« Hearts are wild creatures, that's why our ribs are cages. »
Sans prévenir, tu te fais bousculer. Réflexe premier, un peu stupide, pas très malin, tu grognes, et tu poses ton regard sur l'objet de ton dérangement, sur ce qui a osé perturber ta routine. Tu la vois. Elle. Arquer un sourcil. Se pencher doucement en avant et continuer sa route. Pas une excuse. Pas un mot ni un bruit n'est sorti de ses lèvres. Tu réprimandes l'envie de lui courir après pour l'insulter, taper dans son ego à l'en faire pleurer la nuit. C'est peut être la première chose qui t'es venu à l'esprit quand tu la vue. Son air hautain. Sûre d'elle, un peu trop, accompagnée d'un ego sans demi-mesure, bien trop gonflée, trop écrasant. Qui te fais sentir si petit que ça en devient risible. Tu n'as jamais réussi à comprendre les gens comme ça. Les gens qui s'aiment, vaste partie de la population, sorte de pestiférés que l'on pointe du doigt. Comme si c'était un mal que d'aimer ce qu'on nous impose.
Aiden, elle, elle s'aime. Elle s'aime le matin, en culotte et en t-shirt. Elle s'aime le soir quand elle a bu trop de champagne et qu'elle marche dans le froid, le nez levé. Elle s'aime en hiver, quand la neige se confond avec ses cheveux. Elle s'aime en gris, elle s'aime en bleu. Elle est fière de ce qu'elle est. Est-ce là un mal ? Quand on a pas grand chose, il devient important, presque vital d'avoir sa fierté. D'avoir cette petite boule en fer forgé, doublé de piques dont vous vous servez pour écraser les autres. Sans jamais se retourner, sans jamais n'éprouver la moindre compassion. Sinon, elle n'en aurait plus finit de faire la charité. Mais quel égoïsme, me diras-tu, toi qui t'es fait bousculé. Quelle narcissisme insensé. N'est-ce là qu'un condensé de défauts ? Avec un sourire insolent, elle vous répondrait que oui. Pour elle, elle n'a que des défauts, mais elle les aime tous. Bam. Encore du narcissisme.
Qu'ajouter de plus ? Ses bons côtés. Que quoi qu'il arrive, elle sera là quand il le faut. Elle est digne de confiance et à l'écoute de ceux qu'elle aime (même si je vous l'avoue, ils ne sont pas nombreux.). On peut également parler de courage, qu'une partie de son âme clame l'aventure et souhaite s'évader. Car c'est aussi un peu ça Aiden. Une âme libre. Une plume, insaisissable, mais qui saura toujours se poser là où il le faut, au bon moment. Il s'agit juste d'être patient.
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Biographie « Ils arrivent. »On entendait rien. Comme dépourvu d'ouïe, il ne semblait que seule Aiden puisse parvenir à détecter ces bruits fantômes. Elle s'arrêta net dans une clairière, là où quelques arbres semblaient avoir renoncés à pousser, tant la neige était éternelle, tant leurs existences aurait été voué à une vie de froid et d'ennui. Ses pas font craqueler le coton blanc, qui grimpe déjà à hauteur de cheville. On ne voyait rien. L'un des membres du groupe fit la remarque, se plaignant d'un brouillard trop épais, élaborant la métaphore que même un aigle n'aurais pu y voir clair. Il semblait pourtant que la lueur mordorée des yeux de la jeune femme perçait les environs.
« T'es sûre au moins d'où on va ? »« A tout les coups on est perdus. »« On va s'faire bouffer par un loup, j'vous l'dis. »Les voix commencèrent à s'élever, créant un véritable globe de panique où des paroles insensées se mêlaient à des arguments infondés. Elle ferma les yeux, les ignorant. Ils se calmeraient tout seuls. Il y avait un autre soucis à gérer ; les bruits se rapprochaient.
Un peu.
Beaucoup.
En un éclair, ses prunelles balayèrent la masse et elle hurla « Par la gauche, soyez prêts ! »
Il n'y eu pas de place au doute. Une trentaine d'hommes surgirent des sapins, laissant la neige s'envoler derrière leur course effrénée. Plusieurs flèches se mirent à voler, se plantant dans chairs et organes vitaux, épargnant certains, capturant la vie d'autres. La jeune femme soupira. Elle était bien trop habitué à cette scène. Aux hommes qui foncent sans réfléchir, oubliant quelques secondes que leur cerveau était parfois bien plus tranchant qu'une lame bien aiguisée. Elle baisse la tête, accorde un sourire à la neige et murmure quelques paroles. On entend un bruit de verre qui se brise, et quelques voix ennemies, paniquées, percent les hurlements.
« L-la fille...y'en...y'en a...y'en a deux... »Ses compagnons rient à gorges déployés, crachent sur les cadavres. Comment pouvait-il y en avoir deux ? Il n'y avait qu'une jeune femme au départ, ils en étaient sûrs. Mais quand le clone d'Aiden vint trancher d'un geste vive quelques gorges, l'assistance comprit son erreur. Ils l'avaient sous-estimés. Et n'avait aucune idée de qui étaient la vraie. La marionnette et son créateurs bougeaient de façon fluide. Se prenant de temps en temps des égratignures, mais parvenant à chaque fois à vider leur proie de leur sang. On ne se souvient pas combien de temps ce spectacle à duré.
Quelques minutes. Ou une heure.
A la fin, il ne restait qu'elle. Debout, essoufflée, sa faible respiration créant des nuages de condensation dans l'atmosphère. La neige s'était faite remplacée par une couleur vermillon qui continuait de couler, qui continuait d'engloutir les flocons. Plus un cris, plus une âme. Une fois encore, elle avait perdue le semblant de compagnon qu'elle avait tentée de garder auprès d'elle. Tant bien même que certains auraient finis vidés, le sang dans une flûte, il n'en restait pas moins qu'elle en avait repérés l'un ou l'autre comme étant compétent. Elle soupire, passe sa main gantée dans ses cheveux en pagaille. Et maintenant ? D'autres risquaient d'arriver quand ils s'apercevraient que leurs camarades ne rentrent pas. Il fallait trouver un endroit où passer la nuit.
Loin de la neige ensanglantée.
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« Bonjour. »Elle sursaute. Quoi, elle dormait ? Depuis combien de temps ? Ses prunelles bougent vivement, analysent ce qui l'entoure. Allongée dans ce qui semblait être un lit, un petit garçon l'observe de ses grandes perles noisettes. Aiden se relève doucement, fait craquer un à un ses os, sans quitter la petite créature des yeux.
« Vous êtes jolie. »« Sais-tu où nous sommes ? »L'enfant émet un rire cristallin. Ce genre de rire que l'on aime entendre, puisqu'il semble tout droit sorti d'une petite fiole de bonheur.
« Chez moi. Je t'ai trouvé dans la forêt. Tu étais roulée en boule. Par terre. Et tu hurlais. C'était pas très beau. »Elle se mord la lèvre. Voilà que ça recommençais. Une petite main boudinée s'accroche à sa manche et tire gentiment dessus. Par réflexe, elle tire, mais se ravise. Pas de gestes violents, il faut faire attention. Un mort de plus sur les épaules, et surtout un enfant, était tout sauf ce dont elle avait besoin maintenant. Elle prend une grande respiration.
« Tu es seul ici ? »« Non, mon père vit aussi là. »Ça faisait beaucoup trop d'humain. Ça faisait beaucoup trop de tentations. Il fallait partir. Sans laisser de trace. Elle pouvait lui effacer la mémoire, mais elle n'avait plus assez d'énergie.
« Réfléchis Aiden, réfléchis, vite. »« Tu aimes ton père ? »« Histoire de savoir si je peux utiliser son sang comme digestif. »Le gamin hausse les épaules, comme étonné par cette question. Cela ne lui était peut-être jamais venu à l'esprit.
« Toi, tu aimes le tiens ? »Boum. Corde sensible. Sujet qui fâche. Le stock d'émotivité dans son cerveau se demande s'il doit ouvrir les vannes. Elle réprimande une boule dans la gorge et sourit à l'enfant.
« Soit gentil et ramène moi de quoi écrire. »
Il se lève et va farfouiller dans la pièce à côté. Aiden en profite pour se lever, dégourdir ses jambes. Où étaient-ils maintenant, ceux qui en avaient après elle ? Ce n'était pas une vie, de fuir. Finalement, on passe son temps à courir après le temps. On serait presque heureux de voir la mort nous saluer d'un grand sourire. Mais le plus ironique là dedans, c'est qu'elle, ne mourra jamais. Ceux dont on tremble en prononçant leur nom, les Ancestraux. Qu'est-ce qu'ils s'imaginaient tout les autres ? Que c'était une vie de seigneur, les fesses calés dans le marbre d'un trône incrustés de diamants ? Qu'une horde de prétendants se languissaient de lui demander sa main ? Que partout où elle allait, hommes et femmes s'inclinaient ?
Foutaises.
Elle semait le chaos. Elle laissait derrière elle, l'odeur putride de la chair qui se consume lentement dans l’atmosphère. Le parfum de la souffrance embaumait sa chair, et ne la quittait jamais.
La petite créature la tira de sa réflexion, lui tendit un papier et un stylo. Ça ferait l'affaire. Elle ébouriffe doucement sa tignasse et se ré-installe en tailleur sur le lit.
" Je suis vivante mais toujours suivie. Quand tu recevras ceci, rejoins moi à la prochaine pleine lune à l'endroit habituel. Pense à me ramener quelques encas. Et sois à l'heure.
Aiden."
« A qui écris-tu ? »La jeune femme aurait voulue répondre. Elle aurait été prêtre à confier ce petit bout de sa vie à cet enfant. Mais c'est un fait avéré, le hasard n'épargne personne. Un bruit de porte qui s'ouvre. Qui se claque. Un "bonjour" qui s'envole. Une voix grave, abîmée, masculine. L'homme rentre dans la pièce et écarquille les yeux. Elle était fichue, prise au piège. Il tend un doit tremblant vers elle, dit l'avoir vue sur des affiches en ville. Une affiche qui disait qu'un Ancestral était recherchée pour trahison. Une très grosse somme, avec beaucoup de zéros, était à la clé. Elle tente de garder son calme. Murmure quelque chose, fait apparaître son exact double, sa marionnette. Celle-ci s'empare de l'homme et lui brise la nuque, d'un geste vif. Un craquement qui retentit dans la nuit froide, devant les yeux d'un garçon qui n'avait encore jamais eu affaire avec le hasard. Il observe l'enveloppe charnel de ce qui était il y a encore quelques secondes, son père. Elle regarde sa marionnette, aphasique. Elle aurait voulue lui demander conseil. Mais comment peut-on chercher de l'aide dans une illusion ? Elle voyait bien le regard de l'enfant. Elle savait très bien que d'ici quelques années, il viendrait la chercher pour se venger. Elle savait très bien qu'il l'aurait chassé, pour ce qui est pour lui, toute sa vie, et pour ce qui est pour elle, une partie de la sienne. Alors lentement, elle s'accroupie devant lui. Lui demande d'une voix calme.
« Tu aimes ton père ? »
La petite créature hoche la tête. Aiden dégaine sa dague et lui enfonce dans le cœur, l'allonge près de son père.
« Alors tu dois rester avec lui. »
Elle se lève, claque des doigts. Fait s'envoler l'illusion en mille morceaux, et quitte cette maison, et s'enfonce dans la neige.
Une fois de plus, elle sème la mort derrière elle.
Pouvoirs & armesVision nocturne ∞ Rien de bien compliqué, vous l'aurez comprit, la jeune femme à la faculté de voir dans l'obscurité. Ça ne dure néanmoins qu'un certain temps, ses yeux finissent par se fatiguer au bout de quelques heures.
Marionnettiste des illusions ∞ Aiden peut créer des illusions de ceux qu'elle voit. Elle imprime leur image dans sa tête, et il lui suffit de la visualiser pour recréer la personne. Elle peut invoquer jusqu'à trois marionnettes en même temps. C'est elle qui les fait bouger. Les illusions sont muettes et dépourvues d'émotions. Elles sont néanmoins pourvues de pouvoir, si la personne dont elles sont le clone en a lui même, mais la puissance n'est pas aussi forte. Si Aiden force trop sur ce pouvoir, il lui prend des crises de folies et des hallucinations.
Dague en argent ∞ Elle garde toujours sur elle une petite dague, mais bien aiguisée, qui lui permet de tuer notamment des vampires. Elle n'a rien de magique, elle a été fabriqué par de véritables humains. Sa spécificité est qu'elle est en argent, ce qui lui confère une durée de vie conséquente.
Elle s'éveilleraCe qu'il y a d'amusant avec les dons, c'es qu'ils sont de toutes sortes, de toutes natures. Que ça peut être une bénédiction, comme une malédiction, et que quand on est un Ancestral comme Aiden, on est pour ainsi dire condamné à vivre avec toute sa vie.
La jeune femme peut savoir comment une personne va mourir. Par comment, il ne s'agit pas de la date précises, mais bien des faits qui en seront la cause. Il est nécessaire d'être en contact avec la personne. Pendant quelques secondes, toutes les images lui apparaissent comme vision de manière violente ou non. Ca lui permet donc de révéler à la personne ce qu'elle a vécu, pour changer son destin. Ou non. Après tout, il n'y a aucune raison d'avoir peur. Ou d'être vivant.
Écran magiqueJ'aime bien l'idée de rester anonyme. Mais disons que j'ai l'âge nécessaire pour faire des bêtises, et que mon prénom est mixte.
(Shine a boulotté le code)
- Code:
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[b]Cirilla Fiona Elen Riannon[/b] de [i]The Witcher 3[/i] est Aiden E. Weiss
- Code:
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[b]Rôle[/b] de [i]Organisations[/i] est Pseudo.