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Troll de Licorne

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MessageSujet: Like brothers Like brothers  EmptyDim 29 Juin 2014 - 18:21

Because without you...
Avec Bertram


L’intervention de Sharmal dans ma vie avait été bien plus qu’un simple battement d’ailes de papillon, et je dois dire qu’à chacune de nos rencontres, il y avait comme un bouleversement d’opéré chez moi, et je ne me retrouvais plus. C’était à n’y rien comprendre et il me fallait reprendre les choses en main avant que ça ne parte trop loin en live. A commencer par Bertram.

Je savais que tôt ou tard, je devrais me confronter à lui, quitte à prendre une gifle ou à donner des gnions, si nous devions en arriver là, mais il fallait que cela cesse. Il était mon frère, celui que j’avais choisi, contre son gré, mon calice, que j’avais choisi, contre son gré, mon colocataire, et je vais me répéter… Sa colère était complètement justifié, même si j’avais pensé que c’était pour son bien, je n’avais fait que l’enfermer dans une cage dorée. Et encore… ça devait être du plaqué or, parce que… Je n’étais pas le plus supportable des colocataires… si on ne se fixait qu’à ce lien.

Par rapport à son statut de calice… J’avais ignoré ses souffrances, bien que je les connaissais, d’une certaine manière, je m’aveuglais et me complaisais là-dedans. Jusqu’à ce que l’autre blonde vienne fourrer son nez dans nos affaires pour m’en mettre plein la vue. Tsssk… Et je me prenais encore la tête pour des idioties…

Loin d’être prêt, mais trop énervé pour que ça continue dans ce sens, j’avais pris ma décision : Ce soir, je rentre. Que faire ? Que dire ? Ces questions se trimballaient dans ma tête depuis que j’avais décidé, et je les balayais en énonçant l’improvisation, sans plus de convictions… Il y avait des chances pour qu’il réagisse mal. Comme la dernière fois. Et qui sait si j’arriverais à garder mon calme… Bon… Il fallait au moins y aller d’un bon pied, ne pas partir perdant et forcer le bon augure… Mais au sujet des réconciliations… Je n’avais jamais fait le premier pas, question de fierté. Pour une fois que je la mettais de côté, je ne savais pas du tout comment m’y prendre. Alors je cherchais, curieusement, j’avais même posé la question à ma secrétaire qui m’avait regardé d’un oeil louche, avec un ricanement en sous-entendant que je m’étais disputé avec ma copine. Bref, elle n’était bonne qu’au travail, elle… Elle n’était pas ma secrétaire pour rien…

Cependant, elle avait émis l’idée d’un cadeau, prenant par exemple un dîner au restaurant, un bouquet de fleurs, ce genre de babioles quoi, qui plaisent aux femmes. Super… Bertram n’est pas une femme, mais je n’allais pas lui balancer ça, elle aurait des soupçons complètement incongrus. Donc on écarte ces idées stupides. Quoique…

Au fil de la journée, la solution me trottait dans la tête. Ce soir… en rentrant, je passerais chez un traiteur… J’étais mauvais en cuisine de toute façon, donc hors de question que je touche à une casserole. C’était au moins pour le geste symbolique, ramener un truc, manger en face à face, comme avant… Un début à la trêve. Enfin… Je ne sais pas, je me trompais peut-être lourdement. Mais c’est Bertram, je pensais qu’il apprécierait le geste. Mais devant le rayon… je bloque sur les goûts de mon frère. Han putain… J’y connais rien, là. A mon sens, il mangeait de tout, même de la verdure… Et s’il s’était cuisiné un truc déjà ? Ouais, bah tant pis, je lui laisserais pas le choix ! Ou… Oh, merde, j’opte pour entrée des tranches de terrines aux poissons, du saumon avec accompagnement multiple entre haricot et pommes de terre pour plat principal et dessert de la tarte aux fruits rouges… Ou comment dire que c’est totalement du pifomètre et que j’espère que ça ira… Je me jette à l’eau.

Arrivé devant la porte de l’appartement, je n’y étais pas revenu depuis un moment, deux ou trois semaines (?), je pris une grande inspiration et pénétra dans l’entrée familière où je déposais ma veste, abandonnant mes chaussures, comme je n’avais pas l’habitude de le faire… Et posa le tout sur la table de la cuisine, le coeur battant, mais feignant de l’ignorer, parce que j’étais incapable de dire quoique ce soit pour l’instant. Faire comme si de rien n’était, ouais, c’était… le plus simple pour moi.

Mais c’était inexorable, le trouble règnait, et je devais dire quelque chose, histoire de me justifier, parce que de toute façon, je n’agissais pas comme d’habitude. En avais-je trop fait ? Ouais, bah trop tard, c’était fait, je n’allais pas faire machine arrière alors que je faisais des concessions...

« Bon, viens manger, sinon, ça va pourrir. C’est tout frais. »


Ou comment traduire par “Je suis content de te revoir, mon frère ! ”


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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyDim 29 Juin 2014 - 21:49


I was in a very dark, dark place

Pendant tout un temps c'était comme être prisonnier, figé dans le temps. Des jours et des jours s'étaient écoulés depuis ce soir là et pourtant j'avais l'impression de rentrer comme si c'était la veille à chaque fois. J'avais laissé le nuancier de couleur sur ma table de nuit. Ce soir là je devais prendre une décision pour  repeindre ma chambre. Et au lieu de ça chaque soir je regardais le trou réparé dans le mur et la couche de plâtre blanche dessus qui jurait avec tout le reste.

Et dans le noir, je réfléchissais. A ce que je pouvais faire pour me faire pardonner. J'avais envoyé des messages et je n'avais reçu que des réponses acides. J'avais essayé de l'atteindre à l'hôpital mais il me fuyait comme la peste. Et pourtant, quand il faisait noir,  je me surprenais à espérer. Un jour il rentrera. Si ce n'est pas demain alors un autre jour. Et chaque journée commençait avec le même espoir, se terminait avec la même déception.

Et ce soir-là, je m'étais préparé un sandwich parce que j'avais la flemme de me faire à manger pour moi tout seul. Cela faisait quelques jours que je commençais à ne plus manger correctement. J'étais sur le canapé, regardant la télévision pour combler le silence assourdissant qui remplissait le loft en caressant Socrate d'une main distraite. Je n'aimais pas vraiment ce qui se passait ni ce que j'étais en train de devenir. Quand je ne prêtais pas attention de drôles de pensées me trottaient dans la tête. Des idées noires, des idées sombres. J'étais désespéré, j'étais abandonné... par ma seule famille. Une fois de plus.

Qu'est ce qui ne va pas chez moi ?

J'écoutais la télévision sans vraiment écouter, sans vraiment regarder quand le claquement de la porte se fit entendre. Au départ, je n'ai pas vraiment réagi. J'ai cru que j'avais rêvé. Puis Socrate est descendu du canapé pour aller du côté de la cuisine. Ca c'était bizarre. Il était en train de ronronner grâce à mes caresses pourquoi partir ? Alors j'ai tourné la tête pour regarder ce qui se passait de l'autre côté de la pièce.

Et il était là. L'air de rien. En train de défaire un paquet sur la table. Et je sais que c'est vraiment très malpoli mais je l'ai fixé. Je l'ai fixé les yeux grands ouverts pour être sûr que je rêvais pas.  Je l'ai regardé faire sans rien dire, puisqu'il ne disait rien. Est-ce qu'il était vraiment là. Est-ce qu'il était vraiment revenu ou bien est-ce qu'il passait juste pour prendre des affaires ou... je sais pas....Peut-être qu'il était venu me dire qu'il me désadoptait ? C'est possible ça ? Alors je l'ai juste fixé en silence, je l'ai fixé sans ciller pendant au moins une minute trente, mais une minute trente qui m'a parut durer approximativement 55 minutes. Je ne prêtais même pas attention à ce qu'il sortait de ses sachets plastiques. Ca aurait pu être des armes ou de la drogue, j'en avais rien à faire.Ou même des morceaux de corps humain.

Et puis sa voix retentit de l'appartement. Sa voix grave avec une pointe d'agacement. Mais ça m'était égal. Il s'adressait à moi. Mes lèvres s'étiraient en un large sourire. C'était sa façon de revenir. Il ne demandait pas d'explications, il n'en parlait pas. Alors je ne ferais pas. J'étais transporté de joie de le voir revenu, en bonne santé, et surtout qu'il ose me parler. Je bondissais donc hors du canapé pour le rejoindre rapidement dans la cuisine, et constaté qu'il avait fait une petite folie niveau bouffe. J'étais surpris. Ce n'était pas le genre de Chris d'acheter de la nourriture. Il n'en avait pas besoin .... j'imaginais donc que cette petite attention m'était réservée.

Je dressais la table pour deux personnes, passant sous silence le fait que j'avais déjà manger. J'étais trop content de revoir Chris pour lui avouer que sa tentative de réconciliation n'était pas nécessaire. Et il le prendrait mal. Je le savais. Et la dernière chose que je voulais c'était de créer de nouvelles frictions entre nous.


«Merci pour le repas !»

Je ne savais pas si je pouvais me permettre de lui dire que j'étais content de le voir - ça reviendrait à mentionner ce qui nous a séparé. Mais je pense que mon regard brillant parlait pour moi. Nous avons commencé à manger en silence, sans trop savoir quoi dire. La terrine n'était pas mauvaise si on passait au delà de sa texture.

«Sinon... c-comment tu vas ? Tu as passé une bonne journée...? »
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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 30 Juin 2014 - 10:38

Yin Yang
Avec Bertram


Comme à son habitude, Bertram dressa docilement la table, sans rien dire, comme un serviteur le ferait pour son maître. Mais plus je le réalisais et puis cette situation me déplaisait. Je ne le voyais pas avant, parce que je refusais de le voir, m’aveuglant en me réfugiant dans ma chambre pour m’enfermer dans ce cocon confortable qu’était ma piaule. Aujourd’hui, sa première révolte avait eu un effet foudroyant sur ma vision des choses. Comme si les rôles avaient été inversé, je remarquais que les calices avaient eu aussi leur pouvoir sur leur vampire, même si mon frère n’en avait jamais fait l’utilisation, finalement.

Il me sortit de ma rêverie, en me remerciant pour ce repas. Je m’installais alors silencieusement face à lui, découvrant le contenu d’une assiette de poisson. Je n’en étais pas particulièrement fan, moins nourrissant que la viande, qui n’était pas comparable au sang de mes calices de toute façon, mais ça changeait un peu de d’habitude. Et puis, s’il y avait des restes, on pourrait toujours nourrir le chat avec… Mais à quoi est-ce que je pense ? Bon bref…

Pas un regard, seul le silence perturber par le claquement des fourchettes contre la porcelaine, nos respirations soutenues et le ronronnement de Socrate à nos jambes qui semblait réclamer sa part de poisson dont l’odeur l’alléchait. J’avais le sentiment d’être revenu il y a quelques semaines en arrière, comme si rien ne s’était passé depuis, la routine. Mais non, il y avait quelque chose de dérangeant, une culpabilité qui m’enserrait le coeur, même si je voulais l’ignorer, elle pesait lourd. Aussi, je n’apportais pas la réponse qu’il désirait, patientant un instant, en déposant le couvert à côté d’une assiette à semi-entamée, sans lui accorder le moindre regard et je soupirais avant de commencer sur un ton bourru :

« Ecoute. Je suis pas doué pour ces choses-là. Tu le sais, tu me connais, mais... »


Mes lèvres se pincèrent nerveusement, mais maintenant que j’avais fait le premier pas, je ne devais pas reculer. Baissant la tête en m’éclaircissant la gorge dans une attente oppressante, finalement, je me jetais à l’eau, et articulais d’une voix basse, détournant le visage, honteux d’avouer de telles choses :

« Je suis désolé. »


Voilà, c’était dit. Je n’avais pas de justifications par rapport à tous mes actes passés et à quoi bon regretter maintenant ? Le mal était fait, il suffisait juste de ne pas reproduire les erreurs. Mais rien que ma nature en était une, je devais juste m’en accommoder, alors par rapport à tout ce que je faisais… Mais au diable les mièvreries fraternelles. Maintenant que j’avais fait ma part du travail, je pouvais enfin répondre à sa question, reprenant la fourchette pour manger une ou deux bouchées :

« Sinon, la journée… Comme d’habitude. Si on omet quelques clients trop exigeants. J’ai appris que Mister Spade avait réussi à te mettre à bout. Quel crétin… »


Pas davantage de détails pour l’instant, je m’essuyais lentement la bouche et abandonnais un morceau de terrine, à la texture trop gélatineuse à mes yeux peut-être, au sol pour que le matou se régale, et accessoirement se taise.

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyMar 1 Juil 2014 - 18:36


I'd rather not talk about it

S'il préférait éviter de parler de ce qui s'était passé ce soir-là, cela me convenait parfaitement. J'étais trop content de le revoir que pour commencer à en reparler et chercher les ennuis. Je voulais garder ce moment tel quel, comme si rien ne c'était passé. Comme si tout ce que j'avais dit était effacé ou au moins ignoré. C'était généralement le style de Chris de ne pas parler, de faire l'autruche et d'enfoncer sa tête dans le sable. Et j'étais vraiment d'accord pour cette fois, pas question de remuer ce qui nous avait séparé.  J'avalais quelques bouchées de saumon,  sans trop d'appétit, essayant timidement de renouer le dialogue avec lui, parler de tout et de rien.

Cependant... il ne répondait pas à ma simple question. Et l'expression sur son visage....et ce sentiment que je ressentais. Quelque chose n'allait pas et ça venait de lui. Il n'était peut-être pas très content de revenir...C'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il s'excuse. Ce n'était pas vraiment son genre donc j'étais un peu surpris. J'abandonnais ma fourchette et je me suis aussitôt senti très mal à l'aise. J'ai baissé la tête... Je ne voulais pas tellement le dire mais qu'il faisait le premier pas ...


«Non...C'est moi qui suis désolé... Je n'aurai jamais dû dire toutes ces choses...»

J'ai expiré et j'ai relevé la tête. Il était aussi embarrassé que moi, c'était presque mignon à voir. J'essayais d'alléger un peu l'atmosphère :

« Je suis tellement content que tu sois revenu.»

...et sain et sauf

Ces dernières semaines j'avais eu l'impression de devenir un fantôme. Abandonné pour les troisième fois dans ma vie. L'histoire se répétait en boucle. Il avait de nouveau quitté la demeure familiale et la dernière fois... il était revenu en sang. Qui sait, peut-être que mon frère est en train de devenir prudent ?  J'aimerai bien y croire en tout cas  ! Une fois ce l'épreuve des excuses mutuelles terminées, je reprenais mon repas avec enthousiasme. D'un coup la nourriture me parût bien plus savoureuse.  Du moins jusqu'à ce qu'il mentionne Mr Spade. Nan là ça m'a donner envie de recracher la tranche de terrine. D'ailleurs j'ai failli l'avaler de travers. Spade. Ce type chelou qui avait une sorte d'arrangement avec mon frère. J'avais des sentiments mitigés à propos de ce type. D'un côté...j'étais plutôt content que Chris explore d'autre option que le simple meurtre et de l'autre... Je me demandais quel genre d'influence cela pouvait avoir sur son caractère et sur son humeur... En tout cas, ce mec ne manquait pas d'air en mentant sur le faire qu'il était un ami. Tsss. Rien que d'y penser, je sentais mon estomac se crisper et mon sourire s'effacer.


«Ouais.. J'ai pas tellement envie d'en parler...»

Machinalement ma fourchette écrasa les restes dans mon assiette. Pas avec frustration ni avec fureur. Juste les écraser une fois. Puis deux pour être sûr. C'était l'effet qu'il me faisait. Le sentiment de devenir acide pendant que je me répétais les noms d'oiseaux que j'aurai du lui donner. Ce type mentir sur le fait qu'il était un ami de mon frère. Tsss. Pathétique. J'ai l'habitude de gérer les gens méchants, stupides et même injurieux. Mais là, c'était personnel. Vraiment très personnel. Et c'était à propos de Chris, pas de moi. Je lui aurai arraché les yeux en lui demandant s'il la trouvait drôle sa petite remarque à la con.
Je repoussais on assiette et j'inspirais profondément, reposant mon regard sur mon frère et son oeil invalide.

«J'ai fait ta lessive pendant que t'étais pas là... Oh et ... Socrate a attrapé une souris aussi ! »

Ce n'était pas grand chose, juste des détails qu'il avait manqué. Bien sûr que je ne précisais pas que la souris était toujours en vie et que je l'avais soignée avant de la rendre plus loin à la nature.

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptySam 5 Juil 2014 - 22:13

Descent into hell ?
Avec Bertram


Je pouvais sentir tout au fond qu’il se retenait de m’exprimer sa joie, d’où le silence pesant, mais il n’y avait pas besoin de notre lien pour le comprendre, je le voyais à ses sourires retenus, sa précipitation à mettre la table pour aussitôt me faire face et reprendre un semblant de vie normale malgré la séparation que nous avions vécu depuis quelques semaines. Rien à voir avec ma crise d’adolescence, quoique… Non, à l’époque, je rentrais de temps en temps, mine de rien, laissant déferler ma colère et ma haine avant de m’enfermer dans ma chambre, tout simplement. Là, c’était autre chose, c’était un silence, c’était différent. Nous étions des adultes, mais ce fut dans ce moment que j’avais compris combien je dépendais de mes calices, surtout de Bertram. La moindre conversation que j’avais avec des étrangers ramenait automatiquement mes pensées à lui, me demandant ce qu’il faisait, comment se sentait-il, s’il prenait soin de lui.

Et en l’observant, je pouvais voir un visage émacié, le regard fatigué, les cernes de lassitude, il avait les marques d’un malade presque, sans doute dû à la culpabilité, le connaissant, tout le poids qu’il portait sur les épaules, ça se voyait dans son attitude à toujours se pencher en avant pour le porter seul, comme Atlas portait le monde. Même si ma vue lui rendait le sourire, je n’arrivais pas à regarder en face les dégâts que j’avais causé sur sa psychologie. Il semblait vouloir tout prendre sur lui, encore des excuses, alors que je savais parfaitement que ce soir-là, il l’avait pensé… Toute cette colère retournée contre moi… C’était la bombe à retardement que j’avais créé. Et j’en avais eu peur. J’avais eu peur que Bertram explose pour de bon.

Gardant le silence pour continuer mon assiette d’un air amer, je cherchais au fond de moi les paroles qui pourraient tout changer, oublier le passé, repartir de zéro, mais il n’y avait pas de magie pour me venir en aide. Je manipulais l’Ombre, mais pas les mots, ni la mémoire. Rien qui puisse lui venir en aide. Peut-être qu’en effaçant mon existence… Les paroles de Sharmal me frappèrent au coin du cerveau, me rappelant que ce n’était pas la solution. Mais alors que faire ? Laisser continuer sur une discussion banale telle que la lessive ou la souris du chat ? Non, le malaise perdurait. Pourtant, je pouvais lui annoncer aussi que j’avais ramené le sac contenant ses vêtements que la chasseuse m’avait confié. J’ignorais d’ailleurs ce qu’il s’était passé pour en arriver là, pour qu’elle… possède des vêtements de mon frère… D’un autre côté, vu l’état de sa robe, après les péripéties, ça ne m’étonnait pas qu’il eut pu lui en prêter.

Ma fourchette écrasait machinalement les restes de l’assiette sans plus se diriger vers ma cavité buccale, n’arrivant plus à manger un seul morceau tant ça me travaillait. En fait ça m’énervait. Je n’étais pas genre à faire la conversation. j’avais tenté, à vouloir savoir ce qu’Adrian avait pu lui faire pour l’énerver à ce point, selon les rumeurs, mais comme je n’ai pas eu le temps d’aller lui rendre visite, je ne le saurais probablement pas, puisque mon interlocuteur refusait d’en dire plus. Tant pis, ça n’avait pas l’air si grave.

Dans un clinquement métallique, le couvert claqua contre l’assiette et mon regard se leva sur lui, un soupir s’échappant subitement, tandis que je me reculais contre le dossier.

« … Tu mens. »


J’essayais de discerner ce qu’il y avait au fond de lui. Le déstabiliser sans doute pour voir sa réaction était une bonne solution, mais je ne lui laissais pas le temps d’en placer une, finalement, que je lui apportais directement les explications à ma soudaine affirmation qui semblait sortir de nulle part.

« Tu me détestes au fond. Je l’ai senti. Tu n’es pas heureux, tu aurais préféré avoir une autre vie, alors que je t’en ai privé. Comment peux-tu être content de me voir ? Tu aurais pu avoir une famille normale, une femme avec des gosses… Mais non, tu es calice de ton vampire de frère… »


Un sourire nerveux se dessina sur mes lèvres pâles. Quelle vaste blague tout ça, je m’enfermais dans mon égo sans rien voir, enfermant ma chose dans sa cage dorée de peur de le perdre, mais lentement il se meurt, à petit feu, dépérissant de ne pas vivre pleinement, observant avec envie la liberté. Que se passerait-il si j’ouvrais la porte ? Il s’envolerait en m’abandonnant ? C’était peut-être mieux ainsi… Au moins, il serait heureux, lui.

« … Si tu veux changer de vie… Je ne t’en empêcherais pas. A ma différence, tu ne vis pas éternellement, alors… tu devrais en profiter... »


A qui cela faisait le plus de mal, cette différence d’existence ? L’immortalité était une malédiction, finalement, de voir disparaître ceux qu’on aiment inéluctablement… Je n’avais pas la force, mon regard se tourna vers la fenêtre, direction les étoiles dans le noir… une petite lueur d’espoir dans une scène mélodramatique. A pleurer de rire.

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 7 Juil 2014 - 22:25


When I am with you, there's no place I'd rather be



A quoi cela pouvait-il bien servir de reparler de nos erreurs, des sujets qui fâchent ? Non vraiment, je préférais me focaliser sur le soulagement de revoir mon frère, et lui parler de choses triviales et sans importances, celles qui font la beauté du quotidien qui avait certainement dû lui manquer. Notre réunion, nos retrouvailles...je ne souhaitais pas les gâcher et certainement pas à cause d'Adrian Spade. Maintenant que Chris était de retour à la maison, maintenant que notre "famille" était réunie, j'oubliais toutes ces nuits d'angoisses et la colère qui m'avait animé. Sharmal était son autre calice. Bien, ça n'avait pas d'importance, il m'avait toujours moi et le sang en poche. N'est-ce pas ?

Cependant quelque chose n'allait pas chez lui. Contrairement à moi, il ne semblait pas... content. Pas vraiment à l'aise. Quelque chose le dérangeait.... et ça me perturbait. Et connaissant le tempérament de mon frère, soit il allait le garder pour lui jusqu'à la fin de ses jours, soit ça n'allait pas tarder à se faire connaître....Même si... j'espérais avoir tort. Le repas se poursuivit dans un silence maladroit jusqu'à ce qu'un de ses couverts claqua brutalement contre son assiette. Le son me fit sursauter, mais ce fut ses paroles qui me glacèrent le sang.

Moi ? Mentir ? Je restais interdit, cherchant ce que j'avais pu dire pour qu'il réagisse de cette façon quand il clarifia son propos. J'étais... assommé par ses paroles. Il disait toutes ces choses horribles mais le pire... c'est que ces choses horribles avaient été pensées à un moment ou l'autre de mon existence... mais aujourd'hui... c'était différent. Ca m'a pris quelques minutes pour articuler des mots et répondre à ses accusations.


« Chris... Je.. Je ne mens pas. Evidemment que je suis content de te revoir ! Tu n'as pas idée.... à quel point j'étais inquiet....»

Ces dernières semaines... n'avaient pas été un soulagement. Ca avait été l'horreur. J'étais ... si seul... Et il me détestait... et il me détestait toujours. Non, il ne m'avait pas pardonné...Sinon il ne dirait pas toutes ces choses...


«Pourquoi est-ce que tu dis tout ça...Je n'ai jamais....Je ne te.... »

Ma voix se brisa sous le coup de l'émotion. Qu'est ce qui lui prenait d'un seul coup ? Comme tout cela n'étais dû qu'au fait d'être son calice... Ce n'était pas le cas. Etre son calice, ce n'était pas si difficile si ce n'était pas pour son sale caractère. Mais qu'est ce qu'il me demandait exactement  ? De choisir entre... ma liberté et lui ? De choisir entre ma liberté et ma famille ? Evidemment que j'allais le choisir ! Je le choisirai toujours... Mais si je disais ça alors qu'il était si convaincu que je le haïssais...Il était capable de me rejeter pour de stupides raisons... Et je ne voulais pas ça.

Je l'ai regardé avec mon regard implorant, espérant qu'il puisse comprendre ce que je ressentais sans avoir à parler. Ma main  se posa sur la table comme pour chercher la sienne .

«Chris... je ne te déteste pas... Je.. je ne sais pas d'où tu sors tout ça et si c'est ma faute... je suis désolé... je.. Je te supplie de me pardonner...»

Ma voix tremblait un peu et mes yeux devenaient humides alors que je lui disais :

«J-Je suis désolé...de t'avoir blessé. M-mais... Tu es ma seule famille... Je ne t'abandonnerai jamais. Même si je dis des choses... qui te font croire ça... Même si parfois... tu me regardes avec dégoût...» Je raclais ma gorge pour faire passer cette confession. «Tu es mon seul frère... et je t'aimerai toujours...et je  t'échangerais  pour rien au monde»

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyMar 8 Juil 2014 - 21:11

Faster descent
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Même si je feignais de l’ignorer, je savais parfaitement combien Bertram pouvait être inquiet pour moi, mais quelles étaient ses raisons finalement ? Il se sentait coupable de m’avoir jarté de l’appartement ? S’il m’était arrivé quelque chose, il aurait pris pour lui, à tous les coups, c’était pour cela, il ne voulait pas endosser cette responsabilité, bien qu’elle ne lui appartenait de toute évidence pas. Après tout, de nous deux, c’était moi l’aîné, il n’avait pas à être responsable de mes conneries… Il n’en avait pas le droit.

Mais tous ses sentiments négatifs qu’il avait sorti ce soir-là étaient sans doute ce qu’il pensait au fond, bien qu’il ne le montre pas aujourd’hui. Comment mesurer ce qui était vrai ou non ? N’essayait-il pas de se voiler la face, tel un syndrome de Stockholm ? Masochiste, il aimait peut-être que je le torture, finalement, car il n’a connu que ça avec moi… Toute la culpabilité revenait, et ça me donnait encore plus envie de le dégager pour qu’il fasse vraiment sa vie, qu’il la prenne en main, comme un être humain normal, sans avoir à se soucier d’être un calice ou non.

Je cherchais les mots, pour essayer de lui expliquer ce que je voulais entendre, car il prenait trop sur lui, pensant que j’étais sur le point de l’abandonner. Toutes ces paroles qu’il déblatérait, bien sûr qu’elle me touchait, bien lus que ce que je faisais voir. je n’avais pas le droit de flancher, car je voulais son bonheur, c’est tout.. Et j’étais conscient qu’en restant dans cette situation, ce ne serait sans doute pas possible… Jusqu’à ce qu’il me déstabilise vraiment en me déclarant que je le regardais parfois avec dégoût.

Ma bouche s’entrouvrit et je le fixais d’un air abasourdi. J’hésitais, cherchais mes mots, comment pouvait-il dire ça ? Je cherchais la raison d’une telle déclaration. Et puis, il me semblait comprendre… Détournant le regard d’un air inquiet, passant une main dans mes cheveux, déboussolé par ce quiproquo, j’expliquais vaguement :

« C’est… pas toi que je regarde comme ça… Je… »

Déglutissement.

« Ce sont mes erreurs… Un frère n’a pas à devenir calice. On avait pas besoin de ça… »


Je serrais les poings. Il ne comprendrait pas, certainement pas. Et la colère m’envahit, je me levais brusquement, renversant la chaise au sol, tandis que je tapais du poing sur la table, contrôlant un minimum ma force, pour éviter de la briser :

« ON AVAIT PAS BESOIN DE CA ! TU COMPRENDS ?!  »


Ma respiration s’emballa, et je dus me calmer un peu pour reprendre mon souffle. Je me sentais soudainement honteux, je m’étais énervé pour rien au final, c’était du passé, après tout, il n’y avait pas moyen d’y réparer, apparemment, sauf s’il acceptait… Le visage sombre, je réitérais la demande :

« C’est pas un choix que je te demande… Pourquoi te préoccupes-tu tant de ton bourreau ? De toute façon, notre lien est là, je te lâcherais pas comme ça… Mais tu préférerais sans doute fonder ta propre famille, je me trompe ? A moins que tu n’aies peur que je fasse d’autres conneries… ?  »


Un regard soupçonneux se vira sur lui, mon frère. c’était instinctif chez lui, il flairait tout ce que je faisais de mal, pour nettoyer derrière, essayer de rattraper les choses. Il éclairait le chemin que j’obscurcissais, c’était ainsi. Mais peut-être était-ce là, sa raison de vivre ? Je l’avais tant altéré qu’il n’était plus un humain comme Monsieur-tout-le-monde. Il était un mage, un frère de vampire… Lourde charge pour un enfant de neuf ans… Je ne m’en étais pas rendu compte à l’époque, mais nos parents…?

Pris d’une soudaine lassitude, je remis la chaise debout pour m’y affaler de nouveau dans un soupir. Je me renfrognais, parce que je me demandais s’il allait pêter un câble ou alors chialer comme une gonzesse. Alors, je détournais le regard et déclarais le plus nonchalamment du monde :


« Oublie… Tu m’as manqué, toi aussi. »


Par pitié, pas de sourires avec un regard larmoyant...

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyJeu 10 Juil 2014 - 20:12


What did we need then ?



Je ne comprenais ce qui était en train de se produire. Est-ce qu'il était encore en colère contre moi ou contre lui-même ? Dans cet état notre lien mental n'était pas d'une grande aide. J'était effrayé, coupable et paniqué. Les émotions de mon frère de me permettaient pas de voir clair dans cette tempête. Est-ce qu'il voulait me jeter dehors comme je l'avais fait ? Mais pas me jeter hors  du loft mais hors de sa vie, de notre famille ? J'imaginais que ça devait arriver.. Quand nous étions gamins j'étais son jouet, son doudou, maintenant les choses avaient changé et il était probablement temps pour lui de jeter sa dernière peluche. Pouvais-je l'en blâmer ? Je ne crois pas mais... C'était la dernière chose que je voulais. Etre séparé de  mon frère... J'avais tout fait pour lui. Pas forcément par obligation mais par amour.

Devenir son calice, ce n'était pas vraiment prévu. Mais on arrive à s'y faire. Ce n'était pas ce qui mettait le plus d'obstacles dans ma vie, notre lien, lui fournir du sang de temps en temps... Non ce qui m'entravait, c'était son comportement. Mais ça m'était égal.  J'étais si en colère à propos de ça mais désormais ça m'était égal. Ces sacrifices je les avais fait en connaissance de cause. Et si je devais recommencer, je les referais encore une fois. Car tous ce que je désirais, toute la liberté du monde ne m'apporterait jamais la seule personne qui m'a choisi pour faire partie de son univers. La seule personne qui m'ait choisi dans la foule. Chris. Mon frère.

Et alors que j'avais peur qu'il m'abandonne, j'ai essayé comme j'ai pu de le retenir. D'essayer de vaincre ses doutes quant à ma dévotion et ma loyauté. Et donc... j'ai finalement osé aborder ce qui me préoccupait depuis longtemps. Ce regard, ce sentiment désagréable dans ma poitrine. Et cette déclaration le déstabilisa. L'amertume laissa place à la surprise et l'hésitation. Toutefois... il confirma mes dires...Je n'étais pas fou. Il me regardait bien comme ça... Je baissais les yeux. Il admettait donc. C'était vrai. Il était incapable de s'expliquer parce que c'était vrai. Il n'y avait pas d'autres raisons... Je me sentais blessé. Mais ensuite, ses paroles furent révélatrices. Pour une raison quelconque il remettait toute la responsabilité de ce qui c'était passé il y a des années sur lui. C'était bien son genre. Ne pas parler. Ne me le laisser savoir. Et maintenant avec ce que j'avais dit l'autre soir... il se torturait à ce sujet. Ce n'était pas ce que je voulais.


«Chris... C'est pas...»

... ta faute. Mais soudainement il se mit à crier. Sa voix s'éleva, puissante et je me recroquevillais automatiquement sur ma chaise. J'avais beau me dire qu'il ne me criait pas dessus, le fait était que nous étions les deux seuls dans la pièce. Et je n'aime pas quand il me hurle dessus... J'ai l'impression qu'il est hors de contrôle. L'excédent d'humidité déborda de mes yeux et je les essuyais vivement sur la manche de mon pull. Il avait raison, on n'avait pas besoin de ça... Mais ce n'était pas comme si on l'avait fait exprès ! Et puis au final...Je préférais que ce soit moi plutôt que quelqu'un d'autre. Mais l'avouer à Chris , c'était mettre de l'huile sur le feu en ce moment.  Alors je l'écoutais en silence, osant à peine lever les yeux vers lui . Il disait que notre lien était là et pourtant... c'était comme s'il essayait encore de me pousser dehors. En quoi consistaient ses vraies motivations ? Je restais silencieux encore un moment après sa déclaration. C'était sa façon s'essayer d'effacer ce qui venait de se passer.

«Tu n'es pas mon bourreau Chris. T'es mon frère....Et... je ne sais pas ce que tu veux de moi en ce moment...»

Mais le malaise, la tension que mon frère avait apporté ne s'apaisait pas. Et je ne  parvenais pas à mettre le doigt sur ce qu'il voulait que je lui dise. Qu'est ce qui pourrait le rassurer ou lui faire plaisir ? Je ne sais pas... Tout à l'heure il voulait me parler d'Adrian et j'avais refusé.. Pourquoi ne pas le mentionner maintenant puisque c'était ce qu'il désirait savoir ? Mon frère est si compliqué... Je reprenais lentement, d'une voix plus assurée que tout à l'heure.

«Ce type... Adrian Spade... Je ne l'aime vraiment pas. D'abord, il m'a dit que vous étiez amis... Ensuite il a fini par avouer que vous aviez un arrangement....» Je marquais un silence.« Et il a fait cette blague douteuse, à propos de me crever pour que je te ressemble. Bref. J'ai jamais eu autant envie de frapper quelqu'un. » Je poussais un soupir «Parfois j'aimerai juste... être un peu plus au courant... mais si tu ne veux pas m'en parler, c'est pas grave. Je comprends. »

Mais ne t'étonnes pas si je m'inquiètes

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyVen 11 Juil 2014 - 23:54

Half confessed
Avec Bertram


Des justifications, il tentait d’effacer d’une parole le passé, repoussant ma faute sur autre chose, comme si cela semblait normal. Cherchant les explications, le sujet revenait alors sur quelque chose qui m’avait semblé plus léger, jusqu’à ce que ce soit détourné, finalement, me semblait-il pourtant qu’il ne voulait pas en discuter, mais il ne me laissait pas le choix.

Je fus d’abord surpris d’une telle approche, je savais qu’Adrian était imbuvable, parfois, mais jusqu’à maintenant, il s’est tenu à carreau avec moi, sentant sans doute ma menace peser sur lui. A en croire les paroles de Bertram, il avait dû apprendre d’une manière ou d’une autre le lien qui me reliait à mon frère, mais de là à le menacer, il ne comprenait pas ce qu’il risquait à s’en prendre à mes personnes chères ?

Fronçant les sourcils, je pris le temps de chercher mes mots, comment aborder le sujet. Mes petits secrets le dérangeaient, c’était ça qu’il voulait dire. Depuis quand avais-je arrêté de tout lui dire… Depuis ce jour où il était devenu mon calice, ce lien me mettait mal à l’aise, qu’il en sache beaucoup trop sur moi, ça avait été une violation de mon jardin secret en quelque sorte, mais j’avais appris à l’accepter dans ce sens, c’était dans l’autre que j’avais plus de mal désormais, ressentir ce que pensait mon frère… Je voulais créer comme un équilibre, inconsciemment et ça avait juste foiré…

Mais ça faisait si longtemps, je trouvais même cela ridicule que ça vienne d’un coup comme ça… Et pourtant, sa voix prenait le dessus sur la mienne, même si je m’étais énervé d’un coup, il semblait comprendre que j’avais jeté une bouteille à la mer, il y a quelques temps et il venait de la réceptionner. Détournant le regard, la voix grave, j’entamais comme un monologue :

« Adrian… C’est un peu particulier. Nous avons en effet un arrangement. Il a découvert que j’étais… par inadvertance… Mais bon, il a beau être con… il est pas méchant. »


En revanche, il aura droit à des retours de ma part d’avoir osé faire chier mon frère. Encore, se foutre de ma gueule, ça aurait pu passer, mais là… Je suis pas sûr d’apprécier. Bertram est une personne de confiance et jamais il n’aurait déformé un discours pour s’arranger. Je savais qu’il disait la vérité, et sachant qu’il eut pu perdre patience dans son métier était un fait très rare.

Manipulant machinalement la fourchette qui était revenu dans mes mains nerveusement, je continuais sur un ton monotone :

« Il y a des choses que je préfère que tu ne saches pas. Pas pour te laisser dans le déni complet, non. Juste que... »


C’est pour te protéger…

Je déglutis, je n’arrivais pas à dire ce genre de choses. Ce serait mal pris, il me déclarerait qu’il est asse grand pour se défendre, et c’était vrai, mais je ne voulais simplement pas l’impliquer dans mes emmerdes, tout simplement.

Poussant un profond soupir, je lui fis part d’une décision que j’avais prise, durant notre séjour séparés, suite à la discussion avec Sharmal aussi, notamment :

« Ecoute… Sharmal… m’a… raconté un peu… des choses. Sur ce que vous ressentiez… Donc… Je ferais un effort pour… considérer tout ça. Je ne me rendais pas vraiment compte... »


Tu sais comme je suis…

Compliqué pour moi de jouer sur le terrain des confidences, j’avais le sentiment que je faisais des promesses que je ne tiendrais pas, un noeud de culpabilité se nouant déjà dans le creux de mon estomac. Pourtant je n’y mettais pas de la mauvaise volonté, non, bien au contraire, j’avais besoin de temps, et qu’on me rappelle à l’ordre, parce que l’infect reviendrait rapidement à la charge sans crier gare.

Mais pour couper court à tout ça, je lui lançais un regard complice, peut-être taquin, les doigts croisés devant mes yeux qui le transcendaient :

« Et sinon ? Une famille rien qu’à toi, ça ne te tente pas plus que ça ? »


J’insistais sur ce point… Mon frère avait peut-être besoin qu’une femme s’occupe de lui, ou plutôt qu’il prenne soin d’elle, avec un marmot, ou que sais-je ? J’avais juste le sentiment de lui en priver, lui priver de sa vie.

« Es-tu vraiment satisfait ? »




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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 14 Juil 2014 - 17:03


Are you excluding me or are you so insecure ?


Avant, il avait l'habitude de tout me dire. C'était...lorsque nous étions enfants. Il  ne se laissait pas de moi, même à mes propres dépends.  Il avait l'habitude de me garder près de lui, la nuit et de me souffler à l'oreille tout ce qui lui passait par la tête, ses peurs, ses désirs...A cette époque j'en savais plus sur lui que quiconque. Mais évidemment avec l'âge, les choses avaient changé. Et aujourd'hui je me retrouvais avec la terrible sensation d'être exclu et de ne rien savoir de la seule personne qui constituait mon entourage proche. Depuis que j'étais devenu son calice, j'avais eu l'impression d'être exclu de cette famille comme l'étranger que j'étais et cela faisait mal... très mal. Mais pas autant que de le perdre pour de bon. Et puis nous étions des adultes, je pouvais comprendre la nécessité d'avoir une vie privée.

Donc... je lui ai parlé d'Adrian, comme il me l'avait demandé. Parce que je n'avais pas de raison particulière de ne pas lui en parler. Et à son tour, il me donna quelques informations sur lui, mais cela ne suffisait pas à apaiser mon sentiment à propos de ce type. Et je pouvais comprendre qu'il ne puisse pas tout me dire... Mais me laisser dans le noir quand quelqu'un nous menaçait... Je sais qu'il a l'habitude de gérer ce genre de choses et c'est ce qui m'ennuie. Je ne suis pas sûr que son jugement soit toujours très judicieux.

Ensuite il me parla de Sharmal ? Ah ? Donc ces deux-là avaient eu une conversation ? Sans doute pendant que  Chris me faisait la gueule... Moi aussi j'avais ressenti ces constantes perturbations, ces sentiments... Mais je ne pouvais pas m'approcher de Chris, il me détestait trop pour que je puisse lui parler... Donc Sharmal l'avait fait à ma place.  Peut-être que je devrais la remercier pour ça. J'esquissais un faible sourire et j'hochais la tête. Progressivement... nous pourrions arriver à une compréhension mutuelle. Petit à petit... on y arriverait.  

Et comme pour le prouver, il me lança un regard complice qui soulagea mon coeur inquiet et angoissant, diffusant une douce chaleur dans mon organisme.


«J'ai déjà une famille, Chris. Arrête de l'oublier. Et c'est tout ce dont j'ai besoin pour l'instant. »

Je repoussais la nourriture devant moi et je le regardais.

«Et toi ? Es-tu satisfait ?»

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 14 Juil 2014 - 21:28

Why does it concern you?
Avec Bertram


Ce n'est pas que cette situation m'était inconnue, mais elle avait disparu de ma vie du jour où notre relation avait brusquement été chamboulée, pourtant n'était-ce pas ce que j'avais recherché depuis si longtemps tout en le rejetant de crainte d'être moi-même rejeté comme un déchet ? Il avait fallu qu'on m'ouvre les yeux pour que je voie mes erreurs, me les mettre directement sous le nez pour que je me rende compte que je me plantais totalement de route. Pourtant, je ne peux pas dévier comme ça de mon chemin, on ne change pas soudainement les gens, comme ça, même si ses mots avaient le don de m'émoustiller...

J'eus un sursaut sur sa déclaration, détournant le regard d'un air sombre, les sourcils froncés, mal à l'aise qu'il dénie ainsi ma proposition de refaire sa famille. Non pas que je me disais que j'allais me le coltiner jusqu'à la fin de sa vie, au contraire, d'une certaine façon, j'étais soulagé qu'il désire à ce point rester avec moi, mais... J'avais peur, cette peur grandissante, car en dehors des sentiments que les calices éprouvaient, il y avait  ce destin inéluctable de l'humain, la Mort, qui me séparerait de ceux que j'aime, et Bertram n'y échappera pas. J'étais l'aîné des deux, et de savoir qu'il partira un jour, bien avant moi m'apparaissait comme un coup de poignard dans le coeur aujourd'hui.

A toujours vouloir le préserver de mon monde, je l'avais comme ignorer, presque oublier qu'il faisait partie de ma vie, jusqu'à ce que pendant un temps je me rende compte de la place qu'il avait pris dans ma vie. L'idée qu'un jour il disparaisse était alors insupportable, et me brisait. Le doute s'insinuait en moi, et c'est le regard obscur qui se tourna vers la fenêtre pour scruter dehors d'un air pensif, le menton dans la main.

« Et toi ? Es-tu satisfait ? »


Cette question me fit tourner la tête vers lui, une illumination, ou plutôt une peur soudaine, un frisson me traversant l'échine. Etais-je satisfait ? Etais-je satisfait ? La question résonnait dans mon cerveau, enregistrant l'information. De quoi devais-je être satisfait ? Je bloquais dessus, je ne comprenais pas où il voulait en venir, j'étais déstabilisé.

Puis il m'apparut que Bertram essayait justement de me déstabiliser. Où voulait-il en venir ? Il cherchait à se rire de moi, alors que j'avais accepté de faire des concessions, profitant de ma faiblesse passagère ? Est-ce qu'il oserait me faire ça ? Je voyais mal mon frère être un fin calculateur s'en prendre à moi. Je le transcendais du regard, sérieux, essayant de deviner le fin de ses pensées, mais même avec notre lien, je ne ressentais rien...

« Pourquoi tu t'y intéresses ? »


Mon regard ne le lâcha pas pendant les secondes qui furent silencieuses entre nous, comme cherchant qui allait faiblir le premier. Ce fut moi, pour une fois, je poussais un profond soupir, conscient d'avoir mis mon frère dans l'embarras. M'adossant d'un coup à ma chaise, bras en arrière, une main passant dans ma crinière sombre découvrant mon visage pâle et scarifié, je le rassurais d'un ton léger, ou plutôt, je lui avouais, parce qu'en matière d'assurance, j'aurais pu répondre "oui, oui, je suis entièrement satisfait" :

« Ai-je l'air satisfait ? Être un parasite pour les humains, un monstre, à la vie éternelle, regardant mon entourage mourir lentement, ceux qui m'acceptent... Il n'y a rien de bien réjouissant à cela. »


Le destin du vampire était-il plus enviable que celui de l'humain ? Car quand bien même ceux-ci seraient acceptés par la société, ils n'en restent pas moins des suceurs de sang... Une malédiction.

« Pourquoi sommes-nous nés, hein ? On dirait qu'on s'est bien foutu de notre gueule... »


Mes pensées avaient dépassés mes lèvres, et je m'étais penché en avant, bras sur la table, tête reposée contre, dans un geste de lassitude nerveuse. Je restais quelques secondes comme ça, pour finalement me lever et m'étirer longuement en baillant.

« bah... Te bile pas pour ça... Tu me connais, je serais jamais satisfait, sinon ce serait pas moi. »


En me dirigeant au salon pour récupérer le sac qui résidait toujours dans l'entrée, j'eus la curiosité de regarder les papiers qui trainaient sur le meuble, en attente de tri, j'imagine, voyant qu'il y avait aussi du courrier à mon nom que je regardais avec dégout presque, rien de bien passionnant en somme, je les reposais là pour les consulter plus tard... un jour... Je revenais à lui pour lui donner le sac :

« Tiens, au fait, la Miss m'a donné ça pour toi. Elle m'a dit que ça t'appartenait... ... Merci... d'avoir... assuré, ce soir-là... »


On en revenait là. Mais je devais l'admettre, Bertram avait le don de toujours assurer dans les pires situations. Mais d'un autre côté... il avait pas le choix, pour s'occuper d'un crétin comme moi... Il avait été à la bonne école.


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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyJeu 17 Juil 2014 - 14:23


Only human



Je ne sais pas pourquoi il faisait une fixation sur le fait d'avoir ma propre famille. Je ne lui en avais jamais parlé et il ce sujet s'était rarement retrouvé dans la bouche de mon frère. A vrai dire jamais depuis notre petit incident. Si Sharmal lui avait ouvert les yeux concernant notre condition de calice, elle lui avait sûrement parlé de la condition humaine en général et du besoin de liberté. Quoi qu'il en soit je lui avais répondu la vérité. J'étais si heureux qu'il soit rentré sain et sauf que plus rien n'avait d'importance. Et puis qui sait peut-être qu'un jour je rencontrerai quelqu'un et que ma vie changera un peu. Mais cela ne m'empêchera pas de m'occuper de Chris. Il sera toujours ma famille envers et contre tout. Et puis pour l'instant c'est pas comme si ça se bousculait au portillon....

Je lui retournais la question, pour le déstabiliser et aussi pour connaître son avis sur la question. Chris n'était pas quelqu'un qui parlait de ses sentiments... et étrangement il n'avait pas l'air très heureux....Puisqu'il me tendait la perche; autant retourner sa question contre lui. Sa première réaction fut défensive et me fit aussitôt regretter mon courage. C'était blessant. Evidemment que je m'y intéressais sinon pourquoi aurais-je posé la question ? Par politesse ? Ca c'était bien Chris... ne jamais parler de rien...

Je ne sais pas ce qui l'a fait changer d'avis mais il s'est mis à parler. Son immortalité, oui ça c'était quelque chose que je ne lui enviais pas. En revanche j'étais content que je n'aurais jamais à le voir mourir. Mais alors c'était à lui de porter ce lourd fardeau... Enfin... Il aurait toujours ses autres frères et soeurs avec lui. Mais ce n'était pas ce qui m'embarrassait le plus. Je croisais lentement les bras.


«Tu n'es pas un monstre, Chris...»

Les humains se nourrissent de plantes et d'animaux, les vampires de sang. Et alors ? Un forme de vie doit toujours dépendre d'une autre, c'est la loi de la nature, c'était pas une raison pour se flageller. Je me sens pas horriblement coupable à chaque fois que je mange un steak. Mais de toute évidence ce n'était pas le moment de le contredire. Ensuite il enchaîna avec les raisons de sa naissance. Je trouvais ça un peu gonflé de sa part. Il était né dans une grande famille avec un plan déjà préparé pour lui. Pourquoi questionné sa naissance ? Il avait été voulu. Pas moi. J'avais été abandonné sans but, sans rien. Mais apparemment cela ne suffisait pas pour le satisfaire...Dieu sait ce dont il avait besoin pour être satisfait.

J'hochais vaguement la tête sans rien dire.  Attendant qu'il termine mais il changea rapidement le sujet en me rendant les vêtements que j'avais prêté à Sharmal. Ah oui, ces deux là avaient eu une petite discussion c'est vrai.


«Ah euh merci... mais je lui ai dis qu'elle pouvait les garder...» Je relevais les yeux vers mon frère, retenant un soupir  « Et...Je ne suis pas sûr que ce soit vrai...»

J'ai baissé les yeux sur le sac de vêtements. Comment pouvait-il dire ça alors que c'était la nuit où je l'avais foutu dehors ? Il venait à peine de revenir... Est-ce que c'était sincère ? Ou est-ce que c'était ironique ?  Toutes les choses  que j'avais eu envie de lui dire pour le convaincre qu'il n'était pas un monstre, pour qu'il se sente mieux et faire en sorte qu'il voie les choses différemment... Toutes ses choses ont disparues, murées dans un silence.

«Bon... je vais aller ranger ça. Et m'occuper de la vaisselle...»

Je me levais et je me rendais dans ma chambre pour ranger méticuleusement mes vêtements, sans savoir trop quoi penser, ni quoi ressentir

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptySam 19 Juil 2014 - 23:45

Let me taste
Avec Bertram


Peut-être me plaignais-je pour entendre les mots réconfortants de la bouche de mon frère, me consoler même si je feignais de ne pas y croire, au fond, j'étais soulagé d'entendre la personne que je chéris le plus au monde me répéter ces paroles, même si je persistais à croire que les vampires étaient des monstres et que ma sauvagerie n'était pas mieux que celles des Deadlines quand je perdais le contrôle de moi-même. Il y avait de toute évidence cette chose au fond de nous qui nous rappelait que nous n'étions que des prédateurs contre l'espèce humaine, et sans eux, nous ne pourrons nous adapter, peut-être condamner à nous entretuer... Mais en y repensant, depuis l'épisode de Sharmal... Je n'avais plus ressenti cette bête m'arracher les entrailles pour réclamer sa soif de sang... malgré les limites que j'avais pu atteindre, avec mon refus de revoir Bertram et de me servir sur Sharmal, me contentant de dévaliser les poches de sang de l'hôpital...

Il était donc inutile de revenir sur le sujet de la fameuse soirée, nous faisant finalement souffrir l'un et l'autre, rappelant nos erreurs, surtout, bien que la colère entre nous ait disparu. Nous avions peur que cela ne se reproduise un jour. Mais, je ferais en sorte que ça ne recommence pas, je ne le permettrais pas. De toute façon... Je ne pouvais plus avoir de calices de mon côté, donc le prochain coup sera fatal pour moi. Mais c'était comme si j'étais certain que cela ne se reproduirait plus, nous apprenons de nos erreurs, n'est-ce pas ? Même si j'étais un putain d'entêté... Au bout d'un moment, la leçon rentrait dans mon crâne.

Je l'observais s'activer, me laissant seul un instant dans la cuisine, alors que je me mordillais nerveusement la lèvre inférieure. Une idée germait dans ma tête, en repensant à Sharmal, à cette sensation que j'avais eu lorsqu'elle m'avait obligé à me nourrir, si c'était bien que les sangs avaient un goût différent... Je me retournais vers Bertram et le suivis jusqu'à l'entrée de sa chambre :

« Bertram... ? »


Je restais silencieux, pensif même, les sourcils froncés en regardant le sol un peu plus loin, hésitant à le lui demander, pour finalement me lancer, sans oser lever le regard :

« Est-ce que... tu permets ? »


En levant les yeux, je m'avançais vers lui et pris son poignet en portant sa main vers mes lèvres, sentir sa peau, me rappelant la première fois où j'avais accepté cette situation, bien des mois, voire des années après la première morsure, après qu'il soit devenu mon calice. Mes canines glissèrent sur la paume et avant de les planter, je murmurais :

« Je veux juste... essayer... Ce ne sera pas long... »


Tant de préoccupations, alors qu'avant je le ménageais moins. Mais j'avais sincèrement l'impression d'être maintenant tenu en laisse. Ou... je ne sais pas... Comme si j'avais peur que la porcelaine se craque pour laisser apparaître quelque chose dont j'avais peur. En fait, la crainte qu'il ne me rejette encore était toujours présente... Les crocs pénétrèrent l'épiderme sans effort, laissant perler d'abord les gouttes de sang que ma langue vint tout de suite essuyer, avant que mes lèvres viennent se coller tout contre pour aspirer un peu. Je m'arrêtais rapidement, lui rendant sa main et laissant ma pupille redevenir de son habituelle obscurité. ma langue passa sur les lèvres et je réfléchissais encore, marmonnant plus pour moi-même :

« C'est... différent... »


Ou comment avouer, qu'en dehors des poches de sang qui n'avait guère de goût, juste pour ravitailler, que je n'avais jamais mordu qui que ce soit d'autre. D'un autre côté, ça aurait été le cas, l'individu serait devenu mon calice, ou alors deadline, ou alors tué... Donc je m'innocentais...

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 21 Juil 2014 - 14:21


What's different ?



Il ne fallait pas être un génie pour deviner que mon frère se débattait encore avec sa nature vampirique... Cependant j'avais du mal à suivre. Parfois il agissait inconsidérément,  prenant des responsabilités qui ne lui appartenaient pas, agissant comme un tyran...Et puis il y avait ces moments où il avouait qu'il éprouvait du ressentiment vis à vis de sa nature... Mais... Cela faisait des années qu'il se nourrissait de sang humain... Il était vampire et il n'y avait rien de mal à ça.  A leur échelle,  les humains eux aussi étaient des parasites...Tout le monde l'était plus ou moins. Mais mon frère ne semblait pas en avoir conscience. J'aurais pu comprendre son dégoût s'il avait été humain autrefois. Mais ce n'était pas le cas. Peut-être blâmait-il ses erreurs sur sa condition ? Ce n'était pas forcément la bonne chose à faire.

Je suis retourné dans ma chambre et j'ai rangé méticuleusement les vêtements que Sharmal m'avait rendu via l'intermédiaire de Chris. Et alors je me suis souvenu de quand nous étions petits, quand il se glissait dans mon lit et me traitait comme sa peluche préférée, et qu'il me parlait de tout. De sa peur du sang et d'autres choses... c'était bien loin tout ça. Mais j'y repensais encore avec une certaine nostalgie...Ce fut la voix de mon frère qui me sortit de ma torpeur.


Hmmm ?

Il se tenait sur le seuil de ma chambre. Je n'avais pas tellemnt fait attention, avais-je pris trop de temps pour ranger mes affaires ? Chris restait pensif, les sourcils froncés, comme s'il réfléchissait à quelque chose d'important.  Les yeux baissa il me demanda quelque chose. C'était évident que quelque chose le tracassait et grâce à notre lien, je comprenais immédiatement ce dont il avait besoin.

Oui, bien sûr. Entre.  

Il entra et attrapa mon  poignet. J'aurai préféré avoir eu le temps de me laver les mains mais apparemment c'était trop urgent pour Chris. Cela faisait un moment qu'il ne s'était pas nourri de moi. Pendant tout ce temps... il avait probablement dû boire les poches de sang de l'hôpital. Je n'avais aucune idée de ce qu'il préférait, il n'en parlait jamais et je n'osais pas lui demander. C'était l'un de nos nombreux tabous. Il disait qu'il voulait essayer quelque chose ? Je ne comprenais pas.

O-okay. Fais ce que tu veux...


Il planta ses crocs dans ma chair et je ressentais le même pincement habituel quand ma peau se déchirait pour laisser la place à ses dents. Ca fait toujours un peu mal mais à la longue...on s'habitue...comme à la sensation de succion. En plus à cet endroit cela prenait du temps...les vaisseaux étaient plus fins que sur le poignet. Après de longues minutes ou je le regardais boire, sa tête penchée sur la paume de ma main, il finit par relever la tête et constater que quelque chose était différent. Je m'en inquiétais aussitôt.


Hein ? Quoi ? Mon sang a un goût différent ?!

Inquiet, je cherchais dans mon esprit ce qui aurait pu éventuellement affecter le goût de mon sang. Je n'avais rien mangé de particulier récemment, je n'avais pas fait d'écart... Et si j'étais tombé malade sans m'en rendre compte ?
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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 21 Juil 2014 - 20:28

Do you gain weight ?
Avec Bertram


Sa réaction me prit au dépourvu, parce qu'elle ressemblait vaguement à celle de Sharmal lorsque je lui avais dit la même chose. Pour un vampire, j'imaginais que ce n'était pas si bizarre de comparer le sang des différentes personnes qu'on pouvait goûter, enfin, surtout des calices. J'avais certes la chance de pouvoir piocher dans des poches de sang, mais sans appartenance, c'est comme s'il perdait de sa fraîcheur, aussi je ne sentais pas particulièrement de goût, comme si je buvais de l'eau, bien que cela me rassasie un peu. En dehors de cela, c'était la première fois que je pouvais essayer deux sangs vraiment différents, c'était comme la découverte d'une nouvelle curiosité pour un enfant.

Me rappelant de ce qu'avait dit Sharmal, concernant les aliments, je me demandais si cela avait de l'incidence sur les "parfums" sanguins. Il était clair que leurs régimes étaient foncièrement différents, mais je ne savais pas si je pouvais m'appuyer là-dessus. En tout cas Bertram avait l'air d'y croire... 9a donnait envie de le taquiner un peu... Je levais le regard sur lui et laissais échapper un sourire empli de sous-entendus, en articulant d'un ton mielleux :

« Tu n'aurais pas pris du poids pendant mon absence... ? »


Puis j'éclatais de rire, ne pouvant m'en empêcher finalement. Je n'y pensais pas une seconde, mais j'aimais bien le torturer un peu de la sorte, comme quand nous étions gamins... Ah, le bon temps, où nous étions insouciants. Je lui pinçais gentiment sa taille, pour essayer d'attraper sa graisse pratiquement inexistante, tant il était nerveux, et je lui expliquais finalement mon sous-entendu :

« Non, c'est juste que... T'as pas le même goût que... »


Oulah, je me laissais emporter par mon entrain, c'était plutôt inhabituel de ma part. Je me stoppais et perdais de ma jovialité passagère pour finalement avouer, d'un air plus honteux, mes déboires avec une femme, mon autre calice, que j'avais refusé il y a quelques semaines de ça, pourtant.

« Sharmal... »


J'ai pas l'air con, maintenant, alors que j'étais un entêté de base, je m'étais fait finalement avoir par ses beaux yeux, ou plutôt son sale caractère qui avait profité de ma faiblesse, mon appétit pour m'agenouiller devant ses désirs. En fait, ça avait tendance à m'énerver de me rendre compte combien j'avais pu me laisser berner...

« Elle m'a... convaincu de boire son sang... Je n'ai pas eu le choix... Mais... je préfère le tien ! ... hum... »


Merde, quel con, je ferais mieux de me taire... Vexé par mes propres propos, je détournais le regard, serrant les poings. En fait, ils étaient différents, mais j'appréciais les deux. Seulement je ne voulais pas que Bertram pense que je le laissais en plan, puisqu'il semblait prendre son rôle de calice à coeur. En fait je n'en sais trop rien, j'arrive pas à les gérer ces deux-là... Qu'est-ce qu'ils veulent à la fin ?!

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyMar 22 Juil 2014 - 15:27


Call it even, then.



Chris commentait rarement le goût de mon sang, que ce soit de façon positive au négative... Je faisais de mon mieux pour éviter d'altérer le goût et la composition de mon sang alors... pourquoi aurait-il un goût différent de d'habitude ? Je n'avais rien fait de spécial... Et puis il se mit à sourire et à suggérer que j'avais dû prendre du poids. J'écarquillais les yeux, surpris et embarrassé en même temps, pendant les quelques secondes où je le prenais au sérieux.

«Quoiiii ?!»


Il éclata de rire. Il plaisantait. Evidemment qu'il plaisantait. Je  me sentais stupide sur le coup et je lui en voulais de me taquiner de cette façon.


«J'suis pas gros !» protestais-je en repoussant sa main.

Je ne le suis pas, n'est-ce pas ?

Sur le coup je fus pris d'un doute que j'abandonnais rapidement. Il disait juste ça pour me faire marcher...Mais ensuite, Chris commença une phrase qui se termina d'une façon plutôt inattendue. Je me doutais  qu'il avait dû se nourrir de poches de sang et que le mien devait avoir un goût différent mais ce fut un prénom bien précis qu'il articula. Sharmal. Le sourire disparut aussitôt de son visage alors qu'une expression grave s'empara du mieux.

Tu as fait... quoi ...???

Je restais coi alors qu'il tentait aussitôt de se justifier. J'avais l'impression que tout mon sang avait quitté mon corps. Je restais debout, figé, incapable de prononcer un mot pour l'instant. Il avait fait de Sharmal son calice et...il avait bu son sang. Et j'avais... je me sentais... jaloux et exclu.

Oui bien sûr, tu as toujours une excuse, elle t'as pratiquement forcé n'est-ce pas ? Elle a sûrement dû enfoncer son poing dans ta bouche pour que tu n'aies pas " le choix". Quand je t'écoute tu n'as jamais le choix. Pauvre Chris, hein ?


Evidemment que je peux comprendre ! Tu préfères te nourrir d'une jolie blonde, j'imagine que ça doit te changer.  Vraiment qui préférait utiliser son crétin de frère qu'une jolie blonde aventureuse ?


Je me demande si c'est ce que ma future petite amie me dira. Tu sais je t'ai trompé mais ... je préfère baiser avec toi ? Au moins ça aurait le mérite d'être déjà vu.


Si tu ne me l'avais pas dit... je l'aurais jamais deviné. Mais évidemment tu gardes les secrets que tu veux !



Je me mordais l'intérieur de la joue en silence pour ne pas dire ce que je pensais, ni lui demander de sortir. Il risquait de le prendre mal et de partir pour de bon. Et peu importe à quel point je lui en voulais , je ne souhaitais pas qu'il parte. De toute façon si jamais ... il pouvait toujours retourner auprès de sa nouvelle meilleure amie Sharmal. C'est pas comme si j'avais de l'importance....C'est pas comme si je pouvais lui fournir du sang... autant qu'il en voulait tant que j'utilisais mes pouvoirs de régénération. C'est pas comme si toute mon existence, mon entrée dans cette famille n'avait dépendu que de ça, de la façon dont je pourrais lui servir, en lui donnant le sang dont il avait besoin....

Et puis en réfléchissant... son comportement avait été bizarre. C'était de ma faute s'il était parti et il était revenu comme un voleur,  limite.... coupable. Et ça ne lui ressemblait pas, c'était ma faute. Mais à sont tour, il avait mal fait alors...


«....C'est pour ça que tu es revenu. Pas parce que tu m'as pardonné. Mais parce que tu as fait en sorte que nous soyons à égalité n'est-ce pas ?»

Elle est aussi devenue son calice après tout. J'imagine qu'il va falloir partager... ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je le regardais et je poussais un soupir. Dans ce petit jeu de qui arrive à rendre l'autre le plus misérable, il gagnait haut la main.


«Et bien... nous sommes à égalité. Maintenant je vais ranger la cuisine.»

J'ai baissé les yeux et je suis sorti de ma chambre comme j'ai pu, quitte à le bousculer s'il se mettait dans mon chemin.
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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyMar 22 Juil 2014 - 20:51

What's happening ?
Avec Bertram


Pris au dépourvu par ses réactions, ses paroles, ses sentiments que je n'arrivais pas à lire qui me désarçonnait brutalement, je restais sans voix lorsqu'il libéra le passage pour sortir de la chambre. Qu'est ce qu'il venait de se passer, là, à l'instant ?! Je ne comprenais pas et je me retournais sur son passage, essayant de le stopper dans sa marche en l'interpellant d'un air abasourdi :

« Bertram... ?! »


C'était quoi cette histoire d'égalité ? De pardon ? Je n'avais rien à lui pardonner, ce n'était pas comme s'il avait été dans l'erreur... Est-ce... qu'il me rejette de nouveau ? Les doutes s'insinuent en moi et je n'arrivais pas à y croire. J'avais le sentiment qu'il se trompait complètement à mon sujet, sans comprendre où était l'erreur, le quiproquo, je n'arrivais pas à deviner où j'avais fait un faux pas. Et il ne semblait pas enclin à m'aider. Pourtant... Je n'étais pas venu pour m'embrouiller encore !

Pourtant, je n'en revenais toujours pas et il me fallut un certain temps avant de réagir, pour le suivre à la cuisine, d'un pas hésitant, perdant toute l'assurance que j'avais pu avoir jusqu'à maintenant.

Mon... frère... ?!

Je souffrais de le voir m'éviter de la sorte, ressentant une profonde colère contre moi. J'avais peur, oui vraiment, mais j'étais aussi en colère, peut-être envers moi-même, ou envers lui, qu'il ne m'explique pas, qu'il réagisse de façon si impromptue. Pourquoi en arrivait-on toujours là ? Qu'attendait-il de moi ?

Me tenant là, à l'entrée de la cuisine, je l'observais, me tournant le dos, alors qu'il s'affairait à faire la vaisselle et à ranger. Comme s'il m'ignorait royalement, ou attendant une réaction de ma part. Mes poings se serrèrent et je me mordais la lèvre inférieure. Que devais-je dire ? Que voulait-il entendre ? Encore des excuses ? Est-ce que ça arrangerait les choses ? Mais si je ne sais pas pourquoi, comment puis-je être sincère ? Parce que j'imagine que c'est ça qu'il veut...

« Bert... »


Je n'arrivais pas à articuler, comme si ma voix trahissait mon trouble, elle avait tremblé. Et ça m'énervait. Bordel de merde.

« Putain, mais c'est quoi ces réactions à la con ?! Comment veux-tu que je te dises quoi que ce soit, si tu réagis autant à chaque fois ! »


La colère était sortie toute seule. En fait, ça m'énervait de ne pas comprendre. C'est quoi cette égalité qu'il déblatérait ?! Pourquoi cherchait-il un pardon fictif ?! Finalement, je me laisse aller à la haine, repensant à ce qu'on s'était dit juste avant, il venait de briser l'assurance qu'il avait créé en moi.

« Arrête de me mentir, Bert'. J'ai peut-être essayé de te mettre sur un pied d'égalité, mais je ne suis pas revenu pour ça ! Je pensais que mon frère aurait pu comprendre, mais je me suis bien planté apparemment... A contrario de ses paroles, celui que je considère comme tel me regarde comme un monstre. Génial. Ca valait la peine de revenir. »


Merde, quoi... Merde... Je ne voulais pas repartir. Je sentais la chaleur, les émotions me monter au cerveau, la déception... A mon tour de lui tourner le dos, mais cette fois pas pour partir. Mais pour m'enfermer dans mon sanctuaire, ma chambre, parce que... je ne voulais pas partir... Mais sera-t-il possible de vivre ainsi maintenant ? Finalement... Il était sans doute mieux de vivre dans le mensonge, on se voilait la face, mais on arrivait à vivre ensemble, à s'apprécier... Tout me semblait briser et je me prostrais sur mon lit, appuyé contre le mur, le regard vide, comme si je pleurais, mais les larmes ne venaient pas, seul mon coeur saignait silencieusement dans cette obscurité. J'avais besoin de réfléchir. Si on laisse couler la nuit, peut-être y verrons-nous plus clair ?

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MessageSujet: Re: Like brothers Like brothers  EmptyLun 28 Juil 2014 - 22:11


Poor little Logan


Il essaya de me retenir en utilisant mon prénom. Mais sans succès. Je n'étais pas prêt à m'arrêter, j'étais trop blessé, trop amer pour céder à ses envies. Si je m'arrêtais pour lui parler, je n'avais aucune idée de ce qui pourrait sortir de ma bouche. Probablement des paroles que je regretterais... C'est pour ça que je fuyais dans la cuisine sous un faux prétexte. Avec des gestes rapides qui trahissaient mon état de nervosité,  je m'occupais de la vaisselle, rangeant les assiettes et les couverts dans l'appareil adéquat. Et tout ce que mon frère pouvait faire c'était répéter mon nom. Evidemment il n'avait rien d'autre à dire, pas d'autres excuses derrière lesquelles se cacher.

Et ensuite sa voix trembla quand il s'adressa à moi. Il était énervé. Evidemment. Quoi d'autre.

Sérieusement, tu t'attendais à ce que je sautes de joie ?!!

Je devais serrer les dents pour ne pas laisser ses mots traverser mes lèvres. C'était la deuxième fois qu'il me trahissait, qu'il me poignardait cruellement dans le dos et il était énervé ?! Non pas contre moi. Contre lui même. Il avait encore foiré et il le savait. De toutes les secrets qu'il aurait pu m'avouer, de toutes les choses qu'il aurait pu me dire... Il avait décidé d'avouer celle qui me ferait le plus mal et il le savait. Il devait le savoir. Sinon il était vraiment plus stupide que ce que je croyais.

Ensuite vint son petit monologue. Bien sûr. T'as essayé de me mettre sur un pied d'égalité. Juste ce que je venais de dire. Je t'ai blessé, donc tu m'as blessé en retour. Ca je peux comprendre.  Oui, je peux tout comprendre. Avec le temps. Mais là je ne suis pas rationnel. Je ne suis pas raisonnable. Tu m'as trahi. Tu as profité de mon écart de conduite et tu m'as trahi, tellement plus...

Si seulement je pouvais donner mon sang à un autre vampire sans qu'il meure... tu verrais ce que ça fait.

Mais c'est le truc avec Chris. Les gens sont des objets . Comment pourrait-il comprendre mes sentiments ? Il m'a toujours possédé. Comme une chose. Maintenant... il a juste envie d'étendre sa collection de jouets et il est incapable de comprendre ma jalousie... Quelle ironie, lui qui est si jaloux. Mais le pire dans tout ça ? C'était sa façon de se mettre en victime.  J'avais une réaction de rejet et donc je le traitais comme un monstre ? Tsss. Ce n'est même pas vrai. En même temps peut-être que s'il essayait d'arrêter d'agir comme tel...

Ouais c'est ça. Pauvre petit Logan... c'est jamais de ta faute, c'est toujours celle des autres.

Bien sûr que je ne dirais jamais que mon frère est un monstre. Et il ne l'est pas. Il persiste à prendre les mauvaises décisions et s'attend à ce que je le prenne bien.  Et après il monte sur ses grands cheveux, me blâmant que je le traite comme un monstre. Il pense que tout le monde pense ça. Et en réalité, c'est le seul à le penser .... Mais ce soir je ne vais pas me sentir coupable. Qu'il aille au diable.

J'ai pensé à casser une des assiettes mais je me suis retenu. Pas la peine d'être aussi dramatique, Chris l'était suffisamment pour deux. J'ai pris mon temps pour tout ranger avant de retourner dans ma chambre.  La colère s'est apaisée doucement pour me laisser un goût amer en bouche. Je ne me sentais pas le coeur de lui pardonner. Ca allait sûrement prendre du temps....

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