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To the neverland

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MessageSujet: To the neverland To the neverland EmptySam 2 Mai 2015 - 22:55

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
C'est arrivé pendant la journée, je ne sais pas combien de temps il est resté allongé par terre, dans cette position douloureuse. Je n'étais pas là, au travail, à vagabonder par les villes à la recherche de ma nouvelle proie, faute d'avoir su trouver un autre travail pour gagner mon pain et passer le temps. Ce temps passé loin du Vieux lui aura coûté quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas exactement, mais à le trouver immobile ainsi, je savais que ce n'était pas normal, encore moins dans ses habitudes.

Je ne suis pas quelqu'un de très intelligent, je n'ai pas forcément les réactions qu'il faudrait dans les états d'urgence, mais j'ai appris des choses à l'école, avec mon entourage, tout au long de ma vie, et maintenant, il me semble connaître les actions à faire en cas d'urgence, pour possiblement sauver une vie, non pas les gestes de secourisme que je suis incapable de retenir et encore moins de faire, malgré tous les efforts des chasseurs pour essayer de m'y mettre dans le crâne. Je n'ai pas cette fibre. Par contre, je sais utiliser un téléphone et le numéro est indiqué dans le répertoire par défaut pour appeler les Urgences.

Quelques instructions sont échangées par le combiné, tandis que le véhicule est en route avec une équipe de professionnels, malgré le jour qui déclinait. Ils arrivèrent rapidement pour transporter le condamné à l'hôpital pour lui offrir les soins adéquats en lui espérant la vie sauve. Ils ne se prononcèrent pas sur son état, mais me proposèrent de l'accompagner, ce que je fis sans vraiment réfléchir, même si j'étais déjà épuisé par la journée, par les émotions... Non pas que ça s'affichait sur mon visage inexpressif, mais mes gestes étaient nerveux, j'étais plongé dans mes pensées, un peu perdu.

Je ne me souviens pas du trajet aller vers l'hôpital, je ne me souviens pas du chemin jusqu'à la salle d'opération, je ne me souviens pas combien de temps j'ai attendu là qu'un médecin vienne me voir pour m'annoncer que son état est stable, mais qu'ils ignorent encore s'il survivra. Une rupture d'anévrisme, c'est quitte ou double, même si je ne comprends pas vraiment ce que ça veut dire.

Que faire dans ce genre de situations ? Même si j'ai beau dire que je débrouille de manière générale, mon Vieux, c'était mon pilier, il joue un rôle important dans ma vie et mon équilibre est désormais ébranlé.

Combien d'heures sont passées ? Je n'en sais rien, mais le soleil est levé, je ne suis pas très frais, mais je suis incapable de fermer l'oeil. Lunettes de soleil sur les yeux, yeux dans le vide, j'attends. J'attends que quelque chose se passe, dans ce couloir, les mains croisés entre mes cuisses, d'un air impatient et parfaitement immobile.

Mais les besoins naturelles m'ordonnent de bouger, de me lever, de me dégourdir les jambes, aussi, je traverse un couloir, pour rejoindre les toilettes les plus proches pour me soulager d'une part et d'autre part passer mon visage à l'eau froide pour me revigorer un peu. Je sens que mon cerveau tourne au ralenti, mais je peux encore rester éveillé un bon moment avant que ma métamorphose ne me fasse défaut.

C'est au retour vers mon couloir, devant la porte de la pièce qui hébergeait mon beau-père, que je rencontre Major. Et je me souviens alors qu'il travaille aussi ici. Je m'arrête devant lui, éberlué, et reste silencieux à le scruter de haut en bas comme si je ne croyais pas à sa présence ici.

...? Major ?

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyDim 3 Mai 2015 - 14:54




Aion

Heinrich

Journey to another life


Après 6h d’opération, Henry Miller enlève d’abord son masque, puis ses gants tâchés de sang, ensuite son calot. Il a un peu transpiré, mais rien d’inhabituel après avoir passé 6 h sous les spots de la salle d’opération. Une transplantation c’est toujours délicat. Ca demande beaucoup de temps, de  subtilité, de savoir-faire...sans compter toutes les complications. Mais Henry Miller était un pro des complications. Il ne se laissait pas déconcentrer par les imprévus. Il y avait toujours une solution. Un geste rapide et sûr pour stopper l’hémorragie, si rapide que cela surprenait les infirmières et que le chef de trauma cherchait parfois à le “débaucher”. Mais après 6h de bout, sous les spots, tout ce qu’il ressentait - à part une certaine raideur dans ses muscles dorsaux - c’était un sentiment de satisfaction.

Après s’être rigoureusement lavé les mains et avoir échanger sa blouse opératoire tachée de sang par des vêtements plus confortables, le docteur se rendit dans la salle de repos. C’était un rituel. Il n’avait plus rien à faire avant de devoir vérifier ses pré-ops et post-ops dans une heure. Et qu’est-ce qu’un bon humain devait faire après 6h de boulot ? Manger, boire. Un soda et une barre chocolatée. Rien de vraiment nourrissant, surtout pour un vampire mais cela faisait partie de la mascarade. Il engageais des conversation triviales avec ses collègues avant de repartir.

4ème étage, l’étage de la salle de réveil. Henry Miller vient vérifier l’état de sa patiente. Il aurait pu simplement téléphoner mais ce n’est pas son genre. Il préfère se déplacer. Ca permet de se faire bien voir auprès du personnel infirmier, ce qui est très important. Ca rend la vie plus facile. L’infirmière en chef lui tend le dossier et lui fait part de bonnes nouvelles. La patiente est stable et rien ne semble dangereux pour l’instant. Il faut juste attendre qu’elle se réveille pour la renseigner sur le déroulement de la procédure et sur le reste.

Mais alors que le vampire arpentait le couloir un visage familier apparut soudainement. Un surnom familier aussi dont il ne connaissait toujours pas la signification. Henry Miller esquissa un sourire amical. Ils se trouvaient en public après tout et entouré de personnes qui pouvaient épier leur conversation.

«  Oh, bonjour monsieur Antwoord. Je ne crois pas que nous avons rendez-vous aujourd’hui..»  

En effet, ce n’était pas prévu sur son calendrier. Le docteur remonta ses lunettes et observa le jeune homme tatoué. Hormis sa surprise de tout à l’heure son visage n’exprimait rien à part peut-être un vague ennui. Cependant il pouvait deviner que quelque chose n’allait pas. D’abord par sa présence ici et ensuite… probablement le lien.


« Qu’est ce qui vous amène ici ? Un problème ?»  


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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyDim 3 Mai 2015 - 20:03

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
Incrédule, mes yeux l'observent des pieds à la tête, comme s'il s'agissait d'un revenant, en oubliant que c'était son lieu de travail et surtout que ce n'était pas la première fois que je venais ici pour le voir. Mais c'était en d'autres circonstances, d'autres heures et je venais dans un autre état d'esprit.

Aujourd'hui, c'est le trouble, un brouillard dans mon crâne qui m'empêche de voir au-delà de mes soucis actuels, me focalisant uniquement sur l'existence de mon beau-père, qui risque de passer de vie à trépas. Mais j'ai du mal à m'en rendre compte. Naïf comme je suis, je ne comprends pas les sous-entendus que m'énoncent les médecins, je reste confiant, mais le doute perdure. Si tout va bien, pourquoi il ne se lève pas ?

Ma conscience revient à la réalité, je secoue la tête pour répondre à sa première question, puis aussi à la troisième, comme si tout semblait aller bien, rien de grave en quelque sorte, puisque personne ne semblait guère affolé en fait, en dehors de moi, ce qui est étonnant, puis finalement je prends la parole :

C'est mon beau-père, il est tombé. Rupture d'anévrisme, à ce que j'ai compris. Donc, je l'ai suivi, mais je sais pas si ça va bien ou pas.

C'est vrai ça, le médecin est trop vague. Un "état stable" oui, mais il dort ou il est en train de partir ? C'est stressant de ne pas savoir, de ne pas être fixé. Ne rien pouvoir prévoir tant que rien n'est fixé. Car si cela s'arrange, ma vie va continuer vraisemblablement comme si de rien ne s'était passé, ou presque, je ferais peut-être plus attention à lui, je serais peut-être plus présent ? Mais s'il ne survit pas, je fais quoi ?

Mais je ne vais pas m'attarder là-dessus avec Major, ça ne le regarde pas, et puis, je ne suis pas tant touché que ça par ce bouleversement. Après tout, j'ai déjà perdu mes parents, mon frère éventuellement, je ne suis pas un humain, je sais que la vie est éphémère et que la mort peut frapper. C'est sûr que le Vieux aurait pu mourir cent fois en chasse, mais je n'y ai jamais pensé auparavant, c'est maintenant, devant le fait accompli qu'on se pose alors la question.

C'est bête en plus, j'ai pas réussi à trouver un autre job, à croire que le sort s'acharne sur moi. C'est vraiment pas de chance !

Je hausse les épaules comme d'un air indifférent, comme si ça ne me touchait pas, ou plutôt comme si je m'en foutais. Mais au fond qu'en est-il ?

J'ai vu une machine à café sur le chemin, ça te dit ?

Même si on est censé être distant, je suis incapable de vouvoyer, c'est une notion que je ne comprends pas. "Tu" pour le singulier, "vous" pour le pluriel, on s'arrête là, c'est déjà pas mal que j'arrive à peu près à conjuguer mes verbes, selon les temps, les contextes et tout. Mais je me comporte ainsi avec tout le monde, sans exclusivité.

Besoin de rester en compagnie de quelqu'un, peu importe qui, pour discuter et me changer les idées, me ramener à une autre réalité moins sombre, c'est instinctif. On recherche un instant de douceur, de protection, pour se reposer, avant de repartir en chasse.

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyLun 4 Mai 2015 - 15:32




Aion

Heinrich

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 C’était inhabituel de croiser Aion dans ce genre d’endroit. D’ailleurs c’était inhabituel de croiser Aion tout court, en dehors de nos rendez-vous. Il avait toujours quelque part où aller, toujours en mouvement. Alors le voir traîner dans ce couloir, sous cet éclairage, c’était bizarre  Mais la raison de sa venue ne restait pas secrète puisqu’il  la donna avec exactement la même expression que tout à l’heure. Détachée. Rien ne semblait atteindre cet individu. La seule personne qui pouvait prétendre être de sa famille se trouvait entre la vie et la mort et il le disait simplement comme ça, sans même avoir l’air inquiet ou bouleversé. Quoi qu’il en soit, Heinrich portait toujours le masque d’Henri, ce fut donc avec un air surpris et désolé qu’il lui répondit :

«  Oh. Je suis navré de l’entendre..»  

Evidemment que Heinrich n’était pas vraiment navré. Cet homme qu’il n’avait jamais rencontré était une menace potentielle pour lui, donc il n’avait aucune raison d’être désolé ou triste. En y réfléchissant, ça pouvait même être utile. En revanche, ce qui l’était moins, c’était les conséquences que cela risquait d’avoir sur le comportement de son calice. Aion était suffisamment imprévisible, qui sait ce qu’il adviendrait si son père adoptif venait à décéder.

«  Mais… le médecin ne vous a rien expliqué ?..»  

Son ignorance n’avait rien de surprenant. Même les personnes les plus éduquées ont tendance à perdre pied lorsqu’un de leur proche se trouve dans cet état. Et les médecins parfois… ils ont tendance à oublier que tout le monde ne parle pas le même langage qu’eux. Surtout les neurologues et les cardiologues. Ils sont si arrogants. Le jeune homme enchaîne ensuite sur sa situations professionnelle. Là, la surprise est sincère. Le vampire ignorait que son calice écouterait finalement ses conseils pour changer de carrière - lui qui avait l’air si têtu… Mais la vraie question c’était pourquoi en parlait-il là, comme ça ? Pour combler le silence ? pour lui faire savoir sa décision ? Pour demander de l’aide ? Tout cela, Heinrich ne pouvait pas en discuter librement dans ce couloir. Ce fut donc avec un sourire d’encouragement qu’il répondit :


« Je suis sûr que vous trouverez, parfois il faut se montrer persévérant.»  

C’était étrange. En temps normal, Aion n’était pas du genre à faire la conversation. Quelque chose n’allait pas évidemment, bien plus que ce qu’il désirait montrer. Son invitation à la machine à café… est-ce qu’il avait quelque chose à dire ? Le docteur enfonça ses mains dans les poches de sa blouse blanche et regarda momentanément ailleurs, un ouvrant la bouche puis la fermant très rapidement.

«Je dois finir quelque chose. Donnez moi une vingtaine de minutes et je vous retrouverai là-bas..»  

Peu importe à quel point son calice était important, le docteur avait encore quelque chose à terminer. Henry Miller laissa donc Aion là pendant un instant. Il pénétra dans le box des infirmières, posa des questions sur sa patiente, recommanda la médication en cas de problèmes et surtout qu’on le contacte en cas de complications. Avec le dossier, il contacta la famille. Ils étaient soulagés, mais elle allait avoir besoin de repos.

Après ça, il se rendit donc à la machine à café. Ce n’était pas vraiment le genre d’Henri de traîner dans les couloirs, et encore moins d’échanger les potins devant la machine à café. Mais pour son calice, il pouvait faire une exception. Il ôta une pièce de sa poche et la glissa dans la fente appropriée.

« Alors.....comment vous vous sentez ?»  

Ca semblait être une bonne question pour commencer.

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyMar 5 Mai 2015 - 19:22

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
Le médecin aurait dû m'expliquer quoi ? Je ne comprends pas vraiment où voulait en venir le Major. Si la Blouse Blanche avait eu l'air si sûr de lui, j'imagine que je n'avais pas besoin d'exposer mon manque de culture en lui demandant ce qu'était une rupture d'anévrisme, ce qui allait se passer ensuite. Moi, je fais confiance aux professionnels, comme la Guilde me faisait confiance pour faire mon travail, sans poser de questions sur la façon dont j'avais obtenu le résultat escompté. L'important était d'y arriver, n'est-ce pas la même chose pour les médecins ? Alors, je secoue négativement la tête, d'un air idiot, surpris, mais sans poser de questions, seulement un regard interrogatif.

En ce qui concerne le travail, je dois avouer que c'était plutôt de la curiosité, plus qu'autre chose, car je ne me vois pas faire un autre métier, et surtout après ma rencontre avec Colgate, je suis encore moins motivé à changer d'emploi. Et j'omets les circonstances actuelles. Donc je hoche la tête machinalement, limite je m'en fous un peu, en fait.

Trop silencieux, finalement, pour répondre à ces débats, mais pas assez pour vouloir rester seul durant ces évènements qui ne me laissent pas aussi indifférent que j'aimerais l'être, il accepta mon invitation, sous condition, que j'acceptais, sans vraiment avoir le choix, mais ravi intérieurement qu'il accepte, je ne sais trop pour quelle raison.

Alors j'attends qu'il revienne, je me dirige vers la machine en question, je n'en ai jamais utilisé, avant, même s'il y en a une à la Guilde, et je me souviens que les anciens l'utilisent à heures précises pour leur café. Ils insèrent des pièces dans la fente et choisissent ce qu'ils veulent. Je regarde le prix des boissons, ce qu'ils proposent, pour finalement opté pour un café au lait.

Je m'assois sur les chaises à proximité, hume le parfum s'échappant avec la chaleur, en soufflant aussi dessus, mais je ne bois pas. J'ai le regard dans le vague, un peu perdu dans mes pensées, des pensées que je ne me souviendrais pas en retrouvant mes esprits, comme si j'étais absent.

Sa voix me fait relever la tête dans sa direction, alors que je sors de ma léthargie. Mon regard interrogatif l'observe, comme si je n'avais pas compris sa question, mais je réagis enfin :

Hein ? Euh ? Comment je me sens ? Bien, j'imagine ?

Je ne sais pas vraiment quoi répondre à cette question, mais en me la posant et re-posant encore, je fais le tour des réponses, et finalement, je me rétracte, sur un ton léger, comme s'il s'agissait d'une banale conversation de rue.

Un peu fatigué, je n'ai pas dormi. Et toi, ça va ?

Un sourire en sa direction pour passer crème, je fais mine de rien, j'oublie que j'ai l'estomac noué, pourtant je n'ai pas mangé depuis la veille. Mon café, devenu tiède, n'est pas entamé et est resté entre mes mains, intact. Je sais au fond que je ne réagis pas comme d'habitude, mais où sont-elles ?

C'est un peu étrange de se retrouver ici, sans rendez-vous, non ? Je me sens pas à l'aise.

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyMer 6 Mai 2015 - 15:06




Aion

Heinrich

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 C’était toujours les mêmes choix sur ces appareils qui dataient un peu. Ce genre de machine à café était souvent utilisée par les visiteurs. En effet, le café était dégueulasse, bien plus dégueulasse que le percolateur des infirmières ou que celui de la cafétéria. Quoi qu’il en soit, ce café n’était pas au goût du vampire, puisque ce n’était pas du sang. Alors mauvais pour mauvais, il avait l’habitude. Le temps que son calice trouve une réponse à sa question, le docteur avait eut le temps de faire son choix - un cappucino - d’y ajouter du sucre et de touiller calmement le contenu de la tasse en plastique.

C’était une question plutôt simple : comment allez vous ? Et pourtant il butait sur la réponse, répondant avec une autre question. Henry lui laissa le temps de réfléchir même si Heinrich mourrait d’envie de lui faire remarquer ça. Il s’attendait à pas mal de réponse. Il s’attendait à ce qu’il soit inquiet. Mais ce n’était pas sa réponse. Enfin pas directement. Mais s’il n’avait pas dormi de la nuit, c’était sans doute à cause de ça. Et pourtant… le docteur le fixa un instant. Rien dans son visage n’exprimait de l’inquiétude. Même pas un léger froncement de sourcil. Si Aion ne parlait pas, il avait l’air d’être en plastique, sans expression. Mais cela ne voulait pas dire sans sentiment.


« Je vais bien merci. Mais vous devriez peut-être songer à vous reposer. Après tout rester ici ne changera pas grand chose quant à l’état de santé de votre père. Rentrez chez vous, on vous contactera s’il se passe quelque chose..»  

Ce n’était pas sa présence qui allait jouer sur l’état de santé de son père adoptif. Désormais les dés étaient jetés et Aion était impuissant. C’était pour la santé de son calice qu’il s’inquiétait. En plus il serait franchement inconvenant qu’il tombe endormi dans un coin de l’hôpital et retrouve sa forme originelle. Oui, ça serait embêtant. Le vampire avait une gorgée de café après l’avoir longuement touillé pour la refroidir un peu. Pas question de se brûler la langue.

La remarque du jeune homme déconcerta un peu le docteur. Il pouvait comprendre qu’il n’était pas à l’aise, mais alors pourquoi lu avoir demandé de le rejoindre ici ? Sa demande était implicite, peut-être l’avait-il mal comprise ? Non ça ne pouvait pas être le cas. Heinrich prend le temps de regarder à gauche et à droite afin de vérifier que personne n’était assez près  pour les entendre. Regardant sa tasse, il répondit d’une voix douce qui constrastait avec ce qu’il disait.


« Oh. Je suis désolé de vous mettre mal à l’aise. Mais nous ne sommes pas obligés de  faire semblant d’être amis Mr Antwoord si ça vous dérange. Nous ne sommes pas obligés de parler.»  

En effet, ils n’étaient pas obligés. Tout ce qu’il demandait c’était son sang, pas sa compagnie. Et si Aion avait vraiment besoin de soutien, que ce soit moral ou pas… tout ce qu’il avait à faire, c’était de demander. Il ne l’avait pas, alors le docteur pouvait tout aussi bien le laisser là et retourner vaquer à ses occupations. Le docteur marqua un long silence, avalant encore un peu de café. Il avait quelques questions pour son calice puisqu’il l’avait sous la main.


« Sinon , je suis surpris d’entendre que vous envisagez un changement de carrière. Vous aviez l’air plutôt sûr de vous la dernière fois que nous en avons discuté. Qu’est ce qui vous a fait changer d’avis ?»  


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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptySam 9 Mai 2015 - 9:58

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
Penser à se reposer, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée, en effet, mais même si je suis fatigué, je n'aspire pas à dormir, pas vraiment, mon corps ne semblait pas le permettre, comme si mon métabolisme était à l'affût dans une traque. Je sens mes muscles contractés, mon estomac noué, il se passe quelque chose que je ne comprends pas, ne impatience, une crainte, je suis nerveux, dans l'attente d'un évènement notoire qui risque de tout chambouler.

Si je rentre chez moi, on me contactera. C'étaient les mêmes mots que l'autre blouse blanche qui s'occupait du Vieux. Mais même si c'est une personne en qui ma confiance se repose un peu plus, je n'arrive pas à m'y résoudre, comme un toutou fidèle qui attendrait patiemment son maître. De toute façon, même à la maison, je ne saurai me tenir en place.

Rentrer ou rester ici, ça ne va pas changer grand chose. Je peux pas dormir. J'ai pas envie. Et j'ai pas envie de rester seul chez nous.

Premier aveu de faiblesse. Après tout, je n'ai jamais dormi seul dans cette baraque. Si mon père était de sortie en chasse, j'étais forcément avec lui. En fait, j'avais aussi peur que les souvenirs refluent encore plus que maintenant. J'ai une bonne mémoire, mais j'ai du mal à gérer quantité d'informations qui arrivent soudainement.

En ce qui concerne mon malêtre, je hausse un sourcil, surpris qu'il se sente visé de la sorte, alors que je ne croyais pas l'avoir énoncé, mais la façon dont j'avais articulé les mots prêtaient naturellement à confusion, et cette remarque me tira un sourire, tandis que je me justifiais :

Non non non, c'est pas toi qui me met mal à l'aise ! C'est juste que... Je suis pas comme d'habitude.

Nerveux, c'est sans doute ce qui me qualifie le mieux, même si mon visage ne se marque pas, c'est tout mon corps qui a des tics. Il a peut-être raison, c'est peut-être à cause de la fatigue, mais pour toutes les nuits blanches que j'ai faites, je n'ai pas souvenir d'en être arrivé à ce point. Au contraire, normalement, je m'écroule et m'endors sans demander mon reste, mais là, je ne suis pas prêt à m'endormir.

Le silence devient pesant, le gobelet continue de tourner entre mes mains, sans se vider, mon regard plongé dans les vaguelettes formées à la surface. Je ne sais pas quoi dire, mais j'aspire à le rompre. Major me prend d'avance et change de conversation, mais je reste maussade, je hausse les épaules et réponds :

J'voulais savoir si je pouvais trouver autre chose. Ca paraissait si simple quand tu l'as dit. Mais en fait, j'ai rien trouvé pour l'instant. A part un ami qui cherche aussi un travail.

Pour certains emplois, il faut avoir des études, des diplômes, des trucs que j'ai pas, ou de l'expérience aussi. Quand j'avais téléphoné pour prendre rendez-vous, la femme avait été étonné de mon âge et de mon absence d'expérience à la fois. Mais qu'est-ce que j'y peux ? J'aime mon métier, j'avais pas de raison de changer.

Alors, je sais pas si je vais changer. C'est beaucoup d'énergie dépensé, et puis, l'Vieux il aime pas trop cette idée. C'est peut-être pour ça qu'il est tombé ?

Je ne sais toujours pas pourquoi il est tombé, après tout, parce que "rupture d'anévrisme" je sais pas ce que ça signifie en vrai. Quelque chose s'est cassé, ça je le comprends, mais anévrisme... C'est un mot difficile à retenir.

Mais discuter de tout ça, discuter tout court me remet un peu d'aplomb et comme il est là, je peux en profiter, justement, car il a l'air de comprendre tout ça.

Et... c'est quoi une rupture d'anévrisme ? Il va se passer quoi ?

Le domaine médical ne m'a jamais passionné, aussi, j'avais plus l'air d'un enfant qu'autre chose à demander ça, et je sais que je ne pouvais pas poser trop de questions à n'importe qui, de crainte de paraitre vraiment anormal - déjà que je ne l'étais pas des masses - mais à lui, qui savait déjà tout de moi, je pouvais me le permettre.

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptySam 9 Mai 2015 - 14:57




Aion

Heinrich

Insupportable absence


  Aion refusait de rentrer chez lui pour se reposer. Le docteur n’insista pas, s’il se trouvait à sa place lui aussi ne partirait pas. Il attendrait. Mais ce qui étonna le vampire c’était la confession de son calice. Il ne voulait pas rentrer seul chez eux. Il avait raison donc, même si le visage du jeune homme ressemblait à un visage de cire, inexpressif, il se passait bien quelque chose à l’intérieur. Il devait avoir des sentiments similaires à ceux d’un être humain. La solitude. Aion semblait l’aimer et la détester en même temps. Il la cherchait et puis l’évitait. Peut-être que cela pouvait expliquer cette nuit où Heinrich avait fait de lui son calice, et malgré sa haine, il était venu chercher sa compagnie. Tout cela n’était que des hypothèses, mais qui sait, cela pouvait permettre au docteur de s’approcher d’une vérité qu’il ne détiendrait jamais pleinement car les lémures semblaient plein de surprises.

Quand le docteur suggéra qu’ils n’étaient pas obligés de parler, le lémure se corrigea, avec un étrange sourire sur son visage. Evidemment qu’il n’était pas comme d’habitude. Il semblait s’évertuer à paraître indifférent, mais qui pouvait l’être quand quelque chose de similaire leur tombait dessus ? Ce n’était pas le moment de se soucier des apparences. Mais le vampire savait ce que c’était d’avoir de la fierté. Apparemment son calice avait cherché un nouveau travail, mais il ne répondait pas à la question. Il avait l’air de répondre à côté - ce que Henry désirait savoir c’est si c’était son intervention qui l’avait fait changé d’avis ou si c’était simplement sa propre initiative. Il avait du mal à croire que quelqu’un chercherait à changer d’emploi  juste pour voir s’il en était capable.


« Vous saviez que vous auriez pu me demander de l’aide. J’ai des contacts ici et là. Je pourrais peut-être vous trouver quelque chose, que ce soit temporaire ou pas...Mais si vous ne demandez pas, je ne peux pas vous aider.»  

Le docteur lui lança un regard par dessus ses lunettes, un regard un peu sévère. Ce qu’il voulait dire s’appliquait à tout, pas uniquement au niveau professionnel. Si Aion avait besoin d’aide, Heinrich pouvait lui en procurer, mais pour ça ils devaient communiquer. Avec ses connnexions, Heinrich pouvait certainement lui trouver quelque chose, lui procurer des pistons. Que ce soit pour passer la serpillère dans les salles d’opérations ou pour devenir assistant dans le magazine de sa mère. Quant à son père, il pouvait également essayer de lui trouver quelque chose. Son père avait toujours été un homme d’influence. Il y avait aussi pas mal de vampires qui lui devaient quelques faveurs…

Aion était inquiet. Inquiet que cela ait pu être la cause de son anévrisme. Peu de chance pour que cela soit le cas. Et l’ignorance du jeune homme continuait de surprendre le vampire. Mais après tout, c’était sur cette ignorance que se basait sans doute la guilde, autrement ils n’auraient pas tant de membre.  Avec un léger sourire, le docteur le rassura :


« Ne vous en faîtes pas, vous n’avez rien avoir avec ça. Si tout le monde devait faire une rupture d’anévrisme à chaque contrariété, il ne resterait pas beaucoup de monde sur terre.»  

Il sirota quelques gorgée de café, qui commençait à tiédir progressivement. Il jeta un coup d’oeil à la tasse de son interlocuteur. Il ne la touchait pas. Donc tout cela n’était qu’un prétexte pour avoir une conversation. Et le jeune homme venait de poser une question qu’il aurait dû poser à son médecin. Henry Miller retint un soupir. Ce n’était pas la peine d’être excédé. Aion vivait un moment difficile. Mais en fait ce n’était pas lui qui l’exaspérait, mais ces fichus neurologues qui ne prennent pas la peine d’informer la famille des patients. Car oui, ça aussi ça fait partie des tâches d’un médecin. Le docteur finit rapidement le café et jeta la tasse en plastique dans la poubelle avant de commencer à expliquer d’une voix claire et assez lentement - sa voix de docteur :


« Et bien, un anévrisme, c’est une artère dilatée. Le sang s’accumule en une sorte de poche mais continue de circuler. Mais  dû à plusieurs facteurs, il peut arriver que cette artère  finisse par se rompre et créer une hémorragie. L’anévrisme de votre père était situé dans son cerveau, j’imagine…. Cela veut dire qu’en fonction de l’artère, certaines parties de son cerveau ont été privées de sang. Dans le meilleur des cas, il finira par se réveiller avec quelques difficultés mineures ou plus graves. Comme des pertes de mémoire, des problèmes moteurs. Dans le pire des cas...il est possible que son cerveau soit trop abîmé. Et qu’il ne se réveille pas. »  

Heinrich ne connaissait pas les détails, mais les anévrismes étaient souvent mortels. Et quand il ne l’était pas, l’accident vasculaire cérébral causait pas mal de dégâts. Il avait vu des gens incapable de se souvenir de leur nom ou encore incapable de parler. Mais Aion devait se faire à l’idée que peut-être, son père adoptif ne se réveillerait pas. Et alors il y aurait des décisions à prendre.


« Quoi qu’il en soit...peut-être que vous devriez contacter des amis ou de la famille. Il n’est pas bon de rester seul à se morfondre, à imaginer le pire..»   De nouveau, il regarda autour de lui pour être sûr de ne pas être entendu. Un ton plus bas, il ajouta : « Aussi, si vous n’avez nulle part où aller… vous pouvez toujours trouver refuge chez moi.»  

S’il ne pouvait pas rentrer chez lui sans être écrasé par l’absence de son père, il pouvait toujours le garder près de lui. Uniquement s’il le voulait. Heinrich se doutait que son calice devait avoir des relations, des amis chez qui il préférait se trouver. Mais s’il avait besoin d’un endroit ou retrouver sa vraie forme, il avait de la place chez lui..

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyDim 10 Mai 2015 - 22:56

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
Pourquoi demanderais-je de l'aide, puisque je n'en avais pas vraiment besoin ? Je ne voyais pas l'intérêt en l'occurrence, ma vie ne courrait pas de danger à aller trouver un autre emploi, si je n'en trouvais pas un autre, je ne serais pas désespéré, je resterais dans la profession de chasseur, et puis c'est tout, ce n'est pas plus compliqué que ça. Aussi, je ne comprenais pas pourquoi il me lançait ce regard sévère, auquel je répondais par un air toujours aussi impassible par-dessus mes lunettes noires, de la même manière, démontrant mes pupilles improbables. Je haussais les épaules et détournais le regard d'un air non concerné par ses reproches.

Je n'avais donc pas besoin d'aide pour ça. Je ne suis pas désespéré.

Et puis compter sur une personne qu'on ne connaissait à peine... C'est comme accepter les bonbons du camionneur à la sortie de l'école primaire. Enfin, ce n'était que de la curiosité de toute façon et plus il insistait dans cette idée, plus je me renfrognais dans la mienne de rester dans ce que je savais faire le mieux : chasser. Peut-être pourrais-je changer de proies ? Mais ça risquait de devenir louche. Enfin peu m'importe, je devrais peut-être essayer.

Concernant mon beau-père, il m'expliquais bien que j'avais senti une exaspération dans son souffle, mais comme il le disait, si je ne demande pas, il ne peut pas deviner que je ne sache pas. Mais ses explications restaient un peu complexes pour quelqu'un qui ne s'intéressait pas à la médecine. Une artère ? C'est un tube où circule le sang, si je me souviens bien. Quelques mots me paraissent barbares, mais dans l'ensemble, j'arrive à comprendre les conséquences et je hoche la tête d'un air absent en réalisant donc que l'Vieux ne reviendrait pas comme avant, s'il revient. Voici ce qui expliquait la nervosité de la blouse blanche et son empressement à ne rien lui expliquer.

C'est vrai que l'idée de me retrouver seul si brusquement me déplait, mais entrer en contact avec des amis, c'était aussi délicat. Mes "amis" c'étaient des chasseurs, brutaux, braillards, buveurs, et qui ne me connaissaient pas assez. J'ai bien Colgate, mais je ne sais pas s'il a de quoi loger, et ce serait d'autant plus louches qu'on traine ensemble. Et puis, ça reste un dragon aussi, je le connais depuis moins longtemps que Major. Alors quand celui-ci me propose de rester chez lui, je me redresse, un nouvel éclat dans les yeux, incertain d'avoir bien entendu.

Vraiment ? Je... C'est vrai que c'est moins loin du coup. Est-ce que... juste en attendant que ça s'arrange avec mon beau-père, je peux ?

Inutile de demander si ça le dérangeait, sinon il ne l'aurait pas proposer. Je me levais alors de mon siège, vidais le contenu du gobelet dans la machine avant de jeter le contenant à la poubelle et je passais mes mains sur la veste pour l'épousseter vaguement, tandis qu'une question me revenait :

Mais... T'es médecin, tu pourrais le soigner, non ? Tu sais pas faire ça, avec ta salive, comme tu m'as montré ? Ca soigne les hémorragies. Enfin, je sais que la magie, faut pas trop l'utiliser, mais si je te le demande comme aide ?

Je me le demandais quand même, comme je ne comprenais rien à la médecine.

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyLun 11 Mai 2015 - 13:52




Aion

Heinrich

Insupportable absence


 Aion le défia du regard dévoilant ses iris étranges masqués jusque là par des lunettes noires. Le vampire avait du mal à comprendre cette logique. S’il tout ce qu’il voulait c’était passer inaperçu pourquoi ne pas simplement changer la couleur de ses yeux ? Ou du moins rendre sa sclérotique blanche à nouveau. A quoi Aion ressemblerait avec des yeux normaux ? Il était persuadé qu’une paire d’yeux bleus  ou verts lui iraient à la perfection. Le lémure haussa les épaules et refusa toute aide sous le prétexte qu’il n’en avait pas besoin. Si c’était ce qu’il croyait tant mieux pour lui. Le vampire se doutait que les lémures devaient être fiers, mais il savait que le moment viendrait où Aion lui réclamerait son aide. A moins que ce ne soit applicable qu’à la nature humaine. Mais si Aion préférait chercher seul, qu’il se fasse plaisir.


« Comme vous voulez. Vous savez où me contacter si vous changez d’avis.»    dit Henry avec un léger sourire.

Car oui, il était convaincu que ce jour finirai par arriver. Même si Henry était un eu exaspéré de devoir faire le boulot de quelqu’un d’autre. Mais néanmoins, il le fit. Henry Miller comprenait très bien la nature humaine et même si le lémure n’était pas vraiment humain, certains de ses comportements  étaient très similaires. Heinrich n’avait jamais eu un proche dans la situation, mais il savait sympathiser et proposer ce qu’un “ami” devrait. Il laissa donc savoir à Aion qu’il pouvait loger chez lui si c’était nécessaire. Il n’y a rien de plus écrasant que l’absence de quelqu’un qu’on aime chez soi. Rien de plus insupportable. Le calice semblait intéressé par la proposition.

« Et puis je pourrais vous conduire à l’hôpital tous les matins et vous ramener au soir.»  

En effet, c’était plutôt pratique pour lui. Certes, il ne respecterait probablement pas les heures de visite mais tant qu’il ne faisait pas de bruit et qu’il restait dans son coin les infirmières n’y verrait pas d’objection. Elles aussi, elle étaient humaines.  Et si Aion restait chez lui, il pouvait se servir de sang comme il le désirait. C’était gagnant pour tous les deux.

En silence, le vampire observa son calice jeter le café et la tasse en plastique. Apparemment il devait être trop nerveux pour avaler quoi que ce soit. Compréhensible. S’il restait chez lui ce soit, il s’assurerait qu’il mange quelque chose. Et qu’il boive. Mais ensuite, Aion dit quelque chose de très stupide. D’un geste Heinrich lui fit signe de baisser d’un ton et l’avertir d’un ton plus dur :


« Shhhh. N’oublie pas où nous sommes. »  

Il inspira profondément et enfonça ses mains dans les grandes poches de sa blouse blanche. Aion devait faire attention. Henry Miller était censé être un humain ordinaire. Après avoir regardé à droite et à gauche, il lui répondit d’un ton plus calme mais surtout à voix basse, comme s’ils parlaient dans une bibliothèque.

«Je ne pourrais pas aider ton père même si je le voulais. D’abord, il existe plusieurs de type de médecin différent. Moi je suis un chirurgien général, ça veut dire qu’en gros je m’occupe de ça. »    

D’un geste il engloba l’abdomen en excluant le coeur et le poumons, il montra également les bras et les jambes.. C’était grossier comme explication et ça ne couvrait même pas tout ce qu’il était capable de faire mais soit. Il fallait rester simple.

« L’anévrisme de ton père est situé dans le cerveau. Ca demande un neurologue. C’est un travail très précis et délicat. Les vaisseaux en question sont situés dans le cerveau et ne font même pas quelques millimètres...Je serai incapable de les atteindre sans causer plus de dégâts. »  

Il secoua légèrement la tête en signe de négation.

« Et puis c’est trop tard maintenant. Je suis sûr que le chirurgien s’en est occupé. Le problème ce n’est pas seulement d’arrêter le saignement. Le problème ce sont les dégâts qui ont été causé entre temps à cause de la privation. Tout ce qu’on peut faire c’est attendre.. »  

Si la salive d’Heinrich lui permettait de soigner les blessures, il ne lui permettait pas de restaurer les tissus morts. Un petit bip se fit entendre. Le docteur ôta son bipeur de sa poche et consulta le code. Apparemment sa patient s’était réveillée depuis un petit moment, il devait aller la debriefer au plus vite quand à l’opération et la suite des évènement.

« Je dois y aller. Si vous voulez en savoir plus essayez de demander aux infirmières. Elles contacteront le neurologue pour vous. Je ne connais pas les détails.»  

Il consulta sa montre en avançant de quelques pas dans le couloir.

« Si nous partons dans à peu près...40 - 50 minutes ça vous conviendrait ?.»  

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MessageSujet: Re: To the neverland To the neverland EmptyMar 12 Mai 2015 - 12:38

Journey to another life
Feat. Heinrich Klein
C'est marrant cette insistance à croire qu'on peut se rendre indispensable à quelqu'un, Ce n'est pas par fierté que je refuse son aide, je n'en ai simplement pas besoin, et je hoche du chef pour lui affirmer que je le sais déjà. Mais jusqu'à maintenant, depuis ma naissance, je n'ai jamais eu besoin de lui en particulier. Non pas que je crache sur la main tendue, mais j'estime qu'il n'est pas encore mon dernier recours. Comment apprendrais-je à me débrouiller par moi-même si je demande l'aide de droite et de gauche ? Quitte à faire des erreurs, je préfère foncer dans le tas.

Et d'ailleurs, comme il me propose un hébergement, je ne le refuse pas. Surtout qu'en plus de ça, il me propose de m'emmener chaque jour auprès du Vieux pour m'enquérir de sa santé, ce qui m'arrange au final, ça m'évite de faire la route entre ici et Seiryu. Ou de dormir ici. Je pense qu'on aurait fini par me virer de toute façon.

Par contre, un sujet me torture l'esprit. C'est vrai que pour moi, les médecins, ils savaient soigner les gens, j'ignore s'il y a des spécialités, bien que je sois conscient qu'il y ait des différences, par exemple entre les dentistes et les psychologues, mais un chirurgien… Enfin ses explications sont très claires et montrent une fois de plus que je suis encore plus impuissant que lui. Je hoche la tête d'un air légèrement abattu, et hausse les épaules.

D'accord...

Attendre, encore attendre. Pendant ce temps, la terre continue de tourner. Je vais devoir donc réfléchir à ce que je dois faire. Mon avenir.

Il m'abandonne ici, alors qu'il doit travailler. Ce fut déjà bien aimable de sa part de m'accorder un peu de son temps pour me donner des explications, mais maintenant que je suis plus ou moins fixé, je suis déconcerté. Je retourne à ma place, sur le siège face à la chambre où repose mon beau-père, scrutant le panneau, comme si je m'attendais à ce qu'il s'ouvre sur lui en bonne santé en train de m'interpeller pour rentrer à la maison. Mais que de rêves. Je somnole à cette place, jusqu'à ce que Major vienne me chercher pour me dire qu'on rentrait. Pas chez moi, mais dans un lieu déjà plus accueillant qu'ici.

Cette fois-ci, je garde le silence, j'ai du mal à remettre mes idées en place, comme si le poison faisait lentement son effet, le flot d'émotions humaines, qui m'a toujours habité, mais que j'ai renié. Je suis un lémure, mais j'ai vécu parmi les hommes depuis mon enfance, j'ai appris à me comporter comme eux, même si parfois, il y a des choses sur lesquelles je bloque.


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