Décrire le comportement de Julien? Oh, il suffit de le côtoyer pendant quelques minutes pour se rendre compte qu'il est une véritable pile électrique. On lui demande souvent s'il ne carbure pas au café (ou à la drogue, pour ceux ayant l'humour le plus pitoyable) et heureusement que ce n'est pas le cas! Vous imaginez un hyperactif comme lui boire du café? Oh pitié non, ceci est la définition de l'enfer. C'est effectivement le genre de personne qui ne s'arrête jamais, il a toujours quelque chose à dire, des vannes, la majorité du temps. Il est d'une ironie impressionnante, et est capable de sortir un jeu de mots incroyablement douteux dans toutes les circonstances. TOUTES. Il n'est pas forcément adepte de la moquerie gratuite, il est trop bienveillant pour ça. Cependant, ses sarcasmes ont tendance à vexer malgré lui, ce qu'il fait qu'il peut parfois s'effondrer en excuse devant les autres dès qu'il a la vague impression d'avoir froissé quelqu'un, que cette impression soit exacte ou supposée. Ferrier sourit la plus part du temps, généralement d'un air un peu simplet, qui va plutôt bien avec son enthousiasme naturel. C'est vrai qu'il se réjouit de la moindre bonne nouvelle – Pour caricaturer un peu, il pourrait ouvrir une bouteille de champagne simplement parce que vous avez acheté un hamster et il se justifierait en disant que les hamsters c'est mignon, et vous proposerait ensuite de l'appeler Julien parce qu'il est tout blond.

Cependant, il ne faut pas croire que Julien est un idiot. Il est très observateur, voire un peu trop. Il voit tout, il sait tout. Même ce que vous faites le soir en rentrant chez vous, c'est-à-dire vous goinfrez de chips en regardant une comédie romantique à la qualité discutable. Oui, bon, il apprécie les potins, certes. Il a la capacité de ressortir le moindre dossier, la moindre anecdote honteuse et compromettante sur n'importe qui. Toutefois, ne lui demandez pas de se souvenir d'un événement historique, ça lui est tellement égal qu'il vous répondra que c'est du passé, et que le passé, on peut l'oublier. Oui, c'est assez contradictoire en effet. Il n'assume tout simplement pas de ne pas réussir à se rappeler de ce genre de chose, à vrai dire. Il possède donc une mémoire extrêmement sélective, il ne souvient toujours que de ce qui l'arrange. C'est pour ça qu'il a complètement oublié son âge précis, il vous dira que… Bah, une année de plus ou de moins, quelle importante pour un centaure? Il ne souvient également plus de son véritable nom, car oui, Julien n'est pas son véritable nom. Il en a changé lorsqu'il s'était mit à vivre parmi les humains, et l'a carrément… oublié. Après tout, il ne l'utilisait plus, à quoi bon s'en souvenir? Il regrette d'ailleurs énormément d'avoir choisi Jean comme deuxième prénom. Il le hait. Appelez-le ainsi et vous vous retrouverez avec sa main sur votre visage – Oui, il peut être très désagréable, quand il le veut.

Sa grande observation ne s'arrête pas seulement aux rumeurs en tout genre, il lui est également possible de très facilement cerner les gens, et de savoir quoi faire pour les énerver, les attrister, les mettre de bonne humeur, ou n'importe quoi d'autre. Effectivement, il sait autant trouver les mots pour réconforter les autres que pour les détruire psychologiquement – même s'il est assez rare qu'il veuille volontairement en arriver là. Etant donné qu'il est assez dragueur sur les bords, c'est plutôt utile pour ça également. (Il passe son temps à guetter les garçons mignons, mais chut, c'est un secret) Après tout, il sait que sa petite bouille adorable est un atout, personne ne peut rien refuser à ses yeux de chien battu ~

Il est certes d'une grande gentillesse et cherchera toujours à éviter le conflit le plus possible, il n'hésitera pas à se défendre si vous lui cherchez des noises. A vrai dire, Ferrier est lui-même assez susceptible et par conséquent, irascible. Dans ses colères, il envoie chier à peu près tous ceux qui tentent de le calmer et il a du mal à contrôler ses paroles dans ces moments, il serait donc plutôt conseillé de laisser la tornade se calmer d'elle-même, et il reviendra vous présenter ses excuses en rampant ensuite. Effectivement… Il n'est pas vraiment stable émotionnellement. Comme dit ci-dessus, il peut s'énerver très facilement, mais peut également se mettre à pleurer pour une broutille – même s'il se laisse rarement aller en public. En tout cas, il essaye. Mais même dans ses moments de déprime, il gardera toujours son énergie et son sourire, même s'il pourra alors paraître un peu faux. Pas question d'être pessimiste en sa présence! Il continuera toujours de positiver, même au bord des larmes. Il semble avoir désespérément besoin de croire les paroles idéalistes qu'il prononce, pour éviter de tomber en dépression à chaque fois qu'il a un coup de mou. Cependant, quand il est seul, c'est autre chose…

Il n'est pas forcément aussi sociable qu'il n'y paraît, il déteste à peu près autant le contact humain qu'il l'apprécie. Il enchaîne les phases où il préfère rester seul sans parler à personne et ceux où il a désespérément besoin d'affection et aura donc tendance à coller les autres. Il n'est donc pas forcément facile à vivre, dans le sens où ses réactions sont difficilement prévisibles – il en a parfaitement conscience. Il est même assez nerveux, et panique facilement. Julien est même sévèrement atteint de scabomanie, il ne peut s'empêcher d'arracher la peau de son crâne – il a visiblement une obsession sinistre pour cet endroit, même s'il s'attaque parfois à ses bras et ses jambes, et gratte toujours ses boutons et ses croûtes. Bien évidemment, il en souffre pas mal, du fait que ça va très souvent jusqu'au saignement et que ce n'est pas forcément très esthétique, mais il paraît que ça le calme énormément dans ses moments d'anxiété… Donc bon. Disons que comme il refuse catégoriquement de se soigner, témoignant qu'il est capable d'être vraiment têtu, on s'y fait tristement.

Sa plus grande peur est sans doute de se retrouver définitivement tout seul, mais il est assez paradoxal concernant ce point. Il préférerait ne s'attacher à personne, pour éviter de subir la perte de quelqu'un un jour, pour éviter d'être se faire trahir, et plus généralement, d'éviter tout ce que les relations amènent comme problème. Mais sa dépendance à autrui fait qu'il en est incapable. Etant facilement en proie à ses sentiments et supportant relativement mal cela – car ce n'est pas toujours reposant de changer constamment d'état émotionnel, surtout quand on est quelqu'un n'appréciant pas de rester sans bouger, même avec la grippe –  il aimerait bien être insensible à tout, après tout ça doit être plus simple de ne rien ressentir, hein?
Il remercie beaucoup ceux qui sont capables de le supporter. Apparemment, il est tout de même attachant pour ceux qui l'apprécient. Après tout, Julien n'est pas un mauvais bougre, bien qu'il soit plutôt lunatique, il fera toujours tout son possible pour aider ceux qu'il aime. Peut-être un peu trop. C'est quelqu'un d'extrêmement dévoué. Etant donné qu'il est âgé d'une centaine d'année, mourir pour quelqu'un d'important pour lui ne le dérangerait qu'assez peu. Il est même jaloux et possessif sur les bords, il est de capable de bouder si quelqu'un qu'il apprécie s'approche trop près de quelqu'un d'autre.

Il est particulièrement obsédé par l'eau et les animaux aquatiques, et part les animaux en général. Il donne à manger à tous les chats de gouttière qu'il croise – certains venant d'ailleurs jusque chez lui uniquement pour ça, ayant retenu qu'il est incapable de refuser. Le plus grand avantage de sa forme humaine, selon lui, est de pouvoir nager. Parce que bon… Les chevaux et l'eau, ça fait deux, normalement.

Julien est né il y a une centaine d'années en dehors des murs, sous un nom qu'il a complètement oublié depuis. Ses parents étaient deux centaures, bien sûr. Déjà très jeune, Ferrier usait énormément de sa capacité de métamorphose. Bon, étant mi-humain et mi-cheval, cette aptitude ne servait qu'à lui faire apparaître des jambes, ce qu'il appréciait grandement. A vrai dire, l'énorme corps qu'il doit se traîner sous sa forme originelle l'ennuie beaucoup, il le trouve inutilement trop lourd. Un corps humain est tellement plus pratique! Même si ça avance vraiment lentement, ça a au moins le mérite d'être plus maniable. Il avait juste eu du mal à passer de quadrupède à bipède, mais globalement il passait bien plus de temps sous forme humaine, à courir partout. Mais ce qu'il faisait qu'il préférait cette forme au détriment de son corps de centaure, c'était son efficacité dans l'eau. Au début, il s'imaginait que ce liquide ne pouvait lui servir qu'à s'hydrater jusqu'à ce qu'il… tombe dedans. Il s'était un peu trop penché en voulant boire et il chuta la tête la première dans un petit étang. Rien de grave donc, mais il trouva très amusant de barboter là-dedans. Il alla dans des étendues d'eau toujours plus grosses, et manqua plusieurs fois de se noyer mais au final, il réussit tout de même à apprendre à nager par lui-même. Il adorait ça. (De nager, pas de manquer de se noyer hein)

Julien quitta ses parents quand il eut une cinquantaine d'années, trouvant le quotidien avec ceux-ci franchement ennuyeux, malgré ses escapades dans l'eau très régulières. Mais il avait surtout envie d'en savoir un peu plus sur les humains et l'idée de vivre avec eux le rendait presque euphorique. Vous imaginez? Pouvoir garder sa forme humaine toute la journée sans que vos parents vous dise que vous exagérez un peu à toujours rester ainsi, il s'agissait d'une idée vraiment séduisante pour lui. C'est de cette manière qu'il se mit à vivre avec les humains, souhaitant s'installer à Marina pour pouvoir profiter de la mer. Il se renomma d'une façon légèrement douteuse: en prenant au hasard des morceaux de noms dans la rubrique nécrologique d'un journal froissé qu'il avait trouvé dans une poubelle. Bah, il était jeune à l'époque, soyez cléments avec lui. Il était complètement perdu et il ne comprenait rien aux coutumes humaines, il eut un peu de mal à se faire à sa nouvelle vie et dut en premier lieu squatter chez quelqu'un.

Justement, alors qu'il errait dans les rues à la recherche d'un endroit où dormir, il fut interpellé par une voix masculine. Julien eut un sursaut d'abord, avant d'être grandement rassuré par l'apparence peu inquiétante du jeune homme en question. La vingtaine, taille moyenne, légèrement plus grand que le blond. Ses cheveux d'un noir de jais retombant en petite boucle sur le bas de son front, laissant apparaître des yeux d'un brun tirant vers le noisette. Une cigarette éteinte traînait au coin de ses lèvres.  

"Oh, excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Tu aurais du feu?" Fit-il, en désignant l'objet qu'il avait en bouche.

Ferrier hocha la tête de gauche à droite, restant un peu stupide. Il le trouvait vraiment mignon, et ne fut capable que de répondre par des morceaux de phrase lorsque son interlocuteur lui posa d'autres questions. Cette attitude digne d'un enfant fit rire le garçon, qui semblait trouver amusant de le taquiner.

"Alors comme ça tu viens d'arriver, t'as nulle part où aller et pas un rond? Merde…"

Il grattait frénétiquement son cuir chevelu, l'idée de le laisser seul dehors en pleine nuit lui plaisait peu. Il l'invita donc à venir chez lui jusqu'à ce qu'il puisse trouver une alternative. Ce fut le début d'une longue colocation qui ne s'arrêta plus ou moins jamais, vu que Julien revenait squatter dès qu'il avait la plus infime des raisons, quand il en avait une. Il n'était pas rare que son hôte rentre du travail et qu'il découvre le centaure allongé sur son lit.

Le fameux garçon s'appelait Maël. Ils s'entendirent assez rapidement, lorsque le blond fut habitué à sa présence. Les deux avaient quasiment le même sens de l'humour, les répliques sarcastiques fusaient dans tous les sens. Assister à l'une de leurs conversations était toujours particulièrement mémorable. A vrai dire, dès le début, ils sentaient qu'il n'y avait pas tellement que de l'amitié derrière tout ça. Même pas du tout. Oh, aucun ne chercha réellement à le cacher et ils finirent par considérer qu'ils étaient ensemble assez vite également. La seule chose qui dérangeait énormément Julien était que Maël fumait beaucoup. Vraiment beaucoup. Il était capable de se vider un paquet entier en une journée.

Ferrier finit par trouver un travail dans un parc aquatique, et réussit à louer un appartement dans lequel il se rendait peu, celui de son copain lui plaisait bien plus. Des dizaines d'années passèrent ainsi. Maël attrapa des rides et ses bouclettes noires commencèrent à tirer vers le blanc, alors que Julien ne vieillissait absolument pas. Cela le perturbait beaucoup. Après tout, il était bien plus vieux que lui, pourtant il avait toujours la même tête d'adolescent attardé, avec ses vestes roses fluo. Et plus Maël prenait de l'âge, plus le blond s'inquiétait. Il continuait de fumer toujours autant, et il n'était pas rare qu'il se mette à tousser si fort qu'on pouvait croire qu'il allait recracher ses poumons lorsqu'il en avait une en bouche. Cette chose dégoûtait franchement Julien, de par son odeur et dans l'état dans lequel se mettait son copain à cause d'elle. Il devenait même incroyablement agressif quand il n'en avait pas, le centaure abandonna vite l'idée de les cacher.
Ah, c'est moche de vieillir, non? La santé de Maël se dégradait de plus en plus. A cause de son âge, par la faute des clopes. Julien se sentait presque coupable. Il avait cent ans passé (lui semblait-il) mais il ne changeait pas d'un poil. Les humains meurent tellement vite, par rapport aux nymphes. Après tout, tous les amis qu'il s'était fait ici finirent tous par passer l'arme à gauche. Ils étaient emportés par la vieillesse, par la maladie, par plein de choses contre lesquels on ne peut pas grand chose. Et ça, ça le terrifiait. Tous ceux qu'il avait connu disparaissaient à tour de rôle. Et lui, avec sa longévité, combien de temps allait-il encore vivre, combien de gens allait-il voir mourir car il était capable de vivre bien trop longtemps par rapport à eux? Et Maël? Il devait partir aussi, hein? Non, tout le monde, mais pas lui.

Il finit par devenir très anxieux. Il était toujours très inquiet, collant de près Maël. Celui-ci le trouvait vraiment ennuyeux à le suivre ainsi, mais était très peiné de le voir dans un état pareil. Il grattait sa peau, tout le temps. C'était la seule chose qu'il avait trouvé pour rester calme. Ses cheveux étaient régulièrement souillés de sang, à force d'arracher les croûtes qu'il se faisait. Encore et encore. Il redoutait terriblement le moment où son copain devait le quitter également. Ce qui arriva, bien entendu. Julien se retrouvait complètement abandonné. Au final, vivre avec les humains n'était peut-être pas aussi bien qu'il l'imaginait. En tout cas, depuis, il n'a jamais quitté cet appartement. Il en est devenu propriétaire, il ne le vendrait pour rien au monde.

Métamorphose ∞ Bien évidemment, c'est une nymphe. Ca ne lui sert qu'à avoir des jambes théoriquement, ce qui fait qu'il peut la garder assez longtemps. Parfois ses pieds deviennent aussi durs que des sabots, sans pour autant reprendre leur forme originelle. C'est involontaire quand ça arrive, mais c'est pratique pour donner des high kick. Il préfère nettement sa forme humaine, donc généralement il ne reprendra sa forme originelle de sa propre volonté que lorsqu'il a besoin de courir vite, vu qu'il peut atteindre facilement les quarante kilomètres à l'heure. Oui, comme il force beaucoup sur cette capacité, parfois il peut reprendre son apparence de centaure sans crier gare. On espère juste pour vous qu'il ne cassera pas trop de chose.
Scoop ∞ Bon, si Julien est une telle commère, c'est surtout à cause de ça. Il est toujours au courant de tout, sur tout le monde, du moins s'ils sont dans un périmètre d'une centaine de mètres autour de lui. Même des choses qu'il préférerait souvent ignorer. C'est pratique dans les cas extrêmes où il a besoin de faire des chantages, ou simplement pour son propre plaisir. Mais parfois, il peut se mettre à tirer une tête un peu étrange à cause d'une rumeur un peu trop hardcore à son goût.
Doppelganger ∞ Non, si vous voyez plusieurs Julien, rassurez-vous, vous n'êtes pas fous. C'est juste que cet idiot a la capacité de se multiplier, du coup il s'en sert souvent pour faire des blagues de mauvais goût. Ces clones sont plus des illusions qu'autre chose, elles ne sont pas capables de faire quelque chose de leur plein gré. Elles bougeront uniquement de la même manière que le véritable Julien.
Paillettes piégées ∞ Enfin, Doppelganger n'est pas le seul pouvoir dont il a une utilisation quelque peu douteuse, vu qu'il peut se mettre à vous lancer des paillettes dessus si vous l'agacez. Oh, ce n'est pas bien méchant, ça pique un peu les yeux sur le coup et vous aurez l'impression d'être subitement ivre, mais ça ne reste pas très longtemps, une vingtaine de minutes de minutes tout au plus. En tout cas il ne manquera pas de vous afficher d'une quelconque manière que ce soit.