sentiment me refusant de croire ou presque croire à ce qui serait trop beau pour moi. L'enchantement de cette rencontre est partagé, mais je pense que mon regard et mes invitations le prouve. Malgré qu'elle soit blonde, elle doit être très loin d'être une de ces filles que l'on compte dans le préjugé comme quoi une blonde est forcément conne. Non... Elle dégage quelque chose qui me dit le contraire et de très loin. Ainsi donc, j'attendais sa ou ses réponses. Après tout, je l'avais invité à danser et/ou boire un verre.

La miss semblait prendre vite des décisions. Elle me remet doucement son verre sans ajouter un quelconque contact. Je l'observe et note dans ma tête ses dires. Oh ? Se pourrait-il qu'il y ait des sous-entendus ? Me prendrait-elle pour monsieur tout le monde qui s'amuse juste à draguer une fille au hasard simplement pour se les vider ensuite ? A ce niveau là, il y a de nombreuses autres prétendantes ici. Notamment avec leurs habits trop hauts, trop transparents. Non, elle, ce qui fait son charme, c'est justement ce côté classique. Elle n'est pas habillée de manière extravagante, mais pas non plus n'importe comment. Ses habits lui vont bien et ils sont adaptés sans coller totalement à ce genre d'endroit. Elle semble sage et raisonnable. Trop ?
Me permettant de rire sans me faire moqueur, je m'approche d'elle pour alors lui dire de manière audible.

" Ais-je l'air d'un homme qui propose une danse pour ensuite poser mes mains sur les fesses des demoiselles dans votre genre ? ... Je pense qu'à ce niveau là, si telles avaient été mes intentions, j'aurais déjà regardé ailleurs... "


Franc, voilà ce que j'étais. Bref, lui ayant dit cela sans la moindre animosité, je la laissais désigner un endroit où aller. En effet, elle avait raison, un petit coin semblait fait pour nous acceuillir. Nous enfermer dans une bulle moins bruyante que ce lieu. Ainsi donc, me contentant de sourire, j'ouvrais le chemin pour y arriver. Je vins à la laisser s'installer. Me faisant " galant " , je lui demandais simplement ce qu'elle désirait, puis une fois la réponse obtenue, le responsable du bar nous servait ce que nous désirions. Un soda pour elle et un verre d'alcool léger pour moi mêlé à du soda pour diluer le tout. Malheureusement, une envie pressante se faisait et c'est donc un peu honteux que je vins lui dire.

" Je vais aux toilettes, je reviens. On discutera après. On a du temps devant nous n'est-ce pas ?"

La question méritait d'être posée, après tout, si cela se trouve, elle était juste de passage. Je me lève et me dirige vers ce lieu qui semblait... douteux. Durant ce laps de temps, durant cette micro minute où je me suis absenté, le trio infernal que je n'avais pas vu était passé à l'action. Ils s'étaient approchés de la demoiselle en tentant une approche peu discrète.

" Hey dit donc... Tu as l'air d'avoir de quoi faire. Un petit moment en tête à tête avec l'un de nous ça te dit ? "

Un autre remettait une couche en prétendant qu'elle ne semblait pas le genre à sortir avec n'importe qui, notamment des gringalets. Ils étaient lourds, très lourds... Quant à leurs intentions, pas besoin de faire de dessins, ils sont clairement le genre à simplement vouloir mater une demoiselle, tenter de lui rouler une pelle et ensuite s'en aller en supposant qu'ils ne désirent pas plus à la suite. Commençant à s'installer comme si de rien était, ils continuaient à se faire très chiants.

De mon côté, je sortais des toilettes les mains lavées bien entendue. Me retournant, je me dirigeais vers le lieu d'isolement que nous avions choisis. Pensif, je repensais à ces yeux... Je ne me rappel pas exactement, mais il me semblait avoir vu plusieurs fois une silhouette fantomatique qui regardait par la vitre de ma chambre. Comme si quelqu'un veillait sur moi. Une seule fois j'ai fixé ce regard intense au point de me demander à qui il appartenait. De quel couleurs étaient ces yeux ? ... Mince.. Je pense trop. Secouant la tête, je tente de nager au travers de cette marée humaine, pour me rapprocher de ce fameux bar où devait être la demoiselle intrigante de ce soir.




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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyLun 11 Aoû 2014 - 20:06


             
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Il est des choses qui ne sont pas à dire, qu’il faut absolument taire. On ne peut se permettre de tout dévoiler au risque de fissurer ce nouveau Jack qui s’était formé, après la douleur ressentie. Ce n’est peut-être pas si mal qu’il m’est oublié car il ne la connait plus « elle », ce monstre qu’un jour j’abattrai de mes mains si mes tripes me suivent et « lui », ce frère qui aujourd’hui veille sur lui de là-haut. Cette sorcière avait amené le malheur sur la vie de Clifford et il était notable qu’il allait bien, malgré ses souvenirs absents. Devais-je être l’inquisitrice de son malheur, à nouveau ? Je ne pourrai jamais me résoudre à une telle abomination même si cela veut dire qu’il ne doit pas me connaître, que nous parlions mais qu’ensuite je redevienne l’ombre invisible planant au-dessus de sa vie car me côtoyer…c’est côtoyer ses souvenirs, les toucher de si près qu’il pourrait en avoir mal…à en crever. Il n’a pas changé, ses paroles sont les mêmes qu’auparavant, toujours prévenant avec ceux qui l’intéressent. Je retrouve ce schéma auquel j’ai envie de succomber mais les images d’un Jack abattu et à terre ne cessent de défiler dans mon esprit afin de me ramener à la réalité. Je n’avais pas répondu à sa remarque sur le bienfondé de sa demande auprès de moi, par peur de trahir ma couverture. Il était comme ces fleurs sauvages qui repoussent chaque hiver, elles restent, sont différentes chaque année mais il y a toujours quelque chose de commun, leurs racines, fermement ancrées dans le sol. Le bellâtre était identique à ces somptueuses sauvages, il renaissait de ses cendres qu’il ne fallait attiser dans l’antre du feu. Et il s’absenta et la pression sur mes épaules retomba. Avant qu’il ne puisse plus m’entendre, j’ajoutai à ses quelques mots : « Je ne bouge pas d’ici, je t’attends. Nous verrons cela ensemble. » Comme une simple d’esprit, j’étais repassée au tutoiement. Il allait me cramer, mauvaise idée.

Nos verres arrivèrent entre temps mais je n’avais pas soif, cette inopportune rencontre avait déjà épanché ma soif, façon de parler. Néanmoins, elle n’avait guère empêché notre trio maléfique d’approcher. Je n’étais pas sans défense, c’était faux, il y avait, enfoui au plus profond de moi, ces dons qui peuvent se révéler utiles mais leur utilisation me fait parfois défaut. De plus, n’allons pas effrayer Jack, tout comme ma famille. Gringalet, Grassouillet et Simplet s’approchèrent de moi. Pensant qu’ils s’adressaient d’abord à une miss jupe courte culotte visible, je ne relevais pas c’est lorsque son acolyte ajouta quelque chose sur le genre d’hommes que je devais fréquenter que je saisis. J’avais presque envie d’applaudir devant l’ironie et la stupidité de la situation, j’ajoutai, en réponse à leurs propos : « Très O-R-I-G-I-N-A-L. J’appuie sur les mots au cas où vous n’auriez pas bien compris, c’est ce qu’il vous manque, un brin d’originalité pour pouvoir partager un verre avec moi. » Ils semblèrent comprendre car l’un d’eux occupa très vite la place qui était celle de Jack en fixant son verre d’un air gourmand. « Je ferai pas ça si j’étais toi. Premièrement car on ne touche pas à ce qui est à mon ami et dans un second temps car c’est impoli de prendre ce qui ne t’appartient pas. » Je crus entendre un étranglement de sa part puis quelques mots du genre « qu’est-ce qu’elle cause la dame ? On va lui apprendre les bonnes manières. » Manières de m’as-tu vu, idiot du quartier ! Je soupirai mais je n’aimais point ce genre de situation, ils étaient trois et j’étais seule.

Je ne désirai pas que Jack revienne avant leur départ. J’avais déjà prévu de changer son breuvage en glace si jamais l’hurluberlu tentait de s’en emparer. D’ailleurs, mon verre commençait à se teinter de drôles de glaces en formes de pic, signe de ma mauvaise humeur. Un autre vint s’affaler carrément à côté du premier, faisant comme chez eux. Je n’aimais pas les esclandres et encore moins me donner en spectacle mais ce qu’ils regardaient n’avait pas lieu d’être. Je n’avais rien à leur offrir, j’étais une personne sans artifice, qui n’a pas à plaire au monde extérieur, ce que je leur soulignais : « De toute façon, vous vous ennuieriez avec moi, je ne suis pas drôle, pas très jolie et je n’ai pas de vertu à offrir non vraiment… » Allaient-ils comprendre ? Rien n’est moins sûr. J’eus dans l’idée de héler Jack et de le faire passer pour mon copain, mais, rien qu’à cette idée, je préférai que le clan GGS s’étouffe, la langue glacée.


             
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyLun 11 Aoû 2014 - 21:26


I don't want to do that.




Une fois mes besoins terminés, je pouvais retourner auprès de la demoiselle qui me faisait un drôle d'effet. Ne croyez pas que c'est le genre de dires pour exprimer une attirance classique, non, c'est différent. C'est une sorte de sensation envahissante. Je ne connais pas le dicton, mais un d'eux dit que l'esprit oublie, mais le coeur non. Peut-être est-ce cela qui s'applique en ce moment même. Cette question me brûle les lèvres désormais : Est-elle vraiment une inconnue ? Est-ce que son regard est le même que ce regard à l'hôpital ? Et selon les réponses à ces questions, qu'est-ce que cela signifie ? Me massant le crâne un bref instant, je tente de percer dans cette mêlée. Malheureusement, malgré ma petite carrure, actuellement, c'est comme si j'étais un gringalet qui tente de vaincre à lui seul une armée de colosses. Ils sont trop nombreux et au lieu de faire un chemin droit, je dois faire des zigzagues. Ce trop plein de monde sont chiants. Plus le temps passe, plus je sent une envie de gueuler me prendre aux tripes. Tch...

Je manque de peu de me heurter à quelqu'un. Ils dansent là où il ne faut pas. Grognant, je me contente de les laisser faire, les esquiver, puis tourner mon regard vers le bar. Cherchant la fameuse demoiselle du regard, je tombais sur une vision assez... déroutante. Trois types semblaient vouloir se faire la miss. Oh ? Moi qui d'ordinaire ne suis pas jaloux, ou très possessif, sur le coup, mon sang ne fait qu'un tour. Une envie inhabituel parasite mon esprit. Les dégager de là le plus vite possible. En revanche, la méthode à choisir est encore un mystère pour moi. La manière douce ? Ou la plus dure ? Approchant de plus en plus, je serais comparable à un missile se dirigeant vers une cible dite " lock ". Je vais atteindre le point d'impact et ça va faire mal. Fronçant un peu les sourcils, je pousse légèrement quelques personnes pour forcer le passage et tenter d'arriver avant que la guerre ne soit terminée.

Les trois diablotins avaient écoutés ce que la belle blonde avait dit, mais au final, ils revenaient à la charge. Toujours avec la délicatesse d'une fleur, la douceur d'un bout de chiffon usagé et l'élégance d'un camion poubelle le matin. Ils se contenaient de rire sans remarquer les quelques phénomènes qui se produisaient sur le verre, ou à sa surface. Ils se mirent même à relancer les hostilités, malgré les paroles humble de la demoiselle qui avait tenté de les faire fuir.

" Désolé miss, mais malgré tout ce que tu peux dire... T'es plus attrayante que n'importe qui. Faut dire... Tu as du potentiel."


Fin, frais... ça se mange sans fin. La subtilité de leurs dires était à vomir. Heureusement que pour ma part, je n'avais rien entendu. J'arrive à hauteur de la demoiselle, puis je vins reprendre le verre que l'autre commençait à prendre. L'humeur moins joyeuse qu'avant, je bois un peu du contenu de mon verre. Waow... Le barman a forcé sur les glaçons. Reposant mon verre sur le comptoir, je m'interpose entre la demoiselle et ces énergumènes. Jetant un oeil vers la miss, je cherche ses yeux comme pour demander ce qu'elle veut faire. S'en aller ? Ou... User d'un stratagème ? Cherchant une lueur de réponse, je vins me retourner vers celui qui avais pris ma place pour alors les fusiller du regard.

" Vous lui voulez quelque chose ? ... Non, parce que je crois qu'il y a méprise hein. Actuellement, elle est occupée et ... comme la fourmi, je ne suis pas prêteuse... Je me suis fait comprendre les trois pseudos Dalton ?"


Erreur de ma part, les Dalton sont quatre, mais passons. Posant mon coude sur le comptoir, j'espérais être assez clair. Pas d'emmerdes car pour l'heure, je suis celui qui a droit de la côtoyer. Et ceux qui veulent être en sa compagnie, ils attendront. Gardant cet air sérieux, sincère et très agressif, je sirote encore un peu mon verre, ne sachant pas quel serait leurs réactions. Deux choix : Ou bien ils abdiquent et s'en vont tel des rats n'ayant pas trouvés de fromage, ou bien ils tentent de forcer les choses. Mais une chose est sûre, je ne compte pas l'abandonner comme ça.
Indirectement, je me demandais quel était cet élan de possessivité. De la protection peut-être ? Doucement, sans m'en rendre compte, une de mes mains tremblait un peu. Se pourrait-il que ? ... Je dois me calmer. Je ne peux pas laisser "ça" se produire ici et maintenant. Serrant le morceau de bois sur lequel trône ma main et quelques verres, je serre la mâchoire, une lueur inquiète commençant à briller dans mes pupilles.

* Frappe les... *


La tentation commence. J'essai de cacher mon malaise, mais cette main qui tremble de plus en plus, c'est pas une chose normale. Surtout avec un seul verre - même pas terminé - consommé. Un duel de regard s'engage, avant que finalement, eux, moi, ou Sophie fasse un geste. Un mouvement qui créera une réaction en chaîne logique. La paix, ou la guerre. Il n'y a pas d'entre deux.



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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMar 12 Aoû 2014 - 19:58


           
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
S’échapper, s’extirper de cette situation. Ce genre d’ennuis…ce n’est pas de mon ressort. Faire des esclandres ? Encore moins. Mon genre à moi c’est d’être la fille invisible et de le rester. Jack m’avait sortie de ma routine, comme auparavant et voilà, qu’à nouveau, les choses coinçaient. Si j’avais eu plus d’aplomb, j’en aurai fait disparaître un à coup de pied dans le derrière et geler les deux autres sur place. Hélas, je ne suis pas de ces filles qui se lancent dans le danger pour rien sauf si la cible me tient à cœur. Là, en l’occurrence, quand il s’agit de mon cas, je ne sais que proférer des stupidités. Mon premier interlocuteur au regard perçant revint vers moi, de sa halte. J’aurais souhaité que les énergumènes ne soient guère ici afin que les choses soient calmes mais le sort en avait décidé autrement. Il cherchait mon regard, avalant un verre beaucoup trop frais que j’avais glacé non pas pour lui mais pour cet idiot qui me faisait face. Je souhaitais partir, néanmoins, je ne voulais pas le quitter, pas aujourd’hui, ni jamais. Assez contradictoire ma fille non ? Alors, je baissai les yeux en signe d’affirmation mais tempérait mes propos intérieurement : * Pourvu que ça ne dégénère pas, pas maintenant qu’il me fait face * J’aurais peut-être dû y penser avant de l’intimer à agir. Suite à ses propos, je vois que quelque chose cloche surtout lorsqu’un des acolytes commence à grogner, signe d’un ricanement mal maîtrisé l’air de dire : je suis le meilleur. Il fallait couper l’herbe sous le pied de ces messieurs sinon Jack passerait à la moulinette, qu’il en ressorte avec des égratignures ou vainqueur, peu m’importe, il n’abîmera son joli minois, pas pour moi en tout cas même si…cela me flatte : « C’est la chaleur qui nous fait tous nous emporter, on va tenter de se calmer. » Parle à tes plantes tu m’intéresses Sophie ! Non mais n’importe quoi, des propos digne d’une étudiante de seconde zone qui n’a rien compris à la vie. Je me levai, m’approchant de Jack. Quelque chose clochait…

« On t’a causé toi le chevelu ? » lança Crâne Dégarni. Evidemment, avec ses trois poils sur le caillou inexistant, il était relativement facile de faire ce genre de blagues douteuses. Je m’approchai de Jack, connaissant par cœur ses réactions, si elles n’avaient pas changé, je craignais le pire. Ainsi, dépassant tout ce que je m’interdisais ou encore ce que nous n’avions jamais fait auparavant, je posai ma main sur son épaule. Je n’étais pas allée trouver cette main menaçante qui, tremblante, tanguait sur le comptoir, je préférai exercer un contact sur le tissu de son vêtement, par…sécurité. Ou par peur ? Il savait trouver les mots pour me convaincre, peut-être serais-je capable d’en faire autant ? Alors, je m’approchai de son oreille afin qu’il entende ce que j’avais à dire : « ça ne sert à rien de perdre son temps avec des abrutis pareils, je pense que tu vaux mieux que ça. » Il avait toujours été au-dessus de ce genre de bêtises dans mon esprit et, encore aujourd’hui, je le pensais. Véritablement. Je ne lâchai pas son bras et m’aventurai même à échanger un regard inquiet en sa direction. Je pourrais peut-être les contrer à l’aide de mes dons mais personne n’est au courant de ceux-ci et comment expliquer cela à Jack sans l’effrayer ? La seule échappatoire était que chacun se calme ou que cela se règle ou encore que la bagarre l’emporte…cruel dilemme.

J’ai peur, non pas pour moi-même ni pour ces individus peu recommandables mais pour Jack, les images de son attaque me reviennent en mémoire et j’ai comme une envie de déglutir qui me saisit, prise de vertiges, je me retiens doucement au bras sur lequel je me suis agrippée quelques secondes auparavant. Il ne comprendrait pas mais j’insiste encore une fois : « ne fais rien, fais-le…pour moi tiens et je promets de t’accorder un peu plus de temps que prévu. » Marcherait-il ? Je n’en suis guère convaincue mais, au moins, j’aurais essayé et si jamais les choses allaient trop loin, je pourrai toujours intervenir avec la maigre maîtrise de ses dons qui bouillent en moi, rafraîchissant quelque peu l’atmosphère de plusieurs degrés.

           
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMar 12 Aoû 2014 - 20:44


I'm a monster




La situation était guère plaisante. Dans cet endroit où normalement, on se doit de s'amuser et non s'emmerder entre jeunes, ces trois zigotos embêtaient la demoiselle que j'avais invité. Avec une certaine jalousie que je ne connaissais pas, je jouais un peu le chevalier blanc qui aide sa princesse. Malheureusement, cette tension augmentait et n'arrangeait pas mon esprit affaiblit depuis peu. Lentement, mais sûrement, je ressentais une grande rage en moi. Un murmure qui me dit de céder à cette pulsion de violence. Si je redevient comme " ça ", ils n'auraient sans doute aucune chance. Mais l'ambiance ici serait gâchée. Sans doute que la miss aurait peur aussi au passage. Un monstre ? Je me considérais ainsi dans ce genre de " moment ". Si je redevenais cette bête assoiffée de sang et de violence, je ne serais plus le même durant ce laps de temps. Je serais un animal primitif qui se laisse aller à ses pulsions primaires. Quelque chose que je ne veux pas lui montrer. Pour une raison que j'ignore, je ne veux pas qu'elle ait peur de moi. Qu'elle s'en aille.

La réplique verbale se faisait entendre. Elle attirait mon attention et ne faisait que mettre de l'huile sur le feu. Un crâne rasé qui me dit ça ? Quelle blague... Je me contente de retenir une vanne bien placée. En effet, alors que ça allait sortir, un contact doux se fait ressentir sur mon épaule. La miss semble vouloir me calmer. Hm ? Sa voix est comme un son chaleureux. Craintive, je me rend compte de son état inquiet. Intrigué, je me retourne doucement pour alors la laisser dire. La chaleur dit-elle ? Mouai. Sa voix se fait insistante, elle ne veux vraiment pas que je me batte. Le son mélodieux de sa voix me berce. Avec lenteur, mon esprit s'apaise, mais ma main continue de trembler. Ces mecs m'ont énervés. Ils doivent payer. Mais avec la réaction de la demoiselle, puis-je vraiment faire cela ? J'ai un énorme doute. Elle est comme une laisse qui me retient de craquer. Jamais je n'aurais pensé quelqu'un capable de faire cela. Je suis plus que troublé sur le moment même.

Son regard croise le mien et là, c'est un véritable choc. Comment se fait-il qu'elle soit si inquiéte ? Qu'elle est cette image que je vois en elle ? Se pourrait-il que... Je n'arrive pas à déchiffrer son ressentiment, mais celui-ci ne fait que me rendre plus calme. Suite à son ultime insistance, je me contente de la fixer puis finalement, j'abdique. Le tremblement de ma main s'affaiblit jusqu'à presque s'arrêter. Elle a gagné. Son insistance a eu raison de ma rage et visiblement, les trois gosses s'en amusent, mais qu'importe, le regard de la demoiselle compte plus que les leurs. Entre elle et eux, il est claire que par intérêt, c'est elle qui compte. Sa technique assez classique a eu raison de moi et donc de ce fait, je me redresse et termine mon verre.

" Allons-y... "


D'un geste téméraire, je lui prend une main. Zen désormais, je m'apprête à partir ailleurs ou carrément dehors, mais malheureusement, ceux-là semble s'être crashé mentalement. Après tout, l'intelligence est comme un parachute. Quand on n'en a pas, on s'écrase.

" C'est ça... Va-t-en avec ta pouf !!! "


Là, ces dires me font exploser. Me stoppant doucement, je fait mine d'avoir oublié de prendre la monnaie au bar, et avant de m'en approcher, je regarde la miss. L'air désolé, je baisse les yeux, puis je me rend de nouveau au comptoir. Une fois proche de celui-ci, ni une ni deux, avec un air désormais bestiale, j'en colle une au mec qui a osé traiter la demoiselle en ma compagnie. Le laissant s'étaler au sol, je regarde avec des yeux de bête les deux idiots restants. Est-ce qu'ils me craignent ? Ou bien est-ce qu'ils veulent en découdre ? Quoi qu'il en soit, je me mord la lèvre pour tenter de me calmer. Cette voix basse me hurle de continuer. Mais je ne veux pas... J'en ai trop fait actuellement. Je me rapproche de la miss, puis je me dit que la soirée est terminée pour moi. Proche d'elle, je me contente de murmurer à son oreille.

" ... Excuse moi..."


Pourquoi l'avoir tutoyé ? C'est comme si durant une seconde, je m'étais sentis proche d'elle. Un rapprochement impossible. Mes yeux redeviennent lentement normaux. J'ai honte de moi, de mon comportement. J'ai tout fait foirer. Sans doute que je ne peux plus rester ici. Pourtant, fuir n'est pas dans mon habitude. Ainsi donc, me faisant contradictoire, je redresse mon regard vers le sien.

" A... Allons dehors... ... M... Mais si tu veux pas, je comprendrais. "


Elle a le choix. Je comprendrais si elle refuse et ne lui en voudrais pas. Pourquoi je me sent comme... triste face à la possible séparation qui se passerait sans doute ? Me serais-je accroché à elle ? C'est impossible. On ne se connait pas, si ce n'est que depuis dix minutes ? Les coups de foudre, je n'y ais jamais cru, pourtant, il y a un petit truc que je n'explique pas. C'est bizarre, je veux comprendre, mais je n'y arrive pas. Devrais-je directement lui demander ? Elle va avoir peur, me prendre pour un fou et partir. Je ne peux pas, je suis piégé.

Moi qui pensais passer une soirée tranquille, me voilà servis.



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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 10:05


           
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
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Les choses semblaient revenues à la normale, pas d’incident, un groupe de zozios laissé à l’abandon par Jack et moi-même qui, au-dessus de la violence, préférions l’abnégation. Je me trompais mais cela, je ne pouvais qu’en être jugée coupable. En effet, mon compagnon pour une soirée n’est pas un être que l’on dompte si facilement, ce n’est pas le genre d’individus qui dit oui à toutes les supplications de la gente masculine. De plus, je savais qu’il allait me défendre, comme il l’avait fait auparavant. Une part de son ancien « lui » n’avait donc pas totalement disparu. Songeuse, je me pris à rêver que son inconscient revienne mais cela exigeait aussi que ces douloureux souvenirs refassent surface et cela, je l’interdisais. Dans un excès de zèle ou simplement parce que ma présence lui rappelait peut-être de bonnes ondes, il me saisit la main. Je restai un instant l’air pantois. Que faire ? Retirer doucement mais sûrement cette dernière afin que je ne succombe une seconde fois à cet être qui avait représenté un coin de soleil dans ma vie ?

Le paradis s’offrait à moi, enveloppant de ses ailes ma main. Néanmoins, les ombres commencèrent à danser autour de nous, appelant Jack à un combat qu’il voulait mener, par l’intermédiaire d’un stupide nabot qui avait incité celui-ci à s’y jeter dedans. Je ne saisis pas très clairement ce que rétorqua mister cervelle de moineau mais je pus lire une expression nouvelle dans le regard de Jack, aussi touchante qu’inquiétante. Il lâcha ma main et sans que je puisse le retenir, il s’engouffra vers le bar à la recherche de celui qui avait crié à l’instant. Un déchet sur la voie publique ce mec, toxique au possible, comment pouvait-on être aussi stupide ? Je n’étais parfois pas un modèle d’éloquence ni de sympathie vue ma froideur mais quand même, il y a des limites à l’incivilité. La politesse, ça s’apprend même sans papa ou maman pour te tenir la fourchette à table quand tu manges mal. Je baissai les yeux en signe d’impuissance et n’observai la scène que du coin de l’œil afin de ne pas ressentir à nouveau cette rage me prendre. Il n’a fait qu’assener un coup de poing, chose relativement ridicule en soi lorsqu’on imagine toutes les immondices qu’ont pu générer ces vauriens. Cependant, face à mes constatations mentales, j’apercevais la silhouette de mon ami se faufiler jusqu’à moi, il ne semblait guère amoché et cela pour mon plus grand plaisir. « Ne t’excuse pas, il faut assumer ces actes dans la vie. » Il n’avait, en soi, rien fait de mal sauf m’avoir laissé un instant seule. C’est pourquoi j’enchaînais sur : « tu as seulement voulu jouer aux super-héros, je dois ressembler à Loïs Lane et toi à Superman. » J’esquissai un sourire qui pouvait en dire long. Les rôles avaient été inversés car, d’ordinaire, la personne qui veille sur Jack n’est autre que moi. J’observai ma montre, il n’était pas encore trop tard ou trop tôt, selon les définitions horaires que vous employez. Il me demanda si je souhaitais aller dehors. De un, je ne voulais pas rester ici, confinée dans un lieu qui n’est pas mon territoire et dans un second temps, le laisser alors que ces brutes pourraient revenir ? Hors de question. Alors, je levai mon index en signe d’attente et sortis mon téléphone où je pianotai rapidement sur les touches afin d’écrire un sms à l’un de mes collègues qui tentait maladroitement de se trémousser à une bombe platine. Rangeant l’appareil, je me tournai vers Jack : « Avec grand plaisir. » Je n’osai lui avouer que j’avais faim, ce genre de choses m’a toujours paralysée, dire les petits détails qui vous tracassent, mais mon estomac s’en chargea pour moi en lançant un concerto de crampes signifiant ma faim.

« Nous pourrions peut-être marcher pour le moment ? » histoire de calmer mes envies d’un fort et grand repas aurais-je pu continuer mais je n’avais pas la langue aussi déliée. Devrais-je reprendre sa main comme il l’avait fait ? Je m’y refusais encore néanmoins, j’attrapai son bras comme dans ces vieux films afin de l’avoir à ma portée et de sonder son état d’esprit actuel…s’il allait bien. Je ne suis guère tactile et il me faudrait un long temps d’adaptation même avant, même aujourd’hui, même demain. Une pensée, depuis tout à l’heure, n’arrêtait de traverser mon esprit, je me souvins des paroles blessantes portées par cette homme bourru et m’arrêtai un instant de marcher pour faire face à Jack et murmurer un simple : « Merci. »

           
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 13:53


Happy




Pourquoi est-ce que je me sentais comme honteux ? D'habitude, j'agis et j'assume, mais là, c'est comme si je me souciais mille fois trop de son regard ? Son avis me troublait, c'est comme si inconsciemment je désirais être bien vu et UNIQUEMENT bien vu de la belle. Ainsi donc, j’approchais la miss tel un chaton qui demandait pardon. Je craignais son verdict comme un enfant qui a fait une bêtise. Je comprendrais qu'elle veuille simplement s'éloigner, après tout, j'ai fait preuve d'une certaine agressivité et même si cela ne faisait que faire cliché du jeune homme qui protège sa compagne, je n'avais pas trop aimer cela. Qu'importe, j'accepterais son jugement qui ne tardait pas, fort heureusement pour moi. Ainsi donc, elle comparait cela à Superman et Lois Lane ? Cette comparaison me faisait sourire. S'était flatteur en plus d'être amusant et d'ailleurs, je ne pu me retenir de faire un commentaire.

" Superman ? ... Je vais rougir si tu me compares de la sorte. "


Souriant, mon angoisse de tout à l'heure disparaissait et les tremblements de mon corps aussi. Cet état de rage avait disparu comme cette petite voix comme celle qu'on a sur l'épaule. J'étais de nouveau serein en sa compagnie. L'envie de faire connaissance était encore présente, elle n'avait pas changé d'un pouce. Cherchant son regard donc, je la laissais faire ce qu'elle avait à faire. La regardant faire avec une once de curiosité, je regardais de plus près ses courbes. Jusqu'à maintenant, je n'avais fait qu'observer son visage après tout. Remarque, enjoleur comme il est, quoi de plus normal ? Elle était belle, je m'en rendais plus que compte. Rougissant délicatement, je secoue la tête pour me retirer cette conclusion de la tête.
Elle revient à moi et me donne enfin sa réponse. Elle est d'accord pour sortir. Ainsi donc, je souris simplement en guise de réponse. Sa proposition pour aller marcher me plaisait. Nous pourrions sortir de cette boite à sardine à la musique douteuse. Je ne faisais que passer outre le bruit de son ventre qui avait retentit brièvement. Amusé, je me disais que je pourrais lui faire une surprise pour marquer des points dans son estime.

" Avec plaisir. Sophie."


Une certaine douceur avait été utilisée dans le timbre de voix. Un son similaire à celui du passé. Le coeur se souvient à défaut que ce soit l'esprit. Quand j'y pense, si je devais résumer ma situation, je suis juste un être humain qui est emprisonné dans sa tête. Tandis que les autres personnes normales ont un accès total à leurs souvenirs, moi, j'ai juste accès à des images censurées. Seuls quelques sons arrivent à passer outre le filtre de mon amnésie.
Revenant à l'instant présent, je me rend compte qu'elle a attrapé mon bras. Ne disant rien quant à ce geste qui m'attendris presque, je la remarque alors face à moi. Merci dit-elle ? Que réponse à cela ? Si j'avais été un ami proche, sans doute que je l'aurais prise dans mes bras, ou embrassé sur la joue, mais... je ne peux pas me permettre cela. Ainsi donc, la seule chose qui se passe, c'est un rougissement au niveau des pommettes. Je souriais tranquillement en l'invitant à me suivre. Prenant son bras comme elle me l'avait pris, je sort avec elle de cette boite à sardine, puis je respire l'air frais de la nuit.

Dehors, le temps est parfait. Il ne fait pas froid, et pas trop chaud non plus. Le ciel est parsemé d'étoiles en tout genre et la lune brille de mille feux. S'en est presque romantique. Restant zen, je marche donc en sa présence et doucement, je me met à parler pour en apprendre plus sur elle. Après tout, c'est pour ça qu'on marche ensemble pas vrai ?

" Alors Sophie... Parle moi de toi. Que fais tu dans la vie ? Si tu as des questions sur moi, hésite pas, j'y répondrais dans la mesure du possible. "


Après tout, je suis amnésique. Mais ça, je ne préférais pas lui dire. Il serait dommage de briser cet instant. Attendant une réponse, je remarquais une sorte de petit fast food qui semblait ouvert. Ainsi donc, me souvenant du grognement de son ventre, je lui fait un signe de la tête.

" On y va ? "


L'air presque complice, je me dirige vers le lieu et reste pantois devant la vitrine. Il y avait des sandwichs, des sucreries et d'autres truc appétissants. Prenant pour ma part une friandise à base de chocolat, je me fichais de passer pour un gourmand. Allant m'asseoir à une table dans le coin, à l'abri des regards indiscret, je la regardais tendrement.

" Tu habites ici ? Ou tu voyages de capitales en capitales ? Moi, je voyage. C'est dingue le bien que ça fait de voir de nouveaux paysages et rencontrer de nouvelles personnes. Telle que toi d'ailleurs. Pour être franc, tu m'intrigues depuis tout à l'heure."


Indirectement, j'avouais ce sentiment étrange qui m'habite. Elle semble cacher des choses aussi, mais comparé à moi, je ne suis sûr de rien. La vérité n'est pas faite pour éclater aujourd'hui. Mordant à pleine dent dans ce qui était un muffin, je m'exclame heureux comme pas deux.

" Hmmmm. C'est délicieux dit donc. Tu as pris quoi ? Tu veux goûter au faite ?"

Comme souvent, je me faisais amical, et cette fois, j'en allais même jusqu'à tendre mon muffin au chocolat. Comme je lui ais tendu la main dans le passé.




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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 14:24


         
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
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Les superhéros, ces êtres dotés d’une force surhumaine, d’un don particulier…aurais-je pu me qualifier de la sorte ? Je n’étais guère capable des prouesses que l’on trouve par exemple dans les films édités par Marvel ou dans les comics, j’étais une erreur génétique qui avait tenté de s’effacer toute sa vie et de faire profil bas au sein de sa famille. Pourquoi devoir vivre caché ? Parce que je m’étais enfermée dans cette spirale de l’impossible dont je ne sortirai probablement jamais. Les seuls détracteurs de mon existence sont ceux que je dresse entre la liberté et moi. Je n’aurais peut-être pas dû assimiler Jack à Superman, il y a quand même plus classe comme entités, c’est pourquoi, j’ajoutai, assez détendue pour me risquer à ce genre de remarques : « Superman il est trop…trop. Je te verrai plus sans son costume moulant ridicule, c’est démodé aujourd’hui. » Le générique défila un instant dans ma tête et j’imaginais déjà la tête de Jack à la place de celle de Clark Kent, celui de Smallville, s’il vous plaît les autres, très peu pour moi ! Son attitude vint à changer, il était moins revêche et beaucoup plus attentionné. En effet, lorsque nous sortîmes de la boîte de nuit, je me surpris à ressentir une certaine gêne de sa part. Le garçon avenant et démonstratif du passé aurait-il choisi d’endosser le rôle de la Sophie coincée et repliée sur elle-même ? Allez savoir. Quoi qu’il en soit, j’acceptai avec plaisir de le suivre dans le dédale de lumière orchestré par la lueur des étoiles et celle des lampadaires. Terraria était une capitale vivante, dynamique et ô combien agréable à vivre avec ses collines verdoyantes. C’est peut-être pour cela que nous avions fait halte, dans ma jeunesse, en ce coin de paradis pour ne plus en partir ou la présence d’êtres humains qui m’ont rendue un peu plus vivante ? Comme si nos pensées interféraient, il me demanda de m’ouvrir à lui…il allait être servi, j’étais creuse comme une huître ce soir. Je hochai légèrement la tête en guise d’affirmation pour aller se repaître mais certainement pas pour dévoiler ma vie qui n’avait rien d’intéressant et dont, même le Jack d’antan, ne connaissait pas certaines brides.

« Je suis botaniste, c’est pour cela que je suis basée à Terraria mais avant d’en arriver là, nous avons beaucoup voyagé aussi. » ajoutai-je face à ses remarques sur mon matricule afin de calmer sa soif d’informations et de préserver quelques blessures dont je ne désire pas parler. Je restai silencieuse un instant face à la multitude de mets qui s’offraient à moi et me dirigeai automatiquement vers une immense tresse au chocolat qui ravit mon cœur au premier coup d’œil. Le chocolat, amour de ma vie, exaltation de mes sens c’est peut-être aussi bon que…Stop ! Jack, la gourmandise se stoppe là, tu ne vas pas passer pour une gloutonne devant lui, pas ce soir du moins. Je m’assis en face de lui, restant un instant silencieuse avant de poursuivre. « Tu sais, j’ai une vie tout ce qu’il y a de plus normal, à part peut-être mon attrait pour le chocolat, il n’y a pas grand-chose à ajouter. » Je révélai une information dont il pourrait s’emparer et me laisser respirer quant à ce dont je ne souhaitais parler. Je l’observai un instant du coin de l’œil, il avait grandi. Je ne pouvais dire s’il avait mûri puisque ses souvenirs sont absents mais l’adolescent que j’avais côtoyé était désormais un homme, un vrai, jusque sous le tissu de ses vêtements. N’allez pas imaginer de la perversité dans ces propos car il n’y en a guère. Quand on a un joli emballage en face de soi, il serait dommage de ne pas en profiter ? Néanmoins, ce n’était pas mon genre alors je me concentrai sur le morceau de muffin qu’il me tendait. Chocolatttttt !! Ni une, ni deux, je croquai un morceau comme ça, à la volée et…m’excusai ensuite de mes manières indélicates. « Pardon mais…difficile d’y résister. Je te proposerai bien un morceau de ma tresse en compensation mais… » Partager ? C’est plus délicat, cela reste du chocolat. Mon regard en dit long sur mes intentions et j’axai la conversation sur ce dont il m’avait parlé : « Tu as tant voyagé que ça ? » pour éviter de parler de cette drôle d’impression que je lui faisais. Je savais d’où elle venait alors, sur le ton de la plaisanterie, je repris : « tu sais, des blondes il y en a beaucoup mais peut-être que l’on s’est déjà croisé par hasard il y a longtemps ? » Aïe, crash…souvenirs douloureux en approche, première rencontre, premières paroles…et derniers mots prononcés avant son arrivée à l’hôpital. Je lui adressai un chaleureux sourire car, au final, il n’était pas responsable de tout cela avant de m’installer le dos bien enfoncé dans mon siège. Il fallait crever l’abcès et détourner ce qu’il prenait pour une certaine forme d’intérêt en cassant peut-être le mythe d’où les propos qui suivirent : « Je ne suis pas du genre curieuse à me mêler des affaires des autres mais pourquoi voyager autant ? Que cherches-tu ? Quelqu’un peut-être ? » Je me mêlais de ce qui ne me regarde pas mais selon sa réponse je pourrais faire en sorte qu’il puisse vivre, mieux, sans son passé qui le ronge peut-être.

         
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 15:48


Who I am ? I'm... me.




L'endroit était largement plus calme. Plus de marée humaine, plus d'emmerdeurs, juste un homme qui tient sa petite affaire, deux trois passants et seulement nous dans un coin comme de quasi amoureux. Le but principale était de discuter et en apprendre plus l'un sur l'autre. Peut-être que suite à cet échange verbale, nous déciderons de nous revoir, ou peut-être que cela allait simplement se finir en rencontre d'une fois. Quoi qu'il arrive, je désignerais le destin comme principal coupable. Sans rien ajouter donc, je notais dans ma tête ce qu'elle me disait. Botaniste ? Voilà un métier peu commun. Beaucoup de monde veulent faire ingénieur, star de foot, star tout court, chanteur... Mais botaniste... C'est quelque chose de rare qui sort de l'ordinaire. J'en étais intrigué comme toujours à l'annonce de dires surprenants. Ainsi donc, elle étudie les plantes ou plus généralement, la flore ? Je devrais me pencher un jour sur la chose, bien que certains noms me donnent déjà mal à la tête. Je me suis toujours demandé pourquoi est-ce que la science rimait avec " complications ". Après tout, quand on sait que pour désigner une rose, on dit " Rosa " de la famille des Rosaceae, rien que ça, ça me donne une envie d'aspirine. Sans jouer le simple d'esprit, certaines choses ne sont pas pour moi et la botanique théorique en fait partit...

Je ne manquais pas le détail comme quoi elle semble aussi être du genre à beaucoup voyager. Partir travers le monde, c'est faire des rencontres, voir de nouveaux paysages, se rafraîchir l'esprit. Je m'indigne presque de savoir que peu de monde de nos jours voyagent, alors qu'on devrais tous voyager dès que possible. Chacun devrait voler de ses propres ailes le plus tôt possible. Malheureusement, il y a des données comme l'argent et le pouvoir qui rend ce rêve bien plus compliqué qu'il en a l'air. Souriant à la belle pour revenir à moi, je rigolais quant à sa seconde tirade. Oh ? Un attrait pour le chocolat ? Ricanant, je vins donc à tendre mon muffin à la belle.

" Cela nous fait donc un point commun. La gourmandise. En même temps, cela serait une hérésie de ne pas aimer le sucre et plus particulièrement le chocolat, n'est-ce pas ?"


Ni une ni deux, elle plonge sur mon muffin. Comme un piranha devant une proie, un requin après avoir pisté du sang, ou simplement un chat devant un joli poisson, elle croque dans mon muffin. De base, certaines personnes auraient trouvés ce geste assez impoli, mais pour ma part, je n'étais pas le genre de personne extrêmement à cheval sur ces détails. Je m'amusais simplement de son action et la trouvait presque mignonne. Durant une brève seconde, elle avait eu un air de jeune fille à qui on offre le plus beau cadeau au monde. Et je dois bien l'avouer que sur le coup, cette image m'avait attendrit, au point de entendre une voix dans ma tête. Une voix du passé additionnée d'un sourire enfantin. Similaire au sien qui plus est. Est-ce qu'elle ?
Dans le doute, je me reconcentre sur ses yeux quand elle fait ses excuses. En plus de cela, elle me faisait clairement comprendre que recevoir cela ne la dérangeait pas, mais donner... là c'est une autre paire de manche. Oh ? Esquissant un petit rictus, je vins doucement à regarder par dessus son épaule, mimant le fait d'observer une chose importante, et en espérant qu'elle marche, comme un véritable oiseau de proie face à sa proie, mon pouce et index de la main droite plonge sur sa traisse pour en arracher un tout petit bout. L'air malicieux, je souris fièrement avant de goûter à la délicieuse gourmandise. Immédiatement, mon visage s'illumine. Faut dire qu'elle est bonne cette pâtisserie.

" Miam... Un délice. Comme le dit la pub... Pardon, mais c'est trop bon. "


Lui tirant la langue l'air taquin, je ne me rendais pas compte de mon geste qui pourrait sembler un peu trop osé. Une action comme ça, ne serait-ce que mon air taquin, c'est uniquement envers les amis. Moi qui ne suis pas dans une phase de drague, ou dans l'objectif de vulgairement la " pécho ", je m'étonne de mon côté avenant. Cela est troublant.
Je me calme quand ses questions me tombent dessus. Survivant à cet assaut, je me fait doucement pensif. Voyager ? Beaucoup ? Se croiser il y a longtemps ? Pourquoi ? Elle en demande tant en si peu de temps. Mais vu le feeling qui semble passer plus que bien - voir même trop bien pour une première fois -, je ne peux QUE être franc avec elle. Croquant dans le reste de mon muffin, je parle d'une voix monotone, démontrant mon état de penseur. Limite, on pourrait croire que je visionne un film du passé en même temps que je parle.

" ... Je ne voyage pas tant que ça. C'est occasionnel, même si ces temps-ci, je multiplie les voyages. Actuellement, je voyage essentiellement entre Terrarria et Froënbourg, où je loge à cette dernière. Simple curiosité en faite... "


Non... Ce n'est pas de la curiosité. Me mordant la lèvre, je termine mon muffin, avant de me lécher rapidement les doigts. Jusqu'au bout, je terminerais ma pâtisserie, non mais. C'est à ça qu'on voit les vrais gourmands. Ils vont même jusqu'à se manger les doigts pour n'en laisser aucune miette. Replaçant mon regard dans le sien, je me fait plus sérieux, en dévoilant cette fois mon côté troublé et perdu.

" Je recherche... Des souvenirs. Des sensations. Je me cherche dirions nous... Je cherche sans chercher. J'espère, j'explore, je fouille... "


Pas besoin d'être Einstein pour comprendre la signification de mes dires. J'avoue une amnésie qui me fait avoir envie de savoir qui j'étais. Et d'ailleurs, cela me fait penser que notre feeling, notre facilité à se parler, à se toucher ou même à se regarder... C'est un peu trop beau pour être vrai non ? Autant être vraiment franc avec elle.

" Pour ce qui est de s'être vu il y a longtemps... Même si cela peut sembler fou, cela ne m'étonnerais pas... Mais en supposant que ce soit le cas, je me demande si c'est vraiment possible d'oublier des yeux comme les tiens. Sans vouloir trop te flatter hein... "


Je souris pour détendre l'atmosphère. Bizarrement, je sent comme une erreur. Quelque chose cloche. Je ne me sent pas dans mon assiette. Aurais-je dit une bêtise ? Une connerie en le sachant pertinemment sans réellement le savoir ? Je suis idiots... Vraiment idiot. Me massant un bref instant la nuque, je me contente de taper dans mes mains comme pour faire disparaitre cet atmosphère étrange. Ce n'est pas bon de parler de ses malheurs, les faire partager à une inconnue, c'est pas un bon plan.

" Mais passons... Il serait dommage que je t’ennuie avec mes histoires. Parlons plutôt de nos rêves par exemple, ou simplement de truc plus joyeux. Moi personnellement, je ne sais pas trop ce que je voudrais faire plus tard, mais vivre est déjà une belle chose n'est-ce pas ? En tout cas, sans vouloir une fois de plus te faire un compliment, cette rencontre ce soir a vraiment égayé ma soirée. Je n'en serais jamais reconnaissant. De ce fait hm... Peut-être pourrais-je te donner mon numéros ? Histoire que ce soir, ce ne soit pas une simple rencontre entre deux inconnus qui ne se reverront jamais par la suite ?"


Rendre plus long cet instant entre nous et qui sait... nouer un lien. N'est-ce pas un bel objectif à nous fixer ? Qu'importe la vérité en parallèle, se connaitre est déjà une belle chose. Puis il faut le dire, elle me plait comme demoiselle. Sa simplicité outrageuse - comme elle le laisse sous entendre - fait tout son charme.




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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 20:19


         
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Le lieu choisi par Jack avait quelque chose d’assez envoûtant, la rivière circulant en contrebas dont les remous remontaient jusqu’à nous, donnant à la nuit une doucereuse mélancolie. La musique, un point non négligeable de ma vie. Si j’appréciais les notes composées par des artistes au talent indéniable, je me plaisais à écouter les bruits de la nature, les mélopées sauvages venues parfois d’un autre temps, d’un autre lieu, d’un autre moment. Quelques oiseaux s’envolaient non loin, nous entendions le bruissement des ailes et les échanges entre pairs comme nous étions en train de le faire, Jack et moi. C’était tellement simple et en même temps tellement complexe. Je savais que jouer avec le feu pouvait me conduire tout droit enfer mais je prenais le risque, le revoir après tout ce temps me redonnait quelque peu le sourire, même si on lui avait amputé une partie de sa mémoire qui resterait peut-être à jamais perdue. Il semblait soucieux, désignant quelque chose par-dessus mon épaule, je détournai le regard en cette direction suspecte et m’apercevant qu’il n’y avait rien à signaler, mes yeux tombèrent sur le morceau de MA tresse, oui, la mienne, qu’il venait d’engloutir. Le mécréant…Il ne perdait rien pour attendre ! Ma sentence allait être terrible mais je ne sais pas encore ce que je lui réserve. Peut-être un bain forcé dans cette eau qui coule pas très loin ? Je pouvais le séquestrer entre deux pics de glace et l’obliger à avancer sans quoi il risquait de me voir lui coller la honte de sa vie. Par contre, reste à savoir si j’étais capable d’agir ainsi, l’art délicat de l’humiliation ne s’applique pas à Mister Clifford, jamais je ne m’y étais résolue et probablement que jamais je ne m’y résoudrais.

« Espèce de… » sale petit voleur, mots que je taisais car au final, il m’avait généreusement offert un morceau de son muffin. « On va dire que c’est un prêté pour un rendu » ajoutai-je, un large sourire barrant mon visage. Mes yeux lorgnaient ma pâtisserie qui fut vite engloutie, je pensais à me lécher les doigts pour terminer comme il se doit ma tresse mais je m’arrêtais en chemin pour ne pas paraître gamine et bête. Il me parla de points communs et mes poils se hérissèrent légèrement, s’il avait su…du gâchis cette attaque et cette perte de mémoire ! « la gourmandise est un vilain défaut comme on dit, mais vu que nous le partageons, il devient peut-être une qualité ? » Tourner les choses à l’optimisme, ce n’est peut-être pas si mal ?

Il changea d’expression, nous rentrions dans le vif du sujet. Cela te fait mal mon petit Jack ? Si tu savais l’état dans lequel je suis, je n’ai qu’une envie, enlacer de mes bras tes larges épaules afin d’alléger ce poids qui pèse sur tes épaules. Hélas, à part me prendre pour une folle, il n’y avait d’autres remèdes. Au lieu de cela, j’acquiesçais silencieusement et j’ajoutai doucement, presque dans un murmure : « Je comprends. » et j’enchaînai par le mensonge le plus honteux de l’histoire de ma vie : « Mes yeux sont communs, beaucoup de personnes possèdent la même nuance…si nous nous étions déjà rencontrés, je m’en souviens, tu n’es pas le genre de type que j’aurais oublié, ça…jamais. » Avouant à demi-mots des pensées qui m’étaient secrètes, de façon détournée, il ne comprendrait certainement pas le parallèle, mais qu’importe. Il continua sur une note plus joyeuse et je l’en remerciai d’un regard chaleureux.

Ses propos se tournèrent vers l’avenir. Quel était le mien ? Auparavant, j’aurais peut-être répondu à tes côtés mais aujourd’hui…mon regard s’assombrit un instant mais je répondis avec un certain plaisir à ses demandes, en lui tendant mon téléphone. « Tu n’as qu’à enregistrer ton numéro et je te ferai sonner après. » J’avais envie de faire une chose, cette chose qu’il avait été le premier à faire, me tendre sa main. Ainsi, je n’insistais pas sur son passé mais je posai ma main sur la sienne comme une mère couvre son fils d’une certaine protection et en réponse à ses futures interrogations quant à ce geste, je dis simplement : « Je serai là pour toi comme tu l’as été pour moi ce soir. Nous revoir ? Je pense que ma réponse est bien évidemment oui. Tu m’as l’air d’être quelqu’un de bien, même très bien et… » je me fis violence pour ce qui suit : « …si ton passé t’a été dérobé peut-être est-ce un signe pour que tu te construises un futur plus joyeux. Tu me demandais ce que je voulais faire, arrêter de me torturer l’esprit avec des démons passés, alors il y a du bon dans ce qui t’arrive. » Je n’étais pas convaincue moi-même et n’avais même pas calculé qu’il pouvait tomber sur des choses, justement de son passé, sur mon cellulaire. Je n’avais toujours pas lâché cette main qui une fois avait failli m’échapper.

         
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 21:43


You are my star




Parler du passé, ce n'est pas ce que j'aime. De toute manière, si je devais faire une blague, je dirais avec ironie que je n'ai pas grand chose à dire. Quoi de plus normal pour un amnésique ? La regardant, je m'étais vraiment amusé de la voir avoir cet éclat dans les yeux. Une rage amicale vraiment intéressante. Visiblement, elle n'appréciait vraiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiment pas partager ses friandises.  Haha... Dommage qu'elle me connaissait pas, sans quoi, elle aurait mangé à l'autre table par principe de précaution. La laissant rager à sa façon, je trouvais cela très amusant. Elle me charme de plus en plus il faut le dire. Lui souriant, je vins délicatement observer ses yeux en silence. Après mon discours sur mon passé, j'analysais sa petite réaction. Je voulais comprendre la lueur dans ses yeux.

Comprendre ? Elle dit comprendre ? Si elle le dit. Pour une raison quelconque, je la croyais. Elle est sincère, je le ressent. Comment arrive-t-elle à me le faire comprendre ? Elle me trouble de plus en plus au point de me poser la question cruciale : Est-ce qu'on c'est connu avant ? Et si oui, pourquoi me mentir ?  Sans doute pour me protéger.  Et ça, je le comprenais indirectement, alors que si telle était la raison, je me serais mis en colère, car je n'aime pas qu'on me protège. Je ne désire pas être pris en pitié. Mais au fond, cela m'enchanterais, cela me toucherais au fond de mon coeur meurtris par l'amnésie. Ses tirades suivante me faisaient écarquiller les yeux. Communs ? Ses yeux ? Je refuse de croire cela. Les yeux sont les miroirs de l'âme et vu que chacun est unique... Ma logique était implacable. La laissant dire donc, je me faisais souffrance pour ne pas répliquer de manière trop chevaleresque. Ses dires m'avaient touchés.

" Vraiment  ? ... Merci Sophie.. ça me touche vraiment ce que tu dit. Quant à tes yeux... "

Je n'arrivais pas à finir ma phrase. C'est trop doux à mes yeux, dire ça maintenant, ce serait digne d'un amant, or, je ne suis pas cela. Silencieux, je souris l'air de dire " j'ai rien dit ". La regardant me tendre son téléphone, je le saisis avec délicatesse. Effleurant ses doigts, je me sent comme électrisé durant un petit moment. Mais je reviens vite à la réalité pour alors commencer à fouiller le cellulaire. Mais je ne suis pas assez concentré dessus, vu ce qu'elle m'avoue par la suite. Elle est si compréhensible... Elle a connu quelqu'un dans le même cas, ou qui avait le même genre de souffrance, il n'y a pas d'autre explication. Sentant une main sur une des miennes, je rougis légèrement avant de soupirer d'aise.

" ... Merci Sophie."


Si j'en avais eu le courage, je l'aurais embrassé sur la joue ou simplement enlacé. Mais quoi qu'il en soit, l'un comme l'autre, ces gestes auraient démontrés qu'on est désormais ami. Bien qu'actuellement, le fait de se tenir une main prononçait un petit rapprochement non négligeable. Fouillant le téléphone, j'entrais alors doucement mon numéros. Soudain, je vis un nom qui m'intriguait. Jack ?  Je m'exclamais simplement pour dire.

" Oh ? Tu connais un autre Jack ?  ... Je vais me mettre en tant que ' Jack Bis ' pour pas que tu te trompes. "


Le prenant avec le rire, je ne regardais pas le numéros du premier Jack. Et quant bien même je le regarderais, je ne verrais pas qu'il s'agissait de mon ancien numéros. M'enregistrant, je fermais le combiné téléphonique pour alors le lui rendre. Regardant autour de nous, nous étions toujours aussi seul. La fixant dans ses yeux, je vins alors à lui sourire en prenant plus tendrement sa main dans la mienne.

" Tes yeux sont uniques Sophie... Je m'en serais souvenu si je t'avais déjà vu. J... J'en suis convaincu. Quant au fait d'être là... J.. J'accepte. Et pour le reste... Je ne sais pas. En supposant que ce soit une deuxième chance qui m'a été donné, est-ce que ça veut dire que toutes mes connaissances, mes actes et autre étaient toutes mauvaises ? Bizarrement, je n'en suis pas convaincu. Si je pouvais tomber sur une personne chère, simplement pour en apprendre plus sur moi, alors... Je fouillerais ciel et terre. "


Me levant doucement, je vins me poster près d'elle pour alors l'embrasser sur la joue. La remercier de la sorte était proportionnel au bonheur qu'elle m'avait procuré ce soir.  

" Je vais aux toilettes... Attire pas trois idiots cette fois."

La taquinant encore un peu, je lui tirais la langue tranquillement avant de m’éclipser. Une fois mes besoins fait, je revins à sa table pour alors regarder l'heure. Il se faisait tard.

" Hm... On continu de marcher un peu ? "





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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 22:16


       
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Je faisais n’importe quoi. Je m’étais aventurée sur une pente glissante dont je ne me relèverais jamais…j’avais envie, terriblement envie que cela brûlait au fond de moi…parler, tout lui avouer. Mais dans quel but ? Remuer son passé et le rendre une fois de plus fragile, à la merci de ces démons qui ont fait de lui cet amnésique qu’il est aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr, je n’oserai plus observer mon reflet dans un miroir si je devais user de ce stratagème. Je ne répondis rien à ces premiers propos car ils étaient fidèles à un Jack que je connaissais, avec lequel je n’avais besoin de mots afin de communiquer et aujourd’hui, j’en étais réduite à posséder les cartes de son passé sans oser les distribuer, pathétique ! Je n’aurais pas dû prendre sa main, ce n’est que jeter de l’huile sur le feu, se mettre en danger bien que ce danger soit particulièrement excitant dans le sens où l’enjeu est de taille, mon…amour d’enfance ? Pouvait-on le qualifier ainsi ? Certes oui qui devenait aujourd’hui un ami de cœur et mon protégé, pour l’éternité. Car même si cette folle qui est à l’origine de mon mal être vient à m’ôter mon dernier souffle, j’ai prêté serment pour revenir d’entre les morts et lui donner la leçon qu’elle mérite.

Il utilisa mon cellulaire, que je ne prête d’ordinaire jamais c’est dire combien je lui fais confiance, marque du passé manifeste et y entra son numéro et je faillis m’étrangler avec le reste de ma tresse lorsque sa remarque surgit. Un autre Jack…C’est le même banane, mais je me gardais de lui révéler cet énorme détail qui compromettrait mon intégrité et la sienne par la même occasion. Il n’était plus cet enfant innocent que j’affectionnais, cet adolescent qui m’avait rendu le sourire, ce jeune homme que je voyais aujourd’hui en face de moi rouvrait une brèche de mon cœur que je pensais fermée, j’entrevoyais un avenir qui, pour lui comme pour moi ne pouvait se vivre à deux car vivre dans le mensonge n’est pas une chose que je supporterai.

« Tu peux l’effacer, il fait partie de mon passé et…nous n’avons plus de contact de toute façon. » Subtile façon de dire qu’il ne se souvient guère de moi. Je rangeai le téléphone qu’il me donnait après l’avoir fait sonné, pour qu’il enregistre mon numéro. Il continuait à me faire des compliments, cela devenait un peu trop pour moi que je me mis à rougir, supportant mal ce genre d’attention que peuvent porter certaines personnes. Je n’avais rien d’exceptionnel, ma mère m’en voulait d’ailleurs pour cela mais entendre ce genre de propos fait du bien, quelque part. Il renchérit. Cette personne dont il parlait…c’était moi et si je lui avouais tout ? Au moment où j’allais répondre, il me lança une petite pique avant de s’éclipser plus loin. Je m’étais levée entre temps afin de profiter de l’air qui s’était levé, passant mes mains sur mes épaules pour réchauffer quelque peu mes membres engourdis par le froid naissant. Puis il revint et je plantai mon regard au fond du sien, comme un duel invisible afin qu’il se souvienne, j’entre ouvris la bouche mais les mots refusent de sortir alors, je me force.

« Jack…tu n’es pas un numéro bis dans ma vie. Cette…cette personne qui pourrait t’aider, tu la trouveras, j’en suis sûre, le moment venu. Marchons, emmène-moi loin d’ici mais reste avec moi. » Je divaguai dans mes propos, confus, j’espère qu’il ne les interpréterait pas mal mais j’avais peur, peur de le perdre à nouveau alors je fis un pas en sa direction et je soutins à nouveau son regard, l’air plus serein. « J’aimerai aller au planétarium voir les étoiles, tu crois que c’est faisable ? »

       
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyMer 13 Aoû 2014 - 23:43


Sky = No limit




Troublé, charmé, attiré, je ne savais pas quoi penser d'elle. Je la considère comme une amie certes, mais quelque chose au fond de tout ça me fait poser des questions que je tue au fond de mon esprit. Je ne pouvais pas totalement me confier, ce serait trop brusque de ma part. Ainsi donc, je me contentais de me concentrer sur ce moment et non penser à toutes ces interrogations qui m'envahissent. Je ne peux pas me pourrir l'esprit à chaque personnes que je rencontre. Elle sera mon amie et même, une personne qui serait importante pour moi. Je lui donnais de plus en plus de ma confiance et j'espérais qu'elle s'en rende compte. Au passage, sa remarque sur le téléphone me faisait bizarre. Pourtant, j'obéissais. Je me permettais juste un commentaire au passage.

" Soit... Il ne sait pas ce qu'il loupe... "


Simple avis personnel. Mais passons. Une fois cela fait, je lui avais redonné son téléphone et m'étais échappé durant quelques secondes. Une fois de retour, je lui proposais de retourner marcher.La suivant proche d'elle, je souriais en entendant sa remarque. Plein d'optimisme. Mais justement, c'est ce dont j'avais besoin. Quelqu'un qui ne se morfond pas et qui sait faire la part des choses. Si je devais donner UNE raison pour l'apprécier, ce serait bien cela. Son optimisme et sa visible gentillesse. Un ange, voilà ce qu'elle est. Un ange gardien à qui je donnerais sans hésiter une paire d'aile pour imager ma pensée. A moins que derrière cet ange se cache un véritable petit démon. On n'est jamais à l'abri de mauvaises surprises. Tout comme moi quoi.

Fixant ses océans servant d'yeux, je note sa demande. Le planétarium ? Mais... Vu l'heure. Pour une raison que je ne reconnais pas, je ne peux pas lui refuser. Ainsi donc, je souris et lui prend une main.

" Je doute que ce soit ouvert. Mais.... Hm... Si une infiltration est possible, alors... tentons là. Histoire de noyer nos sentiments négatifs dans le vide de l'espace et sans doute nous baigner de bonne humeur au milieu des étoiles."


Suite à ma phrase, je me mis en route avec elle. Nos pas nous dirigeaient vers ce fameux endroit que peu de gens savent apprécier comme il faut. Le ciel de la nuit était sublimé par ces étoiles. Alternant entre la vision du ciel nocturne et elle, je m'émerveillais doucement avant de simplement rougir en me rendant compte que je tenais sa main délicatement. Pourquoi je rougis inconsciemment moi ? Bah... Secouant la tête, je me rend compte qu'on est arrivé à destination. Regardant l'immeuble en face de nous, je me demande bien comment entrer. Ce n'est pas ouvert au publique la nuit, mais peut-être qu'elle pourrait me contredire. Essayant d'ouvrir la porte en vain, je me retourne pour alors regarder autour de nous et dire.

" .. Au pire.. Rien ne nous empêche de nous poser contre un mur, et admirer le ciel ? Rien que tout les deux. Non ? "


Un compliment me brûlait les lèvres et cela se ressentais, mais je ne pouvais pas me permettre ces pseudos romantismes. Non, pas ce soir. Souriant, je me dirigeais contre un mur, avant de simplement hausser le regard vers ces étoiles. Ces points blancs magnifiques au milieu de la noirceur du ciel. Je m'y perd, comme si je regardais dans mon esprit complétement détruit. Chaque étoiles étaient comme un bout de souvenirs. Soupirant d'aise, je vins m'exclamer de manière pensive, parlant à moi-même.

" Si seulement il suffisait de tendre la main pour avoir ce qu'on veut... ou ce qu'on désire le plus au monde..."





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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 11:56


       
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Ce côté de Jack m’avait manqué, sincère, presque poète à ses heures perdues. Je n’avais entrevu, dernièrement, que la fragilité de son agression, ses heures passées à l’hôpital, moi guettant le moindre signe de sa rédemption à travers cette vitre nous séparant. Les médecins m’avaient bien dit qu’il ne fallait pas brusquer son rétablissement en m’approchant, je pourrais causer pire encore que les dégâts déjà subis. Ainsi, j’avais simplement obéi, comme un animal savant bien dressé. Je ne m’étais pas approchée, je n’avais rien et voilà que par miracle, en cette belle nuit, nous nous retrouvions face à face, le détenteur de son passé face à celui en quête de vérité. Il était sincère dans ses propos, je le sentais. J’étais capable, depuis un certain temps, de sentir si les personnes m’offraient des propos douteux et rien, aucune de ses paroles n’était mensonge…Il n’était que clarté et limpidité dans ses dires. Je me réjouissais d’entendre sa voix, de voir qu’il savait apprécier la vie même si une partie lui manquait et surtout ; qu’il allait bien. Je scrutais souvent l’horizon, regardant discrètement derrière son épaule afin de voir si ce monstre ne nous suivait pas, prêt à bondir tel un lion sur sa proie. Cette fois, ce serait de mes mains nus qu’il périrait même si pour cela, il fallait que je me fasse violence pour outrepasser une de mes phobies…tuer.

Le planétarium n’était pas très loin et nous y arrivâmes plutôt rapidement. Il dissertait sur la beauté du ciel tandis que je m’avouai vaincue face à cette porte qui ne désirait céder pour notre seul plaisir. La nuit était dégagée mais quelques nuages filaient bon train, en contrebas, annonciateurs d’une possible pluie. Pour l’heure, nous contemplions la petite ours et non loin, l’étoile du berger, si je ne me trompe pas. Ces étoiles me rappelaient toutes ces planètes qui restaient inexplorées et ces mondes parallèles aux nôtres où peut-être vivaient un Jack et une Sophie en phase, et non en décalage de plusieurs années. J’adressai un sourire amical et chaleureux au jeune homme en réponse à ses propos, oui je resterai là, avec lui à contempler un ciel d’or. « Ta proposition me va très bien. Tant que l’on reste tous les deux, c’est parfait. » Il comprendrait ce qu’il voudrait de mes dernières paroles, je m’en fichais royalement, je souhaitais profiter mais l’heure s’avérait un peu grave face aux derniers mots qu’il m’accorda. Il parlait de ce qu’il désirait, retrouver ses souvenirs peut-être si nos conversations précédentes concordaient. Devais-je me taire ou parler ? De manière détournée je pouvais peut-être parvenir à le guider, sait-on jamais ? Je m’adossai contre le mur, légèrement tournée pour pouvoir observer un Jack baigné par la lumière des astres avant de poursuivre. « Et…tu te souviens de quelques brides de ton passé, un son, une odeur ou peut-être des flashs ? » J’allais un peu loin mais mon intention n’était pas de le blesser puisque j’avais prononcé cela presque dans un murmure apaisant. « Peut-être que d’en parler à quelqu’un d’extérieur, justement d’extérioriser tout cela te permettrait de remettre des mots sur des images floues et de les rendre nettes ? » Je n’étais pas la mieux placée pour qu’il s’adonne à ce genre d’expériences mais j’étais la seule en sa présence et je doute que les autres puissent l’aider. Il m’a tendu la main par le passé, je ne pouvais que lui rendre la donne.

       
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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 21:10


I need...




Assis à regarder le ciel, j'en oubli tout mes malheurs. Je ne suis plus amnésique, je n'ai plus tout perdu, non, je suis désormais un homme qui rêve, qui possède ses rêves et qui a envie de continuer de vivre. Je suis égal à n'importe qui. Je suis heureux et j'espère que la demoiselle ressent ce que je sent aussi en cet instant. Des fois, j'aimerais pouvoir transférer des émotions, pouvoir faire comprendre aux autres mes plaisirs et mes douleurs. Pour l'heure, il n'y a que mes regards et mes sourire qui y arrivent. Les étoiles sont magnifiques. Je ne me lasse pas de regarder le ciel. Il n'est jamais pareil, on a toujours l'impression que chaque points blancs sont nouveaux, alors qu'en réalité, ce sont bel et bien les même. Douce illusion enchanteresse. Je me laisse bercer par ce tableau à la limite romantique.
Tant qu'on reste tout les deux ? J'aime cette idée. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais ces paroles me font chaud au coeur. J'ai quelqu'un à mes côtés. Une femme à la gentillesse presque louche et pourtant, je m'en accommode. Je ne m'en lasse pas; bien au contraire. Je veux presque la monopoliser intérieurement. Mais cette pensée est trop égoïste, surtout venant de moi. Cette miss, elle mérite quelqu'un de mieux, une personne avec pleins de souvenirs et le pouvoir de sourire tout le temps. Pas comme moi.

Une question tombe. Une question qui prouve le fait qu'elle est curieuse. Mais elle ne manque pas de pertinence. Je me tais comme un idiot et continu de fixer les astres dans les cieux. Elle enfonce le clou en continuant à poser des questions sur mes souvenors. Elle me dit même indirectement de me confier à elle. Ou me confier au minimum. Arès un moment de réflexions, je me contente de sourire et baisser la tête.

" Des images floues... Des ombres... Et deux voix... Deux voix qui s'opposent. Une qui semble vouloir me protéger, tandis que l'autre respire le mal... Mais là encore, c'est juste mon esprit qui me fit cela. Si ça se trouve, c'est juste... mon imagination meurtris. "


Soufflant,je me contente de laisser planer un petit silence. Devais-je lui dire ce qui c'est passé ? Non... Pas ce soir. Pas à elle, ni à personne. Je ne peux pas me confier sur la chose. Fermant les yeux en douceur, je me mord la lèvre jusqu'au sang, puis finalement, je me contente de les re-ouvrir. Une larme tombe au sol. Une unique larme au goût si amer. J’essuie mes yeux de manière machinale avant de grogner. Je n'aime pas pleurer un peu ou pas du tout en face de quiconque. Mais elle, c'est pire.

" ... Désolé..."


Je secoue la tête, puis je me redresse. J'agis de façon impulsive, mais sans violence. Regardant Sophie, je me contente de regarder ailleurs que ses yeux. Elle me dérange pas, mais je n'arrive plus à admirer son regard si doux. Trop doux pour mon esprit meurtris. M'abaissant, je me met à genoux face à elle. Immobile, je me contente de me pencher pour alors embrasser son front dans un geste que je ne reconnais pas. Un mouvement doux, lent, et remplit de tendresse. Je la remercie à ma façon. Suite à quoi, je me redresse sur mes deux jambes avant de dire quelques paroles sur un ton assez bas, proche du murmure.

" Je vais y aller Sophie... C... C'est pas ta faute si je part si précipitamment... Mais... J... Je te promet qu'on se reverra. Mais ce soir, je n'arrive pas à en parler. J... Je te suis infiniment reconnaissant pour ce que tu m'as fait ressentir ce soir. P... Pour la première fois depuis un moment, je me suis sentis... en vie, normal comme tout le monde."


Lui souriant avec énormément de chaleur, je me fait du mal pour continuer comme j'ai décidé. Ce soir, notre soirée se termine là. Si on la continu, je vis me livrer à elle, et j'aurais mal. Je ne veux pas qu'elle me voit sous un jour sombre. Je ne veux pas pleurer et trop me confier. Elle me trouble. Je me dois d'avoir des réponses, mais pas ce soir.

" ... Merci."


Je la fixe, j'hésite... C'est pas bon... Je dois agir. Me retourner, et partir, ou l'inviter à un point de séparation, au lieu de partir là, comme un voleur... Après un moment à hésiter, je lui tend simplement ma main. J'ai encore cédé, mais pour elle, je ne sais pas pourquoi, mais dans mon mal, il y a de la douceur.



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MessageSujet: Re: On the dancefloor | Jack On the dancefloor | Jack EmptySam 16 Aoû 2014 - 10:07


     
Quand les lumières s'éteignent et monte la fièvre de la nuit
JACK CLIFFORD
Et il répond et chacun de ses mots me rappelle ces images qui lui paraissent floues. Cette voix malsaine, mes cris suppliants, tout remonte et fait contrecoup face à cette soirée qui a des airs idylliques. Nous nous serions crus plusieurs années auparavant lorsque le mal n’avait altéré le foyer de Jack, son soupir fut rejoint par le mien, plus discret mais bel et bien présent. Je ne pouvais approuver ses mots ni en dire plus, je savais sur quelle piste dangereuse je m’aventurais mais, je pouvais au moins partager sa souffrance car elle était bien réelle. Comment peut-on vivre ou même se reconstruire avec des images dont on ne se rappelle pas ? Quel malheur peut bien planer au-dessus de nos têtes ? Et bien ce malheur possède un nom, un prénom, une apparence physique et se terre justement quelque part à vouloir encore faire du mal à ce qu’il reste du bellâtre, je m’y opposerais farouchement si cela advenait.

Il était meurtri face à ces évènements, ce que je pouvais comprendre mais face à un Jack tant paralysé par ses émotions, je ne savais comment agir, le prendre dans mes bras ? Je m’étais tant de fois refusé ce geste qu’il était délicat de pouvoir l’envisager dans cette situation. Néanmoins, alors qu’il ressassait le passé, je vis rouler sur sa joue la preuve de sa souffrance, une timide larme dont je n’ai jamais eu connaissance. Je restai un instant stoïque pensant à la meilleure façon d’agir mais il vint à nouveau me surprendre en s’excusant face à son désarroi. J’entrouvris la bouche afin de prononcer des mots qui ne s’échapperaient jamais puisqu’il vint me surprendre, une seconde fois en se mettant à ma hauteur afin d’embrasser mon front. Le doux contact de ses lèvres contre ma peau provoqua un tourbillon de frissons dans mon fort intérieur, je n’étais guère insensible à ses charmes, depuis toujours mais là, l’avoir si près et ne pouvoir rien faire…du gâchis. J’aurais été plus farouche et entreprenante, je l’aurais saisi de mes deux mains, plaquant son visage à hauteur et mes lèvres pour ne faire de nos deux cœurs qu’un seul souffle ce soir. Le moment n’était pas venu et il ne le serait probablement jamais car la Sophie d’aujourd’hui ne pourra jamais ôter l’image salvatrice qu’il semble accorder à celle du passé. Je baissais les yeux en en signe d’impuissance et me contentai de lui répondre, alors que ses paroles auraient pu être les miennes : « Tu ne sais pas Jack mais j’espère qu’un jour tu sauras. Tu ne mérites pas ces ténèbres dans lesquels on t’a plongé… »

Mes paroles se brisaient presque sur la fin, il allait partir, comme auparavant. Ce n’était pas un au revoir et nous étions redevenus « amis », je le pense mais cela fait un mal de chien de se dire que l’être tant aimé et désiré est là, vous faisant face et vous ne pouvez lui révéler ce que vos lèvres brûlent de prononcer. Je n’étais guère une très grande romantique ou une amatrice de clichés comme Jack mais cette situation me rendait extrêmement confuse et malheureuse. Il n’avait pas le droit de me laisser, si j’avais été égoïste, je le lui aurais fait savoir. Il ne devait plus me quitter d’une semelle car j’avais juré sur ma vie de la donner en échange de la sienne, si le mal frappait encore à sa porte. Observant sa silhouette qui se détache de la mienne comme orchestrant la séparation de deux êtres en symbiose, il s’arrête net et me tend sa main. Ce geste signe comme un point de non retour entre nous, comme une promesse secrète qu’il a déjà fait, que je lui ai peut-être rendue et qu’il continue à opérer. Je me rends compte que parfois, si l’esprit ne se souvient pas, le corps lui oui c’est pourquoi, comme à l’époque, je lève les yeux vers Jack, lui adressant ce sourire qui, entre nous deux, veut tout dire et pose d’abord doucement mes doigts contre les siens pour fermement serrer sa paume entre ma main crispée. Je m’accroche à cette main comme à une bouée de sauvetage. Car s’il pense que je l’ai sorti de je ne sais quelle torpeur, sa présence a été salvatrice autant pour lui que pour moi, ce soir.

     
© EKKINOX
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