La première chose à savoir à propos de Khamis – et la plus importante d’ailleurs – c’est qu’il est totalement incrédule. Toute sa vie tourne autour du refus qu’il a de croire en ce qui n’a pas d’explication scientifique, et le pire, c’est qu’il est buté et qu’il ne change jamais d’avis. Il passe sa vie à nier l’évidence, à nier toutes les choses « paranormales » qui l’entourent, il nie l’essence même de ce monde, au point où c’en est presque affligeant pour les autres personnes. A ses yeux, il n’y a ni dieux, ni vampires, ni quoi que ce soit d’autre, c’est simplement le fruit de l’imagination débordante de la population. Sa force réside dans le fait de ne pas croire, et de ne pas douter, et c’est certainement cela qui lui sauve la vie et qui le préserve de Skanda. Skanda, c’est ce qui a été implanté dans son corps, c’est celui qui lui parle, celui qui lui fait faire des choses qu’il ne ferait pas en cas normal, celui qui l’invite dans le chemin de la violence, celui qui veut prendre le dessus. C’est « sa seconde voix », son « autre lui ». Khamis n’en a pas peur, il croit en son intégrité, il niera toujours être possédé par un dieu, puisque les dieux n’existent pas. A ses yeux, Skanda n’est que le résultat d’un traumatisme du passé, un quelconque événement qui a dû le choquer, et qui est l’élément déclencheur de ses troubles. En Skanda, il voit à la fois sa haine, son ardeur et également son courage et sa force, alors qu’il est quelqu’un de plutôt calme et retranché en général. Ces personnages sont liés sur le plan caractériel, car ils ont tous les deux une volonté hors du commun, mais ils sont également en totale opposition : Khamis rejette la spiritualité que Skanda cherche tant. Ils sont en conflit sur bien des sujets, mais le plus récurrent reste celui de l’amour. Khamis n’est pas un coureur de jupon, loin de là, mais il est vrai qu’il espère, comme le commun des mortels, se marier un jour, avoir des enfants, mener une vie paisible, ce qui a plutôt tendance à révulser Skanda, dieu chaste, misogyne et pédophobe. Sa vie amoureuse a donc tendance à aller d’échecs en échecs, c’est pourquoi il essaie de cacher ses passions aux élus de son cœur. Pour ce qui est de l’amitié, il a bien moins de soucis, du moment qu’elle n’est pas partagée avec une femme. Khamis parvient la plupart du temps à garder son intégrité, même s’il lui arrive par de très rares moments d’avoir des trous noirs, pendant lesquels Skanda se libère du joug de son colocataire. Malgré tout, certaines paroles de Skanda l’influencent dans ses décisions et actions, mais ce dernier ne parvient pas à prendre le dessus. Il est sans cesse délégué au rôle de « seconde voix » dans l’esprit de Khamis. Petite note mythologique Skanda (ou Kârttikeya) est, dans la religion hindoue, un dieu de la guerre (et également fils de Çiva). Il est doté d'une force extraordinaire et est né pour terrasser les démons. Sa monture est un paon capable de détruire les serpents nuisibles. C'est un dieu chaste et misogyne, souvent considéré comme un ravisseur d'enfants, il provoque également des fièvres aux femmes en couches. Les textes nous racontent surtout les événements extraordinaires de sa naissance.

      Biographie

       Ma véritable histoire commence il y a 35 ans, lors d’un séminaire d’archéologie organisé par mon père. Il était de ces personnes qui voyaient dans les vieilles pierres des tas d’histoires et de merveilleuses choses, qui pensaient que nos ancêtres cherchaient à nous parler à travers ce qu’ils avaient laissé derrière eux, et même pire ; que les dieux vivaient dans ces vieux murs. Mon père était archéologue, et ma mère journaliste, et ce séminaire changea toute leur vie, ainsi que la mienne.

Ils se sont très vite adorés, très vite mariés, et ils cherchèrent très vite à avoir des enfants, mais évidemment, c’est là que les ennuis surviennent. Après quatre fausses couches, ma mère abandonna l’espoir de donner la vie, quand une femme vint toquer à la porte du foyer familial, un couffin dans les bras, et moi, à l’intérieur. Il paraitrait qu’on m’a trouvé à quelques kilomètres de Kalel, là où l’on évite de s’aventurer, d’habitude.

Mes pieux parents ont cru à une intervention divine, ils m’ont donc adopté dans souci et m’ont chéri toute leur vie. J’ai reçu une éducation religieuse assez particulière, puisque mes parents étaient de ceux qui pouvaient croire en tout ce qu’on leur mettait sous le nez. Ils ne se contentaient pas d’un seul dieu, ils pensaient que le ciel était assez vaste pour accueillir des milliards de divinités différentes et qu’il existait un dieu pour chaque étoile existante.

J’y ai cru pendant quelques années, j’écoutais leurs histoires avec beaucoup d’attention, avalant toutes leurs paroles, mais j’ai fini par grandir et par devenir un peu plus réaliste, au plus grand désespoir de mes parents.

Mon père espérait à tort que je finirais par devenir archéologue, moi aussi, et que ce rejet n’était qu’une passade. Quand j’ai atteint ma majorité, je leur ai dit au revoir, et je suis parti à Terraria, afin de changer d’air. La flore locale me passionna, si bien que je me mis à l’étudier très sérieusement. J’ai fini par devenir chercheur en botanique, et j’adore ce travail. Malgré tout, le seul bémol, c’est que j’ai eu beaucoup de mal à m’intégrer et à parler aux autres. Ce n’est pas facile d’être sociable quand tout notre temps passe dans le travail ! Et plus je travaillais, plus ça m’épuisait.

Quand je me suis senti vraiment au bout du rouleau, je me suis dit que j’allais faire comme tout le monde, aller voir le médecin, qui allait probablement me prescrire quelques médicaments et vitamines pour que ça aille mieux, et tout rentrerait dans l’ordre. Je me souviens m’être évanoui dans la salle d’attente, et après, je me suis simplement réveillé dans un hôpital, quelques jours plus tard, un mal de crâne pas possible, comme si je revenais d’une cuite mal passée. C’est le blackout total. Les médecins m’ont dit que j’irai mieux, qu’il me fallait me reposer quelques temps avant de reprendre mon rythme habituel.

Je suis véritablement tombé malade après cela.  Je pense que l’hôpital a dû réveiller quelque chose en moi, et ma solitude a dû accentuer le phénomène. Une fois sorti, je sentais que quelque chose clochait, j’avais cette impression horrible de ne pas être seul dans ma tête. Des tas d’idées et de paroles pullulaient, et j’avais du mal à me concentrer sur mon travail. Je me souviens avoir passé presque une semaine à discuter avec lui, avec « mon second moi », Skanda.

Il avait pris la personnalité d’un des dieux dont mes parents me racontaient les mythes, Skanda, ou Kârttikeya. Honnêtement, il est assez convainquant dans ses propos, mais c’est sa façon d’essayer de prendre le dessus. Quand on est schizophrène, il y a toujours une personnalité qui cherche à prendre le dessus sur les autres, une personnalité qui pense être supérieure. Là c’est lui, sans conteste, mais j’essaie de rester moi-même malgré tout.

Je n’ai jamais été voir un psychiatre pour mon problème. J’ai fait beaucoup de recherche là-dessus et c’est cohérent. Je pense que je peux cohabiter avec mon second moi, et je n’ai pas envie de me bourrer de médicaments pour faire passer ce problème. Je pense que ma vie a changé, beaucoup, depuis que nous sommes deux dans ma tête, j’ai l’impression d’être toujours avec quelqu’un, et même s’il me dénigre et qu’on est en désaccord sur pratiquement tout, au moins, ça m’occupe, et il me tient compagnie.


       
Pouvoirs & Armes


   Fièvre féminine ∞ Ce pouvoir permet de donner de la fièvre aux femmes (uniquement). C'est un pouvoir dont Khamis n'a pas conscience, et c'est principalement Skanda qui s'en sert, pour éloigner certaines femmes qu'il trouve trop proches de son hôte, ou tout simplement pour éviter à ce dernier de faire preuve de débauche. Khamis croit à un genre de poisse, quand une fille lui plait, elle finit presque indéniablement par tomber malade... Et lui aussi, puisqu'à chaque fois que ce pouvoir est utilisé, il se retrouve à avoir des nausées, jusqu'à ce que la femme touchée se soit rétablie. Les remèdes contre cette fièvre sont les mêmes que ceux contre les fièvres lambda que nous connaissons tous !

   Le Sakti ∞ C'est une lance-boomerang qui ne rate jamais sa cible, à l'aller comme au retour. Ça ressemble à une lance, avec une lame et un manche, mais ça a le même effet que les boomerangs. Khamis l'a trouvée dans son grenier, un matin, elle avait l'air d'être apparue comme par magie. Il l'a essayée, mais s'en est tiré avec huit points de suture. Il la garde dans son salon, accrochée au mur en guise de décoration, parce qu'il n'a pas réussi à s'en séparer.

   
Il s'éveillera


   Annulation ∞ Un pouvoir alentour peut être réfréné ou arrêté. Ce pouvoir marche dans un rayon d'environ quatre mètres, s'intensifiant au fur et à mesure que la personne s'approche de Khamis. S'il y a contact physique (peau contre peau), le pouvoir peut être arrêté. Dans le cas où il y aurait plusieurs personnes utilisant leur pouvoir en même temps, Annulation n'aura d'effet que sur celui qui est le plus proche de lui. Dans tous les cas, Annulation ne dure pas plus de trente secondes. Le temps est variable selon la force du pouvoir alentour, ainsi que le taux de fatigue et la motivation de Khamis.


   
Écran magique

   Bonjour, moi c’est Emilie mais vous pouvez m’appeler Panda (paie ton originalité !) ou Ryuu, j’ai 20 ans et… Bah c’est mon premier « vrai » forum. /sepend/ J’ai longuement hésité avant de m’inscrire, et finalement, je me suis lancée. J’espère que cela ne sera pas trop une catastrophe de RP avec moi et que mon abruti de personnage ne vous insupportera pas trop. Voilà, j’vous envoie pleins de cœurs et de paillettes. ♥