Sujet: Little Talks ▬ JADAMY Dim 11 Mai 2014 - 17:20
❝ Jadamy ❞
♡ Little Talks
▬ Amy ! Cet après midi il y a une livraison importante à faire, je compte sur toi !
▬ Quoi ? Mais j'avais demandé à prendre congé !
▬ Ce client est très important, je te payerai un supplément.
▬ Bon, au moins ça arrondira mes fins de mois.
Non mais je rêve, je travaille déjà à mi-temps, c'est presque pénible pour moi d'associer job et études mais voilà que j'avais demandé un congé cet après-midi pour pouvoir acheter le cadeau d'anniversaire de Johanna que j'avais commander depuis longtemps. Dans un soupir, je lançai mon tablier dans le casier et sortis mon perfecto noir que je mis sur mes épaules. Passant ensuite dans le devant de la boutique, je saisis un casque et pris le bouquet de fleurs que ma collègue avait laissé sur le comptoir. Enfin, un bouquet, c'était limite un parterre de fleur tellement il y en avait. Je le pris délicatement dans mes mains et me dirigea à l'extérieur pour le déposer dans le coffre du scooter. J'inspectait une dernière fois mon portable afin d'inscrire l'adresse dans ma mémoire et le fourra rapidement dans ma poche. Je ressemblais vraiment à une motarde avec ma veste, mes bottes noires, mon jean, même si j'étais seulement sur un scooter qui peinait à aller au delà de 50km/h je m'amusais tout aussi bien à zigzaguer entre les voitures.
▬ Oh, oui d'accord, quand elle parlait d'un client important...
Je levai un dernier regard vers l'immense bâtiment qui faisait un peu tâche dans le paysage et me décidai à y entrer. Je pris alors le bouquet et les feuilles à faire signer. A mon entrée, je me retrouvai face à une dame en tailler, chignon serré sans aucun cheveu rebelle dépassant, des lunettes à bordure épaisse, des talons de sept centimètres. Elle me jeta un regard hautain puis haussa un sourcil ce qui me donna envie de lui donner des claques. Je ne suis pas un extraterrestre non plus hein. Finalement, je pris l'initiative de prendre la parole vu que je ne faisais que soutenir son regard.
▬ C'est pour la livraison d'un bouquet au nom du PGD de G-
▬ Suivez moi.
La pétasse, j'avais envie de lui faire bouffer ses lunettes. Pendant cinq minutes je devais me la coltiner - ou plutôt je la coltinais - elle aurait pu m'aider à porter quelque affaire. et nous arrivâmes finalement devant les portes du bureau du PDG de Grey's Corporation. Elle toqua puis après avoir entendu l'autorisation d'entrée, elle fit irruption dans..L'énorme bureau qui ressemblait plus à un studio qu'à un réel bureau. Je refermas immédiatement ma bouche lorsque je me rendis compte que je représentait au sens propre l'expression "être bouche bée". Vu que le bouquet me bouchait la vue, je m'empressai à le déposer sur le bureau et prit les papier que je tenais sous mon bras. J'entendis quelques paroles s'échanger à côté de moi puis la dame se dirigea vers moi pour me prendre les papiers.
▬ Je peux le faire, c'est mon travail.
Je lui fis un beau sourire hypocrite que m'avait appris Johanna puis me dirigea vers le PDG qui...
▬ Woah.
Merde. C'est sorti tout seul de ma bouche. A peine j'avais posé mes yeux sur ce...cet..énergumène, j'ai été surprise de voir à quel point il était beau. Ces cheveux blonds dorés, si propres, ses yeux dorés que je pouvais à peine voir vu qu'ils étaient concentrés sur une pile de papier. Il était grand, très grand, au moins vingt centimètres de plus que moi. Attendez, lui PGD ? Un jeunot comme lui ? Il devait avoir vingt cinq ans...Vingt huit peut-être ? Si ça se trouve il devait en avoir plus de trente, la technologie d'aujourd'hui faisait que les gens paraissait plus jeunes. Ou alors, si ça se trouve c'était un vampire de plus de sept cents ans qui aimait employer des jeunes femmes comme la blonde de tout à l'heure là. Mon cerveau tournait un peu trop vite pour moi alors j'arrêtai un instant d'imaginer toutes les hypothèses concernant son âge et lui tendis les papiers.
▬ Bonjour. Veuillez signer ici je vous prie.
Je déposais alors les papier sur son bureau puis leva les yeux vers lui. Soudainement, avant de déposer sa signature, il jeta un oeil vers le bouquet puis leva à son tour son regard vers moi.
« Oh putain. »
Je détournai immédiatement le regard. Qu'est-ce que c'était cette impression de déjà-vu ? Sa tête m'était familière... Je connaissais ce visage...Ses yeux dorées, ces cheveux relevés avec des piques, dans le style de mon défunt père. Ce visage, les traits, ses gestes...Je les connaissais.
Serait-ce...
❝ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? ❞
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Dernière édition par "Amy Rose" H. Key-Relyse le Dim 18 Mai 2014 - 12:32, édité 2 fois
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Lun 12 Mai 2014 - 0:37
∞ Some days I don't know if I am wrong or right Little talks feat. Jaden & Amy Rose
▬ Oui... Oui oui, t'en fais pas... Sansa, c'est bon. J'ai compris... Bien sûr que non... Je comprends... T'inquiète, je trouverai... Non, je t'en veux pas... C'est ça. À plus. Moi aussi, je t'aime.
Je raccrochai et laissa tomber mon portable sur le bureau, avant de tourner sur ma chaise pour faire face à la baie vitrée qui me montrait Terraria. En appuyant mes bras sur les accoudoirs, je pris mon visage entre mes mains et fermai les yeux. La situation n'était pas si inconfortable que ça. Ce n'était pas comme si ma sœur venait de me laisser tomber pour la soirée mondaine à laquelle je l'avais invitée il y a deux semaines de ça. Y aller seul ne m'enchantait pas plus que ça, étant donné que j'avais pris l'habitude de m'ennuyer ferme en présence de tous ces quadragénaires mariés six fois qui parlaient de refaire le monde à longueur de journées. Bon d'accord, la soirée s'annonçait particulièrement ennuyeuse. Surtout maintenant que je savais que Sansa et son sarcasme ne seraient pas de la partie. J'avais compté sur elle pour me divertir un peu, mais visiblement j'allais encore devoir faire mon numéro d'adulte mature et pas drôle.
Le pire dans cette histoire, c'était qu'annuler était impossible. Pour qui je passerais si je ne me présentais pas ce soir ? Il y avait là-bas des types qui attendaient le moindre faux pas pour me sauter à la gorge et me retirer les rênes de Grey Corporation. La convoitise et la jalousie étaient les mœurs de cette vie toute en immeubles et baies vitrées. Bon nombre des grands entrepreneurs avaient manqué de s'étouffer quand mon grand-père m'avait légué son entreprise, et beaucoup m'avaient dès lors fait comprendre que je n'avais pas le droit à l'erreur. C'était prévisible, et Papy m'avait prévenu que personne ne serait plus tendre avec moi sous prétexte que j'avais la moitié de leur âge - au contraire. Alors j'irai seul. Ce n'était pas comme si c'était la première fois, m'enfin...
En ôtant ma cravate, j'entendis le téléphone sonner. J'activai le haut-parleur et la voix de ma secrétaire retentit dans le combiné. Une commande venait d'arriver, et requérait par conséquent ma signature. Encore de la paperasse... Je jetai un coup d’œil vers la pile de papiers à signer qui trônait dans un coin de mon bureau et posai la cravate sur le dossier de son siège, puis déboutonnai les deux premiers boutons de ma chemise. En attendant qu'elle n'arrive avec le bouquet de fleurs que j'avais fait commander plus tôt dans la journée, je me mis à calculer tout ce qu'il fallait que je fasse avant de pouvoir rentrer à l'Empire. Il était dix-neuf heures passées et il restait encore une heure avant que la soirée ne commence, ce qui me laissait environ une heure pour prendre une douche et une demi-heure de trajet...
▬ Mr. Grey, nous avons fait livrer votre commande. Puis-je la faire entrer ?
Felicia se tenait devant mon bureau, de petites rougeurs sur les joues - sans doute dues à ma chemise légèrement ouverte - et les mains croisées devant elles. Je hochai la tête et Felicia tourna les talons pour faire entrer la fleuriste qui attendait à l'entrée.
▬ Je peux le faire, c'est mon travail.
Je ne pus réprimer un sourire. Pauvre Felicia, elle n'était pas vraiment habituée à ce que j'entende ça. Je l'imaginais déjà rougir jusqu'aux oreilles, mais elle ne dit rien, et laissa la demoiselle à la voix tranchante - quoique tout à fait délicieuse à entendre - reprendre ses papiers. Par politesse, j'ôtai mon postérieur de mon fauteuil et contournai mon bureau jusqu'à ce que la fleuriste n'arrive à ma hauteur. Je ne lui prêtai pas d'attention particulière et observai le soleil qui brillait au-dessus de la ville. Pas que la fleuriste ne m'intéressait pas, mais j'avais toujours été d'un naturel un peu dans la lune, alors il n'était pas rare que je m'attarde sur des trucs débiles comme le soleil...
▬ Woah.
Je fis mine de ne pas avoir entendu. Avec le temps, j'avais fini par comprendre à quel point c'était gênant pour les gens de réagir en me voyant, inutile d'enfoncer le couteau dans la plaie. Pour ceux qui ne connaissaient par le visage du PDG de Grey Corporation, c'était une réaction tout à fait normale. Elle devait se questionner sur son âge, et je baissai les yeux vers les papiers qu'elle tenait sous le bras, sans porter d'attention particulière sur la fille qui me les apportait. Elle déposa le panier et les papiers sur le bureau, puis je pris un stylo pour y inscrire ma signature. Felicia attendait patiemment à l'entrée pour raccompagner la demoiselle lorsque j'en aurais fini, et alors que je m'attardai sur le joli présent que je comptais à une quadragénaire qui avait des vues sur mon cul, mon regard finit par se lever - enfin - sur le visage de la demoiselle.
▬ Amy Rose ?
En fait, je ne saurais dire si ce sont ses cheveux roses ou ses grands yeux bleus qui m'ont poussé à m'exclamer avec aussi peu de self-control. Je devais avoir l'air vraiment surpris, car j'entendis Felicia sursauter alors qu'elle se tenait à une demi-dizaine de mètres de nous. Mon cerveau se mit à tourner à 100 à l'heure, tentant de m'expliquer pourquoi ce prénom était ressorti après dix ans d'abstinence. Le prononcer avait été un miracle, car je pensais avoir oublié. Mais ce prénom, il représente à lui tout seul tout ce à quoi j'avais pensé échapper pendant toutes ces années. Reprenant mes esprits, je me tournai vers la secrétaire qui attendait toujours devant la porte.
▬ Merci Felicia. Tu peux disposer, je vais me charger de mademoiselle...
Je ne terminai pas ma phrase. Pendant un court instant, je doutai quant à l'identité de la livreuse de fleurs. Il y avait une chance sur plein d'autres - pas tant que ça en fait - pour qu'il s'agisse de la fille à qui j'avais fait la déclaration d'amour la plus foireuse que la planète n'ait jamais entendue, il y a dix ans... d'un certain côté, j'espérais qu'il ne s'agisse pas d'elle. Et pourtant, une petite part de moi priait tous les dieux de tous les panthéons pour qu'elle soit bel et bien la fille qui m'avait mis le premier râteau de ma vie.
▬ Est-ce que... tu te souviens de... moi ?
Ouh là Jaden... qu'est ce qu'il t'arrive, t'as quatorze ans ou c'est comment ? Pourquoi j'ai l'impression d'être un ado pré-pubère qui se retrouve devant la nana pour qui il a craqué ?Je passai une main dans mes cheveux, un peu gêné. Elle aurait envie de me tuer que je ne lui en voudrai pas, après tout, tout le monde sait quel est la dernière chose qu'elle m'a dite avant que je ne sorte de sa vie...
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Dernière édition par Jaden Ace Grey le Dim 18 Mai 2014 - 13:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Sam 17 Mai 2014 - 22:30
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▬ Amy Rose ?
Oh putain de merde de chiasse de mouise. Oui ce n'était pas français, loin de là, mais ça témoignait du sentiment que je ressentais à présent. Lui. Je savais que je l'avais déjà vu...Dans mes rêves sans doute ? C'était comme si la silhouette que je pouvais à peine apercevoir dans mes songes était à présent nette devant moi. sur le coup, mon corps de crispa et je baissai les yeux afin de ne pas croiser son regard. D'un autre côté, je voulais qu'il me reconnaisse. Je voulais l'entendre dire mon nom. Être sûre que c'était lui et pas un autre. Même si je me disais que j'avais oublié le visage de ce garçon, le fond de ma conscience me criait le contraire et ce fut le croisement e nos regards respectifs qui ramena ma raison. Je respirai rapidement pour faire tomber mon cardio qui commençait à s'emballer. Je sentis mes joues prendre feu, putain je vais rougir. Je fis alors demi-tour pour me cacher - quelle lâche ! Et merde, voilà que mes yeux me piquait. Des frissons désagréables parcouraient mon corps, j'avais l'impression qu'on me poignardait en plein coeur. C'était un choc pour moi. Après dix ans de séparation, comment se fait-il que l'on se soit recroisé ? Que l'on s'était mutuellement reconnu ? Moi qui croyait l'avoir rayé de ma vie, de mon dictionnaire...De mon coeur. Wait. Je ne suis pas amoureuse. Non non non non non non et non. Je recommence à rougir voilà. Felicia, la blondinette de tout à l'heure me regardait avec des yeux gros comme des ballons. Quoi, tu veux ma photo ? Enfin, ce n'était que le fond de ma pensée. J'entendis ce dit "monsieur Grey" adresser à cette dernière quelques mots qui semblaient ne pas lui faire grandement plaisir.
▬ Est-ce que... tu te souviens de... moi ?
Ouh là. Ce fut comme si j'avais reçu un électrochoc. C'était sûr. C'était lui.
▬ Dé..Désolée... je ne vous connais pas...Monsieur.
Sur ces mots, je me dirigeai vers la sortie et manquai de trébucher. Géniale, quelle impression je lui donnais. Pouvais-je être sûre que c'était lui en fin de compte ? Des blonds aux yeux dorés y'en avait pas mal ici...Hum non en fait. Mais bon, qui disait que c'était réellement lui ? Si ça se trouve je l'avais croisé dans une boîte de nuit ou dans la rue. Alors que j'avais passé dix ans à le haïr, voilà que maintenant j'avais envie de courir dans ses bras et pleurer. Finalement, ce fut à contre coeur que je m'apprêtai à sortir du bureau de le dit "Monsieur Grey". Avant de refermer la porte sous les yeux de quelqu'un encore un peu surpris par la situation, je levai les yeux une dernière fois vers lui. Juste un dernier regard, juste pour imprégner son visage dans mon esprit. Revoir celui que j'aime en-
▬ Au revoir...Jaden.
Oh putain la boulette. C'était sorti spontanément de ma bouche. Prise de panique, je claquai la porte et me mis à courir comme une déjantée dans les couloirs pour trouver l'ascenseur qui me permettrait de quitter cet endroit. J'étais à la fois surprise, choquée, paniquée et chamboulée. J'avais envie d'aller lui parler, mais la peur de la vérité avait poussé mes jambes à m'enfuir. Les larmes me montèrent aux yeux. Pourquoi avais-je si peur ? Pourquoi avais-je si peur de connaître la vérité ? J'avais peur de revoir la personne que j'aimais le plus au monde qui m'avait trahi. J'avais d'un côté cette haine qui avait laissé des cicatrices sur mon corps et ma conscience. Comme du poison, elle s'était répandue dans chacun de mes membres et me paralysait. A cause de la panique, je n'ai pas eu l'idée d'user de mon pouvoir de vérité pour la comprendre ou non. Ou plutôt, j'avais peur de la connaître.
J'entendis des pas pressés se rapprocher de moi, c'est alors que je me retrouvai en face des portes des ascenseurs et actionnai brusquement les boutons pour descendre. Finalement, les portes s'ouvrirent et je m'y glissai. Personne. Ouf. Je pouvais souffler.
▬ Que... ?
C'est avec un sursaut que j'accueillis cette main qui s'était mise entre les portes pour stopper l'ascenseur. Une main d'homme. Les portes s'ouvrirent et se tenait devant moi cet homme. L'homme de mes rêves. Non pas dans ce sens là. L'homme auquel je rêve depuis ce drame. Enfin, dans mon rêves, au fil des années, je le voyais grandir, comme moi. Je ne comprenais pas pourquoi, mais ce n'était pas ça qui me préoccupait. C'était lui dans la réalité qui occupait mes pensées désormais. Soudainement, alors les portes de l'ascenseurs allaient se refermer, il m'attrapa par le bras et je fus tirer violemment vers lui avant d'être broyée par les portes.
▬ C'est vraiment toi, Jaden ?
Je voulais que ce soit lui, je voulais qu'il me le dise. Que je puisse enfin avoir toutes les réponses à mes questions. J'avais envie de fuir. Je voulais partir. Je voulais oublier cette rencontre. Mais son regard me donnait envie de rester.
▬ Pourquoi, là maintenant.
Je me retenais de pleurer, qu'est-ce que c'était dur. Je ressentais de la tristesse mélangée à de la colère. Et ça ne faisait pas un très bon mélange, je vous assure. Je levai les yeux vers lui et ne sachant quoi dire, la première bêtise qui me passait par la tête fut :
▬ Je..Je ne m'enfuyais pas sic'était ce que tu crois.
Et voilà une deuxième boulette. Quelle conne je faisais franchement. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise que tout cela n'avait été qu'un cauchemar, qu'on irait revoir mes parents ensemble, qu'on se tiendrait toujours la main comme avant. J'avais envie de me réveiller de ce cauchemar. Mais la réalité allait très rapidement me rattraper et ce soir, je savais déjà les larmes que j'allais verser toute la nuit. J'étais partagée en fait, entre le fait de le détester et de revoir surgir mes sentiments d'antan. Bien que cela faisait dix ans que je l'avais oublié. Et que c'était sans doute pour la plupart, une amourette d'enfant, croyez le ou non. Il y avait quelque chose entre nous qui nous liait. On s'aimait réellement, comme des enfants mais cet amour aurait pu grandir. Mais avec ce drame, tout avait été brisé. bref, ceci paraissait être comme dans les histoires dans les films. Hors ici, ce n'est pas un film mais la réalité. Et pourtant.
And I'm so sick of love songs So tired of tears So done with wishing you were still here Said I'm so sick of love songs so sad and slow So why can't I turn off the radio ?
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Dim 18 Mai 2014 - 17:43
∞ Just hold my hand I'll walk with you my dear Little talks feat. Jaden & Amy Rose
▬ Dé..Désolée... je ne vous connais pas...Monsieur.
Et elle me tourna le dos, tandis que je la regardais s'éloigner, les yeux écarquillés et la bouche sèche. Je m'étais trompé, sans doute... mais quelque chose au fond de moi me disait que ce n'était pas possible que je fasse erreur, qu'il était totalement impossible que je me sois trompé. Elle me laissa cinq bonnes secondes pour douter, jusqu'au moment où mon prénom franchit ses lèvres dans un murmure, suivi de la porte qui claque. Douche froide. J'aurais dû m'écrouler dans ma chaise, et la retrouver plus tard – c'était tellement facile de trouver l'adresse des gens de nos jours – quand j'aurais remis mes idées en place. Au lieu de ça, je m'élançai à sa suite, déboulant dans l'entrée du bureau où Felicia occupait son poste, téléphone à la main et regard surpris.
▬ Mr. Grey, miss Sansa Grey ne sera p- ▬ Par où elle est partie ? aboyais-je.
Ses grands yeux bleus s'écarquillèrent devant une telle ardeur de ma part, et je pris la direction de l'ascenseur qui se trouvait au bout du couloir. Je ne fis même pas attention au peu de monde qui se dressa sur mon chemin, venus me voir pour me proposer de les accompagner à la soirée qui aurait lieu dans une heure, sans doute. Je bousculais un ou deux hommes, sans prendre ni le temps de les identifier si celui de m'excuser. Poussé par la simple pensée de ne pas la laisser partir, je fonçai sans réfléchir sur les portes de l'ascenseur qui se refermaient sur la chevelure rose. Elle me tournait le dos, et aucun son ne sortit de ma bouche quand je pensai à lui hurler de m'attendre. Et malgré tout, comme si ses actes faisaient écho à mes pensées, Amy Rose se retourna, planta son regard dans le mien, et, silencieusement, me fit ses adieux. Non, non, non!
▬ AMY ROSE ! S'IL TE PL-
Dans un élan de bravoure, j'empêchai les portes de se refermer. La sécurité du mécanisme faisait qu'on ne pouvait jamais se faire écraser, mais je n'y pensais pas tout de suite et bloquai la fermeture avec une main. Les deux battants se rouvrirent, et le visage surpris d'Amy me fit à nouveau face. Ce fut sans doute le soulagement qui se lut dans mes yeux et, sans attendre, je lui saisis le bras pour la faire sortir de la cabine. L'adrénaline de ma course mêlé aux émotions que sa présence provoquait en moi retombèrent peu à peu, et je me rendis compte que mon cœur battait vraiment très vite. Je reculai d'un pas et lui lâchai timidement – qui l'eût cru ? - le bras tandis qu'elle me posait des questions auxquelles je ne sus répondre que par des hochements de la tête tantôt affirmatifs, tantôt négatifs. Je sais pas. Je sais pas pourquoi. Les crétins m'auraient parlé du destin ; moi je ne croyais tout bonnement pas à ce genre de choses.
▬ Je..Je ne m'enfuyais pas si c'était ce que tu crois.
Les commissures de mes lèvres frémirent, et je retins le sourire qui me démangeait. C'était tout elle, ça. Vouloir faire croire qu'elle ne prenait pas la fuite alors que son comportement des dernières minutes hurlaient tout le contraire. Je secouai la tête, et mes épaules se détendirent. En laissant mon inconscient faire, je la pris dans mes bras. Comme ça, comme si j'y avais droit, et comme si elle me l'avait demandé. J'avoue ne pas savoir si elle se débattit, si elle me repoussa, mais j'avais bien trop de force pour me rendre compte du moindre mouvement si elle en avait. Mon visage tomba sur ses cheveux, et son parfum me rappela à quel point mon inconscient avait appelé cette fille pendant les dix ans où elle avait m'avait manqué.
▬ Merci.
Merci aux dieux qui n'avaient rien fait quand mes parents me battaient, qui n'avaient pas plus réagi quand ils avaient tué Hikari et Roxas. Ces dieux qui m'avaient tout retiré, puis qui m'avaient tout donné du jour au lendemain, quand mes grands-parents étaient venus me sortir de l'hôpital psychiatrique. Je n'avais jamais prié les dieux pour rien, et pourtant ils s'acharnaient sur moi, même aujourd'hui, en agitant la personne que j'avais le plus aimé au monde, tout en menaçant de me la retirer dès qu'ils le pouvaient.
▬ Monsieur Grey ?
Qu'est ce que je disais ? La voix de Felicia m'ancre à nouveau dans la réalité. Je me détachai rapidement d'Amy Rose et fit un grand pas en arrière pour me retourner vers ma secrétaire, qui regardait fixement le sol, les joues écarlates et les doigts tripotant nerveusement le stylo qu'elle tenait dans la main. Je me mordis la lèvre pour réprimer le sourire qui me démangeait à nouveau et regardai le plafond. Allons bon, je ne pouvais en vouloir à personne ; on était au bout d'un couloir, et mon absence dans mes bureaux ne pouvait tout bonnement pas passer inaperçue. D'autant plus que j'étais sortie de manière très impromptue et carrément informelle...
▬ Vous... votre costume... Felicia baffouilla, avant de reprendre ses esprit dans un élégant raclement de gorge. La soirée de Mr et Mrs Johnson a lieu dans quarante-cinq minutes. ▬ Très bien. Dites à Butler de préparer la voiture. ▬ C'est fait monsieur, elle arrive dans vingt minutes.
Je me rappelais enfin de la raison pour laquelle Felicia était à mon service depuis deux ans. Son professionnalisme et son sens de l'anticipation m'impressionnaient, bien que je ne laissais jamais personne le voir. Papy m'avait toujours dit que la perfection était normale dans ce monde, alors il ne fallait jamais avoir l'air étonné quand elle se présentait devant nous. Je la remercia d'un sourire gratifiant et elle rougit de plus belle, puis son regard azuré s'attarda sur Amy Rose.
▬ Voulez-vous que je prépare une robe pour mademoiselle... elle baissa les yeux sur le dossier qu'elle tenait en main. Key-Relyse ? La robe que vous avez commandée pour votre sœur est arrivée.
Intérieurement, j'avais sauté dans les bras de ma secrétaire. Je ne savais pas comment elle parvenait à faire toujours ce que j'avais envie qu'elle fasse. Pendant un court instant, je me mis à croire qu'elle était capable de lire dans mes pensées, mais c'était devenir paranoïaque, elle était juste une très très bonne secrétaire. Il faudrait que je pense à l'augmenter un de ces jours. Peut-être la semaine prochaine, quand toute cette histoire sera passée. En jetant un regard en biais à Amy Rose, je reportai mon attention sur Felicia et haussai les épaules en m'avançant vers mon bureau.
▬ S'il vous plaît, Felicia.
Elle ne m'épargna pas son « Bien, monsieur Grey. » et j'accélérai le pas pour ne pas entendre ce qu'elles se dirent ensuite. À coup sûr, Amy Rose allait refuser... et Felicia la convaincrait en trouvant des arguments correctement alignés pour la forcer à essayer la robe que Sansa avait oublié de décommander. Je faisais confiance aux goûts de ma sœur cadette en matière de vêtements, puis sans accorder un seul regard en arrière, claquai la porte de mon bureau. Une fois à l'abri des regards, je m'adossai contre la porte et soupirai un bon coup, un sourire béat accroché aux lèvres.
* * *
Adossé contre la voiture, je regardai pour la troisième fois ma montre dans la même minute. Mon costume noir et blanc me seyait à ravir, de même que le nœud papillon qui changeait de mes habituelles cravates. En temps normal, je n'aurais pas dû être si nerveux, je n'aurais pas dû taper du pied avec la frustration, dans l'attente qu'elle ne passe les portes de l'entrée de Grey's Corporation. Pourtant je ne pouvais m'empêcher d'observer les portes de verre sans tain, attendant qu'elles ne s'ouvrent comme un lycéen en bas des escaliers le jour du bal de promo. Butler faisait tourner le moteur de la voiture noire, sans me demander quoi que ce soit. Il savait comment se comporter, c'était pour cela que je l'avais engagé après tout. Ma main passa dans mes cheveux décoiffés – au diable le passage de la coiffeuse, j'étais vraiment trop paniqué – pour la énième fois.
▬ Pourquoi met-elle autant de temps... ?
Je sentis le regard de mon chauffeur dans mon dos. Il m'avait toujours connu très impatient, et bien qu'il sache très bien les raisons d'un tel comportement de ma part, il ne me fit aucune remarque. Un point en plus pour Butler, décidément mon personnel se montrait de plus en plus compétent, c'était impressionnant. Je vérifiai ma montre pour voir qu'il était dix-neuf heures trente-cinq. Sachant qu'à peine vingt minutes séparaient Terraria de la villa des Johnson, je considérais qu'Amy Rose n'était pas en retard, simplement que j'étais en avance. Puis une pensée m'effleura l'esprit. Peut-être que Felicia ne s'était pas montrée suffisamment convaincante ? Peut-être qu'Amy avait tout simplement quitté les lieux et que j'attendais pour rien. Un frisson d'horreur me parcourut, et au moment où je m'apprêtais à appeler ma secrétaire, une voix se fit entendre dans mon dos. Je me retournai dans un sursaut.
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Mar 20 Mai 2014 - 18:45
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▬ Merci.
Cela s'entendait comme un soulagement, le soulagement de n'avoir pas vu son étoile filante sans pouvoir la rattraper. Je retenais ma respiration, je me sentais mal à l'aise. Le voilà à, à peine, un mètre de moi, non, trente centimètres. Il m'avait pris dans ses bras, comme avant pour me réconforter quand je pleurais. Ces bras de garçons étaient devenus des bras d'homme... Je sentais son regard posé sur moi qui me donnait envie de rougir. Pourquoi ? Tout simplement parce que sentir le fait qu'on m'observait me gênait et que c'était ses yeux, cela me mettait encore plus dans l'embarras. D'un autre côté, je voulais que ce soit moi qu'il regarde, que son attention soit tournée vers moi, qu'il ne pense qu'à moi. Ces sentiments enfouis au fond de moi resurgirent tel un feu d'artifice. Mais je devais les contrôler. Il était la cause principal de la cause de la mort de mes parents.
▬ Monsieur Grey ?
Alors que j'étais en train de penser à notre passé, cette pét- la charmante Felicia qui avait l'art de déranger qui que ce soit avec sa voix aigue qui s'était étranglée lorsqu'elle avait prononcé les mots "monsieur Grey" hum hum. Ca crevait les yeux, à des kilomètres qu'elle en pinçait pour lui. Tss. Attendez. Moi ? Jalouse ? Non. Non non non. Laissez moi tranquille. Ce fut une petite déception que Jaden, oui Jaden, détacha son regard de moi et revint à ses moutons. Oh. Je ne pus m'empêcher de sourire discrètement lorsque je vis cet homme qui semblait si sûr de lui, anxieux désormais par rapport à ses projets. Il avait bien des facettes cachées...Des facettes que je connaissais déjà ?
▬ Vous... votre costume... Felicia baffouilla, avant de reprendre ses esprit dans un élégant raclement de gorge. La soirée de Mr et Mrs Johnson a lieu dans quarante-cinq minutes.
▬ Très bien. Dites à Butler de préparer la voiture.
▬ C'est fait monsieur, elle arrive dans vingt minutes. Voulez-vous que je prépare une robe pour mademoiselle... Key-Relyse ? La robe que vous avez commandée pour votre sœur est arrivée.
Je sursautai à l'écoute de mon nom de famille. Wait. Comment pouvait-elle savoir ça ? Flûte, vu que j'avais déterrer comme un lapin en fuite, je venais à peine de remarquer que j'avais laissé mon casque et mes papiers là bas, sur le bureau du dit "Grey". Dire que j'allais quitter ce bâtiment avec toutes mes affaires restées là-haut. J'aurai eu l'air fine de revenir bredouiller et toquer à la porte du PDG. PDG quoi. Attendez. Ne vient-elle pas d'énoncer le mot "robe" ? "Mademoiselle" ? Moi ? Je crois que ce jour là, j'étais un peu dure d'oreille. Surtout après ce qu'il venait de m'arriver. Soyez en sûrs, ce n'était pas tous les jours qu'on revoyait une connaissance du passé, surtout lorsque vous aviez passé énormément de temps avec cette dernière. Jaden jeta un regard vers moi, mon dieu, ses yeux. Ils reflétaient le mal ultime, cette malice dont il faisait preuve me disait qu'il allait m'arriver quelque chose. Je devais déguerpir, et vite. Je n'étais pas sotte, loin de là, javais bien compris sa manigance. Il devait aller je ne sais où, sûrement en compagnie de sa soeur et bien entendu, c'est bibi qui va porter la robe. Mais, sa soeur n'allait-elle pas être en colère après l'action de son frère ? Déjà que c'était inattendu, j'avais trouvé cela très impoli de sa part. De base, c'était TA soeur, PAS moi.
Alors que Jaden me laissait entre les mains de sa Felicia, secrétaire number one, celle-ci ne me jeta pas même un regard et me lança de sa voie si agaçante de la suivre. Sur le coup, je répondis spontanément que je n'en avais aucune envie que je me devais de rentrer chez moi. Si vous aviez vu le regard perçant avec lequel elle me toisait de haut en bas. C'était un scarface. Un beau devais-je l'avouer. Elle finit par m'expliquer le but de la soirée à laquelle devait assister monsieur "Grey" et sa réelle importance. Une soirée qui cachait en réalité des accord et échanges commerciaux ou quelque chose dans ce genre. A une allure impressionnante, elle enchaina avec une dizaine d'arguments afin de me convaincre en passant par les différentes personnalités qui s'y présenteraient, le lieu, la nourriture luxueuse tout en finissant sur l'incroyable beauté de la robe qui m'irait sûrement à "merveille" d'après elle bien que cela se sentait qu'elle s'était forcée de le dire. Pourtant tant d'acharnements sur un fille que tu venais à peine de rencontrer et dont tu n'en avais rien à foutre littéralement. Elle devait être vraiment dévouée à ce chère monsieur "Grey".
[...]
▬ Ecoutez. J'ai changé d'avis, je n'irai pas là bas. Pas avec cet homme que je n'ai pas envie de voir -alors que j'en meurs d'envie évidemment, mais intimement, pas dans une foule de gens et de personnalités.
▬ Arrêtez de jacasser. Monsieur Grey vous a invité, pas de la manière la plus formelle mais vous devez y aller, vous êtes étudiante non ? Vous pourrez très bien enrichir votre carnet d'adresse afin de vous assurez un avenir professionnel déjà engagé. Cette robe vous va à ravir, vous avez presque les mêmes mensurations que la soeur de monsieur. Soyez reconnaissante qu'il invite une fille de votre milieu a une soirée d'une importance sans égale et habillée de la manière la plus élégante.
▬ Moi ? Reconnaissante ?!
▬ Rien. J'ai terminé votre coiffure. Je vais vous accompagner jusqu'à la sortie, monsieur Grey nous attend. Dépêchez vous ! Nous sommes en retard !
▬ Mais qu'est-ce que j'en ai à b-
C'en était presque fou. Felicia m'avait tiré par le bras et m'avait poussé hors de la pièce -ou plutôt de grands vestiaires - sans que je puisse me regarder dans la glace et me précipita dans l'ascenseur. Durant toute la descente, elle ressemblait à une enfant qui allait se faire dessus. Bien que professionnelle, il semblerait que l'angoisse et le stress pouvaient s'emparer d'elle. En un temps record, du moins d'après moi, on étaient sorties de cet énorme bâtiment où je me serais certainement perdue dans un des couloirs. Felicia me laissa à l'entrée. Durant toute la traversée, je me suis sentie mal à l'aise. J'étais en robe -bien que très très belle - j'étais horriblement gênée. Il y avait un mini décolleté, la robe était courte et ressemble à une robe de cocktail. Bref, je n'avais même pas pu la voir sur moi vu qu'il n'y avait pas de glace assez longue pour voir tout le corps. Je m'approchai en courant vers la voiture, enfin, avec beaucoup de difficulté vu que je portais de haut talons.
▬ C'est bon je suis là.
Ce fut un Jaden en sursaut qui m'accueilli. C'en était presque adorable si je n'étais pas complètement exaspérée et énervée. Je m'installais à côté de lui tout en croisant les bras, le regard tourné vers la fenêtre. Je n'avais pas envie de l'accompagner , enfin, j'avais peur de me retrouver avec lui, devant tout ce monde que j'ignorai. J'angoissais à l'idée de la possibilité de me ridiculiser et d'être la risée de ces gens. D'autant plus que...Jaden. Sa présence, juste là, près de moi, me donnait la chair de poule.
▬ On allons nous exactement ?
J'étais à la fois impatiente que cela se termine et d'un autre côté, j'avais envie de tout connaître sur le Jaden d'aujourd'hui. Ce qu'il aimait, ce qu'il faisait, ce qu'il détestait. Tout. Ma curiosité sans faille faisait que je n'arrêtais pas de lui jeter des regards en coin. Lorsqu'il ne me regardait pas, je tournai mes yeux vers son côté, discrètement, et par plusieurs fois, j'avais détourné les yeux lorsque c'était à son tour de me regarder. Je me sentais tellement mal à l'aise que je commençai à avoir chaud et le coeur qui battait à la chamade. Je ne cessai de toucher les pans de ma robe et de les étendre jusqu'à mes genoux. Au début, j'avais l'impression de ressembler à une pute. Maquillée comme Felicia l'avait fait, en réalité, ce n'était qu'un maquillage plutôt discret et naturel. Pour la coiffure, je ne savais pas exactement ce qu'elle en avait fait, en tout cas, je savais seulement que mes cheveux étaient attachés. En fait, je pouvais dire que j'étais jolie.
▬ Et pourquoi allons nous là bas ? Pourquoi dois-je t'accompagner ? ...Ce n'était pas ta soeur à la base ? Je pense que ça va la déranger que tu la remplaces par...Moi.
J'avais d'abord hésité à poser cette question mais trop tard, j'avais commencé, je devais finir. Enfin, j'avais raison, sa soeur n'allait-elle pas me foudroyer du regard si elle apprenait que JE l'avais remplacée ? Cela pouvait être une grande ou une petite soeur. Mon anxiété transforma cette soeur en monstre dans ma tête qui ne souhaitait que ma mort. Moi et mon imagination débordante...
▬ Au fait. Grey, c'est un nom de code ?
Le Jaden que je connaissais, se nommait Jaden Raisworth. Attendez. Et si c'était un type que j'avais rencontré par hasard et que je ne connaissais pas du tout ? J'essayais discrètement d'ouvrir la porte de la voiture mais ce monsieur "Grey" m'assura qu'elles étaient verrouillées pour notre sécurité. Génial, me voilà enfermée par mon ravisseur.
▬Tu es sûre d'être, le Jaden que je connais ?
Naïve.
Dont make me think about his smile
❝ Il m'avait pris dans ses bras, comme avant pour me réconforter quand je pleurais. Ces bras de garçons étaient devenus des bras d'homme... ❞
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Ven 23 Mai 2014 - 20:37
∞ I don't like walking around this old and empty house Little talks feat. Jaden & Amy Rose
Je me retins d'ouvrir la bouche. Un peu de tenue, Grey. Elle descendit les quelques marches, dans sa robe de mousseline pâle qui lui seyait à ravir, les pieds chaussés dans une père d'escarpins d'une hauteur raisonnable. Il n'y avait pas à dire, Sansa était vraiment douée dans le choix de ses fringues ; même si je me garderai de le lui dire. On a pour principe de ne jamais se faire de compliments, c'est comme ça dans toutes les fratries. Sans lâcher un mot – j'avais la bouche complètement desséchée, on dirait un ado en chaleur – j'ouvris poliment la portière arrière et laissai entrer Amy Rose avant de m'installer à côté d'elle, bien que le siège du milieu de la banquette nous séparaient. Je soupçonnais mes joues d'avoir pris une teinte rosée et remerciai le fait qu'il fasse nuit, l'éclairage interne masquant en partie l'expression de mon visage. Je m'accoudai à la portière et laissai mon regard planer sur la route quasiment vide, le temps de reprendre mes esprits.
▬ On allons nous exactement ? ▬ Chez des associés. Les Johnson. répondis-je aussitôt.
Je grimaçai, mais dans la pénombre, ça ne se voyait pas. Parler vite et sèchement ne me ressemblait pas – du moins pas avec elle – mais... j'avoue, j'étais terriblement mal à l'aise. C'était bien beau de jouer les beaux gosses à qui on ne refuse pas une invitation, mais Amy Rose avait quelque chose qui avait le don de me donner des frissons, et ce chaque fois qu'un mot s'échappait de ses lèvres. Impossible de savoir de quoi il s'agissait, mais le souvenir de m'être confessé la dernière fois que nous nous étions adressé la parole revint au galop, et je crispai les doigts autour de la poignée en bois vernis qui maintenant la portière. Plusieurs fois, je risquai un regard dans sa direction, et il n'y avait sans nul doute que la gêne qui s'installait ne venait pas seulement de moi. Mes épaules se détendirent.
▬ Et pourquoi allons nous là bas ? Pourquoi dois-je t'accompagner ? ...Ce n'était pas ta soeur à la base ? Je pense que ça va la déranger que tu la remplaces par...Moi.
Je ne pus réprimer un sourire. C'était tout elle. Elle ne connaissait pas Sansa après tout. Depuis le temps que cette dernière voulait que je me pointe à une soirée avec une autre fille qu'elle... mais j'avais toujours eu pour principe de ne sortir avec personne. Soucis de confiance, il y avait tellement de croqueuses de diamants de nos jours que je ne voulais rien imposer à ma famille. Ils n'avaient pas besoin de connaître les filles que je fréquentais tout simplement parce qu'elles ne le méritaient pas.
▬ Ce n'est pas amusant d'assister à une soirée mondaine tout seul... tu le constateras bien assez vite. J'eus un sourire et tournai la tête dans sa direction. Et non, ça ne la dérangera pas que je la remplace par toi.
Au contraire, elle va jubiler. Mais ça, Amy n'était pas forcée de le savoir. Elle se détendit sur la banquette en cuir et reporta son attention sur la route, les sourcils légèrement froncés qui lui donnaient un air concentré tout à fait adorable. Je ne cherchai pas à réprimer mon rire quand elle me demanda si Grey était un nom de code. Il y avait quelque chose d'étonnamment innocent chez Amy Rose, et cela ne cesserait jamais de m'étonner, même si elle avait la vingtaine désormais.
▬ Non. C'est le nom de ma mère. Celui de mes grands-parents, à vrai dire.
Lorsqu'elle daigna enfin plonger son regard azur dans le mien, j'eus un sursaut. Jusqu'à présent, je n'avais pas encore remarqué le travail de Felicia, et maintenant que les routes étaient suffisamment éclairées, je pouvais constater à quel point mon assistante avait fait du bon boulot. Il faudrait vraiment que je pense à l'augmenter. Le maquillage était certes léger mais il n'y avait rien de plus beau que le visage d'Amy Rose sans artifices. Le crayon soulignait le traits de ses yeux, et par je-ne-sais quel procédé, il parvenait à faire ressortir ses grands iris céruléens dans lesquels je me perdrais si sa voix ne me ramenait pas chaque fois à la réalité.
▬ Tu es sûr d'être, le Jaden que je connais ?
Au fond elle m'avait connu « Rainsworth » et maintenant que je me faisais appeler « Grey », elle avait toutes les raisons de douter de mon identité... Et puis à vrai dire, il ne restait plus grand chose du Jaden fragile qui se faisait battre par ses parents. Il y eut un court moment de silence pendant lequel je réfléchis à ce qu'il fallait que je lui dise et ce qu'il ne valait mieux pas. Puis, décidant de faire dans le vague, je déclarai :
▬ Une grande partie du Jaden que tu connaissais est mort avec ses parents, Amy Rose.
J'adorais toujours autant la manière dont son prénom flottait sur les lèvres, c'était plaisant à prononcer. J'eus un sourire un peu forcé. Je n'étais pas spécialement triste pour mes parents ; après tout ils l'avaient mérité... C'étaient des mots durs mais il fallait parfois arrêter de se voiler la face et se rendre compte des choses comme elles étaient. Comme pour faire écho au dramatisme de mes paroles, la voiture s'arrêta à l'entrée du jardin qui faisait office d'entrée à la demeure des Johnson. J'attrapai la main d'Amy.
▬ On est arrivés.
Sans lui laisser le temps de protester, je m'engageai hors de la voiture en la tirant avec moi. L'entrée était somptueuse, et peut-être aurais-je été impressioné si je m'y intéressais... mais en toute honnêteté, je n'avais d'yeux que pour ma compagne de ce soir. Je ne pus m'empêcher de m'arrêter pour la fixer longuement, jusqu'à ce que je me rende compte que mon expression la mettait mal à l'aise.
▬ Cette robe te va vraiment bien.
J'esquissai un sourire en coin et me retournai pour entrer dans la propriété. Je ne lui avais toujours pas lâché la main, et malgré le fait que nous soyions pas seuls à vouloir entrer, cela ne me mettait pas plus mal à l'aise que ça. Amy Rose était en retrait par rapport à moi, et je ne risquai pas un regard en sa direction, de peur de perdre mes moyens. Bizarrement, je me sentais bien plus à l'aise lorsque nous étions en public que lorsque l'environnement était plus intime... On me salua plusieurs fois durant les cinquantes mètres qui séparaient le grillage de la propriété et l'entrée de la maison. Le très formel « Grey. » qu'ils m'adressaient tous résonna autour de nous, et je me penchai vers Amy pour lui expliquer discrètement.
▬ Personne ne m'appelle Jaden... je crois que ça les met mal à l'aise.
M'appeler par mon prénom semblait les déranger. Intérieurement, je supposais que "Jaden" leur rappelait que je n'avais qu'une petite vingtaine d'années, et qu'ils refusaient de se souvenir que je dirigeais Grey Corp. Je finis par lâcher Amy pour prendre l'invitation dans la poche de ma veste puis on nous laissa entrer. On vint me demander des nouvelles de ma grand-mère : « Comment se porte Elizabeth ? » me demanda-t-on. Les gens refusaient de croire qu'elle était mon aïeule, et ça aussi, ils se gardaient de le rappeler. Il fallait le dire, elle était très bien conservée, Mamie. Si seulement ils savaient...
▬ Tu vois, tous ces gens pensent qu'ils valent mieux que tout le monde sous prétexte qu'ils ont de l'argent. Ils organisent des soirées mondaines pour – soi-disant – "parler de la société" mais tout ce qu'ils font c'est étaler leur fric et jouer à qui possède le plus.
C'était un monde follement hypocrite dans lequel j'étais baigné depuis maintenant quelques années. Loin du coin tranquille où nous avions l'habitude de jouer tous les deux, à l'époque. Quoique ce n'était pas si tranquille, mais encore une fois Amy n'avait pas besoin de le savoir. Un photographe posté à l'entrée nous demanda de poser pour le livre d'or – habitude typiquement bourgeoise – et je passai un bras presque possessif sur la taille d'Amy Rose pour la rapprocher de moi, le temps d'un cliché. Il nous remercia et je la lâchai à contrecœur, puis on nous laissa entrer. Dans le reflet du miroir, je pus voir le photographe hoqueter de surprise en ré-examinant son cliché ; on était diablement beaux, et c'était l'effet qui était sorti de la photo, supposais-je. Des quadragénaires vinrent saluer « Mr. Grey » et j'en profitais pour leur présenter Amy Rose en tant que « mon amie » et à qui j'avais offert un bras en bonne et dûe forme. Vu l'insistance des bonnes femmes, je me doutais qu'elle n'avait nulle envie de s'éloigner de moi.
▬ Tu vois maintenant pourquoi aller à une soirée mondaine seul équivaut à du suicide ? plaisantais-je lorsque le groupe de femmes s'en alla.
Ce n'était pas plus mal que Sansa m'ait laissé en plan, finalement.
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Ven 23 Mai 2014 - 22:46
❝ Jadamy ❞
♡ Little Talks
Des réponses sèches, comme si je le faisais littéralement chier. Je serrai mes poings sur ma robe que j'avais presque oublié tellement la matière était luxueuse et de bonne qualité. Du bout des doigts, j'effleurai le tissu qui était terriblement doux. Si j'avais pu je l'aurai caresser contre ma joue - oui car j'avais Jaden qui était là, juste à côté de moi, il pourrait tourné la tête au moment fatidique. Ne dites pas que vous ne l'avez jamais fait, ce serait faux. Heureusement pour moi, la dite soeur -qui sort de je ne sais où - ne serait probablement pas en colère contre moi pour avoir chiper sa robe, la soirée et Jaden. Enfin non. Je ne l'avais ni voler, ni chiper je... Oui d'accord j'avoue j'étais extrêmement heureuse de me retrouver avec lui et merde qu'est-ce qu'il était beau. Bref. Le Jaden que je connaissais se nommait Jaden Rainsworth et était fils unique. C'est pourquoi, durant tout le trajet j'étais en train de penser à sa soeur imaginaire - dans mon esprit hein - et finit par conclure qu'il m'avait peut-être caché son existence à ma grande déception. Moi qui croyais connaître tout de lui. Après avoir réfléchi à cela, je me suis demandé si au fond, je le connaissais toujours. En dix ans, les gens changeaient vous savez. Je n'étais plus la petite enfant toute adorable avec des grosses joues qui riait comme un ange. Maintenant, quand j'ai des fous rire, ça ressemble plus à un rire de sorcière qui faisait bien rire Johanna. Aaah, ma chère Johanna. Elle aurait tué pour me voir dans une situation pareille. Elle aurait été là pour se moquer de moi et me laisser dans ma merde juste par pur satisfaction de me voir me démerder toute seule. Ah non, ce n'était pas méchant du tout, elle n'était pas aussi machiavélique que ça. Moi je l'adorais, il y a eut aussi plusieurs fois où je l'avais laissé dans sa merde juste par pur plaisir de l'y voir. On était comme ça. Je crois d'ailleurs que c'était l'une des choses qui nous liait le plus.
▬ Non. C'est le nom de ma mère. Celui de mes grands-parents, à vrai dire.
Ah oui ? Je n'en avais jamais entendu parlé. M'enfin, c'était fort plausible étant donné qu'on parlait peu voire jamais de ses parents lorsqu'on était petits. Il m'avait juré de ne lui poser aucune question concernant ses parents. Bon, il y avait des fois où j'avais lâché des "et tes parents sont d'accord ?", une fois, je me rappelle bien, je lui avais demandé si ses parents existaient. Quelle débile je faisais. J'avais cinq ans, laissez moi.
▬ Une grande partie du Jaden que tu connaissais est mort avec ses parents, Amy Rose.
J'eus comme un petit sursaut. Ses parents...Morts ? Ce qu'il voulait dire par là était que le Jaden que je connaissais était...Perdu ? La mort de ses parents... Quel choc quand même. Par ailleurs, j'étais toujours traumatisée par la mort de mes parents, je pensais avoir fait leur deuil, mais tant que je n'avais su la vérité, je n'arriverais à les enterrer dans mon coeur. Mes yeux avait quitté ceux de Jaden pour se tourner vers la fenêtre. Que répondre à cela ? Les parents avaient toujours été un sujet difficile à aborder pour lui avant, maintenant, pour nous deux c'était encore plus difficile. J'avais presque envie de le prendre dans mes bras pour le réconforter. Mais nous n'étions plus des enfants. Il devait avoir la vingtaine, enfin, il était un peu plus âgé de deux trois ans sans doute. D'ailleurs, comment un si jeune homme de son envergure pouvait se retrouver à la tête d'une si grande entreprise ? Il fallait se l'avouer, ce n'était pas rien. Lui, il était devenu quelqu'un. Moi, je n'étais rien. A cette idée, je me mordis la lèvre et un sentiment de jalousie et de haine s'empara de mon corps. N'était-ce pas lui la principale cause de la mort de mes parents ?
▬ On est arrivés.
Il m'avait attraper la main. Si j'avais encore dans le même état d'esprit que tout à l'heure, je l'aurai rejeter. A ce moment précis, je m'étais adouci et avait presque envie de pleurer. Cette main d'homme qui avait été auparavant cette main d'enfant qui me guidait quand je me perdais. J'avais envie de le tirer vers moi et lui crier au visage toutes les questions qui me passèrent dans la tête. Lui hurler à la figure toute la haine que j'avais. Il m'avait laissé tombée en fin de compte... Finalement, je me laissai emporter par cette main incroyablement chaude alors qu'il faisait plutôt frais dehors. C'en était presque reposant. Oui juste un contact pouvait vous rendre fou. Je levai les yeux vers lui, observant son dos pour enfin remonter à sa chevelure. Je voulais encore ses regard sur moi....
▬ Cette robe te va vraiment bien.
Oh le fourbe ! Voilà que j'avais viré au rouge en une fraction de seconde. Il l'avait fait exprès ou bien ? Me voilà gênée et ma première réaction a été de détourné le regard. J'observai à présent la multitude d'invités à cette somptueuse soirée que l'on voyait à travers la fenêtre. Le stresse montait. Jaden se fraya un chemin pour pénétrer dans un leu juste indescriptible tellement c'était luxueux, somptueux, magnifique. Dire que je venais d'un milieu plutôt moyen, avec un revenu juste pour payer le loyer et mes études. Je n'avais jamais connu ça, quoique, ça avait peut-être du bon de ne pas être plongé dedans. Mes premiers pas dedans firent que j'avais l'impression de ressemblait à une petite fourmi entourée d'araignées. Oui la comparaison est peu élégante mais j'avais réellement l'impression de faire "tâche" et qu'on allait me manger toute crue. Je serrai la main de Jaden, seule personne que je connaissais, afin de me rassurer. Tout le monde l'appelait "monsieur Grey". C'était si formel et poli. Je préférai me mettre à l'écart et me cacher un peu derrière le grand Jaden. Je sentais que j'allais perdre tous mes moyens devant ces gens de la haute société. Certains venaient lui demander quelques nouvelles et en particulier d'une certaine "Elizabeth". C'était qui elle ? Sur le coup, j'avais une folle envie d'écraser quelque chose. Allez savoir pourquoi. De temps en temps, j'attrapai les petits fours qui se baladaient entre les invités pendant que Jaden discutait avec d'autres. Il me fit ensuite une léger résumé sur les gens qui peuplaient ce lieu et leurs réelles intentions. Etaler leur fric ? Et toi alors ? Avec ton costard qui devait avoir coûté une fortune, je ne parle même pas de ma robe. Et ton sourire de charmeur qui était presque agaçant...Il était un pur beau gosse charismatique, il n'y avait pas photo. Même si on voulait se dire qu'il faisait genre et que c'en était énervant...Il était beau quand même. Oh flûte, une photo. J'irai la brûler ensuite...Oui bon j'avoue je la rangerai au fond de mon tiroir pour pouvoir jubiler dessus le soir. God, c'est moi où il y a sa main sur ma hanche ? Gardant mon sang-froid, je fis un de mes plus beaux sourires face à l'objectif. S'il vous plait, on était vraiment trop beau. J'avais presque l'impression d'être une star. Mais la réalité rattrapa rapidement mon esprit lorsque des vieilles dames - hum - des dames mures vinrent nous adresser la parole. Oh mon dieu il me présentait à elles. J'attrapai le pan de la veste de Jaden discrètement afin de me rassurer face à ces inconnues. Certaines d'entre elles étaient des femmes d'hommes richissimes ou avaient leur propre entreprise. dire que je côtoyais des personnes si haut placées. C'en était presque excitant et effrayant. Jaden me fit une remarque assez drôle sur le fait d'aller à ces soirée en solitaire. Je dus alors masquer mon petit rire qui aurait pu être bruyant.
▬ Tu as raison. Ce ne doit pas être de tout repos. Ces gens là on l'air faux.
J'avais fini ma phrase par un sourire puis observai le reste des gens. Il avait raison. Ils étaient tous là pour l'argent, l'oseille, le luxe. Aucune morale, aucune valeur. Je me sentais un peu étouffée. finalement, je repensai à Felicia qui me disait que cela pouvait être enrichissant de rencontrer des personnes de la haute société et de fournir un peu plus mon carnet d'adresse. C'est alors que je lâchai la veste de Jaden qui commença à se froisser sous mes doigts - je ne me risquerai pas à froisser les beaux vêtements forts coûteux de môssieur - puis partie vers le buffet qui se trouvait à trois mètres pour prendre de quoi boire. Tout ça m'avait donné soif, Jaden, en toute élégance, vint me servir tel un gentleman. J'avais presque envie de le frapper de jouer les beaux gosses sans cesse. Quoique, ce n'était pas déplaisant. Je m'approchai ensuite de lui pour lui chuchoter à l'oreille :
▬ Et tu dois faire quoi exactement là ? Tu dois aller parler aux gens et te vanter de ton entreprise ?
Un sourire malicieux apparut sur mon visage. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'intéressant dans des soirées pareilles ? C'était beau certes, mais "too much" pour moi. En tout cas, si je pouvais être avec le dit Grey, ça m'allait.
▬ Comment peux-tu supporter tous ces visages hypocrites qui ne voient que ta richesse ? Ca me donnerait envie de vomir d'être entourée de ces langues de vipères tous les jours.
Soudainement une jolie dame vint nous adresser la parole. Elle semblait jeune, enfin, plus vieille que moi, ça se voyait. Elle était si femme, si élégante. Je ressemblais à une poupée voire à une gamine de quinze ans à côté d'elle. Ses cheveux bruns si soyez et ses yeux verts émeraudes qui en ferait tomber plus d'un. Qu'est-ce qu'elle était belle. Celle-ci adressa un sourire à m- , à Jaden et se permit de lui faire la bise. What.
▬ Oh Jaden. Cela fait un moment que l'on ne s'était vu. Tu m'as manqué. Tu n'es pas accompagné de ta soeur aujourd'hui ? Qui est cette ravissante demoiselle ?
▬ Amy Rose Key.
▬ Key ? Oh je connais cette grande famille. Dommage que leur entreprise de plantes magiques ait fait faillite. Je me nomme Carla Von Tries. Héritière de la fortune Von Tries et égérie de la marque Reino. Sinon, comment vont les affaires Jaden ?
Cette fille, j'allais la trucider. Déjà, c'était qui par rapport à Jaden ? Comment pouvait-elle l'appeler par son prénom ? Je ruminai au fond de moi et si on avait pu, de la fumée serait sortie de mon nez. Non non non. Je n'étais pas jalouse. C'était juste que je le voulais pour moi seul. Reino...Cette marque si luxueuse. Je me disais que son visage me disait quelque chose. Avec ses allures de mannequins. Quelle pétasse. C'est alors je pris le bras de m-, de Jaden et l'emmena avec moi tout en lançant à cette fille :
▬ Désolé, ce soir, il est en ma compagnie.
▬ Oh. A bientôt Jaden, appelle moi un de ces jours.
Elle lui fit un clin d'oeil qui fut la goutte qui fit déborder le vase. Je nous emmenai près d'une grande fenêtre, à l'écart de toute cette foule de riches gens et soupira. Non mais elle se prenait pour qui avec ses grands airs ? L'entreprise familiale avait fait faillite à la mort de mes parents. Quelle ignorante. J'avais limite envie de l'étrangler. Lui lançant des regards noirs, je finis par lâcher Jaden. Merde, je ressemblais à une gamine qui boudait maintenant.
▬ Je n'apprécie pas trop son attitude. C'est ta petite amie ? Vous m'avez l'air bien proches tous les deux.
JALOUSIE MERDE. Non il ne fallait pas laisser passer ça sur mon visage. Son air hautain me donnait la gerbe et je n'avais qu'une envie, partir de cet endroit. Finalement, la présence de Jaden me reposa un peu et apaisa ma colère. Je ne savais pas réellement ce qui m'avait mise dans cet état - si la jalousie mais je refusais de l'admettre. Finalement, je repensai à ce que m'avait dit Jaden un peu plus tôt concernant son "ancien lui".
▬ Dis moi, lorsque tu disais que le Jaden que j'avais connu était mort... Tu as vraiment changé depuis ? La relation que nous avions, tu l'as oublié ?
Mes yeux témoignaient de la peur et de la tristesse. Et si c'était un autre Jaden devant moi ? Un que je ne pourrai aimer, supporter. Je regrettais amèrement celui que j'avais connu dix ans plus tôt. En même temps, en dix ans. Les gens changeaient, on mûrissait, on grandissait. On était plus vraiment les mêmes. Anticipant le fait que j'allais sûrement passer une longue soirée avec lui, je gardais dans un coin de ma tête, la vraie raison pour laquelle j'avais décidé de l'accompagner. Je ne voulais pas fuir la vérité.
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Dim 25 Mai 2014 - 9:35
∞ It's killing me to see you this way. Little talks feat. Jaden & Amy Rose
Amy nous entraîna au niveau du buffet placé méthodiquement au centre de la salle pour donner l'impression à messieurs dames qu'ils ne se remplissaient pas le ventre alors que tous suivaient un régime très précis s'il voulait garder la forme. Encore un aspect des mondais : l'illusion. Ils avaient tous l'impression d'attirer les regards, mais finalement personne ne prêtait attention aux bourgeois – il fallait en avoir plus que ça pour attirer les regards. Amy Rose ôta sa main du pan de ma veste et je supposai ainsi que son malaise s'estompait peu à peu. Je saisis deux flûtes de champagne – le choix de la flûte à la place des conventionnelles coupes était sûrement dû au fait que les invités se déplaçaient – dont l'un rosé, légèrement sucré et qui plaisait particulièrement aux femmes. C'était de coutume dans ces soirées, quand un homme faisait savoir qu'il était accompagné. J'attendis d'être derrière elle pour lui tendre son verre et c'est alors qu'elle se retourna pour me remercier de l'attention. Dans son regard, je voyais bien que je la déstabilisais... à vrai dire je ne pouvais pas lui en vouloir, c'était l'effet que je provoquais chez à peu près toutes les femmes. Elle se hissa sur la pointe des pieds et vint me chuchoter quelques questions auxquelles je répondis dans un sourire en coin :
▬ Je dois marcher, saluer mes collaborateurs, et aussi tous ceux que je connais... généralement ce sont eux qui viennent me voir. Les femmes m'appelle « Mr. Grey » et les hommes se contentent de « Grey », mais je suppose que tu l'as remarqué. Je marquai une courte pause et passai ma main libre dans mes cheveux. Pas besoin de vanter mon entreprise, ils le font déjà tous très bien.
Je me mis à rire. Ils étaient jaloux, pour la plupart... mais il fallait l'avouer, j'avais fait de Grey Corporation quelque chose de phénoménal, à l'image de ce que m'avait légué mon grand-père. Actuellement, ce dernier était en train de jouer les amoureux transis avec Mamie dans les rues de Marina... prendre des vacances avaient toujours été leur truc, à eux deux. Malgré les siècles qu'ils avaient passé ensemble, mes grands-parents s'aimaient comme au premier jour. D'un certain côté, je les enviais, eux deux Ancestraux qui avaient le droit de s'aimer pour « toujours » sans que ce ne soit un concept. La voix d'Amy me tira de ma rêverie.
« Comment peux-tu supporter tous ces visages hypocrites qui ne voient que ta richesse ? Ca me donnerait envie de vomir d'être entourée de ces langues de vipères tous les jours.
Je haussai les épaules. À vrai dire on s'y habituait plus vite qu'il n'y paraissait. C'était simple de vivre dans ce monde pour moi, j'étais protégé – en quelque sorte – par le nom de famille « Grey » ; les gens évitaient de contrarier mes grands-parents, ils avaient cette prestance qui pouvait faire taire les assemblées en un seul regard. Ce n'était pas pour rien, mais peu de gens savaient ce qu'ils étaient réellement. Et pour ceux qui étaient au courant de leur nature, ils évitaient d'en parler. De plus, Bryan, Sansa est moi-même de très beaux spécimens, et tout le monde sait que ce monde est plus indulgent avec des êtres au physique avantageux. Et encore une fois, il fallait remercier Papy et Mamie... c'étaient eux qui en étaient à l'origine. Je trinquai espièglement avec Amy Rose et eut le temps de prendre une gorgée avant que quelqu'un d'autre ne vienne m'aborder. Carla Von Tries, 26 ans, mannequin et bien entendu belle à tomber. Elle me fit la bise et m'appela familièrement par mon prénom, comme d'habitude. À ma grande surprise, je n'eus pas le loisir d'introduire Amy Rose car elle se présenta d'elle-même, avec cette lueur dans le regard que je ne lui connaissais pas ; un peu hostile mais qui restait adorable. Une remarque à propos des Key provoqua une certaine appréhension quant à la réaction d'Amy, mais cette dernière ne broncha pas. Du moins en apparences.
▬ Pas plus mal que d'habitude. J'ai fait une acquisition pour Reino la semaine dernière, je sais pas si Bryan t'en a parlé...
La conversation continua à partir de là. Carla était une ex-petite amie de Bryan, et travaillait maintenant avec lui de temps à autres car leurs propriétés physiques étaient tout à fait concordantes avec celles de l'autre. Alors que je terminais de parler de mes projets, Amy m'attrapa soudainement le bras dans un geste possessif qui me surprit – agréablement – puis prit congé de Carla qui m'adressa un clin d'œil en guise de salut. Ni une ni deux, Amy m'attira à l'écart de toute la foule, dans une pièce adjacente où se trouvaient bien moins de monde.
▬ Je n'apprécie pas trop son attitude. C'est ta petite amie ? Vous m'avez l'air bien proches tous les deux.
Mes yeux s'écarquillèrent, et je restai un moment à la fixer, surpris par une telle violence dans son comportement. Carla l'avait-elle affectée à ce point en manquant de respect à feu ses parents ? Même si elle n'avait pas à dire ça, Carla ne savait pas ce qui avait réellement causé la faillite de l'entreprise... puis la raison m'apparut soudainement comme une évidence, et mon légendaire sourire en coin fleurit sur mes lèvres.
▬ Je rêve ou vous êtes jalouse, mademoiselle Key ?
Amy rougit jusqu'aux oreilles. Je lui expliquai ensuite que Carla était une ex de mon frère aîné, et que si elle avait été ma petite amie, je serais venu avec elle. Question de principe, il fallait que je me justifie pour la convaincre. Puis elle ouvrit à nouveau la bouche pour parler, et bizarrement un certain agacement se fit sentir au creux de mon ventre. Je soupirai imperceptiblement et passai une main dans mes cheveux. La soirée avait si bien commencée, pourquoi choisissait-elle de remettre les vieilles histoires sur le tapis ?
▬ Mes grands-parents m'ont recueilli après que mes parents soit morts. Aujourd'hui je m'appelle Jaden Grey et je ne veux plus jamais entendre le nom « Rainsworth. » Je suis multimilliardaire et à la tête d'une grande entreprise, je participe à des soirées mondaines et j'ai arrêté de m'enfuir de chez moi pour voir la fille pour qui j'ai craqué.
Il y avait encore autre chose, mais cette liste énumérait les plus importantes. Je détournai le regard d'Amy et reculai d'un pas, m'éloignant d'elle le temps que le passé ne refasse surface. Je fermai les yeux, soudain hanté par l'idée que je puisse lui faire du mal avec cette malédiction qui ne s'était pas manifestée depuis eux. Je savais y faire appel, mais ça n'était jamais aussi fort que la première fois. J'entendais encore les cris de mes parents par-dessus le brouhaha des invités, et cette pensée tordit mes traits dans une expression de douleur. Je pris la main d'Amy dans la mienne.
Je l'entraînai vers la porte-fenêtre la plus proche et l'éloignai de la villa. Le jardin des Johnson était splendide, avec des haies coupées au millimètre près par des professionnels et décorés selon l'humeur de madame. Aujourd'hui, il y avait une ambiance baroque, dans laquelle se reflétait le classicisme des jardins royaux qu'on avait pu voir il y a quelques siècles. Constatant qu'il ne devait pas être facile pour elle de marcher sur le sol pavé avec ses talons, je lui proposai un bras sur lequel elle s'accrocha, et on se mit à marcher sans réel but dans l'immense propriété éclairée par des lampadaires d'une discrétion optimale.
▬ Tout ça fait partie de mon passé, et aussi beau cela pu-t-il être, il me rappelle également des épisodes de ma vie dont je ne veux pas me souvenir. déclarais-je, brisant le silence.
Ces mots respiraient la douleur du calvaire que j'avais vécu durant ma petite enfance, et donnaient un goût sucré aux dix dernières années que j'avais passées. Sans elle. Mon regard resta fixé en un point à l'horizon, et je me plongeai soudain dans une réflexion uchronique qui disait « et si elle n'était pas sortie de ma vie ce jour-là ? » Est ce que tout aurait été pareil ? On aurait été à l'orphelinat tous les deux. Peut-être même que les Grey l'auraient adoptée également ? Ou alors elle serait partie avant moi, puisque finalement je n'avais pas mis les pieds dans aucun orphelinat, simplement l'hôpital psychiatrique.
▬ Non, je n'ai pas oublié. J'essaye juste de ne pas y penser.
La dernière fois qu'on s'était vus, elle m'avait affirmé qu'elle me détestait. Je n'avais jamais reçu de remarque aussi véridique de toute ma vie. Elle avait eu toutes les raisons de me balancer ça au visage, je le méritais plus que quiconque. Mais ça faisait mal, encore aujourd'hui.
▬ C'est donnant-donnant. Raconte moi comment tu as changé en dix ans.
En tentant de repousser le moment où je devrais lui raconter ce que j'avais tenté d'effacer de ma vie en rayant mon nom de famille, je prenais conscience qu'il ne fallait plus que je lui cache quoi que ce soit.
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Dernière édition par Jaden Ace Grey le Ven 13 Juin 2014 - 14:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Jeu 29 Mai 2014 - 15:13
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Tout ce luxe, ces diamants, cet or, ce velours, tout ça était sublime. Mais j'étais partagée entre la fascination et le dégoût. Je n'avais pas grandi dans ce genre de milieu, mes parents voulaient vivre aisément sans trop d'excès. Altruistes, ils offraient la moitié de leurs fortunes dans des organisations caritatives ou alors dans des infrastructures telles que des hôpitaux ou orphelinats. De bons samaritains. On aurait pu croire qu'il était le couple parfait, ces personnes qu'on admirait pour leur personnalité et pour ce qu'ils étaient. Des gens d'une bonté et gentillesse sans limites, ils étaient magnifiques. Mon père était l'un des purs beaux gosses dont j'aurai pu tomber amoureuse. Ma mère était une bombe sexuelle. Non mais, à les voir, on croirait voir des Dieux. Non, ce n'était pas parce qu'ils étaient mes propres parents que je les mettais sur un piédestal. C'était réellement ce qu'ils étaient. en ce qui me concerne, j'avais sans doute hérité des défauts de chacun. Ca me faisait mal d'y penser. Horriblement mal. Que serais-je devenue s'ils avaient toujours été là ? Qu'est-ce qu'il aurait dû se passer ? Observant ce monde d'argent et d'hypocrisie, je me disais que j'avais eu de la chance de ne pas vivre dans ce monde si fermé. La liberté, c'était ce que je voulais. Alors que Jaden m'expliquait son rituel habituel lors de ces soirées, mon regard se perdit vers la fenêtre qui donnait sur le derrière de la propriété. Un si beau jardin, fleuri, éclairée par la multitudes de lumières installées dans certains parterres. Travaillant depuis peu dans chez un fleuriste, je commençai à m'y connaître en fleur et en reconnut quelques unes.
Après m'avoir demandé si j'étais jalouse par rapport à cette Carla je ne sais quoi je me mis à rougir comme une gamine de cinq ans dont on avait découvert l'amoureux secret. Je balbutiai un « non mais tu rêves » pathétique. J'avais la honte de ma vie. Je ressemblait à une adolescente pré pubère qui savait à peine ce qu'elle faisait. Après lui avoir parlé de "l'ancien" Jaden, il fit une tête reconnaissable entre mille. Cette tête du "Jaden agacé". Je la connaissais que trop bien.
▬ Mes grands-parents m'ont recueilli après que mes parents soit morts. Aujourd'hui je m'appelle Jaden Grey et je ne veux plus jamais entendre le nom « Rainsworth. » Je suis multimilliardaire et à la tête d'une grande entreprise, je participe à des soirées mondaines et j'ai arrêté de m'enfuir de chez moi pour voir la fille pour qui j'ai craqué.
Putain, voilà que je souris comme une imbécile. Je me sentais toute heureuse d'entendre le "la fille pour qui j'ai craqué". Mais arrête de faire ton BG quand tu dis ça ! J'avais limite envie de lui sauter au cou pour l'embrasser. Merde merde merde. Je ne devais pas m'emballer de la sorte. Il fallait impérativement que je calme ce surplus de phéromones. Désormais, j'avais une réponse concernant son nom de famille. J'ignorai tout de lui en fin de compte. Je me rendis compte alors que l'homme qui se tenait devant moi était sans doute un autre Jaden. Et si notre relation ne pourrait redevenir comme celle d'avant. Wait. Il a été la cause de mon malheur. A cet instant précis, il me pris la main et m'emmena dans le jardin des propriétaires - heureusement car j'avais très envie d'y aller mettre les pieds. Avec les talons haut de je ne sais combien de centimètres, marcher était limite un défi pour moi. C'est alors que mon accompagnateur, mister Grey, me proposa son bras - encore en mode trop BG, non mais sérieux, c'était inné chez lui ou quoi - je le pris malgré tout et finalement, ce n'était pas si déplaisant que ça.
▬ Tout ça fait partie de mon passé, et aussi beau cela pu-t-il être, il me rappelle également des épisodes de ma vie dont je ne veux pas me souvenir. Non, je n'ai pas oublié. J'essaye juste de ne pas y penser.
Moi aussi, il y avait des souvenirs dont je ne voulais pas me rappeler. Ce jour là...Ancré dans ma tête. Des cris, des coups de feu, du sang. Je chassai rapidement ces souvenirs de mon esprit et me concentrai sur Jaden qui marchait à mes côtés. Lui aussi avait sans doute vécu certaines choses dont il ne voulait pas parler. Moi non plus d'ailleurs. Je laissai dans un coin de ma tête mes souvenirs d'antan avant qu'il ne me demande des choses à propos de cela. A cet instant précis, j'inspirai et pris la parole. C'était étrange car j'avais encore l'impression de parler à mon meilleur ami d'autrefois.
▬ Ma tante m'a recueilli. Je vis actuellement avec une amie et je suis étudiante en commerce depuis deux ans, pour le moment je ne sais pas vers quoi me spécialiser, mais je trouverai bien. J'ai une vie sociale épanouie et je suis plutôt contente que de ma vie actuelle.
Je me tus un instant, lâchant son bras pour me diriger vers un par terre de fleurs. Des tulipes. Jaunes, roses, violettes, c'était magnifique. Elles étaient vraiment bien entretenues. Cela faisait un moment que je travaillais dans cette boutique de fleurs où Jaden avait commandé les siennes. Quand on meurt, on fanait, comme des fleurs. Tout d'abord, on nait, comme les petits bourgeons pour parvenir à notre apogée, lorsque la fleur éclot. Mais ensuite, on fane, on perd nos pétales pour disparaître ensuite. Il existe ces fleurs qui connaissent une mort prématurée car on les écrase ou qu'on leur arrache leurs pétales. On m'en avait arraché quelques unes quand j'étais petite.
▬ Il y a des choses auxquelles je ne veux plus penser. Des souvenirs douloureux aussi. Une vie sans obstacle n'existe pas. Et puis, ce serait une vie bien trop monotone. Je dirai qu'il faut se détacher du passé et avancer de l'avant. Mais tout en n'oubliant pas notre propre passé.
Je me relevai puis me tournai vers lui, tout en le fixant de mon regard céruléen. Mes yeux avaient vu la mort. La mort d'êtres chers. Non je n'avais pas oublié, que c'était lui la cause de mes malheurs. Bien que je ressentais encore des sentiments pour notre passé ensemble, la haine me donnait un goût amer dans la gorge.
▬ Une soeur, des grands-parents. Maintenant tu as une famille, tu es riche, tu peux t'offrir tout ce qui te plait. J'ai tout perdu, toi tu as tout retrouvé. J'aurai voulu trouver ça injuste mais au fond, je suis contente que tu t'en sois bien sorti.
J'avais tellement envie de pleurer. D'aller le gifler. Bien fort.
▬ Si tu crois qu'on pourra se reparler comme avant, détrompe toi. Si tu n'en avais pas parlé. Tout cela ne serait pas arrivé.
Oui je pouvais paraître égoïste. Moi moi moi. Mon malheur, mes souffrances, mes pleurs. Tout cela était arrivé à cause de lui. TOUT. Je ne pouvais pas lui pardonner comme ça sur un coup de tête. Mes parents sont morts à cause de lui. Ce jour là...Ce jour là...Je n'aurai pas dû lui adresser la parole.
▬ Explique toi. Ce jour là. Tu ne m'as pas tout dit. Juste une histoire de vengeance. Mais les détails, on les a passé. Je suis restée cinq mois dans le coma après ma chute.
C'était la goutte qui avait fait débordé le vase. Je me suis mise à pleurer. Comme une enfant. Les larmes ne voulaient plus s'arrêter. Je fis alors volte face pour cacher mon visage qui se noyait dans mes larmes et me mis à sangloter comme une fillette. J'en avais marre de tout ça. De me retrouver devant lui. J'aurai tellement voulu que cela se passe autrement.
Do you remember when I said I'd always be there. Ever since we were ten, baby. When we were out on the playground playing pretend. Didn't know it back then.
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Dim 22 Juin 2014 - 0:24
∞ Some days I feel like I'm wrong when I'm right Little talks feat. Jaden & Amy Rose
Il y avait quelque chose d'assez magique dans ce jardin. Il n'y avait que la lumière de la lune, complétée par les lampadaires qui diffusaient une lumière froide, aussi blafarde que celle de la lune elle-même. J'avançais aux côtés d'Amy Rose, et on aurait dit qu'il n'y avait plus que nous deux. De loin, nous passions pour deux jeunes gens occupés à faire une promenade en amoureux, sous la romantique lumière projetée par la lune, pleine ce soir. On avait commencé à parler de choses anodines, comme deux amis qui se retrouvaient après des années de séparation... ce qui en soi, n'était pas si faux que ça. Elle me parla d'elle, de ce qu'elle avait fait après ça. Par "ça", j'entends l'épisode désastreux de sa vie dans lequel ses parents avaient trouvé la mort, à cause de moi. Je serrai le poing quand elle lâcha mon bras, pour se pencher sur le parterre de fleurs.
▬ Il y a des choses auxquelles je ne veux plus penser. Des souvenirs douloureux aussi. Une vie sans obstacle n'existe pas. Et puis, ce serait une vie bien trop monotone. Je dirai qu'il faut se détacher du passé et avancer de l'avant. Mais tout en n'oubliant pas notre propre passé.
Elle n'avait pas tort. Mais à vrai dire, j'étais trop occupé à l'admirer pour faire attention à ce qu'elle me disait. Je clignai des yeux, qui devaient être gros comme des soucoupes, et elle se retourna à nouveau vers moi, m'arrachant de ma rêverie. Le topo qu'elle me fit sur toutes ces années où nous nous étions perdus de vue me mit un certain coup. Il y avait un reproche dans sa voix, bien qu'elle m'assura qu'elle était "contente" pour moi. La suite m'annonça la couleur une bonne fois pour toute, et je me retrouvai une nouvelle fois à être surpris par le caractère lunatique d'Amy Rose. À moins qu'elle ne se soit retenue tout ce temps de me balancer tout ce qu'elle avait sur le coeur...
▬ Si tu crois qu'on pourra se reparler comme avant, détrompe toi. Si tu n'en avais pas parlé. Tout cela ne serait pas arrivé.
Je pris une grande inspiration. Il ne fallait pas que je perde le contrôle. Pas maintenant, ce n'était vraiment pas le moment. Tout commençait à s'arranger, et voilà qu'elle décidait de remettre cette vieille histoire sur le tapis. Je pris mon visage entre mes mains, débordé par le tournant que prenait la situation. Bien sûr que j'avais été naïf, de penser que je pourrais la revoir comme ça. Je n'aurais pas dû céder à l'irrésistible envie de ne pas la laisser passer, j'aurais dû laisser Amy Rose partir tant qu'il en était encore temps. Et voilà, maintenant on revenait au point de départ.
▬ Explique toi. Ce jour là. Tu ne m'as pas tout dit. Juste une histoire de vengeance. Mais les détails, on les a passé. Je suis restée cinq mois dans le coma après ma chute.
M'expliquer ? Elle me demandait de m'expliquer ? C'était la meilleure, celle-là. J'avais passé des années à culpabiliser et voilà qu'elle me demandait de lui raconter l'épisode de ma vie que je voulais le plus oublier. Je pris ma tête dans mes mains et inspirai longuement, en lui tournant le dos. Mes yeux commençaient à me brûler, je ne savais pas bien si c'était parce que les larmes menaçaient déborder ou si...
▬ C'est pas qu'une histoire de vengeance, c'était beaucoup plus compliqué que ça... ma famille et la tienne avaient des différents qui allaient au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer. J'étais un gosse à l'époque, comment voulais-tu que je comprenne ? m'écriais-je.
J'inspirai profondément et serrai mes cheveux entre mes doigts, comme pour me calmer. Je ne me retournai pas pour autant, car c'était beaucoup trop risqué pour elle. S'il lui arrivait quelque chose à nouveau, je ne me le pardonnerai jamais. Même si j'étais encore énervé par ce qu'elle venait de me demander de faire. La soirée avait bien commencé pourtant, et il avait fallu qu'on se retrouve seuls pour commencer à s'engueuler.
▬ Qu'est ce que tu veux que je te dise ? J'étais sensé sortir de ta vie, Amy Rose ! Tu... tu m'avais dit que tu me détestais, j'étais pas sensé te donner d'explications, j'ai bien compris que tu voulais que je dégage !
La soirée avait pourtant si bien commencé. Comment avais-je pu croire une seule seconde que tout pourrait redevenir simple ? C'était comme ça chez les Grey, absolument rien ne devait se passer simplement. On était une famille maudite, pourtant j'avais compris qu'on parvenait à faire avec, il suffisait d'attendre. J'aurais franchement dû encore une vingtaine d'années, le temps qu'Amy construise sa vie, sans moi avec elle. Mais maintenant qu'elle était là, tout près, je me demandais si j'étais réellement prêt à la laisser partir pour de bon.
▬ Pourtant t'es là. T'as accepté de venir avec moi alors qu'on sait tous les deux très bien que tu as assez de cran pour me dire non. Pour me briser le cœur une deuxième fois.
Ma voix se cassa sur cette dernière froide, et je déglutis difficilement. J'essuyai d'un revers de la main les deux petites larmes qui avaient réussi à s'échapper de mes yeux. Je me sentais comme un gamin, pourtant ça ne me gênait pas plus que ça. J'étais simplement perdu, complètement dépassé par une situation sur laquelle je n'avais aucun contrôle. Amy était si imprévisible, j'étais incapable de savoir si elle allait me gifler ou me prendre dans ses bras. Dans un cas ou dans l'autre, il ne fallait surtout pas que je la regarde.
▬ Pourquoi est-ce que t'as accepté de me suivre ? On aurait pu éviter tout... tout ça.
Ça, le mot magique qui faisait si mal. Celui qui résumait toute la souffrance qu'on s'était infligés l'un à l'autre et qu'on refusait de pardonner. Comme deux cons qui s'aimaient trop pour se l'avouer.
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY Jeu 25 Déc 2014 - 16:33
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Etant retournée, j'essuyai rapidement mes larmes à l'aide du revers de mes mains. Je devais ressembler à une pauvre fillette qui faisait totalement pitié. Je ne voulais pas ressembler à cette frêle petite fille que j'étais à l'époque. Malgré mes sourires et mon air robuste, j'étais extrêmement sensible avant. Je n'hésitais pas à montrer mes larmes et ma colère. Aujourd'hui c'est différent, j'ai vingt ans, je ne suis plus l'enfant d'antan. En me retournant, je croisai le regard de Jaden, un peu furieux. C'est alors qu'il se mit à expliquer les complications de notre histoire. Oui, c'était compliqué. Digne d'un film à l'eau de rose. Il énonça un instant la mort de mes parents, tués par ses semblables avec une pointe de regret. Enfin, il insista surtout sur le fait qu'il n'en savait rien, ce n'était qu'un enfant. Moi-même je le savais, je savais qu'il n'avait rien fait de mal dans tout ça, mais il fallait que je rejette égoïstement la faute sur quelqu'un. Et ce quelqu'un était la personne dont j'étais follement amoureuse.
▬ Qu'est ce que tu veux que je te dise ? J'étais sensé sortir de ta vie, Amy Rose ! Tu... tu m'avais dit que tu me détestais, j'étais pas sensé te donner d'explications, j'ai bien compris que tu voulais que je dégage !
Je me mordis la lèvre inférieure. Il n'avait pas tort. Mes derniers mots je les avaient fortement regrettés. Je n'étais qu'une gamine déchirée par la haine. Quand on a dix ans, on ne pense pas aux conséquences. Voilà dix ans que j'y pense, que ça m'angoisse, que je regrette. Je voulais tant le retenir, le garder pour moi, mais dix années avaient passées. Etait-il toujours le même ? Assurément que non. Et moi non plus. On avait grandi, l'un loin de l'autre. Pour continuer sur ma pensée égoïste, je me disais que c'était complètement injuste, moi qui vivait plutôt bien, avec des parents aimants et qui avait un ami formidable à qui je pouvais dire mes plus vils secrets. Une utopie. Et malgré le fait que j'avais devant moi la personne envers qui je devais milles excuses et que je voulais à tout prix regagner la confiance, j'étais là à lui revomir ma colère. Pourtant, j'étais là, avec lui, que demander de plus allait on me dire. J'étais pire qu'une idiote. Pour une fois, je ne fis pas de remarque lorsqu'il essuya, du revers de la manche, les quelques larmes qui avaient glissé sur ses joues. A l'époque je me serais moquée de lui, en éclatant de rire. Aujourd'hui je m'en mordais les lèvres tout en détournant les yeux. Au fond, j'étais paniquée, je ne savais pas comment réagir, j'était comme une adolescente avec le garçon de ses rêves. Vous savez, ce n'est pas facile de savoir comment se comporter et on finit par dire des âneries. Après ça passe ou ça casse.
▬ Pourquoi est-ce que t'as accepté de me suivre ? On aurait pu éviter tout... tout ça.
Outch. Oui, ça fait mal. J'imagine les fangirls qui regarderaient notre vie comme une série en s'écriant "Oh non Jaden chéri, ne dis pas ça, snif snif, elle te mérite pas cette gonzesse !". Allez vous faire voir. On est des adultes maintenant, on devrait tout reprendre. On devrait recommencer à zéro. Mais est-ce que c'était aussi simple que cela ? Ne réfléchissant pas, je pris Jaden par le bras et sur le coup je me mis à pleurer.
▬ Si j'ai accepté de te suivre.. C'est parce que j'étais heureuse à l'idée de te revoir...Enfin.
Je reniflai bruyamment comme la fillette que j'étais à l'époque, mon mascara coulait, mais merde, du mascara qui coûtait la peau des fesses. M'enfin, ce n'était pas ce qui me chagrinait le plus. Avec mon autre main, je serai un pan de ma robe, sans me soucier de la froisser. J'étais à la fois énervée et un peu contente de pleurer juste devant lui. Il devait me trouver minable mais c'était lui. Fin.
▬ Pendant dix ans, je m'en suis voulue. Je voulais tellement que tu restes avec moi. Je suis désolée pour ce que je t'ai dit. Tu n'y étais pour rien et...Je n'avais pas réfléchi, je ne savais pas. On avait que dix ans.
Je posai alors ma tête contre sa chemise toute blanche qui devait coûter autant qu'un meuble de mon appart et pleurai de plus belle.
❝ Au fond, j'étais paniquée, je ne savais pas comment réagir, j'était comme une adolescente avec le garçon de ses rêves ❞
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Sujet: Re: Little Talks ▬ JADAMY
Little Talks ▬ JADAMY
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